CCINP 2024 MP Math II Corrigé
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CONCOURS COMMUN CINP 2024
CORRIGÉ DE MATHÉMATIQUES 2 - FILIÉRE MP
[email protected] 1
EXERCICE 1
Q1.
• Polynôme caractéristique de A :
X +4 −2 2
χA (X) = 6 X −4 6
1 −1 X +3
X +2 −2 2
C1 ←C1 +C2
= X +2 X −4 6
0 −1 X +3
X +2 −2 2
L2 ←L2 −L1
= 0 X −2 4
0 −1 X +3
X −2 4
= (X + 2)
−1 X +3
= (X + 2)(X 2 + X − 2)
⇔ x−y+z =0
x y−z 1 −1 1 −1
ainsi = y = y 1 + z 0 et E−2 (A) = vect 1 , 0
y .
z z 0 1 0 1
. E1 (A)
1
https://tinyurl.com/2qyzzrbd
1
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x −4x + 2y − 2z = x
y
∈ E1 (A) ⇔ −6x + 4y − 6z = y
z −x + y − 3z = z
−5x + 2y − 2z = 0
⇔ −6x + 3y − 6z = 0
−x + y − 4z = 0
(
x = y − 4z
⇔
y = 6z
(
x = 2z
⇔
y = 6z
2
donc E1 (A) = vect 6
1
• Diagonalisation de A :
A est diagonalisable car chaque sous espace propre est de dimension égale à la multiplicité de la valeur
2
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. Si les suites (un )n∈N , (vn )n∈N et (wn )n∈N convergent alors (Xn )n∈N converge , l’application de M3 (R)
qui a une matrice M associée P −1 M est linéaire en dimension finie donc elle est continue , ce qui assure la
convergence de la suite (Yn )n∈N = P −1 Xn n∈N .
EXERCICE 2
Q6. Pour vérifier si un sous-ensemble G de Sn est un sous-groupe, nous devons vérifier trois conditions :
l’élément neutre (l’identité) est-il présent, est-il stable par la composition et l’inversion. Voici une fonction
Python groupe pour cela :
1 def groupe ( G ) :
2 n = len ( G [0])
3 # Verifier l ’ identite
4 identity = list ( range ( n ) )
5 if identity not in G :
6 return False
7
19 return True
3
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Q7. Pour trouver le sous-groupe engendré par une permutation, nous devons composer successivement la
permutation jusqu’à ce que nous revenions à la permutation initiale. Voici une fonction Python eyelique
pour cela :
1 def eyelique ( s ) :
2 subgroup = [ s ]
3 current = s
4 while True :
5 current = comp (s , current )
6 if current == s :
7 break
8 subgroup . append ( current )
9 return subgroup
PROBLÈME
!
x
Q9. Soit X = ∈ Mn,1 (R)\{0} on a
y
! !
>
2 1 x
X MX = x y
1 1 y
!
2x + y
= x y
x+y
= 2x2 + 2xy + y 2
= x2 + (x + y)2
donc X > M X ≥ 0 et si X > M X = 0 alors x = y = 0 ce qui est absurde, donc X > M X > 0 et A est définie
positive .
Caractérisation spectrale
√
Q9. Mn,1 (R) est muni du produit scalaire usuel : hX, Y i = X > Y et de la norme euclidienne kXk = X > X.
Soit M ∈ Mn (R) une matrice symétrique, montrons que M est définie positive si et seulement si
Sp(M ) ⊂ R∗+ .
M est symétrique et réelle, d’après le théorème spectral elle est diagonalisable dans une base orthonormée .
Posons Sp(M ) = {λ1 , . . . , λn } et (V1 , . . . , Vn ) une base orthonormée de Mn,1 (R) formée de vecteurs propres
de M , avec M Vi = λi Vi pour tout i ∈ J1, nK.
