Étymologie (Origine Du Mon

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31° 37′ 46″ nord, 7° 58′ 52″ ouest

Pour le ferry du même nom, voir Marrakech (navire).


Marrakech
ⵎⵕⵕⴰⴽⵛ ‫مراكش‬

Drapeau
Héraldique
Administration

Pays Maroc

Région
Marrakech-Safi

Maire
Fatima-Zahra Mansouri (PAM)
(2021)
Code postal
40000

Démographie

Gentilé
Marrakchi(e)1 ou Marrakéchois 2
Population
928 850 hab. (2014 )
3

Densité 4 038 hab./km2


Population de l'agglomération
1 330 468 hab. (2014 ) 4

Géographie

Coordonnées
31° 37′ 46″ nord, 7° 58′ 52″ ouest
Altitude
450 m
Superficie
230 km2

Divers

ⴰⵎⵓⵔ ⵏ ⵢⴰⴽⵓⵛ (Amur en Yakuc)


Al Bahja, Al Hamra, Zahrat Al
Janoub

Localisation

Géolocalisation sur la carte : Maroc

Marrakech
 Voir sur la carte topographique du Maroc
 Voir sur la carte administrative du Maroc
Liens

Site web
www.ville-marrakech.ma
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Médina de Marrakech *

Patrimoine mondial de l'UNESCO

La place Jamaa el Fna dans la médina de Marrakech

Coordonnées
31° 37′ 46″ nord,
7° 58′ 52″ ouest
Pays Maroc

Type
Culturel
Critères
(i)(ii)(iv)(v)
Numéro

d’identification
331

Année d’inscription
1985 (9e session)

* Descriptif officiel UNESCO


** Classification UNESCO

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Marrakech (en arabe : ‫ُم ّراُك ش‬, murrākuš ; en berbère : ⵎⵕⵕⴰⴽⵛ, Meṛṛakc) est une ville
située dans le centre du Maroc au pied des montagnes de l'Atlas5. Marrakech est surnommée
« la ville rouge »N 1ou la « ville ocre » en référence à la couleur rouge d'une grande partie de
ses immeubles et de ses maisons6.
Marrakech et son aire urbaine comptent en 2020 un peu plus d'un million d'habitantsN 2. Par sa
population, la ville est la troisième agglomération du pays, à égalité avec sa rivale
historique, Fès, derrière Casablanca et Rabat. Cité impériale, au même titre que Meknès, Fès
et Rabat, Marrakech fut la capitale du Maroc pendant près de 350 ans, sous les
dynasties Almoravide (XI – XII siècles), Almohade (XII – XIII siècles), Saâdienne (XVI – XVII
e e e e e e
siècles), ainsi que sous le règne de Mohammed ben Abdallah de l'actuelle dynastie
alaouite (régnant de 1757 à 1790).
Marrakech abrite une vaste médina de 600 hectares, la plus peuplée d'Afrique du nord, et
classée au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO. Grâce à la vitalité de sa médina,
vieille de 900 ans, ses infrastructures hôtelières de classe mondiale et son climat ensoleillé,
Marrakech s'est imposée comme la capitale incontestée du tourisme au Maroc. Desservie par
le deuxième aéroport du pays quant au trafic, l'aéroport Marrakech - Ménara, la ville a
accueilli en 2019 près de trois millions de visiteurs.
Étymologie[modifier | modifier le code]
Origine du nom[modifier | modifier le code]
Plusieurs hypothèses coexistent quant à l'origine du nom de la ville. La plus répandue
considère que le nom de Marrakech est une contraction du berbère *Amur (n)
Yakuš où amur a pour significations « part, lot, promesse, protection »7 et Yakuš (et ses
variantes Yuš et Akuš) signifie « Dieu »8. L'expression contemporaine « amur n
Ṛebbi » où Ṛebbi est un autre mot pour Dieu (emprunté à l'arabe ‫( َر ِّبي‬rabbī) « Mon
Seigneur ») signifie « protection de Dieu »9. Toutefois, d'autres voient en amur un augmentatif
du mot tamurt qui signifie « pays », *Amur (n) Yakuš prendrait alors le sens de « terre de
Dieu »10.
Une étymologie alternative moins répandue propose l'interprétation de « terre de parcours »11.
Les sources médiévales arabophones [Lesquelles ?] ont été nombreuses à proposer des origines
arabes au nom de Marrakech. Louis Deroy et Marianne Mulon, auteurs du Dictionnaire de
noms de lieux, reprennent l’idée selon laquelle le nom viendrait de l’arabe Marruquch « la
bien parée » 12 de ‫ « رقش‬ornementer, enjoliver ».
Influence du nom[modifier | modifier le code]
Le mot « Maroc » et ses équivalents dans les différentes langues européennes sont
directement dérivés du mot « Marrakech ». Dès les années 1130, soixante ans après la
fondation de la cité, le nom apparaît dans les sources latines pour désigner la capitale de
l'empire almoravide10. Au XIV siècle, on recense les formes « Marroch » en catalan (dont
e

