French Value Spiritual

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LA VALEUR ET LA

VIE SPIRITUELLE
DES ENFANTS

Rapport Final
98ème Assemblée internationale

Comité de l’Assemblée pour la


doctrine biblique et le gouvernement
Église de Dieu de la Prophétie

1
La valeur et la vie spirituelle des enfants

Préface

Le but de cette rédaction est de contribuer au développement d’une déclaration théologique saine
et concise concernant la valeur et la vie spirituelle des enfants au sein de l’Eglise de Dieu de la
Prophétie en général. La tâche dressée devant le Comité de la doctrine biblique et du
gouvernement et les Ministères internationaux des enfants, a plusieurs facettes, surtout lorsque
nous considérons les différents cultures, pays et groupes de personnes qui opèrent au sein de
l’Église de Dieu de la Prophétie.

Introduction

Les réalités et les défis qu’affronte l’église de nos jours concernant les valeurs et la mentalité de
la culture présente envers les enfants ne diffèrent pas des réalités et défis auxquels faisait face le
peuple de Dieu au sujet des enfants dans les temps bibliques. Les enfants étaient et demeurent
toujours les êtres humains les plus petits, faibles et les plus vulnérables de la société. Les enfants
sont facilement exploités et sont les principales victimes d’abus émotionnel, physique et sexuel.
Ils sont souvent réduits au silence, sont traités de manière condescendante et tenus comme des
citoyens de deuxième classe dans la société. Alors qu’un progrès est fait en ce qui concerne les
droits de l’enfant, il existe encore une norme culturelle dite acceptable qui ignore «ces droites les
plus élémentaires». Parfois, l’église permet que la culture nous dicte notre façon de voir les
enfants, jusqu’à limiter même notre conception au sujet de la place des enfants dans le royaume
de Dieu. En tant que membres du corps de Christ, nous affirmons que les êtres humains sont une
création unique et distincte de Dieu avec chaque personne créée à l’image de Dieu (Genèse
1 :27). Pourtant, même en affirmant que les enfants sont à l’image de Dieu, il se peut que nous
échouons toujours à valoriser leur personne leur vie spirituelle. Ce manque d’intégration devient
évident dans les modèles de ministère employés dans les églises d’aujourd’hui.

Le but de ce projet est de défier chaque personne et chaque église à évaluer sa perspective
actuelle à propos de la valeur des enfants et de leur vie spirituelle, afin qu’elle reflète
l’engagement de Dieu envers chaque enfant. Pendant le temps de la maturation émotionnelle,
physique et mentale de l’enfant, on doit lui offrir aussi les outils nécessaires pour acquérir une
maturité spirituelle. Cette recherche examinera les évidences biblique, historique et pratique, afin
de développer une théologie saine pour l’Église de Dieu de la Prophétie concernant la valeur des
enfants et de leur vie spirituelle. L’évidence biblique vise à pourvoir des exemples des enfants
mentionnés dans la Bible et le point de vue de Dieu. Elle examinera aussi bien ce que signifie,
Dieu est devenu un enfant et la réponse de Jésus aux enfants dans le Nouveau Testament.
L’évidence historique explorera comment les enfants ont été vus à travers toute l’histoire de
l’église, spécialement au cours des premières années de l’Église de Dieu de la Prophétie.
L’évidence pratique pourvoira une preuve concrète que les enfants doivent être spirituellement
nourris et qu’ils peuvent recevoir le salut, être baptisés, être remplis du Saint-Esprit et servir au n
de l’église et la communauté. Ces trois aspects constituent les trois composants du fondement
d’une théologie qui valorise réellement les enfants et leur vie spirituelle.

L’évidence Biblique

Les enfants créés à l’image de Dieu

Depuis le début de l’existence de l’être humain, nous sommes poussés vers la réalité marquée
d’une grande différence entre les humains et le reste de la création. Cette distinction élevée a été
décidée dans le conseil éternel du Dieu Trinitaire.

«Puis Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les
poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles
qui rampent sur la terre» (Genèse 1:26).

Adam et Eve ont été créés à l’image de Dieu. Ces paroles donnaient immédiatement le contexte
de la relation de l’humanité avec Dieu et le reste de la création. Il y avait une possibilité unique
de relation et de leadership avec la création. En même temps, il y avait la possibilité pour une
intimité et une relation attentionnée avec Dieu lui-même. L’humanité, même en étant
complètement terrestre était également capable d’atteindre des dimensions divines.

David se bat avec ces questions de l’attention spéciale que Dieu donne à l’humanité dans
Psaume 8 :4, 5 :

Qu'est-ce que l'homme, pour que tu te souviennes de lui? Et le fils de l'homme, pour que
tu prennes garde à lui? Tu l'as fait de peu inférieur à Dieu, et tu l'as couronné de gloire et
de magnificence.1

Bien qu’il soit perplexe de la préoccupation de Dieu pour l’humanité, il proclame qu’il
(Dieu) l’a couronnée de gloire. Ceci n’était pas seulement une ancienne réalité, mais aussi une
réalité présente pour David. Dieu continue de couronner l’homme de gloire. Ceci semble
indiquer l’importance éternelle que Dieu place sur chaque membre de la race humaine. Par-
dessus toute la création terrestre, nous sommes son spécial plaisir et nous bénéficions de ses
soins et attentions inébranlables. L’étendue de ce soin non sans réserves est révélée alors que
David continue de se battre avec sa valeur dans Psaumes 139 :15, 16 :

Mon corps n'était point caché devant toi, lorsque j'ai été fait dans un lieu secret, tissé dans
les profondeurs de la terre. Quand je n'étais qu'une masse informe, tes yeux me voyaient;
et sur ton livre étaient tous inscrits les jours qui m'étaient destinés, avant qu'aucun d’eux
existât.2
L’attention de Dieu commença avant la naissance et continuait chaque jour de la vie de
David. Dieu le connaissait en tant que le roi pieux d’Israël, l’homme ayant la volonté de
s’abandonner à la tentation, et comme le jeune berger. L’attention de Dieu envers lui était
continue et résolue. Cependant le cas de David n’était pas unique ou isolé. Le soin de Dieu
s’étend également à tous et il n’est pas basé sur le sexe, la race ou l’âge. Nous ne verrons jamais
un être humain duquel Dieu ne se soucie pas éternellement. Les enfants, comme tous les autres
êtres humains, sont créés à son image et sont sa création bien-aimée, peu importe leur âge. Ceci
est le fondement de notre valeur humaine: nous sommes aimés de manière unique par notre
créateur.

L’intendance des enfants

Cette position unique de l’humanité est représentée comme celle d’intendance. Nous sommes
placés ici pour agir en faveur de Dieu devant sa création, pour construire, servir et diriger pour
lui. Au sein de cette position élevée réside une énorme responsabilité. Cependant, tout demeure
sa possession.

«A l'Éternel la terre et ce qu'elle renferme, le monde et ceux qui l'habitent» (Psaumes 24 :1)3

Même les enfants font partie de cette relation d’intendance. Ils ne nous appartiennent pas en
réalité. Ils ne sont pas notre propriété, mais ils sont plutôt sous notre intendance. Dieu a confié
les enfants aux soins des adultes pour son objectif. Jésus a révélé cette réalité lorsqu’à l’âge de
douze ans, il a compris que Marie et Joseph étaient des intendants pour le Père. Luc déclare que
Jésus continuait, tout de même, de se soumettre à leur leadership en tant qu’intendants.