• Si M est définie positive :
Pour tout i ∈ J1, nK on a Vi 6= 0 donc Vi> M Vi > 0 de plus Vi> M Vi = λi Vi> Vi = λi kVi k2 , donc λi > 0 ainsi
Sp(M ) ⊂ R∗+ .
• Si Sp(M ) ⊂ R∗+ :
n
X
Soit X ∈ Mn,1 (R)\{0},il existe des réelles x1 , ..., xn non tous nuls tels que X = xi Vi , on a donc
i=1
n
X
MX = xj λj Vj
j=1
4
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et
n
! n
X >M X = xi Vi>
X X
xj λ j V j
i=1 j=1
n n
xi xj λj Vi> Vj
XX
=
i=1 j=1
(
1 si i = j
or Vi> Vj = hVi , Vj i = donc
0 si i 6= j
n
X >M X =
X
λi x2i
i=1
P 0 (t) + 0 − 0 +
1 +∞
P (t) −3
−∞ −3
le théorème des valeurs intermédiaires assure que P s’annule sur les intervalles ]−∞, 1[ , ]1, 3[ ,et ]3, +∞[ .
De plus P (0) = −3 donc P s’annule sur l’intervalle ]0, 1[ , ainsi P admet trois racines positives .
Les racines de P sont approximativement
: 0.467 91 ; 1. 652 7 et 3. 879 4 .
1 0 1
• Soit B = 0 2 1 c’est une matrice symétrique réelle , calculons son polynôme caractéristique de
1 1 3
A:
X −1 0 −1
χB (X) = 0 X − 2 −1
−1 −1 X −3
X − 2 −1 0 X −2
= (X − 1) −
−1 X −3 −1 −1
= (X − 1)(X 2 − 5X + 5) − X + 2
= X 3 − 6X 2 + 9X − 3
B est une matrice symétrique réelle et Sp(B) ⊂ R∗+ donc elle est définie positive .
Un critère en dimension 2
Q11. Si M de taille n est symétrique définie positive donc Sp(M ) ⊂ R∗+ et on a Tr(M ) =
P
λ>0
λ∈Sp(M )
Q
et det(M ) = λ > 0.
λ∈Sp(M )
5
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Q12. Soit M ∈ M2 (R)une matrice symétrique vérifiant Tr(M ) > 0 et det(M ) > 0 , on a
Sp(M ) = {λ , µ} ⊂ R , donc λ + µ > 0 et λµ > 0, par suite λ et µ sont non nulles et de même signe de plus
λ , µ et λ + µ sont de même signe d’où λ > 0 et µ > 0 , ce qui prouve que M est définie positive.
Q13. Soit M = diag(3, 1, −1) , det(M ) = 3 et Tr(M ) = 3 mais elle n’est pas définie positive.
Q14. Application:
∗ 2 → R définie par f (x, y) = x + y + 1
Soit f : R+ xy
Les points critiques de f sont solutions du système (S) suivant
∂f
(x, y) = 0
∂x
∂f
(x, y) = 0
∂y
on a alors
1
1− 2 =0
(S) ⇔ x y
1
1− =0
x y2
1
⇔ x=y=
xy
⇔ x = y et x3 = 1
∗
2
f admet un seul point critiques dans R+ qui est (1, 1) .
La nature de ce point est déterminée par la matrice Hessienne de f en (1,1) .
2
∂ f ∂2f
(1, 1) (1, 1) 2 2 2
et ∂ f (x, y) = 2 , ∂ f (x, y) = 2 , ∂ f (x, y) = 1 ,
∂x2 ∂x∂y
On a Hf (1, 1) =
∂2f 2
∂ f ∂x2 x3 y ∂y 2 y 3 x ∂x∂y y 2 x2
(1, 1) 2
(1, 1)
∂x∂y
! ∂y
2 1
donc Hf (1, 1) = .
1 2
Comme det Hf (1, 1) = 3 > 0 et Tr Hf (1, 1) = 4 > 0 alors Hf (1, 1) est définie positive donc (1, 1) est un
minimum local.
Le critère de Sylvester
x1
.
