Les Espaces
Les Espaces
Les Espaces
Prologue
Périodes
Partiels
Modulations
Transitoires
Épilogue
Ensemble intercontemporain
Orchestre du Conservatoire de Paris
Pierre Bleuse, direction
Odile Auboin, alto
Jean-Christophe Vervoitte, cor
Pierre Rémondière, cor
Jean-Noël Weller, cor
Arthur Régis dit Duchaussoy, cor
F I N D U C O N C E R T ( S A N S E N T R A C T E ) V E R S 2 2 H15 .
Les œuvres
Gérard Grisey (1946-1998)
Tout a commencé avec Périodes pour sept musiciens, qui a été créé en 1974 à la Villa
Médicis. Cette pièce consiste, d’un point de vue formel, en une succession d’épisodes et,
dans le dernier d’entre eux, j’expérimentais pour la première fois une technique qui me
paraissait devoir être développée. J’avais en effet analysé, à l’aide d’un spectrogramme,
le son d’un mi de trombone et réalisé ses principaux composants (la fondamentale et ses
harmoniques) par les instruments de Périodes.
Cela ouvrait la voie à une nouvelle pensée harmonique et à ce que j’ai appelé plus tard
la « synthèse instrumentale ». Il me fallait donc écrire une suite et ce fut Partiels, pour dix-
huit musiciens (1975), qui inclut les instruments de Périodes. Puis je décidai finalement de
constituer un cycle entier qui commencerait par une pièce pour un seul instrument, et finirait
par le grand orchestre. Comme l’alto jouait un rôle prépondérant dans Périodes, la pièce
soliste se devait d’être écrite pour cet instrument et ce fut Prologue pour alto seul (1976).
J’ai composé, en fonction des commandes, les trois autres pièces du cycle : Modulations
pour trente-trois musiciens (1976-77), Transitoires pour grand orchestre (1980-81) et
Épilogue également pour orchestre (1985). C’est aussi sous l’aspect esthétique et musical
que Périodes constitue le départ de ce cycle, car c’est là que j’ai cherché à définir les
premiers fondements acoustiques et psychologiques d’une technique capable d’intégrer
l’ensemble des phénomènes sonores.
Plus précisément, c’est dans Périodes que j’ai commencé à contrôler différents degrés de
tension harmonique (harmonicité / inharmonicité) et à opérer, sur le plan rythmique, des
oppositions entre « périodique » et « apériodique ». C’est aussi dans Périodes qu’apparaît
la forme générale du cycle, une forme quasi respiratoire construite autour d’un pôle (le
spectre de mi), à partir duquel s’articulent, en s’éloignant plus ou moins progressivement,
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toutes les dérives sonores proposées, l’éloignement étant perçu comme un facteur de
tension, et le retour comme un facteur de détente.
Gérard Grisey
Propos recueillis par Guy Lelong
(Gérard Grisey, Les Espaces acoustiques,
Accord/Una Corda 206 532)
On peut percevoir et mémoriser une mélodie de deux façons : par les notes qui la
composent ou par la Gestalt, c’est-à-dire la forme de la courbe mélodique. Prologue est
entièrement construit sur ce deuxième type de perception. On y trouve une silhouette
mélodique et ses transformations qui reviennent constamment dans une sorte de forme
spiralée. La définition point par point de ces silhouettes est en mouvement car les hauteurs
qui les composent vont s’éloigner peu à peu du spectre original pour atteindre le bruit en
passant par différents degrés d’inharmonicité. Cette silhouette mélodique gère également
la grande forme, les tempi et l’apparition de deux types d’inserts : le battement de cœur
(brève / longue) et l’écho. Voix seule, réponse fantomatique d’instruments inhabités mais
aussi structure abstraite et sans concession, j’espère être parvenu ici à balbutier ce que
je crois être la musique : une dialectique entre le délire et la forme.
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Périodes, pour sept instruments
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Partiels, pour dix-huit musiciens
re e
(aussi cor anglais), 2 clarinettes (la 1 aussi clarinette en mi bémol, la 2
aussi clarinette en la), clarinette basse (aussi clarinette contrebasse) – 2 cors,
trombone – 2 percussions – accordéon – cordes.
