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74 Première partie : Une progression toute mécanique

cosmique chargée atteint les couches supérieures de l'atmosphère,elle va


bouleverser la région traversée excitant le cortège électronique des atomes
proches de sa trajectoire, arrachant parfois certains électrons,brisant les
liaisons moléculaires ou initiant des réactions nucléaires. Les produits de ces
interactions peuvent à leur tour interagir avec le milieu, arrachant d'autres
électrons ou produisant une cascade de particules secondaires. L'énergie
d'une particule cosmique se trouve ainsi dissipée dans l'atmosphère et
répartie dans une gerbe contenant de nombreuses particules dont certaines
atteindront finalement le sol. Le flux moyen de ces particules secondaires
est d'environ cent particules par mètre carré et par seconde. Le niveau de
radiation résultant ne correspond pourtant qu'àquelques pourcents de la
radioactiviténaturelle au niveau du sol.

Une pluie de nouveautés


Depuis leur découverte en 1912, les particules cosmiques de haute énergie
ont joué un rôle crucial dans le développement de la physique et de
l'astrophysique. Ainsi, le positron, l'antiparticule de l'électron, est observé
en 1932 dans le rayonnement cosmique par Carl Anderson, un physicien
américain, après avoir étéprévu par les travaux de P. Dirac quelques années
auparavant. En 1963, les physiciens américains D. Frisch et J. Smith ont
mesuré la durée de vie des muons durayonnement cosmique, ce quia permis
de confirmer la dilatation des durées prévues par la relativité restreinte
d'Einstein. De nos jours, les particules cosmiques sont devenues une précieuse
source d'information qui nous permet de sonder des régions inaccessibles par
la voie lumineuse. Qu'elles soient issues du Soleil (vent solaire et neutrinos
issus des régions de combustion nucléaire), des supernovae (neutrinos émis
lors de l'implosion du cSur de l'étoile et particules accélérées par l'onde
de choc) ou de phénomènes cosmiques de très grande intensité (particules
d'ultrahaute énergie), les particules font maintenant partie du paysage de
l'astrophysique au point que leur étude relève désormais d'une nouvelle
discipline, fondée spécialement, l'astroparticule.

Les instruments du futur


La fin du XX* siècle a inauguré les ères des télescopes géants et spatiaux. Le
XXI* siècle devrait aussi être riche en matière d'instrumentation.

Sur Terre...
Au sol, le gigantisme sera de mise. Plusieurs projets de télescopes de
diamètre supérieur à 20 mètres sont àl'étude, dont I'incroyable projet EELT
de l'Observatoire européen austral dont le diamètre atteindra 43 mètres ! Le
domaine des ondes radio ne sera pas oublié. Le radiotélescope géant ALMA
(Atacama Large Millimeter Array) sera constitué de 64 antennes de 12 mètres

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