dérive le nom français), « Marruecos » en castillan, « Morrocco » en toscan, et « Marrocos »


en portugais, sans doute la forme la plus ancienne, les "s" finaux étant chuintés en portugais13.
Au XV siècle, le Portugal exerce une forte pression militaire sur le Maroc. Le pays est scindé
e

en deux, les Wattassides ayant pour capitale Fès et régnant sur le nord du Maroc et
les Hintata puis les chérifs saadiens régnant sur Marrakech et le sud du pays. La littérature
géographique européenne entérine alors l'idée que le Maghreb al-Aqsa se compose des
royaumes de Fez et de Maroc. C'est finalement le nom de la capitale du sud finit par s'imposer
à tout le pays. En outre, jusqu'au XX siècle, le Maroc était connu en Orient sous le nom de
e

Marrakech (appellation toujours d'actualité en Iran)14.


Pendant la période almohade, Marrakech était réputée pour son artisanat du cuir.
Le tannage des peaux y était déjà réalisé dans les tanneries de Bab Debbagh à l'est de la ville.
Les accessoires de cuir confectionnés à Marrakech étaient si renommés que l'on commença à
parler en Castille de marroquinería pour les désigner. Ce terme a fini par se propager dans
d'autres langues comme le français, la « maroquinerie » servant à désigner l'activité ainsi que
les articles utilisant comme matière principale le cuir10.
Histoire[modifier | modifier le code]
Capitale des empires almoravide et almohade[modifier | modifier le code]
Marrakech (Mourrakouch) fut fondée en 1071 (an 463 de l'Hégire) par le souverain
berbère Sanhadjiens almoravide Youssef ben Tachfine15 et sa reine Zaynab Nefzaouia, elle
aussi d'origine berbère. Très vite, à Marrakech, sous l'impulsion des Almoravides, pieux
guerriers et austères savants venus de l'actuel désert mauritanien, de
nombreuses mosquées et médersas (écoles de théologie coranique) furent construites, ainsi
qu'un centre commercial drainant le trafic entre le Maghreb occidental et l’Afrique
subsaharienne. Marrakech grandit rapidement et s'imposa comme une métropole culturelle et
religieuse influente, supplantant Aghmat et Sijilmassa. Des palais furent édifiés également et
ornés avec le concours d'artisans andalous venus de Cordoue et de Séville, qui apportèrent le
style omeyyade caractérisé par des coupoles ciselées et des arcs polylobés. Cette influence
andalouse fusionna avec les éléments sahariens et ouest-africains, et fut synthétisée dans une
architecture originale totalement adaptée à l'environnement spécifique de Marrakech.
La ville devint la capitale de l'Émirat almoravide, un empire eurafricain qui s'étendait des
rives du fleuve Sénégal jusqu'au centre de la péninsule Ibérique et du littoral atlantique
marocain jusqu'à Alger. La cité fut ensuite fortifiée par le fils de Youssef Ibn Tachfin, Ali Ben
Youssef, lequel fit édifier vers 1122-1123 des remparts encore visibles. Pendant qu'Youssef
Ben Tachfine menait des campagnes victorieuses en Al-Andalus, soumettant les roitelets
des taïfas et repoussant les offensives de la Castille et de l'Aragon, son épouse Zaynab
Nefzaouia exerçait à Marrakech un pouvoir important, avec toutes les prérogatives d'une
véritable reine16.

