1er Degré Différencié
1er Degré Différencié
1er Degré Différencié
Français
D/2008/7362/3/09
Un document rédigé par Jean-Luc Vanschepdael, responsable de secteur, avec la
collaboration de Jean-Pierre Darimont, Martine De Clerck, Stéphanie Matthys, Marie-
Françoise Mauclet, André Pêtre et les membres de la commission de secteur français.
Consultez www.segec.be/fesec/Secteurs/Francais
Contexte d’application
Le premier degré différencié vise prioritairement l’obtention du CEB. Cet objectif doit se
développer selon 3 axes : la socialisation, l’apprentissage et l’orientation. Ces 3 axes se
conjuguent dans le travail de la classe.
La socialisation.
Les élèves qui fréquentent le premier degré différencié ont souvent connu l’échec et ont
souvent une mauvaise image d’eux-mêmes.
Pour (re)donner sens à leur présence à l’école et développer leur confiance en eux, il est
important de travailler en concertation avec ses collègues.
Offrir des perspectives de (re)-motivation c’est aussi : décloisonner les cours, mener des
projets, rendre acteurs les élèves pour favoriser au maximum l’intégration des
apprentissages menés dans les différentes disciplines.
L’orientation
L’objectif sera d’informer l’élève de son niveau de maîtrise, d’identifier les aptitudes pour
l’aider à s’engager dans une voie qui favorise son épanouissement, au sein du degré.
Nous invitons les équipes pédagogiques à mener une réflexion collective autour de cette
approche du développement de l’élève. Sans elle, il est difficile d’imaginer un succès réel du
parcours différencié.
Public cible
Le cadre de référence est conçu pour des élèves de plus de 12 ans n’ayant pas obtenu leur
CEB. Il est également adapté à des élèves pour qui le français n’est pas la langue
maternelle mais bien la langue de scolarité (Français Langue Etrangère et Seconde). Il
propose en effet une série d’apprentissages visant à consolider des savoir-faire
fondamentaux relatifs à la maitrise du code écrit du français en lecture, en écriture. Ceux-ci
pourront également être utiles à des élèves natifs francophones maitrisant mal le code écrit
qui, par leur origine sociale et culturelle ou par leur parcours scolaire (expérience répétée de
l’échec, passage par l’enseignement spécialisé), se sentent souvent « en terre ou en langue
étrangère » à l’école.
Le cadre de référence n’est toutefois pas adapté à des élèves primo-arrivants et/ou non
alphabétisés. Ceux-ci doivent pouvoir bénéficier d’un encadrement spécifique (classe
passerelle ou, à défaut, structure équivalente) se basant soit sur le référentiel Apprentissage
du français en classe passerelle1, soit sur la didactique de l’alphabétisation.
1
FESEC, Français. Apprentissage du français en classe-passerelle, D/2006/7362/3/025
Par compétence, on entend ici un ensemble de tâches donnant lieu à des productions
langagières évaluables et nécessitant la mobilisation d’un ensemble de ressources (savoirs
et savoir-faire). Les productions proposées dans chaque fiche sont à même de donner sens
aux apprentissages : les savoirs et savoir-faire sont exercés non pour eux-mêmes, mais
dans la fabrication individuelle ou collégiale de quelque chose de concret au service d’un
projet ou d’une intention de communication. Ces productions offrent souvent l’occasion
d’opérer des démarches de socialisation à l’extérieur de la classe ou de mener des projets
pluridisciplinaires.
Les compétences retenues sont présentées sous la forme de fiches intégrant différentes
informations nécessaires à leur mise en œuvre dans les classes : compétence formulée en
termes de tâches, objets sur lesquels exercer la compétence, productions attendues sur
l’année, apprentissages pour consolider les savoir-faire fondamentaux et apprentissages
spécifiques à chaque compétence. Le Mode d’utilisation des fiches explique le sens de
chaque cadre des fiches.