«Il leur dit: Pourquoi me cherchiez-vous? Ne saviez-vous pas qu'il faut que je m'occupe des
affaires de mon Père? Mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait. Puis il descendit avec eux
pour aller à Nazareth, et il leur était soumis…» (Luc 2 :49-51).

La compréhension de cette intendance, contrairement au droit d’appartenance, défie les


compréhensions culturelles de ce qu’est l’éducation des enfants, le rôle des parents et
l’engagement de l’église envers eux. La responsabilité de toute notre intendance, y compris notre
intendance des enfants, est clairement décrite dans la parabole des talents dans Matthieu 25 :19 :
«Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint, et leur fit rendre compte». Ya-t-il quelque
chose de plus important que notre rôle de prendre soin de ceux qui sont créés à son image et qui
nous ont été confiés en tant que des agents de Dieu pour construire son royaume?

Dieu en tant que protecteur et défenseur

Dieu est un créateur attentif qui répond à la détresse des enfants. Dans l’Ancien Testament il y a
plusieurs références à l’infanticide, le sacrifice d’enfants et même au cannibalisme d’enfants
dans les temps de guerre4. Les Saintes Écriture sont claires que ces pratiques sont abominables
aux yeux de Dieu et elles étaient souvent commises à cause de la méchanceté de l’humanité.
Cependant, il y a deux cas qui démontrent le désir de Dieu d’épargner les enfants dans un effort
humain et divin combinés.

Le premier exemple est celui du premier né d’Abraham, Ismaël, qui est le produit de
l’incompréhension d’Abraham de l’alliance et de la promesse de Dieu. Le garçon Ismaël est
renvoyé de la maison de son père terrestre et s’est retrouvé face à face avec mort dans le désert.
Mais Dieu ne l’a pas ignoré.

«Dieu entendit la voix de l'enfant; et l'ange de Dieu appela du ciel Agar, et lui dit: Qu'as-tu,
Agar? Ne crains point, car Dieu a entendu la voix de l'enfant dans le lieu où il est» (Genèse
21 :17)

Le verset seize dit qu’Agar était celle qui pleurait mais que Dieu était animé de compassion en
écoutant la voix d’Ismaël. Le nom Ismaël même signifie «Dieu entend», ainsi il porte une
puissante signification prophétique pour la vie de ce garçon. Cette histoire est importante en ce
sens qu’elle démontre l’amour de Dieu envers tous les enfants, pas seulement envers ceux que
nous croyons sont importants ou qui semblent le mériter. Dans cette histoire, Dieu «est impliqué
dans la vie d’un enfant non choisi»5.

Le second exemple concerne le peuple choisi de Dieu: les Israélites. Dans Exode au chapitre 1,
nous voyons l’infanticide des garçons hébreux ordonné par Pharaon qui craignait le potentiel des
futures générations. Les sages-femmes ont reçu l’ordre de la part de Pharaon de tuer tous les
garçons hébreux à leur naissance. Cependant les sages-femmes n’ont pas obéi à l’ordre, à leur
grand risque, à cause de leur crainte de l’Éternel. Exode 1 :20 déclare que Dieu a démontré sa
grâce envers les sages-femmes pour cette action courageuse en se joignant à lui pour protéger les
enfants.

Dans le cas de l’enfant non choisi et de ceux qui étaient choisis, nous voyons que Dieu ne
démontre pas de la partialité lorsqu’il s’agit de répondre aux citoyens les plus vulnérables. Dans
Psaumes 82: 3,4 nous lisons : « Rendez justice au faible et à l'orphelin, faites droit au malheureux
et au pauvre, sauvez le misérable et l'indigent, délivrez-les de la main des méchants.» La réponse
d’un adulte aux enfants doit imiter la réponse de Dieu aux enfants. Dieu désire et a besoin de
l’aide humaine quand il s’agit de prendre soin des enfants dans des situations désespérées quels
que soient leur race, classe sociale ou sexe. Si Agar n’avait pas pris soin de son enfant ou si les
sages-femmes n’avaient pas épargné les garçons hébreux, le destin de ces enfants et celui de
leurs familles serait très différent. Ainsi, en tant qu’église, nous devons non seulement nous voir
comme des agents avec qui Dieu œuvre, mais comme Pharaon, nous devons aussi voir le
potentiel que même les nourrissons apportent à notre communauté. Cependant, contrairement à
Pharaon, nous devons offrir la vie au lieu de la mort (spirituelle).

Les enfants choisis

Tout comme Dieu utilise les adultes pour accomplir l’œuvre du royaume dans ce monde, Dieu
choisit également les enfants pour exécuter le plan divin. En de nombreuses occasions, des
enfants ont été mis appart pour un but spécifique qui était lié à la destinée d’Israël. Dans Exode
l’emphase est placée sur la naissance et le secours porté à Moise, l’homme dont la vie était
inextricablement liée à l’histoire d’Israël. Myriam, la sœur de Moise a été utilisée par Dieu afin
d’assurer le bien-être de l’enfant après qu’il est rescapé du Nil par la fille de Pharaon. Elle a
accompli ceci par son courage de parler à la fille de l’oppresseur. Le rôle que Myriam a joué
dans la vie de son frère a aussi un impact durable sur le destin des Hébreux.
Le récit de la femme stérile et l’intervention divine pour pourvoir des enfants est un thème
récurrent à travers l’Ancien Testament. Samson et Samuel sont tous les deux des produits de
cette tradition, et les deux ont été mis à part pour un but. Dès son enfance, Samson a été consacré
par Dieu pour initier la délivrance d’Israël de la captivité des Philistins. Le choix de Samson par
Dieu devait être illustré par son engagement à une vie de nazaréen (Juges 13 :4-5). Ainsi, dès son
jeune âge on pouvait voir Dieu œuvrer dans la vie de Samson.

Samuel était aussi consacré dès son jeune âge pendant une période sombre de l’histoire d’Israël.
1 Samuel 3 :1 mentionne spécifiquement que «la parole de l’Éternel était rare dans ces temps-là,
les visions n’étaient pas fréquentes». Cependant, Dieu parle directement au garçon Samuel, afin
de confirmer la prophétie de jugement qui a été donné à Eli le souverain sacrificateur. Cet
événement révèle que même en étant jeune garçon, Samuel était utilisé par Dieu dans le rôle de
prophète, rôle qu’il assuma pour le restant de sa vie.

Ces exemples ne font que renforcer l’idée que Dieu choisit de consacrer les enfants pour un but
divin. Dans chacun de ces cas, nous ne pouvons pas ignorer le rôle que ces enfants ont joué dans
la vie du peuple d’Israël. Nous ne devons pas être surpris que Dieu parle aux enfants et nous, en
tant qu’église devons nourrir en eux l’habileté de reconnaître cette voix qui leur permet de
participer dans la vie de notre communauté de foi.

