Bonne Gestion Environmentale

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Tunisie

ISO 14 000
EMAS

GEP

Manuel de bonne
gestion environnementale
dans l’entreprise

Outils pratiques
GEP
ISO 14 000
EMAS

Historique et mode d’emploi de ce manuel


Ce Manuel est le complément du Guide de Bonne Gestion Environnementale disponible
soit dans une version pour la Tunisie et soit pour le Maroc. Le Guide représente une
introduction dans la thématique, le Manuel aide à mettre en œuvre un système de
gestion environnementale. Il permet une utilisation « à la carte » :

g Les grandes lignes pour le développement d’un système de gestion environne-


mentale sont décrits sous forme de 5 étapes clés et deux activités de support.

g Les fiches missions listent les taches concrètes pour la réalisation de ces 5 étapes.
g Le manuel contient aussi une boite d´outils qui propose quelques instruments
pour la mise en œuvre et des fiches thématiques pour une approche technique aux
principales thématiques dans le domaine de l’environnement.

Le guide ainsi que le manuel sont le fruit d’une coopération exemplaire dans la région
du Maghreb. Ils sont basés sur le travail de la GIZ et de ses partenaires en Algérie (entre
2007 et 2009). Lors de plusieurs sessions de travail, un « Manuel pour les Délègues de
l´Environnement » a été développé. Le document présent est la version adaptée aux
contextes des autres pays maghrébins, résultat d’une coopération régionale entre les
programmes de l’environnement GIZ du Maghreb et le réseau régional REME. La version
originale de l’Algérie est, bien sûr, disponible sur nos pages web.
Evidemment, le développement d´un système de gestion environnementale ne se fait
pas en quelques jours. Mais avec l’aide de ce support, de la volonté de mise en oeuvre
d’un tel système, les premiers pas devraient être facilité.
Sommaire

PARTIE I : Les Etapes pour mettre en œuvre


une gestion environnementale 5

1.0 L’ENGAGEMENT DES DIRIGEANTS ET LA POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE 6

2.0 INVENTAIRE DES POLLUTIONS ET LEURS IMPACTS 8


1 Méthode de détermination des pollutions
2 Identification des problèmes environnementaux et des
impacts qui leur sont associés
3 Inventaire des pollutions et de leurs impacts sur l’environnement
4 Hiérarchisation des problèmes environnementaux

3.0 MISE EN OEUVRE DES OBLIGATIONS REGLEMENTAIRES


ENVIRONNEMENTALES 16
1 Comment identifier la législation environnementale
pertinente à votre établissement
1.1 Les conventions internationales ratifiées par la Tunisie
1.2 Le règlement REACH et les entreprises algériennes
2 comment identifier les exigences qui s’appliquent à votre
établissement
3 comment vérifier la conformité avec les exigences légales et
réglementaires
4 comment tenir à jour votre registre réglementaire et vos
responsabilités

4.0 AMELIORATION DE LA PERFORMANCE ENVIRONNEMENTALE 22


1 Prévention de la pollution
2 comment prévenir la pollution
3 calculer les coûts réels
5.0 AUTO-CONTROLE ET AUTO-SURVEILLANCE 26

1 Contrôler le respect des exigences réglementaires


2 Maintenance et calibrage des équipements
3 Plan de contrôle et mesurage
4 Indicateurs environnementaux
5 Autres contrôles et inspections
6 Agir sur les problèmes

PARTIE II : ACTIVITÉS DE SUPPORT 32

6.0 SENSIBILISATION ET FORMATION DU PERSONNEL 33

1 Changement du comportement du personnel


2 Thèmes à aborder et comment les aborder
3 Votre programme de formation

7.0 COMMUNICATION INTERNE ET EXTERNE 40

1 Communication interne
2 Communication externe
3 Moyens de communication

8.0 RAPPORTS 44

PARTIE Iii : OUTILS 48

Outil 1. Législation environnementale tunisienne applicable


aux installations classées
Outil 2. Check-list de contrôle du respect de la législation
environnementale applicable
Outil 3. Modèle de la structure d’une procédure documentée
Outil 4. Guide succinct des indicateurs environnementaux pour l’entreprise
Outil 5. Modèle d’un rapport de non-conformité
Outil 6. Carte météo
Outil 7. Liste des récupérateurs des déchets industriels

FICHES MISSIONS 75

FICHES THEMATIQUES 97
Partie I

Les étapes pour


mettre en œuvre
une gestion
environnementale

5
S’engager

1.0 L’ENGAGEMENT
DES DIRIGEANTS
ET LA POLITIQUE
ENVIRONNEMENTALE

L’engagement des dirigeants


L’engagement clair des dirigeants d’entreprise, qui possèdent les pouvoirs exécutifs,
est fondamental pour la mise en œuvre de tout changement dans une entreprise, donc
aussi pour la mise en œuvre de la gestion environnementale. Même si parfois ça ne
semble pas ainsi, les travailleurs sont toujours très attentifs à ce que les dirigeants
disent – et encore plus à ce qu’ils font. Si l’engagement des dirigeants est profond
et sensible, les travailleurs suivront ; si cet engagement n’est pas clairement vécu
et démontré, les travailleurs ne s’engageront pas complètement pour le succès du
projet. Et finalement, l’attitude des dirigeants est vraiment cruciale si les choses se
font avec difficultés ou si la gestion environnementale entre en conflit avec d’autres
décisions managériales à l’intérieur de l’entreprise.

C’est donc le rôle des dirigeants d’être le modèle, de montrer sa conviction que
la gestion environnementale soit indispensable pour l’avenir de l’entreprise et que
l’application des nouvelles activités et procédures soit désormais partie indiscutable
du travail dans l’entreprise.

Dans les systèmes de gestion ISO 14001, cet engagement et la vision des dirigeants
de l’entreprise pour le traitement des aspects environnementaux doivent être
formellement déclarés dans un document appelé « politique environnementale ».
La politique ne devra pas être qu’une simple prose joliment écrite. Elle doit être
disponible pour le public, et elle sera auditée si l’entreprise vise la certification. Si

6
1.0 L’ENGAGEMENT DES DIRIGEANTS
S’engager ET LA POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE

vous choisissez d’utiliser les phrases telles que « nous nous engageons à exceller
et à être leader en matière de protection environnementale », comment pourriez-
vous démontrer que vous remplissez effectivement cet engagement ? Une politique
environnementale peut être ambitieuse, si vous êtes ambitieux. Mais ne promettez
pas plus que ce que vous vouliez réaliser, sinon vous risquez de perdre votre
crédibilité.

Quand la politique est définie et signée par les dirigeants, tout le monde dans
l’entreprise devra être informé de cette politique et de ce qu’on attend d’eux afin
de la réaliser. Il faut donc intégrer l’explication de la politique dans des séances de
formation et faire référence à la politique lors des réunions du personnel et autres
réunions.

Voir dans l’internet :


> Politique environnementale (link pour http://bonnemain.celine.qse.over-blog.com/
article-3545562.html)

7
Planifier

2.0 CONNAITRE
LES POLLUTIONS
DE L’ENTREPRISE
ET LEURS IMPACTS

1 Méthode de détermination des pollutions


Pour identifier les sources de nuisances et de pollutions ou, autrement dit, pour identifier
les problèmes environnementaux de votre établissement, vous avez besoin de faire le
point sur la situation environnementale de votre établissement.

Cette analyse se fait secteur par secteur, procédé par procédé, en fonction des éléments
suivants :

g opérations liées au fonctionnement normal de l’établissement comprenant les


procédés de production ainsi que les procédés auxiliaires (opérations de nettoyage,
magasin, maintenance, épuration, sécurité, etc.) ;

g phases d’arrêt et de démarrage des activités ;

g manipulation et utilisation des matières premières, produits, sous-produits,


additifs (déchargement, transvasement, transport, etc.) ;

g stockage des matières premières, auxiliaires et des déchets toxiques ;

g opérations de production et/ou d’approvisionnement en énergie et en eau ;

g besoins liés au transport (voies d’accès, quais de déchargement, etc.) ;

g historique des incidents et accidents survenus dans le passé ayant eu un impact


sur l’environnement ;

g risques identifiés (voir étude d’impact) ;

g élimination et contrôle des déchets, branchement au réseau d’assainissement ;

g système de contrôle et de surveillance mis en place.

8
2.0 CONNAITRE LES POLLUTIONS
DE L’ENTREPRISE ET LEURS IMPACTS

Cette analyse peut être conduite en utilisant des listes de questions (check-lists), des
diagrammes de procédés, des interviews, des inspections directes, des mesures prises
passées ou actuelles, des résultats d’audits précédents et d‘autres analyses.

Nous vous proposons de suivre une méthodologie basée sur les étapes suivantes afin de
vous aider à effectuer l’inventaire des pollutions et leurs impacts :

g établir la vue générale de votre site (utiliser le plan de situation et le plan d’ensemble
que vous avez préparé pour la demande d’autorisation d’exploitation ou le permis
de construire)

g connaître l’historique des incidents et accidents

g identifier les flux entrants et sortants de votre établissement (diagramme de flux)

g identifier les problèmes environnementaux par thème (stockage et utilisation des


matières dangereuses, eau, énergie, déchets, sol, air et bruit), ce qui correspond à
l’identification des points névralgiques de votre établissement

g identifier les impacts environnementaux

g hiérarchiser les problèmes environnementaux en utilisant entre autres : l’étude


d’impact, la réglementation environnementale et l’audit environnemental

g préparer la synthèse des informations correspondante à l’état de pollution actuelle


de votre établissement.

Chaque étape est décrite ci-dessous et est accompagnée d’une ou plusieurs fiches
didactiques (fiches mission et fiche thématique).

Plan d’ensemble de votre établissement


En premier lieu vous avez besoin de disposer d’une vue générale claire de votre site basé
sur un plan d’ensemble comprenant la disposition physique des endroits à analyser :

g unités de production,

g unités auxiliaires,

g bâtiments et services généraux,

g réservoirs, magasins,

g zones de stockage de matériel, des matières, des produits dangereux et des


déchets.

Pour réaliser le plan d’ensemble, vous pouvez consulter la > fiche mission n° 2.

9
2.0 CONNAITRE LES POLLUTIONS
Planifier DE L’ENTREPRISE ET LEURS IMPACTS

Historique du site
Ensuite, il est important de connaître l’historique de votre site et, plus particulièrement,
des incidents et accidents survenus dans le passé ayant eu un impact sur l’environnement
(ou passif environnemental). Les questions à poser sont les suivantes :

g Depuis quand l’établissement se trouve-t-il sur le site ?

g Quelles activités industrielles ont été effectuées depuis la création de


l’établissement?

g Y a-t-il eu par le passé des accidents importants (incendie, explosion) ou des fuites
majeures de produits toxiques ?

g L’établissement a-t-il reçu des plaintes du voisinage concernant ses activités ?

Pour réaliser cet historique aidez-vous de la > fiche mission n° 3.

Diagramme de flux entrants et sortants


Imaginez votre établissement comme une « boîte noire ». D’une part, des matières
premières, de l’énergie, des produits auxiliaires et des emballages y entrent. D’autre
part, de nouveaux produits et services mais aussi différents types de déchets (solides,
liquides, gazeux) en sortent.

Il vous faut donc identifier les flux entrants et les flux sortants de votre établissement.

