Formation Du Contrat D'assurance

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Formation du contrat d'assurance

Type Étude doctrinale

Droit d'origine Maroc

Date de fraîcheur 4 décembre 2023

Thématique Contrat d'assurance

Lien vers le document : https://www.lexisma.com/doctrine/maroc/70

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Formation du contrat d'assurance

Table des matières


I. - Définition du contrat d'assurance ............................................................................................................................................ 3
II. - Parties au contrat d'assurance ................................................................................................................................................ 3
A. - Assureur ...................................................................................................................................................................... 3
B. - Souscripteur ................................................................................................................................................................ 4
C. - Assuré .......................................................................................................................................................................... 4
D. - Bénéficiaire ................................................................................................................................................................. 4
III. - Soumission du contrat d'assurance à l'appréciation de l'Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale ...
5
A. - Forme imposée ............................................................................................................................................................ 5
B. - Étapes de la formation du contrat d'assurance ............................................................................................................ 6
C. - Contenu imposé .......................................................................................................................................................... 6
D. - Prime d'assurance ....................................................................................................................................................... 7
E. - Durée du contrat et cas de prorogations ...................................................................................................................... 8
IV. - Cas de résiliation ou de cession du contrat d'assurance ........................................................................................................ 8
A. - Cas de résiliation du contrat d'assurance .................................................................................................................... 8
B. - Cas où le contrat d'assurance cesse de produire ses effets .......................................................................................... 9
C. - Obligations de l'assureur ........................................................................................................................................... 10
D. - Prescription biennale ................................................................................................................................................ 10
E. - Contrôle de l'Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale ........................................................ 11
F. - Protection des données personnelles ........................................................................................................................ 11
1° Conditions de traitement des données à caractère personnel ................................................................................................ 12
2° Consentement préalable de la personne concernée ............................................................................................................... 12

Textes de référence ...................................................................................................................................................................... 13


Auteur .......................................................................................................................................................................................... 14

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Formation du contrat d'assurance

Le dahir n° 1-02-238 du 25 rejeb 1423 (3 octobre 2002) portant promulgation de la loi n° 17-99 portant Code des assurances telle
que complétée et modifiée ainsi que notamment l'arrêté du Ministre des Finances et de la Privatisation n° 2240-04 du 27 décembre
2004 relatif au contrat d'assurance régissent le contrat d'assurance terrestre.
L'article 1er du Code des assurances définit le contrat d'assurance comme : « la convention passée entre l'assureur et le souscripteur
pour la couverture d'un risque et constatant leurs engagements réciproques ».
Le contrat d'assurance est un contrat faisant intervenir deux ou plus de parties dont l'objet est de couvrir des risques encourus s par
un souscripteur et/ou l'assuré.
Les enjeux de ce contrat sont d'ordre patrimoniaux non seulement pour l'assureur mais également pour l'assuré ou encore le
bénéficiaire. Les engagements de chacune des parties sont donc strictement prévus dans le contrat.
À l'instar de tout contrat, le contrat d'assurance doit être rédigé de manière claire et précise afin de limiter les besoins
d'interprétation de celui-ci.
Le contrat d'assurance couvre différentes catégories de risques qui sont classifiées en risques vie et non-vie. Bien qu'ayant une base
commune, ces deux catégories de contrats diffèrent sur nombre de points.
Dans le cadre de la présente synthèse, seul le contrat d'assurance dommage sera traité.
Le contrat d'assurance dommage se subdivise en deux sous-catégories : les contrats d'assurance de biens et les contrats d'assurance
de responsabilité.
Les premiers visant à indemniser un assuré du fait de la perte d'un bien lui appartenant et les seconds à indemniser un tiers du fait de
la mise en jeu de la responsabilité de l'assuré.
Cette synthèse ne couvre pas l'assurance Takaful.

I. - Définition du contrat d'assurance


1. - Définition - Le contrat d'assurance fait intervenir plusieurs parties qui, soit concluront le contrat pour leur propre
compte, soit pour le compte d'un tiers que celui-ci soit déterminé ou pas, soit encore pour le compte de lui-même et d'un tiers,
l'Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale devra d'ailleurs se prononcer à ce sujet.
Le contrat d'assurance contient les engagements des parties et vise à couvrir un risque. La principale différence entre le
contrat d'assurance et d'autres contrats est que non seulement sa forme est réglementée mais également son contenu qui
doivent répondre à certaines caractéristiques qui auront un impact sur sa validité ou à tout le moins son opposabilité.

II. - Parties au contrat d'assurance


2. - Parties au contrat - Le contrat d'assurance fait intervenir plusieurs parties, à savoir l'assureur, le souscripteur, l'assuré et
le bénéficiaire.

A. - Assureur

3. - Définition - L' article 1er du Code des assurances marocain définit l'assureur comme : « l'entreprise agréée pour effectuer
des opérations d'assurances ».
Cette définition fournie plusieurs précisions concernant l'organisme d'assurance capable d'offrir des contrats d'assurance à la
souscription sur le territoire national :

l'assureur est une personne morale. A contrario donc, un assureur ne peut être une personne physique et doit
nécessairement prendre la forme d'une société ;
la société est soumise à un agrément délivré par l'autorité de tutelle contrôlant les sociétés d'assurances, l'Autorité de
Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale. La société d'assurance doit donc être préalablement autorisée par
l'Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale pour pouvoir opérer sur le marché de l'assurance. Ce
contrôle est non seulement réalisé au moment de la création de la société d'assurances mais également tout au long de
sa vie ;

cet agrément lui permet d'effectuer des opérations d'assurance. Ces opérations d'assurance portent sur la couverture de
risques concernant les personnes, les biens, les responsabilités. L'objet de ce contrat est précisément défini.

L'activité d'assureur est une activité réglementée soumise à des conditions spécifiques.
Le contrat d'assurance peut être proposé au public par l'assureur directement ou encore via un intermédiaire d'assurances ou,
concernant certains contrats, par toute personne autorisée par l'Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance
Sociale en vertu de la législation en vigueur.

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B. - Souscripteur

4. - Définition - L' article 1er du Code des assurances marocain définit le souscripteur ou contractant comme la : « personne
morale ou physique qui contracte une assurance pour son propre compte ou pour le compte d'autrui et qui de ce fait, s'engage
envers l'assureur pour le paiement de la prime ».
Cette définition fournie plusieurs précisions concernant le cocontractant de l'assureur :

le souscripteur peut être une personne physique ou morale ;


il conclut un contrat d'assurance soit pour son propre compte et endosse en même temps la casquette d'assuré, soit
pour le compte d'autrui, c'est-à-dire pour le compte et le bénéfice d'une autre personne déterminée. Dans ce dernier
cas, ce n'est pas le souscripteur qui va bénéficier des prestations du contrat d'assurance mais la personne pour le
compte de laquelle ledit souscripteur a conclu le contrat, ceci, conformément à l' article 9 du Code des assurances. Le
souscripteur n'endossera alors pas la casquette d'assuré. Le souscripteur peut également conclure un contrat
d'assurance pour le compte de qui il appartiendra, sans que le bénéficiaire soit nominativement désigné. Dans ce cas,
l'assurance bénéficie non seulement au souscripteur mais également au bénéficiaire connu ou éventuel (C. ass.
marocain, art. 9 ), il y aura donc une multiplicité d'assuré ;
le souscripteur est la partie s'engageant à payer la prime d'assurance. Cette règle est non seulement valable lorsque le
contrat est conclu pour le compte dudit souscripteur mais également lorsqu'il est conclu pour le compte d'autrui. Cet
engagement particulier permettra, en cas d'assurance pour compte, d'identifier le souscripteur. De même, en cas de
conflit concernant le paiement de la prime d'assurance, nous pourrons identifier le débiteur dans la mesure où seul le
souscripteur est tenu au paiement de la prime (à l'exclusion de l'assuré lorsque celui-ci est un tiers).