Dieu avec nous

Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous (Jean 1 :14). La réalité de l’incarnation,
selon laquelle Dieu est devenu un des nôtres, approfondit notre compréhension de la valeur et la
dignité de l’humanité. Le Dieu éternel est devenu un vulnérable bébé humain dans un temps
dangereux pour les bébés garçons (Mathieu 2 :16-18). Dieu a non seulement choisi de devenir
humain, mais de devenir aussi un bébé qui passerait par chaque étape de l’enfance, comprenant
ainsi l’expérience humaine dans sa toute totalité. Ce qui lui permettrait d’expérimenter toutes les
douleurs de la croissance de l’enfance avec toutes ses confusions, son processus
d’apprentissage, sa maturation émotionnelle et spirituelle. Luc 2 :40 nous dit : «Or, l'enfant
croissait et se fortifiait. Il était rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.»

Alors que la foi chrétienne a utilisé l’incarnation pour dire que chaque être humain possède la
dignité et la valeur, les enfants sont souvent ignorés de cette équation à cause du fait que très peu
d’accent est mis sur Jésus en tant qu’enfant6. Nous devons accorder la même dignité et valeur
aux enfants, tout au long de leur enfance de la même façon qu’elles sont accordées aux adultes.
Ce n’est pas par accident que Dieu a décidé de prendre part à toutes nos expériences humaines, et
c’est le fait même que lui, le créateur de l’univers, est devenu un enfant qui nous porte à
reconnaître la valeur des enfants parmi nous. Ainsi, au centre même de l’incarnation existe une
affirmation de la valeur que Dieu place sur tous les êtres humains, mais spécialement sur la
dignité des enfants.7

Les enfants et le Royaume de Dieu


Les évangiles enregistrent la déclaration de Jésus concernant la question «Qui donc est le plus
grand dans le royaume des cieux?» (Matthieu 18 :1-5 ; Marc 9 :33-37 ; Luc 9 :46-48). Dans le
monde romain, la notion de « grandeur » ou le fait d’être « le plus grand » étaient liés au statut
social, à la richesse et au pouvoir parmi l’élite impériale. La réaction des disciples envers les
enfants et les nourrissons qui étaient présentés à Jésus dans Luc 18 :15-17 indique que leur vue
des enfants n’était pas très différente de celle des Romains. Ils ne pensaient pas que les
nourrissons et les enfants avaient assez de valeur pour être impliqués dans l’horaire chargé de
Jésus. Il semblait que pour eux, les enfants étaient une nuisance qui devait être écartée. Jésus
répondit à la question «Qui donc est le plus grand?» en pointant du doigt un enfant comme
exemple. Ce sont les humbles, les serviteurs de tous, et le plus petit de tous ceux-ci qui sont
acceptés dans son royaume. Jésus est en train de faire une déclaration choquante qui va à
l’encontre de la culture en plaçant un enfant au milieu d’eux, lequel était vu comme «exclu de la
société adulte patriarcale, impuissant, sans ressources économiques, vulnérable, imprévisible,
menaçant et soumis. » 8

Cette réponse devait être un choc pour ceux qui écoutaient. Le Royaume est forme de ceux qui
possèdent la foi d’un enfant et l’humilité. Les enfants comme les adultes qui possèdent la foi
semblable à celle d’un enfant, sont les bienvenus dans son Royaume.

Aujourd’hui, l’église peut également voir les enfants qui ne peuvent pas comprendre l’évangile
ou Dieu pleinement comme une nuisance. Jésus nous invite à redéfinir notre vue du royaume. Le
royaume de Jésus n’est pas composé de ceux qui sont considérés dignes par le monde, mais
plutôt de ceux qui embrassent l’humilité et la servitude, quel que soit de leur âge. Afin de faire
partie de son royaume, nous devons devenir «comme des enfants».

L’évidence historique

L’Église primitive et les enfants

Contrairement au statut subalterne des enfants dans le monde antique, l’église primitive
considérait que l’assimilation des enfants à la vie de l’église était d’une importance vitale. Bien
sûr, le processus d’assimilation commençait avec le baptême et la participation à l’Eucharistie.
Pour en être sûre la Réforme a mis au défi et changea la vue des rituels sacramentels de l’église
dans la tradition protestante en ce qui concerne les enfants.

Les écris des pères de l’église primitive nous ont laissé une richesse d’information qui a formé la
doctrine de l’église concernant la place des enfants dans la tradition chrétienne. Grégoire de
Nazianze a écrit : «Avez-vous un nourrisson? Ne donnez aucune opportunité au péché. Que
l’enfant soit sanctifié dès son enfance. Dès l’âge le plus tendre, qu’il soit consacré par l’Esprit.»9
Concernant l’œuvre salvifique de Christ, Irénée a déclaré :

Il [Jésus] est venu pour sauver tous par lui-même, tous, dis-je, qui par lui renaissent en
Dieu. (…), il a traversé tous les âges, pour devenir un enfant pour les nourrissons,
nourrissons sanctifiés, un enfant pour les enfants, sanctifiant ceux qui sont de cet âge ...
[afin que] il pourrait être l’enseignant parfait en toutes choses, parfait non seulement dans
la mise en avant de la vérité, parfait également en ce qui concerne l’âge relatif.»10
Jean Chrysostome est considéré comme l’un des pères les plus prolifiques de l’église primitive.
Il a grandi comme orphelin et son éducation chrétienne a eu une très grande influence sur sa vie
et sa préoccupation pour les enfants. Il a dit : «Avoir des enfants est une question de nature, mais
les éduquer dans les vertus est une question de la pensée et de volonté.»11 Il s’est prononcé
contre l’indifférence envers les enfants dans la société. Les enfants étaient considérés comme
rien d’autres que des pions dans la poursuite individualiste de la richesse et du pouvoir. Il fit la
déclaration suivante :

L’effondrement de la société découle de ce manque d’intérêt pour les enfants. Plusieurs


cherchent à préserver leurs possessions, mais échouent de chercher la préservation des
âmes de ceux qui sont à leur charge.12

Les sentiments théologiques de Chrysostome en particulier et ceux de l’église primitive


en général sont captés dans la déclaration suivante de Chrysostome:

La négligence des enfants est l’un des plus grands péchés, et c’est le plus haut degré
d’impiété. Et afin de ne pas sembler tirer des conclusions non fondées, je démontrerai ceci
avec l’expérience même, afin que vous sachiez que bien que nous puissions posséder tout ce dont
nous avons besoin, et que tout soit joliment arrangé pour nous, nous serions néanmoins assujettis
au châtiment le plus extrême si nous ne nous occupons pas du salut de nos enfants.13

L’approche des réformateurs au sujet du ministère des enfants

Les réformateurs de l’église du quinzième siècle ont de plusieurs manières laissé des
empreintes indélébiles sur la mission et le ministère de l’église universelle. Les familles
chrétiennes, leurs croyances, leur style de vie et leurs pratiques ont été influencées depuis ce
moment jusqu’au temps présent. Étant donné que les enfants étaient vus comme l’espoir de leur
postérité, les réformateurs comme Luther, Calvin, Zwingli et Simons étaient soucieux de la
nécessité qu’ils soient guidés et éduqués dans les saines valeurs bibliques à la suite de la division
au sein de l’Église Catholique.