La médersa Ben Youssef.


En 1147, les Almohades partisans d'Ibn Toumert qui se proclamait Mahdi et voulait imposer
une interprétation orthodoxe de l'islam, s'emparèrent de la ville. Les
derniers Almoravides furent exterminés, sauf ceux qui s'exilèrent aux îles Baléares où
survécut une branche de cette dynastie, la famille des Beni Ghania. En conséquence la
presque totalité des monuments fut détruite. Les Almohades, issus des
tribus Masmouda du Haut-Atlas, construisirent de nombreux palais et édifices religieux
marqués par une sobriété grandiose et monumentale, comme la célèbre mosquée
Koutoubia bâtie sur les ruines d'un palais almoravide, et sœur jumelle de
la Giralda de Séville et de la tour Hassan (inachevée) de Rabat.

Pavillon principal des jardins de la Ménara.


La Casbah abrita la résidence califale (depuis le règne d'Abd al-Mumin le souverain almohade
portait le titre de calife, rivalisant ainsi avec le lointain califat oriental
des Abbassides de Bagdad), agrémentée d'un hôpital dans lequel exerça le médecin
andalou Ibn Tufayl. De l'ensemble majestueux de la Casbah mansourienne, nommée ainsi
d'après le calife Abu Yusuf Yaqub al-Mansur, subsiste encore la superbe porte de Bab
Agnaw. Marrakech fut ainsi digne d'abriter la capitale de la puissance majeure de l'Occident
musulman médiéval, l'Empire almohade qui englobait toute la région comprise entre Cordoue
et Tripoli, de l'Andalousie jusqu'à la Libye.
Afin d'alimenter la palmeraie et les grands jardins, un système d'irrigation fut édifié et
perfectionné, à l'aide de canaux nommés khettaras. Marrakech, par son rayonnement culturel,
attira de nombreux écrivains, intellectuels et artistes venus notamment d'Al-Andalus, dont
des mutazilites comme le célèbre Averroès, connu pour avoir abondamment commenté et
réinterprété le Logos du philosophe grec Aristote17.
Du déclin mérinide à la renaissance saadienne[modifier | modifier le code]

Représentation de la ville de Marrakech (Maroch) sur


le portulan de (pt)Mecia de Viladestes (cartographie majorquine), 1413
À partir de 1269, Marrakech fut administrée par les Hintata qui prirent leur indépendance sur
les derniers califes Almohades. Ces derniers gouvernèrent alors la ville pour le compte des
sultans mérinides, qui érigèrent sa grande rivale Fès au rang de capitale impériale. La ville
tomba alors dans une certaine léthargie. À partir du XV siècle, Marrakech gagna son
e

autonomie vis-à-vis des wattassides dont l'autorité de s'étendit plus au-delà de l'Oum
Errabiâ tandis que dans les plaines atlantiques, le Portugal étendit son influence et assiègea
même Marrakech en 1515.
Au début du XVI siècle, Marrakech devint la capitale de l'Empire saadien. Elle renoua
e

