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COURS EC TLE SUITE 3 ET FIN AZAMBOU DENIS

TEL : 695652012

LECON 11 : LE CAMEROUN DANS SA SOUS-REGION


Situation problème : Les expulsions des autres
Exemple d’action : Accepter les autres
Justification de la leçon : Cette leçon permet à l’apprenant d’installer les ressources pour
promouvoir l’intégration sous régionale.
Introduction : Brainstorming : Définir régions, sous régions, CEMAC, CEEAC, CBLT,
OERN, OCEAC
Le concept de région renvoie à un regroupement des peuples et d’Etats dans le cadre à
l’échelle continentale mais aussi à de grandes alliances influencées par des idéologies. Ex :
L’UE, l’UA. Les sous-régions sont des regroupements d’Etats et des peuples qui
correspondent aux réalités géographiques et aux données économiques et socio-culturelles
d’une partie du continent. Ex : L’Afrique est une aire géographique formant une région qui
compte cinq sous-régions : l’Afrique du Nord, l’Afrique Occidentale, l’Afrique Orientale,
l’Afrique Australe et l’Afrique Centrale dont le Cameroun fait partie. Pour des raisons à la
fois géographiques, culturelles, historiques, politiques et économiques il se crée dans la
société internationale des groupes de peuples ou d’Etats entre lesquels des liens de solidarité
sont resserrés. Le Cameroun appartient à l’un de ces groupes en Afrique et y apporte sa
contribution pour son fonctionnement tant sur le plan bilatéral que multilatéral.
I- Présentation sommaire
Méthode : Analyse des documents : Identifie les objectifs, les organes et les pays des
différentes institutions CEMAC, CEEAC, CBLT, OCEAC, OERN.
L'Afrique centrale est une région d'Afrique comprenant le sud du Sahara, l'est du bouclier
ouest-africain et l'ouest de la vallée du rift. D'après la définition de l'ONU, l'Afrique centrale
comprend les pays suivants: l'Angola, le Cameroun, le Gabon, la Guinée équatoriale, la
République centrafricaine, la République démocratique du Congo, la République du Congo,
Sao Tomé-et-Principe et le Tchad. Le Malawi et la Zambie pays de l'Afrique australe sont
parfois considérés comme faisant partie de l'Afrique centrale, ces deux derniers pays ayant
constitué de 1953 à 1963 avec la Rhodésie du Sud la Fédération d'Afrique centrale. Le
Burundi et le Rwanda, anciennement partie de l'Afrique orientale allemande sont parfois
considérés comme appartenant à l'Afrique centrale. Ainsi, la Communauté économique des
États de l'Afrique centrale regroupe dix pays: les neuf pays compris dans la définition de
l'ONU cités ci-dessus, plus le Burundi.
1. La CEMAC
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La communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique Centrale est créée le 16