Éditeur : Ricordi.
Durée : environ 21 minutes.
Le titre s’entend comme moment d’un ouvrage plus vaste (la pièce s’inscrit dans un cycle
d’œuvres allant du solo au grand orchestre et pouvant s’enchaîner : Les Espaces acoustiques),
mais aussi dans le sens acoustique de composantes du son. Deux balises en jalonnent le
devenir sonore : la périodicité et le spectre d’harmoniques. Ces instants autorisent une
continuité et une dynamique du discours musical, lequel épouse sensiblement la forme
cyclique de la respiration humaine : inspiration – expiration – repos ou, si l’on préfère
tension (dislocation) – détente – reconstitution d’énergie.
De nombreuses séquences de Partiels annoncent une technique nouvelle, celle de la synthèse
instrumentale. Analogue à la synthèse auditive utilisée dans les programmes de musique
électronique digitale, cette écriture utilise l’instrument (micro-synthèse) pour exprimer les
différentes composantes du son et élaborer une forme sonore globale (macro-synthèse). De
ce traitement, il résulte que, pour notre perception, les différentes sources instrumentales
disparaissent au profit d’un timbre synthétique totalement inventé. Ces différentes fusions
permettent d’articuler et d’organiser toute une gamme de timbres allant du spectre d’har-
moniques au bruit blanc, en passant par différents spectres de partiels inharmoniques.
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Modulations, pour trente-trois musiciens
Dans Modulations, le matériau n’existe plus en soi, il est sublimé en un pur devenir sonore
sans cesse en mutation et insaisissable dans l’instant ; tout est en mouvement. Seules
balises dans cette dérive à la fois lente et dynamique : un spectre d’harmoniques sur mi
(41,2 Hertz) et des durées périodiques. Ces repères, essentiels pour notre perception,
nous permettent d’évaluer les distances parcourues, de jauger le degré d’inharmonicité
d’un intervalle ou d’un complexe de sons et de mesurer le degré d’apériodicité des durées.
La forme de cette pièce est l’histoire même des sons qui la composent. Les paramètres du
son sont orientés et dirigés pour créer plusieurs processus de modulation, processus qui
font largement appel aux découvertes de l’acoustique : spectres d’harmoniques, spectres
de partiels, transitoires, formants, sons additionnels, sons différentiels, bruit blanc, filtrages,
etc. D’autre part, l’analyse des sonagrammes des cuivres et de leur sourdine m’a permis
de reconstituer synthétiquement leur timbre ou au contraire de les distordre.
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Transitoires, pour grand orchestre
e e e
et flûte alto), 4 hautbois (les 3 et 4 aussi cor anglais), 4 clarinettes (la 3
e
uniquement clarinette en la, la 4 aussi clarinette en la), clarinette basse (aussi
e
clarinette contrebasse), 2 bassons (le 2 aussi contrebasson), 2 saxophones
e
alto (le 2 aussi saxophone ténor) – 4 cors, 4 trompettes, 3 trombones, tuba
– 4 percussions – piano (aussi orgue Hammond) – harpe, guitare électrique –
accordéon – cordes.
Éditeur : Ricordi.
Durée : 22 minutes.
Transitoires a été composé alors que je séjournais à Berlin, invité par le Deutscher
Akademischer Austauschdienst. Si Prologue et Périodes mettaient les cordes en valeur,
Partiels les bois et Modulations les cuivres, Transitoires, à cause de son écriture rythmique,
met le chef et l’orchestre tout entier à rude épreuve ! Par leur large champ acoustique,
Transitoires et plus tard Épilogue réalisent ce qui était latent dans les autres pièces du cycle
Les Espaces acoustiques : le filtre est retiré, le temps est dilaté, les spectres éclatent jusqu’au
55e harmonique, de véritables polyphonies spectrales se répartissent tout l’espace sonore.