Par flux entrants on entend :

g matières premières utilisées (acier, sable, métaux, etc.),

g matières auxiliaires (produits chimiques, huiles, additifs, emballage, etc.),

g énergie utilisée (électricité, fioul, gaz, etc.),

g eau (indiquer sa provenance : réseau, captage souterrain).

Par flux sortants on entend :

g produits finis,

g sous-produits,

g déchets solides et liquides,

g émissions dans l’air,

g eaux usées,

g odeurs,

g bruit.

Une fois les flux identifiés il convient de les quantifier en réalisant un bilan matière pour
l’année précédente. Vous allez donc utiliser les différentes factures à votre disposition
concernant l’utilisation d’électricité, l’utilisation de fioul et huiles, l’utilisation des

10
2.0 CONNAITRE LES POLLUTIONS
Planifier DE L’ENTREPRISE ET LEURS IMPACTS

matières premières et auxiliaires, etc., Incluez aussi la lecture des compteurs d’eau s’ils
existent, sinon, faites des estimations ou des calculs sur la base des procédés utilisés.

Nous vous conseillons d’utiliser un diagramme de flux (voir schéma ci-dessous) où la


« boite noire » peut représenter tout l’établissement. Elle pourrait être plus détaillée en
divisant les activités de l’établissement en procédés et sous-procédés et y incluant les
flux quantifiés entrants et sortants à chaque étape.

Sorties
Air - Solvants - Gaz
Vapeur d’eau - Poussières

Entrées Sorties
Matières premières Produits / Services
et secondaires
Bruit
Énergie Vibration
Air Odeur
Eau Entreprise / Activité Transport
Transport

Sorties Sol Sorties Eau


Déchets Effluents
Contamination Autres déchets
du sol liquides

Flux entrants / flux sortants dans un entreprise / procédé / activité

Pour réaliser l’analyse et la quantification des flux aidez-vous de la > fiche mission n° 4.

2 Identification des problèmes


environnementaux et des impacts
qui leur sont associés
Cette identification se fait par l’inspection soigneuse des différentes activités de
l’établissement. Elle consiste à suivre pas à pas, dans toutes les étapes de la production,
le flux des matières à partir de leur arrivée dans l’établissement et leur stockage
jusqu’aux produits finis. Il s’agit donc d’effectuer un diagnostic environnemental initial
avec l’aide du personnel concerné dans chaque secteur. Il leur sera demandé une
participation active dans l’identification des problèmes auxquels ils sont confrontés dans
leurs activités quotidiennes.

Pour ce faire vous pouvez utiliser la > fiche mission n° 5 et les fiches thématiques
associées qui vous permettront de repérer les problèmes environnementaux de
votre établissement ainsi que les possibilités de mise en œuvre de bonnes pratiques
environnementales.

11
2.0 CONNAITRE LES POLLUTIONS
Planifier DE L’ENTREPRISE ET LEURS IMPACTS

Les principaux problèmes rencontrés sont le plus souvent liés à l’exécution des tâches
quotidiennes (fuites ou déversement de produits dangereux lors de leur manutention et/
ou de leur utilisation), au manque de maintenance efficace des réseaux de distribution
ou de collecte des eaux et eaux usées et/ou des systèmes de distribution d’énergie et
de produits chimiques ou encore, liés aux zones de stockage de produits non sécurisées
(par exemple : sans couverture adéquate des sol, sans bacs de rétention, sans tenir
compte de la compatibilité des produits entre eux).

Les principaux polluants, leurs origines et leurs effets sur l’environnement (impacts)
sont repris dans le tableau ci-dessous. Ces informations vous seront utiles pour élaborer
l’inventaire des pollutions et de leurs impacts requis par la réglementation.

Sources Polluants Impacts


Transport, chauffage, CO2 (dioxyde de carbone), CH4 Changement climatique,
production de pétrole et de (méthane), N2O (oxyde nitreux effet de serre
gaz, industrie, agriculture, ou protoxyde d’azote), HCFC
enfouissement des déchets (hydrochlorofluorocarbones),
HFC (hydrofluorocarbones),
PFC (perfluorocarbone), SF6
(hexafluorure de soufre)
Système de refroidissement, CFC (chlorofluorocarbones), Appauvrissement de la couche
nettoyage textile, extincteur HCFC d’ozone
incendie aux halons (hydrochlorofluorocarbones)
Transport, chauffage, solvants COV (composés organiques Augmentation de la
organiques, produits de volatiles), NOx (oxydes d’azote) concentration
nettoyage, colles, peintures, d’ozone dans les couches
industrie, agriculture, inférieures de l’atmosphère
production et distribution de (smog photochimique)
pétrole, enfouissement des Pollution des eaux
déchets
Transport, combustion, SO2 (dioxyde de soufre), Acidification des sols, lacs et
production de pétrole, H2SO4 (acide sulfurique), NH4 cours d’eau
enfouissement des (ammoniac), NOx (oxydes
déchets, industrie, agriculture d’azote)
Industrie, agriculture, rejets N (azote), P (phosphore), Eutrophisation, diminution de
urbains, détergents K (potassium), sels nutritifs la qualité de l’eau

Industrie, transport, boues Arsenic, Cadmium, Chrome,


d’épuration et cendres Cuivre, Mercure, Nickel,
d’incinération Plomb, Zinc (métaux lourds)
Pollution de l’eau
Industrie, agriculture, PCB (polychlorobiphényls),
combustion, nettoyage pesticides, herbicides,
domestique et industriel insecticides, HAP
(hydrocarbures aromatiques
polycycliques), détergents,
huiles et lubrifiants
Industrie, transport, boues Arsenic, Cadmium, Chrome,
d’épuration et cendres Cuivre, Mercure, Nickel,
d’incinération Plomb, Zinc (métaux lourds)
Pollutions du sol
Industrie, agriculture, PCB (polychlorobiphényls),
Pollution des eaux
combustion, nettoyage pesticides, herbicides,
domestique et industriel insecticides, HAP
(hydrocarbures aromatiques
polycycliques), détergents,
huiles et lubrifiants

Source : L’environnement et l’entreprise : guide pratique pour les travailleurs, Véronique Porot, RISE, Institut Eco-Conseil,
Namur, Belgique, 2004 (www.eco-conseil.be)

12
2.0 CONNAITRE LES POLLUTIONS
Planifier DE L’ENTREPRISE ET LEURS IMPACTS

3 Inventaire des pollutions


et de leurs impacts sur l’environnement
Après avoir rassemblé toutes les informations nécessaires grâce aux étapes précédentes
(plan d’implantation, diagrammes de flux, fiches thématiques pour l’identification des
problèmes environnementaux), vous devez maintenant élaborer votre inventaire des
pollutions et de leurs impacts sur l’environnement.

Nous vous conseillons de réaliser pas à pas un tableau de synthèse selon le modèle
suivant :

g Dans la première colonne lister toutes les pollutions (ou problèmes


environnementaux) identifiés durant l’analyse à l’aide des fiches thématiques
proposées. Précisez si ces pollutions existent en condition de fonctionnement
normal (N), en conditions d’arrêt (A) des installations, ou de leur démarrage (D).

g Dans la deuxième colonne, identifiez les impacts associés en vous aidant du tableau
sources, polluants, impacts.

g Dans la troisième colonne, associez aux pollutions ou aux problèmes


environnementaux les activités où ces problèmes ont été identifiés.

g Dans la dernière colonne, vous pouvez déjà noter quelques idées pour les
améliorations à apporter pour vous conformer à la réglementation environnementale
et les bonnes pratiques environnementales à adopter

Pollutions ou
problèmes
environnementaux en Impacts associés Activités de Améliorations et
conditions normales l’entreprise bonnes pratiques
(N), d’arrêt (A) ou de
démarrage (D)

Pour effectuer cette synthèse basez-vous sur la > fiche mission n° 5.

La > fiche mission n° 7 vous permettra de mettre en place une bonne gestion des
déchets et d’organiser le stockage et l’utilisation correcte de vos produits dangereux,
sources les plus importantes de problèmes environnementaux rencontrés sur les sites
industriels.

13
2.0 CONNAITRE LES POLLUTIONS
Planifier DE L’ENTREPRISE ET LEURS IMPACTS

Hiérarchisation des problèmes environnementaux


Il s’agit maintenant de hiérarchiser les problèmes environnementaux identifiés précé-
demment, en les analysant de manière rigoureuse. Pour cela vous avez le choix entre
différentes possibilités:
1) si vous avez une étude de danger et vous êtes satisfait de la méthodologie utilisée
dans l’étude de danger réalisée par un bureau d’études, vous pouvez utiliser la même
méthodologie.
2) Sinon, nous pouvons vous indiquer une autre méthodologie, en vous laissant toute
liberté d’utiliser d’autres méthodes basées sur les mêmes principes.
La méthodologie que nous vous proposons est basée sur les critères et indices de
pondération suivants :

g Fréquence - probabilité,

g Gravité,

g Maîtrise,

g Conformité réglementaire.

Indices de
1 2 3 5
pondération
Exceptionnel (une Occasionnel (une
Fréquence - Rare (une fois par Systématique
fois par an ou fois par semaine
probabilité mois ou moins) (tous les jours)
moins) ou moins)
Pollution
Impact limité à significative de
Impact limité Nuisance
l’usine l’environnement
Gravité localement au environnementale
sans influence ou coût de
département limitée à 100 m
extérieure rétablissement
important
Détection
systématique Détection rapide Détection
Inexistante
(<jour). (<semaine) possible mais
ou déficiente.
Procédure probable. correction difficile.
Maîtrise Données ou
existante et Procédures Procédures
procédures
correctement et moyens de insuffisantes ou
manquantes
appliquée contrôles imprécis inadéquates

Indices de pondération 1 20
Conformité réglementaire Oui Non

Reprenez le tableau des inventaires des pollutions et de leurs impacts et analysez à


l’aide de la grille ci-dessous chaque aspect environnemental identifié selon les critères
de pondération ci-dessus.
Ajouter à votre tableau de synthèse les critères de pondération choisis ainsi qu’une
colonne risque environnemental (RiE), comme expliqué ci-dessous.

14
2.0 CONNAITRE LES POLLUTIONS
Planifier DE L’ENTREPRISE ET LEURS IMPACTS

Pollutions Impacts Activité Pondération

Fréquence Gravité Maîtrise Conformité RiE

Le risque environnemental (RiE) est calculé pour chaque aspect environnemental en


additionnant les indices obtenus pour les quatre critères retenus de la manière suivante:

RiE = fréquence + gravité + maîtrise + conformité réglementaire

Pour effectuer cette hiérarchisation basez-vous sur la > fiche mission n° 6.

Intégrez à cette grille, les résultats obtenus par l’analyse des risques requise par la
réglementation en vigueur et préparer un tableau récapitulatif final classé en ordre de
RiE décroissant, dans lequel vous indiquerez :

g dans la première colonne, les pollutions ou problèmes environnementaux identifiés,

g dans la deuxième colonne, les impacts qui y sont associés,

g dans la troisième colonne, les RiE en ordre décroissant.

g dans la quatrième colonne, les actions d’amélioration à apporter pour résoudre


les problèmes sous forme de bonnes pratiques, formation et sensibilisation du
personnel, mise en place de technologies approprié, etc., partiellement déjà
décrites dans le tableau synthèse des informations.