Q15. Soit M ∈ Mn (R), k ∈ J1, nK et Xk = ..
∈ Mk,1 (R).
xk
x1
..
.
" #
xk Xk
• Si Xk =
6 0 , posons alors X = ∈ Mn,1 (R)\{0} qu’on va noter par blocs X = , et
0
0n−k,1
..
.
0
!
Mk B
posons M = avec A ∈ Mn−k (R) , B ∈ Mk,n−k (R) et C ∈ Mn−k,k (R) , on a alors
C A
!" # " #
Mk B Xk Mk Xk
MX = =
C A 0n−k,1 CXk
et " #
>
h i Mk Xk
X MX = Xk> 01,n−k = Xk> Mk Xk
CXk
6
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" #
Y
• Si Xk = 0 , on prend X = avec Y ∈ ker (Mk ) \{0}.
0n−k,1
Ce qui donne X > M X = Y > Mk Y = Xk> Mk Xk = 0 .
Ainsi il existe un vecteur X ∈ Mn,1 (R)\{0}, tel que Xk> Mk Xk = X > M X
Q16. Soit M ∈ Mn (R) une matrice symétrique réelle définie positive et k ∈ J1, nK .
On a Mk ∈ Mn (R) est une matrice symétrique réelle , soit Xk ∈ Mk,1 (R)\{0}. D’après la question Q15.
il existe X ∈ Mn,1 (R)\{0}, tel que Xk> Mk Xk = X > M X or M est définie positive donc X > M X > 0 d’où
Xk> Mk Xk > 0 et Mk symétrique réelle définie positive, ainsi M vérifie le critère de Sylvester.
Q17. Soit n ≥ 2 , M ∈ Mn (R) une matrice symétrique telle que det(M ) > 0. On pose
!
Mn−1 U
M= avec Mn−1 ∈ Mn−1 (R), U ∈ Mn−1,1 (R) et α ∈ R
U> α
avec Mn−1 définie positive.
• On a det(Mn−1 ) > 0 donc Mn−1 elle est inversible, soit V = − (Mn−1 )−1 U ∈ Mn−1,1 (R) , il vérifie
alors Mn−1 V + U = 0n−1,1 .
!
In−1 V
• Soit Q = , on a
01,n−1 1
! !
Mn−1 U In−1 V
MQ =
U> α 01,n−1 1
!
Mn−1 Mn−1 V + U
=
U> U >V + α
!
Mn−1 0n−1,1
=
U> U >V + α
et
! !
> In−1 0n−1,1 Mn−1 0n−1,1
Q MQ =
V> 1 U> U >V + α
!
Mn−1 0n−1,1
=
V > Mn−1 + U > U > V + α
remarquons que V > Mn−1 + U > = (Mn−1 V + U )> = 0 et U > V + α ∈ R qu’on note β , ce qui donne
!
M n−1 0 n−1,1
Q> M Q = .
01,n−1 β
On sait que det M > 0 et det Mn−1 > 0 , du fait que det Q = 1 on a det Q> M Q = det M = β det Mn−1 d’où
β>0. !
> Mn−1 0n−1,1
Ce qui montre que Q M Q s’écrit par blocs avec β > 0.
01,n−1 β
Q18. Posons Pn : "Toute matrice symétrique réelle d’ordre n vérifiant le critère de Sylvester est définie
positive".
P1 est évident , soit n ≥ 2 supposons Pn vrai , soit M ∈ Mn (R) une matrice symétrique vérifiant le critère
de Sylvester , donc pour tout k ∈ J1, n + 1K on a det Mk > 0 , en particulier pour k ∈ J1, nK donc Mn qui
est symétrique réelle d’ordre n vérifie le critère de Sylvester , par hypothèse de récurrence elle est définie
positive. !
M n 0 n,1
D’après la question Q17. il existe une matrice Q et un réel β > 0 tels que Q> M Q = avec
01,n β
!
In V
Q= , Q est donc inversible .
