Cours de Comptabilité Analytique

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CHAP1 : Principes généraux de la comptabilité analytique de gestion

Les principes généraux vont porter sur la présentation générale de la CAGE et la


définition des termes de base.

I) Présentation de la CAGE
1) Définition

Le système comptable OHADA définit La CAGE comme un système d’analyse et de


traitement autonome de données permettant de calculer des coûts et des résultats
analytiques de nature à fournir des informations utiles à la gestion de l’entreprise.

Il poursuit, que la finalité de la CAGE est la gestion. Elle n’est ni normalisée, ni


obligatoire, sa mise en place est recommandée tout simplement pour les liens étroits
qu’elle entretient avec la comptabilité générale.

2) Objectifs de la Comptabilité analytique.

Ayant pour finalité la gestion de l’entreprise, la CAGE doit fournir tous les éléments de
nature à éclairer les prises de décisions. Ses objectifs par ailleurs classiques sont donc de
ce fait :

D’une part,

• La connaissance des coûts


• La détermination des bases d’évaluation de certains éléments d’actif (stocks,
immobilisation fabriquée par l’entreprise)
• Expliquer les résultats en calculant les coûts des produits pour les comparer aux
prix de vente correspondant.

D’autre part :

• Etablir les prévisions des charges et produits d’exploitation (coût préétablis, budget
d’exploitation)
• En constater la réalisation et expliquer les écarts qui en résultent.
3) Comparaison entre la CAGE et la Comptabilité générale
a) Différences entre la CAGE et la Comptabilité générale

La CAGE La Comptabilité générale


facultative Obligatoire
Effectuée chaque mois, semaine …. Effectuée chaque année
Effectuée uniquement par les entreprises Effectuée par toutes les entreprises
industrielles
Recense les charges par destination Recense les charges par nature
Destinée aux responsables internes de l’entreprise Destinée à toutes personnes intéressée
par la vie de l’entreprise
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Détermine des résultats par produits, par activité, par Détermine un seul résultat à la fin de
zone géographique l’exercice
Instrument de gestion fondamental Instrument d’usage interne et externe
b) Liens entre la CAGE et la Comptabilité générale

Par souci d’unité, il existe une intégration de la comptabilité analytique dans la


comptabilité générale. En effet, la comptabilité analytique reprend les produits et les
charges (inscrits en comptabilité générale au moment où ils se produisent) pour les calculs
des coûts et résultats.

4) Organisation générale d’une CAGE

Elle porte sur les différentes étapes de détermination et d’analyse des charges et coûts
dans l’entreprise. L’organisation peut varier suivant la taille de l’entreprise (petite ;
moyenne, grande) ; suivant le type d’entreprise (commerciale et industrielle)

Cas d’une entreprise commerciale.


Charges Analyse et
Charges indirectes répartition
incorporables Coût
5)de revient
des
Charges Coût d’achat des marchandises
Magasin
directes marchandises
marchandises

Cas d’une entreprise industrielle.

Charges Analyse et
Charges Coût production
indirectes répartition
incorporables Coût de
revient
Magasin
des prdts
Charges prdts finis
Coût d’achat des Magasin finis
directes matières premières marchandises

6) Terminologie

Il existe une multitude de termes utilisés en comptabilité analytique de telle sorte qu’il est
impossible de prétendre à leur étude exhaustive. Nous ferons allusion ci-dessous à
quelques termes essentiels.

a) Notion de charges

Une charge en comptabilité correspond à un emploi définitif ou consommation


(utilisation définitive) de valeurs décaissées ou à décaisser par l’entreprise :
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• Soit en vertu d’une obligation légale
• Soit exceptionnellement, sans contrepartie (amendes, pénalités, dons ….)
• Soit en contrepartie de marchandises etc.….

La classification des charges en comptabilité analytique permet de distinguer :

Les charges incorporables ; les charges non incorporables ; les charges supplétives ; les
charges directes ; les charges indirectes ; les charges de structure ; les charges
opérationnelles

b) Notion de coût

Un coût est une somme de charges ou de consommations de ressources effectuées pour


réaliser un objet ou une activité.