Les premiers réformateurs comme Luther, Calvin et Simons étaient fermes au sujet de la
responsabilité des enfants qui consistait à rendre l’honneur, le respect; à témoigner de
l’obéissance et de l’assistance aux parents. En plus de cela, les parents avaient l’équivalente
responsabilité d’aimer, d’éduquer et de discipliner leurs enfants. Ceci était fait pour la
protection des enfants et dans l’intérêt de construire une communauté stable, spécialement à la
suite de la division. Il vaut la peine de mentionner que cette responsabilité était étendue aux
enfants nés hors mariage. On espérait que les parents «pieux» élevassent leurs enfants
physiquement et spirituellement ; ce qui incluait une stricte discipline, mais dans la compassion.
Calvin écrit : «À moins que l’homme ne voit ses enfants comme un don de Dieu, il sera
négligent et réticent de pourvoir pour leur support» (Cité de Pitkin, p. 171).

Affirmation de la valeur historique des enfants au sein de l’Église de Dieu de la Prophétie

Depuis son commencement l’Église de Dieu de la Prophétie valorise grandement les


enfants. Des discussions dans des Assemblées officielles de faire des enfants des disciples
étaient déjà présentes dès 1906. Ces premiers dialogues impliquaient la discussion au sujet de
l’école du Dimanche et d’autres auxiliaires, mais, il était évident en regardant le contexte que les
enfants constituaient l’objectif principal.

Nous privilégions cet important service comme un moyen d’enseigner aux enfants la
révérence à la parole de Dieu et à la maison choisie pour l’adoration, et pour élever aussi
les valeurs morales d’une communauté. C’est donc l’avis de cette Assemblée de
recommander, conseiller et d’encourager chaque église locale d’avoir l’école du
dimanche, chaque dimanche pendant toute l’année.14

Comme l’église grandissait rapidement, ainsi se répandaient ses idées et pensées à propos
des enfants. Alors que l’Église de Dieu de la Prophétie prenait racine dans les régions rurales du
Sud-est des États Unis, pendant une période où les enfants étaient considérés par la culture
dominante de cette société, comme ayant besoin de très peu d’attention, l’église se retrouva donc
dans une position contre cette norme culturelle. Un bon exemple de cette nouvelle pensée est
trouvé dans un discours de A. J. Lawson. Son sermon à l’Assemblée de 1912 est remarquable à
cause de ses idées progressives au sujet des enfants à l’école du dimanche comparés à une
pépinière de jeunes et tendres plantes. Peut-être, ses déclarations les plus surprenantes sont celles
où il met l’accent sur ce qu’il appelle «l’idée superficielle» selon laquelle on pense que si une
classe de jeunes garçons et de jeunes filles pourrait être amenée à demeurer assise en silence en
écoutant une leçon, alors le but cherché serait obtenu. Il voit en les enfants une semence
précieuse, qui pourrait bientôt devenir une grande moisson, si l’attention nécessaire lui est
accordée. Son discours est le suivant:

Je vais commencer par poser une question. Quelle relation a l’école du dimanche avec
l’église ? C’est la pépinière de l’église. J’ignorais le besoin d’une pépinière jusqu’au jour
où j’ai visité une dans un grand établissement de floral. Le monsieur en charge m’a dit
qu’ils prennent toute sorte de graine, juste pour qu’elle puisse avoir un noyau, et ils la
plante. Le fruit dépend du bourgeon. J’ai pensé depuis lors que nous devons apporter à
l’école du dimanche tout le matériel que nous pouvons trouver, peu importe sa nature et
voir si nous ne pouvons pas produire de solides hommes et femmes, avec des caractères
propres et purs pour Christ. Dans quelques années l’église obtiendra de nouveaux
membres qui viendront des bancs de l’école du dimanche. Les moniteurs n’accordent pas
assez d’attention au salut de leurs élèves. On pense qu’aussi longtemps qu’il y ait
quelqu’un devant la classe, et que les enfants ne se comportent pas trop mal, tout va bien,
mais c’est une idée superficielle. Le moniteur a entre ses mains la vie de jeunes garçons
et de jeunes filles qui un jour, deviendront ceux qui seront en position d’autorité, et la vie
future dépend largement de la formation reçue à l’école du dimanche.15

À partir de ce moment, une grande emphase a été mise sur l’école du dimanche comme
un moyen pour atteindre les enfants. Un an plus tard seulement, au cours de l’Assemblée de
1913, l’église commença à sentir un grand fardeau et s’est soumise au Saint-Esprit, avec des
pleurs, des larmes, et des prières, afin que les enfants soient atteints. L’église officielle voulait
avoir une classe d’école du dimanche dans chaque ville.

Après ces premières années, l’Église de Dieu développa et parla de plusieurs manières
pour atteindre les enfants avec l’évangile de Jésus Christ. Des programmes tels que (Cradle Roll,
Gleaners, Écoles biblique de vacance, Victory Leaders Band) et les camps des jeunes furent
développés et promus. Les enfants étaient encouragés et censés recevoir la pleine bénédiction de
Dieu.

Dans la lettre de l’apôtre Paul à Timothée, il y a une claire indication de l’importance


d’élever les enfants dans la foi. Lorsque le père spirituel de Timothée parle de la foi «qui habita
d'abord dans ton aïeule Loïs et dans ta mère Eunice» (2 Timothée 1 :5), il fait clairement allusion
aux bénéfices positifs quand les enfants sont exposés à Dieu dès l’enfance. Dans plusieurs
régions où se trouve l’Église de Dieu de la Prophétie, nous avons un merveilleux héritage des
enfants élevés et formés dans la connaissance de Jésus Christ. Plusieurs de nos grands dirigeants
sont le produit de la grande valeur que nous accordons aux enfants dans notre communauté de
foi. Heureusement, nous avons une solide histoire de servir les enfants et de reconnaître leur
valeur. Cependant, nous devons honnêtement reconnaître que présentement nous manquons cette
même diligence. Ainsi, dorénavant, nous devons continuer à créer une plus grande
reconnaissance pour la formation intentionnelle de disciple, le besoin de pouvoir de meilleurs
installations et ministres pour eux et de créer aussi un environnement et une attitude amiables
qui voient les enfants comme ayant une valeur inestimable aux yeux de Dieu, pour nos familles,
cette église et pour notre communauté.

L’évidence Pratique

La présence et l’œuvre de Dieu- Conception, enfance et dédicace

La conception n’est pas seulement le début de la vie physique de l’enfant, mais aussi le
début de sa vie spirituelle. À travers les Saintes Écritures nous trouvons des exemples de cette
vérité. Dieu parla à Jérémie : «Avant que je t'eusse formé dans le ventre de ta mère, je te
connaissais, et avant que tu fusses sorti de son sein, je t'avais consacré» (Jérémie 1 :5). David
déclare : «Quand je n'étais qu'une masse informe, tes yeux me voyaient; et sur ton livre étaient
tous inscrits les jours qui m'étaient destinés» (Psaumes 139 :16). Ésaïe 49 :1 dit : «L'Éternel m'a
appelé dès ma naissance, il m'a nommé dès ma sortie des entrailles maternelles». Nous
comprenons par ces versets des saintes Écritures que Dieu est présent et à l’œuvre avant même la
naissance d’un enfant. Grâce à cette compréhension biblique, l’église peut proclamer et protéger
la valeur et la vie des enfants à naître.

L’enfance est une période de développement d’une relation de confiance entre les parents
et l’enfant. Une relation de confiance avec l’enfant se développe par des caresses attentionnées,
des tons de voix affectueux, et des réponses appropriées opportunes aux besoins physiques de
l’enfant. Une solide relation entre les parents et l’enfant bâtit un fondement pour toutes les
relations futures. À mesure que les parents développent ce lien de confiance en répondant aux
besoins physiques de l’enfant, ils doivent également prêter attention à son développement
spirituel.