Le souscripteur peut ainsi se confondre avec l'assuré ou encore être réduit au rôle de payeur de prime pour le compte d'un tiers.

C. - Assuré

5. - Définition - L' article 1er du Code des assurances marocain définit l'assuré comme la « personne physique ou morale sur
laquelle ou sur les intérêts de laquelle repose l'assurance ».
L'assuré est donc la personne sur laquelle pèse le risque, soit à raison de sa personne soit encore à raison de ses biens ou de sa
responsabilité. L'étendue des garanties offertes par le contrat d'assurance sera définie par rapport à cet assuré et à ses besoins.
Il est donc extrêmement important de bien évaluer les besoins d'assurance des assurés avant la conclusion d'un contrat.
En effet, il faudra éviter l'écueil de la sous-assurance consistant dans la déclaration à l'assureur d'une somme inférieure à la
valeur réelle du risque assuré.
En conséquence, la déclaration d'assurance doit être rédigée avec attention. Le souscripteur devra donc se rapprocher des
assurés, si nécessaire, afin de procéder à ces déclarations.
Le niveau des garanties étant fonction des informations déclarées, en cas de sous-déclaration, l'assuré qui souffrirait d'un
sinistre ne sera pas indemnisé à hauteur de la valeur réelle du bien ou encore de la responsabilité engagée (franchise déduite),
mais en deçà de cette valeur, dans la limite des plafonds contractuels.

D. - Bénéficiaire

6. - Définition - L' article 1er du Code des assurances marocain définit le bénéficiaire du contrat d'assurance comme la «
personne physique ou morale désignée par le souscripteur et qui reçoit le capital ou la rente dû par l'assureur ».
Selon la définition donnée par le Code des assurances, le bénéficiaire est donc la personne percevant le capital ou la rente dû
par l'assureur en cas de survenance d'un sinistre.
De cette définition, nous pouvons déduire que le bénéficiaire est la personne désignée dans les clauses dites de « bénéficiaires
» et qui sont prévues dans les contrats d'assurance vie, à l'exclusion des contrats d'assurance dommages.
À notre sens, cette définition est non seulement réductrice mais également en contradiction avec d'autres dispositions du
Code des assurances qui, sans les dénommer bénéficiaires, font bien référence à des bénéficiaires alors même qu'il s'agit
notamment du règlement d'une indemnisation dans le cadre de contrats d'assurance dommages.
En effet, dans le cadre des assurances dommages, le bénéficiaire de l'indemnisation peut être non seulement l'assuré mais
également un tiers . Le bénéficiaire variera en fonction de la nature du contrat.
Pour comprendre cette subtilité, rappelons que la catégorie des contrats d'assurance dommages peut être divisée en deux : les
assurances couvrant des choses et les assurances couvrant la responsabilité de l'assuré.
Dans le premier cas, le contrat d'assurance est un contrat d'indemnisation visant à indemniser l'assuré du fait du préjudice
qu'il subit notamment en raison de la perte ou de la destruction d'une chose lui appartenant ou sous sa garde. C'est par
exemple le cas des assurances d'œuvres d'art, couvrant les œuvres d'art possédées par l'assuré ou qui sont placées sous sa
garde. L'indemnisation en cas de sinistre sera alors versée à l'assuré.

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Dans le second cas, le contrat est également un contrat d'indemnisation mais il vise à indemniser le préjudice subi par un tiers
du fait des actes, comportements ou biens appartenant à l'assuré. Concernant les entreprises, le contrat d'assurance
responsabilité civile professionnelle est le meilleur exemple.
Ce contrat vise à couvrir les conséquences pécuniaires résultant de la mise en jeu de la responsabilité de l'assuré dans le cadre
de son activité professionnelle.
En cas de survenance d'un sinistre, l'indemnisation n'est pas versée à l'assuré (sauf cas particulier – par exemple si l'assuré a
déjà indemnisé le tiers lésé) mais au tiers lésé.
Dans ce cas de figure, le bénéficiaire est alors le tiers indemnisé (C. ass. marocain, art. 62 ), alors que dans le premier cas, le
bénéficiaire est l'assuré.
Nous constatons ainsi que l'utilisation du terme bénéficiaire doit et peut être faite de manière plus large que ne semble le
laisser croire la définition fournie par le Code des assurances. Ce point doit être gardé en mémoire afin de ne pas exclure du
champ des bénéficiaires certaines personnes qui de facto sont des bénéficiaires, même si ce n'est pas au sens strict du Code des
assurances.

III. - Soumission du contrat d'assurance à l'appréciation de l'Autorité de Contrôle


des Assurances et de la Prévoyance Sociale
7. - Réglementation stricte - Le Code des assurances marocain réglemente très strictement non seulement le contenu du
contrat d'assurance mais également la forme de celui-ci. Nous pourrions nous interroger sur les raisons d'un tel encadrement.
À notre sens, ceci tient à plusieurs choses dont deux nous semblent se distinguer : le contrat d'assurance vise à indemniser
l'assuré en cas de sinistre et le contrat d'assurance est généralement un contrat de masse conclu avec des non-professionnels
de l'assurance.
Le contrat d'assurance vise à indemniser l'assuré en cas de survenance d'un sinistre.
Certaines informations doivent donc être impérativement contenues dans le contrat afin de s'assurer de sa consistance et qu'il
n'est pas vidé de toute substance.
C'est pourquoi, devront notamment être mentionnés : l'identité des parties, le risque couvert, l'étendue de la garantie, les cas
d'exclusion de garantie, la durée du contrat… Toutes ces informations permettront à chacune des parties, en cas de survenance
d'un sinistre, de déterminer les conditions et l'étendue de l'applicabilité du contrat.
L'autre élément important justifiant l'existence de cette réglementation et cet encadrement est que le contrat d'assurance est
un contrat devenu obligatoire soit légalement soit en raison de la pratique et de l'accroissement des risques encourus et qui est
ainsi devenu un contrat de masse conclu avec des non-professionnels. La nature profane des cocontractants justifie qu'ils
doivent être protégés et informés.