rapidement avec son apogée, en particulier sous le règne des sultans Mohammed al-Qaim et
surtout celui d'Ahmed al-Mansur Saadi, très influencé par la civilisation ottomane après ses
années d'exil à Constantinople18. Grâce à la fortune amassée à la suite de la conquête
de Tombouctou et de l'empire Songhaï, Marrakech fut embellie, les monuments restaurés et
de somptueux palais édifiés. Le palais El Badi bâti par Ahmed al-Mansur, était une réplique
de l'Alhambra de Grenade, réalisée avec les matériaux les plus précieux provenant des trois
continents de l'Ancien Monde (marbre d'Italie, granite d'Irlande, or d'Afrique de l'Ouest,
porphyre des Indes, jade de Chine, etc), doté de 360 pièces et de 100 fontaines19. El Badi
frappa également les contemporains par sa Kubbat al Jujjaj, sa « coupole de verre » réalisée
en cristal translucide, et autres singularités techniques qui évoquent la Maison
dorée de Néron à Rome20. Mais tous les éléments décoratifs vont par la suite disparaître,
démantelés sur ordre du sultan Moulay Ismail vers 1695 pour être réemployés dans les grands
palais impériaux de Meknès. El Badi était avant tout destiné aux réceptions fastueuses offertes
aux ambassades de l'Espagne des Habsbourgs21, de l'Angleterre élisabéthaine22, de
la France d'Henri IV23, et de la Sérénissime République vénitienne, qui reconnaissaient le
califat saadien comme une puissance incontournable qui s'étendait de la mer
Méditerranée jusqu'au fleuve Niger, et de l'océan Atlantique jusqu'aux confins du Fezzan et
du Tchad24, incluant le Mali actuel et ses riches gisements d'or. Sous le règne de la dynastie
saadienne, Marrakech retrouva ainsi son rôle de grand terminus caravanier grâce aux pistes
venant du Soudan marocain et qui n'étaient pas contrôlées par les Turcs d'Alger.
Destin de la ville sous la dynastie alaouite et à l'époque
contemporaine[modifier | modifier le code]

Les remparts de Marrakech.


À la fin du XVII siècle, la dynastie alaouite succéda aux Saadiens. Le trône fut successivement
e

transféré à Fès puis à Meknès, nouvelle capitale de l'Empire chérifien avec Moulay Ismail. Le
sultan Mohammed III (1757-1790) choisit la ville comme lieu de résidence principale, en
raison de la proximité du port de Mogador (actuelle ville d'Essaouira) qu'il faisait édifier sur
les plans de l'architecte français Théodore Cornut. C'est en outre à Marrakech que fut conclu
en 1787 le premier traité d'amitié entre le Maroc et les États-Unis nouvellement
indépendants25. En 1792, Marrakech devint la capitale d'un fils de Mohammed III, Moulay
Hicham, qui se fit reconnaître comme sultan par cette partie du pays, tandis que son
frère Moulay Sulayman était reconnu sultan légitime à Fès par les oulémas et par les
provinces au nord du fleuve Oum Errabiaa. Il s'ensuivit une guerre entre les deux sultans
rivaux, qui s'acheva par la défaite de Hicham en 1796, malgré le soutien de l'Espagne
de Charles IV qui s'immisçait dans les affaires internes marocaines. Marrakech fut reconquise
par Sulayman en 1797 et la ville réintégra le territoire du makhzen de Fès.
Au début du XX siècle, Marrakech connut plusieurs années de troubles. Après la mort
e

du grand vizir Ba Ahmed en 1900, véritable régent de l'Empire chérifien durant la minorité du
jeune sultan Abd al-Aziz, le pays était en proie à l'anomie, aux révoltes tribales, aux complots
des grands féodaux, sans compter les intrigues européennes. En 1907, Moulay Abd al-
Hafid, khalifa (représentant du makhzen) à Marrakech fut proclamé sultan par les puissantes
tribus du Haut-Atlas et par certains oulémas qui niaient la légitimité de son frère Abd al-Aziz.
C'est également en 1907 que fut assassiné un médecin français installé à Marrakech, le
docteur Émile Mauchamp, suspecté d'espionnage au profit de son pays. La France saisit cette
affaire pour faire pénétrer ses troupes au Maroc, depuis Oujda à l'est et Casablanca à l'ouest.