L’église a un important rôle à jouer également pendant la petite enfance. Elle pourvoit le
soutien et de la direction aux parents des nourrissons et des jeunes enfants. Elle déclare l’amour
de Dieu pour l’enfant en fournissant un environnement rassurant et affectueux, où les besoins de
l’enfant sont pourvus et les vérités fondamentales au sujet de qui est Dieu sont enseignées en
utilisant des méthodes appropriées à leur âge.
La dédicace d’un nourrisson ou d’un jeune enfant reflète l’engagement des parents au
développement spirituel de l’enfant. La dédicace d’un enfant est une cérémonie dans laquelle les
parents croyants, et parfois même des familles entières prennent l’engagement devant Dieu de
soumettre l’enfant à la volonté de Dieu et de l’élever dans les voies et la parole de Dieu. Alors
que la dédicace d’un enfant n’est pas un commandement biblique, nous voyons l’exemple chez
Ana avec la dédicace de Samuel. Ana a intentionnellement donné en retour son enfant à
l’Éternel, afin d’accomplir la promesse qu’elle avait faite alors qu’elle priait dans le tabernacle (1
Samuel 1 :11). Les paroles qu’Ana prononça lorsqu’elle présenta son fils à Eli le Sacrificateur,
expriment ce qui devrait être le désir sincère de chaque parent chrétien. «C'était pour cet enfant
que je priais, et l'Éternel a exaucé la prière que je lui adressais. Aussi je veux le prêter à l'Éternel:
il sera toute sa vie prêté à l'Éternel» (1 Samuel 1 :27, 28). La dédicace d’un nourrisson ou d’un
enfant est un engagement que les parents prennent devant une communauté de foi d’accepter leur
responsabilité biblique d’aimer Dieu, de garder ses commandements surtout dans leur cœur, et de
les inculquer à leurs enfants à travers l’instruction et des exemples quotidiens (Deutéronome
6 :4-7).

La dédicace permet à la communauté de foi d’exprimer également son engagement et ses


responsabilités envers l’enfant. Des passages de l’Ancien et du Nouveau Testament nous aident à
comprendre que la communauté de foi (l’église locale) doit entourer la famille en fournissant
l’amour, le soutien et la direction. Cette communauté de foi est responsable de parler à la future
génération (nourrissons, enfants, et jeunes) des œuvres de Dieu (Psaume 78 :4). Elle est
responsable d’aider les enfants chrétiens à mûrir spirituellement (Éphésiens 4 :12,13). Elle est
également responsable de préparer les parents pour l’œuvre de service que Dieu leur a assigné,
celle d’élever leur enfants dans la discipline et l’instruction de Dieu (Éphésiens 4 :12, 6 :14).

La dédicace d’un enfant ne garantit pas son salut. Un bébé est incapable de comprendre le
péché, le pardon, le sacrifice que notre Sauveur a fait pour nous et ce qui veut dire d’avoir une
relation personnelle avec Jésus-Christ. La dédicace d’un enfant représente un engagement pris
par la famille de l’enfant et la congrégation. Elle n’est pas une décision de l’enfant, et ainsi, elle
ne peut pas être considérée comme une réponse au salut. C’est seulement lorsque l’enfant arrive
à comprendre qu’il est pécheur, confesse volontairement ses péchés et croit en Jésus comme son
Sauveur personnel du péché, qu’il peut choisir à être baptiser comme un témoignage de sa
décision personnelle de suivre Jésus.

La grossesse, la naissance et l’enfance sont d’importantes opportunités pour l’église


locale d’établir la valeur des enfants et affirmer l’œuvre de Dieu dans leur vie. Cette
compréhension de la présence et l’œuvre de Dieu dans la vie des enfants et de ceux à naître :

Pourvoit une base biblique pour que l’église proclame la valeur des enfants et de ceux à naître et
protège leur vie.

Offre aux parents l’opportunité à travers le processus de dédicace de l’enfant, de comprendre et


d’embrasser leur responsabilité biblique (Deutéronome 6 :4-9; Éphésiens 6 :4) et de prendre un
engagement public d’honorer cette responsabilité.

Offre à l’église une opportunité de célébrer la vie et de prendre un engagement public de


travailler en partenariat avec les parents pour cultiver la foi dans l’âme de chaque enfant.
Exige que l’église remplisse son rôle de préparer les familles chrétiennes pour «l’œuvre
de service» que Dieu a préparée pour eux, plus précisément, la formation spirituel de
leurs enfants (Éphésiens 2 :10 ; 4 :12 ; 6 :4). Que l’église accepte sa responsabilité
biblique de procurer aux familles qui attendent un enfant, aux familles adoptifs, aussi
bien qu’aux familles des jeunes enfants, la direction biblique, des outils convenables pour
être de bons parents, et un système de soutien relationnel.

Exige que l’église affirme la valeur et la vie spirituelle des nourrissons et des petits
enfants en leur fournissant de l’instruction biblique appropriée a leur âge dans un
environnement amiable et rassurant.

La réponse de l’enfant

Le salut

Dieu désire avoir une relation avec chaque enfant et se met à leur disposition.
Même les enfants qui ne sont pas exposés aux enseignements bibliques peuvent sentir la
présence de Dieu et son soin à travers la création (Psaumes 19 :1-3), les circonstances et
les relations.

Un enfant peut-il être sauvé? Une étape importante de répondre à la présence et à


l’œuvre de Dieu est la confession des péchés et la repentance qui apporte le salut.
Certains se demandent si un enfant peut ou non être sauvé. Ils doutent qu’un enfant
puisse avoir la compréhension intellectuelle ou spirituelle pour saisir les vérités bibliques
concernant le salut. Quelle est l’exigence pour être sauvé? Dans Matthieu 18 :6 Jésus
décrit les enfants comme «ces petits qui croient en moi». Lorsque le geôlier Philippien
demanda à Paul et Silas : «Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé?», Paul lui
répondit : «Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille» (Actes 16 :30,31).
Selon ce verset et d’autres comme Jean 3 :16, l’exigence pour être sauvé de nos péchés
est de croire en Jésus. Si les enfants peuvent croire (Matthieu 18 :6), alors il va sans dire
que les enfants peuvent être sauvés.

Pourquoi est ce que les enfants ont besoin du salut? Romain 3 :23 confirme que
nous sommes tous des pécheurs, y compris les enfants. Les enfants ont hérité la nature
pécheresse à cause de la désobéissance d’Adam (Romain5 :12). À cause de cette nature
pécheresse chaque individu, y compris les petits, commettent des actes de péché.

Comment un enfant peut-il être sauvé? La Bible enseigne que lorsque nous
sommes conscients de nos péchés, il doit y avoir une réponse adéquate (Actes 2 :37 ;
16 :30). La réponse de l’enfant à ses péchés conscients et délibérés, est la repentance. La
repentance amène à un changement de cœur et de style de vie. Les enfants peuvent
admettre leurs péchés à Dieu. Afin d’établir une base biblique qui permet à l’enfant de
répondre de façon adéquate à ses péchés, nous devons enseigner les vérités bibliques
suivantes :

Qui Dieu est, y compris sa sainteté et son amour


La nature du péché et le besoin d’un sauveur

La provision faite par la mort de Christ sur la croix

La réponse que l’enfant doit donner

L’assurance du salut

L’expérience d’une vie sanctifiée

Le mot grec pour qui traduit le mot sanctifier est hagiazo, ce qui veut dire «être
séparé» ou être «mis à part». À travers toute la bible, spécialement dans l’Ancien
Testament, des personnes, des endroits et des objets étaient mis à part par Dieu, afin que
son but soit accompli. Les enfants chrétiens sont également «mis à part» à travers la
sanctification. (Voir la section sur l’évidence biblique, «Les enfants choisis».)

