Sport Capt
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PRÉSENTÉ À
PAR
CARDIOVASCULAIRES
JUIN 2021
2
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i
Composition du jury :
Les expérimentations réalisées sur ce bracelet ont été encourageantes pour la prédiction avec
une précision d’entrainement de 98,46 % et de validation de 97,019 %.
Résumé ii
Remerciements iv
Avant-propos vi
1 INTRODUCTION 1
1.1 SANTÉ INTELLIGENTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2 PROBLÉMATIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.3 CONTRIBUTIONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.4 MÉTHODOLOGIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2 CONCEPT DE BASE 5
2.1 INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.2 SIGNAUX PPG ET ECG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.3 LES ARYTHMIES CARDIAQUES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.4 APPRENTISSAGE AUTOMATIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.5 CONCLUSION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
3 ÉTAT DE L’ART 35
3.1 BRACELET INTELLIGENT, DOMAINE D’UTILISATION . . . . . . . . . 35
3.2 SANTÉ INTELLIGENTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
3.3 BRACELETS CARDIOVASCULAIRES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
3.4 CONVERSION DE SIGNAUX ET DÉTECTION D’ARYTHMIES . . . . . 43
4.1 INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
4.2 COLLECTE DE SIGNAL PPG À PARTIR DU BRACELET MULTICAPTEUR 53
4.3 CONVERSION DU SIGNAL PPG EN ECG . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
4.4 CLASSIFICATION DE SIGNAL ECG . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
4.5 ACCÈS A L’INFORMATION RETENUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
4.6 CONCLUSION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
Conclusion générale 80
Bibliographie 83
.1 ANNEXE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
TABLE DES FIGURES
ECG L’électrocardiographie
PPG Photopléthysmogramme
ML Apprentissage automatique
FCN Réseau entièrement convolutionnelles
AF Atriale fibrillation
AVC Accident vasculaire cérébral
MLP Perceptron multi-couche
VRC La variabilité de la fréquence cardiaque
SNA Le système nerveux autonome
AR L’oreillette droite haute
LA L’oreillette gauche
IVS Septum interventriculaire
RV Les ventricules droits
LV Les ventricules gauches
FC La fréquence cardiaque
SNC Le système nerveux central
WBAN Capteur sans fil pour corps humain
LVAD Dispositif d’assistance ventriculaire gauche
SVM Machine à vecteurs de support
LPC Caractéristiques des coefficients de prédiction linéaire
ICA Analyse des composants indépendants
KNN Classificateur des voisins les plus proches
CNN Réseaux neuronaux à convolution
QRS la combinaison de trois des déflexions graphiques observées sur un
électrocardiogramme
RR Temps qui sépare le début de deux QRS
CHAPITRE 1
INTRODUCTION
Les progrès technologiques dans les circuits intégrés et les communications sans fil ont permis
de concevoir et de fabriquer des dispositifs de suivi portables intelligents légers et à très faible
consommation d’énergie [96].
Ces dispositifs omniprésents ont été reconnus comme une technologie portative fondamentale
pour une grande variété d’applications de systèmes cyberphysiques, y compris la surveillance
environnementale, la santé, la sécurité, les domaines industriels et, bien sûr, l’Internet des
objets [94].
La technologie portable est également très importante dans les soins de santé où les appareils
électroniques intelligents permettent le suivi permanent des signes vitaux et éventuellement la
détection précoce de troubles cardiaques, contribuant ainsi à fournir un traitement et une prise
en charge optimaux [117, 103, 24, 109, 27, 74, 58].
2
1.2 PROBLÉMATIQUE
Afin d’assurer une surveillance efficace de la santé, un dispositif intelligent doit être porté par
l’utilisateur à tout moment. En général, les appareils portables et les bracelets qui surveillent
l’activité cardiovasculaire fonctionnent avec ou requièrent deux types de capteurs : l’électro-
cardiogramme (ECG) ou le photopléthysmogramme (PPG)[30].
Les capteurs ECG sont liés aux changements de potentiel électrique des cellules spécialisées
dans la contraction et des cellules spécialisées dans l’automatisation et la conduction des
influx[30, 39, 99, 128, 106]. Ces capteurs nécessitent généralement que des électrodes soient
placées à des endroits spécifiques du corps et connectées à une carte d’acquisition, ce qui
limite les mouvements de l’utilisateur ou produit de l’inconfort surtout si les capteurs sont
portés en permanence.
Ces inconvénients ne sont pas rencontrés lors de l’utilisation des capteurs PPG, qui adoptent
une technique optique simple permettant de trouver les changements volumétriques du sang
dans la circulation périphérique à partir de différentes parties du corps[92]. Cependant, les
mouvements brusques[137, 127] peuvent provoquer de fausses alertes. Afin de surmonter
cet inconvénient, nous avons développé un prototype de bracelet intelligent qui fonctionne
avec trois capteurs PPG. Pour utiliser ce bracelet dans le cadre de la santé intelligente, on a
également mis au point un modèle d’apprentissage automatique qui effectue une classification
du signal cardiovasculaire afin de détecter des arythmies cardiaques.
Il convient de noter que la recherche et la détection des arythmies cardiaques sont générale-
ment effectuées à l’aide d’un moniteur d’électrocardiographie ambulatoire de type Holter qui
enregistre le rythme cardiaque pendant des périodes de 24 à 48 heures[122]. Pour cette raison,
la plupart des bases de données publiquement disponibles sont au format ECG.
Or, il est primordial de disposer d’une grande base de données pour créer un modèle de classi-
3
1.3 CONTRIBUTIONS
1.4 MÉTHODOLOGIE
Le troisième chapitre aborde de plus près l’avancement réalisé par les chercheurs dans la
technologie des bracelets intelligents et l’utilisation de modèles d’apprentissage automatique.
L’avant-dernier chapitre explore la contribution matérielle du recherche (bracelet intelligent),
la contribution logicielle (modèles d’apprentissage automatique, application mobile), les expé-
rimentations ainsi les résultats obtenus.
La conclusion générale dresse le bilan des connaissances acquises durant cette recherche ainsi
que les perspectives futures.
CHAPITRE 2
CONCEPT DE BASE
Ce chapitre, aborde les principes des signaux ECG (électrocardiogramme) et PPG (photo-
pléthysmogramme), leur utilité et ce qu’ils ont en commun avec une étude sur les arythmies
cardiaques. Le chapitre explore brièvement l’apprentissage automatique en commençant par
les types d’apprentissage par réseaux de neurones.
2.1 INTRODUCTION
Vers 1880, E Marey [72] et Augustus Waller [52] montrèrent qu’il est possible de suivre
l’activité électrique du cœur à partir de la peau et, vers 1890, Willem Einthoven réalisa
le premier enregistrement cardiographique [35]. L’activité électrique du muscle cardiaque
qui change avec le temps (la somme de cette activité électrique lorsqu’elle est amplifiée et
enregistrée en quelques secondes) peut être représentée par un ECG[100].
Le cycle cardiaque commence par une dépolarisation spontanée du nœud sinusal, une zone de
tissu spécialisé située dans l’oreillette droite haute (AR). Une onde de dépolarisation électrique
se propage à travers l’AR et le septum interauriculaire dans l’oreillette gauche (LA).Les
oreillettes des ventricules sont séparées par un anneau fibreux électriquement inerte, de sorte
que dans le cœur, le courant électrique se propage vers le nœud auriculo-ventriculaire (AV). Le
nœud AV retarde le signal électrique pendant une courte période, puis l’onde de dépolarisation
se propage le long du septum inter ventriculaire (IVS), via le faisceau de HIS et les branches
droite et gauche du faisceau, dans les ventricules droits (RV) et gauche (LV). Par conséquent,
avec une conduction normale, les deux ventricules se contractent simultanément, ce qui est
important pour maximiser l’efficacité cardiaque[100].
7
Après une dépolarisation complète du cœur, le myocarde doit répondre avant qu’il puisse être
prêt à dépolariser à nouveau pour le cycle cardiaque suivant.
Le signal de variabilité de la fréquence cardiaque (VRC) indique une régulation autonome
de la fréquence cardiaque (FC).La principale méthode de dérivation du signal VRC consiste
actuellement à acquérir le signal de l’électrocardiogramme (ECG), à appliquer des algorithmes
de détection QRS appropriés pour localiser l’onde R et son pic, à trouver les intervalles RR et à
effectuer une interpolation et un rééchantillonnage appropriés pour produire un tachogramme
échantillonné uniformément (voir Figure 2.1) [6]. Ce processus peut parfois engendrer des
erreurs dans le signal VRC en raison du dérivé, des interférences électromagnétiques et
biologiques, et de la morphologie complexe du signal ECG [88].