A. - Forme imposée

8. - Rédaction du contrat d'assurance - Le contrat d'assurance doit être rédigé par écrit en caractères apparents. Comme
nous le verrons, de nombreuses stipulations du contrat d'assurance devront être mentionnées en caractères très apparents et
notamment la durée, les cas de nullité, de déchéances, d'exclusions ou de non-assurance.
Ce point est très important car le Code des assurances ne précise pas ce qu'il entend par caractères très apparents.
Cela signifie-t-il qu'une certaine police doit être utilisée ? L'utilisation du gras est-elle suffisante ? Ces questions constituent
autant d'interrogations entourant ce point. L'objectif est d'attirer l'attention du candidat lorsque le projet de contrat lui est
remis.
La jurisprudence française, sur la base des mêmes dispositions que celles du Code des assurances marocain, a indiqué depuis
de nombreuses décennies que cette condition n'est satisfaite que si, grâce à leur grande lisibilité, la teneur de ces mentions ne
peut pas échapper à l'assuré ( Cass. civ., 14 mai 1946 : D. 1946, p. 281, note P. L. P., in L. Grynbaum [ss dir.], Assurances : DPCI
2015-2016, p. 554 ). De même, il a été jugé que la simple mention en gras peut être insuffisante si d'autres stipulations du
contrat apparaissent en gras, alors l'attention de l'assuré est noyée par ces deux signes distinctifs ( Cass. civ., 1er déc. 1998 :
RGDA 1999, p. 99 , note L. Mayaux).
En outre, il a également été considéré que la clause d'exclusion était nulle lorsque la mention « sont exclus » apparaissait en
caractères ordinaires, bien que les circonstances exclues aient été stipulées en caractères gras ( Cass. civ., 25 mars 1991 : RGAT
1991, p. 559 , note R. Maurice) et encore que le fait de stipuler un titre en gras et ne prévoir le contenu des exclusions qu'en
caractères ordinaires ne suffisait pas à satisfaire aux exigences du Code des assurances (L. Grynbaum [ss dir.], Assurances :
DPCI 2015-2016, p. 554 ).
En raisonnant par analogie, ces solutions pourraient être transposées au Maroc et s'appliquer aux contrats d'assurance locaux.
Cette obligation étant factuelle, il appartient aux juges du fond d'en faire une appréciation souveraine.
Ainsi, la méconnaissance de cette forme rendra nulle la clause concernée, comme le prévoit l' article 14 du Code des
assurances .
Le contrat d'assurance étant un contrat bilatéral, c'est-à-dire par lequel chacune des parties s'engage l'une envers l'autre, il ne
peut être modifié unilatéralement. Toute modification doit être constatée par un avenant écrit et signé des parties.

Ce point est très important car nous avons pu voir de nombreux contrats dans lesquels l'assureur modifiait les conditions

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Ce point est très important car nous avons pu voir de nombreux contrats dans lesquels l'assureur modifiait les conditions
générales sans solliciter l'accord écrit de l'assuré. Dans ce cas, une telle modification est-elle valable et opposable à l'assuré ?
Nous en doutons.
En effet, l' article 1er du Code des assurances est très clair sur ce point et définit l'avenant en ces termes : « accord additionnel
entre l'assureur et l'assuré modifiant ou complétant une police d'assurance dont il fait partie intégrante ». Il faut donc un
accord des parties.
En conséquence, la modification faite en méconnaissance de cette disposition est inopposable à l'assuré pour lequel le contrat
initial sera réputé se poursuivre sans modification, dès lors qu'il ne les aura pas acceptés.
En outre, certaines notifications échangées entre les parties au contrat d'assurance devront respecter un certain formalisme
également. C'est notamment le cas de la mise en demeure de payer une prime d'assurance ou encore de la notification de
résiliation du contrat.

B. - Étapes de la formation du contrat d'assurance

9. - Plusieurs étapes - Préalablement à la conclusion du contrat, l'assureur doit remettre à l'assuré un exemplaire du projet
de contrat comportant le prix ou une notice d'information décrivant notamment les garanties et les exclusions prévues dans le
projet de contrat, le prix y afférent ainsi que les obligations de l'assuré (C. ass. marocain, art. 10, al. 1er).
Cette liste n'est bien évidemment pas exhaustive mais elle permet de constater que l'objet de ce projet ou de cette notice
d'information est de permettre au candidat à la souscription du contrat d'assurance de connaître l'étendue des garanties dont il
va bénéficier (en y incluant les exclusions) mais également l'ensemble de ses obligations et notamment en termes de
déclarations. Il pourra ainsi prendre sa décision de manière éclairée.
Par ailleurs, l'assureur remettra au candidat souscripteur une proposition d'assurance sur laquelle ce dernier devra porter les
informations nécessaires à l'assureur pour l'appréciation du risque à couvrir et la fixation des conditions de couverture (C. ass.
marocain, art. 1er). Cette proposition d'assurance n'a pas de valeur juridique pour les parties et ne les engage pas, elle n'a
qu'une valeur informative.
Concernant ce point, l' article 10 du Code des assurances dispose que seul le contrat constate les engagements réciproques des
parties.
Or, le contrat doit être écrit et signé, ce qui exclut le fait que la simple rencontre de volonté sur les éléments essentiels du
contrat suffise à valoir contrat. Le contrat d'assurance n'est donc pas un contrat consensuel, c'est-à-dire qui se forme par le
simple échange de volonté, mais bien un contrat formel enfermé dans un formalisme impératif.
Toutefois, la délivrance d'une note de couverture (définie par le Code des assurances comme « le document concrétisant l’
engagement de l’assureur et de l’assuré et prouvant l’existence d’un accord en attendant l’établissement de la police d’
assurance ») permet d'engager les parties, elle permet de prouver l'accord des parties avant l'établissement de la police
d'assurance.

C. - Contenu imposé

10. - Mentions obligatoires - Le Code des assurances vise l'ensemble des mentions qui doivent impérativement être portées
au contrat d'assurance.
L' article 12 du Code des assurances liste les principaux éléments qui devront impérativement figurer audit contrat, à savoir :

le nom et domicile des parties contractantes (et notamment la dénomination sociale de l'assureur et de l'intermédiaire
d'assurance, l'adresse de leurs sièges et leurs numéros d'inscription au Registre du commerce – A. n° 2240-04, 27 déc.
2004, art. 5 ) ;
les choses et les personnes assurées ;
la nature des risques garantis ;
le moment à partir duquel le risque est garanti et la durée de cette garantie ;
le montant de la garantie accordée par l'assureur ;
la prime ou cotisation d'assurance ;
la condition de tacite reconduction si elle est prévue ;
les cas et conditions de prorogation ou de résiliation du contrat ou de cessation de ses effets ;
les obligations de l'assuré à la souscription en ce qui concerne la déclaration du risque et les autres assurances couvrant
le même risque ;
les conditions et modalités de la déclaration à faire en cas de sinistre ;
les délais dans lesquels l'indemnité, le capital ou la rente sont payés ;
la procédure et les règles relatives à l'estimation des dommages en vue de la détermination de l'indemnité pour les
assurances autres que les assurances de responsabilité.

Le contrat d'assurance est daté du jour où il est souscrit.

Il conviendra également d'y faire figurer en application de l' article 13 du Code des assurances :

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Il conviendra également d'y faire figurer en application de l' article 13 du Code des assurances :

les dispositions du livre I du Code des assurances relatives à la règle proportionnelle lorsque celle-ci n'est pas
inapplicable de plein droit ou écartée par une stipulation expresse ainsi que les dispositions portant sur la prescription
des actions dérivant des contrats d'assurance ;
une clause spéciale précisant qu'en cas de retrait d'agrément de l'entreprise d'assurances et de réassurances, les
contrats souscrits sont résiliés de plein droit dès le 20e jour à midi, à compter de la publication de la décision de
l'Autorité portant retrait d'agrément au Bulletin officiel conformément à l' article 267 du Code des assurances .