• Vers l’amont : des apprentissages non ou insuffisamment développés par les socles
à 12 ans et faisant sans doute encore défaut aux élèves ont été proposés dans la
rubrique des « apprentissages pour consolider les savoir-faire fondamentaux à
développer en fonction des besoins». Ainsi les apprentissages de familiarisation avec
les mondes des livres et des écrits sans doute bien nécessaires à des élèves
souvent en rupture avec la culture de l’écrit, l’accélération de l’identification de mots*
en lecture sans doute encore trop laborieuse pour faciliter l’accès au sens des textes,
la clarification de l’activité de lecture ou d’écriture…
• Vers l’aval : des apprentissages non prévus explicitement par les socles à 12 ans
sont également proposés dans certaines fiches compte tenu des besoins des élèves,
de leur âge et de leur réinsertion dans le 1er degré commun. Ainsi, l’apprentissage de
l’échange oral en classe ou à l’école qui devrait permettre aux élèves de s’approprier
les codes oraux de l’espace public et faciliter le climat de travail en classe ou encore
la rédaction de petits textes informatifs et argumentatifs parce qu’elle offre le cadre le
plus motivant à l’apprentissage des normes linguistiques et sociales et répond au
besoin d’expression de l’adolescence…
Enseignement fondamental
Cadre de
Enseignement secondaire
Des considérations sur la méthodologie de la séquence ainsi que des outils pour planifier
son cours et rendre compte d’un suivi individualisé des élèves complètent l’ouvrage.
LE SITE DU SECTEUR
Le site du secteur (www.segec.be/fesec/Secteurs/Francais) offre différentes rubriques
susceptibles d’intéresser le professeur : ado-lire pour la lecture et la littérature de jeunesse /
boite à outils pour des exemples de séquences, de parcours ou de productions d’élèves /
évaluation / actualités…
Ce site étant également le vôtre, n’hésitez pas, par vos contributions, à faire bénéficier autrui
de vos expériences et de votre savoir-faire.
2
FESeC, Français Guide pratique du 1er degré différencié, D/2008/7362/3/31.
D’autre part le regard des autres disciplines sur des compétences ou objets communs
avec le français, mais déployés dans d’autres contextes peut aider le professeur de
français en conseil de classe ou en délibération à nuancer, affiner son diagnostic ou son
jugement de maitrise ou non des compétences ► La certification
Lire ou écouter (lecture intégrale), de Rechercher une information dans un Lire ou écouter des consignes et faire
façon autonome, des textes littéraires, référentiel (lecture sélective), lire ou part de sa lecture ou son écoute par une
faire part de sa lecture ou de son écoute écouter (lecture intégrale) l’information médiation*
par une médiation* sélectionnée et faire part de sa lecture ou
de son écoute par une médiation*
FICHE 4 ECRIRE POUR SE DIRE, IMAGINER ET CRÉER FICHE 5 ECRIRE POUR (S’) INFORMER ET/OU CONVAINCRE
Réaliser un florilège d’écrits « littéraires » pour expérimenter Ecrire pour réagir à une sollicitation, informer et/ou susciter
des dimensions matérielles, ludiques, esthétiques et identitaires l’adhésion d’un destinataire ou obtenir quelque chose de lui
de l’écriture
Fiche n° 1 Fiche n° 2 …
- N° de la fiche,
Lire/écouter - axe(s)
communicationnel
pour éprouver et partager du plaisir … (s)
- finalité
Productions Productions
Indication quantitative proposée comme balise à l’enseignant
attendues sur pour l’année et mention éventuelle d’un (de) genre(s) attendues sur
particulier(s) prioritaires
l’année l’année
Pour des pistes de diagnostic et d’activités liées aux apprentissages proposés, consulter le
Guide pratique.
Pour des pistes d’activités liées aux apprentissages proposés, consulter le Guide
pratique.