La mosquée Koutoubia.
L'armée coloniale française se heurta néanmoins à une solide résistance animée par Ahmed al-
Hiba, un fils du grand cheikh Ma El Aïnin monté de Tiznit où il a été proclamé sultan. Après
la bataille de Sidi Bou Othmane, qui vit la victoire de la colonne Mangin sur les forces d'al-
Hiba (septembre 1912), les Français s'emparèrent de Marrakech qui entra ainsi dans
le protectorat français du Maroc instauré en 1912. La conquête avait été facilitée par le
ralliement des tribus Imzwarn et de leurs chefs appartenant à la puissante famille des Glaouis,
considérée comme l'une des grandes lignées aristocratiques de la région.
L'un d'entre eux, Thami El Glaoui, devint célèbre en accédant au poste de pacha de
Marrakech, nommé par le sultan Moulay Youssef avec l'aval du maréchal Lyautey, résident
général de France au Maroc. El Glaoui occupera cette fonction durant toute la durée du
protectorat (quarante-quatre ans). Le pacha s'illustra par sa collaboration avec les autorités
françaises, qui trouva son point d'orgue avec le complot visant à détrôner Sidi Mohammed
Ben Youssef (Mohammed V) pour le remplacer par le cousin du sultan légitime, Mohammed
ben Arafa surnommé le « sultan fantoche » et désigné par le résident général Augustin
Guillaume. Thami El Glaoui, déjà réputé pour ses fréquentations prestigieuses (notamment
l'amitié de Winston Churchill) et son train de vie fastueux, digne d'un véritable monarque,
devint ainsi un symbole marquant de l'ordre colonial au Maroc26. Il ne put néanmoins
s'opposer à la montée en puissance du sentiment nationaliste, ni à l'hostilité d'une part
croissante de la population. Il ne put non plus s'opposer aux pressions de la France, qui
consentit à se défaire de son protectorat marocain en raison du désastre de la guerre
d'Indochine et du début de la guerre d'Algérie. Après deux exils successifs (en Corse puis
à Madagascar), Sidi Mohammed Ben Youssef fut autorisé à rentrer au Maroc en novembre
1955, et ce retour signa la fin du règne despotique du Glaoui sur son fief de Marrakech, actant
ainsi l'accession du pays à l'indépendance.
À partir des années 1960-1970, Marrakech devient une destination de la jet-set occidentale,
notamment sous l'impulsion de plusieurs personnalités comme Yves Saint Laurent27 Depuis le
début du millénaire, Marrakech s'impose comme la capitale incontestée du tourisme au
Maroc, la ville rouge accueillant en 2019 près de 3 millions de visiteurs pour un total de
8,3 millions de nuitées28. En 2020, la ville paie néanmoins un lourd tribut lors de l'épidémie de
Covid-19. D'un point de vue économique, la pandémie met un coup d'arrêt à l'industrie
touristique, moteur économique de la ville. Ensuite, d'un point de vue sanitaire, Marrakech est
avec Casablanca une des villes les plus lourdement touchées par la propagation du virus et la
ville est régulièrement la cible de mesures de quarantaine et de blocus ciblés de quartiers.
Dans la nuit du 8 au 9 septembre 2023, la région subit un séisme de magnitude 6,8 sur
l'échelle de Richter. Marrakech est partiellement touchée, et la catstrophe cause plus de
3 000 victimes29, essentiellement dans les villages des vallées du Haut-Atlas.
Géographie[modifier | modifier le code]
Topographie[modifier | modifier le code]
Photographie colorisée du pont almoravide sur
l'oued Tensift (années 1920).
Marrakech est situé dans le centre-sud du Maroc. Il est le chef-lieu de la plaine du Haouz, et
de loin sa principale agglomération. La médina a été bâtie sur la rive gauche de l'oued Issil, à
cinq kilomètres au sud de son point de confluence avec l'oued Tensift. Bâtie à une altitude