En cas de co-assurance, en première page du contrat, devront également figurer la dénomination sociale, l'adresse et le
numéro d'inscription au Registre du commerce de l'entreprise apéritrice ainsi que la quote-part de chaque co-assureur dans la
garantie accordée ( A. n° 2240-04, 27 déc. 2004, art. 5 ).
L'ensemble de ces mentions, constituant les obligations de chacune des parties, devra être précisé dans le contrat.
En outre l’article 64-1 du Code des assurances a introduit également l’obligation, concernant certains contrats, de contenir
une clause relative à la garantie contre les conséquences des événements catastrophiques. Il s’agit :
« 1° [d]es contrats d’assurance garantissant les dommages aux biens ;
2° [d]es contrats d’assurance couvrant la responsabilité civile en raison des dommages corporels ou matériels causés à des tiers
par un véhicule terrestre à moteur, prévue à l’article 120 ci-dessous ;
3° [d]es contrats d’assurance, autres que ceux prévus au 2° ci-dessus, qui couvrent la responsabilité civile en raison des
dommages corporels causés aux tiers, autres que les préposés de l’assuré, se trouvant dans les locaux prévus aux contrats
précités. »
L’arrêté 2216-19 du Ministre de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’administration du 27 décembre 2019 est venue
préciser les clauses dont l’insertion est obligatoire au titre de la garantie contre les conséquences d’événements
catastrophiques.
Dans le cadre des développements suivants, l'ensemble de ces clauses ne sera pas énuméré, seules quelques-unes seront
mentionnées à titre d'exemples, à savoir : la prime d'assurance, la durée du contrat et les cas de prorogations, les cas de
résiliation du contrat ou de cessation de ses effets, le délai de prescription. S'ajoutera à ces clauses essentielles, celle relative à
la protection des données personnelles.

D. - Prime d'assurance

11. - Paiement d'une prime d'assurance - L'une des obligations incombant à l'assuré en contrepartie de la garantie dont il
bénéficie au titre du contrat d'assurance est le paiement de la prime d'assurance dans les délais convenus (C. ass. marocain,
art. 20 ). Précisons qu'à notre sens, le fait de faire référence à l'assuré constitue un simple abus de langage dans la mesure où l'
article 1er du Code des assurances prévoit que la personne chargée du paiement des primes est le souscripteur, principe
confirmé par l' article 22 du Code des assurances qui fait référence à « l'assuré ou à la personne chargée du paiement de la
prime ».
Le contrat d'assurance peut être soit à prime fixe, c'est-à-dire déterminé à l'avance sur la base des informations qui ont été
transmises par le souscripteur à l'assureur dans la proposition d'assurance, soit encore être à prime variable, c'est-à-dire
déterminé en fonction de paramètres pouvant évoluer.
Dans ce dernier cas, l'assuré a l'obligation de procéder à des déclarations qui permettront à l'assureur de déterminer le
montant de la prime définitive.
Mentionnons tout d'abord le fait que dans les contrats d'assurance vie, l'assureur ne dispose d'aucune action pour obtenir le
paiement de la prime (C. ass. marocain, art. 85 ).
A contrario, dans les contrats d'assurance dommages, à défaut de paiement d'une prime ou d'une fraction de prime dans les 10
jours de son échéance l'assureur peut suspendre la garantie 20 jours ou 40 jours (si l'assuré se trouve à l'étranger) après la mise
en demeure de l'assuré, ceci outre le droit de l'assureur de poursuivre l'exécution du contrat en justice.
Au cas où la prime annuelle a été fractionnée, la suspension de la garantie intervenue en cas de non-paiement de l'une des
fractions de prime, produit ses effets jusqu'à l'expiration de la période restante de l'année d'assurance.
Après la mise en demeure de l'assuré, la prime ou fraction de prime devient et demeure portable.
La mise en demeure résulte de l'envoi d'une lettre recommandée adressée à l'assuré ou au souscripteur à son domicile. Si ce
domicile est situé en dehors du Maroc, la lettre recommandée est accompagnée d'une demande d'avis de réception.
Cette lettre, doit indiquer expressément qu'elle est envoyée à titre de mise en demeure, rappeler le montant des échéances
dues, la date d'échéance de la prime et reproduire l' article 21 du Code des assurances .
L'intention du législateur est d'informer l'assuré ou le payeur de prime de la situation et des conséquences de son
comportement, ceci afin qu'il soit pleinement en mesure d'apprécier la situation et d'y pallier afin d'éviter l'absence
d'assurance.
L'assureur a le droit de résilier le contrat 10 jours après l'expiration du délai de 20 ou de 40 jours mentionné ci-dessus.
La résiliation du contrat ne prend effet que si la prime ou fraction de prime n'a pas été payée avant l'expiration du délai de 10
jours ci-dessus mentionné.

Le contrat non résilié reprend pour l'avenir ses effets à midi du lendemain du jour où ont été payés à l'assureur ou au

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Le contrat non résilié reprend pour l'avenir ses effets à midi du lendemain du jour où ont été payés à l'assureur ou au
mandataire désigné par lui la prime arriérée, ou en cas de fractionnement de la prime annuelle, les fractions de prime ayant
fait l'objet de la mise en demeure et celles venues à échéance pendant la période de suspension ainsi que, éventuellement, les
frais de poursuite et de recouvrement.
Toute clause réduisant les délais fixés par les dispositions précédentes ou dispensant l'assureur de la mise en demeure est
réputée non écrite. Cette disposition est très importante.
Cela signifie donc que les délais imposés par l' article 21 du Code des assurances sont impératifs dans une certaine mesure.
En effet, ils ne peuvent être réduits mais, a contrario, ils pourraient être augmentés.