Selon la hiérarchie des coûts on peut distinguer : le coût d’achat ; le coût de production ;
le coût de revient.

c) Notion de prix, de marge et de résultat

Le prix c’est l’expression monétaire de la valeur d’une transaction ; il s’applique aux


relations de l’entreprise avec l’extérieur.

Le chiffre d’affaires est le cumul des ventes de produits et services liés aux activités
ordinaires de l’entreprise

Marge est la différence entre un prix de vente et un coût (partiel ou complet). Une marge
est généralement qualifiée à partir du prix ou du coût auquel elle correspond.

Exemple : marge sur prix d’achat ; marge sur coût de production ; etc...

Le résultat analytique est la différence entre les ventes et le coût de revient


correspondant à un produit.

CHAP 2 : LES charges en comptabilité analytique de gestion

Les charges s’opposent aux produits avec lesquels ils forment les composantes du résultat
de la période. La période de calcul de coût est généralement inférieure à la durée de
l’exercice comptable. C’est en principe le mois ou le trimestre ou le temps nécessaire pour
réaliser un produit.

Les charges que la comptabilité analytique prend en compte pour le calcul des coûts
constituent les « les charges incorporables » ou « charges incorporés ». Elles ont deux
origines :

• Les charges constatées en comptabilité générale


• D’autres charges non prises en compte par cette comptabilité générale

Les charges incorporables doivent être calculées et analysées.


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I) Calcul des charges incorporables

Les charges incorporables sont les charges qui entrent dans le calcul des coûts et coûts de
revient en comptabilité analytique.

Charges incorporables (CI) = charges de la comptabilité générale (CCG) – charges non


incorporables (CNI) + charges supplétives (CS) ± différences d’incorporation.

1) Les charges de la comptabilité générale (CCG)

Elles sont comptabilisées dans les comptes de la classe 6 (charges des activités ordinaires)
et dans certains comptes de la classe 8.

2) Les charges non incorporables

Il s’agit des charges de la comptabilité générale qui ne sont pas à prendre en compte pour
le calcul des coûts :

a) Du fait de leur nature, on les considère comme charges exceptionnelles ou


anormales du fait qu’ils n’ont pas une relation directe ou un rattachement
raisonnable avec le processus d’exploitation ou de production.

Exemple de charges non incorporables :

• Pertes et gaspillages
• Les vols
• Les dotations aux amortissements des frais immobilisés, les provisions financières
pour risques et charges.
• L’impôt et taxes
• Les charges qui ne sont pas définitivement supportées par l’entreprise (port
débours)
• Les surcoûts de sous-activité.
• Etc.…
b) Du fait d’une décision de gestion, il s’agit des charges relatives aux périodes
antérieures à celle pour laquelle le coût est calculé ; comme le rappel sur salaire).
3) Les charges supplétives

Il s’agit des charges non inscrites en comptabilité générale, mais prise en compte par la
comptabilité analytique dans le calcul des coûts. Elles comprennent généralement :

a) La rémunération du travail de l’exploitant

Dans l’entreprise individuelle, la direction est assurée par l’entrepreneur qui est rémunéré
par le bénéfice et non par un salaire. Cette rémunération ne représente pas une charge en
comptabilité générale.

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Ainsi, pour pouvoir déterminer les coûts significatifs et faire des comparaisons pour un
bien fabriqué pour une entreprise individuelle et une entreprise sociétaire, il faut prendre
en compte la rémunération fictive de l’exploitant.

b) La rémunération conventionnelle des capitaux propres.

L’utilisation des capitaux empruntés conduit à des dépenses qui sont des charges
d’intérêts retenues par la comptabilité générale dans la détermination du résultat.

Au contraire, les capitaux propres sont rémunérés par le bénéfice ; cette rémunération
n’entraine ni charge, ni dépense d’exploitation. La charge de rémunération des capitaux
propres pour le calcul des coûts ne se calcule que de façon théorique et approximative
suivant des taux conventionnels.

L’inclusion de cet élément dans les coûts permet des comparaisons quelque soit le mode
de financement utilisé (fonds propres ou étrangers)

4) Les différences d’incorporation

Elles concernent les charges incluses dans la comptabilité analytique pour un montant
autre que celui qui figure dans la comptabilité générale.

