Les Finances Islamiques &

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ESIAS

LA FINANCES ISLAMIQUS

Réalise par : FATIMA-ZZAHRAE KARMOUT ET


KHADIJA

Encadré par : MS abd

Filière : Technicien spécialisé de la gestion d’entreprise

Année de formation 2024/2025


SOMMAIRE :
Dédicace
………………………………………………………………………………………………1

Remerciement
…………………………………………………………………………………………2

Introduction ……………………………………………………………………………………
……… 3

a) CHAPITRE : vue d’ensemble de la finance islamique


 Définition
 Origine de la finance islamique
 Le 21éme siècle : la croissance de la finance islamique
 Les fondements de la finance islamique ………………
a. L’interdiction de l’intérêt
b. La tangibilité de l’actif
c. Les activités illicites

b) Les instruments financiers islamiques


 Une gamme de produit diversifiée
i. Les instructions de dette : le transfert d’actif
ii. Instruments apparents à des actions : les financements
participatifs
iii. Le sukuk : certificat d’investissements
iv. Fonds d’investissements islamiques
v. Les financements de projets
c) Gestion des risques
 Risques liés aux produits islamiques
 Quelques méthodes de gestion des risques
a) Gestion du risque de crédit
b) Gestion du risque de liquidité
c) Gestion du risque de marché
d) Gestion du risque opérationnel

d) Le cas du MAROC
 La finance islamique au Maroc
 Défis à relever

Conclusion
INTRODUCTION

Le développement de la finance islamique au cours


des deux dernières décennies est l'un des
développements les plus intéressants de l'histoire
récente du secteur des services financiers
mondiaux. Les institutions spécialisées en finance
islamique reconnaissent désormais que leur marché
n'est pas confiné à certaines régions du monde
musulman mais commencent à s’étendre à
l’échelle internationale. La finance islamique
moderne remonte aux années 70. Elle reste
actuellement très concentrée dans la région du
Golfe persique et en Asie du Sud, mais commence
néanmoins à prendre de l’ampleur en Europe et
aux Etats-Unis très probablement suite à la forte
hausse du prix des hydrocarbures. Afin de capter
une partie de la liquidité abondante en provenance
des régions du golfe persique, les ingénieurs
financiers ont affiné leurs offres afin d’intéresser
une souche d’investisseurs aux potentiels
importants et ayant des convictions spécifiques.
CHAPITRE I : VUE D’ENSEMBLE DE LA FINANCE ISLAMIQUE

Définition :

Qu'est-ce que la finance islamique? Les définitions varient des


très restreintes (opérations de financement sans intérêt bancaire)
aux très généralisées (les opérations financières effectuées par
les musulmans). La finance islamique pourrait être définie
comme étant des services financiers et opérations de
financement principalement mis en œuvre pour se conformer aux
principes de la Charia. Cette définition va au-delà de
l’assimilation de la finance islamique aux financements «sans
intérêt» car elle implique que la finance islamique vise une
distribution égale et équitable des ressources ainsi qu’une équité
dans la répartition des risques. L’objectif principal de la finance
islamique est de rendre les pratiques financières conformes à ce
qui est encouragé par la Charia afin de répondre aux besoins de
financement des investisseurs qui rejettent la finance « classique
» ou « conventionnelle ». Trois principes de bases sont
implicites à toute transaction financière islamique : 1) le
financement ne devrait en aucun cas entrainer la réception ni le
paiement des intérêts car l’exigence des intérêts fixes
garantissant un retour prédéterminé est considérée abusive et
économiquement improductive. 2) La transaction ne devrait pas
impliquer le financement d’une activité interdite par la Charia. 3)
L’opération doit éviter le Gharar qui pourrait se traduire par une
incertitude excessive, risque ou spéculation concernant une
opération financière.
Un des aspects les plus importants en finance islamique est la pratique
de partage des risques. En effet, la finance islamique encourage le
partage de risques et des bénéfices entre les contractants. Le degré de
partage varie en fonction de la nature du contrat. En ce sens, la finance
islamique est plus proche de l’activité du capital risque. La majorité
des institutions financières islamiques comporte un Sharia Board : un
comité de conseillers religieux qui donne son avis sur l’acceptabilité
de nouveaux instruments financiers et qui effectue des audits en
assurant que les activités exercées et les produits offerts sont
conformes aux principes religieux.
II. Origine de la Finance Islamique
La première banque islamique a vu le jour en É gypte en 1963.
Cette initiative d’un économiste local a permis de posé les bases
du système moderne. Mais c’est dans les années 1970 avec la
création des premières grandes banques islamiques : Islamic
Development Bank, Dubai Islamic Bank et Albaraka Banking
Group que la finance islamique moderne voit réellement le jour.
Au début des années 80, deux pays ont introduit officiellement les
pratiques de la finance islamique. Le Pakistan en 1979 puis l’Iran
en 1983. Les pays majoritairement musulmans tel que l’Arabie
saoudite, la Malaisie, ou le Sénégal, ont suivit le mouvement
quelques années plus tard.
Aujourd’hui, les institutions financières islamiques ont fait leur
apparition également dans des pays non musulmans. Le
Royaume-Uni, l’Allemagne, et la France… contribue au
développement de la FI. Le développement des institutions dans
ces pays ne s’est pas fait à la même vitesse, mais il est aujourd’hui
possible de souscrire à des produits financiers issus de la FI dans
ces pays.
III. Le 21ème siècle : la croissance de la Finance Islamique