mars 1994 à Djamena au Tchad. Elle regroupe six pays membres : Cameroun, Gabon, Congo,
Guinée Equatoriale, RCA, Tchad et constitue un marché potentiel d’environ 40 millions
d’habitants dont près de la moitié est camerounaise 1- Objectifs : Créée pour remplacer
l’inefficace UDEAC la CEMAC a des objectifs plus étoffés que la précédente organisation : -
la mise sur pied d’un marché commun par l’élimination des barrières douanières - stabiliser la
monnaie commune le FCFA (Franc de la coopération financière d’Afrique). - favoriser et
encourager la libre circulation des biens et des personnes, des idées, des services, des capitaux
- harmoniser les politiques sectorielles Bref la CEMAC doit jouer désormais le rôle de
catalyseur de l’intégration économique de la sous-région d’Afrique Centrale. 2- Structure :
Les principales institutions de la CEMAC sont : - la conférence des Chefs d’Etat et de
gouvernement - le Secrétariat exécutif. - le conseil des ministres de l’union économique de
l’Afrique Centrale - les organes spécialisés : la BEAC, la COBAC (commission bancaire de
l’Afrique Centrale), l’IFD (Institut de Finances et de Développement).
2. La CEEAC
La communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale est la plus grande en étendue
des organisations sous-régionales d’Afrique Centrale. Elle est créée le 18 octobre 1983 à
Libreville au Gabon et compte actuellement 11 membres : Cameroun, RCA, Congo-
Brazzaville, Guinée Equatoriale, Gabon, Tchad (les Etats membres de la CEMAC), la RDC,
le Burundi, le Ruanda (les pays des grands lacs), Sao Thomé et principes et l’Angola. La
CEEAC vise à atteindre une autonomie collective, à élever les niveaux de vie des populations
locales et à maintenir une stabilité économique grâce à une coopération harmonieuse, à établir
un marché commun des Etats de l’Afrique Centrale. Sa comprend plusieurs organes et
quelques protocoles : - la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement - le conseil des
ministres - le secrétariat général élu pour 4 ans (un secrétaire général et trois secrétaires
généraux adjoints) - la cour de justice. A côté de ces organes il existe des comités techniques
et spécialisés et des protocoles qui viennent renforcer la structure de la CEEAC : le protocole
constituant le réseau des parlementaires de la CEEAC, le protocole relatif au conseil de paix
et de sécurité de l’Afrique Centrale (COPAX dont le protocole a été signé à Malabo en
Guinée Equatoriale le 24 avril 2000. Les principaux atouts de la CEEAC sont : présenter un
marché d’une taille respectable (plus de 150 millions d’habitants) - appartenance des
populations locales à une souche majoritaire, celle des Bantous - les potentialités hydro-
électriques impressionnantes notamment au Cameroun et dans les pays des grands lacs
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comme la RDC - une autosuffisance alimentaire - présence de la forêt dense humide source de
nombreuses richesses naturelles
3. Les autres organismes sous régionaux : CBLT, OERN, OCEAC
La CBLT née en 1964 la commission du bassin du lac Tchad regroupe les Etats riverains
du lac Tchad notamment le Tchad, le Cameroun, le Nigéria, le Niger et récemment le Soudan.
Elle a pour objectifs majeurs : de protéger le lac Tchad de la dégradation et des effets de la
sécheresse, de gérer de manière durable les ressources du lac Tchad. La CBLT est une
instance de concertation politique et économique des pays membres qui présente une structure
simple : - le sommet des Chefs d’Etats et de gouvernement - un comité technique d’experts -
un secrétariat exécutif.
L’OCEAC, Organisation de Coordination et de Coopération pour la lutte contre les
Grandes Endémies en Afrique Centrale a été créée en 1963 à Yaoundé par la volonté des
Ministres de la Santé du Cameroun, du Congo, du Gabon, de la RCA et du Tchad. Cette
création correspondait alors au vaste mouvement de regroupement et de coopération qui
s'installait en Afrique.
L'Autorité du Bassin du Niger (ABN) est l'une des plus anciennes Organisations
Intergouvernementales Africaines si l'on fait remonter sa création à 1964 à Niamey sous sa
forme originale qui était la Commission du Fleuve Niger. L’ABN a pour mission de
promouvoir la coopération entre les pays membres et d’assurer un développement intégré du
bassin dans tous les domaines par la mise valeur de ses ressources notamment sur les plans de
l’énergie, de l’hydraulique, de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, de la pisciculture, de la
sylviculture, de l’exploitation forestière, des transports et communication et de l’industrie.

II- Apports réciproques

Méthode : Focus group : Présente la contribution du Cameroun dans ses institutions.