E. - Durée du contrat et cas de prorogations

12. - Mention de la durée du contrat - La durée du contrat d'assurance est définie par l' article 1er du Code des assurances
comme la : « durée des engagements réciproques de l'assureur et de l'assuré dans le cadre du contrat d'assurance ».
Elle doit faire l'objet d'une mention spécifique et très apparente dans le contrat d'assurance (C. ass. marocain, art. 6 ). À défaut,
le contrat est réputé conclu pour une durée d'une année.
En pratique, la durée d'un contrat d'assurance est généralement d'un an. Toutefois, il peut arriver que le contrat d'assurance
soit conclu pour une durée supérieure à un an. Dans ce cas, la clause de durée doit être rédigée en caractères très apparents et
doit également être rappelée en caractères très apparents par une mention figurant au-dessus de la signature du souscripteur
(C. ass. marocain, art. 6 ). Sinon, le souscripteur est en droit de résilier le contrat chaque année à la date de sa prise d’effet,
moyennant le respect d’un délai de préavis de 30 jours.
Ainsi, le législateur a entendu s'assurer du fait que le souscripteur avait non seulement connaissance de la durée mais en
comprenait également les implications avant la signature dudit contrat.
En cas de défaut de mention de la durée ou le défaut de mention de la durée en caractères très apparents dans les contrats
conclus pour une durée supérieure à un an, alors le contrat sera réputé conclu pour un an (C. ass. marocain, art. 6 ).
À l'échéance du contrat, celui-ci peut : soit ne pas être renouvelé, soit être expressément renouvelé, soit faire l'objet d'un
renouvellement par tacite reconduction.
Le Code des assurances permet également aux parties de « se retirer à l'expiration d'une période d'une année à compter de la
date d'effet du contrat à condition d'en informer l'assureur, dans les conditions prévues par l'article 8 ci-dessous, avec un
préavis au moins égal au minimum fixé par le contrat » (C. ass. marocain, art. 6).
Notons tout d'abord que cette faculté n'est pas offerte aux parties dans les contrats d'assurance vie.
L'assuré, mais également l'assureur, disposent de la faculté de résilier le contrat annuellement.
A priori, cette disposition ne sera utile que dans les cas où le contrat se renouvelle par tacite reconduction.
Les parties au contrat peuvent alors convenir d'un délai de prévenance, délai qui devra être compris entre 30 et 90 jours avant
la date d'échéance. Ce droit de résiliation annuel doit être rappelé dans le contrat.
Le minimum de préavis relatif à la résiliation de garantie des risques de guerres étrangères ou civiles, émeutes ou mouvement
populaire ne peut être inférieur à 30 jours (C. ass. marocain, art. 6 ).
Enfin, s'agissant du contrat dont le renouvellement se fait par tacite reconduction (c'est-à-dire, le renouvellement
automatique du contrat d'assurance au terme de chaque période de garantie) et qui correspond à la majorité des contrats
conclus avec des personnes physiques, plusieurs informations devront en outre être rappelées dans le contrat : que le contrat
se renouvelle par tacite reconduction ( C. Supr. Rabat, 13 avr. 2010, n° 1679 . – Sur le défaut de renouvellement par tacite
reconduction en l'absence de mention, C. Supr. Rabat, 1er nov. 1994, n° 11864 ) (C. ass. marocain, art. 7), que la durée de
chacune des prorogations successives du contrat par tacite reconduction ne peut être supérieure à une année, et que l'assureur
avise l'assuré ou la personne chargée du règlement de la prime de la date d'échéance et du montant dont il est redevable, dans
le délai convenu au contrat et ce, avant chaque échéance de prime ( A. n° 2240-04, 27 déc.2004, art. 7 ).
Le contrat ne peut ainsi pas se poursuivre au-delà d'un an sans que l'assuré en ait été expressément et clairement informé et
qu'on lui ait offert la possibilité d'y mettre un terme.

IV. - Cas de résiliation ou de cession du contrat d'assurance


13. - Résiliation - Les cas de résiliation du contrat d'assurance et de cessation de ses effets sont diversifiés.

A. - Cas de résiliation du contrat d'assurance

14. - Divers cas de résiliation - Comme nous l'avons vu précédemment, le contrat d'assurance peut être résilié :

par chacune des deux parties, annuellement moyennant le respect d'un délai de préavis convenu contractuellement ;
par l'assureur en cas de non-paiement d'une prime ou d'une fraction de prime dans les conditions que nous avons
exposés ci-dessus ;
le contrat peut encore être résilié par le souscripteur, l'assureur et la masse des créanciers de l'assuré :

en cas d'aggravation du risque, l'assureur aura la faculté de résilier le contrat immédiatement. La résiliation

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en cas d'aggravation du risque, l'assureur aura la faculté de résilier le contrat immédiatement. La résiliation
prendra alors effet 10 jours après notification du souscripteur. L'assureur peut également résilier le contrat
après avoir proposé une nouvelle prime. Dans ce cas, si le souscripteur ne répond pas à la proposition de
l'assureur ou s'il la refuse dans un délai de 30 jours à compter de la date de proposition, l'assureur pourra
résilier le contrat au terme de ce délai à condition d'en avoir informé le souscripteur en mentionnant cette
faculté en caractères très apparents dans la lettre de proposition (C. ass. marocain, art. 24), ,
en cas de diminution du risque, le souscripteur aura la faculté de résilier le contrat dans les formes et conditions
rappelées ci-dessous (C. ass. marocain, art. 25),
en cas de déconfiture ou de liquidation judiciaire de l'assuré, l'assureur et la masse des créanciers pourront
résilier le contrat pendant un délai de 90 jours à partir de la date de déconfiture ou de l'ouverture de la
liquidation judiciaire (C. ass. marocain, art. 27) ,
en cas de sinistre, l'assureur est en droit de mettre fin au contrat. La résiliation prendra effet dans les 30 jours à
compter de la réception de l'avis de résiliation par l'assuré (C. ass. marocain, art. 26),
en cas de sinistre, l'assuré dans les 30 jours suivant la date de cessation effective du contrat qui a enregistré les
dommages, peut résilier les autres contrats d'assurance qu'il peut avoir conclu avec l'assureur. Cette résiliation
prendra effet 30 jours à compter de la notification à l'assureur de la résiliation par l'assuré des autres contrats
(C. ass. marocain, art. 26),
en cas d'omission ou d'inexactitude, avant toute réclamation, l'assureur est en droit de résilier le contrat dans
les formes et conditions rappelées ci-dessous (C. ass. marocain, art. 31),
en cas de cession du bien assuré (sauf pour le véhicule terrestre à moteur) ou de décès de l'assuré, l'assureur a le
droit de résilier le contrat dans les 90 jours suivants la date à laquelle le cessionnaire ou les héritiers auront
demandé le transfert du contrat à leur nom. Dans ce cas, le cessionnaire ou les héritiers auront également le
droit de résilier le contrat (C. ass. marocain, art. 28) ;
la réquisition de la propriété de tout ou partie d'une chose entraîne, dans la mesure même de la réquisition, résiliation
ou réduction de l'étendue du contrat d'assurance relatif à cette chose, au jour du transfert de propriété. L'assureur et
l'assuré peuvent convenir de substituer à la résiliation la simple suspension des effets du contrat en vue de le remettre
ultérieurement en vigueur sur des risques similaires. L'assuré doit, par lettre recommandée et dans le délai de 30 jours
à partir du jour où il a eu connaissance du transfert de propriété, en aviser l'assureur, en précisant les biens sur lesquels
porte la réquisition. S'il le souhaite, il peut solliciter de l'assureur la suspension du contrat au lieu de sa résiliation. À
défaut de notification dans ce délai, l'assureur aura droit, à titre de dommages et intérêts, à la fraction de la prime
correspondant au temps écoulé entre la réquisition et le jour où il en aura eu connaissance (C. ass. marocain, art. 33).

En cas de résiliation, l'assureur doit, sous déduction éventuelle desdits dommages et intérêts, restituer à l'assuré la portion de
prime payée d'avance et afférente au temps où le risque n'a pas couru. En revanche, en cas de suspension, la portion de prime
est conservée par l'assureur au crédit de l'assuré et porte intérêt au taux légal.

de plein droit :
en cas de retrait d'agrément de l'assureur. Les contrats cessent de plein droit d'avoir effet le 20e jour à midi, à
compter de la publication de la décision portant retrait d'agrément au Bulletin officiel ( C. Supr., 15 oct. 2002,
n° 814, doss . n° 328/5/1/2002. - C. ass. marocain, art. 13 ),
en cas de liquidation judiciaire de l'assureur, le contrat prend fin 30 jours après la déclaration de la liquidation
judiciaire, sous réserve des droits accordés à l'assuré par l' article 96 du Code des assurances (C. ass. marocain,
art. 27 ),
en cas de disparition du risque assuré ou de perte totale de la chose assurée résultant d'un événement non
prévu par le contrat (C. ass. marocain, art. 46 ),
en cas de cession d'un véhicule terrestre à moteur, le contrat est résilié à la date d'immatriculation de
l'automobile par le nouveau propriétaire et s'il s'agit d'un véhicule non soumis à immatriculation, la résiliation
prend effet 8 jours après le jour de la cession (C. ass. marocain, art. 29 ).