Actions
RiE en ordre
Pollutions Impacts d’amélioration et
décroissant
bonnes pratiques

15
Mettre en œuvre

3.0 Mise en œuvre


des obligations
reglementaires
environnementales

La Liste des principaux textes réglementaires relatifs à la pollution industrielle est


disponible sur CD-ROM édité par le MEDD – CITET et GTZ ; et dans l’internet (pour trouver
les textes : CITET - www.citet.nat.tn; > Documentation ; > Réglementation et normes -
recueille toute la législation tunisienne environnementale (lois, décrets, arrêtés, normes,
réglementation,…) dans leurs versions officielles en français et en arabe depuis 1956
à ce jour (la mise à jour étant quotidienne) ainsi que la législation environnementale
internationale et régional (conventions, accords, directives européennes, normes,…);
pour lire les textes : Centre National Universitaire de Documentation Scientifique et
Technique - www.cnudst.rnrt.tn - collection des JORT depuis le premier numéro en
1956; Imprimerie officiel de la république Tunisienne - www.iord.gov.tn).

Pour des autres sources d’information, contactez aussi les institutions d’appui du MEDD
(voir > Ressources sur Internet (link 005 tu), et contactez les chambres de commerce
et de l’industrie ainsi que les fédérations et associations industrielles de votre secteur, qui
souvent font référence aux amendements législatifs spécifiques dans leurs publications.

1 Comment identifier la législation


environnementale pertinente à votre
établissement
Les administrations chargées de la protection de l’environnement en Tunisie légifèrent
sous forme de lois et décrets en ce qui concerne la protection de l’environnement :

g Protection de l’environnement

g Installations classées et fiscalité environnementale

16
3.0 Mise en œuvre des obligations
Mettre en œuvre réglementaires environnementales

g Aménagement du territoire

g Protection de l’atmosphère

g Nuisances sonores

g Protection des eaux

g Substances dangereuses et radioactives

g Déchets et effluents industriels

g Maîtrise de l’énergie

La première chose à faire est d’établir quelle est la législation environnementale


pertinente qui correspond aux activités de l’établissement.

Vous trouverez sur ce site web > une liste de la réglementation environnementale
tunisien (link 002 2 tu) en vigueur. Pour avoir accès aux textes, voir ci-dessus.
Cependant il existe d’autres sources d’information possibles comme :

g Les autorités : les institutions d’appui du MATET (voir > Ressources sur Internet
(link 005 tu)), qui des informations sur demande et sont informées des changements de
la législation environnementale en cours.

g Les quotidiens : ils fournissent également des indications sur les amendements ou
les nouvelles lois/ règlements.

g Les chambres de commerce et de l’industrie : certaines chambres de commerce


publient dans leurs bulletins périodiques de l’information sur la législation
concernant l’industrie.

g Les fédérations : certaines fédérations et associations industrielles font


régulièrement référence aux amendements législatifs spécifiques dans leurs
publications.

1.1 Le règlement REACH et les entreprises maghrébines


REACH est l’acronyme pour le nouveau règlement européen sur l’enregistrement,
l’évaluation, l’autorisation et les restrictions des substances chimiques. Il est entré en
vigueur dans l’Union Européenne le 1er juin 2007. REACH rationalise et améliore l’ancien
cadre règlementaire européen sur les produits chimiques. Ce règlement européen
n’affecte pas directement les entreprises non européennes mais peut les affecter de
manière indirecte.

Le principal objectif de REACH est de mieux protéger la santé humaine et l’environnement


contre les risques que peuvent poser les produits chimiques. REACH fait porter à
l’industrie la responsabilité d’évaluer et de gérer les risques posés par les produits
chimiques et de fournir des informations de sécurité adéquates à leurs utilisateurs. En
parallèle, l’Union européenne peut prendre des mesures supplémentaires concernant
des substances extrêmement dangereuses, quand une action complémentaire au niveau
européen se révèle nécessaire. Plus précisément, ce règlement européen impose aux
fabricants, importateurs et, dans des cas particuliers, aux utilisateurs en aval, d’évaluer
les substances chimiques et de gérer systématiquement les risques qu’elles peuvent

17
3.0 Mise en œuvre des obligations
Mettre en œuvre réglementaires environnementales

représenter pour la santé et l’environnement. Il impose également l’enregistrement,


l’évaluation et l’autorisation de toutes les substances chimique déjà disponibles sur
le marché européen. (Une remarque importante : les enregistrements exigés depuis
le 18 septembre 1981 par la directive CE 67/548 sont toujours reconnus et donc cette
partie du règlement REACH concerne uniquement les substances qui ont été émises
sur le marché européen avant cette date, répertoriés dans l’ l’Inventaire Européen des
Substances chimiques Commerciales Existantes [« EINECS »]).

Les activités demandées par REACH affectent surtout les entreprises maghrébines
qui exportent des substances chimiques (par exemple, produits chimiques, métaux,
substances naturelles modifiées chimiquement), des préparations de substances
chimiques (par exemple, produits de nettoyage, peintures, huiles de moteurs, etc.) ou des
articles contenant ces substances vers l’Union Européenne. Mais d’autres entreprises
maghrébines peuvent être affectées indirectement, par exemple si elles utilisent des
substances peu communes en Europe pour la fabrication de certains de leurs produits.

Les états membres de l’Union Européenne (UE) :


Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Danemark, Espagne,
Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie,
Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque,
Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie et Suède.

Reach s’applique aussi au sein des pays de l’Espace Economique Européen


(EEE) : Islande, Liechtenstein et Norvège

Vous exportez des substances chimiques ou produits vers l’Europe ?

REACH impose l’enregistrement de toutes les substances importées au sein de l’Union


européenne en quantité égale ou supérieure à une tonne par an, pures ou incorporées
dans des préparations ou des articles. Si un fabricant maghrébin exporte des quantités
égales ou supérieures d’une substance telle quelle ou contenue dans une préparation ou
dans un article, il devra veiller à ce que cette substance soit enregistrée auprès de l’agence
ECHA (Agence européenne des produits chimiques, voir liens internet). Ceci concerne
principalement l’industrie chimique et parachimique, ainsi que la métallurgie, l’industrie
électrique et électronique et l’industrie de la céramique.

g Créez un inventaire de toutes substances ou des substances contenues dans les


mélanges ou articles exportés vers les pays de l’UE/EEE,

g Vérifiez si des substances de votre inventaire (ou leur usage) sont exemptées de
l’obligation d’enregistrement au titre de REACH,

g Vérifiez que l’importateur l’a préenregistré.

Les substances concernées par REACH et qui n’ont pas été préenregistrées, ne peuvent
tout simplement plus être importées au sein de l’Union européenne, jusqu’à leur
enregistrement par la procédure normale, bien plus longue.

18
3.0 Mise en œuvre des obligations
Mettre en œuvre réglementaires environnementales

Pour l’enregistrement, il y a deux possibilités :

g Désigner une personne physique ou morale établie dans l’UE comme représentant
exclusif pour s’acquitter des obligations du fabricant concernant l’enregistrement,

g L’importateur installé en UE d’effectue les démarches d’enregistrement


conformément au règlement.

Dans les deux cas, vous devrez certainement fournir des données pour le dossier
d’enregistrement (voir ci-dessous).

Les délais pour l’enregistrement des substances préenregistrées :


Toutes les substances devront être enregistrées avant le :

g 1er Juin 2010 pour les produits supérieur à 1000 Tonnes/an (et aussi R50/53
(très toxique pour l’environnement aquatique) >100 t/a ; substances CMR
1 ou 2 > 1 t/a ),

g 1er Juin 2013 pour les produits entre 100 & 1000 Tonnes/an,

g 1er Juin 2018 pour les produits entre 1 & 100 Tonnes/an.

Enregistrements :

Le dossier d’enregistrement est composé de 2 parties :

g le dossier technique,

g un Rapport de Sécurité Chimique (RSC) pour certaines substances.

Le dossier technique comporte, entre autre, l’identification des substances,


des informations sur la fabrication, les utilisations identifiées (et les usages
déconseillés), la classification/étiquetage et les conseils d’utilisation. Le RSC
évalue les dangers pour la santé humaine, les dangers physico-chimiques vis-à-
vis de la santé humaine et les dangers pour l’environnement.

Vous utilisez des substances chimiques peu communes d’origine européenne?

Il existe le risque que les producteurs de certaines substances chimiques, produites


en quantité limitée, ne voudront pas payer les coûts pour l’élaboration du dossier
technique et du rapport de Sécurité Chimique (plus particulièrement les coûts liés
aux études nécessaires à cette élaboration) et décident tout simplement d’arrêter la
production de ces substances avant l’échéance d’enregistrement prévue par REACH
(le pré-enregistrement n’oblige pas l’enregistrement). Si vous êtes acheteur d’une de
ces substances, vous devriez vous informer pour savoir si votre fournisseur a l’intention
d’enregistrer cette substance. S’il décide de ne pas l’enregistrer, il vous faudra envisager
de changer de fournisseur ou d’utiliser une substance de substitution.

19
3.0 Mise en œuvre des obligations
Mettre en œuvre réglementaires environnementales

Comment obtenir un complément d’information ?

g ECHA : http://echa.europa.eu – page internet de l’Agence européenne des produits


chimiques. L’agence gère les procédures d’enregistrement, d’évaluation, d’autorisation
et de restriction relatives aux substances chimiques et dispose d’un service d’assistance.
Vous y trouverez une section « à propos de REACH » qui contient un aperçu du règlement
et également les coordonnées des services d’assistance des différents états membres.

g Helpdesk France: http://www.berpc.fr/reach-info - page internet du service


français d’assistance réglementaire pour REACH.

g Helsinki REACH Centre: www.helsinkireachcentre.eu/node/172 - e-Learning


course “The effect of REACH on Non-EU-manufacturers”, uniquement disponible en
anglais.

Vous pouvez vous adresser aux experts du Réseau des Entreprises Maghrébines pour
l’Environnement (REME), contact : www.reme.info, pour de plus amples informations.

2 Comment identifier les exigences qui


s’appliquent à votre établissement
L’entreprise doit identifier les textes juridiques qui concernent ses activités industrielles.

Dans sa recherche, le délégué est aidée :

g par le département juridique de son établissement, s’il en existe un ;

g par la liste fournie dans ce guide

g par sa propre initiative pour se procurer les textes spécifiques au secteur de


l’installation classée

Ensuite, l’entreprise constitue un dossier unique qui rassemble tous les textes juridiques
utiles. Il vérifie les informations que l’établissement possède déjà, écarte les textes
obsolètes, et les complète en ajoutant les textes qui manquent.

A partir de la lecture du contenu des textes réglementaires, il serait utile de préparer un


registre des exigences réglementaires comme suit :

Texte Exigences Activité Responsable Personnes à


réglementaire pertinentes (celles concernée par de la bonne informer et
(titre complet) qui concernent les exigences application des former
directement vos
activités)
exigences

20
3.0 Mise en œuvre des obligations
Mettre en œuvre réglementaires environnementales

3 Comment vérifier la conformité avec les


exigences légales et réglementaires
Lorsque vous analyserez les exigences réglementaires qui concernent votre
établissement, vous vous rendrez sans doute compte que vous n’êtes pas complètement
conforme à ces exigences. Il vous faudra évaluer ces écarts de conformité et puis définir
les priorités d’actions pour assurer la mise en œuvre des obligations légales. Il faudra
alors définir les responsabilités pour la réalisation de ces actions. Ensuite, une fois les
actions réalisées, il conviendra de vérifier la conformité.