Bien que les enfants soient « mis à part » à travers la sanctification, ils continuent
d’expérimenter une lutte intérieur- une lutte entre leur nature guidée par l’Esprit qui veut
faire ce qui plaît à Dieu et leur propre nature qui veut faire ce qui leur plaît. Paul a
compris ce conflit et le décrit dans Galates 5 :17 :

Car la chair a des désirs contraires à ceux de l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires


à ceux de la chair; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que
vous voudriez.

Ce conflit intérieur peut être néfaste aux enfants chrétiens. Leur lutte avec le péché peut
les contraindre à douter leur salut et leur habilité de vivre une vie agréable à Dieu. Pour que les
enfants expérimentent une vie chrétienne victorieuse et mûrissent complètement, ils doivent
comprendre leur part dans la sanctification et s’engager entièrement dans son processus.

Alors que la sanctification est une œuvre continue de Dieu dans le cœur de l’enfant,
l’enfant a la responsabilité de faire sa part dans le processus de la sanctification. Un enfant
chrétien doit apprendre à soumettre sa volonté à Dieu, pour qu’il puisse avoir de la souveraineté
absolue dans des domaines spécifiques de sa vie. À travers une période de repentance, les enfants
peuvent se purifier des pensées, désirs, attitudes et actions pécheurs. Les enfants peuvent
travailler avec Dieu dans le processus de croissance spirituelle en participant aux disciplines
spirituelles comme la prière, la lecture de la parole de Dieu, l’adoration, le service, le jeûne, la
solitude, etc.

Les enfants peuvent apprendre ce qu’est une tentation et comment lui répondre. Les
enfants peuvent comprendre pourquoi ils «succombent» parfois aux tentations. Ces expériences
peuvent être utilisées pour aider les enfants à comprendre les mauvais désirs qui sont dans leur
cœur, à les confesser, et à s’en détourner. Les enfants peuvent apprendre à répondre
correctement à la tentation. Ils peuvent apprendre à réagir correctement lorsqu’ils pèchent.

Vivre une vie remplie du Saint-Esprit


Les enfants chrétiens peuvent vivre une vie remplie du Saint- Esprit. Chaque enfant
chrétien a la présence du Saint-Esprit dans sa vie. Lorsqu’un enfant croit en Jésus comme son
Sauveur des péchés et reçoit le don divin du salut, le Saint-Esprit vient vivre dans sa vie. (Les
Saintes Écritures qui confirment cette vérité incluent Romain 8 : 9 ; 1 Corinthiens 6 :19 et 2
Timothée 1 :14.)

Le baptême du Saint-Esprit

Le prophète Joël a prophétisé au sujet de l’averse du Saint-Esprit en déclarant : «Je


répandrai mon esprit sur toute chair, vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des
songes, et vos jeunes gens des visions» (Joël 2 :28, 29). Cette prophétie qui a été accomplie pour
la première fois au jour de la Pentecôte après l’ascension de Jésus au ciel, déclare clairement que
le baptême du Saint- Esprit est pour tous, y compris les enfants. Les parents, pasteurs et ceux qui
travaillent avec les enfants dans l’église locale doivent préparer le cœur des enfants pour qu’ils
puissent recevoir le baptême du Saint-Esprit.

Les enfants peuvent comprendre les vérités concernant le baptême du Saint-Esprit.


Partagez avec eux les histoires bibliques de l’œuvre et du baptême du Saint-Esprit.

Partagez avec eux les histoires des enfants qui ont récemment expérimenté le baptême et
l’œuvre du Saint-Esprit dans les vies d’autres enfants.

Créez un environnement de louange qui permet aux enfants de se concentrer sur Dieu et
de lui exprimer librement leur adoration.

Le Saint- Esprit descend sur nous lorsque nous le demandons avec foi. Élevez la foi des
enfants en leur rappelant que la volonté de Dieu est qu’ils soient baptisés dans le Saint-
Esprit. Encouragez-les à demander à Dieu le don du baptême du Saint-Esprit et à croire
qu’il leur répondra en utilisant l’illustration biblique trouvée dans Luc 11 :9-13.

Invitez les enfants à recevoir le don du baptême du Saint-Esprit. La peur et le doute nous
empêchent souvent d’inviter les enfants à recevoir le baptême du Saint-Esprit. Nous
craignons qu’ils ne répondent pas, que nous ne saurions pas comment prier avec eux, ou
que ceux qui répondront soient déçus. Mais, c’est la responsabilité de Dieu de baptiser les
enfants dans le Saint-Esprit. En tant que des parents, pasteurs et ministres des enfants
nous devons faire notre part, ce qui est d’enseigner les vérités de base, créer une
atmosphère d’adoration et d’attente et d’inviter les enfants à recevoir ce que Dieu leur
réserve.

Expérimenter une vie saturée du Saint-Esprit

Les enfants peuvent expérimenter une vie remplie de l’Esprit en examinant le fruit de
l’Esprit dans leur vie. La parole de Dieu nous dit dans Galates 5 :22 que le Saint- Esprit produit
de bons fruits dans notre vie. Les enfants peuvent travailler avec Dieu, en permettant que le fruit
du Saint- Esprit se développe dans leur vie. Les enfants peuvent expérimenter une vie saturée de
l’Esprit pendant qu’ils reconnaissent et exercent les dons spirituels que Dieu leur a donnés pour
servir les autres. Nous devons :
Pourvoir une variété d’opportunités, afin que les enfants puissent servir et qu’ils puissent
commencer à reconnaître leurs dons spirituels.

Assurez-vous que ces opportunités commencent et se terminent avec la prière, afin que
les enfants comprennent que ces dons spirituels sont seulement efficaces lorsque nous
dépendons totalement de l’œuvre du Saint- Esprit à travers nous.

La réponse de l’Église

La formation des disciples

Des recherches statistiques conduites par diverses organisations chrétiennes de recherche


révèlent que la majorité de jeunes adultes qui fréquentaient l’église depuis leur enfance et à
travers leur jeunesse ne sont plus de relation personnelle avec Christ. Leurs styles de vie ne
reflètent pas une forte conformité aux enseignements bibliques. Le ministère aux enfants dans
l’église locale semble s’être détourné de son but originel, qui était de conduire les enfants à
Christ et de les aider à devenir des disciples mûrs.16

La responsabilité

Pour que l’église inverse cette tendance et développe des stratégies qui formeront de
façon efficace les enfants comme des disciples, nous devons premièrement comprendre et
accepter notre responsabilité. Des passages dans l’Ancien et le Nouveau Testaments placent
clairement la responsabilité du développement spirituel des enfants non seulement sur la famille,
mais également sur la communauté de croyants, l’église locale.