01,n 1
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Soit X ∈ Mn+1,1 (R)\ {0} posons Y = Q−1 X alors Y 6= 0 et
X > M X = (QY )> M (QY ) = Y > Q> M Q Y
" #
Z
posons Y = avec Z ∈ Mn,1 (R) et y ∈ R , donc
y
!" #
>
h i Mn 0n,1 Z
X MX = Z> y
01,n β y
" #
h i Mn Z
= Z> y
βy
> 2
= Z Mn Z + βy
comme (Z, y) 6= (0n,1 , 0) β > 0 et Mn est symétrique définie positive alors X > M X > 0 , d’où M définie
positive ce qui montre Pn+1 , d’où le résultat
pour tout n ≥ 1.
2 1 0
Q19. Soit x ∈ R et C(x) = 1 1 x
,
0 x 1
C(x) est symétrique , elle est définie positive si elle vérifie le critère de Sylvester. Les mineurs principaux
de C(x) sont :
2 1
2, =1
1 1
et
1 x 1 x
det C(x) = 2 − = 1 − 2x2
x 1 0 1
i √ √ h
2 2
On a det C(x) > 0 si et seulement si x ∈ − 2 , 2 .
i √ √ h
2 2
Ainsi C(x) est symétrique , elle est définie positive si et seulement si x ∈ − 2 , 2 .
2 2 1
Q20 On remarque que le mineur principal d’ordre 3 , 2 3 −1 = −7 , donc la matrice n’est pas
1 −1 1
définie positive.
Q21. Soit (x, y, z) ∈ R3 \{0} , posons f (x, y, z) = 4x2 + y 2 + z 2 + 2xy − 3xz on a
An’est pas symétrique ! , la relation reste valable si on passe au transposée, donc f (x, y, z) =
mais la matrice
x
(x, y, z) A>
y par suite
z
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x 4 1 − 32
1 1
(A + A> ) avec (A + A> ) =
f (x, y, z) = (x, y, z) y 1 1 0 , qui est symétrique.
2 2
3
z −2 0 1
4 1 1 3
Les mineurs principaux de cette matrice symétrique sont : 4 , = 3 et det( (A + A> )) = , donc
1 1 2 4
3
elle est définie positive , ainsi f (x, y, z) > 0 pour tout (x, y, z) ∈ R \{0} .
Q22. Soit n ∈ N∗ et ∆n = det (Sn ) , le développement suivant la première ligne donne :
1 1 0 ··· 0
√ .. ..
0 3 1 . .
√ .. .. √
∆n = 3∆n−1 − 0 1 . . 0 = 3∆n−1 − ∆n−1
.. .. .. ..
. . . . 1
√
0 ··· 0 1 3
√ √
√ 3+i iπ 3−i
L’équation caractéristique est X2 − 3X +1 = 0, dont les solutions sont r = = e 6 et r = ==
−iπ
2 2
e 6 .
inπ −inπ √
Par suite ∆n = αe 6 +βe 6 pour tout n ∈ N∗ avec α, β ∈ C . On a ∆1 = 3 et ∆2 = 2 donc
( iπ −iπ √
αe 6 + βe 6 = 3
iπ −iπ
αe 3 + βe 3 =2
√ −iπ iπ √
3 e 6 e6 3
−iπ √ iπ √
2 e 3 1−i 3 e 3 2 1+i 3 iπ −iπ
par suite α = iπ −iπ = et β = iπ −iπ = , donc α = −ie 6 et β = ie 6
e6 e 6 2 e6 e 6 2
iπ −iπ iπ −iπ
e3 e 3 e3 e 3
ainsi on a
n+1
i(n+1)π −i(n+1)π
∆n = i(−e 6 +e 6 ) = 2 sin π
6
√ √
par suite ∆1 = 3 , ∆2 = 2 , ∆3 = 3 , ∆4 = 1 et ∆5 = 0
Ainsi Sn est symétrique définie positive si et seulement si n ∈ {1, 2, 3, 4} .