Les changements de volume sanguin dans le lit micro vasculaire des tissus peuvent être détectés
par une technique simple et peu coûteuse qui s’appelle photopléthysmographie (PPG)[9].
Le PPG est souvent utilisé de façon non invasive pour effectuer des mesures à la surface de la
peau. La forme d’onde PPG comprend une forme d’onde physiologique pulsatile attribuée aux
8
Les signaux PPG et ECG sont intrinsèquement corrélés[102], étant donné que la variation du
volume du sang périphérique est influencée par les activités du myocarde ventriculaire gauche,
et que ces activités sont contrôlées par les signaux électriques provenant du nœud sinusal
(SA). Les caractéristiques de synchronisation, d’amplitudes et de formes d’onde du PPG
contiennent des informations sur l’interaction entre le cœur et le système vasculaire conjonctif.
Ces caractéristiques ont été traduites pour mesurer la fréquence cardiaque, la variabilité de la
fréquence cardiaque, la fréquence respiratoire [63], la saturation en oxygène du sang [123], la
pression artérielle [93] et pour évaluer la fonction vasculaire [76, 59].
Dans ce cadre, on s’est inspiré d’un appareil portable qui capture le signal PPG des utilisateurs
sur une base quotidienne étant prédominante. Cette corrélation nous a inspirés pour non
seulement déduire les paramètres ECG, mais aussi reconstruire la forme d’onde ECG à partir
de la mesure PPG. Cette solution, si elle est fructueuse, peut fournir un dépistage ECG peu
9
coûteux pour une surveillance continue à long terme et permettre de tirer profit à la fois de
la riche expérience clinique la base de donne publiquement disponible du signal ECG et les
avantages des capteurs PPG.
En 1943, McCulloch et Pitts ont développé le premier modèle d’un réseau neuronal artificiel.
Dans leur article ’ Modèle neuronal artificiel ’[75], ils présentent un calcul logique des idées
imminentes dans l’activité nerveuse, ils décrivent le concept d’un neurone vivant dans un
réseau de cellules qui reçoit des entrées qui seront traitées pour générer une sortie.
Les réseaux de neurones artificiels (ANN) sont des programmes informatiques d’inspiration
biologique conçus pour simuler la façon dont le cerveau humain traite l’information. Un ANN
est formé de centaines d’unités simples, de neurones artificiels ou d’éléments de traitement
liés à des coefficients (poids), qui constituent la structure neuronale et qui sont organisés en
couches [5].
11
L’apprentissage est une phase du développement du réseau de neurones durant laquelle nous
calculons les poids des neurones de telle manière que les sorties du réseau soient aussi proches
que possible des sorties désirées.
Les approches d’apprentissage sont divisées en trois grands types [86] : supervisé, non
supervisé et semi-supervisé (voir Figure 2.3)
Apprentissage supervisé
Dans ce type d’apprentissage, les entrées et les sorties sont fournies à l’avance, comme le
montre la figure ci-dessous (voir figure 2.4). Le réseau traite les entrées et compare les résultats
12
cette technique, prenons l’exemple d’un inspecteur qui découvre un ensemble d’indices et qui
doit déterminer si les indices condamnent le suspect ou non. L’inspecteur est guidé par de
13
nombreux exemples passés d’enquête. L’examen des enquêtes antérieures (appelé ensemble
d’apprentissage) permet à l’inspecteur d’apprendre davantage sur la culpabilité du suspect.
Ce processus est un exemple d’apprentissage supervisé, et le résultat peut être appliqué pour
déterminer la culpabilité du suspect.
Il existe deux principaux types d’apprentissage supervisé, la régression et la classification, où
il y a une entrée X et une sortie Y et le but principal est de trouver une correspondance entre
l’entrée et la sortie[10].
fonction ne peut pas passer par une telle paire de points : si deux points (x1, y1) et (x2, y2) ont
la même valeur x, alors ils doivent avoir la même valeur y (c’est-à-dire y1 = y2). D’autre part,
une fonction peut avoir deux ou plusieurs points situés sur la même ligne horizontale [73]. La
régression linéaire permet de trouver la ligne la mieux adaptée qui représente un ensemble de
données, mais la question qui se pose est la suivante :
Cette question s’avère pertinente lorsqu’on travaille avec des ensembles de données. Une
alternative à la régression linéaire est la régression non linéaire où le modèle qui est non
linéaire est ajusté aux données d’entrainement. Avec un ensemble de données contenant des
observations dont l’appartenance à une classe est connue, la classification consiste à détermi-
ner la classe à laquelle appartient un nouveau point de données. Les classes font référence à
des catégories et sont également appelées cibles ou étiquettes[120]. Parmi les techniques de
classification existantes, se trouve la classification linéaire, le kNN (classificateur des voisins
les plus proches), la régression logistique, les arbres de décision, les forêts aléatoires, les SVM
(machine à vecteur de support), les classificateurs bayésiens, les CNN (réseaux de neurones à
convolution), etc.
Dans ce type d’apprentissage, le système est censé découvrir des caractéristiques statistique-
ment saillantes des données d’entrée. Contrairement à l’apprentissage supervisé, il n’y a pas à
priori de catégories dans lesquelles les modèles doivent être classés ; le système doit plutôt
développer sa propre représentation des stimulis d’entrée.
Afin de mieux comprendre cette technique, nous allons revenir à l’inspecteur qui doit mainte-
nant déterminer si les indices condamnent une ou plusieurs personnes.
15
Pour cette tâche, aucune donnée antérieure ne pourra servir pour identifier clairement le ou les
suspects. Il s’agit d’un processus d’apprentissage non supervisé (voir Figure 2.5), qui consiste
à estimer la relation entre les indices et les suspects. Un inspecteur peut croire que les indices
condamnent un seul suspect, tandis qu’un autre peut être en désaccord, et il n’y a pas de critère
16
Apprentissage semi-supervisé
Comme son nom l’indique, l’apprentissage semi-supervisé se situe quelque part entre l’appren-
tissage non supervisé et l’apprentissage supervisé. On suppose généralement qu’il y a beaucoup
plus de données non étiquetées que de données étiquetées. L’apprentissage semi-supervisé
consiste à utiliser les données étiquetées pour classer les données non étiquetées[130].
En fait, la plupart des stratégies d’apprentissage semi-supervisé sont basées sur l’extension
de l’apprentissage non supervisé ou supervisé pour inclure des informations supplémentaires
typiques de l’autre paradigme d’apprentissage.
L’apprentissage semi-supervisé a une énorme valeur pratique. Dans de nombreuses tâches,
il y a un manque de données étiquetées. Les étiquettes peuvent être difficiles à obtenir, car
elles nécessitent des annotateurs humains, des dispositifs spéciaux ou des expériences lentes
et coûteuses[130].
L’apprentissage par renforcement (voir figure 2.6) est un type d’apprentissage qui peut être
considéré comme une forme intermédiaire des deux premiers types. Dans ce cas, afin que la
machine puisse apprendre, elle exerce des actions sur l’environnement et obtient une réaction
de ce dernier. Le système d’apprentissage classe son action comme bonne (gratifiante) ou
mauvaise (punissable) en fonction de la réponse environnementale et ajuste en conséquence
ses paramètres. En général, l’ajustement des paramètres se poursuit jusqu’à ce qu’un état
d’équilibre se produise, quand il n’y aura plus de changements dans ses paramètres [8].
17
Apprentissage profond
dans le réseau afin d’améliorer sa précision. L’hyperparamètre final est utile pour réduire le
surapprentissage dans le modèle. En général, la fonction de coût est le plus complexe de tous
ces hyperparamètres[3].
Cette sous-section présente certains types de réseaux de neurones : leur composition, les
principales caractéristiques de leur architecture et les principes de leur fonctionnement.
Les récents développements des techniques de réseaux de neurones offrent des avancées
remarquables dans l’apprentissage automatique et l’intelligence artificielle (IA). Les structures
de réseaux complexes ont apporté de grands succès dans différents domaines, tels que la vision
par ordinateur et le traitement du langage naturel[136]. Un réseau de neurones se compose d’un
certain nombre de nœuds interconnectés, chaque nœud est un simple élément de traitement
qui répond aux entrées pondérées qu’il reçoit d’autres nœuds (voir Figure 2.7).