Symboles
FICHE 1 LIRE / ÉCOUTER POUR ÉPROUVER ET FICHE 2 LIRE / ÉCOUTER POUR S’INFORMER ET FICHE 3 LIRE / ÉCOUTER POUR AGIR
PARTAGER DU PLAISIR APPRENDRE
Compétence Compétence Compétence
Lire ou écouter (lecture intégrale), de façon autonome, Rechercher une information dans un référentiel* Lire ou écouter des consignes et faire part
des textes littéraires, faire part de sa lecture ou de son (lecture sélective), lire ou écouter (lecture de sa lecture ou de son écoute par une
écoute par une médiation* intégrale) l’information sélectionnée et faire part de médiation*
Objets à lire : sa lecture ou de son écoute par une médiation*
- récits fictionnels de littérature de jeunesse Objets à lire : Objets à lire :
- textes poétiques (devinette, chanson, fable, - référentiels* scolaires : dictionnaire, grammaire, - consignes scolaires : questionnaire,
poème, texte d’humour) manuel, encyclopédie ou ouvrage tâche à réaliser, procédures à suivre,
Objets à produire (médiations* au choix) : documentaire destiné à la jeunesse, notes de règlement…
- à dominante communicationnelle : réponses à un cours, journal de classe, référentiel de langue - consignes de la vie quotidienne : règles
questionnaire, résumé, reformulation (rappel sans de la classe… de jeu, mode d’emploi, notice
le texte sous les yeux), échange entre lecteurs ► - référentiels* sociaux (sur support papier ou d’utilisation ou de montage, itinéraire,
fiche 6, conseil de lecture à un futur lecteur, avis informatique) de la vie quotidienne : catalogue, recette…
critique de lecture ► fiche 5, lettre à l’auteur ► fichier, journal ou magazine de jeunesse, Objets à produire (médiations* au choix) :
fiche 5, page de présentation de catalogue … horaire, annuaire, tarifs, grille télé, bulletin - réponses à des questions
- à dominante expressive (accompagnées d’une météo, page de petites annonces, dépliant, - mise en œuvre de l’action ou du
explicitation orale des choix) : lecture préparée à guide touristique… comportement recherché
voix haute d’extraits choisis ► fiche 6, illustration Objets à produire (médiations* au choix) : - résolution d’un problème rencontré
d’extraits significatifs, (ré)écriture des 1re et 4e de - réponses à des questions - écriture de consignes
couverture, écriture dans les blancs du texte ► - informations à compléter, à corriger
Fiche 4, carnet de lecture* … - reformulation orale ou écrite de l’information Productions attendues sur l’année
Productions attendues sur l’année Productions attendues sur l’année
Objets à lire : deux genres de consignes
Objets à lire : 4 récits fictionnels, dont au moins 1 petit Objets à lire : un genre au choix de chaque scolaires dont le questionnaire de lecture et
roman, accompagnés chacun d’une médiation* dont le catégorie de référentiels accompagné d’une
un genre de consignes de la vie
questionnaire et la lecture à voix haute ► fiche 6 médiation* quotidienne accompagné d’une médiation*
Interroger et partager ses représentations face à la lecture, appréhender des raisons de lire et divers contextes de lecture
Se repérer dans l’univers du livre pour se donner des critères de sélection adéquats
Observation de paramètres physiques de l’objet-livre* et du paratexte* différenciant les livres et permettant de situer l’ouvrage (genre, contenu, style…)
Se repérer dans les lieux du livre pour se donner des critères de sélection adéquats
Lieux de diffusion, outils et modes de classement des livres
Clarifier l’activité de lecture
Lire n’est pas seulement dire avec la bouche, mais lire avec les yeux et construire du sens, lire n’est pas lire lettre par lettre, mais par groupe de mots et
de sens
Comprendre n’est pas seulement reprendre ce que le texte dit mais aussi construire ce que le texte ne dit pas ; comprendre n’est pas seulement suivre le
texte, mais anticiper, faire des hypothèses et les vérifier ; comprendre n’est pas seulement s’appuyer sur le texte, mais aussi faire appel à ce que l’on
sait déjà ; comprendre n’est pas tout redire ou retenir à l’identique, mais traduire dans ses propres mots ce qui est important et résumer
Accélérer l’identification de mots*
Augmenter la mobilité oculaire, élargir l’empan visuel, limiter le nombre et la durée des fixations
Reconnaitre globalement un mot au premier coup d’œil (adressage)
Apprendre à ne pas tout déchiffrer (appel au sens et au contexte)
Construire et mobiliser des savoirs de langue utiles à la lecture
Orienter sa lecture
Choisir une stratégie de lecture* (lecture intégrale) adéquate à la tâche et au texte
Apprécier
Exprimer une appréciation du texte à partir de critères progressivement diversifiés
Apprécier
Evaluer les réponses données par le référentiel et, si nécessaire, changer de source
page 20 FESeC-Cadre de référence – 1er degré différencié : Français
Fiche 3 Lire / écouter pour agir
Orienter sa lecture
Adopter une stratégie de lecture* adéquate (lecture intégrale et relecture)
Apprécier
Evaluer la compréhension de la consigne au regard des résultats de l’action menée
FICHE 4 ECRIRE POUR SE DIRE, IMAGINER ET CRÉER FICHE 5 ECRIRE POUR (S’) INFORMER ET/OU CONVAINCRE
Compétence Compétence
Réaliser un florilège d’écrits « littéraires » pour expérimenter des Ecrire pour réagir à une sollicitation, informer et/ou susciter l’adhésion d’un
dimensions matérielles, ludiques, esthétiques et identitaires de l’écriture destinataire ou obtenir quelque chose de lui
3
Pour rappel, les socles à 12 ans situent le niveau de maitrise orthographique à 80 % de formes correctes dans les productions personnelles avec recours
éventuel à des référentiels d’orthographe d’usage et grammaticale (Socles de compétences p. 17).