moyenne de 450 mètres, Marrakech est une ville au relief essentiellement plat. Seul le Jbel
Gueliz, colline de grès d'une altitude de 55 mètres, et ses séquelles au nord (Koudiat El Abid),
viennent rompre la monotonie de la plaine. Au-delà du Tensift, les Jbilet forment des collines
arides de couleur grise. Ils marquent la limite entre la plaine du Haouz et le pays Rehamna.
Mais c'est surtout au Haut-Atlas, dont les sommets enneigés en hiver sont bien visibles depuis
la ville ocre, que Marrakech et son arrière-pays doivent leur richesse. Sans cette barrière
montagneuse, dont les premiers contreforts ne sont qu'à 25 kilomètres des limites de la ville et
dont le point culminant, le Djebel Toubkal (4 167 m) à une soixantaine de kilomètres,
la plaine du Haouz ne serait qu'une meseta stérile.
Jusque dans les années 2000, la limite nord de l'agglomération de Marrakech était le cours
du Tensift, le long duquel s'étendent des palmeraies et des jardins horticoles vivriers
nourrissant d'importants douars périurbains comme El Azzouzia et Ouahat Sidi Brahim. Avec
la construction du Grand Stade de Marrakech et surtout celle de Tamansourt, ville nouvelle
située au-delà du fleuve, l'agglomération de Marrakech étend ses limites également vers le
nord.
Climat[modifier | modifier le code]
La ville est sujette à un climat méditerranéen semi-aride (classification de Köppen) 30. La
température moyenne annuelle est de 20 °C. La moyenne des précipitations est de
281 mm par an, soit moins que la zone climatique méditerranéenne (400 mm par an). Le
climat de Marrakech peut être apparenté à celui que l'on trouve en Californie intérieure ; on
peut parler de climat méditerranéen atténué par la proximité du désert. Le climat varie
énormément d'une année à l'autre ; en effet si certaines années la ville peut recevoir
500 mm de précipitations (climat méditerranéen), elle peut d'autres années ne recevoir qu'une
petite centaine de millimètres d'eau. À Marrakech, les hivers sont souvent froid la nuit et le
matin (5 °C environ, parfois −2 °C ; record de −6 °C). Les étés, quant à eux, sont souvent
torrides, avec des températures moyennes de 28 °C. En journée, il n'est pas rare que le
mercure dépasse la barre des 40 °C. Le record de chaleur a été observé le 17 juillet
2012 avec 49,6 °C31,32.
Les orages éclatent la plupart du temps vers les mois d'octobre et novembre, car un vent
humide et assez rare, le Herrûrco, apparaît en automne, pour y apporter des pluies et orages.
Quant à l'hiver, il est assez humide et il n'est pas rare qu'il pleuve plusieurs jours de suite. Les
montagnes de l'Atlas qui cernent la ville sont enneigées de novembre à mai en moyenne,
offrant un magnifique paysage aux portes de Marrakech. L'ensoleillement annuel y est
d'environ 280 jours.
Relevé météorologique de Marrakech-altitude: 406 m (période 1961-1990)

avri nov
Mois jan. fév. mars mai juin jui. août sep. oct. déc. année
l .

Température
19,
minimale 5,9 7,6 9,4 11 13,8 16,3 20,1 18,2 14,7 10,4 6,5 13,8
9
moyenne (°C)

Température 12, 28,


13,8 15,8 17,3 20,6 23,8 28,3 25,3 21,1 16,3 12,6 20,5
moyenne (°C) 2 3

Température
18, 36,
maximale 19,9 22,3 23,7 27,5 31,3 36,5 32,5 27,5 22,2 18,7 27,9
4 8
moyenne (°C)

Précipitations 32,
37,9 37,8 38,8 23,7 4,5 1,2 3,4 5,9 23,9 40,6 31,4 281,3
(mm) 2

Nombre de
jours avec 7,6 6,8 7,5 7,7 4,8 1,2 0,6 1,2 2,8 5,5 6,6 6,5
précipitations

Source : Le climat à Marrakech (en °C et mm, moyennes mensuelles) Hong Kong Observatory [archive]

J
Mois

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