Selon les estimations du FMI, il existe actuellement plus de 300


institutions islamiques opérant dans plus de 75 pays. Selon les
mêmes statistiques, l’industrie a connu une croissance annuelle
moyenne d’environ 15% pendant les dix dernières années. Leurs
prévisions indiquent que cette tendance devrait continuer à
connaitre même une accélération durant les années à venir en
fonction des pratiques réglementaires qui seraient mises en place.
L'expansion rapide de la finance islamique comme un modèle
alternatif de l’intermédiation financière reflète sa capacité à
répondre à l'évolution structurelle de la demande des
consommateurs ainsi que des entreprises, sa compétitivité et sa
capacité à résister à un environnement difficile et en mutation.
Le dynamisme de ce marché a été ressenti dans les centres
traditionnels de la finance islamique et dans un certain nombre
d'autres marchés. Selon la Bank Negara Malaysia (Banque
Centrale de la Malaisie), le nombre des filiales de banques
islamiques en Malaisie a augmenté de 126 en 2004 à 766 en 2005
(+508%)4 . Ailleurs, un nombre important de nouvelles
institutions financières islamiques (IFI) a été mis en place
rapidement dans les marchés traditionnels de cette industrie plus
précisément dans les pays du Conseil de Coopération du Golfe
(CCG). La finance islamique est également en croissance dans de
nouveaux marchés tels que la Syrie, le Liban, le Royaume-Uni, la
Turquie et le Canada. A titre d’exemple, au Royaume-Uni,
plusieurs banques islamiques ont vu le jour, tels que la Islamic
Bank Of Britain et la European Islamic Investment Bank.
A. Les fondements de la Finance Islamique
Les contrats de financement islamiques ne doivent pas aller à l’encontre des principes
fondamentaux de la Charia. Les principes fondamentaux de ce modèle de financements
sont :
1.L’ interdictions de l’intérêt

Les pratiques de l’économie islamique interdisent toute sorte d’intérêt payé ou reçu quelle que
soit la nature ou la grandeur de la transaction. Cette interdiction ne se limite pas à un taux
usurier mais inclut toute sorte d’intérêt. Tout revenu fixe et prédéterminé, connu ex-ante,
indépendant de la rentabilité de l’actif financé n’est pas admis. Notons que cette règle s’applique
également aux intérêts variables et connus seulement ex-post. Selon les principes de la Charia,
l’argent n’a aucune valeur intrinsèque car il constitue simplement un moyen d’échange et ne
pourrait donc pas être un moyen de réaliser un profit.

En effet, la finance islamique considère que le fondement de la rémunération de l’argent


placé est uniquement la rentabilité de l’actif ainsi financé. Elle exclut par principe l’idée
d’une rémunération fixe, déconnectée de la rentabilité de l’actif financé.
2. La tangibilité de l’actif
Toute transaction financière islamique doit être adossée à un actif tangible réel et
matériel. Ce principe permet de renforcer la stabilité économique et la maitrise de
risque. La finance islamique pousse les investisseurs à s’engager dans l’économie réelle,
empêchant la déconnexion observée aujourd’hui entre les marchés financiers et
l’économie réelle. Ceci permet de promouvoir la justice sociale et l’équité ainsi que la
liberté d’entreprendre.
3. Les activités illicites
Un financement islamique ne peut avoir pour objet un investissement dans une activité
interdite par la Charia. Aucun investissement ne peut ainsi être réalisé par un financier
islamique dès lors qu’il porte sur des produits interdits par la Charia ou des activités
illicites telles que l’alcool, la viande porcine, ou les jeux de hasard. L’examen de la
compatibilité des investissements et des financements avec la Charia est une diligence
supplémentaire qui doit être réalisée dans tout projet de financement islamique.

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