4
Verbes les plus fréquents selon un ordre décroissant : être, avoir, faire, dire, pouvoir, aller, voir, savoir, vouloir, venir, falloir (3e p.), devoir, croire, trouver, donner,
prendre, parler, aimer, arriver, passer, mettre, demander, tenir, sembler, laisser, rester… (CATACH N., L’orthographe française, Nathan Université, 1995, 3e
édition ; MELEUC S. et FAUCHART N., Didactique de la conjugaison, Bertrand-Lacoste/CRDP, 1999.). Liste téléchargeable sur le Web et annexe dans Le Guide
pratique.
5
Formes les plus fréquentes : présent (50%), imparfait et passé composé, futur simple et conditionnel présent, passé simple (3e personne), plus-que-parfait de
l’indicatif, impératif présent, subjonctif présent.
Le présent de l'indicatif, le passé simple, l’infinitif, l’imparfait et le participe passé couvrent 92 à 95 % des formes verbales utilisées par les élèves ; c'est le participe
passé et le passé simple qui entrainent le plus d'erreurs : une forme sur cinq est erronée en fin de 1er degré.
Rédiger
Choisir un mode d’énonciation : présence ou non de l’énonciateur réel ou fictif
Assurer l’organisation générale et la cohérence, respecter les caractéristiques des types de texte
9 récits : structure générale, personnages, narrateur, marques et traitement de l’espace-temps, séquence dialoguée, temps du récit, procédés de
reprise des personnages
9 textes poétiques : structure en vers, strophes, jeux langagiers…
Développer et structurer le lexique : relations sémantiques (famille, synonyme / antonyme, champ lexical, sens propre / figuré)
Relire et corriger
0pérer des relectures du texte ciblées sur certains points (lisibilité, caractéristiques du genre…)
Assurer la correction orthographique, recourir aux référentiels de langue ou au correcteur orthographique ► fiche 2
Construire et exercer les savoirs de langue nécessaires
Assurer au texte sa présentation définitive en soignant l’écriture et la mise en page (manuscrite ou par traitement de texte), en y associant des éléments
non verbaux
Rédiger
Choisir un mode d’énonciation (moyens de se désigner et de désigner le destinataire) et un registre de langue adéquat
Assurer l’organisation générale et la cohérence du texte : structure générale et marques visuelles d’organisation, organisateurs textuels temporels et/ou
logiques (but, cause, conséquence), procédés de reprise pronominale et lexicale
Utiliser des outils linguistiques (cf. p. 31) pour (se) situer dans l’espace et dans le temps, exprimer l’opinion, l’accord ou le désaccord, la demande ou le
souhait, la cause, le but, la conséquence, la condition et l’hypothèse
Utiliser des arguments propres à convaincre le destinataire
Relire et corriger
Opérer des relectures du texte ciblées sur certains points (lisibilité, compréhension, cohérence, efficacité…)
Assurer la correction orthographique, recourir aux référentiels de langue ou au correcteur orthographique ► fiche 2
Construire et exercer les savoirs de langue nécessaires
Assurer au texte sa présentation définitive en soignant l’écriture et la mise en page (manuscrite ou par traitement de texte), en y associant des éléments
non verbaux
Compétence
Ecouter, dire, demander et réagir en ajustant sa communication aux caractéristiques de la situation
Objets à produire :
- prendre la parole en public : lecture expressive, présentation orale en classe (se présenter, informer ou raconter)