1. La contribution du Cameroun

Le Cameroun appartient à la sous-région de l’Afrique Centrale et à ce titre il contribue


énormément à la bonne marche de ses nombreuses organisations : - Participation effective tant
pour leur création que pour leur fonctionnement : il abrite les sièges de certaines institutions
sous-régionales telles la BEAC ; il verse régulièrement ses cotisations volontaires et fournit en
quantité et en qualité les ressources humaines (par exemple le Secrétaire Exécutif de la
CEMAC est Camerounais : Antoine Tsimi) - Sur le plan social le Cameroun accueille les
populations des pays de la sous-région dans ses universités et grandes écoles, participe à
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toutes les actions de lutte contre les fléaux comme les grandes endémies (SIDA, maladies du
sommeil…), l’insécurité transfrontalière, accueille les malades de sa sous-région dans ses
grands hôpitaux (CHU de Yaoundé, Hôpitaux généraux de Yaoundé et de Douala…) et au
moins 100.000 réfugiés sur son sol… - Sur le plan économique le Cameroun est le siège de la
BEAC qui a pour mission d’émettre la monnaie de la communauté et en garantir la stabilité,
conduire les opérations de change et de gérer les réserves de change des pays membres ; il
joue un rôle de transit pour les pays enclavés tels le Tchad, la RCA dont la majeure partie des
importations et des exportations s’effectue à partir du port de Douala. Bref la position
géographique, ses principes de la politique étrangère (présence, ouverture et rayonnement), la
stabilité politique et d’énormes acquis sociaux et économiques font du Cameroun la
locomotive dans le processus d’intégration de la sous-région de l’Afrique Centrale.

2. La contribution de la CEMAC au Cameroun

A titre indicatif, nous citerons :L'harmonisation des législations sur la Taxe sur la Valeur
Ajoutée (TVA) et du Droit d'Accise (DA) en vigueur dans la Zone CEMAC depuis décembre
1998;L'institution du "Passeport CEMAC" en vue de faciliter la circulation des personnes
dans la sous-région ainsi que la réactivation de 1972 sur la libre circulation des personnes
conclue sous l'égide de l'UDEAC;L'adoption d'une Charte Communautaire des
Investissements complétant les dispositifs existants de la Réforme fiscalo-douanière;
L'adoption d'une Réglementation Communautaire sur la concurrence des pratiques
commerciales anticoncurrentielle et des aides d'Etat; La création d'un site Internet commun
CEMAC -UEMOA portant l'appellation Investir en Zone Franc à l'intention des Investisseurs;
L'institution et la mise en circulation de la Carte Internationale d'Assurance Automobile
'CIRCA-CEMAC) commune aux Etats de la CEMAC en vue de faciliter le règlement des
sinistres dans la sous-région; L'adoption d'une batterie de textes relatifs à la réglementation
des activités de Transports et Télécommunications; L'harmonisation des politiques en matière
de l'Enseignement Supérieur dans les pays membres de la Communauté spécialement en ce
qui concerne les conditions d'accès des étudiants dans leurs établissements publics ou d'utilité
publique d'enseignement supérieur; La mise en place de dispositifs Sécuritaires dans la sous-
région en vue de mieux lutter contre la délinquance transnationale. A cet effet, le Secrétariat
Exécutif de la CEMAC eut à soutenir le Comité des Chefs de Police d'Afrique Centrale
(CCPAC) dès sa création en avril 1997 et à engager des actions de collaboration allant du
parrainage de la conclusion de l'Accord de Coopération en matière de Police Criminelle entre
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les Etats de la sous-région d'Afrique Centrale en avril 1999 à la conclusion d'un Accord de
coopération entre le Secrétariat Général de l'Interpol et le Secrétariat Exécutif de la CEMAC.

Conclusion

Le Cameroun dans sa sous-région d’Afrique Centrale est une locomotive qui participe au
fonctionnement de toutes les organisations sous-régionales et à la réalisation de plusieurs
projets communautaires. Cependant il est freiné dans son élan par toute une Kyrielle de
problèmes dans la sous-région notamment les querelles de leadership, les égoïsmes nationaux,
l’afro-pessimisme et l’irrégularité des cotisations des Etats membres.