Si vous ne constatez pas d’écarts, vous devez néanmoins contrôler périodiquement


votre conformité réglementaire. Ceci peut se faire en préparant une check-list basée
sur votre registre de la réglementation. Vous l’utiliserez lors des visites de contrôle de
vos différents ateliers et départements.

> Ici (link 002 3) vous trouvez un modèle général contenant les principales questions
à se poser.

4 Comment tenir à jour votre registre


réglementaire et vos responsabilités
Utiliser une banque de données Internet, comme source de textes légaux, comporte un
risque : souvent les établissements croient que l’accès à une banque de données peut
remplacer la tache de mise à jour des informations. N’oubliez pas que l’information
sert uniquement si elle est suivie, évaluée et communiquée au personnel concerné.
La responsabilité pour effectuer ces différentes tâches doit être définie. Nous vous
conseillons d’établir une procédure interne décrivant qui et comment s’effectuent
l’identification des exigences légales, leur mise à jour et leur communication au
personnel concerné. Un modèle de procédure est disponible > ici (link 003 4).

Vous pouvez utiliser les sources utilisées précédemment pour identifier les changements
apportés aux lois actuelles et pour mettre à jour les textes réglementaires que vous avez
rassemblés. Ces sources, indiquées précédemment, sont :

g les autorités,

g les quotidiens,

g les chambres de commerce,

g les publications des associations industrielles et les journaux des fédérations/


commerciaux.

Aidez-vous de la > fiche mission n° 1 pour l’identification et la mise en œuvre de vos


obligations réglementaires environnementales et de la > fiche mission n° 11 pour le
contrôle périodique de votre conformité réglementaire.

21
Amélioration

4.0 Amélioration
de la performance
environnementale

La mise en œuvre des obligations réglementaires est une action indispensable à la


protection de l’environnement, mais l’objectif de la gestion environnementale ne s’arrête
pas à cela. La protection de l’environnement présente d’autres aspects importants.
En effet, la réglementation environnementale est seulement un des aspects de la
réaction de la société aux problèmes environnementaux; d’autres aspects peuvent être
la sensibilité de certains clients qui se traduit par des exigences spécifiques envers
l’entreprise ; la sensibilité du public en général, qui se traduit par la focalisation de
certaines organisations non gouvernementales (ONG) sur les efforts environnementaux
de l’entreprise et qui, par exemple, peuvent conduire à des appels au boycottage de
certains produits ou de certaines entreprises.

C’est pour cela que l’entreprise doit intégrer de plus en plus dans sa gestion des
risques, la conscience environnementale du grand public ! Un autre aspect important
concerne les coûts associés à l’utilisation des matières premières, de l’énergie et de
l’eau, à la production des déchets ainsi qu’au coût des primes d’assurance qui expliquent
pourquoi l’entreprise doit aujourd’hui éviter, pour des raisons purement économiques,
le gaspillage et les risques potentiels. Il existe donc de nombreuses raisons en plus des
obligations réglementaires qui poussent l’entreprise à protéger l’environnement.

Cependant, les coûts liés aux mesures de protection de l’environnement peuvent parfois
être considérables. Par exemple, dans le cas où, pour respecter les limites d’émissions
dans l’air, il faut s’équiper de nouveaux systèmes de filtration très coûteux. Ce lourd
fardeau pour l’entreprise peut parfois être évité en adoptant d’autres solutions, comme
par exemple le remplacement des matières premières ou auxiliaires utilisées dans le
processus. Mais pour adopter les bonnes stratégies, il faut maîtriser les contraintes
économiques et techniques de l’entreprise et avoir une vision globale de la protection de
l’environnement.

22
4.0 AMELIORER LA PERFORMANCE
Amélioration ENVIRONNEMENTALE

1 Prévention de la pollution
La méthodologie actuelle pour gérer les aspects environnementaux d’un établissement
est appelée « prévention de la pollution ». Cette notion est définie dans le standard ISO
14001 (article 3.18) comme « utilisation de procédés, pratiques, matériaux, produits,
services ou énergie pour empêcher, réduire ou maîtriser (séparément ou par combinaison)
la création, l’émission ou le rejet de tout type de polluant ou déchet, afin de réduire les
impacts environnementaux négatifs ». Cette idée n’est pas très nouvelle, mais nécessite
un changement d’orientation générale vers la prévision et la prévention de la pollution,
plutôt que de se contenter de réagir une fois le problème apparu. En réduisant et en
évitant la production de polluants ou de résidus, non seulement l’établissement fait des
économies mais assure également une bien meilleure protection de l’environnement
que s’il devait traiter ou éliminer des polluants après les avoir produits.

Pour arriver à ce changement d’orientation, il faut intégrer les thèmes environnementaux


dans les procédures stratégiques et de gestion du risque de l’entreprise: aujourd’hui,
on ne peut plus changer les procédés de fabrication sans prendre en considération
de manière préliminaire, les impacts environnementaux, car traiter les problèmes
par la suite devient une opération trop coûteuse. La meilleure action de protection de
l’environnement est la prévention de la production de polluants et de résidus ; ce type
d’action est bien préférable aux autres actions plus classiques comme le traitement, le
réemploi et le recyclage. Prévenir la pollution, c’est donc éviter la pollution dès la phase
de conception (« by design »).

2 Comment prévenir la pollution ?


La prévention de la pollution exige une connaissance approfondie des procédés et
des procédures de l’établissement. Le remplacement des matières premières ou la
modification des procédés de production, chemins classiques de la prévention de
la pollution, sont des décisions stratégiques qui demandent une réelle collaboration
entre tous les cadres compétents de l’entreprise. Le moment le plus propice pour ce
type de décision est celui où l’entreprise prépare de nouveaux investissements ou des
changements de procédures pour d’autres raisons. C’est à ce moment-là qu’il faut
prendre en considération la prévention de la pollution. C’est au moment du choix de
nouveaux matériaux, de nouvelles infrastructures ou de nouveaux équipements que se
décident 80 % des impacts environnementaux de l’entreprise !

g Considérer les aspects environnementaux pour chaque décision stratégique et


d’investissement de l’entreprise.

A côté de ces changements stratégiques, il existe bien d’autres opportunités de


prévention de la pollution dans l’entreprise. Pour être les plus efficaces possibles, les

23
4.0 AMELIORER LA PERFORMANCE
Amélioration ENVIRONNEMENTALE

changements doivent toucher les actions relatives aux impacts significatifs de l’entreprise
sur l’environnement là où les impacts comportent un coût considérable pour l’entreprise
comme par exemple, au niveau de la consommation d’énergie et des matières premières
ou de la production de déchets dangereux. Un autre point très important concerne
le choix des fournisseurs. En effet, il vaut mieux choisir des fournisseurs attentifs à
l’environnement qui peuvent fournir des produits ou des matières plus écologiques.
Vous trouverez des exemples utiles de prévention de la pollution dans la brochure.

Pour s’assurer du succès d’une politique de prévention de la pollution il faut toujours


penser à appliquer le cycle PDCA : La planification consiste à choisir les points à traiter,
et de développer des objectifs à atteindre. Ces objectifs devraient être mesurables, dans
la mesure du possible. Pour atteindre ces objectifs, il faut établir un plan d’action. Le
plan d’action détaille les activités qui permettront d’atteindre les objectifs, le calendrier
de réalisation, les moyens prévus et les responsabilités pour chaque activité.

Lors de la mise en œuvre des activités prévues dans le plan d’action, il faut surveiller
l’exécution des tâches dans le délai prévu par le calendrier, et en contrôler le succès,
c’est-à-dire l’atteinte ou non des objectifs. Si non, il faut agir et donc développer des
nouvelles activités qui permettront d’atteindre les objectifs.

3 Calculer les coûts réels


Il est important pour une entreprise de connaître non seulement les coûts des actions
de prévention de la pollution, mais aussi d’estimer le coût global réel. Pour cela il faut
également comptabiliser les économies apportées par les mesures de prévention.
Souvent les entreprises ne considèrent pas tous les coûts engendrés par les activités
environnementales comme par exemple pour les déchets. Les entreprises ne considèrent
dans leur calcul que les coûts de transport et de destination finale, mais en réalité il
existe de nombreux autres coûts associés à :

g La production de déchets, qui au départ étaient des matières premières achetées


à des prix élevés, pour être transformés en produit – il faut ne pas seulement
calculer le prix de la matière perdue, mais aussi le travail investi pour arriver à la
production du déchet,

g Le tri et le maniement des déchets au sein de l’établissement - il faut aussi calculer


le coût du temps de travail associé à ces activités,

g Le stockage des déchets dangereux - Il faut calculer les mesures de sécurité


prises,

g L’espace pour le tri et le stockage des déchets qui pourrait être utilisé autrement
en l’absence de ces déchets,

g Coûts futurs pour s’adapter à une réglementation toujours plus stricte,

g Coûts potentiels de traitement des pollutions ou de perte d’image de l’entreprise


dans le cas d’un accident.

24
4.0 AMELIORER LA PERFORMANCE
Amélioration ENVIRONNEMENTALE

Même si certains de ces coûts sont difficiles à calculer, la prise en considération des
coûts dits « cachés », peut souvent changer le calcul d’un investissement de prévention
de la pollution et peut démontrer que cet investissement devient économiquement
intéressant pour l’entreprise.

Il existe également d’autres coûts associés à la pollution que ne sont pas (encore)
supportés par les entreprises actuellement. Ces coûts, par exemple, pour une région
particulière, sont calculés par des études méso-économiques (pour la méthodologie, voir
> www.meso-platform.org). Mais ce genre d’arguments pour le moment ne convainc
pas particulièrement les chefs d’entreprises à investir dans ce genre de prévention de
la pollution.

25
Contrôler & agir

5.0 Auto-contrôle et
auto-surveillance

Vous venez d’identifier les activités susceptibles de provoquer des


problèmes environnementaux, de santé et de sécurité et les bonnes
pratiques à mettre en place dans votre établissement. Maintenant
vous devez penser à comment contrôler les activités susceptibles de
provoquer des impacts sur l’environnement.

1 Contrôler le respect des exigences


réglementaires
La première chose à faire est de se baser sur la réglementation en vigueur applicable à
votre établissement. Elle permet d’identifier les paramètres réglementaires à contrôler
et les seuils à ne pas dépasser concernant, par exemple, les rejets liquides dans le
réseau ou dans le milieu naturel, les émissions dans l’air, les nuisances sonores, etc. Ces
informations peuvent également se trouver sur le document d’autorisation d’exploitation.

Cette activité à entreprendre est importante : votre établissement doit, à tout moment,
pouvoir démontrer aux autorités de contrôle qu’il respecte la réglementation et ne
dépasse pas les seuils imposés.

Pour contrôler le respect des exigences réglementaires, basez-vous sur la > fiche
mission n° 11.

26
5.0 Autocontrôle et
Contrôler & agir auto-surveillance

La législation définit les valeurs limites des rejets d’effluents liquides industriels et
réglementent les émissions dans l’atmosphère de gaz, fumées, vapeurs, particules
liquides ou solides. Les paramètres et seuils à respecter ainsi que les obligations en
termes de communication des résultats d’analyse aux autorités compétentes sont
présentés en annexe.

