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Audit Comptable et

Financier
SOMMAIRE:
PARTIE I: Les concepts fondamentaux de l’audit

PARTIE II: Maîtriser les concepts fondamentaux de l’audit

PARTIE III: Mise en oeuvre des techniques et des outils d’audit


1. Définition de l’audit
1.1 Qu’est ce que l’audit:

Une démarche spécifique d’investigation et d’évaluation à partir d’un référentiel,


incluant un diagnostic et conduisant éventuellement à des recommandations.

Fondamentalement, l’audit est une démarche d’observation, d’analyse et


d’interprétation

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1. Définition de l’audit
1.2 Essai de définition de l’audit:

L’audit consiste en un examen occasionnel ou périodique sur pièces et sur


place des activités et de la gestion d’une organisation, en vue d’aider les
responsables à améliorer la qualité de ladite gestion et des résultats.

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1. Définition de l’audit
1.2 Essai de définition de l’audit:

C’est un examen qui repose sur une méthodologie, des normes professionnelles
travail garantissant l’objectivité de l’opinion de l’auditeur

C’est une activité indépendante qui n’évalue pas les Hommes mais les systèmes et
les activités menées par une organisation

L’audit conduit à des recommandations par :


- L’identification des risques
- La correction des dysfonctionnements
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1. Définition de l’audit
1.2 Essai de définition de l’audit:

L’audit porte sur les aspects suivants:


- Vérifier la réalité des faits et l’efficacité de l’action.
- Rechercher la conformité des pratiques aux règles de conduite.
- S’assurer que les moyens mis en œuvre l’ont été de façon optimale.
- Évaluer les risques et recenser les potentialités.
- Se prononcer sur la cohérence des décisions.
- Anticiper en vue de réagir aux incertitudes futures.

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1. Définition de l’audit
1.3 Origine de l’audit:
La Théorie de l'agence remet en cause le postulat représentant l'entreprise comme un
acteur unique pour mettre l'accent sur les divergences d'intérêts potentielles entre les
différents partenaires (Dirigeants, actionnaires et créanciers, ...).

Le comportement de l'entreprise résulte dès lors d'un processus complexe d'équilibrage qui
occasionne un certain nombre de coûts appelés Coûts d'agence et qui sont nécessaires pour
que les Dirigeants, par exemple, adoptent un comportement conforme à l'intérêt des
actionnaires qui les ont mandatés.

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1. Définition de l’audit
La théorie de l'agence est fondée sur une opposition entre deux agents :
● d'une part, le détenteur des moyens de production, alors appelé « actionnaire
», ou de manière générale, « le principal » ;
● d'autre part, l'agent qui exploite les moyens de production du premier à sa
demande.
.- Une relation d'agence est établie lorsque les actions d'une personne affectent à la
fois son utilité et celle d'une autre personne, en raison d'une relation contractuelle
explicite ou implicite.

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1. Définition de l’audit
1.3 Origine de l’audit:
La théorie d’agence:

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1. Définition de l’audit
1.4 L’audit pour qui ?

Les dirigeants : qu’a-t-on fait ? Peut-on faire mieux ?


Les actionnaires : résultats, situation financière/ Peut-on faire mieux ?
Les actionnaires potentiels : doit-on acheter?
Les salariés : suis-je dans une situation d’emploi précaire ?
Les fournisseurs : puis-je traiter? Serai-je payé?
Les clients : puis-je traiter? Serai-je satisfait?
L’Etat : résultat fiscal ?

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1. Définition de l’audit
1.5 L’audit pourquoi ?:

“Nécessité de confirmer la validité des informations données par


l’entreprise”

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2. Typologie d’audit
2.1 Classification:

Classification par statut : Audit interne et audit externe.

Classification par domaine : Audit financier et audit opérationnel.

Classification au regard de la loi : Audit légal et audit contractuel

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2. Typologie d’audit
2.1 Classification:
➔ Classification par statut

Audit interne
- Audit de régularité
- Audit d’efficacité
- Audit de management

Audit externe
- Audit opérationnel
- Audit financier
● Audit légal (Commissariat aux comptes)
● Audit contractuel

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2. Typologie d’audit
2.2 Definition de l’audit interne :
Qu’est-ce qu’un audit interne ?

L'audit interne est un processus systématique et méthodique utilisé par les organisations pour évaluer et améliorer
l'efficacité de leurs systèmes de contrôle interne, de gestion des risques et de gouvernance. L'objectif principal de
l'audit interne est de fournir une assurance raisonnable quant à la fiabilité des opérations, à la conformité aux lois et
réglementations, et à l'optimisation des processus organisationnels.

➔ L’auditeur interne se doit d’effectuer son travail avec objectivité. Pour ce faire, il doit avoir une attitude
impartiale et dépourvue de préjugés. Il se doit d’éviter les conflits d’intérêts pour fonder ses constats sur des faits
vérifiables et documentés.