- pratiquer des échanges entre pairs avec ou sans régulation de l’enseignant : mise en commun d’avis, d’idées ; organisation d’une tâche ou d’un
projet ; négociation en vue d’une décision dans des contextes réels ou simulés
- pratiquer des échanges avec un adulte : transmission d’une information ou d’une requête individuelle/collective dans des contextes réels ou simulés
APPRENTISSAGES POUR CONSOLIDER LES SAVOIR-FAIRE FONDAMENTAUX À DÉVELOPPER EN FONCTION DES BESOINS
Se familiariser avec le langage oral
- Clarifier les spécificités de l’oral par rapport à l’écrit
- Identifier et distinguer les situations de communication et les genres oraux
- S’approprier les ressources expressives du corps et de la voix
Ecouter6
Manifester des signes non verbaux d’écoute (regard, gestes d’attention) durant la prise de parole d’autrui
En situation d’échange, reprendre la parole en manifestant des signes verbaux d’écoute (reformulation, question, demande d’explicitation, réaction
d’approbation / désapprobation)
Parler
6
L’écoute en tant que compréhension à l’audition de textes oralisés est travaillée dans le cadre des fiches 1 (textes littéraires), 2 (textes informatifs) et 3
(consignes).
page 28 FESeC-Cadre de référence – 1er degré différencié : Français
Utiliser des outils linguistiques (cf. p. 34) et non verbaux (gestes) pour (se) situer dans le temps et dans l’espace ; exprimer l’interrogation, la demande ou
le souhait, l’opinion, l’accord ou le désaccord
Utiliser de manière adéquate des supports de communication et/ou un aide-mémoire éventuel(s)
Contrôler sa parole
Repérer des signaux d’alerte chez l’interlocuteur : inattention, gestes d’agacement, recul, tentative de couper la parole…
Apprécier
Evaluer le résultat obtenu en recourant aux observations d’observateurs, aux réactions du destinataire, à l’enregistrement audio ou vidéo
FONCTIONS DU TABLEAU
Ce tableau offre une vue transversale des savoirs et savoir-faire linguistiques formant le
système de la langue française et assurant l'écriture et la lecture des genres variés de
textes.
Les apprentissages de langue sont d’abord présentés selon des catégories relativement
traditionnelles (Morphologie et syntaxe, Outils de structuration de la phrase et du texte,
Lexique, Orthographe…) puis selon des entrées sémantiques et communicationnelles
(Outils linguistiques) correspondant à des actes langagiers habituels au français langue
étrangère ou seconde. Pour ces derniers, il s’agit de collecter, progressivement et en
fonction des opportunités, des moyens offerts par la langue pour exprimer telle signification.
D'une part, la fréquence d'emploi des règles dans la communication (logique de système) et
d'autre part, la fréquence des erreurs dans les productions des élèves (logique de besoins).
D'un côté, il convient de centrer les apprentissages sur les cas les plus fréquents de la
langue. D'un autre côté, il convient de repérer les types d'erreurs récurrents rencontrés
dans les productions de la classe. Ce repérage sert à la fois à indiquer à l'enseignant quels
contenus choisir et à l'élève sur quoi porter son attention.
On proposera enfin une théorisation adaptée à l’âge et aux besoins des élèves.
7
Pour rappel, les socles à 12 ans situent le niveau de maitrise orthographique à 80 % de formes
correctes dans les productions personnelles avec recours éventuel à des référentiels d’orthographe
d’usage et grammaticale (Socles de compétences p. 17).