Devoir : Présente dans une production écrite de 10 à 15 lignes, trois atouts du Cameroun
dans sa coopération avec les pays membres de la CEMAC.

DOSSIER 4 : LE COPAX (CONSEIL DE PAIX ET DE LA SECURITE DE


L'AFRIQUE CENTRALE)
Situation problème : Refoulement aux frontières
Exemple d’action : Accepter les autres
Justification de la leçon : Cette leçon permet à l’apprenant d’installer les ressources pour
promouvoir l’intégration sous régionale.
Méthodes : Focus group
Document 1 : Création et structure de la COPAX
Le Conseil de Paix et de Sécurité de l'Afrique centrale (COPAX) créé par décision No.
001/Y/Fev du 25 février 1999, prise à Yaoundé, par les Chefs d'Etat et de Gouvernement
d'Afrique Centrale est l'organe de concertation politique et militaire des Etats membres de la
CEEAC, en matière de promotion, de maintien et de consolidation de la paix et de la sécurité.
Les Etats membres réaffirment leur attachement aux principes consacrés par Chartes de
l'Organisation des Nations Unies (ONU) et de l'Organisation de Unité Africaine (OUA), par la
Déclaration universelle des Droits de l'Homme et par le Traité instituant la Communauté
économique des Etats de 1 'Afrique Centrale. Pour la mise en œuvre du présent Protocole, les
instances du COPAX sont les suivantes : la Conférence des Chefs d'Etat telle que prévue par
le Traité et complétée par le présent Protocole; le Conseil des ministres; la Commission de
défense et de sécurité ;le Secrétariat général ;toute autre instance qui peut être créée par la
Conférence.
Document 2 : Objectifs de la COPAX
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Sans préjudice des attributions du Conseil de sécurité de l'ONU et de celles de


l'Organe central du mécanisme de l'OUA pour la prévention, la gestion et le règlement des
conflits en Afrique, le COPAX a pour objectifs : gérer et prévenir les conflits ; entreprendre
des actions de promotion, de maintien et de consolidation de la paix et de la sécurité dans la
sous-région ; œuvrer au renforcement de la paix et de la sécurité sous-régionales : réduire les
foyers de tensions et prévenir l'éclatement de conflits armés ; développer des mesures de
confiance entre les Etats membres ; promouvoir des politiques de règlement pacifique des
différends ; mettre en œuvre les dispositions pertinentes relatives à la non-agression, et à
l'assistance mutuelle en matière de défense. développer et intensifier la coopération sous-
régionale en matière de défense et de sécurité ; faciliter les efforts de médiation lors des crises
et des conflits au sein et entre les Etats membres de la sous-région ou avec un Etat tiers ;
définir les grandes orientations dans les domaines de l'établissement, du maintien et de la
consolidation de la paix à l'échelon sous régional ; coordonner l'action des pays membres dans
leur lutte contre le phénomène de l'immigration clandestine ; assurer une gestion concertée du
problème des personnes déplacées, des ex-combattants et des réfugiés, conformément aux
dispositions des instruments juridiques internationaux en vigueur ; proposer des mesures qui
tiennent compte de l'organisation et de la coordination de l'assistance humanitaire et mettre en
place des instruments conséquents.

Document 2 : Apport du Cameroun aux opérations de maintien de la paix en Afrique


centrale

Le Cameroun appartient à la zone Afrique centrale qui s'illustre depuis plusieurs