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2. Typologie d’audit
2.2 Definition de l’audit interne :

➔ L’ORGANISATION DE L’AUDIT INTERNE

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2. Typologie d’audit
2.3 Objectifs de l'audit interne
L’audit interne permet de vérifier :

- La conformité aux exigences du référentiel de l’entreprise (normes, textes réglementaires, cahiers des charges, spécifications clients, …).

- Que les processus organisationnels et opérationnels (procédures, instructions, etc…) sont établis, connus, compris et appliqués

- L’aptitude de l’entreprise à atteindre ses objectifs

- Les pistes d’amélioration et de recommandations pour conduire l’entreprise vers le progrès

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2. Typologie d’audit
2.4 Définition de l’audit externe :
Qu’est-ce qu’un audit externe ?

Un audit externe est un contrôle de la conformité de votre organisation, réalisé par un intervenant extérieur – le plus souvent à la demande du chef
d’entreprise lui-même. Il prend typiquement la forme d’un audit comptable et financier complet, mais peut couvrir aussi d’autres aspects pour une
vision complète de l’activité d’une entreprise, on parle alors d’audit opérationnel.

Les auditeurs externes vont notamment proposer leur conseil et procéder à une analyse :

● Du bilan comptable de l’entreprise et de son compte de résultat, à la fois en termes de conformité et de bonnes pratiques ;
● Du système financier et de l’ensemble des états financiers de l’organisation ;
● Des techniques de gestion et différents domaines fonctionnels au sein de l’établissement ;
● Du système d’information utilisé en interne – incluant le logiciel de comptabilité ;
● Des principaux indicateurs commerciaux ou de performance suivis par le chef d’entreprise.

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2. Typologie d’audit
2.4 Définition de l’audit externe :
2.4.1 L’audit comptable et financier :
L'audit comptable et financier est l’examen auquel procède un professionnel compétent un indépendant en vue d’exprimer une opinion motivée sur
la fidélité avec lesquelles les états financiers et les comptes d’une entité reflètent sa situation à la date de clôture et ses résultats pour l’exercice
considéré, par référence aux lois, règlements, normes et usages applicables à cette entité.

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2. Typologie d’audit
2.4 Définition de l’audit externe :
2.4.2 L’audit opérationnel :
L'audit opérationnel analyse toutes les actions de l'entreprise et évalue la façon dont les objectifs sont atteints. Plus encore, l'auditeur opérationnel
s'attachera à obtenir la vision réelle du fonctionnement d'une entreprise, plutôt que d'estimer l'image de cette entreprise par sa comptabilité.
Il a pour objectifs de s’assurer que :
● L’organisation est efficace;
● Les instructions de la direction et les procédures sont appliquées;
● Les informations fournies à la direction sont sincères;
● Les opérations réalisées sont régulières.

➔ L'audit opérationnel:

● S’applique à toute action et intervient dans un cadre contractuel


● Porte aussi bien sur les activités opérationnelles que fonctionnelles et vise tout ou une partie de l’organisation
● Il peut y avoir par conséquent autant d’audits qu’il existe des fonctions dans l’entreprise : audit achat, audit ventes, audit social, audit fiscal,
audit qualité.
● Utilise une méthode et des techniques ad hoc
● Essentiellement tourné vers l’amélioration et donc l’action
● Était longtemps le domaine des auditeurs internes dépendant de la direction 19
2. Typologie d’audit
2.5 Synthèse audit interne / audit externe

Audit Interne Audit Externe

Statut Structure fonctionnelle intégrée dans l’organisation Prestataire de service juridiquement indépendant

Mandat Travaille pour le bénéfice du top management de Emet des conclusions à l’intention de tous ceux qui
l’organisation sont habilités et concernés

Objectif Apprécier la bonne maîtrise des activités de Certifier : la régularité, la sincérité et l’image fidèle
l’organisation et recommander les pistes
d’amélioration

Champs Inclut toutes les dimensions de l’organisation Se limite à l’appréciation de juste ce qui a incidence
d’application sur les résultats

Prévention de la Toute sorte de fraude Uniquement les fraudes ayant une incidence sur les
fraude résultats

Degré Assortie d’une certaine restriction Profession libérale


d’indépendance
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2. Typologie d’audit
2.5 Synthèse audit interne / audit externe

➔ Complémentarité audit interne et audit externe


L’audit externe est un complément de l’audit interne :

- Échange de rapports
- Réunions de travail périodiques
- Etablissement en commun de planning d’intervention
- Utilisation d'outils identiques
- Interdiction de toute immixtion dans la gestion

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3. L’audit comptable et financier
3.1 Définition
L'audit comptable et financier est l’examen auquel procède un professionnel compétent un indépendant en vue d’exprimer une opinion motivée sur la
fidélité avec lesquelles les états financiers et les comptes d’une entité reflètent sa situation à la date de clôture et ses résultats pour l’exercice considéré,
par référence aux lois, règlements, normes et usages applicables à cette entité.
L'objectif principal de l'audit comptable et financier est de garantir la régularité, la sincérité et l’image fidèle des informations financières présentées
par une entreprise à ses parties prenantes externes, telles que les actionnaires, les créanciers et les autorités de régulation.