Ainsi les analyses de contrôle de la qualité de vos rejets devront être planifiées et
documentées. Cette planification comprend le calendrier et les personnes responsables.
La fréquence des contrôles à effectuer pourraient être indiquée dans vos autorisations.
Mais si vous ne possédez pas d’informations à ce sujet, pensez à organiser des
campagnes d’analyses quotidiennes, hebdomadaires ou mensuelles, selon le type de
rejet à contrôler.

De plus, il est conseillé de tenir un registre des rejets liquides et un registre des émissions
dans l’atmosphère dans lesquels sont consignés la date et les résultats des analyses
effectuées selon des modalités fixées par les autorités compétentes. Les résultats des
analyses sont très importants. Ces registres peuvent être mis à la disposition des agents
chargés du contrôle des rejets et des émissions.

Toutefois n’oubliez pas que vous pouvez agir aussi directement à la source des rejets
et empêcher de possibles rejets accidentels. Il faut donc surveiller les activités qui
produisent ces rejets et ces émissions par la mise en place et le suivi d’un programme
de maintenance régulier de tous vos équipements, basé sur les indications données par
vos fournisseurs.

2 Maintenance, surveillance
et vérification des équipements
D’un autre côté, vous devez également vous assurer que l’équipement de surveillance
de vos impacts sur l’environnement soit l’objet d’une maintenance, d’une surveillance et
d’une vérification faites à intervalles réguliers et appropriés.

Par équipement de surveillance on entend par exemple : les systèmes automatiques de


contrôle de votre station d’épuration, vos appareils de laboratoire permettant d’effectuer
les analyses de la qualité de vos rejets et de vos émissions, les systèmes automatiques
contrôlant les filtres ou autres dispositifs appliqués sur vos points de rejet dans l’air, etc.

L’équipement nécessaire au mesurage doit être entretenu et calibré suivant les


indications fournies par le constructeur. Cet entretien et ce calibrage devront être
planifiés et documentés. Cette planification comprend le calendrier et les personnes
responsables. Vous devez insérer cette planification dans votre plan de maintenance
générale. N’oubliez pas d’indiquer, si possible sur l’équipement lui-même, la date où le
calibrage/entretien a été effectué. Pour effectuer cette planification basez-vous sur la
> fiche mission n° 12.

27
5.0 Autocontrôle et
Contrôler & agir auto-surveillance

3 Plan de contrôle et de mesurage


Vous devez maintenant planifier le contrôle et la surveillance des impacts environ-
nementaux de votre établissement de la manière suivante :

g Définir la liste des paramètres à surveiller,

g Définir pour chaque paramètre le seuil à ne pas dépasser en vous basant sur la
réglementation en vigueur et vos autorisations. Pensez à fixer des seuils d’alarme,
un peu plus restrictifs qui vous obligeront à prendre des mesures immédiates pour
éviter la non-conformité réglementaire,

g Désigner les responsables des analyses à effectuer et de la vérification des


résultats obtenus,

g Identifier les analyses biologiques et physico-chimiques que vous pouvez réaliser


en interne et celles que vous devriez faire exécuter en externe, selon les normes
en vigueur,

g Identifier les laboratoires d’analyse externes capables d’effectuer les différentes


analyses biologiques et physico-chimiques nécessaires selon les normes en
vigueur, si possible accrédités par l’autorité territoriale compétente,

g Définir les modalités d’entretien et étalonnage de l’équipement de surveillance


(personnel interne, personnel externe),

g Définir les modalités d’enregistrement de ces contrôles et de ces analyses.

Vous trouverez ci-dessous un canevas vous permettant la planification de votre plan de


mesurage et l’enregistrement des résultats des analyses.

Plan de contrôle et de mesurage

Type de Points de Fréquence Paramètres Respon- Laboratoire Seuil Résultats A qui et quand
rejets mesure de la à mesurer sables (interne ou communiquer
mesure externe) les résultats
Rejets
liquides

Rejets
Atmos-
phériques

Nuisances
sonores,
etc.

En résumé, pour déterminer les points névralgiques de votre établissement en matière


de pollutions à contrôler et à mesurer, vous devez :

28
5.0 Autocontrôle et
Contrôler & agir auto-surveillance

1. identifier les seuils légaux des paramètres à ne pas dépasser,

2. identifier les activités clés pouvant donner lieu à des problèmes environnementaux.

Pour effectuer ce plan de contrôle et mesurage basez-vous sur la > fiche mission n° 13.

4 Indicateurs environnementaux
Afin de surveiller vos impacts sur l’environnement, vous pouvez également utiliser des
indicateurs environnementaux qui vous permettront de comparer les résultats obtenus
d’une année à l’autre. Ces indicateurs fournissent une information ciblée sur la gestion
environnementale quotidienne dans votre entreprise ; ils doivent être limités aux
informations clés et seront votre « tableau de bord».

Vous pouvez établir un système d’indicateurs de vos performances environnementales


qui vous permettra de surveiller la performance environnementale de l’entreprise. Les
exemples typiques sont les consommations d’énergie, d’eau, la quantité de déchets
générée par unité de produit, la quantité de rejets liquides générée par unité de produit, etc.
Basez-vous sur le > guide succinct des indicateurs environnementaux de l’entreprise
(link 004 2) pour vous aider à établir votre système d’indicateurs environnementaux.

En surveillant la performance environnementale, vous pouvez aussi vérifier votre


conformité à la législation en vigueur, en choisissant des indicateurs appropriés (comme
par exemple combien de fois vous avez dépassé les limites d’émission dans l’air d’un
certain polluant en un an).

5 Autres contrôles et inspections


A part le suivi de la réglementation, il y a d’autres contrôles et activités de surveillance
à faire. Vous voulez savoir si vos collègues suivent bien les indications données dans les
procédures ? Vous voulez savoir si les instructions de travail concernant les substances
dangereuses sont disponibles aux endroits où sont utilisées ces substances ? : Il faut
le vérifier directement sur le terrain. Donc les inspections sur site sont également
importantes et représentent une activité d’autocontrôle et d’auto-surveillance. Il ne faut
donc pas négliger de planifier ce type d’inspections.

6 Agir sur les problèmes


Personne n’est parfait, et de même les bonnes pratiques mises en place ne
fonctionnent pas précisément comme une horloge dès le premier jour. La réalité de
terrain ne s’harmonise pas toujours avec les actions planifiées et réalisées. Si, par
vos contrôles, vos activités de mesurage ou par des autres moyens, vous trouvez un
problème (quelque chose qui ne fonctionne pas comme vous l’aviez prévu, une non-
conformité réglementaire, le dépassement d’un seuil d’émission) vous devez agir. Dans

29
5.0 Autocontrôle et
Contrôler & agir auto-surveillance

le langage ISO 14001 les actions nécessaires s’appellent « actions correctives ». La


capacité à réagir aux problèmes rencontrés est représentée par l’efficacité des actions
correctives entreprises. Ces actions correctives devraient être complétées par l’action
préventive, c’est-à-dire, les actions prises afin d’empêcher que les non-conformités ne
se reproduisent.

L’action corrective consiste à trouver une solution immédiate au problème, mais aussi
à analyser de manière détaillée ce problème (ou dans le langage ISO 14001 : « la non-
conformité »), pour empêcher que le problème se renouvelle. Donc, vous devez aussi
étudier les causes de chaque non-conformité et essayer de les éliminer. Afin d’évaluer si
vous avez obtenus les objectifs désirés suite à l’action corrective, vous devez garder une
trace documentée de cette action. Chaque erreur vous permettra d’avancer dans votre
apprentissage et de bénéficier de l’expérience ainsi acquise.

Le but de l’action préventive est d’empêcher que des non-conformités potentielles


ne se produisent. Il faut donc essayer de trouver les moyens d’éviter les incidents
comme les fuites accidentelles de produits toxiques pendant leur transport ou leur
manipulation. D’autres sources vous incitant à mettre en place des actions préventives
peuvent être l’analyse d’incidents qui se seraient produits sur d’autres sites ou dans
d’autres entreprises. Les journaux et autres périodiques peuvent donc être une source
d’inspiration utile.

Une bonne pratique provenant de la norme ISO 14001 est de définir au sein de votre
établissement la responsabilité et l’autorité pour :

g identifier les non-conformités (ce qui est réalisé en partie lors du contrôle et
mesurage, mais il faut aussi considérer les avis des employées, etc.),

g initier les actions nécessaires, pour :

- traiter le problème et atténuer les impacts potentiels (par exemple : fuites,

gaspillage accidentel etc.),

- analyse du problème (identifier les causes),

- éliminer les causes,

- évaluer l’efficacité de la/les solutions.

Il est très utile de séparer le traitement immédiat d’un problème, de l’analyse de ses
causes. En effet, on a tendance à chercher une solution au problème, mais on oublie de
chercher la cause profonde du problème. Et donc, les problèmes pourront se reproduire.
Nous vous conseillons de prévoir l’analyse des causes comme étape indépendante. Pour
traiter correctement le problème, il est important d’en discuter avec les responsables
de production concernés. L’objectif est d’obtenir une résolution rapide des problèmes et
d’éviter des impacts graves. L’analyse peut se faire par une séance de brainstorming. Il
s’agit de trouver une réponse aux deux questions suivantes:

g pourquoi ce problème est apparu ?

g quel est le risque qu’il réapparaisse ?

30
5.0 Autocontrôle et
Contrôler & agir auto-surveillance

Il existe de nombreuses méthodes pour analyser les problèmes mais il n’existe pas d’outil
miracle. Une méthode relativement simple est de se demander cinq fois «pourquoi» :
Après la première réponse, vous demandez encore « et pourquoi ça », jusqu’à ce que
vous ne trouvez plus de réponse intéressante. (Bien sûr, il ne faut pas toujours se poser
cinq fois la question mais c’est juste une façon de vous rappeler de ne pas vous contenter
de la première réponse). Une autre méthode possible est le diagramme cause-effet
(appelé aussi « diagramme Ishikawa ») : Vous analysez les causes en les divisant en
cinq catégories : matières, matériel, méthodes, milieu, main d’œuvre, auxquels on peut
ajouter le management et les moyens financiers.

Diagramme Ishikawa

MATIÈRES MATIÈRES

EFFET

MÉTHODES MILIEU MAIN D’ŒUVRE

On recherche les causes d’un problème au niveau de : matières


(matières premières ou généralement entrées), matériel
(équipement, machines, logiciels, …), méthodes (procédés,
procédures, …), milieu (influence externes, comme la chaleur par
exemple) et main d’œuvre (motivation, formation, …).

Une fois les actions identifiées mises en œuvre, il faut suivre et analyser les résultats
obtenus (et donc on revient toujours au cycle PDCA…). Il faut prendre le recul nécessaire
et vérifier qu’effectivement le problème ne s’est pas représenté. Vous devez aussi
identifier les activités où les problèmes se produisent le plus souvent, et en renforcer le
contrôle. Cela vous permet de devoir contrôler moins fréquemment les activités qui ne
vous posent pas de problèmes particuliers.