La liberté contractuelle dont disposent les parties au contrat leur permet de prévoir tout autre cas permettant à l'une ou l'autre
des parties ou aux deux de résilier le contrat, moyennant le respect d'un délai de prévenance déterminé.
Dans tous les cas où le souscripteur a la faculté de demander la résiliation, il peut le faire à son choix, soit par une déclaration
faite contre récépissé au siège social de l'assureur, soit par acte extrajudiciaire, soit par lettre recommandée avec accusé de
réception, soit par tout autre moyen convenu entre les parties. Dans tous les cas où l'assureur a la faculté de résilier le contrat,
il peut le faire par lettre recommandée adressée au dernier domicile du souscripteur connu (C. ass. marocain, art. 8).

B. - Cas où le contrat d'assurance cesse de produire ses effets

15. - Cessation - Le contrat d'assurance cesse tout d'abord de produire ses effets à sa date d'échéance s'il n'est pas renouvelé
ou autrement poursuivi, en cas de résiliation, en cas de disparition de la chose ou du risque assuré ou en cas de perte totale
résultant d'un événement non prévu au contrat.

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Le contrat d'assurance cesse encore de produire ses effets en cas de réquisition de l'usage de tout ou partie d'une chose. Les
droits des parties sont alors suspendus sans être modifiés, seulement ils ne bénéficient plus de la garantie pendant la période
de suspension.
Il cesse encore dans tous les cas convenus entre les parties. Ces cas devront être spécifiquement et précisément mentionnés
dans le contrat d'assurance.

C. - Obligations de l'assureur

16. - Obligations de l'assureur - Dans le cadre du contrat d'assurance, l'assureur est tenu vis-à-vis de l'assuré d'un certain
nombre d'obligations et notamment :

de couvrir le risque. C'est l'objet même du contrat d'assurance que de couvrir un risque. À défaut de cette obligation, le
contrat d'assurance n'aurait aucune utilité et donc de raison d'être ;
et, de procéder au règlement de l’indemnité d’assurance résultant des sinistres. En effet, l' article 19 du Code des
assurances dispose que : « Lors de la réalisation du risque garanti où à l'échéance du contrat, l'assureur est tenu de
payer dans le délai convenu l'indemnité ou la somme déterminée d'après le contrat. L'assureur ne peut être tenu au-
delà de la somme assurée ».

D. - Prescription biennale

17. - Délai de prescription - 17. Conformément aux dispositions de l' article 36 du Code des assurances , les actions nées du
contrat d'assurance se prescrivent par 2 ans à compter de l'événement qui y donne naissance.
Le délai de prescription des actions nées du contrat d'assurance court :

en cas d'omission ou de déclaration fausse sur le risque couru, que du jour où l'assureur en a eu connaissance ;
en cas de non-paiement de prime ou d'une fraction de prime, que du 10e jour de l'échéance de celle-ci ;
en cas de sinistre, que du jour où les intéressés en ont eu connaissance, s'ils prouvent qu'ils l'ont ignoré jusque-là ;
lorsque l'action de l'assuré a pour cause le recours d'un tiers, le délai de la prescription ne court que du jour où ce tiers
a exercé une action en justice contre l'assuré ou a été indemnisé par ce dernier.

Conformément aux dispositions de l' article 38 du Code des assurances , la prescription est interrompue par une des causes
ordinaires d'interruption (DOC, art. 381 : « La prescription est interrompue : 1° Par toute demande judiciaire ou extra-
judiciaire ayant date certaine qui constitue le débiteur en demeure d'exécuter son obligation, même lorsqu'elle est faite devant
un juge incompétent ou que l'acte est déclaré nul pour vice de forme ; 2° Par la demande d'admission de la créance à la faillite
du débiteur ; 3° Par un acte conservatoire ou d'exécution entrepris sur les biens du débiteur, ou pour toute requête afin d'être
autorisé à procéder à un acte de ce genre ». - Doc, art. 382 : « La prescription est également interrompue par tout acte par
lequel le débiteur reconnaît le droit de celui contre lequel il avait commencé à prescrire ; par exemple, s'il y a eu compte arrêté
; s'il paye un acompte, lorsque ce paiement résulte d'un acte ayant date certaine ; s'il demande un délai pour payer ; s'il fournit
une caution ou autre garantie ; s'il oppose la compensation à la demande de paiement du créancier ») de la prescription et par
la désignation d'experts à la suite d'un sinistre. Le délai de prescription peut également être interrompu par :

l'envoi par lettre recommandée avec accusé de réception par l'assureur à l'Assuré d'une demande en paiement de la
prime ;
ou, l'envoi par lettre recommandée avec accusé de réception par l'assuré à l'assureur d'une demande en règlement de
l'indemnité.

Ce délai de prescription ne peut être abrégé par une clause du contrat.


A priori donc elle pourrait être augmentée.
L' article 13 du Code des assurances marocain, à l'instar du droit français, oblige les assureurs à rappeler par une stipulation
expresse les dispositions portant sur la prescription des actions dérivant des contrats d'assurance.
Toutefois, aucune sanction n'est prévue en cas de méconnaissance de cette disposition.
En France, la jurisprudence est venue pallier cette carence. Elle a tout d'abord décidé que ce manquement était sanctionné par
l'inopposabilité à l'assuré du délai de prescription édicté par l' article L. 114-1 du Code des assurances ( Cass. 2e civ., 2 juin
2005, n° 03-11.871 : JurisData n° 2005-028680 ; Bull. civ. II, n° 141 ).
Puis, après avoir simplement requis la mention de l'article pertinent dans le contrat d'assurance, la Cour de cassation a affirmé
que l'assuré doit connaître les causes d'interruption de la prescription biennale prévues à l' article L. 114-2 du Code des
assurances ( Cass. 2e civ., 3 sept. 2009, n° 08-13.094 : JurisData n° 2009-049360 ; Bull. civ. II, n° 201 , selon l' article R. 112-1
du Code des assurances les polices d'assurance relevant des branches 1 à 17 de l'article R. 321-1 dudit code doivent rappeler les
dispositions des titres I et II du livre Ier de la partie législative du Code des assurances concernant la prescription des actions
dérivant du contrat d'assurance ; il en résulte que l'assureur est tenu de rappeler dans le contrat d'assurance, sous peine
d'inopposabilité à l'assuré du délai de prescription édicté par l' article L. 114-1 du Code des assurances , les causes
d'interruption de la prescription biennale prévues à l'article L. 114-2 du même code).