➔ Définition des termes clés :


● Examen professionnel : Se manifeste par l’utilisation d’une démarche, de techniques et d’outils appropriés.
● Notion d’indépendance: L'absence de lien de subordination par rapport au donneur d’ordre et la non implication dans l’activité auditée
garantissent l’objectivité.
● Opinion motivée : L’auditeur doit se baser sur des faits et non des impressions pour émettre son opinion en en apporter la preuve
(Constatation, risques , conséquences, conclusion ).
● Fidélité des états financiers : Notion d’image fidèle qui porte sur la régularité et la sincérité des comptes
● Référence : Nécessité d’un référentiel consistant en des lois, règlements, normes et usages applicables.
● Régularité : Conformité à la réglementation et aux textes législatifs: Code du commerce, droit fiscal, droit de société, lois sur les sociétés,
loi comptable, douanes et changes, réglementations spécifiques du secteur (Banques, assurances etc).. loi relative à la concurrence, code
des obligations et contrats, code pénal des affaires.
● Sincérité : Fournir loyalement l’information comptable appuyée par des preuves
● Image fidèle : intègre les deux 22
3. L’audit comptable et financier
3.2 Objectifs

➔ Objectifs de l’audit comptable et financier:

Les objectifs détaillés des contrôles comptables sont de l’ordre de cinq: la réalité, l'autorisation, l'exhaustivité, l’exactitude, le classement et la
séparation des périodes.
Ainsi pour exprimer son opinion, l’auditeur doit préalablement prouver la réalisation des principes suivants :.
- Principe de réalité : les opérations et les événements comptabilisés ont eu lieu et concernent l’entité
- Principe d’exhaustivité : toutes les opérations et tous les événements qui devaient être comptabilisés l’ont été :
- Exactitude : les montants et autres données qui se rapportent aux opérations et aux événements comptabilisés ont été comptabilisés de façon
appropriée.
- Séparation des périodes : Les opérations et les événements ont été comptabilisés dans la bonne période.
- Classement: les opérations et les événements ont été comptabilisés dans les bons comptes

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3. L’audit comptable et financier
➔ Au Maroc l’audit financier peut être scindé en deux types :
● L’audit contractuel non imposé par la loi et faisant l’objet d’un contrat entre l’entité et le cabinet

● L’audit légal qui est le commissariat aux comptes défini par la loi; il s’applique à toutes les sociétés remplissant les dispositions légales;
Le CAC certifie que les comptes annuels sont réguliers, sincères et donnent une image fidèle.

Qui est concerné par le commissariat aux comptes ?

La loi impose la nomination d’un commissaire aux comptes dans les cas suivants :

● Premièrement, les sociétés anonymes : la loi 17-95 impose ainsi à toutes les S.A. de disposer d’un Commissaire aux comptes au
Maroc
● Deuxièmement, les sociétés ayant un chiffre d’affaires supérieur à 50 millions de dirhams. Ainsi, que ce soient les SARL ou les
autres formes, un commissaire aux comptes devient obligatoire dès que cette limite est dépassée.

Rappel :
La mission d'audit contractuel consiste à demander l'intervention de l'expert-comptable, par l'entreprise elle-même ou par des tiers. Les
modalités de la mission d'audit contractuel sont identiques à celles d'audit légal, réalisé par un commissaire aux comptes.
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Le Commissariat aux comptes
L’objectif ultime :

L’objectif pour l’auditeur est d’obtenir une assurance raisonnable de l’absence d’anomalies significatives dans les comptes.

Définition
L’anomalie significative est une information comptable ou financière inexacte, insuffisante ou omise, en raison d’erreurs ou de fraude, d’une
importance telle que, seule ou cumulée avec d’autres, elle peut influencer le jugement de l’utilisateur d’une information comptable ou
financière.

Tout doit être mis en œuvre pour atteindre cet objectif. Les éléments probants collectés doivent être suffisants pour atteindre
l’assurance raisonnable attendue.

Définition
Les diligences sont l’ensemble des contrôles et des travaux effectués par le commissaire aux comptes dans la mise en œuvre de sa mission.

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Le Commissariat aux comptes
Le risque d’audit :

Le risque d’audit est la possibilité que l’auditeur émette une opinion inadéquate à la lumière des circonstances de l’objet audité

A ) Risque inhérent

En audit, le risque inhérent est la possibilité que, avant même de prendre en compte le contrôle interne, une anomalie significative affecte les
comptes d'une entité. Il est intrinsèquement lié à la nature et à l'environnement de l'entreprise, et ne peut être éliminé par le contrôle interne.

Exemple :

Dans une entreprise de biotechnologie, le risque inhérent lié à la recherche et au développement est généralement élevé car les résultats des
essais cliniques sont incertains et peuvent affecter de manière significative la valeur des actifs immatériels.

