L'estime de Soi-Confiance en Soi

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L’École Nationale Supérieure des Mines - Rabat

Technique d’expression et de communication


1ère Année, semestre 2, groupes 6/12.
Pr. Mostafa AGHZAFEN
[email protected]

L’estime de soi, la confiance en soi


1 Estime de soi ...................................................................................................... 1
1.1 Définition .................................................................................................... 1
1.2 Les deux courants clés de l’estime de soi ................................................. 2
1.3 Quels sont les facteurs qui influent sur l'estime de soi ? ........................ 2
1.4 Les bienfaits d'une bonne estime de soi ? ................................................ 2
1.5 Les causes d'un manque d'estime de soi ? ............................................... 3
1.6 Comment développer son estime de soi ? ................................................ 3
2 La confiance en soi ............................................................................................ 3
2.1 Les avantages de la confiance en soi......................................................... 3
2.2 Les étapes à franchir.................................................................................. 3
3 Confiance en soi et estime de soi : bonnet blanc ou blanc bonnet ? ............. 4
3.1 L’amour de soi ........................................................................................... 4
3.2 La vision de soi ........................................................................................... 4
3.3 La confiance en soi ..................................................................................... 4

1 Estime de soi
1.1 Définition
L'estime de soi est la perception d'une personne de sa propre valeur. Il s'agit du
jugement global qu'elle porte sur elle-même. L'Échelle d'estime de soi de Rosenberg1 est le
test le plus généralement utilisé en psychologie pour évaluer l'estime de soi.
L'estime de soi est la capacité à être conscient de ses forces, de ses valeurs, de ses
atouts avec réalisme, pour être ensuite capable de les mobiliser dans les projets importants
pour nous. "C'est aussi la capacité à aimer nos parts d'ombre, nos failles, nos moments de
doute et de les accueillir sans les juger ou les critiquer" selon des spécialistes Amandine
Ruas, thérapeute.
« Estime »
Le dictionnaire Larousse et le multi-dictionnaire de la langue française définissent le
nom « estime » comme une opinion favorable ou une appréciation d’une personne ou d’une
chose, une considération et du respect. Cette définition indique une connaissance, une
acceptation et elle se rapporte implicitement à l’amour de soi ou des autres et au respect.
« Soi »
Selon le dictionnaire Collins, le pronom « soi » renvoie à l’individualité ou à
l’identité d’une personne ou d’une chose ou il est le maquillage corporel habituel ou typique
d’une personne ou de ses caractéristiques personnelles. Cette définition consiste à
reconnaître ses qualités, ses forces, ses faiblesses et ses besoins.

1
« Rosenberg's Self-Esteem Scale » : Rosenberg, Morris (1965), Society and the Adolescent Self-Image.
Traduction française : Évelyne F. Vallières et Robert J. Vallerand, publiée en 1990 dans l'International Journal
of Psychology.