MLP (Perceptron multicouche) : Le MLP peut séparer des données non linéaires parce
qu’il s’agit de couches multiples. Il se compose généralement de trois types de couches (ou
plus). Atkinson[95] a supposé que le nombre de couches dans un réseau renvoie au nombre de
couches de nœuds et non au nombre de couches de poids. Cette dernière définition se trouve
également dans la littérature de Bishop[22].
— Le premier type de couche est la couche d’entrée, où les nœuds sont les éléments
d’un vecteur de caractéristique. Ce vecteur pourrait être constitué des bandes d’ondes
d’un ensemble de données, de la texture de l’image[61] ou d’autres paramètres plus
complexes [138].
20
— Le deuxième type de couche est la couche interne ou cachée, car elle ne contient pas
d’unités de sortie. Il n’y a pas de règles, mais la théorie montre qu’une couche cachée
peut représenter n’importe quelle fonction booléenne. Une augmentation du nombre
de couches cachées permet au réseau d’apprendre des problèmes plus complexes, mais
on note que la capacité de généraliser est réduite et il y a une augmentation associée
au temps d’entrainement [42]. Dans une autre recherche, Lippmann[67] suggère que
si une deuxième couche cachée est utilisée, le nombre maximum de nœuds dans la
deuxième couche cachée devrait être trois fois plus élevé que dans la première couche
cachée.
— Le troisième type de couche est la couche de sortie qui présente les données de sortie.
Par exemple, pour la classification des images, le nombre de nœuds dans la couche de
sortie est égal aux classes de la classification [20].
21
Les réseaux multicouches Feedforward (FNN) : Les FNN sont de loin l’architecture de
réseaux de neurones la plus courante et la plus utilisée. Ils sont une extension directe des
perceptrons qu’on a étudié sur les neurones artificiels précédente et, fondamentalement, ils
fonctionnent de la même manière. Cependant, les FNN sont utilisés pour résoudre des pro-
blèmes complexes nécessitant une puissance de calcul et des capacités cognitives importantes.
Ces capacités ne peuvent pas être atteintes en utilisant un seul neurone. En fait, les FNN sont
construits à l’aide de nombreux neurones artificiels qui sont disposés en couches.
— Couche d’entrée : ces couches introduisent les données d’entrée et les conditions de
départ dans le réseau ;
— Couche cachée : ces neurones effectuent généralement une classification basée sur
des caractéristiques uniques et statistiques dans les données. Deux couches cachées
sont généralement suffisantes pour résoudre la plupart des problèmes, sans exiger une
complexité excessive ou des procédures d’optimisation lourdes en calcul ;
— Couche de sortie : le résultat de tous les calculs à l’intérieur du réseau est présenté au
monde extérieur à travers ces neurones.
Les principales caractéristiques de cette architecture se résument comme suit :
— Les informations ne circulent que dans un sens (entre en entrée, à travers la couche
cachée et les résultats de sortie ne sont émis que par la couche de sortie) ;
— Des couches cachées peuvent être ajoutées ou supprimées pour modifier facilement
la complexité des calculs sans avoir un impact majeur sur l’ensemble du réseau. Ci-
dessous, nous pouvons voir un exemple très basique d’un FNN avec trois couches et
cinq neurones (voir Figure 2.8).
Les neurones de la couche d’entrée sont désignés par la lettre A, les neurones de la couche
cachée sont désignés par la lettre B et les neurones de la couche de sortie, par la lettre C. Dans
ce réseau, nous avons également montré des exemples de tous les poids et biais, comme nous
le trouvons dans un vrai FNN. Une autre architecture commune de réseau de neurones est
22
le réseau de neurones récurrent ou feed-back (RNN). Dans ces réseaux, les sorties des
noeuds sont utilisées comme entrées[64]. Ce type de réseaux est pratique dans des cas où nous
souhaitons tenir compte du séquencement des données (information historique, temporelle,
etc.)[25].
23
Les réseaux neuronaux convolutionnels (CNN ou ConvNets) sont une classe de réseaux
spécialisés dans le traitement de données topologiques de type grille, tel que les images. Ils se
composent de trois couches distinctes [69] :
— Convolutionnel ;
— Mise en commun ;
— Entièrement connecté.
Le CNN dispose d’une couche convolutionnelle qui est responsable d’appliquer un ou de nom-
breux filtres à une entrée. C’est cette couche qui distingue les réseaux neuronaux convolutifs
des autres réseaux de neurones. Chaque couche convolutive contient un ou plusieurs filtres,
appelés "noyaux convolutifs". Ce filtre est principalement une matrice d’entiers qui est utilisée
sur un sous-ensemble de l’image d’entrée, ayant une taille qui lui est identique. Chaque pixel
du sous-ensemble est multiplié par la valeur correspondante dans le noyau, puis le résultat
est additionné pour obtenir une valeur unique. Cette opération est répétée jusqu’à la création
d’une carte des caractéristiques de sortie[69].
Autres caractéristiques
Cette sous-section, nous allons présenter certaines caractéristiques : les fonctions d’activations,
l’algorithme Max Pooling, le principe de l’algorithme d’optimisation, le taux d’apprentissage
et le taux d’abandon.
Fonctions d’activation : Une fonction d’activation est une fonction non linéaire qui introduit
la non-linéarité dans un réseau de neurones, empêchant ainsi une consolidation des couches
cachées dans le réseau de neurones. Plus précisément, supposons que chaque paire de couches
adjacentes dans un réseau de neurones n’implique qu’une transformation matricielle et aucune
fonction d’activation. Un tel réseau est un système linéaire, ce qui signifie que ses couches
peuvent être consolidées dans un système beaucoup plus petit.
24
Tout d’abord, les poids des arêtes qui relient la couche d’entrée avec la première couche
cachée peuvent être représentés par une matrice : appelons-la W1. Ensuite, les poids des arêtes
qui relient la première couche masquée à la seconde couche masquée peuvent également
être représentés par une matrice : appelons W2. Répétons ce processus jusqu’à ce qu’on
atteigne les bords qui relient la couche cachée finale avec la couche de sortie : appelons cette
matrice Wk. Comme nous n’avons pas de fonction d’activation, nous pouvons tout simplement
multiplier les matrices W1, W2,. . . , Wk ensemble et produire une matrice : appelons-la W.
Nous pouvons ensuite remplacer le réseau de neurones d’origine par un réseau de neurones
équivalent contenant une couche d’entrée, une seule matrice de poids W et une couche de
sortie. En d’autres termes, nous n’avons plus notre réseau de neurones multicouche d’origine.
Heureusement, nous pouvons empêcher le scénario précédent de se produire lorsqu’on spécifie
une fonction d’activation entre chaque paire de couches adjacentes. Une fonction d’activation
à chaque couche empêche cette consolidation matricielle. Par conséquent, nous pouvons
maintenir toutes les couches intermédiaires cachées pendant le processus d’entrainement du
réseau de neurones.
Pour simplifier, supposons qu’on a la même fonction d’activation entre chaque paire de
couches adjacentes. Le processus d’utilisation d’une fonction d’activation dans un réseau de
neurones se déroule en deux étapes décrites comme suit :
— Étape 1. Commençons avec un vecteur d’entrée de nombres x1 ;
— Étape 2. Multiplions x1 par la matrice de poids W1 qui représente les arêtes qui relient
la couche d’entrée avec la première couche cachée : le résultat est un nouveau vecteur
x2 ;
— Étape 3. Appliquons la fonction d’activation à chaque élément de x2 pour créer un
autre vecteur x3.
Répétons maintenant les étapes 2 et 3, sauf qu’on utilise le vecteur de départ x3 et la matrice
de poids W2 pour les arêtes qui relient la première couche cachée avec la deuxième couche
25
cachée (ou juste la couche de sortie s’il n’y a qu’une couche cachée).
Au lieu d’utiliser la même fonction d’activation à chaque étape, nous pouvons remplacer
chaque fonction d’activation par une fonction d’activation différente.
Bien qu’il existe de nombreuses fonctions d’activation, voici une liste des fonctions d’activation
courantes, suivie d’une brève description de chacune d’elles :
— Sigmoid ;
— Tanh ;
— ReLU ;
— ReLU6 ;
— ELU ;
— SELU.