Autre exemple : Écart de conversion

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Le Commissariat aux comptes
Le risque d’audit :

Le risque d’audit est la possibilité que l’auditeur émette une opinion inadéquate à la lumière des circonstances de l’objet audité

Ce risque est la conséquence de trois catégories de risques que l’auditeur doit examiner

A ) Risque inhérent

B) Risque de non- contrôle

C) Risque de non-détection

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Le Commissariat aux comptes
Le risque d’audit :

Le risque d’audit est la possibilité que l’auditeur émette une opinion inadéquate à la lumière des circonstances de l’objet audité

B) Risque de non- contrôle

Le risque de non-contrôle est le risque que les anomalies significatives qui affectent les comptes d'une entité ne soient pas prévenues ou
détectées par le système de contrôle interne. Il découle des défaillances du contrôle interne, qu'elles soient dues à des erreurs, à des omissions ou
à des contournements intentionnels.

Ce risque dépend de l’efficacité du contrôle interne en ce qui concerne aussi bien sa conception que sa mise en oeuvre

Différences avec le risque inhérent :

● Le risque de non-contrôle est lié au contrôle interne, tandis que le risque inhérent est indépendant du contrôle interne.
● Le risque inhérent existe avant l'application des contrôles internes, tandis que le risque de non-contrôle se situe après la mise en place des
contrôles.

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Le Commissariat aux comptes
Le risque d’audit :

Le risque d’audit est la possibilité que l’auditeur émette une opinion inadéquate à la lumière des circonstances de l’objet audité

C) Risque de non-détection

En audit, le risque de non-détection est le risque que les procédures d'audit mises en œuvre par l'auditeur ne lui permettent pas de
détecter des anomalies significatives qui affectent les comptes d'une entité. Il est lié à la nature, au calendrier et à l'étendue des
procédures d'audit, et à l'efficacité du système de contrôle interne.

Différences avec le risque inhérent et le risque de non-contrôle :

● Le risque de non-détection est lié aux procédures d'audit, tandis que le risque inhérent est indépendant du contrôle interne et le
risque de non-contrôle est lié à l'efficacité du système de contrôle interne.

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Le Commissariat aux comptes
L’objectif ultime :

Pouvoir se prononcer sur les comptes annuels :

● Régularité : Conformité à la réglementation et aux textes législatifs: Code du commerce, droit


fiscal, droit de société, lois sur les sociétés, loi comptable, douanes et changes, réglementations
spécifiques du secteur (Banques, assurances etc).. loi relative à la concurrence, code des obligations
et contrats, code pénal des affaires.
● Sincérité : Fournir loyalement l’information comptable appuyée par des preuves
● Image fidèle : intègre les deux

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Le Commissariat aux comptes
L’objectif ultime : Qualités auxquelles doivent répondre les comptes annuels

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Le Commissariat aux comptes
L’objectif ultime :

La validation des assertions d’audit

● Il s’agit des critères dont la réalisation conditionne la régularité, la sincérité et l’image fidèle des
documents comptables
● Selon le guide pratique d’audit marocain il existe sept assertion d’audit

Existence Droit et obligations Rattachement Exhaustivité

Évaluation Mesure Présentation et informations données


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Le Commissariat aux comptes
L’objectif ultime :

La validation des assertions d’audit

Existence
Existence d’un actif ou d’un passif à une date donnée:
Exemple : Extrait du bilan au 31/12/2023

Actif Brut Amortissement Net


Matériel de transport 200 000,00 10 000,00 190 000,00

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Le Commissariat aux comptes

L’objectif ultime : La validation des assertions d’audit

Droits et obligations
Droits : Les actifs déclarés dans les états financiers représentent les droits de l'entreprise sur les ressources
économiques. Cela inclut des éléments tels que l'argent en banque, les stocks de produits, les propriétés immobilières,
etc. L'auditeur s'assure que ces actifs sont réellement détenus par l'entreprise et qu'elle a le droit de les utiliser ou de les
vendre selon ses besoins.
Obligations : Les passifs déclarés dans les états financiers représentent les obligations financières de l'entreprise envers
des tiers. Cela peut inclure des dettes bancaires, des montants dus aux fournisseurs, des obligations fiscales, etc.
L'auditeur vérifie que ces passifs sont réels et que l'entreprise a l'obligation légale ou contractuelle de les rembourser ou
de les honorer.

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Le Commissariat aux comptes

L’objectif ultime : La validation des assertions d’audit

Rattachement
L'assertion de rattachement en audit concerne l'association appropriée des transactions, des actifs et des passifs à une
période comptable spécifique et à une entité spécifique, qu'il s'agisse d'une personne physique ou morale. En d'autres
termes, cela garantit que toutes les opérations financières et les éléments des états financiers sont correctement liés à la
période comptable pertinente et à l'entité concernée.

Exemple : Pour le compte vente de marchandises, l’auditeur doit vérifier que les ventes se rattachent à des
clients réel

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Le Commissariat aux comptes

L’objectif ultime : La validation des assertions d’audit

Exhaustivité:
L'ensemble des actifs, dettes, transactions et événement de la période sont enregistré.

