Contrat D'entreprise
Contrat D'entreprise
Contrat D'entreprise
Les contrats d’entreprise ou de louage d’ouvrage sont les contrats les plus fréquents dans la
construction, et constituent un outil indispensable à la réalisation de tout projet immobilier.
Plan de la rubrique :
Le contrat d’entreprise (ou contrat de louage d’ouvrage) est souvent présenté comme un contrat
par lequel le maître de l’ouvrage charge un constructeur de réaliser un ouvrage, moyennant un
prix convenu entre eux.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle c’est la réception de l’ouvrage qui va faire courir les délais
des différentes garanties légales, à savoir la garantie de parfait achèvement, la garantie
biennale et la garantie décennale : avant la réception, c’est l’entrepreneur qui conserve la garde
de l’ouvrage.
Juridiquement, le contrat de louage d’ouvrage est défini aux articles 1787 et suivants du Code
civil.
Le transfert de propriété
Naturellement, c’est le maître de l’ouvrage qui a vocation à devenir propriétaire des matériaux de
construction fournis par l’entreprise de construction. Cependant, la difficulté concerne le moment
du transfert de la propriété. En matière de louage d’ouvrage de construction immobilière, la
propriété de l’ouvrage est acquise par le maître d’ouvrage par voie d’accession.
En effet, aux termes de l’article 551 du Code civil, « Tout ce qui s’unit et s’incorpore à la chose
appartient au propriétaire (…) ». En d’autres termes, le maître de l’ouvrage devient propriétaire
de la construction au fur et à mesure de sa réalisation et de l’incorporation des matériaux à
l’ouvrage.
Il convient, cependant, de noter que l’article 551 n’est pas d’ordre public, et donc que les parties
peuvent y déroger par contrat.
Selon l’article 1788 du Code civil, « si, dans le cas où l’ouvrier fournit la matière, la chose vient à
périr, de quelque manière que ce soit, avant d’être livrée, la perte en est pour l’ouvrier, à moins
que le maître ne fût en demeure de recevoir la chose ».
Les choses sont cependant plus difficiles dans le cadre des travaux de rénovation . En effet, dans
ce cas, et bien que l’entreprise de construction ne supporte en principe que les risques de
l’ouvrage qu’il est en train de construire, il est rare que les dommages s’arrêtent à l’ouvrage. Bien
au contraire, les dommages vont le plus souvent s’étendre à l’existant. Cependant, en application
de l’article 1788 du Code civil, dans ce cas l’entreprise de construction ne supporte que les
risques de la perte des matériaux et éléments de construction qu’il a fournis. Cela signifie
simplement qu’il ne pourra pas demander le remboursement du prix au maître de l’ouvrage.
Par ailleurs, en vertu de l’article 1789 du Code civil, « dans le cas où l’ouvrier fournit seulement
son travail ou son industrie, si la chose vient à périr, l’ouvrier n’est tenu que de sa faute ».
L’article 1790 précise que si « la chose vient à périr, quoique sans aucune faute de la part de
l’ouvrier, avant que l’ouvrage ait été reçu et sans que le maître fût en demeure de le vérifier,
l’ouvrier n’a point de salaire à réclamer, à moins que la chose n’ait péri par le vice de la matière
». Aussi, en cas de destruction de l’ouvrage, et même si aucun matériaux n’est fourni par le
constructeur et que celui-ci n’a commis aucune faute, il ne pourra pas être payé de sa prestation.
La responsabilité du constructeur diffère selon qu’on se situe avant ou après la réception des
travaux.
Avant la réception de l’ouvrage, la responsabilité des constructeurs peut être recherchée sur le
fondement du droit commun de la responsabilité. Ainsi, en présence d’un contrat de louage
d’ouvrage, le maître d’ouvrage ne pourra rechercher cette responsabilité que sur le fondement
contractuel.
Après la réception, c’est le régime de responsabilité prévu aux articles 1792 et suivants du code
civil qui s’appliquera. La responsabilité contractuelle de droit commun ne sera pas
nécessairement écartée pour autant. En effet, celle-ci va notamment continuer à s’appliquer pour
les désordres dits « intermédiaires », ainsi qu’en cas de dépassement des délais.
Surtout, les responsabilités prévues aux articles 1792 et suivants du Code civil ne seront
encourues que si la construction en cause est qualifiée d’ouvrage. Dans le cas contraire, le
maître d’ouvrage devra s’en remettre à la seule la responsabilité contractuelle de droit commun.
Pourquoi faire appel à un avocat disposant d'une expertise en droit des assurances et de la
construction dans le cadre d’un contrat de louage d’ouvrage ?
Les litiges de la construction impliquant un constructeur sont toujours des dossiers techniques en
raison des nombreuses actions et garanties susceptibles d’être mobilisées. De même, les actions
en indemnisation sont très strictement encadrées par des délais impératifs, de sorte que le maître
d’ouvrage ou le tiers demandeur n’a pas véritablement droit à l’erreur dans la gestion de son
contentieux, sous peine de perdre tout recours.
A cela s’ajoute le fait que les constructeurs, tout comme les maîtres d’œuvre, sont le plus
souvent assurés, de sorte qu’il est courant que les compagnies d’assurances soient parties
prenantes des contentieux construction. Dès lors, l’ensemble des questions inhérentes au droit
des assurances sont susceptibles de surgir, telle que l’ interprétation des polices d’assurance ,
ainsi que la contestation des refus de garantie, ou la contestation des propositions
d’indemnisation insuffisantes.
Dans ces conditions, le recours à un avocat en droit des assurances et de la construction est
vivement conseillé en cas de contentieux faisant intervenir un constructeur ou un contrat de
louage d’ouvrage. Le recours à un avocat sera d’autant plus utile dans le cadre des actions
complexes ou à forts enjeux financiers.
Balme-avocat, cabinet parisien doté d’une expérience de plus de 10 ans dans le droit des
assurances et de la construction, saura vous conseiller et vous accompagner tout au long de vos
litiges afin de maximiser vos chances de succès.