• Différence d’incorporation sur amortissement ou charges d’usage.

Alors que la comptabilité générale préconise la dépréciation suivant des critères fiscaux
(une immobilisation a une durée, un taux d’amortissement), la comptabilité analytique
préconise la charge d’usage calculée selon les critères économiques.

Exemple : une machine a été achetée à 400.000F. Sa durée d’amortissement fiscalement


autorisée est de 10 ans.

Le chef d’entreprise estime que cette machine qui vaut actuellement 500.000F (au prix du
marché) servira pendant 8 ans.

Calculer la différence d’incorporation.

II) Classification des charges incorporables

La classification peut se faire :

1) Selon leur nature

On distingue essentiellement :

• Les matières
• Les charges de personnel (main d’œuvre)
• Les autres charges : il s’agit des charges de transport, services extérieurs, impôt et
taxes, dotation aux amortissements etc.…

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2) En fonction du cheminement de leur incorporation aux coûts

On classe ici les charges incorporables en deux catégories :

a) Les charges directes

Ce sont les charges qu’il est possible d’affecter immédiatement sans calcul intermédiaire
(sans répartition), au coût d’un produit déterminé.

Exemple : matière première ; MOD

b) Les charges indirectes

Ce sont les charges se rapportant à plusieurs produits et qui doivent faire l’objet d’une
répartition préalable dans le centre d’analyse avant leur imputation dans les coûts.

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CHAP 3: Traitement des charges indirectes

Introduction

L’analyse des charges indirectes se fait à l’aide d’un tableau de répartition : on parle de
répartition des charges indirectes qui s’effectue par la méthode des centres d’analyse.

I- NOTION DE CENTRE D’ANALYSE


1) Définition

Un centre d’analyse est division comptable de l’entreprise où les charges indirectes sont
analysées avant d’être imputées aux coûts.

Un centre d’analyse a une existence fictive (division fonctionnelle) et une existence


physique ou réelle (centre de travail ou section)

2) Centre de travail

C’est un centre d’analyse correspondant à une division de l’organigramme de l’entreprise


tels que : le bureau administratif, les magasins, services…

Du point de vue comptable les centres de travail se divisent en centre opérationnel et


centre de structure.

➢ Centre opérationnel

Ce sont des centres d’analyse dont l’activité est mesurable par des unités d’œuvres
(Exemple : Kg des matières achetées, heures machines, heure de main d’œuvre direct)

Les centres opérationnels peuvent êtres scindés en 2 groupes :

- Les centres principaux ou section principale :

Ce sont des centres dont les charges peuvent aisément être impliquées aux coûts et dont
l’activité concoure en générale directement aux 3 phases de cycle d’exploitation :
approvisionnement, production et distribution.

- Les centres auxiliaires :

Ce sont des centres intermédiaires. En effet, les charges liées à ces centres doivent être
d’abord reparties dans les autres centres avant d’être imputées aux coûts.

Exemple : entretien, gestion de matériel, maintenance…


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➢ Les centres de structure :

Ce sont des centres dont l’activité ne peut être mesurée par une unité d’œuvre. Dans ce cas
les charges y afférents sont reparties dans les différents coûts en fonction d’un taux de
frais exprimé en franc. Exemple : les frais d’administration général.

3) Unité d’œuvre d’un centre d’analyse

L’unité d’œuvre est une unité de mesure d’un centre d’analyse. Elle est généralement
exprimé en une unité de temps (heure machine, HMOD) ou en une unité physique (Kg
matière, mètre carré) ou à défaut en une unité monétaire (1000 de ventes, 1000F du coût
d’achat…)

L’unité de mesure permet :

- De fractionner le coût d’un centre d’analyse à fin d’obtenir un coût


d’unité d’œuvre ou taux de frais
- D’imputer le coût d’un centre d’analyse soit à un autre centre d’analyse,
soit au coût des produits à partir du nombre d’unité d’œuvre consommé
par ce centre ou ce produit.