Produit Totaux de l'exercice


Ventes de marchandises Client A 90 000,00

L’auditeur doit vérifier que toutes les factures de ventes de marchandises relative à ce client ont été
comptabilisées (90 000,00 représente exactement la somme de la totalité des factures vente de
marchandises)

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Le Commissariat aux comptes

L’objectif ultime : La validation des assertions d’audit

Évaluation:
Concerne la justesse des montants inscrits dans les états financiers d'une entreprise. En d'autres termes,
elle vise à garantir que les actifs, les passifs, les revenus et les dépenses ont été évalués correctement,
conformément aux principes comptables généralement acceptés ou aux normes comptables
applicables.

● Dépréciation des actifs :


● Provisions pour créances douteuses
● Valorisation des stocks :
● Évaluation des investissements financiers :

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Le Commissariat aux comptes

L’objectif ultime : La validation des assertions d’audit

Mesure:
l'assertion de mesure en audit consiste à s'assurer que les transactions sont enregistrées correctement en termes de
montant et de période, conformément aux principes comptables généralement acceptés et aux normes comptables
applicables.

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Le Commissariat aux comptes

L’objectif ultime : La validation des assertions d’audit

Présentation et informations données :


Les informations sont présentées et classées selon le référentiel comptable applicable

- Respect du bon compte pour chaque opération


- Respect de la présentation et la forme du document

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Le Commissariat aux comptes
Collecte des éléments probants :

Les techniques de test substantifs, également appelées techniques de corroboration, sont des méthodes utilisées par les
auditeurs pour collecter des preuves (éléments probants ) afin de se prononcer sur les assertions d’audit.

1. Analyse de détail : Cette technique implique l'examen minutieux des transactions individuelles ou des soldes de comptes pour
détecter toute anomalie ou incohérence. Les auditeurs peuvent analyser les factures, les relevés bancaires, les contrats et d'autres
documents pour vérifier l'exactitude et la validité des enregistrements comptables.
2. Confirmation externe : Les auditeurs peuvent envoyer des lettres de confirmation directe à des tiers, tels que les fournisseurs, les
clients ou les institutions financières, pour obtenir une confirmation indépendante des soldes de comptes ou des transactions
spécifiques. Cela permet de confirmer l'existence de transactions ou d'engagements financiers et de vérifier les informations fournies
par l'entreprise.
3. Inspection physique : Cette technique consiste à vérifier physiquement l'existence et l'état des actifs de l'entreprise, tels que les
stocks, les équipements ou les biens immobiliers.
4. Les contrôles arithmétiques : Analyse des tendances
5. Rapprochement et recoupement : Utiliser plusieurs source à la fois pour valider une assertion ( Information convergeant vers la
même donnée)
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Le Commissariat aux comptes
Collecte des éléments probants :

Procédés analytique
Tests substantifs
Tests de détails

Objectif : Se prononcer sur les assertions d’audit

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3. L’audit comptable et financier
3.4 Les différentes étapes
1

La mission d’audit comptable et financier se déroule en plusieurs étapes :

Il s’agit d’un processus à la fois déductif et itératif

Processus déductif : les étapes découlent les unes des autres.

Processus itératif : les conclusions d’une étape peuvent modifier les conclusions
de l’étape précédente.

Les conclusions de chaque étape servent de base pour l’étape suivante

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Les différentes étapes:
Prise de connaissance
La prise de connaissance commence avant l’acceptation du mandat,
pour déterminer s’il est possible ou pas de l’accepter :
● faisabilité de la mission : compétences, moyens matériels et
humains, contraintes de calendrier ;
● respect des règles de déontologie : indépendance, incompatibilités,
interdictions ;
● appréciation de la qualité des dirigeants, et en cas de succession,
contact avec le prédécesseur pour connaître les causes du
non-renouvellement de son mandat.
Un projet de lettre de mission peut être demandé au commissaire aux
comptes pressenti.

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Les différentes étapes:
Prise de connaissance

Incompatibilités et interdictions en relation avec la personne contrôlée


Les incompatibilités peuvent résulter de liens personnels:

● les liens familiaux : ascendants et descendants au premier degré, collatéraux au premier degré, conjoints, pacsés, concubins ;
● les autres liens personnels : entretenir avec la personne dont les comptes sont certifiés ou avec une personne occupant une fonction sensible
au sein de celle-ci, des liens personnels étroits, susceptibles de nuire à l’indépendance.
Les incompatibilités peuvent résulter de liens financiers:

● la détention, directe ou indirecte, de titres de capital ou de titres de créance émis par l’entité contrôlée ;
● tout dépôt de fonds, sous quelque forme que ce soit, auprès de cette entité ;
● l’obtention d’un prêt ou d’une avance, sous quelque forme que ce soit, de la part de l’entité ;
● la souscription d’un contrat d’assurance auprès de l’entité, sauf s’il correspond à des conditions habituelles de marché et porte sur des
opérations courantes ;
Incompatibilités résultant de liens professionnels

● Il existe un lien professionnel entre deux personnes lorsqu'elles sont liées par un contrat de travail ou une relation d'affaires qui n'est pas une
opération courante conclue à des conditions habituelles de marché.