années par une prolifération de conflits. Or le phénomène de globalisation vécu depuis la fin
de la guerre froide a confirmé l'interdépendance entre les Etats, y compris sur le plan
sécuritaire. Ainsi donc, la participation du Cameroun aux OMP vise tout d'abord sa propre
sécurité au regard de sa proximité géographique avec nombre de foyers de tension,
notamment dans la sous-région Afrique centrale minée par de nombreuses guerres civiles qui
suscitent davantage des préoccupations sécuritaires bien au-delà des zones de conflit
proprement dit en raison, du phénomène d'expansion régionale des conflits initialement
circonscrits à un niveau national. Au niveau sous-régional, des officiers des forces de défense
camerounaises ont été déployés avec d'autres casques bleus dans l'EX-Zaïre (KIVU), en RCA,
au Burundi, en Cote d'Ivoire et au Rwanda. Pour s'en tenir à cette sous-région, mentionnons
de manière détaillée qu'un contingent de 20 militaires est intervenu au sud KIVU à la
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demande du Haut Commissariat des Réfugiés en 1995, par la suite, un groupe de 03 puis de
05 officiers sont également intervenus au Rwanda et en République Démocratique du Congo
comme observateurs depuis cette même année 1995. Un Officier d'État-major de nos forces a
également participé à la Mission de l'Organisation des Nations Unies au Congo (MONUC),
qui assure la mise en œuvre de l'accord de paix dans ce pays. En RCA, le gouvernement
camerounais a mis à la disposition de la Mission des Nations Unies en République
Centrafricaine (MINURCA) le 08 février 1999, un personnel pour la formation de la police
civile. A l'expiration du mandat de la MINURCA en février 2000, un officier supérieur
camerounais occupait les fonctions de chef de l'instruction de la police civile ; fonction qui
ont été maintenues dans le cadre du bureau d'Appui des Nations Unies pour la Consolidation
de la Paix en République Centrafricaine (BONUCA).
Questionnaire :
1. Présente les principales missions de la COPAX.
2. Analyse la contribution du Cameroun dans le fonctionnement de la COPAX.
TD 2 : LA CONTRIBUTION DU CAMEROUN DANS LA GESTION DES CONFLITS
EN AFRIQUE :
Situation problème : Les expulsions des autres
Exemple d’action : Accepter les autres
Justification de la leçon : Cette leçon permet à l’apprenant d’installer les ressources pour
promouvoir l’intégration sous régionale.
Méthodes : Focus group
Documents 1 : Présentation des différents conflits
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Document 2 : La contribution du Cameroun

La participation des FDC aux OMP en Afrique est davantage individuelle. Ainsi donc,
les militaires camerounais sont souvent envoyés sur demande des institutions à titre
d'observateurs. Ils arrivent souvent à se retrouver au niveau opératif et même stratégique soit
à cause de leurs compétences individuelles, soit alors par le biais des places réservées au
Cameroun. Depuis la signature du Décret instituant une unité spécialisée dans le maintien de
la paix au sein des forces armées nationales en 1995 (décret joint en annexe), de nombreux
officiers et sous-officier sont intervenus de manière individuelle dans les zones de conflits soit
au nom de l'Union Africaine (Darfour, soudan et Burundi), soit à la demande de l'ONU. Les
FDC n'ont pas souvent participé aux OMP de manière collective en unité constituée. Le cas de
la RCA reste encore unique. A ce propos, depuis 2008, le Cameroun est présent en RCA aux
côtés des autres pays de la CEEAC pour la mission de consolidation de la paix dans ce pays.
Il s'agit d'une compagnie de 107 personnes en sus de 04 officiers d'Etat-major et de 12
personnels d'appuis et du Chef d'Etat-major. Depuis le 10 aout 2009, un général camerounais
est commandant de la force (il s'agit du Général de Brigade TCHEMO Hector marie). Les
FDC participent aussi aux OMP par d'autres procédés. Il s'agit précisément de leur apport
dans le cadre de la formation et des activités de préparation aux OMP. En effet, avec la
création de la Force Africaine en Attente (FAA) et la mise sur pied des brigades régionales
devant la composer, le Cameroun prend une part active à sa montée en puissance au sein de la
force multinationale de l'Afrique Centrale (FOMAC), institution de la CEEAC et du
Mécanisme d'Alerte Rapide de l'Afrique Centrale (MARAC) institution de la CEMAC. Le
Cameroun est également en compétition avec l'Algérie pour abriter la Base Logistique
Continentales (BLC) ou devrait être stocké le dispositif logistique appelé à être affecté aux
missions de paix initiées et conduites sous la bannière des institutions africaines.