Ensuite, il est important de communiquer les résultats obtenus à tout le personnel


concerné, par exemple au moyen de tableaux d’affichage. Vous trouverez plus
d’informations à ce sujet dans la page > communication (link 003 3).

Pour relever et traiter les non-conformités, basez-vous sur la > fiche mission n° 14.

31
Partie II

Activités
de support

32
Formation

6.0 Sensibilisation
et formation du
personnel

1 Changement du comportement du personnel


Comme vous avez pu vous en rendre compte en réalisant l’inventaire des pollutions et de
leurs impacts, les activités quotidiennes de chaque employé peuvent avoir un impact sur
l’environnement. Réduire l’impact environnemental signifie donc que chacun au sein de
l’établissement doit changer son comportement.

Vous devez donc organiser des séances de sensibilisation et de formation du personnel.


Elles permettront à toutes les personnes concernées d’acquérir de nouvelles
compétences en matière de gestion des problèmes environnementaux et d’adapter leur
comportement, dans le respect de la réglementation et la protection de leur santé et
sécurité sur leur lieu de travail.

Les employés donneront ce qu’ils ont de mieux s’ils ont été, dès le départ, impliqués
dans l’identification des aspects environnementaux (> Connaître les pollutions de
l’entreprise et leurs impacts – link 001 1).

De plus, les employés qui ont des responsabilités environnementales importantes


devront recevoir les formations adéquates pour acquérir les compétences nécessaires.

Enfin, n’oubliez pas que la possibilité d’améliorer ses qualifications et d’acquérir de


nouvelles compétences peut être un important facteur de motivation pour les employés.

Qui parle de sensibilisation mais aussi de communication. La communication n’est


pas seulement un moyen de transmettre une information. Elle est aussi la première
étape pour impliquer le personnel dans la démarche de mise en place de bonnes

33
6.0 Sensibilisation et
Formation formation du personnel

pratiques environnementales. La communication commence avec l’échange d’idées et


d’informations de base sur l’environnement et les impacts environnementaux liés aux
activités de l’entreprise. Elle amène ainsi un climat de confiance propice à l’amélioration.
Ce climat permettra d’optimiser la communication interne à l’entreprise, de mettre en
place un véritable travail d’équipe et d’obtenir une réelle implication de l’ensemble du
personnel.

Les bonnes pratiques environnementales (comme par exemple la séparation et le tri


des déchets, ou l’utilisation correcte des produits dangereux) sont essentielles pour
minimiser les impacts négatifs sur l’environnement. Les travailleurs se sentiront plus
impliqués si le discours est proche de leur vie quotidienne. Un programme d’implication
du personnel comprend généralement :

g des sessions de formation et de sensibilisation du personnel,

g une bonne communication avec affiches, campagnes d’information, lettres


personnelles, etc.,

g une introduction environnementale générale lors de la formation initiale du


nouveau personnel,

g l’intégration des comportements requis dans les objectifs personnels et les


objectifs des départements comme par exemple dans les « fiches de poste » du
personnel concerné.

Pour communiquer correctement, il est important de :

Connaître votre public

Il est plus important de connaître votre public que de savoir ce que vous allez lui dire.
La thématique environnementale déclenche plus d’émotions que d’autres sujets
comme par exemple:

g la peur de se retrouver en infraction par rapport à la législation environnementale


en vigueur,

g la colère de voir son enfant souffrir d’asthme causé par les pollutions industrielles,

g la joie de voir l’entreprise mener des actions concrètes pour la protection de


l’environnement.

Apprenez à connaître votre public et à communiquer avec lui, pas seulement vers lui.
Canalisez ses émotions pour obtenir le résultat escompté. Donc, adaptez-vous à votre
public pour communiquer. On ne s’adresse pas de la même façon aux cadres qu’aux
ouvriers !

Connaître la culture de votre entreprise

Vous devez essayer de comprendre, si votre entreprise est proactive ou réactive, ou-
verte à l’innovation ou portée sur son histoire et ses traditions. Mais également, son
attitude face au changement, les relations entre les cadres supérieurs et le personnel,

34
6.0 Sensibilisation et
Formation formation du personnel

le degré d’implication du personnel, sa sensibilité envers l’environnement, son attitude


face aux risques, etc.

Les personnes retiendront mieux un message correspondant à leur culture plutôt qu’à
vos objectifs.

Réfléchir à comment motiver le personnel

Le changement sera durable uniquement si le personnel reconnaît les bénéfices du


changement pour l’entreprise, pour l’environnement, et pour lui-même. Le changement
est plus facile lorsque, à la nécessité du respect de l’environnement, s’ajoutent des
besoins de changement sur le plan économique et social, comme, par exemple,
l’amélioration des conditions de travail et le respect de la réglementation.

2 Quels sont les thèmes à aborder


et comment les aborder ?
Sensibilisation

Dans un premier temps, tout le personnel de l’établissement doit être sensibilisé


de manière générale aux impacts environnementaux des activités de l’entreprise
ainsi qu’aux bonnes pratiques à mettre en oeuvre. Dans cette phase, il est important
d’expliquer la motivation de votre établissement pour la mise en place des bonnes
pratiques environnementales, la structure interne des responsabilités qui est mise en
place, et les changements nécessaires qui sont attendus.

Vous pouvez également organiser des réunions de sensibilisation pour résoudre des
problèmes précis et pour obtenir une bonne implication du personnel. Ce type de sensi-
bilisation sera détaillé dans le paragraphe suivant.

35
6.0 Sensibilisation et
Formation formation du personnel

Comment définir et structurer une


réunion de sensibilisation
Les réunions de sensibilisation sont un outil essentiel pour résoudre
des problèmes sur le terrain et assurer l’implication du personnel. Il est
donc important qu’elles soient bien préparées afin d’obtenir les meilleurs
résultats possibles.

Utilisez la méthode du « brainstorming » qui vous permettra d’augmenter


la participation et la créativité du groupe. En effet, cette méthode est surtout
utilisée pour générer des idées lorsque l’on désire résoudre un problème
particulier. Elle consiste à recueillir dans un débat ouvert toutes les idées
des participants. L’analyse de la faisabilité des idées développées se fait
par une discussion critique de chacune d’elles, et peut aussi mener à une
hiérarchisation des solutions proposées.

Pour effectuer un « brainstorming », le formateur devrait appliquer les


principes suivants :

g instaurer un climat de confiance,

g définir clairement le problème à résoudre et s’assurer que chaque


participant a bien compris le problème,

g assumer le rôle de facilitateur et réussir à obtenir le plus grand


nombre d’idées possibles,

g ne rejeter aucune idée,

g mettre par écrit toutes les idées proposées.

Avant chaque réunion, un programme sera préparé et distribué à tous les


participants. Ce programme comprend l’horaire et la durée de la réunion,
la liste des participants, la liste des thèmes qui seront discutés et la liste
d’attribution de tâches aux personnes individuelles ou aux groupes, sans
oublier le matériel de support à emporter avec soi.

Pendant la réunion, le modérateur doit pouvoir gérer le temps imparti tout


en ajustant le planning en fonction des interventions des participants. Il
doit expliquer, proposer et modérer les interventions des participants. Il
peut demander à des volontaires de surveiller le temps imparti, d’écrire le
rapport de réunion, etc.

Consulter la > fiche mission n°15 pour l’organisation de la réunion et la


> fiche mission n°16 pour les outils à utiliser.

N’oubliez pas de penser à la sensibilisation de vos nouveaux employés.


Consultez la > fiche mission n° 17.

36
6.0 Sensibilisation et
Formation formation du personnel

Formations

Dans un deuxième temps, il vous faudra organiser des formations spécifiques destinées
à des personnes cibles de votre établissement. Ces formations sont destinées aux
personnes dont les tâches à accomplir comportent des risques pour l’environnement et/
ou pour la santé et la sécurité. Elles devront donc acquérir de nouvelles compétences,
spécifiques à leurs activités. Il s’agit de formations qui leur permettront de réussir à bien
faire leur travail tout en comprenant pourquoi changer certains comportements.

Vous devez leur fournir des instructions précises en leur expliquant:

g QUOI changer. Par exemple, ne plus jeter les produits chimiques dans les égouts

g COMMENT changer. Par exemple, mettre les produits dans leurs récipients posés
sur un bac de rétention, les stocker sur un sol imperméable

g POURQUOI changer. Par exemple, pour ne pas polluer les rivières et les nappes
phréatiques, pour vivre dans un environnement sain, pour préserver la qualité de
l’eau et des poissons, la santé de leurs familles, etc.

Pour les outils à utiliser pour les formations spécifiques, basez-vous sur la > fiche
mission n° 18.

Vous pouvez vous servir des étapes proposées ici pour développer votre programme de
formation.

3 Votre programme de formation


Première étape : Identifier les besoins

Les questions à vous poser sont les suivantes :

g Quelles sont les compétences dont le personnel aura besoin (profil des
compétences)?

g Quel est le niveau de formation et /ou d’expérience qu’il possède déjà ?

g Y a-t-il un écart entre le profil et les compétences ? Si la réponse est oui, il existe
un besoin en formation.

g Introduisez-vous un changement de comportement pour l’exécution de certaines


tâches? Si la réponse est oui, il existe également un besoin en formation.

Deuxième étape: définir les objectifs

Le but de la formation est de développer de nouvelles compétences. Il est important


d’utiliser un bon support didactique mais aussi de trouver le moyen de soutenir et
renforcer les changements de comportement qui seront demandés. Pensez donc à vos
objectifs de formation.

37
6.0 Sensibilisation et
Formation formation du personnel

Les objectifs peuvent être :

g atteindre le niveau de connaissance de base requise pour la mise en place des


bonnes pratiques environnementales (sensibilisation générale de tout le personnel),

g combler les lacunes de compétences identifiées et mettre en œuvre des formations


ciblées pour acquérir de nouveaux comportements,

g aider le personnel à comprendre leur rôle dans la minimisation des impacts


environnementaux de leurs activités obtenus grâce au changement de leur
comportement.

Troisième étape: identifier l’offre de formation interne ou les programmes disponibles


pour une formation externe

Une grande partie des formations pourra être réalisée par votre propre personnel. Un
nouveau processus de production ou une nouvelle technologie pourraient être expliqués
par le fournisseur. D’autres possibilités de formation seront disponibles en dehors de
l’entreprise.

Renseignez-vous auprès des associations professionnelles, des chambres de commerce,


des organismes publics, des fournisseurs, des consultants externes, etc.

Quatrième étape: mettre en place le programme de formation

L’efficacité des actions de formation dépend de l’efficacité des méthodes utilisées. Selon
l’objectif de la formation vous pouvez utiliser différentes méthodes :

g Exposés : ils sont adaptés à un survol général et à l’introduction de nouvelles idées.


Cette méthode est parmi les moins efficaces car il a été prouvé qu’en général, une
personne ne retient que 20% de ce qu’elle entend lors d’un exposé.

g Travail de groupe : ils permettent de mieux impliquer les participants ; généralement


ceux-ci retiennent 50% des informations reçues et élaborées par eux même.
Toutefois, il faut bien structurer la discussion et visualiser ses résultats.

g Vidéos : une bonne production vidéo peut aider à réveiller l’attention. Mais elle est
plutôt utilisée dans le but de détendre un peu l’atmosphère durant la séance de
formation.

g Étude de cas/ jeu de rôle : excellente pour obtenir l’engagement des participants
dans la formation. Cette méthode est particulièrement adaptée pour faire
comprendre les changements organisationnels et pour développer les compétences
interpersonnelles. Elle permet de mémoriser 90% de l’information reçue.

g Formation directe sur le lieu de travail : efficace pour l’adoption des bonnes
pratiques environnementales dans les tâches quotidiennes.