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Les différentes étapes:
Prise de connaissance
La prise de connaissance se poursuit après l’acceptation du mandat, en
particulier :
● visite des lieux ;
● dossier juridique : PV des derniers conseils d’administration et
assemblées générales ;
● existence ou pas d’un manuel de procédure ;
● description du système d’information.
Le commissaire aux comptes peut alors présenter les grandes lignes de
sa mission, proposer un calendrier d’intervention et préciser les
éléments dont il aura besoin

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Les différentes étapes:
Prise de connaissance
1) Collecter d'information à travers la recherche documentaire et les
entretiens (Annexe 1 )

1) L’examen analytique : Consiste à analyser les données financières


et non financières d'une entreprise afin de détecter les tendances, les
écarts et les anomalies qui pourraient indiquer des risques potentiels
ou des opportunités d'amélioration.
➔ Exemple : Comprendre l'évolution de la rentabilité de l'entreprise au
fil du temps et l'analyser par rapport à l'industrie ou ses pairs

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Les différentes étapes:
Lettre de mission
La lettre de mission doit comporter les éléments suivants :

● la nature et l’étendue des interventions qu’il entend mener conformément


aux normes d’exercice professionnel ;
● la façon dont seront portées à la connaissance des organes dirigeants les
conclusions issues de ses interventions ;
● les dispositions relatives aux signataires, aux intervenants et au calendrier ;
● la nécessité de l’accès sans restriction à tout document comptable, pièce
justificative ou autre information demandée dans le cadre de ses
interventions ;
● le rappel des informations et documents que la personne ou l’entité doit lui
communiquer ou mettre à sa disposition ;
● le souhait de recevoir une confirmation écrite des organes dirigeants de la
personne ou de l’entité pour ce qui concerne les déclarations faites au
commissaire aux comptes en lien avec sa mission ;
● le budget d’honoraires et les conditions de facturation.

La lettre de mission est obligatoire en début de mandat et il est


recommandé de la renouveler tous les ans.
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Les différentes étapes:
Analyse des risques
Le risque que le commissaire aux comptes exprime une opinion différente de celle
qu’il aurait émise s’il avait identifié toutes les anomalies significatives dans les
comptes est appelé «risque d’audit». Le risque d’audit comprend deux composantes :

- le risque d’anomalies significatives dans les comptes


- le risque de non-détection de ces anomalies par le commissaire aux comptes

Plus l’auditeur évalue le risque d’anomalies significatives à un niveau


élevé, plus il met en œuvre de procédures d’audit complémentaires
afin de réduire le risque de non-détection.

48
Les différentes étapes:
Évaluation du contrôle interne
Hypothèse : Non existence du contrôle interne

En cas d’absence de controle interne ou de manuel de procedure, l’auditeur


examine les principaux cycles d’opérations de l’entreprise et documente cette
compréhension avec les objectifssuivants :

- disposer d’un support pour identifier les étapes du circuit où il pourrait se


produire des erreurs si des contrôles n’étaient pas mis en place par
l’entreprise ;
- pouvoir préparer des programmes de contrôle adaptés aux particularités
des cycles d’opérations ;
- transmettre la connaissance qu’il a acquise de ces cycles aux autres
membres de l’équipe (et, en particulier, aux auditeurs qui interviendront
les années suivantes).

Pour procéder à cette description, l’auditeur doit avoir recours :


a. - aux narratifs ;
b. - aux diagrammes de circulation (flow-chart) ;
49
Les différentes étapes:
Évaluation du contrôle interne
Hypothèse : Non existence du contrôle interne

A . Préparation du narratifs : Techniques d’interviews

Comment se préparer ?
Un entretien mérite une préparation préalable minutieuse. Il est souhaitable
d’avoir des questions préparées d’avance à titre d’aide-mémoire. Les
précautions ci-après sont utiles :
- ouvrir l’interview par salutations et être courtois ;
- prendre des notes et le faire savoir à votre interlocuteur ;
- dire les objectifs que vous poursuivez ;
- poser si possible des questions à choix multiples ;
- terminer par merci et laisser une ouverture : (il est possible que je
revienne).

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Les différentes étapes:
Évaluation du contrôle interne
Hypothèse : Non existence du contrôle interne

A . Préparation du narratifs : Techniques d’interviews

Comment poser des questions

- Etre relaxe, clair et concis, éviter tout jargon

- Poser une seule question à la fois

- Faire attention aux questions sujettes à interprétations.

- L’auditeur doit écouter attentivement (auditeur)

Comment prendre des notes

- Éviter toute distraction

- Noter les points clefs : les points de contrôle, les faiblesses, autorisations

- Poser des questions et retourner en arrière si possible pour obtenir des précisions

- Relire et finaliser immédiatement ses notes (le lendemain vous oubliez).