Document 3 : La lutte contre Boko Haram

Basé à Maiduguri, dans la région du Borno, à la frontière du Niger, du Tchad et du


Cameroun, BokoHaram multiplie les actes terroristes dans ces pays frontaliers. Cette
dynamique frontalière entre le Cameroun et le Nigéria, s’explique à tout le moins par la
proximité socioculturelle de ces deux pays qui appartiennent à un grand ensemble
socioculturel remontant au grand empire du Kanem-Bornou auXVIe siècle. convient de noter
que les instruments mis en œuvre dans le cadre de cette action publique internationale sont
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bilatéraux avant d’être régionaux et internationaux, comme l’illustrent les deux rencontres au
sommet entre le Président Biya et son homologue Nigérian, Muhamadou Buhari. En effet, ces
rencontres qui eurent lieu en juillet 2015 à Yaoundé et en mai 2016 à Abuja, eurent pour point
d’orgue la lutte contre Boko Haram sous toutes ses déclinaisons. Relativement aux
instruments juridiques, le parlement camerounais a adopté lors de sa session de Novembre
2014 laloi portant répression des actes de terrorisme au Cameroun. La présente loi s'inscrit
dans le cadre de lamise en œuvre, au plan interne, des mesures préconisées au niveau
international en matière de lutte contre le terrorisme. Sur la pertinence, cette loi est adoptée
dans un contexte où des actes posés par Boko Haram ont causé de nombreux drames.

Document 4 : Résolution de la crise anglophone

La crise anglophone au Cameroun (anglais : anglophone crisis) est le nom officiel


donné à la guerre civile en cours dans les régions anglophones au Cameroun, également
connue sous le nom de guerre d'Ambazonie. Ce conflit est lié à la situation socio-politique
spécifique des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (NOSO) du Cameroun depuis la fin de
2016. Le pouvoir camerounais trouve ses appuis parmi ses pairs africains, dont l’Union
africaine, qui estiment que la crise et son règlement relèvent des affaires internes du
Cameroun et qu’une diplomatie discrète vaut mieux que des dénonciations publiques ou des
négociations sous supervision internationale. Alors que la relation s’est en apparence
dégradée avec Washington – mais aussi avec l’Union européenne depuis que sa cheffe de la
diplomatie, Federica Mogherini, a exprimé des griefs semblables à ceux de M. Nagy et que le
Parlement européen a voté le 16 avril une résolution déplorant notamment « la violence et la
discrimination à l’encontre de la communauté anglophone » –, Yaoundé et Moscou ont
échangé quelques signaux amicaux.

Questionnaire :

1. Identifie la contribution du Cameroun dans les opérations de maintien de la paix en


Afrique.
2. Présente la contribution des organismes internationaux dans la résolution des conflits
au Cameroun.