Nous pouvons nous demander si la jurisprudence marocaine suivra la même voie que la jurisprudence française. Pour le

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Nous pouvons nous demander si la jurisprudence marocaine suivra la même voie que la jurisprudence française. Pour le
moment, en pratique, les assureurs rappellent les dispositions des articles 36 et 38 du Code des assurances, sans toutefois
rappeler systématiquement les causes ordinaires de prescription. Une telle attitude pourrait-elle justifier l'inopposabilité du
délai de prescription par l'assureur à l'assuré ? Nous n'en sommes pas sûrs. En effet, le texte ne fait pas obligation de rappeler
ces causes ordinaires mais uniquement les dispositions relatives à la prescription des actions dérivant des contrats d'assurance
telle que prévues dans ce livre, autrement dit le simple fait de citer les articles 36 et 38 du Code des assurances devrait
permettre de respecter cette obligation. Il conviendra cependant d'attendre une décision judiciaire pour avoir une position
claire à ce sujet.

E. - Contrôle de l'Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale

18. - Nécessité d'une validation - Les spécimens des contrats d'assurance que les assureurs entendent émettre pour la
première fois doivent être validés par les représentants légaux de la société ou les personnes déléguées par eux à cet effet. Le
spécimen émis doit être communiqué à l'Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale dans les 10 jours
suivants la date de son émission sauf exception. Par exception, l'Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance
Sociale peut exiger cette communication avant son émission (C. ass. marocain, art. 247 ).
L’instruction n°02/19 du 24 juillet 2019 (« Instruction n°02/19 ») est venue préciser les modalités d'application de cet article
247 du Code des assurances..
Le spécimen de contrat doit ainsi faire l’objet d’une validation par le responsable conformité produits (ou le représentant
légal) qui doit s’assurer qu’un certain nombre de vérifications ont été réalisées au moment de la conception et de l’élaboration
d’un produit d’assurance, à savoir : conformité au Code des assurances et à ses textes d’application; que le produit d’assurance
apporte une valeur ajoutée aux clients cibles ; que les documents sont rédigés d’une manière claire et compréhensible ; le
contrat est rédigé de manière équilibrée (Instruction n°02/19, art. 1er). L’instruction précise ensuite l’ensemble de ces points
de vérifications (Instruction n°02/19, art. 2 à 4).
Une fois le spécimen validé, le responsable conformité produits paraphe toute les pages et signe la première page en y
indiquant son nom. Cette phase est indispensable et elle intervient non seulement avant la première mise sur le marché mais
également avant communication du spécimen à l'Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale (Instruction
n°02/19, art. 6).
La liste des documents qui doivent être communiqués à l’ACAPS est prévue à l’article 8 de l’Instruction n°02/19. L’ Autorité de
Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale peut par ailleurs solliciter la communication de tout autre document « à
caractère contractuel ou publicitaire afférent au contrat d’assurance » (C. ass. marocain, art. 247).
Si ces documents sont transmis après la mise sur le marché du produit d’assurance, la lettre de transmission à l'Autorité de
Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale devra préciser la date d’émission dudit produit.
Si ces documents sont transmis avant leur mise sur le marché, l’absence d’observation de l'Autorité de Contrôle des
Assurances et de la Prévoyance Sociale doit faire l’objet d’une décision transmise à la société d’assurance et de réassurance. En
l’absence d’observation dans un délai de 30 jours à compter de la réception des documents par l'Autorité de Contrôle des
Assurances et de la Prévoyance Sociale, les documents peuvent être distribués, remis ou diffusés (Instruction n°02/19, art. 12).
En outre, il y est précisé que toute modification faite à un spécimen de contrat est considérée comme un nouveau contrat
devant faire l'objet d'une nouvelle soumission à l'Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale (Instruction
n°02/19, art. 13). Dans le même sens, l'arrêt de commercialisation d'un contrat doit également être notifié à l'Autorité de
Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale (Instruction n°02/19, art. 14).
Il convient par ailleurs de noter que lorsqu’un contrat d’assurance est préparé pour répondre à un besoin spécifique d’un
souscripteur, il doit être envoyé à l'Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale dans un délai de 10 jours
suivant la signature du contrat définitif (Instruction n°02/19, art. 15). De même si un contrat est préparé en vue de répondre à
un appel d’offres, il doit être communiqué en avance à l'Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale, et à
défaut dans un délai de 20 jours à compter de la date à laquelle l’offre a été retenue (Instruction n°02/19, art. 15).
Il convient par ailleurs de mentionner que certaines opérations juridiques réalisées par des sociétés d'assurance et de
réassurance auront un impact sur les contrats et exigeront une communication au profit de l'Autorité de Contrôle des
Assurances et de la Prévoyance Sociale, c'est le cas de la fusion, de l’absorption ou encore du transfert de portefeuille
d'assurances (Instruction n°02/19, art. 16).
S'il apparaît qu'un document est contraire aux dispositions du Code des assurances, l'Autorité de Contrôle des Assurances et
de la Prévoyance Sociale peut en exiger la modification ou en décider le retrait.
En principe donc, l'ensemble des contrats étant soumis à l'Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale
préalablement à la première mise en circulation, aucun contrat contraire aux dispositions du Code des assurances ne devrait
être mis sur le marché. Pourtant, rien n'est moins sûr.

F. - Protection des données personnelles

19. - Traitement des données personnelles - Comme nous avons pu le voir précédemment, le contrat d'assurance, au
moment de sa conclusion mais également au cours de sa vie, doit contenir un certain nombre d'informations personnelles
concernant les parties aux contrats (et notamment le souscripteur et l'assuré). L'assureur est donc amené à procéder à un
traitement de données personnelles. Le traitement de données personnelles peut faire l'objet soit d'une autorisation préalable
soit d'une déclaration. Nous n'entrerons pas dans le détail de ces deux procédures dans le cadre des présentes.
Toutefois, il est important de mentionner l'existence de délibérations de la Commission nationale de contrôle de la protection

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Toutefois, il est important de mentionner l'existence de délibérations de la Commission nationale de contrôle de la protection
des données personnelles (CNDP) portant modèle de demande d'autorisation unique relative au traitement des données à
caractère personnel mis en œuvre par les organismes d'assurance en vue de la gestion des souscriptions et sinistres de
différents types d'assurances tels que l'assurance multirisques habitation (n° 42-AU-2012), l'assurance vie et capitalisation (n°
43-AU-2012), l'assistance (n° 403-AU-2013), l'assurance responsabilité civile automobile (n° 30-AU-2012).
Le traitement des données personnelles est régi par la loi n° 09-08 du 18 février 2009 relative à la protection des personnes
physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel ainsi que ses textes d'application et notamment le décret
n° 2-09-165 du 21 mai 2009 pris pour l'application de la loi n° 09-08 .

1° Conditions de traitement des données à caractère personnel

20. - Données à caractère personnel - Rappelons à titre préliminaire qu'en vertu de l' article 3 de la loi n° 09-08 du 18 février
2009 , les données à caractère personnel doivent être :

traitées loyalement et licitement ;


collectées pour des finalités déterminées explicites et légitimes, et ne pas être traitées ultérieurement de manière
incompatible avec ces finalités ;
adéquates, pertinentes et non excessives, au regard des finalités pour lesquelles elles sont collectées, et pour lesquelles
elles sont traitées ultérieurement ;
exactes, et si nécessaire, mises à jour ;
et, conservées sous une forme permettant l'identification des personnes concernées pendant une durée n'excédant pas
celle nécessaire à la réalisation des finalités pour lesquelles elles sont collectées et pour lesquelles elles sont traitées
ultérieurement.