Ainsi :
𝐦𝐨𝐧𝐭𝐚𝐧𝐭 𝐭𝐨𝐭𝐚𝐥 𝐝𝐞𝐬 𝐜𝐡𝐚𝐫𝐠𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐜𝐡𝐚𝐪𝐮𝐞 𝐜𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞
Coût d’une unité d’œuvre (C.U.O)=
𝐧𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞 𝐝’𝐮𝐧𝐢𝐭é 𝐝’œ𝐮𝐯𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐜𝐞 𝐜𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞

On en déduit que :

Coût de charge imputé à l’élément A= C.U.O x nombre d’U.O de consommation


utilisée par A.

II) LA REPARTITION DES CHARGES INDIRECTES : Méthode des sections


homogènes.

1) Tableau de répartition

Il comporte en lignes les différentes charges indirectes et en colonnes les différentes


sections ou centres. Ce tableau se présente de la manière suivante :

Charges indirectes Montant Sections Section


auxiliaires principale
A B X Y Z
Transport service
extérieur
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Totaux primaires T K1 K2 K3 K4 K5
Vidange A -K1 a a’ a’’ a’’’
Vidange B (K2+a) b’ b’’ b’’’

Totaux secondaires 0 0
Nature de l’unité d’œuvre
Nombre de l’unité d’œuvre
Coût de l’unité d’œuvre

2) Discours de la méthode

Le tableau ci-dessus forme un ensemble à 3 niveaux.

a) La répartition primaire

Elle consiste à ventiler les charges indirectes entre les différentes sections ou centres
d’analyse. Ceci peut se faire en fonction des pourcentages, des nombres proportionnels,
des coefficients que l’on appelle clé de répartition.

Application 1 :

L’on vous remet les charges au cour du mois de septembre 2007 de l’entreprise SCAN, les
charges sont considérées comme indirectes et se répartissent entre les différents centre
d’analyse selon le tableau ci-après :
Charges Centres auxiliaires Centre principaux Totaux
PC GE entretie Approv Atelier Distribut°
Fournitures consommées 5% 5% 5% 5% 50% 30% 1200000
Transport consommé 65% 5% 5% 5% 10% 10% 1000000
Services externe - 10% 20% 10% 10% 50% 800000
Charges de personnel 5% 5% 30% 40% 10% 10% 26000000
Impôts et taxes 1 0.5 - - 2.5 1 500000
Dotation aux amorts 20% 5% 15% 20% 20% 20% 1000000
Dotation aux prov - - - - 2 3 500000
Charges supplémentaires 3 - - - 9 3 1500000

T.A.F : Présentez le tableau de répartition primaire des charges indirectes.

b) Répartition secondaire

Les centres auxiliaires et parfois les centres de structures fournissent les prestations aux
autres centres d’analyse. Le total de leur charge fait d’un transfert entre toutes les sections
pour lesquels y travaillent.

La répartition secondaire consiste donc à vider (répartir) les charges des sections
auxiliaires au profit des sections principales. Elle peut se faire à prestation simples ou à
prestation croisées.

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• Répartition avec prestation simple

Ici une section auxiliaire fournie ces services à une autre section sans rien en recevoir de
cette dernière.

Application 2

Reprendre l’application 1 précédente en considérant les données suivantes à la ligne.

- prestation connexe fournie 20% à GB, 10% au centre de distribution,


10% à entretien, 20% à approvisionnement et 40% au centre d’atelier.
- Entretien quant à lui 40% au centre d’atelier, 30% au centre de
distribution et le reste au centre d’approvisionnement.
- GB donne 30% au centre d’approvisionnement, 40% à atelier et 30% à
distribution.

Les natures d’unité d’œuvre sont les suivantes :

➢ Approvisionnement : Kg de matière achetée


➢ Atelier : Heure machine
➢ Distribution : 1000F de vente

T.A.F : Faire la répartition secondaire, puis en déduire les coûts d’unité d’œuvre sachant
que l’on achète 1000 Kg de matière première à 200F le Kg, la machine a fonctionnée 1200
heures et que l’on a vendu 5000 unités de produit à 400F l’unité.

• Répartition avec prestation réciproque ou croisée

Dans ce cas, les sections travaillent l’une pour l’autre, les transferts pouvant s’effectuer
entre 2 ou plusieurs sections. Le problème est de trouver le total des charges de chaque
section puis de trouver aussi la prestation fournie aux autres sections.