DOSSIER 5 : LES PROBLEMES DU CAMEROUN DANS LES RELATIONS


INTERNATIONALES
Situation problème : Les expulsions des autres
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Justification de la leçon : Cette leçon permet à l’apprenant d’installer les ressources pour
promouvoir l’intégration sous régionale.
Méthodes : Focus group
Document 1 : Problèmes politiques
Le Cameroun est indépendant et devient ainsi un acteur à part entière des relations
internationales. Il proclame souverainement ses principes de politique étrangère. Les faits
marquants de cette période c’est-à-dire de 1960 à nos jours sont : - l’adhésion à l’ONU le 20
septembre 1960 - renforcement des liens avec les grandes puissances notamment la France, la
Grande-Bretagne, les Etats-Unis, l’URSS, le Japon, l’Allemagne, la Chine - adhésion à des
organisations internationales : OCI en 1974, Francophonie en 1991, Commonwealth en 1995.
- tenues à Yaoundé des sommets de l’OUA en juillet 1996 et Franco-Africain en janvier 2001
- la crise frontalière entre le Cameroun et le Nigeria à propos de la péninsule de Bakassi dans
l’océan atlantique. En effet en 1993 le Nigeria occupe la péninsule de Bakassi pourtant
territoire camerounais. Le Cameroun fait appel à la médiation des pays tels le Togo, la
Tunisie, la France… et finalement porte plainte à la cour internationale de justice. Après
plusieurs années de recherche et d’auditions de deux parties en conflit la CIJ confirme par
l’arrêt du 10 octobre 2002 la souveraineté du Cameroun sur Bakassi. L’attitude
néocolonialiste des puissances industrialisées dans la résolution des conflits au Cameroun et
l’assistance tend à mettre en péril la qualité de relations que le Cameroun entretient avec
l’international.
Document 2 : Problèmes économiques et sociaux
La part de la population pauvre a augmenté de 12 % entre 2007 et 2014, pour atteindre
8,1 millions d’habitants, en raison d’une croissance démographique plus rapide que le rythme
de réduction de la pauvreté. La pauvreté se concentre de plus en plus dans les régions
septentrionales du pays, qui abritent 56 % de la population pauvre. Ce qui explique sa forte
dépendance des aides extérieures bilatérales. Le Cameroun est la principale économie de la
Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC), une région qui a subi
de plein fouet la chute des prix pétroliers. Comme ses partenaires de la CEMAC, le pays a dû
mettre en place des mesures d’ajustement budgétaire afin de parer au choc des termes de
l’échange, rétablir sa stabilité macroéconomique et restaurer la confiance dans la monnaie
commune. L’admission du Cameroun à l’initiative PPTE. A l’issue de l’atteinte du point
d’achèvement de l’initiative PPTE en 2006 le Cameroun va bénéficier de plusieurs
annulations de dette de la part des pays du Nord et des institutions financières internationales
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telles la BIRD et la BAD. En retour le Cameroun ne reste pas observateur et simple


bénéficiaire des relations internationales. Une économie de plus en plus extravertie. Les
importations portent exclusivement sur les produits manufacturés. Ceci dit, le Cameroun
importe plus qu’il exporte.

Document 3 : Les essais de solutions

La persistance de crises sécuritaires, à savoir Boko Haram dans l’extrême nord et les troubles
sociopolitiques dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, affecte la situation
économique, avec les secteurs des transports, de l’hôtellerie, des télécommunications et de
l’agriculture de rente enregistrant d’importantes pertes matérielles et financières. Le
Gouvernement a entamé en septembre 2019 un dialogue national pour mettre un terme à la
crise. Les dépenses de sécurité générées par les différentes crises sécuritaires et l’arrêt de la
Société Nationale de Raffinage (SONARA) en juin 2019 à la suite d’un incendie ont fragilisé
les positions budgétaires du pays et la situation du compte courant. Des contraintes subsistent
pour la satisfaction des besoins en matière d’éducation, de santé, du foncier et de l’emploi et
empêchent de capitaliser les effets potentiels du dividende démographique. L’acquisition de
compétences de haut niveau et la formation d’une main d’œuvre hautement qualifiée
demeurent l’un des grands défis du pays. La mise en œuvre du DSCE 2010–2019 a conduit à
la réalisation d’infrastructures financées en grande partie par des emprunts du secteur public.
Toutefois, la croissance demeure en deçà de l’objectif de 5,5 % en moyenne sur la période.

Questionnaire :

1. Identifie les problèmes du Cameroun sur le plan social, économique et politique.


2. Présente les problèmes du Cameroun dans les relations internationales.

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