Code graphique
Unités graphiques : phrase, mot, graphème, lettre SFF8 lecture
Code graphique : alphabet, graphèmes fondamentaux du français SFF lecture et
écriture, fiche
2
Système typographique : cursif, imprimé, majuscule, minuscule, chiffres arabes / romains, SFF lecture
italique
Morphologie et syntaxe
Marques du genre, du nombre, des personnes et des temps à l’oral et à l’écrit (pronoms, SFF lecture-
déterminants, marques grammaticales en fin de mots) écriture
Ponctuation en fin de phrase, virgule dans une énumération ou pour séparer du sujet un SFF lecture -
complément placé en tête, deux-points, marques du discours direct, point pour l’abréviation écriture
Le verbe : formation : radical et terminaisons (cf. orthographe) ; valeur et emplois usuels Fiches 4, 5
des modes-temps simples/composés (indicatif présent, imparfait, passé simple (3e pers.),
passé composé, futur simple, conditionnel présent, subjonctif présent, impératif présent…)
Types de phrases et syntaxe de la phrase : constituants obligatoires et facultatifs, phrase SFF lecture
simple, phrase complexe (juxtaposée, coordonnée, enchâssée)
8
SFF : savoir-faire fondamentaux.
Marques de variation les plus fréquentes en nombre et en genre des noms, des adjectifs et SFF lecture-
des déterminants écriture
Procédures pour identifier les classes de mots variables (verbe, nom, pronom, adjectif, SFF écriture
déterminant) et invariables (adverbe, mots de liaison) et les fonctions (sujet, complément de
verbe direct…) nécessaires à l’application des règles d’accord rencontrées
Règles d’accord sujet-verbe (un ou plusieurs sujet(s), sujet avec « qui ») et procédures SFF écriture
pour identifier le sujet
Procédure pour éviter les erreurs d’homophonies verbales SFF écrire
10
Conjugaison (marques des personnes et des temps) des verbes les plus fréquents selon SFF écriture
les opportunités rencontrées aux modes et temps retenus11
Règles d’accord du participe passé avec être et avec avoir (invariabilité, mais aussi SFF écriture
variabilité avec un complément direct antéposé) et procédures pour identifier et accorder le p.
Règles d’utilisation fréquente de marques graphiques usuelles : majuscule, accents, SFF écriture
cédille
9
Les rectifications orthographiques de 1991 ont corrigé certaines anomalies ou difficultés orthographiques : www.renouvo.org
10 e
Verbes les plus fréquents selon un ordre décroissant : être, avoir, faire, dire, pouvoir, aller, voir, savoir, vouloir, venir, falloir (3 p.),
devoir, croire, trouver, donner, prendre, parler, aimer, arriver, passer, mettre, demander, tenir, sembler, laisser, rester… (CATACH N.,
e
L’orthographe française, Nathan Université, 1995, 3 édition ; MELEUC S. et FAUCHART N., Didactique de la conjugaison, Bertrand-
Lacoste/CRDP, 1999.). Liste en annexe du Guide pratique et téléchargeable sur le Web.
11
Formes les plus fréquentes : présent (50%), imparfait et passé composé, futur simple et conditionnel présent, passé simple (3e
personne), plus-que-parfait de l’indicatif, impératif présent, subjonctif présent.
12
Décret « Missions » (24 juillet 1997).
ET L’ORALITÉ ?
Les élèves du degré sont sans doute dans un rapport à l’oralité moins problématique qu’à
l’écrit. Par contre, ils éprouvent souvent des difficultés à ajuster leur communication aux
normes scolaires et sociales de la classe qu’ils ignorent ou confondent avec celles de leur
univers familier (les copains, la maison, la rue…). La communication dans des contextes
collectifs et publics fera donc l’objet d’un apprentissage spécifique ► Fiche 6.
La présence d’une seule fiche consacrée à l’oral comme objet d’apprentissage ne veut pas
dire que le recours à celui-ci doit être minimisé. Au contraire, l’oral est un moyen
d’apprentissage à privilégier. Il facilite bien des apprentissages de l’écrit : le développement
de savoir-faire de lecture-écriture, souvent secrets et inconscients, ne peut se réaliser sans
un passage par la formulation et l’échange collectif ; la lecture et l’écriture, souvent
associées à des activités exclusivement solitaires et intellectuelles, souffrent d’un déficit de
socialisation qu’un recours à l’oral peut compenser… Mais pour que l’oral soit un moyen
efficace d’apprentissage, encore faut-il que les élèves apprennent à s’écouter et à se parler
dans la classe.