Pour trouver le total des charges d’une section il existe plusieurs méthodes de résolution
dont la plus aisée est de former un système de 2 à n équations à 2 ou n inconnus.

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CALCUL DES COUTS : METHODE DES COUTS COMPLETS

On définit un coût comme étant une somme des charges ou de consommation des
ressources effectuées pour réaliser un objet ou une activité.

La recherche d’un coût complet du produit nécessite que l’on distingue d’abord et
soigneusement les stades successifs de production de manière de mettre en lumière chacun
des coûts élémentaires dont la somme constitue le coût de revient.

Ainsi, à chaque grande fonction de l’entreprise correspond un stade de détermination des


coûts à savoir :

- le coût d’achat
- le coût de production
- le coût de revient

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CHAP 4 : LE COÛT D’ACHAT

Introduction

La fonction approvisionnement est celle qui s’occupe dans une entreprise des achats de
biens pour les revendre en état (entreprise commerciale) ou pour le faire utiliser par la
fonction technique (entreprise industrielle).

Cette définition nous conduit à distinguer :

- les marchandises qui sont des objets acquis par les entreprises pour être
revendus.
- Les matières premières qui sont des biens ou des substances incorporées
après transformation des produits finis.
- Les matières consommables ce sont des biens qui participent à la
fabrication ou même à la distribution des produits.

A) Définition du coût d’achat

Le coût d’achat représente pour les marchandises et les matières premières achetées tout
ce qu’elles ont coutées jusqu’au moment de leur entrée en stock (magasin).

B) Composantes du coût d’achat

1) Charges directes

Elles comprennent :

- Le prix d’achat net de tous rabais, remise, ristourne qui est des réductions
à caractère commercial.
- Les frais directs d’achat : ce sont généralement les frais accessoires
engagés avant l’entrée du bien dans l’entreprise.

Exemple : les frais de transport, commission et courtage, frais de douane…

2) Les charges indirectes

Il s’agit des frais engagés au moment de l’entrée du bien dans l’entreprise. Ils constituent
donc les frais d’approvisionnement regroupés dans une entreprise ou plusieurs sections
d’approvisionnement.
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Exemple :

- Préparation des achats


- Réception et contrôle
- Magasinage
- Manutention…

De ce qui précède, le coût d’achat d’un bien est donné par la formule ci-après :

Coût d’achat = Prix d’achat net + frais accessoires d’achat (directs ou indirects)

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CHAP 5 : LA VALORISATION DES STOCKS

I- Généralité

Les stocks sont formés de l’ensemble de marchandises, des matières premières, les
produits intermédiaires ainsi que les produits et services en cour qui sont la propriété de
l’entreprise à la date de l’inventaire.

La valorisation des stocks se fait sous la base de 2 types d’inventaires :

- L’inventaire comptable permanent : cette méthode permet de connaître à


tout moment les quantités et les montants en stock, le coût d’achat des
marchandises vendues, le coût d’achat des matières et fournitures
engagées dans le processus de fabrication.
- L’inventaire intermittent : c’est une méthode qui me permet de connaître
le montant existant qu’à la clôture de l’exercice après inventaire
extracomptable (inventaire physique des éléments du patrimoine de
l’entreprise tels que les immobilisations, les stocks…)

Ainsi :

Sortie = SI + Entrée – SF

SF = SI + Achat – Sortie

Les entrées et les sorties sont contrôlées à l’aide des fichiers de stock tenu au jour qui
indique le montant du stock. C’est ce qu’on appelle l’inventaire permanent.

Présentation de la fiche de stock

Fiche de stock du mois de………


Nom du produit
Réf……….
Méthode
Entrées Sorties Stocks
QTES PU MTS QTES PU MTS QTES PU MTS

II) Evaluation de stocks

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Les stocks sont évalués soi à leur entrée, soi à leur sortie.

A) Evaluation des stocks au moment de leur entrée

L’évaluation des éléments du patrimoine d’une entreprise à leur entrée se fait :

- Au coût réel d’acquisition pour les biens achetés aux tiers


- Au coût réel de production pour les biens produits par l’entreprise

Coût d’achat = Prix d’achat net + frais accessoires

Coût de production = coût d’achat des matières consommées + frais de P° (directs +


indirects)

Cette valeur (Coût d’achat ou Coût de P°) n’est jamais modifiée. Il s’agit d’une évaluation
au coût historique.