L’auteur du Psaume 78 s’adressait à la communauté israélite lorsqu’il écrit : «Mon


peuple, écoute mes instructions!» (v.1). Il continue ses instructions en disant : «Nous (la
communauté israélites) ne le (les lois de Dieu) cacherons point à leurs enfants; nous dirons à la
génération future les louanges de l'Éternel, et sa puissance, et les prodiges qu'il a opérés» (v.4).
Quels seraient le résultat lorsque la communauté israélite communique ces instructions à la
future génération ? «Pour qu'elle fût connue de la génération future, des enfants qui naîtraient, et
que, devenus grands, ils en parlassent à leurs enfants» (v. 6). Éphésiens 4 :11-16 trace les
grandes lignes de la responsabilité de l’église de faire des disciples en utilisant des expressions
comme «pour le perfectionnement des saints», «jusqu'à ce que nous soyons…de la stature
parfaite» et que «nous croissions à tous égards». Souvent, nous déduisons que ce passage se
réfère à la formation des adultes comme disciples, et non pas les enfants. Cependant aux
chapitres 5 et 6 du même livre, Paul donne des instructions spécifiques aux époux et épouses,
parents, enfants, esclaves et maîtres. L’inclusion de Paul dans son discours suggère clairement
qu’il considérait les enfants comme étant membres du Corps de Christ qui ont besoin
d’instruction et de discipline spirituelles.

La formation qui transforme

L’église doit non seulement accepter la responsabilité pour le développement spirituel


des enfants et des jeunes, mais il doit aussi posséder une compréhension précise de ce qu’est la
formation de disciples. L’église assimile souvent la formation des disciples à la connaissance
biblique. Les programmes des enfants se concentrent sur les histoires bibliques et sur la
mémorisation des passages et des faits bibliques. Alors que la connaissance biblique est
fondamentale pour la formation des disciples, l’essence de la formation des disciples n’est pas
informationnelle. Jésus ne nous a pas seulement demandé d’enseigner tout ce qu’il a ordonné. Il
nous a demandé d’enseigner aux gens à obéir tous ses commandements (Matthieu 28 :19). Le
résultat final de la formation des disciples ne consiste pas seulement en la connaissance de toutes
les ordonnances de Jésus, mais plutôt en l’obéissance de toutes ses ordonnances.

Une formation intentionnelle

Lorsque nous développons un plan pour former les enfants comme des disciples de nos
congrégations, nous devons le faire avec les résultats finaux en tête :

Que voulons- nous que les enfants sachent ?

Que voulons nous que les enfants fassent ?

Que voulons- nous que les enfants deviennent ?

Pour former efficacement les enfants comme des disciples trois éléments doivent être en
place : la prière, la relation et le contenu. Ces éléments ne doivent pas être faits par la force du
hasard. Ils doivent être exécutés de façons intentionnelle et stratégique.

La prière

À travers les Saintes Écriture, nous comprenons que la formation de disciples


transformationnelle est l’œuvre de Dieu. Philippiens 1 :6 déclare : «Je suis persuadé que celui qui
a commencé en vous cette bonne œuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus-Christ.»
Philippiens 2 :13 dit : «Car c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon
plaisir. »

La dépendance de Dieu est toujours l’évidence d’une vie de prière. Nous voyons
l’évidence de cette dépendance en Jésus lorsqu’il corrigea Pierre lors de son dernier souper avec
les disciples :

Le Seigneur dit: Simon, Simon, Satan vous a réclamés, pour vous cribler comme
le froment. Mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point; et toi, quand tu
seras converti, affermis tes frères (Luc 22 :31-32).

Les ministères de formation de disciples efficaces naissent dans la prière et sont soutenus
par une prière constante. Des individus et des groupes de gens dans la communauté de foi prient
pour les enfants. Ces prières sont constantes et spécifiques. On enseigne aux enfants la valeur de
la prière et ils apprennent à prier, et s’engagent dans le ministère de la prière.
La relation

Les ministères de formation de disciples efficaces sont des ministères relationnels. Jésus
a reconnu la puissante influence des relations. Marc 3 :14 nous dit qu’il choisit douze hommes
«pour les avoir avec lui.» C’est en étant en relation les uns avec les autres qu’ils devinrent des
disciples. Christ ne sera jamais au centre de la vie des enfants à travers simplement des
programmes et évènements. Ils doivent eux aussi devenir de vrais disciples dans le contexte
relationnel. Encore une fois, les ministères de formation de disciples efficaces doivent planifier
de façon stratégique comment développer des relations qui auront de l’impact entre les enfants et
leur familles, la congrégation et les ministres des enfants.

Le contenu de la formation

Le dernier élément de la formation des disciples est le contenu. Nous devons voir
attentivement le contenu de que nous enseignons aux enfants. Avant que les enfants n’arrivent à
leur adolescence, leur système de croyances est déjà en place. Dans le ministère des enfants nous
avons l’opportunité de les aider à développer un système de croyance qui est en accord avec les
vérités de la parole de Dieu. Comment le ferons-nous?

Nous devons aider nos enfants à développer une bonne connaissance biblique. Cette forte
connaissance biblique va au-delà de la capacité de raconter une histoire biblique ou de
réciter des versets bibliques. Une bonne maîtrise biblique inclut :

La compréhension des principales vérités bibliques

La capacité de maintenir les versets bibliques qui affirment ces principes dans la mémoire
à long terme et la provision des idées sur la manière de vivre ces vérités bibliques

L’application correcte des vérités bibliques aux situations de la vie, afin que la réponse de
l’enfant honore Dieu.

La capacité d’utiliser la Bible et les outils d’études de base, afin que l’enfant soit capable
d’étudier la Parole de Dieu indépendamment.

Les enfants dans le ministère

«Qu’arriverait-il si les enfants deviennent enthousiastes au point de faire quelque chose


avec leur foi à un jeune âge? Peut-être la future génération grandirait avec la compréhension que
le service est simplement un mode de vie pour un disciple de Christ.»17

À travers l’Ancien et le Nouveau Testaments, nous voyons des enfants engagés dans le
ministère. Miriam a veillé sur son petit frère Moïse. La jeune fille esclave a évangélisé son
maître non croyant, Naaman et il a été guéri. Josias qui devint roi à l’âge de huit ans procéda à
une réforme religieuse en Israël. Un jeune garçon partagea son déjeuner permettant à cinq mille
personnes d’être nourries. Les enfants dans le temple ont reconnu Jésus comme le Fils de Dieu et
ont proclamé ses louanges.
Peut-être que le plus important exemple biblique des enfants dans le ministère est le
service de Samuel dans le tabernacle. Les Saintes Écritures nous enseigne que Samuel faisait le
service devant l'Éternel, et était revêtu d'un éphod de lin (1 Samuel 2 :18). Nous apprenons
également dans les premiers chapitres du livre de I Samuel qu’il allumait les lampes et ouvrait
les portes du tabernacle (1 Samuel 3 :15).

Le ministère de Samuel nous aide à comprendre que les enfants peuvent servir Dieu. Tout
comme Samuel allumait les lampes et ouvrait les portes du tabernacle, les enfants de nos églises
locales peuvent accueillir les visiteurs à nos églises locales, servir comme des huissiers, prendre
soin des plus petits enfants (sous supervision), aider avec des tâches d’entretien, servir dans les
équipes de support technique et beaucoup d’autres. Mais les enfants peuvent aussi servir devant
l’Éternel comme Samuel l’a fait. Avec une formation inspirante et pratique les enfants peuvent
être de puissants intercesseurs, évangélistes et adorateurs. Pendant que les enfants servent
devant Dieu, nous pouvons les aider à identifier et développer leurs dons spirituels, des dons
comme la générosité, le leadership, l’enseignement, le pastorat, l’évangélisation, la guérison et
d’autres.