1
« Estime de soi »
Le dictionnaire Larousse de la psychologie définit l’estime de soi comme l’attitude
plus ou moins favorable envers soi-même, la manière dont on se considère, le respect que
l’on se porte, l’appréciation de sa propre valeur dans tel ou tel domaine. Cette définition
maintient que la personne qui s’estime aura une manière d’être, des attitudes et des
sentiments pour témoigner de son unicité.
Auto-évaluation globale positive ou négative qu’une personne se fait d’elle-même.
C’est l’opinion que la personne a de ce qu’elle est et de ce qu’elle fait.
1.2 Les deux courants clés de l’estime de soi
Josiane de Saint Paul synthétise les deux courants qui existent autour du concept
d’estime de soi. Le premier, qui a pour chef de file la psychothérapeute américaine Virginia
Satir, insiste sur l’importance et la valeur intrinsèque de l’être humain. Pour avoir de la
valeur, il n’y a rien à faire, il suffit d’être. L’estime de soi est ainsi liée au fait d’ « apprécier
ma propre valeur et mon importance », à l’acceptation de soi.
C’est la position existentialiste de l’acceptation inconditionnelle de soi résumée par
Albert Ellis, qui a développé la thérapie rationnelle-émotive : « Comme tous les humains, je
manifeste des intentions et j’opère des choix. Du moment que j’existe, que je fais partie de
la race humaine et que je suis en quelque sorte unique, je choisis de m’accepter
inconditionnellement, indépendamment de mon degré de réussite et de l’approbation
d’autrui (…). Ma valeur humaine ne dépend pas de mes réalisations ni de l’approbation des
autres. Elle repose uniquement sur mon choix d’être vivant, humain et unique. »
Pour le second courant, l’estime de soi est liée à la possibilité de compter sur soi-
même et sur sa capacité à penser et à agir en accord avec son propre jugement. Selon ce
courant incarné par Nathaniel Branden, « l’estime de soi est la disposition à se considérer
comme compétent pour faire face aux défis de base de l’existence et digne d’être heureux »,
résume Josiane de Saint Paul.
1.3 Quels sont les facteurs qui influent sur l'estime de soi ?
L'estime de soi se forme au fur et à mesure des différentes étapes de la vie. "Elle peut
donc aussi bien dépendre de ce qui se passe maintenant dans ma vie que de ce qui s'est passé
dans mon enfance et mon adolescence. Ainsi les relations parentales vont avoir une
importance clé dans le sentiment de valeur que je m'accorde. De même, le fait d'avoir été
harcelé à l'école peut évidemment jouer négativement sur l'estime de soi" détaille Yann
Hirsch, hypno-thérapeute.
L'enfance est donc une phase charnière de notre développement. "L'attention et la
présence reçue des parents peut influencer l'estime de soi que nous avons eu des parents qui
nous ont valorisés, encouragés et félicités ou qui nous ont dénigrés et rabaissés. Mais fort
heureusement tout ne repose pas sur les parents et aucun parent n'est parfait" tempère
Amandine Ruas. " C'est aussi ensuite, notre capacité, adulte, à développer un état d'esprit
optimiste face à la vie, à oser sortir de sa zone de confort pour apprendre et explorer"
complète la coach et thérapeute pour qui la façon dont à l'âge adulte nous traversons les
obstacles de la vie renforce ou amenuise l'estime de soi.
1.4 Les bienfaits d'une bonne estime de soi ?
Avoir une bonne estime de soi impacte nos vies. "Elle permet d'avoir plus de courage
pour traverser ses peurs ou d'oser passer à l'action en tentant de nouvelles choses et en
initiant de nouveaux projets " détaille la thérapeute. Une estime de soi boostée influence
aussi son rapport aux autres. On s'affirme auprès des autres, on ose dire non ou qu’on n’est
pas d'accord, on s'autorise à être soi-même en groupe ou avec l'autre, liste Amandine