Il est bien évident que l’efficacité de la formation dépend étroitement de la capacité du


formateur.

38
6.0 Sensibilisation et
Formation formation du personnel

Cinquième et dernière étape : évaluer les résultats

L’apprentissage par l’expérience est une partie essentielle de l’acquisition de bonnes


pratiques. La question à se poser est donc la suivante :

La formation a-t-elle atteint les objectifs demandés ? Autrement dit : a-t-elle permis
l’adoption des nouvelles pratiques environnementales?

Ne pensez pas seulement à obtenir l’efficacité à court terme : les nouvelles compétences
et les nouveaux comportements acquis seront facilement abandonnés s’il ne sont
pas pratiqués et soutenus au quotidien. Le personnel risque de revenir à ces anciens
comportements. Réévaluez régulièrement les formations pour juger de leur efficacité à
long terme.

Consultez la > fiche mission n°19 pour organiser un programme de formation.

39
Communication

7.0 Communication
interne
et externe

1 Communication interne
Une bonne communication interne est indispensable pour pouvoir exécuter les différentes
missions de la gestion environnementale. Communiquer en interne signifie :

g Conseiller la direction générale sur les différentes options à mettre en œuvre pour
assurer la protection de l’environnement, la santé et la sécurité du personnel,

g Sensibiliser tout le personnel aux problématiques environnementales de


l’établissement et aux bonnes pratiques à mettre en œuvre,

g Informer le personnel responsable des conséquences de ses activités sur


l’environnement,

g Recueillir des suggestions utiles pour la mise en place de bonnes pratiques en


utilisant par exemple le système de boîte à idées.

Que faut-il communiquer à la direction générale ?

Au cours de l’inventaire des pollutions et de leurs impacts (> Connaître les pollutions
de l’entreprise et leurs impacts – link 001 1) vous avez notamment identifié les actions
d’amélioration possibles comme l’adoption de bonnes pratiques environnementales,
l’adoption de technologies propres et/ou des moyens de protections individuelles ainsi
que les différentes formations et sensibilisations à réaliser pour le personnel.

C’est le rôle du responsable de la gestion environnementale d’informer la direction


générale. Vous devez informer la direction des actions à entreprendre et obtenir son
consentement. Vous devez réussir à obtenir les ressources financières ainsi que les
ressources humaines nécessaires.

40
7.0 Communication interne
Communication et externe

De même, vous devrez régulièrement informer votre direction générale du résultat des
différents contrôles et mesurages effectués en leur présentant les non-conformités les
plus importantes ainsi que l’évolution de vos indicateurs de performance environnementale
(> Guide succinct des indicateurs environnementaux pour l’entreprise – link 004 2).

Que faut-il communiquer à tout le personnel ?

Organiser une ou plusieurs réunions de sensibilisation en vous basant sur la > fiche
mission no 15.

Que faut-il communiquer au personnel responsable


des activités les plus polluantes ?

Il faut l’informer des principaux impacts environnementaux qui sont provoqués par ses
activités quotidiennes ainsi que des risques liés aux incidents et accidents possibles.
Consultez les indications fournies sur la > fiche mission no 18.

Comment établir des canaux efficaces de communication avec le personnel ?

La communication ne se fait pas en sens unique. Des moyens de communication doivent


être mis en place pour obtenir des suggestions de la part du personnel. Si l’on souhaite
mettre en place de bonnes pratiques environnementales, il est indispensable d’être à
l’écoute des personnes dont les activités quotidiennes sont susceptibles de provoquer
des pollutions.

Le système de boîtes à idées peut vous permettre de recueillir différentes suggestions


du personnel. Ces suggestions sont exprimées de manière anonyme ou non. Prenez au
sérieux les suggestions et les critiques. Ne les minimisez pas. Au contraire, prenez-les
en considération. Si vous les trouvez pertinentes, informez le personnel de leur suivi.
Si, par exemple, une suggestion qui à été retenue se révèle être un succès, informez
en le personnel concerné et communiquez les résultats obtenus. Si au contraire, une
suggestion n’a pas été retenue ou si sa mise en œuvre n’est pas concluante, n’hésitez
pas à informer le personnel également.

La gestion d’une boîte à idées implique les actions suivantes :

g Communiquer son existence et son utilité à tout le personnel par des séances de
sensibilisation ou d’annonces sur les panneaux d’affichage, etc.,

g Analyser les suggestions reçues,

g Evaluer leur importance et leur intérêt.

g Organiser un système de réponse et de suivi des suggestions proposées par des


réunions d’information ou de panneaux d’affichage.

41
7.0 Communication interne
Communication et externe

La création de groupes de travail ou éco-teams est aussi un canal de communication.


Il s’agit d’organiser, sur une base volontaire, un groupe d’employés, d’ouvriers et
de responsables. Chacun peut être chargé d’un problème particulier concernant
l’environnement. Le rôle du groupe est de collecter les données, réfléchir aux actions
et aux bonnes pratiques qui peuvent être mises en place, puis ensuite d’informer les
responsables. Ces éco-teams peuvent également construire ou renforcer l’implication
du personnel en organisant des réunions de sensibilisation.

Consultez la > fiche mission n°20 pour établir une communication interne efficace.

2 Communication externe
Vous devez également communiquer vers l’extérieur pour deux raisons :

1. d’abord, pour répondre à vos obligations réglementaires et communiquer les données


requises aux services chargés de l’environnement des Gouvernorats, Préfectures et
Provinces et/ou aux services concernés par l’environnement des administrations aux
niveaux local et national. Il est donc important d’effectuer une veille réglementaire pour
suivre régulièrement les nouvelles dispositions réglementaires (> Mise en œuvre des
obligations réglementaires environnementales – link 001 2).

2. ensuite, pour établir et maintenir la confiance de toutes les parties intéressées par
les activités de votre établissement, comme par exemple, les personnes qui habitent aux
environs immédiats de l’entreprise, les associations environnementales, mais aussi les
autorités locales, les ministères ou d’autres entreprises du même secteur ou qui sont
situées dans la même zone industrielle. Vous devez donc également :

g examiner, comprendre et répondre aux besoins des parties intéressées,

g communiquer les succès obtenus en matière d’environnement et d’amélioration


des conditions de travail dans votre établissement,

g établir des stratégies de communication en cas d’incidents ou d’accidents.

Les bonnes pratiques à développer dans ce domaine sont les suivantes :

g organiser des journées de sensibilisation collective des entreprises installées dans


la même zone,

g inviter des experts compétents dans différents domaines (environnement, santé,…)


pour informer les entreprises limitrophes ou le voisinage immédiat,

g organiser des soirées informatives pour le voisinage concernant votre plan


d’intervention en cas d’accidents industriels (voir fiche thématique risques
industriels),

g organiser des journées portes ouvertes (surtout pour les écoliers et le voisinage),

g organiser des rencontres entre les différents responsables environnementaux des


entreprises voisines.

42
7.0 Communication interne
Communication et externe

3 Moyens de communication
Aussi bien pour la communication interne que pour la communication externe, tous les
moyens qui permettent de communiquer efficacement sont les bienvenus. On peut citer
les moyens suivants :

g Entretien face à face sur le poste de travail,

g Notes de services, lettres,

g E-mail sur système intranet et Internet,

g Panneaux d’affichage,

g Exposées, discours,

g Conférences,

g Rapports d’activité,

g Revue de presse,

g Vidéo,

g Réunions,

g Posters, affiches,

g Brochures,

g Dépliants,

g Journal d’entreprise,

g Activité ludique (soirée, réception, ...),

g Encarts publicitaires,

g Hérauts,

g Participation aux manifestations régionales : moussems, séminaires,…

g Organisation de journées portes ouvertes pour les familles des employés, pour les
écoles avoisinantes, etc.

g Organisation de concours pour obtenir de bonnes idées, etc.

Consultez la > fiche mission n°21 pour obtenir une communication externe efficace.

43
8.0 Rapports

Il est très important de communiquer, au moins une fois par an, à votre direction
générale, les nouveautés en matière de réglementation environnementale, les principales
réalisations faites en matière d’environnement, de santé et de sécurité, les principaux
résultats obtenus, les principales difficultés rencontrées et si possible une estimation
des coûts et/ou des économies réalisées.

Consultez la > fiche mission n° 22 et insérez toutes ces informations dans un rapport
annuel qui sera présenté à votre Direction Générale pour discussion, validation et prise
de nouvelles décisions stratégiques.

L’élaboration d’un rapport comprend notamment les activités suivantes :

1) Préparer un résumé des principales nouveautés réglementaires en matière


d’environnement, de santé et de sécurité,

2) Collecter les données brutes concernant vos flux entrants et sortants (> Connaître
les pollutions de l’entreprise et leurs impacts – link 001 1),

3) Transformer ces données en mesures relatives en les exprimant par rapport à la


taille de votre établissement (nombre d’employés) ou à sa capacité de production
(quantité totale de produits fabriqués, quantité totale de matière première utilisée).

4) Calculer l’évolution des mesures relatives par rapport à celles de l’année précédente
et présenter cette évolution sous forme de graphique,

5) Essayer d’évaluer les coûts environnementaux en tenant compte de la consommation


des ressources naturelles et des matières premières, de l’élimination des

44
8.0 rapports

déchets, des analyses réalisées, des investissements en matière de protection de


l’environnement, de la santé et la sécurité, des ressources humaines utilisées, des
consultants externes, des études de faisabilité, etc.

6) Evaluer également les bénéfices économiques obtenus par le recyclage et la


réutilisation des déchets et les économies en ressources naturelles réalisées (eau,
énergie, etc.)

7) Faire un bilan en reprenant les informations suivantes:

g inventaire des principales pollutions de votre établissement,

g principales réalisations effectuées (achat de nouveau matériel, réalisation de


séances de sensibilisation et de formation interne et externe, etc.),

g problèmes rencontrés au niveau de la conformité réglementaire (utiliser vos


indicateurs de performance environnementale), mais aussi au niveau des
activités quotidiennes (épisodes de pollutions accidentelles rencontrées,
mauvais fonctionnement des appareils de contrôle, mise en place difficile de
nouvelles pratiques environnementales, non utilisation par le personnel des
équipements de protection individuelle, etc.),

g si vous avez mis en place un système d’identification des non-conformités,


reportez le nombre de non-conformités identifiées ainsi que les actions
correctives et préventives mises en place et les résultats obtenus (>
Contrôler et surveiller les activités importants pour l’environnement –
link 004 1),

g suggestions du personnel,

g plaintes reçues du voisinage,

g contrôles effectués par les autorités de contrôle et leurs résultats,

g actions de communication réalisées auprès de l’administration locale, du


voisinage, des clients, des fournisseurs, des médias, etc.
8) selon le bilan établi, proposer les améliorations possibles (solutions techniques ou
organisationnelles).

Consulter la > fiche mission n° 22 pour la rédaction d’un rapport environnemental


interne.