On retrouvera dans cette pièce le même matériau, les mêmes champs de force et quelque-
fois les mêmes processus que dans les œuvres précédentes. Ainsi, il est fait un très large
usage des événements apparaissant pour la première fois dans Partiels, mais la courbe
mélodique de Prologue est là également, de même que les distorsions de Périodes et les
spectres filtrés de Modulations. Outre les procédés déjà cités d’application des spectres
instrumentaux et de leurs transitoires ainsi que des différents sons de combinaisons, cette
pièce utilise une application instrumentale de la modulation de fréquence pour le calcul
des spectres inharmoniques.
Mémoire, résurgence et éclatement, Transitoires révèle les aspects insoupçonnés du matériau
et l’achève dans une mélodie primale, sorte de berceuse citée de Prologue pour alto seul.
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Épilogue, pour quatre cors solistes et grand orchestre
e e e
4 aussi flûte alto), 4 hautbois (les 3 et 4 aussi cor anglais), 4 clarinettes,
e
clarinette contrebasse, 2 bassons (le 2 aussi contrebasson), saxophone ténor,
saxophone contralto – 4 trompettes, 3 trombones, tuba – 4 percussions –
piano – harpe, guitare électrique – accordéon – cordes.
Éditeur : Ricordi.
Durée : environ 12 minutes.
Épilogue est l’unique pièce du cycle qui ne peut être jouée isolément, mais uniquement
comme conclusion de Transitoires. Conclusion ? J’en doute. Il m’a fallu plutôt introduire
arbitrairement un processus entropique qui érode peu à peu le système ouvert des Espaces
acoustiques. Les quatre cors solos reprennent le matériau de Prologue et se superposent
au processus de filtrage puis de désintégration du spectre d’harmonique de mi. J’introduis
donc ici une dualité qui détruit le système : au temps collectif et onirique du cosmos se
superpose un temps individuel et discursif, celui du langage.
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Le compositeur
Gérard Grisey
Gérard Grisey (1946-1998) mène ses études 1986 à l’Université de Californie à Berkeley. À
dans les conservatoires de Trossingen et de Paris, partir de 1986, il est professeur de composition
où il suit notamment les cours de composition au Conservatoire de Paris (CNSMDP). Parmi ses
d’Olivier Messiaen. Il étudie également avec œuvres, on peut citer Dérives (1973-74), Les
Henri Dutilleux, Karlheinz Stockhausen, György Espaces acoustiques (Partiels, Prologue, Périodes,
Ligeti et Iannis Xenakis. Dès le début des années Modulations – enregistré par l’Ensemble intercon-
1970, il s’initie à l’électroacoustique et à l’acous- temporain chez Erato, direction Pierre Boulez –,
tique avec Jean-Étienne Marie et Émile Leipp. Transitoires et Épilogue, 1974-85), Les Chants
Boursier de la Villa Médicis de 1972 à 1974, il de l’étoile (1991), Vortex Temporum (1994-
participe à la création de l’Ensemble L’Itinéraire 96), L’Icône paradoxale (1996), et Quatre
et contribue ainsi à la naissance du mouvement Chants pour franchir le seuil (1996-97), créé le
spectral. En 1980, il est stagiaire à l’Ircam et, 3 février 1999.
après un séjour à Berlin, enseigne de 1982 à
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Les interprètes
Odile Auboin
Formée au Conservatoire de Paris (CNSMDP), alto solo et électronique à la Philharmonie de
lauréate de bourses de recherche des ministères Paris en 2021, aboutissement de ces années
des Affaires Étrangères et de la Culture pour de collaboration avec Pierre Boulez. Elle a
étudier à l’université Yale (États-Unis), Odile collaboré également de façon étroite avec les
Auboin s’est ensuite perfectionnée auprès de grands compositeurs de la seconde moitié du
e
Bruno Giuranna à la Fondation Stauffer de xx siècle comme György Kurtág, Peter Eötvös,
Crémone (Italie). Elle est lauréate du Concours George Benjamin ou Marco Stroppa, ainsi que
international de Rome (Bucchi). Son engagement les compositeurs et compositrices des générations
pour la musique d’aujourd’hui l’amène à intégrer suivantes, en donnant de nombreuses premières
l’Ensemble intercontemporain aux côtés de Pierre exécutions d’œuvres. Active et reconnue sur la
Boulez, avec qui elle a créé certains des plus scène musicale française et internationale, elle
e
grands chefs-d’œuvre du xx siècle et participé est invitée à se produire régulièrement dans de
à l’édification de témoignages uniques, comme nombreuses saisons de concerts et festivals en
l’enregistrement du Marteau sans maître pour tant que soliste et chambriste. Elle est désignée
Deutsche Grammophon ou la création d’An- Artiste « Génération Spedidam » classique pour
thèmes pour alto solo au Festival d’Avignon. les trois prochaines années (2022-24).