Selon les statistiques, il est vrai que plusieurs enfants choisissent de quitter l’église
lorsqu’ils deviennent des jeunes adultes. Mais que serait-il si nous les engageons dès l’enfance
dans l’œuvre du royaume ? Qu’arriverait-il si nous les défiions à trouver l’objectif de Dieu pour
leur vie et à commencer à l’accomplir dès MAINTENANT ? Que serait-il si nous les invitions à
servir devant l’Éternel en tant que des enfants? En enseignant aux enfants de participer au
ministère, nous créons des opportunités non seulement pour la croissance spirituelle, mais aussi
pour les aider à identifier et à développer leurs dons spirituels.
Recommandations

Nous recommandons que:

1. l’Eglise de Dieu de la Prophétie donne priorité à cette facette du ministère à travers sa


vision globale et déclaration de mission, afin que chaque église locale valorise les
enfants et encourage leur développement spirituel.

2. chaque église locale évalue ses vues présentes au sujet des enfants et du ministère aux
enfants eux en utilisant un outil de diagnostique rendu disponible par le bureau du
ministère international es enfants.

3. chaque église locale développe et mette en œuvre un modèle de ministère qui comprend
l’évangélisation des enfants qui ne fréquentent pas une église et une formation
continuelle des enfants comme des disciples.

4. chaque pasteur devienne un porte-parole défendant la valeur et le ministère des enfants et


adopte un rôle proéminent pour s’assurer que des individus qualifiés dirigent les
ministères des enfants.

5. chaque église locale fournisse un environnement sécurisé en se servant de la politique


pour la protection des ouvriers, des enfants et des jeunes.

6. chaque église fournisse des ressources adéquates (humaines, physiques et financières)


pour appuyer un ministère efficace des enfants.

7. chaque église locale pourvoie de la formation ministérielle et du développement de


leadership pour ceux qui servent les enfants. Les ressources et les événements pour la
formation ministérielle et le développement du leadership sont disponibles par le biais du
bureau international du ministère des enfants.

8. chaque église locale fournisse du soutien, des ressources et de la direction aux familles
afin qu’elles puissent nourrir spirituellement leurs enfants.

9. chaque église locale se montre sensible et réceptive aux familles diverses et brisées.

10. chaque église locale crée un environnement qui encourage les enfants à être sauvés, à
vivre une vie dans la sainteté et à recevoir le baptême du Saint-Esprit.

11. les enfants soient incorporés dans la vie et l’adoration de l’église locale.

12. les enfants croyants soient éduqués concernant la signification des sacrements (ex : le
baptême, la sainte-cène) et qu’ils aient l’opportunité d’y participer sous le guide du
leadership de l’église et des parents chrétiens.

13. les dons spirituels des enfants soient reconnus et développés, afin qu’ils soient préparés
pour une vie de service actuellement et dans le futur.
Bibliographie
Bunge, Marcia, Editeur. The Child in the Bible. Grand Rapids, MI: William B. Eerdmans
Publishers, 2008.
Catterton Allen, Holly, Editeur. Nurturing Children’s Spirituality: Christian Perspectives and
Best Practices, Eugene, OR: Cascade Books, 2008.
Duckert, Mary., New Kid in the Pew: Shared Ministry with Children, Louisville, KY:
Westminster/John Knox Press, 1991.
Lockyer, Herbert., All the Children of the Bible, Grand Rapids, MI: Zondervan
Publishing House, 1970
Stonehouse, Catherine., Joining Children on the Spiritual Journey, Grand Rapids, MI:
Baker Books, 1998.
Schuele, Andreas, Günter Thomas, editeurs. Who is Jesus Christ for us today? Louisville,
KY: Westminster John Knox Press, 2009.
Zuck, Roy B., Precious in His Sight: Childhood and Children in the Bible. Grand
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Gregory of Nazianzus, Oration on Holy Baptism, 40:7 (AD 388)
Irenaeus, Against Heresies, 272:4 (AD 185)
John Chrysostom (Extrait de Christian Reading, 1838, Part 4, p.242)
John Chrysostom, On Vainglory and The Right Way for Parents to Bring Up
Their Children (Traduit par Max Lanstad), Cornell University Press, 1951
Sources Internet
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http://www.faqs.org/childhood/Ch-Co/Communion-First.html

http://www.dr-fnlee.org/docs4/cvcc/cvcc.pdf

http:// Orthodoxinfo.com/praxis.aspx, Admonitions for Parents—Lessons by Our Holy Father,


John Chrysostomos on Rearing Children
                                                                                                                       
1
The Holy Bible: New International Version. 1984 (Ps 8:4–5). Grand Rapids, MI: Zondervan.  
2
 Ibid. (Ps. 139:15-16).  
3
 Ibid. (Ps. 24:1).  
4
 Roy B. Zuck, Precious in His Sight: Childhood and Children in the Bible (Grand Rapids: Baker Books,
1996), 82.  
5
 Terrence E. Fretheim, “‘God Was With the Boy’ (Genesis 21:20): Children in the Book of Genesis.” The
Child in the Bible ed. Marcia J. Bunge (Grand Rapids: William B. Eerdmans Publishing Co, 2008), 13.  
6
 Marcia J. Bunge, “Children, the Image of God, and Christology.” Who is Jesus Christ for Us Today?
Pathways to Contemporary Christology, ed. Andreas Schuele and Gunter Thomas ( Louisville:
Westminster John Knox Press, 2009), 167–174.  
7
 Ibid. 167–174.  
8
 Warren Carter, “Matthew,” in the New Interpreter’s Study Bible: NRSV with the Apocrypha (Nashville:
Abingdon Press, 2003), 1178.  
9
 Gregory of Nazianzus, Oration on Holy Baptism, 40:7 (AD 388).  
10
Irenaeus, Against Heresies, 272:4 (AD 185)  
11
 John Chrysostom (excerpt from Christian Reading, 1838, Part 4, p. 242).  
12
 John Chrysostom (excerpt from Christian Reading, 1838, Part 4, p. 242)  
13
 John  Chrysostom,  On  Vainglory  and  The  Right  Way  for  Parents  to  Bring  Up  Their  Children  (translated  
by  Max  Lanstad),  Cornell  University  Press,  1951.    
14
 Minutes of the Annual Assembly of the Churches of East Tennessee, North Georgia and Western North
Carolina, Held January 26 & 27 1906, at Camp Creek, N.C., 8.  
15
 Minutes of the Seventh Assembly Of the Churches of God, Held at Cleveland, Tenn., January 9-14,
1912, 26.  
16
 Ivy Beckwith, Postmodern Children’s Ministry, (Grand Rapids: Zondervan, 2004), 9–11.  
17
 Jane Carr, “Equipping Children for Ministry,” Nurturing Children’s Spirituality: Christian Perspectives
and Best Practices, ed. Holly Catterton Allen (Eugene, OR: Cascade Books, 2008), 198, 199.
 

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