B) Evaluation des sorties

Contrairement à la valorisation des entrées, la valorisation des sorties pose beaucoup de


problèmes dans la mesure où les matières et les produits sont généralement des objets
fongibles interchangeable achetés à des prix différents et souvent mélangés dans le
magasin. Il se pose alors le problème de détermination du prix de sortie.

A leur sortie ou à l’inventaire, les biens sont évalués selon :

- La méthode de l’épuisement de lot ou de stock


- La méthode du CMUP

1) La méthode de l’épuisement de lots ou de stock

On distingue ici :

- La méthode du premier entré, premier sortie (PEPS) ou FIFO


- Dernière entrée, premier sortie (DEPS) ou LIFO
a) Procédé du PEPS

Selon cette méthode les sorties sont évaluées au coût de stock le plus ancien en magasin
jusqu’à épuisement de celui-ci.

En fin de période, le stock final est valorisé au entrée les plus ressentes.

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b) Procédé du DEPS

A l’inverse, les sorties sont évaluées au coût de stock le plus ressent en magasin jusqu’à
épuisement de celui-ci.

Le stock final dans le cas sera valorisé au prix des produits les plus anciens.

2) Méthode du coût moyen unitaire pondéré

Elle connaît plusieurs variantes :

a) Procédé du CMUP après chaque entrée

Le coût d’entrée moyen est recalculé à l’occasion de chaque nouvelle entrée.

CMUP après chaque entrée = Stock en valeur après chaque entrée / Stock en qté
après chaque entrée.
b) Procédé du CMUP des entrées de la période

On considère dans ce procédé l’ensemble des entrées de la période. Les sorties dans ce
cas sont valorisées à ce coût moyen.
CMUP = Valeur globale des seules entrées / Qté totale des seules entrées

c) Procédé du CMUP des entrées de la période avec cumul du stock initial


CMUP = SI + Entrées de la période (valeur) / SI + Entrées de la période (qtés)

d) Procédé du CMUP calculé sur la durée moyenne de stockage


Dans cette méthode, il n’y a pas de valorisation des sorties durant l’exercice. Les fiches de
stock sont alors tenues en quantité. Le stock final est constaté en quantité et valorisé sur la
base du CMUP des entrées de la dernière période de stockage.
On calcul d’abord le coefficient de rotation de stock (r).
r = Total des sorties (qtés)/Stock moyen
Avec Stock moyen = (SI + SF)/2
Puis on calcul la durée moyenne de stockage dans la période de la manière suivante :
D = 30/r (si la période est le mois)
D (en jours) = 360/r ou D (mois) = 12/r (si la période est l’année)
Conclusion

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Le droit comptable de l’acte uniforme OHADA propose 3 méthodes pour la valorisation
des biens. Le PEPS, la méthode du CMUP après chaque entrée et la méthode du CMUP
de la période de stockage.
Les deux premières méthodes conviennent à la pratique de l’inventaire permanent et le
dernier est utilisée en inventaire intermittent. Par ailleurs, les entreprises peuvent choisir à
leur convenance les types de coût et les méthodes de valorisation les mieux adoptés à leur
pratique, à leur organisation ou à leur structure.
En période de hausse de prix, par rapport à la méthode du CMUP, la méthode PEPS fait
apparaître une minoration du coût d’achat des matières consommées ou coût de stock des
produits finis et une majoration du montant des stocks des matières premières.

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CHAP 6 : LE COUT DE PRODUCTION

Les matières premières consommées achetées, stockées doivent être transformées dans les
ateliers de fabrication à fin d’obtenir un produit prêt à être vendu (produit fini) ou un
produit intermédiaire (produit nécessaire à la fabrication d’un autre).

I) Définition
Le coût de production peut être défini comme étant la valeur des éléments (biens ou
produits finis) obtenu et entre en stock à l’issu d’un processus de fabrication. Il représente
ce qu’à couté un produit jusqu’au stade de production.
Le produit fini est donc un produit qui a atteint le stade d’achèvement définitif dans le
cycle de production de l’entreprise.