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Les différentes étapes:
Évaluation du contrôle interne
Hypothèse : Absence de manuel de procédure

A . Préparation du narratifs : Techniques d’interviews

Comment rédiger le narratif ?

Qualités requises

Lorsqu’il prépare des narratifs, l’auditeur doit être conscient que ces narratifs, comme les autres feuilles de travail, doivent
pouvoir être compris et exploités par tout le monde.
Sont, par conséquent, à proscrire :
a. - l’utilisation d’abréviations personnelles ;
b. - les narratifs littéraires sans structure.

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Les différentes étapes:
Évaluation du contrôle interne
Hypothèse : Absence de manuel de procédure

B . Diagramme de circulation

Objectif
L’objectif principal du diagramme est de visualiser :

- le circuit suivi par une information financière de son origine à sa comptabilisation en passant par les différentes étapes de
traitement auxquelles elle est soumise ;
- les supports (documents et registres comptables) qui sont générés au cours de ce circuit et leur utilité.
Lorsque le diagramme est établi, l’auditeur l’utilise pour identifier les étapes
de la procédure où il est nécessaire que des contrôles soient mis en place pour que les
objectifs d’audit soient remplis

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Les différentes étapes:
Évaluation du contrôle interne
Hypothèse : Absence de manuel de procédure

B . Diagramme de circulation (Flow chart)


L’utilisation de symboles préétablis et communs à tout le personnel d’audit est indispensable pour permettre une bonne
compréhension des diagrammes. Les symboles, ci-après, sont souvent utilisés.

Classement définitif
Une lettre dans le triangle définit le mode de classement
- A : Alphabétique Début ou fin de mission
- N: Numérique
- C: Chronologique

Circulation physique d’un


Classement provisoire
document
Une lettre dans le triangle définit le
mode de classement
- A : Alphabétique
- N: Numérique
- C: Chronologique

Sortie de circuit:
Registre ou fichier :
- Grand livre Envoi aux clients, fournisseurs
- Inventaire ou autres 54
Les différentes étapes:
Évaluation du contrôle interne
Hypothèse : Absence de manuel de procédure

B . Diagramme de circulation (Flow chart)

Création d’un document utiliser cette forme pour une étape


- Facture Magasin
qui aboutit à des informations
- Bon de commande de
stockées.
- Bulletin de paie données

Archivage

représente une étape dans votre


Processus
processus.

Implique un point où le résultat d'une


décision dicte l'étape suivante. Il peut
Décision y avoir des résultats multiples, mais
souvent, il n'y a que
55 deux - oui et non.
Flow chart : Diagramme de
Prise de Téléphone des distributeurs
circulation vertical (Annexe 1 )
commande

Vérification des stocks

Décision

Lancement d’achat
auprès du
Fournisseurs
Bon de
commande en 5
exemplaires

56
Bon de Préparation de la
Magasinier commande commande

Mise à jour des


stocks

Bon de Mise à jour des


Comptabilité commande stocks
Bon de Bon de commande
Expédition commande en 2 signé par le
exemplaires distributeur

Distributeur Bon de
commande
2 Exemplaires de
facture
Retour au siège

Direction
Fichier clients Mise à jour régulière
financière
Les différentes étapes:
Évaluation du contrôle interne
C . Les tests de conformité et de procédure
1. Test de procédure :
○ Les tests de procédure examinent la conception et l'efficacité des procédures internes de l'organisation.
○ Les auditeurs évaluent les étapes de chaque procédure pour s'assurer qu'elles sont correctement définies, documentées et suivies.

1. Test de conformité :
○ Le test de conformité vise à évaluer si les contrôles internes sont appliqués de manière cohérente et en conformité avec les
politiques, procédures, lois et réglementations applicables.
○ Les auditeurs vérifient si les employés suivent les politiques et procédures établies dans leurs tâches quotidiennes.
○ Les auditeurs peuvent observer le travail des employés, examiner des documents et des transactions, et interroger le personnel pour
évaluer la conformité.

En combinant les tests de conformité et de procédure, les auditeurs peuvent obtenir une image complète de l'efficacité des contrôles
internes de l'organisation. Les résultats de ces tests permettent aux auditeurs d'identifier les faiblesses potentielles et de recommander
des améliorations pour renforcer le système de contrôle interne.

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Les différentes étapes:
Évaluation du contrôle interne
D . Identification des faiblesses

L'identification des faiblesses dans les contrôles internes est une étape essentielle de l'évaluation de ces contrôles. Elle consiste à repérer les zones
où les contrôles sont insuffisants ou inexistants, où ils sont mal conçus ou appliqués de manière incohérente.

1. Contrôles manquants :
● Les auditeurs constatent que certains processus ou transactions ne sont pas couverts par des contrôles internes.
● Exemple : Par exemple, dans une entreprise, les employés peuvent effectuer des écritures comptables manuelles pour ajuster les comptes
sans obtenir les autorisations nécessaires ou sans laisser de trace de justification. .