Elle a créé à titre posthume en Anthèmes 2 pour
Jean-Christophe Vervoitte
Après sa formation au Conservatoire de Paris de la nouvelle génération – tels Michaël Jarrell,
(CNSMDP) auprès notamment de Georges Bruno Mantovani, Matthias Pintscher, Marc
Barboteu et d’André Cazalet, Jean-Christophe Monnet, Marco Stroppa, Alain Louvier, Johannes
Vervoitte devient soliste à l’Ensemble intercon- Maria Staud –, ou en tant que chambriste aux
temporain en 1993, ce qui lui permet de tra- côtés de Barbara Hannigan, Pierre-Laurent
vailler avec des figures majeures de la création Aimard, Barbara Hendricks, Patrick Gallois,
contemporaine telles que Stockhausen, Carter, André Cazalet, Christian Tetzlaff, Pier Luigi
Berio, Donatoni et Ligeti. Il est également à Fabretti. Son expérience au sein d’orchestres
l’origine de nombreuses créations pour son ins- symphoniques (Orchestre de Chambre d’Europe,
trument, en collaboration avec les compositeurs Opéra de Paris, Orchestre National de France,
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Philharmonia Orchestra de Londres, Orchestre au Suntory Hall de Tokyo ainsi qu’au Carnegie
du Capitole de Toulouse) lui ont permis de jouer Hall de New York. À la Philharmonie de Paris,
notamment sous la direction de Riccardo Muti, il initie, avec d’autres musiciens de l’Ensemble
Seiji Ozawa, Esa Pekka Salonen, Heinz Holliger, intercontemporain, des Arts Florissants et de
Kurt Masur. Avec l’Ensemble intercontemporain, l’Orchestre de Paris, une riche programmation
il s’est produit en soliste à la Boulez Saal de de concerts à trois formations, qui reçoivent du
Berlin, au Centre de culture et des congrès de public un accueil enthousiaste. Il est professeur de
Lucerne, au Théâtre Atticus d’Athènes, au Palais musique de chambre au CNSMDP.
des Beaux-Arts de Bruxelles, à la Scala de Milan,
Pierre Rémondière
Pierre Rémondière étudie le cor au CNR de nationaux. Il fait partie des quintettes à vent
Caen, où il obtiendra les premiers prix de cor et Klarthe et Cassiopée, avec lesquels il a rem-
de musique de chambre à l’unanimité. Il poursuit porté plusieurs prix internationaux de musique
alors ses études musicales au Conservatoire de de chambre, et joue régulièrement avec les
Gennevilliers dans la classe de Patrice Petitdidier, ensembles de musique contemporaine Sillages,
puis au Conservatoire de Paris (CNSMDP) dans Ars Nova, 2e2m et Multilatérale. Il est également
la classe d’André Cazalet. Corniste à multi- arrangeur pour diverses formations à géométrie
ples facettes, Pierre Rémondière participe à de variable et membre de la Musique des Gardiens
nombreux festivals de musique de chambre et de la paix de la Préfecture de Police de Paris.