La fonction d’activation sigmoïde (Sigmoid) est basée sur la constante e d’Euler, avec une
plage de valeurs entre 0 et 1, et sa formule est la suivante :
La fonction d’activation de Tanh est également basée sur la constante e d’Euler, et sa formule
est la suivante :
[e∧ x − e∧ (−x)]/[e∧ x + e∧ (−x)] (2.2)
La fonction d’activation ReLU (Rectified Linear Unit) est simple : si x est négatif alors ReLU
(x) vaut 0 ; pour toutes les autres valeurs de x, ReLU (x) est égal à x. ReLU6 est spécifique à
TensorFlow, et c’est une variante de ReLU (x) : la contrainte supplémentaire est que ReLU (x)
vaut 6 lorsque x> = 6.
ELU est une unité linéaire exponentielle et c’est l’enveloppe exponentielle de ReLU, qui
remplace les deux segments linéaires de ReLU par une fonction d’activation exponentielle qui
26
Comme nous pouvons le voir, le résultat est un petit tableau carré dont la taille ne représente
que 25 % de la carte d’entités précédente. Cette séquence est effectuée pour chaque filtre de
l’ensemble de filtres qui ont été choisis dans la couche Conv2D. Cet ensemble peut avoir 8,
16, 32 filtres ou plus.
Les CNN sont organisées en couches de calcul successif alternant entre convolution et Max
28
Pooling. Par rapport à d’autres types de réseaux de neurones profonds, les CNN sont relative-
ment faciles à former avec rétropropagation, principalement parce qu’ils ont une connectivité
très faible dans chaque couche convolutionnelle. Dans une couche convolutionnelle, des
filtres linéaires sont utilisés pour la convolution. Les principaux paramètres des CNN sont les
paramètres (c’est-à-dire les poids) des filtres. Bien que le partage des paramètres réduise la
capacité des réseaux, il améliore sa capacité de généralisation.
La figure ci-dessous (voir figure 2.10) présente un exemple de réseau CNN avec de nombreuses
couches de convolution. Des filtres sont appliqués à chaque image d’entrainement et la sortie
de chaque image convolutive est utilisée comme entrée dans la couche suivante.
Temps d’apprentissage
Si la base d’exemples est très grande, le temps d’apprentissage risque d’être long, par contre
après l’apprentissage, le calcul des sorties à partir d’un vecteur d’entrée est rapide[47].
Surapprentissage (Over-fitting)
Pour bien comprendre le problème du surapprentissage, voici un exemple. Disons qu’on veux
prédire si un étudiant obtiendra un entretien d’embauche en fonction de son CV. Supposons
qu’on crée un modèle à partir d’un ensemble de données de 10000 CV et de leurs résultats.
Ensuite, nous essayons le modèle sur l’ensemble de données d’origine, et il prédit les résultats
avec une précision de 99 %. Mais vient la mauvaise nouvelle : lorsque nous exécutons le
modèle sur un nouvel ensemble de données de CV, nous n’obtenons qu’une précision de 60 %.
Notre modèle ne se généralise pas bien, de nos données d’entrainement aux données de tests.
C’est ce qu’on appelle le surapprentissage, et c’est un problème courant dans l’apprentissage
automatique. La régularisation aide à résoudre ce problème.
La régularisation résout ce problème en ajoutant un terme de pénalité à la fonction de coût,
contrôlant ainsi la complexité du modèle. La régularisation est généralement utile lorsqu’on a :
— un grand nombre de variables ;
— un faible ratio d’observations et de variables ;
— une multicollinéarité élevée.
Il existe deux principaux types de régularisation : la régularisation L1 (erreur absolue moyenne)
et la régularisation L2 (erreur quadratique moyenne). En général, L2 fonctionne mieux que L1
et efficace en termes de calcul[97].
L’ajout de paramètres à un modèle augmente sa complexité, la variance et diminue le biais.
Faire face au biais et à la variance consiste à gérer le sousapprentissage et le surapprentissage[31].
32
Le sous apprentissage se produit lorsque le modèle prédictif généré lors de la phase d’entraine-
ment ne s’adapte pas avec les données d’entrainement. D’une autre façon, le modèle prédictif
n’est pas capable d’identifier les corrélations des données d’entrainement et évidement il ne va
pas se généralisé avec les données des tests. Dans ce cas de figure, nous disons que le modèle
souffre d’un sous apprentissage[2].
Dans la figure 2.11, la ligne rouge représente la fonction de coût pendant la phase de test et la
33
ligne bleue représente la fonction de coût pendant la phase d’entrainement. Le point optimal
représente le meilleur modèle statistique. À gauche, le modèle est en sous-apprentissage à
droite, il est ensurapprentissage[18].
2.5 CONCLUSION
Dans ce chapitre, nous avons présenté un ensemble de concepts essentiels pour mieux com-
prendre la problématique et mieux apprécier les contributions de notre recherche. Nous avons
abordé les principales techniques utilisées pour mesurer le rythme cardiaque. Par la suite, nous
avons couvert les notions de base liées à l’apprentissage machine en général et aux réseaux de
neurones en particulier.
CHAPITRE 3
ÉTAT DE L’ART
Ce chapitre présente un état de l’art composé de trois parties distinctes et succinctes. Tout
d’abord, nous nous pencherons sur les bracelets intelligents, puis nous discuterons de l’utilisa-
tion de ces bracelets dans le contexte de la santé et enfin nous présenterons certaines approches
et d’techniques de l’apprentissage automatique utilisées pour la conversion des signaux PPG
en signaux ECG ainsi que la détection d’arythmies cardiaques.
Au cours des deux dernières décennies, l’utilisation des bracelets électroniques a connu une
évolution très importante. L’utilisation de ces gadgets relève de plusieurs domaines : la santé,
le sport et la surveillance. Grâce aux progrès technologiques, ces dispositifs sont devenus de
plus en plus petits, tout en offrant plus de fonctionnalités et une facilité d’utilisation.
Parmi ces dispositifs, les bracelets intelligents sont équipés de capteurs capables d’enregistrer le
comportement des personnes, ainsi que d’analyser et d’interpréter d’autres données différentes
prises par divers objets intelligents de la vie quotidienne connectés sans fil.
36
Les premiers bracelets électroniques étaient utilisés pour la surveillance électronique des
personnes placées en détention. Il permettaient de s’assurer des la présence de la personnes en
question à leur domicile aux heures déterminées par l’autorité sous surveillance électronique
fixe[118].
Grâce à cette méthode, on ne parle plus d’une alternative à l’emprisonnement, mais plutôt
d’une surveillance sécurisée. En effet, le condamné même libre peut être obligé de garder le
bracelet de surveillance sur lui pendant ses déplacements. Cette méthode a pour but d’empêcher
l’ex-détenu de récidiver.
Dans le domaine du sport, les bracelets ont d’abord été utilisés par les sportifs de haut niveau
dans le but de suivre en permanence leur activité (rythme cardiaque, pression artérielle,
etc.). Avec l’émergence des montres connectées dans les années 70, le grand public a pu se
procurer ce genre d’article. En effet, l’évolution rapide des bracelets et l’inclusion de plus de
fonctionnalités ont largement permis le déploiement de ces dispositifs à grande échelle[133].
Ils sont devenus de véritables outils de suivi pour les athlètes professionnels et amateurs,
certains se vantant même de pouvoir remplacer les entraîneurs dans les salles de sport. La
prolifération des appareils mobiles, de l’internet omniprésent et du Cloud Computing a
déclenché une nouvelle ère de l’internet des objets, permettant aux chercheurs de créer des
solutions spécifiques aux applications basées sur l’interconnexion entre les objets physiques et
l’internet.
37
Dans le domaine de la santé, les bracelets connectés ont incontestablement sauvé des vies. En
effet, le lancement de ce dispositif a d’abord été fait pour les personnes âgées ou à mobilité
réduite afin de pouvoir suivre leurs déplacements. Si la personne reste inactive trop longtemps,
ou si elle est tombée, une alerte est lancée afin de venir rapidement à son secours[131].
En outre, les études qui intègrent des sources de données multiples, notamment des capteurs
domestiques intelligents[54] et des données sur la santé environnementale, nécessiteront des
plateformes pour collecter et gérer ces données à domicile, telles que Lab of Things[23] ou
Piloteur[60] et fédérer ces données pour les analyser à l’aide de logiciels de systèmes de
gestion distribués tels que PopMedNet[44].
Dans cette sous-section, nous présentons les approches existantes les plus connues en matière
de santé intelligente, qui peuvent être divisées en deux grandes catégories :
— Appareils portables ;
— Capteur de mouvement et de chutes.