2
Ruas. « Grâce à elle, nous vivons moins l'échec ou l'erreur comme une fatalité et nous
sommes moins anxieux face aux aléas de la vie »
1.5 Les causes d'un manque d'estime de soi ?
Les causes d'un manque d'estime de soi sont multiples. « Elles peuvent venir de
l'enfance ou d'un environnement familial professionnel et amical qui nous dévalorise, nous
critique et nous juge ».
Cela peut aussi prendre sa source dans des échecs ou des aléas de la vie traversée
sans soutien ou encouragements. « Le fait de ne pas travailler sur soi-même, et donc rester
enfermé dans le cercle vicieux des pensées négatives et des jugements de soi-même » peut
aussi être une cause. Il s’agit souvent de l’effet de la voix interne saboteuse : « tu n’y
arriveras pas », « tu n’es pas à la hauteur », etc.
Le regard des autres peut être une source dévastatrice de l’estime de soi. Si quelqu’un
nous critique, notre estime diminue très vite, alors que si quelqu’un nous complimente, cela
n’augmente que faiblement notre propre estime. Se sentir apprécié par les autres et être
populaire nourrit notre propre estime. Toutefois les compliments ou les critiques n’agissent
pas de la même manière sur cette estime.
1.6 Comment développer son estime de soi ?
Il est possible de développer son estime de soi en valorisant nos succès ou en
apprenant à rebondir après un échec. « Apprendre à s'aimer, à se faire du bien, accepter que
l'on mérite, transformer son dialogue intérieur, c'est-à-dire la façon dont on se parle, se juge,
se critique et cesser de se comparer aux autres » sont d'autres voies pour Amandine Ruas.
2 La confiance en soi
C’est la capacité de se sentir en sécurité, pas arrogant ou outrecuident, mais réaliste
et sûr. Confiance ne signifie pas se sentir supérieur aux autres. C'est une connaissance
intérieure silencieuse de ce dont on est capable. Les personnes confiantes se sentent plus en
sécurité au lieu d’être victimes de la précarité. Ce n'est pas un trait de personnalité, mais une
capacité qui ne va pas de soi. Cela prend de la pratique.
Développer la confiance en soi et renforcer la conscience de soi est un long
processus. Le développement de ses habitudes nécessaires et leur intégration dans la vie
quotidienne auront un impact positif sur de nombreux aspects de la vie, en particulier les
relations interpersonnelles, tant privées que professionnelles.
2.1 Les avantages de la confiance en soi
- Elle permet de résister aux pressions de ses pairs et dire « NON » aux
conduites à risque comme l’usage de substances ;
- Elle est la clé du bien-être, de la motivation, de la définition d’objectifs et de
l’accomplissement ;
- Elle nous permet de gérer la pression, les défis personnels et professionnels ;
- Elle nous fait aller de l’avant, donne de l’espoir, favorise les relations saines
et la confiance envers autrui ;
- Elle aide à prendre des décisions et influence des aspects de la vie aussi
diverse que la capacité d’apprentissage ou le choix d’un bon conjoint.
Pour renforcer la confiance en soi, rien de tel qu’accomplir des activités, relever des
défis et se mettre en situations de réussir, même quand le succès n’est pas garanti.
2.2 Les étapes à franchir

3
Quatre étapes seraient indispensables au développement de la confiance en soi : une
sécurité intérieure, une affirmation des besoins, une acquisition des compétences et une
reconnaissance par les autres.
Le travail de confiance en soi est un travail d’introspection. Un individu qui se
connaît, et qui sait s’accepter aura une confiance en lui plus accrue qu’une personne qui
passe son temps à se remettre en question.
La confiance en soi se développe et n’a de cesse d’évoluer au cours de la vie d’un
individu. Elle est particulièrement importante au cours des premières années de l’enfant,
mais aussi pendant la période de l’adolescence. La famille et les parents jouent alors un rôle
déterminant.
Chacun d’entre nous connaît un jour dans sa vie un manque de confiance en soi. Le
manque de confiance en soi s’exprime au travers d’une multiplicité de sentiments : timidité,
manque d’assurance. Et lorsque ce sentiment se fait trop présent, il peut être utile d’entamer
un travail thérapeutique.
3 Confiance en soi et estime de soi : bonnet blanc ou blanc bonnet ?
Nombreuses personnes confondent estime de soi et confiance en soi, deux concepts
pourtant différents. D’après Christophe André et François Lelord, la confiance en soi, la
vision de soi et l’amour de soi sont les trois composantes de l’estime de soi : « Un bon
équilibre entre chacune de ces trois composantes est indispensable à l’obtention d’une estime
de soi harmonieuse ».
3.1 L’amour de soi.
C’est l’élément le plus important : « S’aimer soi-même est bien le socle de l’estime
de soi, son constituant le plus profond et le plus intime. » Cet amour de soi est inconditionnel
: il ne dépend pas de nos performances ;
3.2 La vision de soi.
C’est le regard que l’on porte sur soi, l’évaluation : « L’important n’est pas la réalité
des choses, mais la conviction que l’on a d’être porteur de qualités ou de défauts, de
potentialités ou de limitations. » Ce qui laisse place à la subjectivité. Positive, elle est une
force intérieure. Négative ou faible, elle met l’individu en dépendance d’autrui, en
difficulté ;
3.3 La confiance en soi.
Elle s’applique sur les actes : « C’est penser que l’on est capable d’agir de manière
adéquate dans des situations importantes. »

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