joue régulièrement dans différents orchestres
Jean-Noël Weller
Jean-Noël Weller commence le cor à l’âge maîtrise-recherche en mathématiques appliquées
de 5 ans. En 2011, il obtient son diplôme à Polytechnique Montréal. Au cours de ses péré-
d’études musicales au CRD de Bourg-la-Reine grinations, il reçoit les leçons d’André Cazalet,
en même temps qu’un baccalauréat scienti- Marie-Luise Neunecker, Szabolcs Zempléni
fique. S’ensuivent sept ans d’études scientifiques, ou encore Denys Derome, remporte à deux
entre la classe préparatoire, des études d’ingé- reprises le prix de musique de chambre Reicha,
nieur à l’École polytechnique (Palaiseau) et une et rejoint l’Orchestre Symphonique des Jeunes de
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Montréal. Il décide de se consacrer à la musique volontiers dans les orchestres Démos, se produit
après l’obtention de ses diplômes, comme un régulièrement avec l’Orchestre Divertimento
pas de côté vis-à-vis d’une société prisonnière et l’orchestre de la Villedieu. Entre tradition et
de sa recherche de confort, dans le déni des création, Jean-Noël Weller joue aussi bien avec
crises sociale et écologique qui la traversent. Il l’Ensemble intercontemporain qu’avec l’Orchestre
prend donc des cours au CRR de Créteil avec Lamoureux. Depuis septembre 2023, il est profes-
Jérôme Rocancourt, étudie au CRR de Boulogne seur de cor au CRR de Boulogne, tout en y ache-
auprès de Jean-Christophe Vervoitte, devient vant des études d’écriture. Il entretient sa passion
intermittent et professeur de cor à l’école Prizma de la musique en restant amateur avec ses amis
de Boulogne, à l’École de musique de Sannois de l’orchestre Elektra et du Chœur Minuscule.
et au Conservatoire de Trappes. Il intervient
Pierre Bleuse
Directeur musical de l’Ensemble intercontem- de Chine, Orchestre National de Russie,
porain, inaugurant son mandat en septembre Orchestre Symphonique de Québec, Orchestre
2023, Pierre Bleuse s’est imposé en quelques Symphonique de Salt Lake City. Il est nommé
années sur la scène internationale comme l’in- directeur musical de l’Orchestre Symphonique
vité régulier d’orchestres prestigieux : Orchestre d’Odense, au Danemark, à compter de la saison
de Paris, Orchestre National de France, 2021-22. La même année, il prend la direction
Tokyo Symphony, Orchestre Symphonique de artistique du Festival Pablo Casals de Prades.
Singapour, MDR-Sinfonieorchester de Leipzig, Très engagé dans l’interprétation et la diffusion
Tonkünstler Orchestra, Orchestre Philharmonique de la musique contemporaine, il a notamment été
Royal de Stockholm, Orchestre National du directeur musical du Lemanic Modern Ensemble,
Capitole de Toulouse, Orchestre de la Suisse formation basée à Genève et consacrée à l’ex-
Romande, orchestres symphoniques de Bâle ploration du nouveau répertoire. Premier prix de
et de Berne, Brussels Philharmonic, Orchestre violon au Conservatoire de Paris (CNSMDP),
National de Belgique, Orchestre Symphonique Pierre Bleuse s’est formé à la direction auprès de
des Flandres, orchestres de chambre de Bâle Jorma Panula en Finlande et de Laurent Gay à la
et de Paris, Orchestre Symphonique National Haute École de Genève.