Pour commencer, nous présentons HealthGear, un système portable en temps réel permettant
de surveiller, de visualiser et d’analyser les signaux physiologiques. Il utilise un oxymètre de
sang pour surveiller le niveau d’oxygène dans le sang (SpO2), la fréquence cardiaque et le
pouls des patients pendant leur sommeil. Il est mis en œuvre grâce à la technologie Bluetooth
via un téléphone portable qui stocke, transmet et analyse les données physiologiques et les
38
présente à l’utilisateur de manière intelligible[89]. Cette étude sur le sommeil a été couronnée
de succès sur plusieurs fronts :
— Aucun des volontaires n’a rencontré de problème technique et tous ont collecté les
données avec succès, ce qui est remarquable étant donné que les participants ont
emporté le système chez eux et n’ont bénéficié d’aucune supervision ou orientation à
la maison.
— Les algorithmes de détection automatique d’AOS (apnée obstructive du sommeil) ont
identifié avec une précision de 100 % les trois cas connus d’AOS et ont clairement iden-
tifié un cas grave et deux cas léger, parmi le groupe de participants qui soupçonnaient
être atteints d’AOS, mais n’avaient pas été diagnostiqués médicalement.
Une autre technologie est l’"eWatch", une plateforme informatique de détection et de no-
tification portable intégrée dans une montre[15], ce qui la rend hautement disponible, ins-
tantanément consultable, idéalement située pour les capteurs et discrète pour les utilisateurs.
L’eWatch détecte la lumière, le mouvement, le son et la température et fournit une notification
visuelle, sonore et tactile. Le système offre un large éventail de capacités de traitement avec
une autonomie de plusieurs jours permettant des études réalistes sur les utilisateurs. Cette
recherche décrit un capteur portable et une plateforme informatique de notification pour la
recherche contextuelle. Le site et la conception matérielle sont axés sur la fourniture d’une
puissance de calcul suffisante pour exécuter localement des algorithmes d’apprentissage auto-
matique, avec un facteur de forme confortable et une capacité de batterie suffisante pour des
études d’utilisateurs prolongées.
Dans un autre recherche, les chercheurs Cunha et al. [21] ont proposé un système portable
de surveillance des signes vitaux "Vital Jacket", qui surveille intelligemment les ondes de
l’électrocardiogramme (ECG) et la fréquence cardiaque pour différents scénarios, tels que
les applications sportives et de surveillance médicale. Vital Jacket Cardio possède trois ou
39
cinq dérivations ECG et un accéléromètre à trois axes. Toutes ces informations peuvent être
relayées en temps réel, non seulement vers un PC, mais aussi vers un système d’information
cardiologique via un réseau local sans fil ou des réseaux de données mobiles GPRS ou UMTS.
Le Wireless Body Area Network (WBAN) a été introduit par Van Dam et al.[62] et Latre
et. al.[112] afin d’exploiter pleinement les avantages des technologies sans fil en matière de
télémédecine et de santé mobile. Il s’agit d’un réseau de capteurs sans fil. Les communications
par internet, intranet ou satellite sont utilisées pour la surveillance à distance des signes vitaux
des patients.
Nguyen et al.[126] ont proposé un dispositif mobile monté sur la taille qui peut alerter les
soignants en cas d’urgence. Un accéléromètre triaxial et un modem autonome sont utilisés pour
détecter les chutes et un circuit ECG à trois canaux pour déterminer la fréquence cardiaque.
Dans cette étude, les chercheurs ont développé une méthode simple pour reconnaître avec
précision les événements de chute.
Après 10 secondes de chute, si le sujet ne peut pas se relever ou s’asseoir, le système génère
une alarme sonore à 50 Hz et envoie les données au serveur distant (Emergency Event). Ce
système génère un son jusqu’à ce que le sujet s’assoie ou se relève.
Dans une autre recherche, Aud et al.[14] ont proposé un tapis intelligent, dans lequel un
dispositif de détection des chutes est installé dans un revêtement de sol. Le capteur situé dans
la zone du revêtement de sol peut détecter des problèmes, par exemple si quelqu’un marche
sur le tapis ou si quelqu’un est couché à plat sur le sol.
Cette étude récente a exploré l’utilisation de l’imagerie électrique en champ proche dans
les capteurs de sol. La conductivité du corps humain peut être détectée par ce système en
émettant un champ électrique de basse fréquence. Ce champ est généré et détecté par un réseau
40
Les bracelets intelligents de qualité grand public ont rapidement fait leur entrée dans le
domaine de la santé et de la recherche depuis 2014 [23]. La fonction technique, l’acceptabilité
et l’efficacité du soutien à la santé et au bien-être doivent être validées dans des études de
terrain plus vastes qui recrutent des participants vivant dans les conditions visées par les efforts
de recherche sur les bracelets intelligents.
Dans cette sous-section, nous présenterons les bracelets cardiovasculaires les plus utilisés :
— iBeat est une montre intelligente qui aide à prévenir les maladies cardiaques en
surveillant le rythme cardiaque. Elle a été conçue pour sauver des vies et réduire
spécifiquement les centaines de milliers de personnes qui meurent chaque année de
maladies cardiaques. iBeat est idéale pour la prévention des maladies cardiovasculaires,
car elle détecte les symptômes des crises cardiaques et d’autres problèmes cardiaques.
iBeat offre une aide immédiate lorsque les personnes âgées en ont le plus besoin. Elle
dispose d’un bouton d’urgence qui permet de prévenir immédiatement les proches et le
911. Un autre avantage d’iBeat est qu’elle possède une connectivité cellulaire intégrée
et ne nécessite pas de téléphone ou de connexion Internet[132].
— HOLTER MONITOR est un dispositif portable de santé cardiaque qui mesure et
enregistre l’activité cardiaque d’une personne pendant 24 heures ou plus si nécessaire.
Il fonctionne avec des piles et ressemble à un petit appareil photo. Le dispositif doit être
fixé sur la peau. L’avantage de ce dispositif de santé cardiaque est qu’il est indolore et
sans risque. Il peut être utilisé la nuit et n’affecte pas la qualité du sommeil. Le moniteur
Holter peut déterminer si le rythme cardiaque d’une personne âgée est lent, rapide ou
irrégulier. En outre, si une personne a un stimulateur cardiaque, le moniteur Holter
peut être utilisé pour déterminer si le stimulateur fonctionne de manière optimale[45].
42
— Zio Service est un petit parchemin sans fil qu’une personne porte sur sa poitrine gauche
pour suivre les battements de son cœur pendant deux semaines sans interruption afin
de fournir un aperçu de sa santé cardiaque. Zio Service est l’une des innovations
qui changent la détection et la gestion des maladies cardiovasculaires. Il détecte les
arythmies cardiaques ou les rythmes cardiaques irréguliers. Les arythmies peuvent
être un signe précoce d’affections telles que la fibrillation auriculaire, les maladies
cardiaques, l’hypertension et le diabète. Plus les arythmies sont détectées tôt, plus elles
sont faciles à gérer. Si la maladie n’est pas détectée à temps, elle peut entraîner de
graves complications[68].
— L’Apple Watch surveille régulièrement le cœur d’une personne tout au long de la
journée. Avec l’Apple Watch, nous pouvons vérifier le rythme et les performances
cardiaques à tout moment et en tout lieu. L’Apple Watch détecte toute anomalie dans la
santé du cœur et lance une alerte en cas de problème. Elle identifie les fréquences car-
diaques anormalement basses ou élevées et les rythmes cardiaques irréguliers. L’Apple
Watch dispose notamment d’un bouton d’urgence qui permet d’appeler en cas besoin.
Lorsque nous appuyons sur ce bouton, les contacts que nous avons sélectionnés et les
services d’urgence sont immédiatement prévenus. En plus de surveiller la fréquence
cardiaque, l’Apple Watch suit peut suivre l’activité d’un individu, sa tension artérielle
et son sommeil, tout en fournissant un aperçu de son niveau d’activité[70].
— Fitbit est une marque leader dans le domaine des appareils de fitness portables. Elle
reconnaît que le cœur est au centre de tout ce que nous faisons et la nécessité de le
suivre. Fitbit propose de nombreux appareils qui suivent le rythme cardiaque à partir
du poignet. Fitbit Charge 2, par exemple, possède un moniteur de fréquence cardiaque
intégré qui affiche la fréquence cardiaque de l’utilisateur. Il surveille la fréquence
cardiaque quelle que soit l’activité pratiquée en étant assis, en marchant ou en faisant
de l’exercice. Le Fitbit dispose de fonctions qui surveillent l’activité et la durée du
43
sommeil[116].