Remarque
APPRENTISSAGE ET SOCIALISATION
D’abord socialiser, instruire ensuite ? N’est-ce pas courir le risque de différer la remédiation
et d’oublier que des difficultés d’apprentissage peuvent générer des problèmes de
socialisation ? Il est en effet difficile de croire à l’école et d’accepter ses normes si celle-ci
n’a pas offert à l’élève, ayant intériorisé ses manques et faiblesses, de réels moyens de les
dépasser. En la matière, le seul relationnel ne suffit pas.
La certification est une décision qui atteste officiellement qu’un élève a acquis un degré de
maitrise suffisant des compétences nécessaires à la poursuite de son curriculum scolaire.
Dépassant le cadre de la discipline, elle est exercée collégialement par le conseil de classe
de fin d’année.
15
Productions écrites, orales, médiations de lecture.
Afin que cette année ne soit pas une simple répétition de la précédente, le professeur
cernera avec précision les besoins de chaque élève (analyse diagnostique) et les
remédiations adéquates. Il centrera prioritairement son action sur les compétences non
maitrisées de l’épreuve externe commune et sur les fiches/compétences (savoir-faire
fondamentaux, apprentissages spécifiques, productions) encore mal maitrisées. La grille
pour un suivi individualisé des élèves proposée dans le Guide pratique aidera à baliser les
apprentissages encore à travailler.
Afin d’éviter un sentiment de répétition à l’élève, le professeur pourrait choisir, pour les
fiches/compétences encore à travailler, des objets différents de ceux travaillés l’année
précédente.
Carnet de lecture : carnet où l’élève note ses réactions, ses questionnements sur le texte. Il
peut contenir diverses traces d’activités menées en cours de lecture. Ce n’est donc pas une
fiche formelle de compte rendu.
Graphème : lettre ou groupe de lettres destiné à transcrire les phonèmes : [o] = o, au, eau
soit 3 graphèmes distincts pour un phonème. Dans le mot « pourchasser » il y a 11 lettres et
7 graphèmes « p,ou,r,ch,a,s,er ». Une grosse difficulté de l’orthographe lexicale du français
vient du fait d’un nombre de graphèmes (130) beaucoup plus important que celui de
phonèmes (36).
Hypothèses sur le sens des mots : plusieurs stratégies permettent d’émettre des
hypothèses sur le sens d’un mot en contexte :
Identification de mots : processus par lequel un lecteur associe un mot écrit à une
signification. Trois procédures permettent au lecteur d’identifier les mots d’un texte :
Inférence : inférer c’est déduire l’implicite ou le non-dit de ce qui est explicitement dit, c’est-
à-dire combler les blancs du texte en opérant des liens logiques, en identifiant les référents
des substituts, en suppléant aux ellipses, en interprétant les actions ou sentiments non
explicités, en identifiant les interlocuteurs non explicitement mentionnés, en interprétant des
métaphores…
▪ Table des matières (ou sommaire) : située au début ou à la fin de l’ouvrage, elle propose,
dans leur ordre d’apparition, la liste des titres des parties de l’ouvrage et des sujets
abordés. En regard de cette liste se retrouvent les numéros de page où commence
chaque partie. La liste des « matières » traitées peut être hiérarchisée (du plus général
au plus particulier, du tout vers la partie), par des jeux typographiques (police et taille des
caractères, gras, soulignement…) ou l’usage de puces, de numérotation ou de retraits
progressifs vers la droite de la page.
▪ Index : situé en fin d’ouvrage, il propose une liste alphabétique reprenant tous les mots
importants, les sujets traités… avec les pages de référence permettant de les retrouver.
▪ Lexique : situé en fin d’ouvrage, il offre une liste de mots présents dans l’ouvrage,
classés par ordre alphabétique, suivis d’une définition ou d’une traduction.
▪ Bibliographie : située en fin d’ouvrage, elle mentionne par ordre alphabétique, les auteurs
ou sources d’informations cités dans l’ouvrage ou pouvant offrir à l’utilisateur des
compléments d’informations.
▪ Lecture intégrale : lecture complète du texte (ou des portions de texte sélectionnées)
avec ou sans pauses et retours en arrière pour approfondir le sens du texte.
▪ Lecture sélective : la lecture sélective permet de localiser une information précise en
fonction du projet de lecture.