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Ensemble intercontemporain
Créé par Pierre Boulez en 1976 avec l’appui de musicale, multimédia, techniques de spatialisa-
Michel Guy (alors secrétaire d’État à la Culture) tion, etc.) pour certains en collaboration avec
et la collaboration de Nicholas Snowman, l’En- l’Ircam (Institut de Recherche et Coordination
semble intercontemporain se consacre à la Acoustique/Musique). Les activités de forma-
e
musique du xx siècle à aujourd’hui. Les 31 tion des jeunes interprètes et compositeurs, les
musiciens solistes qui le composent sont placés concerts éducatifs ainsi que les nombreuses
sous la direction du chef d’orchestre français actions culturelles à destination du public tra-
Pierre Bleuse. Unis par une même passion pour duisent un engagement toujours renouvelé en
la création, ils participent à l’exploration de matière de transmission. En résidence à la Cité
nouveaux territoires musicaux aux côtés des de la musique – Philharmonie de Paris, l’En-
compositeurs, auxquels des commandes de semble intercontemporain se produit en France
nouvelles œuvres sont passées chaque année. et à l’étranger où il est régulièrement invité par
Ce cheminement créatif se nourrit d’inventions et de grandes salles et festivals internationaux. En
de rencontres avec d’autres formes d’expression 2022, il est lauréat du prestigieux Polar Music
artistique : danse, théâtre, vidéo, arts plastiques, Prize. Financé par le ministère de la Culture,
etc. L’Ensemble développe également des projets l’Ensemble reçoit également le soutien de la Ville
intégrant les nouvelles technologies (informatique de Paris.
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Altos Violoncelle Contrebasse
Odile Auboin Renaud Déjardin Nicolas Crosse
John Stulz
*musiciens supplémentaires
Orchestre du Conservatoire
de Paris
La pratique de l’orchestre est inscrite dans l’his- L’Orchestre du Conservatoire est aujourd’hui
toire de l’institution : dès 1803, les symphonies constitué à partir d’un ensemble de 350 instru-
de Haydn, puis de Mozart et de Beethoven mentistes, réunis dans des formations variables,
sont jouées par les étudiant·es sous la direc- renouvelées par session selon les répertoires
tion de François Antoine Habeneck ; ce même abordés et les chefs invités. Cette pratique consti-
chef fonde en 1828 la Société des Concerts du tue aujourd’hui l’un des axes forts de la poli-
Conservatoire, ancêtre de l’Orchestre de Paris. tique pédagogique.
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Contrebasses Basson Tuba
Vincent Lamiot Claire Laspreses Élie Bachy
Ewan Desblancs-Celik
Andrea Marillier Saxophones Percussions
Félicien Moisseron Laura Juliana Martinez Diaz Théo Lampérier
Philémon Renaudin-Vary Chiharu Ogura Alessandro Rinaudo
Pierre Tomassi
Flûtes Cors
Chloé Gaucher Arthur Régis dit Piano, célesta
Aurélien Picard Duchaussoy, soliste Haruka Egawa
Chloé Tallet Zoya Catta
Lili Cousinié Orgues Hammond
Hautbois Benjamin Degrande Edmond Reuzé
Naeun Choi Afonso Torres
Timofei Iakhnov Trompettes
Chloé Ries Eugenio Carreño Harpe
Thaïs Jude Kikuko Dachy
Clarinettes Thibaud Simon
António Albuquerque Guitare
Teixeira Lopes Trombones Pierre Pradier
Malou Mourot Romain Goupillon
Ana Garric Laurent Bordarier Accordéon
Takahiro Katayama Alice Ouary
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ENSEMBLE
INTERCONTEMPORAIN
PIERRE BLEUSE, DIRECTEUR MUSICAL
DR
SAISON 2023-24
JEUDI 14 SEPTEMBRE – 20H00 JEUDI 21 MARS – 20H00
IN BETWEEN MNEMOSYNE OMBRES ET LUMIÈRES
PIERRE BLEUSE, DIRECTION MARZENA DIAKUN, DIRECTION
– LE CERCLE DÉMOS –
et son président Nicolas Dufourcq
SU I V EZ-NOUS
SU R FACEBOOK, T W I T T ER ET I NSTAGR A M
L'ATELI ER CA FÉ
(PH I LH A R MON I E - R EZ-DE-PA RC)
LE CA FÉ DE LA M USIQU E
(CI T É DE LA M USIQU E)
PA R K ING
Q-PA R K (PH I LH A R MON I E)
185, BD SÉRU R I ER 75019 PA R IS
Q-PA R K (CI T É DE LA M USIQU E - LA V I LLET T E)
221, AV. J EA N-JAU R ÈS 75019 PA R IS
© 2022 - 4925
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