— Implantable : Parfois, une personne âgée a besoin de plus qu’un dispositif de santé
cardiaque portable. Un dispositif de santé cardiaque implantable devient alors une
option à considérer. Pour le contrôle du rythme, une personne âgée peut recevoir un
défibrillateur automatique implantable (DAI) ou un stimulateur cardiaque. Le DAI est
placé dans le tissu cardiaque pour surveiller le rythme cardiaque. Il contribue à rétablir
un rythme cardiaque normal et à prévenir la mort cardiaque subite. Une personne
âgée peut également recevoir un dispositif d’assistance ventriculaire gauche (DAVG)
pour soutenir le cœur et favoriser la circulation sanguine. Lorsque le cœur d’une
personne bat trop vite, trop lentement ou de façon irrégulière, elle peut avoir besoin
d’un stimulateur cardiaque alimenté par une pile qui est implanté dans la poitrine. Il
aide le cœur à battre à un rythme normal lorsqu’il est sur le point de ne plus pouvoir
fonctionner efficacement, un DAVG aide le cœur à pomper le sang efficacement[38].
Afin de permettre le développement de notre bracelet intelligent, nous avons recherché d’autres
travaux qui tentent de résoudre les mêmes problèmes. Dans la sous-section suivante, nous
présenterons plusieurs algorithmes qui traitent de la conversion et de la classification des
signaux cardiovasculaires.
Un nombre restreint de chercheurs ont traité de la conversion du signal PPG en ECG. Notam-
ment, dans leur article intitulé "Reconstruction du complexe QRS à partir du PPG"[53]. Chiu
et al. ont testé deux ensembles de données ouvertes (l’ensemble de données sur les signes
44
La détection des arythmies cardiaques est devenue un domaine de recherche actif au cours
des deux dernières décennies. En outre, sur la base de la revue de la littérature, il est établi
que la recherche d’un modèle efficace de caractéristiques est un défi majeur pour améliorer la
précision de la classification des troubles cardiaques.
Parmi les nombreux paradigmes d’apprentissage automatique, les chercheurs se sont concen-
trés sur le réseau neuronal artificiel, le perceptron multicouche (MLP), qui est l’une des
45
techniques les plus utilisées dans la reconnaissance d’images, la classification des formes, la
modélisation des séries chronologiques, la commande non linéaire et les systèmes d’identifica-
tion.
Les méthodes existantes d’extraction de caractéristiques peuvent ne pas être suffisantes pour
détecter la possibilité de troubles cardiaques, car l’ECG est un signal quasi périodique, non
linéaire et non stationnaire. Il est donc proposé d’utiliser une technique de transformation en
ondelettes pour extraire les caractéristiques de l’ECG, qui sont utilisées pour classer les types
d’arythmies cardiaques.
Pour commencer, Jalel et al.[87] ont proposé une recherche visant à présenter une approche
pour la classification des arythmies cardiaques. La méthode proposée combine à la fois la
machine à vecteur de support (SVM) et l’approche de l’algorithme génétique. Nous présentons
le schéma des principales étapes de la classification de l’arythmie proposée dans la figure
ci-dessous (voir Figure 3.1). Tout d’abord, vingt-deux caractéristiques du signal d’électro-
cardiogramme sont extraites. Les caractéristiques R, S, T, P, Q sont obtenus de manière
semi-automatique à partir de la tension temporelle des signaux d’un électrocardiogramme
présenter dans la figure 3.2.
linéaire (LPC) et une classification SVM représentée par les chercheurs Mohseni et al.[36].
Chaque signal est cadré à des intervalles de temps de 1 à 5 secondes et pour chaque trame,
certains coefficients LPC sont calculés. Les résultats du cadrage ont été examinés et observés
en utilisant la méthode LPC, avec un cadrage de 1 seconde au mieux. En outre, les résultats des
caractéristiques extraites sont également comparés aux caractéristiques des ondelettes. Dans
la méthode proposée, ils ont obtenu une précision de plus de 99 % (tableau 3.1). L’objectif de
cette étude est de classer les signaux ECG cardiaques avec les caractéristiques de traitement des
coefficients de prédiction linéaire (LPC) et le classificateur SVM. Cinq échantillons d’arythmie
ont été sélectionnés, chacun contenant trois fichiers et un total de 650 000 données d’arythmie
et les échantillons ont été encadrés sur les segments de temps s1 à s5. Une normalisation a
également été appliquée et les coefficients LPC ont été modifiés pour chaque segment temporel
de 5 à 20.
47
Dans une autre recherche, les chercheurs Sung-Nien et al [121] ont proposé un schéma pour
intégrer l’analyse en composantes indépendantes (ICA) et les réseaux neuronaux pour la classi-
fication des battements de l’électrocardiogramme (ECG). L’ICA est utilisée pour décomposer
les signaux ECG en une somme pondérée de composantes de base qui sont statistiquement
indépendantes les unes des autres. Les projections sur ces composantes, ainsi que l’intervalle
RR, forment ensuite un vecteur de caractéristiques pour le classificateur suivant. Deux réseaux
neuronaux, dont un réseau neuronal probabiliste (PNN) et un réseau neuronal à rétropropaga-
tion (BPNN), sont utilisés comme classificateurs. À des fins expérimentales, des échantillons
d’ECG affectés à huit types de battements différents ont été prélevés dans la base de données
sur l’arythmie du MIT-BIH. Les résultats montrent une précision de classification élevée,
supérieure à 98 %, avec l’un ou l’autre des classificateurs (tableau 3.1).
Suivant le même objectif, les chercheurs Valupadasu et al.[105] ont proposé un classificateur
48
en ondelettes. Ces coefficients, en plus des informations sur l’intervalle RR (la différence entre
les pics QRS actuels et précédents), sont transmis au réseau neuronal à rétropropagation qui
classifie les arythmies.
Un classificateur de réseau neuronal basé sur les ondelettes a été proposé pour la classification
des arythmies. L’ensemble de caractéristiques a été soigneusement choisi afin de disposer de
suffisamment d’informations pour obtenir une bonne précision. Cet ensemble de caractéris-
tiques est un sous-ensemble de coefficients DWT basés sur les ondelettes et d’informations
sur l’intervalle RR. La précision de reconnaissance moyenne (96,79 %) est comparable à celle
d’autres approches, même lorsque les 13 types d’arythmie différents de l’ensemble de données
MIT-BIH ont été utilisés. (tableau 3.1).
Les chercheurs Awni et al [16] ont développé un réseau neuronal profond (DNN) pour classer
12 classes de rythme à l’aide d’ECG à une seule dérivation provenant de 53 877 patients ayant
utilisé un dispositif de surveillance ECG ambulatoire à une seule dérivation. Lorsqu’il a été
validé par rapport à un ensemble de données de test indépendant annoté par un comité de
consensus composé de cardiologues praticiens certifiés, le DNN a atteint une aire moyenne
sous la courbe caractéristique d’exploitation du récepteur (AUC) de 0,97. Le DNN a également
été validé par rapport à un ensemble de données de tests indépendant annotés par un comité
de consensus de cardiologues praticiens certifiés. Le score F1 moyen, qui est la moyenne
harmonique de la valeur prédictive positive et de la sensibilité, pour le DNN (0,837) a dépassé
celui du cardiologue moyen (0,780) (Tableau 3.1). Avec une spécificité fixée à cette moyenne
obtenue par les cardiologues, la sensibilité du DNN a dépassé la sensibilité du cardiologue
moyen pour toutes les classes de rythme.
Sur le même principe, Sannino et al [48] ont proposé un DNN développé à l’aide du cadre
Tensor Flow, la bibliothèque d’apprentissage profond de Google. Il est composé de seulement
sept couches cachées, avec respectivement 5, 10, 30, 50, 30, 10 et 5 neurones.
Dans le tableau 3.1 suivant, nous présentons les résultats obtenus pour chaque recherche citée
50
précédemment.
4.1 INTRODUCTION
Pour garantir une meilleure fiabilité du signal PPG, nous avons choisi d’installer trois capteurs
PPG à différents endroits autour du bras afin d’obtenir de meilleurs résultats, sans limiter
les mouvements de l’utilisateur et avoir une plus grande probabilité de réception du signal à
chaque manipulation du bracelet pendant son utilisation (voir Figure 4.2).
Le bracelet est composé de plusieurs éléments illustrés dans la figure ci-dessous (voir Figure
4.3) :
— Carte Raspberry pi zéro : La Raspberry pi zéro est très petite, ce qui en fait une carte
parfaite pour les projets IoT, elle est également équipée d’une technologie Bluetooth à
faible consommation d’énergie qui minimise l’énergie consommée [11].
