Texte Examen La Boîte À Merveilles Chapitre 5
Texte Examen La Boîte À Merveilles Chapitre 5
Texte Examen La Boîte À Merveilles Chapitre 5
J’avais vu même des morts découverts, posés simplement sur la civière* et sans
personne pour les accompagner à leur dernière demeure. J’avais trouvé cela infiniment
triste.
Mon père, à qui j’avais fait part de mon impression, trouva cette histoire pour me consoler :
Dans un souk très fréquenté, tenait boutique Sidi… (J’en ai oublié le nom). C’était un
homme pieux, honnête et courtois envers tout le monde. Chaque fois qu’un cortège funèbre
traversait le souk, ce saint personnage prenait ses babouches, les enfilait en hâte, et
accompagnait le mort jusqu’au cimetière. Un jour, vinrent deux croque-morts**
transportant la civière où gisait le cadavre d’un mendiant que personne n’accompagnait.
L’homme se leva, prit ses babouches de dessus l’étagère où il rangeait chaque jour,
mais resta debout sans les enfiler. Il finit par les remettre à leur place. Les boutiquiers
jugèrent sa conduite peu charitable.
– Êtes-vous des croyants ? Alors, écoutez pourquoi je n’ai pas accompagné ce frère jusqu’à
sa tombe. Quand j’ai pris mes babouches, j’en avais l’intention, mais j’ai vu arriver derrière la
civière une foule immense d’êtres d’une incomparable beauté. C’étaient les anges du
paradis. Moi simple pécheur, je n’ai point osé me mêler à ces formes de lumière. Un ami de
Dieu s’en allait dans la miséricorde de son Créateur. J’étais heureux de le savoir et me rassis
parmi mes épices.
d) d’une nouvelle.
3. En plus de Sidi Mohammed, il y a deux autres narrateurs dans ce texte. Qui sont-ils ? (1 pt)
4. Au début du texte, l’enfant éprouve une grande tristesse. Quelle en est la cause ? (1 pt)