1. Contrôles inefficaces :
● Les contrôles sont en place, mais ils ne fonctionnent pas correctement ou ne permettent pas de détecter les problèmes.
● Exemple : Dans un service de paie, un contrôle de rapprochement entre les heures travaillées et les heures payées est effectué, mais il
n'est pas suffisamment rigoureux pour détecter les erreurs de paie.

1. Manque de séparation des tâches :


● Les auditeurs trouvent que certaines tâches critiques ne sont pas séparées entre différents employés, ce qui peut entraîner des risques de
fraude ou d'erreurs.
● Exemple : Dans un service financier, la même personne est responsable de la réception des paiements, de leur enregistrement et de la
réconciliation des comptes, créant un risque de détournement de fonds. 60
Les différentes étapes:
Contrôle des comptes
Vous souhaitez vous assurer que les règles d'évaluation sont respectées lors de l'acquisition des immobilisations. Vous avez
choisi d'examiner l'achat d'une machine de production comptabilisée à 493 200,00 dh.

Suite à une enquête, vous avez recueilli les informations suivantes :

- Une facture d'honoraires de 5 500,00 dh (HT) a été payée à un consultant pour aider la direction à choisir l'investissement.
- La facture du fournisseur de la machine, réglée par virement bancaire, s'élève à 444 600,00 dh (HT).
- Une facture de transport pour amener la machine à l'entreprise s'élève à 4 200,00 dh (HT).
- Une facture de 32 400,00 dh (HT) a été payée à un établissement pour le montage et l'essai de la machine.
- Une facture de réparation de la machine, tombée en panne trois mois après sa mise en service, s'élève à 6 500,00 dh (HT).

Toutes les dépenses, sauf le transport, ont été soumises à une taxe de 20%. Le transport a été taxé à 14%.

- La machine a été mise en service le 01/04/N. La durée d'amortissement linéaire prévue est de 10 ans.
- L'amortissement de l'exercice N a déjà été calculé et comptabilisé.

Utilisez ces données pour évaluer l'acquisition de la machine et calculer les charges associées. 61
Les différentes étapes:
Contrôle des comptes
Corrigé : Coût d'acquisition d'une immobilisation

Le coût d'acquisition est défini comme suit :

Coût d'acquisition = Prix d'achat + Frais accessoires d'acquisition (Frais engagés depuis la décision d'acquisition jusqu'à la mise en service de l'immobilisation).

Valeur enregistrée à l'acquisition au débit du compte : 2332 Matériel et outillage : 493 200,00 dh

Re Calcul de la valeur correcte :

● Honoraires : Cette charge, engagée avant la décision ferme d'acquisition, doit être comptabilisée en charge : Honoraires
● Prix d'achat (HT) de l'immobilisation : 444 600,00 dh
● Transport de la machine : Frais accessoires d'acquisition à inclure dans le coût : 4 200,00 dh
● Frais de montage et d'essai : Frais accessoires d'acquisition à inclure dans le coût : 32 400,00 dh
● Réparation de la machine tombée en panne après la mise en service : Cette dépense doit être imputée en charge : Entretien et réparations

Coût correct de la machine : 481 200,00 dh

Différence : 493 200,00 dh - 481 200,00 dh = 12 000,00 dh

Écriture de correction : Créditer le compte Matériel et outillage et débiter les comptes Honoraires et Entretien et réparations.
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Annuler l'amortissement comptabilisé :12 000 * 10% * 9/12 = 900 Dhs
Les différentes étapes:
Contrôle des comptes
Lors d'une mission d'audit financier, vous avez relevé les faits suivants :

I. Deux créances dont les échéances sont déjà dépassées :

● SA "EDEMA" : Montant (TTC) de 54 336,00 dh, comprenant une TVA de 20%.


● SA "RIM" : Montant (TTC) de 15 096,00 dh, comprenant une TVA de 20%.

Votre enquête a révélé que les deux clients sont en litige judiciaire et qu'aucune provision n'a été constituée à leur égard.

En consultant l'avocat de l'entreprise, vous avez appris que des négociations en cours avec les clients ont mené aux observations suivantes :

● Client SA "EDEMA" : Acceptation d'un règlement de 75% de la créance.


● Client SA "RIM" : Acceptation d'un règlement de 60% de la créance.

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Les différentes étapes:
Contrôle des comptes
Corrigé : Créances douteuses

Les contrôles effectués et les informations recueillies indiquent que l'entreprise a ignoré le risque de récupération partielle des deux créances, enfreignant ainsi le principe
de prudence. Cette omission entraîne une surestimation des résultats de l'exercice et compromet la clarté de l'image du bilan.

Recommandation :

● Reclassez les deux clients dans le compte des clients douteux ou litigieux.
● Constituer une provision pour dépréciation des actifs circulants de 25% pour SA "EDEMA" et de 40% pour SA "RIM".

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