54
— MCP3008 : Le MCP 3008 est une puce intégrée de convertisseur analogique numérique
(ADC) basée sur l’interface périphérique série. Il est interfacé avec Raspberry Pi, ce
qui lui permet d’interpréter des tensions analogiques qui sont à leur tour émises par des
capteurs analogiques pour refléter une mesure d’une caractéristique physique telle que
l’accélération, l’intensité lumineuse, l’humidité du sol, l’humidité ou la température
[37].
— Batterie lithium 5V : batterie rechargeable 5v 500ma[43].
— Trois capteurs PPG.
La première étape consiste à alimenter le circuit avec le source d’énergie. Il faut connecter
le Vdd du MCP3008, la broche 16 aux 3.3V du Raspberry pi zéro (broche P1-01 en haut à
55
gauche), avec les câbles au milieu des capteurs PPG (fils rouges sur la figure4.4).
Les broches 14 (AGND) et 9 (DGND) du MCP3008 sont la masse des signaux analogiques et
numériques. Ils sont connectés à la masse du Raspberry pi zéro, la broche P1-06 (3e en partant
du haut, à droite), avec les masses des capteurs (fils noirs sur la figure 4.4).
Les 4 broches GPIO (CLK, Dout, Din et CS) du Raspberry sont connectés aux broches du
MCP3008 :
— La broche 13 (CLK) est connectée au GPIO18 du Raspberry Pi zéro (fil jaune sur la
figure4.4) ;
— La broche 12 (Dout) est connectée au GPIO23 (fil gris sur la figure4.4) ;
— La broche 11 (Din) est connectée avec le GPIO24 (fil bleu4.4) ;
— La broche 10 (CS) est connectée avec le GPIO25 (fil vert sur la figure4.4).
Finalement, nous connectons les câbles des sorties des capteurs avec les entrées analogiques de
MCP3008 (CH0, CH1, et CH2) qui vont être transformés en signaux numériques et transmis
par la suite à la carte Raspberry pi zéro.
56
Pour la programmation de la carte Raspberry pi zéro, nous avons développé un code où nous
avons comparé les données obtenues par les trois capteurs, pour ensuite choisir le capteur
ayant la valeur intermédiaire et qui possède l’écart minimum par rapport aux deux autres
capteurs et dans une limite raisonnable (voir Figure 4.5).
57
Après avoir choisi le meilleur capteur, son signal va être converti en un signal ECG, afin
d’utiliser les bases de données d’arythmie disponibles. Les données originales collectées
par les capteurs seront également envoyées à l’application mobile pour être accessibles à
l’utilisateur.
58
Les signaux PPG et ECG sont intrinsèquement corrélés, car les changements de volume du
sang périphérique sont influencés par les activités du myocarde ventriculaire gauche, et ces
activités sont contrôlées par les signaux électriques du nœud sinusal auriculaire (AS). Le temps,
l’amplitude et les caractéristiques de la forme d’onde du PPG contiennent des informations
sur l’interaction entre le cœur et le système vasculaire conjonctif. Ces caractéristiques ont été
traduites pour mesurer la fréquence cardiaque, la variabilité de la fréquence cardiaque et la
fréquence respiratoire [63].
Nous nous sommes inspirés de cette corrélation afin de reconstruire la forme d’onde ECG à
partir de la mesure PPG.
Tout d’abord, pour l’acquisition des données d’entraînement, nous avons utilisé une carte
Raspberry pi zero avec deux capteurs : ECG (voir Figure 4.6) et PPG (voir Figure 4.7)
permettant la collecte simultanée des données cardiovasculaires.
Les capteurs ECG sont équipés en moyenne de trois électrodes, placées dans trois endroits au
niveau des poignets, des chevilles ou de la poitrine et du ventre[115] :
— Les électrodes des deux poitrines renvoient les variations électriques du cœur.
— Une électrode sur le ventre sert de mise à la terre.
Le capteur PPG utilise la lumière infrarouge (IR) de faible intensité[137]. Lorsque la lumière
traverse les tissus biologiques, elle est absorbée par les os, les pigments de la peau et le sang
veineux et artériel.
Comme la lumière est plus fortement absorbée par le sang que par les tissus environnants, les
changements dans le flux sanguin peuvent être détectés par les capteurs du PPG comme des
changements d’intensité de la lumière.
Étant donné que le PPG repose sur l’absorption de la lumière, il est important de s’assurer que
le capteur donnera de bons résultats. Ce capteur a été testé dans des applications diverses et a
donné de bons résultats [37].
Dans ce modèle, nous établirons une relation entre deux signaux PPG et ECG en adaptant une
meilleure courbe (voir Figure 4.8).
La régression linéaire ajuste un modèle linéaire avec des coefficients w = (w1,. . . , wp) pour
minimiser la somme résiduelle des carrés entre les cibles observées dans l’ensemble des
données et les cibles prédites par l’approximation linéaire. Dans la figure ci-dessous (voir
Figure 4.9), nous divisons les données de formation en deux tableaux différents : PPG et ECG,
puis nous appliquons la régression linéaire afin de convertir le signal.
61
La figure ci-dessous (voir Figure 4.10) montre le score d’entrainement obtenu à partir du
modèle de conversion afin d’avoir une évaluation qui garantisse un meilleur résultat de
conversion :
62
Un modèle constant qui prédit toujours la valeur attendue de y, sans tenir compte des caracté-
ristiques d’entrée, obtiendrait un score R2 de 0,0 et le meilleur score possible est de 1,0 [40].
Dans la figure ci-dessous (voir Figure 4.11), nous fournisons les résultats de la conversion
où la première courbe représente notre meilleur signal de capteur PPG et la seconde courbe
représente le résultat de la conversion dans une séquence de 16 secondes.
63
Cette partie dévoile une approche basée sur l’apprentissage automatique pour reconstruire
le signal ECG à partir du PPG. L’algorithme est évalué avec succès, en fonction du sujet,
sur une base de données largement adoptée. Cet algorithme démontre qu’avec un système
d’apprentissage qui est justifié à chaque étape de la conception, nous sommes capables de
reconstruire avec précision le signal ECG en exploitant la relation des deux mesures.
Cette solution peut fournir un dépistage ECG peu coûteux pour une surveillance continue et à
long terme, et tirer profit à la fois de la riche expérience clinique de la base de connaissances
du signal ECG et de la facilité d’accès au signal PPG.
Après la conversion du signal arrive l’étape suivante où nous détectons les anomalies selon
lesquelles nous classifions le signal. La tâche de classification ECG actuelle consiste à décider
à quelle classe l’ECG du patient peut être attribué. On compte quatre classes (voir Figure
64
4.12) :
— Rythme normal
— Arythmique
— Autre type de rythme
— Très bruyant
Dans cette section, nous testons deux modèles d’apprentissage en profondeur basés sur deux
architectures différentes pour classifier le signal ECG.
La première architecture (voir Figure 4.13) adaptée de Kachue [83], correspond à une architec-
ture d’apprentissage en profondeur et requiert le cadre d’apprentissage ML TensorFlow [77]
où les premières couches des neurones convolutives se comportent comme des extracteurs
de fonctionnalités et, à la fin, certaines couches entièrement connectées sont utilisées pour
prendre la décision finale sur les classes ECG. Toutes les couches de convolution appliquent
65
une convolution 1-D et chacune d’elles possède 32 noyaux de taille cinq. Le réseau est consti-
tué de cinq blocs résiduels suivis de deux couches entièrement connectées comportant chacune
32 neurones et d’une couche softmax pour prédire les probabilités de classe de sortie. Chaque
bloc résiduel contient deux couches convolutionnelles, deux non-linéarités ReLU, max pooling
de la taille cinq et une couche pooling layer. Au total, un réseau profond est composé de 13
couches.
La deuxième architecture, adaptée de [101], a été aussi implémentée en utilisant TensorFlow.
La perte d’entropie croisée sur les sorties softmax est utilisée comme fonction de perte (voir
Figure 4.14).
66
Dans le cas actuel, nous testons un CNN 1D avec l’architecture suivante : sept couches
convolutives avec largeur de filtre cinq et 128 neurones + pooling max et dropout après
chaque couche + GlobalAveragePooling + trois couches FCN avec (256/128/64) neurones +
dropout après chaque couche + couche softmax avec quatre sorties. En outre, une procédure
de prétraitement standard a été utilisée, comme la soustraction de la moyenne des valeurs de
séries temporelles et la division par la valeur de l’écart type, la taille du lot était égale à 256.