Le respect des conditions mentionnées à la présente section incombe au responsable du traitement, sous le contrôle de la
CNDP.

2° Consentement préalable de la personne concernée

21. - Consentement - Conformément à l' article 4 de la loi n° 09-08 du 18 février 2009 « le traitement des données à caractère
personnel ne peut être effectué que si la personne concernée a indubitablement donné son consentement à l'opération ou à
l'ensemble des opérations envisagées ».
Ainsi, le souscripteur doit accepter les termes et conditions relatifs au traitement des données à caractère personnel qui lui
sont appliqués et donc le traitement de données nécessaires à la conclusion et à l'exécution du contrat d'assurance.
En outre, nous attirons votre attention sur le fait que la communication des données à caractère personnel à des tiers ne peut
être effectuée que pour la réalisation de fins « directement liées aux fonctions du cédant et du cessionnaire et sous réserve du
consentement préalable de la personne concernée ».
Le consentement préalable et spécifique à cette communication ne sera pas requis s'il est nécessaire à l'exécution du contrat
d'assurance auquel la partie concernée est partie.
Ce consentement prend généralement la forme d'une clause insérée dans le contrat d'assurance. En outre, il sera également
mentionné le droit d'accès, de rectification, d'opposition ainsi que le service auprès duquel la personne concernée pourra
s'adresser afin de faire valoir ses droits.
Enfin, le contrat d'assurance prévoira souvent le fait que l'assuré/le souscripteur consent expressément à ce que l'assureur
utilise ses coordonnées à des fins de prospections commerciales en vue de proposer d'autres services d'assurance et de manière
plus générale des services de marketing. Son droit d'opposition sera également rappelé.
Le souscripteur en signant le contrat d'assurance ainsi rédigé marquera son accord pour le traitement de ces données
personnelles.
Pour un exemple de mentions types développé par la CNDP :
« Les données personnelles demandées par l'assureur ont un caractère obligatoire pour obtenir la souscription du présent
contrat et l'exécution de l'ensemble des services qui y sont rattachés. Elles sont utilisées exclusivement à cette fin par les
services de l'assureur et les tiers autorisés.
La durée de conservation de ces données est limitée à la durée du contrat d'assurance et à la période postérieure pendant
laquelle leur conservation est nécessaire pour permettre à l'assureur de respecter ses obligations en fonction des délais de
prescription ou en application d'autres dispositions légales.
Par ailleurs, la communication des informations de l'assuré/souscripteur est limitée aux communications obligatoires en
fonction des obligations légales et réglementaires qui s'imposent à l'assureur et aux tiers légalement autorisés à obtenir
lesdites informations.
L'assureur garantit notamment le respect de la loi n° 09-08 relative à la protection des personnes physiques à l'égard du
traitement des données à caractère personnel. Les données sont protégées aussi bien sur support physique qu'électronique, de
telle sorte que leur accès soit impossible à des tiers non autorisés.

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L'assureur s'assure que les personnes habilitées à traiter les données personnelles connaissent leurs obligations légales en
matière de protection de ces données et s'y tiennent.
Les données à caractère personnel peuvent à tout moment faire l'objet d'un droit d'accès, de modification, de rectification et
d'opposition auprès : (… indiquer le service et le contact…).
De manière expresse, l'assuré/souscripteur autorise l'assureur à utiliser ses coordonnées à des fins de prospections
commerciales en vue de proposer d'autres services d'assurance. Il peut s'opposer par courrier à la réception de sollicitations ».

Textes de référence
Code des assurances, articles 1er, 6 à 14, 19 à 22, 24 à 29, 31, 33, 36, 38, 46, 62, 64-1, 85, 96, 120, 247 et 267 .
Dahir formant Code des obligations et des contrats (DOC), articles 381 et 382
Loi n° 09-08 du 18 février 2009 , relative à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à
caractère personnel, articles 3 et 4 (BORM n° 5744, 18 juin 2009)
Arrêté n° 2240-04 du 27 décembre 2004 , relatif au contrat d'assurance régissent le contrat d'assurance terrestre, articles 5 et 7 (
BORM n° 5436, 6 juill. 2006).
Instruction n°02/19, art. 1, 6, 8, 12 à 14, 16

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Auteur

Souâde MESSAOUDI
Avocat au barreau de Paris

Principaux domaines d'expertise

Droit des assurances


Droit des affaires
Droit commercial
Droit du travail
Énergie

Biographie
Souâde Messaoudi est avocate inscrite au barreau de Paris.
Elle intervient notamment en qualité de collaboratrice au sein de l’équipe Moyen-Orient et Afrique francophone basée à
Casablanca et Paris du cabinet d’affaires international Norton Rose Fulbright.
Souâde conseille des sociétés françaises, marocaines et internationales lors de leurs opérations de fusions-acquisitions, de
partenariats, de restructuration ainsi que lors de leurs opérations courantes, principalement en Afrique francophone.
Elle assiste également de nombreux courtiers, assureurs et réassureurs internationaux sur les questions réglementaires, la
mise en place de nouveaux produits, de chaines de distribution ainsi que dans leurs contentieux et arbitrages.
Elle a également pu conseiller l’ACAPS sur certaines problématiques assurantielles.
Souâde a travaillé un an au sein de l’équipe dédiée au droit corporate du secteur de l’assurance et a été détachée plus de six
mois au département juridique d’un des leaders mondiaux du secteur de l’assurance.
Elle est diplômée de l’Université de Paris I - La Sorbonne où elle a obtenu un Master I en Droit international des affaires et un
Master II en Droit comparé.
Elle est admise au barreau de Paris depuis 2010 et parle français et anglais.
Avant d’être avocate, elle a travaillé au sein de la direction juridique et fiscale du groupe AG2R-La Mondiale.

Bibliographie
Lexis MA :

Synthèses (doctrine)

Agent d’assurance
Aspects règlementaires des sociétés d'assurance
Caractéristiques du contrat d'assurance
Contrat d'assurance-vie
Contrat d'assurance non-vie
Convention d'assistance
Portefeuille de courtage en assurance
Contrôle dans le cadre de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme
Distribution du contrat d'assurance et de réassurance
Formation du contrat d'assurance
Portefeuille d'agent d'assurance
Société d'assurance et de réassurance : dissolution et liquidation
Sociétés d'assurance et de réassurance : fusion et scission
Sociétés d'assurance et de réassurance : opérations sur le capital social

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Formation du contrat d'assurance

Sociétés d'assurance et de réassurance : opérations sur le capital social


Sociétés d'assurance et de réassurance : règles de constitution
Sociétés de courtage en assurance
Transfert de portefeuille de contrats d'assurance et de sinistres

Revue DSAM - Cahiers pratiques

« Procédures et conditions d’obtention du statut CFC » : DSAM juill. 2016, n° 4, Cahiers pratiques
« Quel régime pour la couverture des conséquences catastrophiques ? » : DSAM nov. 2016, n° 6, Cahiers pratiques

Revue DSAM – Dossier

« Le transfert de portefeuille de contrats d’assurance et de sinistres en droit marocain » : DSAM sept. 2015, n° 5,
Dossier « Assurances et sociétés d’assurances et de réassurances »

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