II) Structure du coût de production


Le coût de production est composé :
a) Les charges directes
Il s’agit :
- Matières premières et fournitures, des produits intermédiaires : valorisés
au coût de sortie du stock (bien stockés) ou coût d’achat ou coût de
production (biens non stockés).
- Les autres charges directes de production composées essentiellement de
la main d’œuvre directe et des heures machines.
b) Les charges indirectes
Ce sont des coûts des centres d’analyse imputés sur la base des unités d’œuvre
consommé.
De ce qui précède, le coût de production est donné par la formule suivante :
Coût Production des produits finis = Coût d’Achat de matières consommée ou Coût
de production du produit semi fini + Charges de Main d’œuvre directe + charges
indirectes de Production.

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CHAP 7: COUT DE REVIENT- RESULTAT ANALYTIQUE-RESULTAT NET

Le produit fabriqué en attente d’une quelconque vente. Il est donc nécessaire de calculer le
coût de revient de ce produit en y ajoutant au coût de production vendu le coût

I) Le coût de revient
Le coût de revient d’un objet, d’une prestation est tout ce qu’à couté cet objet ou cette
prestation arrivé au stade de la livraison au client. Autrement dit, le coût de revient est le
coût complet d’un produit au stade final et ne concerne que les produits vendus.

II) Structure du coût de revient


Le coût de revient se compose :
- Du coût de production des produits vendus : il s’agit du coût de sortie
pour les articles stock (compte d’inventaire des produits finis ou
fabriqués) ou du coût de production ou coût d’achat des produits au cas
où le produit est acheté ou fabriqué et livré directement au client.
- Le coût de distribution encore appelé coût hors production. Il s’agit des
charges liées à la commercialisation du produit.
Exemple : les commissions payées à la vente, les emballages perdus, les frais de transport
liés à la vente ou à la distribution.
Le coût de revient est donc constitué de coût de production des produits vendus et du coût
de distribution.
Coût de revient ou coût complet = Coût de Production des produits vendus (CPPV) +
Coût hors production (distribution etc.…)
Après avoir calculé le coût de revient, il est nécessaire de déterminer le résultat
analytique des produits qui va être rapproché au résultat de la comptabilité générale.
III) Résultat analytique
C’est le bénéfice ou la perte réalisée sur la vente d’un produit, d’une marchandise, d’un
service, d’une commande.
Il est déterminé par la différence entre le Prix de Vente (PV) et le Coût de revient (CR)
Résultat analytique = PV – Coût complet ou CR

IV) Rapprochement entre le résultat analytique et le résultat de la comptabilité


générale

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Le résultat analytique calculé est généralement différent du résultat net ou résultat de la
comptabilité générale obtenu au cour de la période d’où l’importance de le rapprocher.
Les causes de non concordances sont nombreuses et concernent :
- Les produits non incorporés c'est-à-dire enregistrés par la comptabilité
générale et non prises en compte par la comptabilité analytique.
- Les charges enregistrées en comptabilité générale et non prises en
compte par la comptabilité analytique (charges non incorporables).
- Les charges supplétives enregistrées en comptabilité analytique
- Des différences d’inventaire entre le stock final réel des produits et le
stock final théorique (issu des comptes d’inventaire permanent)
- Les frais résiduels : différence de frais de la section calculée après
répartition des charges indirectes et les frais de section imputés au coût.
A partir de ces éléments ci-dessus, on peut écrire que :
Résultat analytique global
-charges non incorporables
+charges supplétives
+Autres produits
+ Ou – différences de traitement (différence d’inventaire ; différence
d’incorporation ; écarts résiduels)

= Résultat net ou résultat de la comptabilité générale.

1° Lorsque le total de la section est inférieure au total des charges imputées, la différence
vient en augmentation et en diminution dans le cas contraire.
2° - Lorsque le stock final théorique est supérieur au stock final réel il y’a Mali (-)
-Lorsque le stock final théorique est inférieur au stock final réel, il y’a Boni (+)

Cours proposé par : LOUOKDOM JOEL Tél : 699 36 41 90 Page 20

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