Toutes les parties de cet algorithme ont été implémentées au moyen du cadre de développement
Keras [34].
Pour résumer, les deux modèles d’apprentissage utilisent deux architectures différentes : le
67
premier modèle se sert de cinq couches de convolution avec largeur de filtre de cinq et de 32
neurones, par contre le deuxième modèle utilise sept couches convolutives avec largeur de
filtre de cinq et 128 neurones et un dropout après chaque couche.
Les enregistrements ECG ont été collectés à l’aide du dispositif AliveCor[55]. Le kit d’entrai-
nement contient 8 528 enregistrements ECG à une seule sonde d’une durée de neuf secondes
à un peu plus de 60 s. Les enregistrements ECG ont été échantillonnés à 300 Hz et ils ont
été filtrés en mode passe-bande par le dispositif. Toutes les données sont fournies au format
compatible MATLAB V4 WFDB, chacune comprenant un fichier .Mat contenant l’ECG et
des fichiers de types hea contenant les informations de forme d’onde. Les données fournies
ne sont pas équilibrées, la plupart appartiennent à un rythme normal (60 % des données). La
figure 4.15 présente un bref résumé des données disponibles.
Différentes opérations ont été utilisées pour créer l’ensemble des données comme la multipli-
cation des données existantes.
68
Dans cette section, nous testons les deux modèles Kachue[83] et Pyakillya[101] avec la même
base de données ECG.
Ci-dessous, nous produisons les résultats obtenus pour le premier exemple (voir Figure 4.16) :
Raspberry-pi zéro :
D’après les résultats obtenus par le bracelet, notre programme a classé l’état de l’utilisateur
dans la quatrième classe, ce qui équivaut à un battement de cœur normal.
Les deux exemples de code dans ce chapitre ont été créés et testés à l’aide de Python avec Keras
intégrés à TensorFlow et entrainés sur Google Colab. Pour la comparaison entre les résultats
obtenus par nos références([83],[101]) et nos résultats, nous avons constaté une amélioration
72
Dans cette sous-section, nous présentons le flux de données de notre bracelet intelligent vers
l’application mobile. Au début, nous fournisons le diagramme de classe de la base de données
qui va permettre de comprendre la fonctionnalité. Ensuite, nous passons à l’application mobile
où nous offrons le diagramme de cas d’utilisation qui va permettre de schématiser les besoins
des utilisateurs et leurs attentes vis-à-vis du système.
Les données récoltées par le bracelet intelligent sont envoyées à une base donnée Firebase.
Cette base de données permet l’hébergement dans le Cloud en temps réel. Les données sont
stockées sous format JSON et synchronisées en temps réel avec chaque utilisateur connecté
[56] via une application mobile (voir Figure 4.19). Le bracelet recueille et traite les données
vasculaires pour obtenir les résultats suivants : trois signaux PPG et un statut d’utilisateur. Ces
résultats seront envoyés à une base de données qui est interfacée par une application mobile.
73
Dans le but de bien comprendre le système, nous présentons le diagramme de classes (voir
Figure 4.20) qui donne une vue globale du système en présentant ses classes, ses interfaces,
ses collaborations, et les relations entre elles.
74
L’application mobile va permettre d’accéder à la base de données afin de consulter les données
traitées par le bracelet. Pour le développement de l’application mobile, nous utilisons Ionic,
créé en 2013 par Max Lynch, Ben Sperry et Adam Bradley. Ionic est un cadre qui permet de
développer des applications mobiles pour Android et iOS. Basé sur AngularJS et Cordova,
il permet de créer un code multisupport, en utilisant des langages web comme JavaScript,
HTML et CSS [104].
La figure ci-dessous (voir Figure 4.21) montre l’interface graphique de la base de données
Firebase. Dans la sous-section suivante, nous exposons le diagramme de cas d’utilisation et
une description détaillée de cas d’utilisation utilisé pour l’application mobile.
75
Un cas d’utilisation permet de schématiser les besoins des utilisateurs et leurs attentes d’un
système. Elle représente une vue globale du fonctionnement de l’application (voir Figure
4.22).
Dans la figure ci-dessus (voir Figure 4.23), chaque utilisateur (utilisateur de bracelet, service
urgence et docteur) possède un identifiant et un mot de passe qui lui permettent d’accéder
aux fonctionnalités de l’application selon son profil. Ce cas d’utilisation permet de sécuriser
l’accès à l’application.
77
Dans le tableau ci-dessous (Tableau 4.1), nous présentons une description détaillée de cas
d’utilisation pour l’application mobile.
78
4.6 CONCLUSION
Dans ce chapitre, nous avons présenté une méthode de conversion du signal PPG en ECG,
puis nous avons montré deux méthodes de classification des battements cardiaques ECG.
Plus précisément, nous avons testé deux réseaux neuronaux convolutifs profonds avec des
connexions résiduelles pour la tâche de classification de l’arythmie et nous avons montré que
le premier exemple peut servir pour former des classificateurs précis pour la classification du
signal ECG avec une précision de validation de 97,01 %. Les données collectées et traitées
79
par notre bracelet seront ensuite transférées dans une base de données pour être stockées et
accessibles à l’aide d’une application mobile.
Les bracelets intelligents sont discrets et faciles à porter. Bien que la technologie intelligente
des bracelets avec des biocapteurs puisse être utile dans diverses applications de soins de santé,
une recherche rigoureuse sur leur utilisation en milieu clinique demeure nécessaire.
Malgré la difficulté de déterminer avec une grande précision les facteurs et les risques de
maladie menaçant l’utilisateur, les résultats de notre modèle ont été prometteurs et ont montré
que l’utilisation de ces bracelets pourrait sans doute contribuer à la protection de la santé et
des vies des utilisateurs.
CONCLUSION GÉNÉRALE
facile des tendances et des modèles, l’amélioration continue, une large applicabilité, l’absence
d’intervention humaine et le traitement de données multidimensionnelles et multivariables.
Inconvénients : forte propension à l’erreur, temps et ressources et acquisition des données.
La troisième contribution logicielle est une application mobile à travers laquelle l’utilisateur
peut interagir avec le bracelet multicapteur.
Malgré les résultats intéressants obtenus, nous avons identifié plusieurs pistes pour améliorer
le prototype développé ainsi que les solutions logicielles qui l’accompagnent. Du point de vue
matériel, une miniaturisation est possible en remplaçant par exemple la carte Raspberry pi
zero par une carte à microcontrôleur plus compacte. Du point de vue logiciel, il est possible
de raffiner les algorithmes développés et de tester à une plus grande échelle tout en évaluant
d’autres stratégies de calcul et de choix de la valeur du signal provenant du bracelet. En résumé,
les données sont nécessaires, tout comme les bons modèles et la théorie qui les explique. Mais,
dans l’ensemble, ce dont nous avons besoin, c’est de bonnes approches qui nous aident à
comprendre comment interpréter les données, les modèles et les limites des deux afin de
produire le meilleur résultat possible.
En d’autres termes, les données sont importantes. Mais, sans une approche solide, les données
deviennent du bruit.
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99
.1 ANNEXE
.1.1 LOGICIELS
Python 3 s’impose comme l’un des langages les plus populaires pour le calcul
scientifique. Grâce à sa nature interactive de haut niveau et à son écosystème de
bibliothèques scientifiques en pleine maturation, c’est un choix attrayant pour
le développement algorithmique et l’analyse exploratoire des données[33].
Libs Numpy, Scipy, Pandas, Matplotlib : SciPy s’appuie sur l’objet de tableau
NumPy et fait partie de la pile qui comprend des outils tels que Matplotlib,
Pandas et SymPy avec des outils supplémentaires. La bibliothèque SciPy
contient des modules pour des routines mathématiques efficaces telles que
l’algèbre linéaire, l’interpolation, l’optimisation, l’intégration et les statistiques[79].
100
Firebase Cloud Messaging est conçu pour fournir une connexion à vos appa-
reils via des messages et des notifications. Il est conçu pour être fiable, avec
98% des messages livrés aux appareils connectés en 500 ms ou moins[84].
Ionic est un cadre de développement d’applications hybrides qui permet aux déve-
loppeurs de créer des applications mobiles natives à l’aide de la technologie Web[128].
Ionic Framework est entièrement encode source libre afin que les développeurs
puissent créer et publier leurs applications sur le marché sans aucun coût [135].