45
8.0 rapports

Un autre rapport :
le rapport environnement

g
46
8.0 rapports

Les éléments essentiels du rapport sont :

En rédigeant un rapport environnement, vous devez essayer de répondre


aux trois questions suivantes :

47
Partie III

Outils

48
Outil 1

Législation
environnementale
tunisienne

Texte légal (Publication) Contenu pertinent pour les entreprises


Environnement en général
Décret n° 84-1556 du 29 décembre 1984, Le niveau de bruit de jour émis par une entreprise ne
portant réglementation des lotissements devra pas dépasser 50 décibels, mesurés au droit de
industriels la façade des habitations les plus proches de la zone
d'activités.
De nuit, des précautions supplémentaires devront
être prises afin de ne pas provoquer de gène pour les
riverains.
Décret n° 2005-1991, relatif à l’étude d'impact Décret fixant les catégories d’unités soumises à l’étude
sur l'environnement d’impact sur l’environnement et les catégories d’unités
soumises aux cahiers des charges.
Loi N° 92 –122 du 29-12-93 instituant le code Le code d’incitation aux investissements accorde des
d’incitation aux investissements avantages fiscaux pour les projets de dépollution.
Décret n° 94-1191 du 30 mai 1994, fixant les Des avantages sont accordés en faveur des équipements
conditions de bénéfice des avantages fiscaux destinés à l'économie d'énergie, à la recherche, la
prévus aux articles 37, 41, 42 et 49 du code production et la commercialisation des énergies
d'incitations aux investissements renouvelables et à la recherche de la géothermie, des
équipements nécessaires à la lutte contre la pollution
ou à la collecte, la transformation et le traitement
des déchets et ordures, des équipements nécessaires
à la formation professionnelle et des équipements
nécessaires à la recherche-développement.
Loi n. 92/122 du 29/12/92, relative à la loi de Le Fonds de dépollution (FODEP) a été crée en vertu de
finances pour l’année 1993 cette loi.
Le décret N° 2120 daté du 25 octobre 1993 Textes qui définissent les conditions et les modalités
qui a été amendé par le décret N° 2636 du 24 d’intervention du fonds en ce qui concerne les projets
septembre 2005 industriels et les projets de collecte et de recyclage des
déchets.

49
Outil 1 Législation environnementale tunisienne

Texte légal (Publication) Contenu pertinent pour les entreprises


Site et installations / risques industriels
Loi n° 66-27 du 30 avril 1966 promulguant le Classification des établissements dangereux, insalubres
code du travail ou incommodes en trois catégories selon leurs
inconvénients :
• 1ière CATEGORIE (ou 1ièe Classe) Comprend les
établissements devant être éloignés des centres
urbains et des habitations particulières.
• 2iéme CATEGORIE (ou 2iéme Classe) comprend les
établissements qui n’ont pas besoin d’être éloignés des
centre urbains ou des habitations particulières mais
doivent prendre des mesures pour prévenir les dangers
ou les inconvénients.
• 3iéme CATEGORIE (ou 3iéme Classe) comprend les
établissements industriels qui ne présentent pas
d’inconvénients graves pour le voisinage et la santé
publique (laissé à l’appréciation de l’administration).
Décret n. 2006-2687 du 9 octobre 2006, relatif Texte définissant un régime d’autorisation ou de
aux procédures d’ouverture et d’exploitation déclaration des entreprises:
des établissements dangereux, insalubres ou • toute entreprise de 1er et 2éme catégorie devrait avoir
incommodes. une autorisation d’exploitation délivrée par le ministère
de l’industrie, de l’énergie et des petites et moyennes
entreprises et
• une déclaration d’exploitation pour les entreprises de
3iéme catégorie
Arrêté du ministre de l'industrie, de l'énergie Texte fixant la nomenclature des établissements classés
et des PME du 15 novembre 2005 fixant la et assignant une catégorie aux industries selon leurs
Nomenclature des établissements dangereux, inconvénients.
insalubres ou incommodes
Arrêté conjoint du ministre de l'intérieur et Contenu type de termes de référence pour la réalisation
du développement local et du ministre de de l'étude de danger et du plan d’opérations internes.
l'industrie et de la technologie du 20 février
2010, fixant les termes de référence de l'étude
de danger et du plan d’opérations internes
relatives aux établissements dangereux,
insalubres ou incommodes de première et de
deuxième catégorie
Air (Émissions de fumées/gaz/poussières/odeurs/émissions sonores)
Loi n° 2007-34 du 4 juin 2007 sur la qualité de L’ANPE est chargée du contrôle de la qualité de l’air et de
l’air ses impacts sur l’environnement ainsi que de la création
d’un réseau national de surveillance de la qualité de l’air.
Arrêté du ministre de l'Industrie du 13 avril La norme NT 106.04 (1994) définit les valeurs limites.
1996, portant homologation de la norme La détermination de la concentration de polluant figure au
tunisienne relative à l'air ambiant tableau en annexe de l’arrêté.
Arrêté du ministre de l’industrie du 03/04/1997 La norme NT 106.05 (1995) définit les valeurs limites
portant homologation de la norme tunisienne d’émissions atmosphériques des cimenteries.
relative aux valeurs limites d’émissions de
polluants des cimenteries

50
Outil 1 Législation environnementale tunisienne

Texte légal (Publication) Contenu pertinent pour les entreprises


Eau
CODE DES EAUX Textes relatifs à l’utilisation des eaux du domaine public
sont réunis en un seul corps sous le titre de code des
eaux.
Loi n° 75‑16du 31 mars 1975, telle que modifiée • Le code préconise pour les industriels, l’économie de
par la loi n° 87-35 du 6 Août 1987 et la loi n°88- l’eau, de préserver sa qualité et de recycler l’eau et de
94 du 2 Août 1988 limiter au maximum la pollution brute déversée…
• Le code interdit de laisser écouler, de déverser ou de
jeter dans les eaux du DPH, des eaux résiduelles ainsi
que des déchets ou substances susceptibles de nuire
a la salubrité publique ou à la bonne utilisation de ces
eaux pour tous usages éventuels.
• Le code préconise une aide financière de l’Etat,
complétée, le cas échéant, par une aide technique
en fonctionne des moyens d'épuration des eaux
résiduaires, elle peut être accordée pour la réalisation
d'installations de traitement d'eaux résiduaires…
Décret n° 85-56 du 2 janvier 1985 relatif à Toutes les eaux usées qui ne répondent pas aux normes
la réglementation des rejets dans le milieu de rejet dans le milieu récepteur, doivent être déversées
récepteur dans les canalisations publiques conformément à la
réglementation relative aux conditions de branchement
et de déversement des effluents dans le réseau public
d'assainissement.
Toute exploitation soumise à autorisation doit effectuer
des contrôles périodiques de ses rejets et tenir à cet effet
un registre où sont consignés les dates et les résultats
des analyses effectuées.
Décret n° 2002-335 du 14/02/02, fixant le seuil Diagnostic obligatoire pour les usages industriels et de
à partir duquel la consommation des eaux est production dont la consommation dépasse cinq mille m³
soumise à un diagnostic technique, périodique par an.
et obligatoire
Décret n° 94-1885 du 12 septembre 1994 fixant L'autorisation de déversement détermine le débit et les
les conditions de déversement et de rejet des concentrations maximales admissibles.
eaux résiduaires autres que domestiques dans La qualité des rejets ou déversements autorisés doit être
les réseaux ONAS implantés dans les zones conforme aux normes.
d’intervention L'ONAS est habilité à effectuer des visites de récolement
et de contrôle pour vérifier l'application des prescriptions
prévues par l'autorisation.
Arrêté du ministre de l'économie nationale Le texte définit les valeurs limites de rejets d’effluents
du 20 Juillet 1989 portant homologation de la liquides en mer, au domaine public hydraulique (DPH) et
norme tunisienne relative aux rejets d'effluents au réseau public d’assainissement de l‘ONAS.
dans le milieu hydrique (NT 106.002) Par exemple :
Paramètre mer DPH ONAS
Température (° C) 35 25 35
pH 6,5-8,5 6,5-8,5 6,5-9
MES (mg/l) 30 30 400
Décret n° 84-1556 du 29 décembre 1984, Les acquéreurs devront veiller à ce que le collecteur des
portant réglementation des lotissements eaux pluviales ne reçoive aucun liquide autre que les eaux
industriels de ruissellement.
Tout déversement en puisard, fossé drainant etc. que ce
soit pour les eaux pluviales ou les eaux usées est interdit.
L'ensemble des réseaux d'assainissement est réalisé
selon le système dit "séparatif".
Il importe donc, que seules des eaux pluviales soient
récoltées dans les réseaux réservés à cet effet, et que
les eaux vannes et industrielles soient impérativement
récoltées par des collecteurs réservés aux eaux usées.

51
Outil 1 Législation environnementale tunisienne

Texte légal (Publication) Contenu pertinent pour les entreprises


Matières dangereuses
Décret n° 2000-2339 du 10/10/00 fixant la liste L’Annexe III du décret donne la liste des caractéristiques
des déchets dangereux de danger (matières explosives ; liquides inflammables ;
matières solides inflammables ; matières spontanément
inflammables ; matières comburantes ; peroxydes
organiques ; matières toxiques (aiguës) ; matières
infectieuses ; matières radioactives ; matières
corrosives ; matières irritantes ….)
Décret n° 2002-693 du 1er avril 2002, relatif Texte définissant les conditions de collecte, de stockage
aux conditions et aux modalités de reprise des et de livraison des huiles lubrifiantes et les filtres à huiles
huiles lubrifiantes et des filtres à huile usagés usagés exclusivement aux personnes autorisées à exercer
et de leur gestion les activités de gestion de ces déchets, conformément à la
législation et à la réglementation en vigueur.
Obligation également pour l’entreprise de tenir un
registre coté et paraphé à cet effet.
Loi n° 97-37 du 2 juin 1997, relative au transport La présente loi fixe les règles organisant le transport
par route des matières dangereuses des matières dangereuses afin d'éviter les risques et les
dommages susceptibles d'atteindre les personnes, les
biens et l’environnement.
Les matières dangereuses sons classées en neuf classes.
Arrêté des ministres de l’intérieur et du La fiche de sécurité doit porter les indications techniques
transport du 18 mars 1999 fixant le modèle selon le modèle de la fiche de sécurité dans l'annexe du
de la fiche de sécurité relative au transport présent arrêté.
de matières dangereuses par route et les
consignes qu’elle doit comporter
Déchets
Loi n° 96-41du 10/06/96 relative aux déchets et La présente loi a pour objet de fixer le cadre approprié
au contrôle de leur élimination dans le domaine des déchets et de leurs modes de
gestion -L’incinération de déchets en plein air et leur
utilisation comme combustibles sont interdites, à
l’exception des déchets végétaux.
L’importation des déchets dangereux est strictement
interdite.
L’exportation et le transit des déchets dangereux sont
prohibés vers les États qui interdisent l’importation
de ces déchets et les États qui n’ont pas interdit cette
importation, en l’absence de leur accord spécifique et
écrit.
Énergie
Loi n° 2004-72 du 2 août 2004, relative à la La maitrise de l’énergie comprend l’ensemble des actions
maîtrise de l'énergie mises en œuvre en vue de l’utilisation rationnelle de
l’énergie, la promotion des énergies renouvelables et la
substitution de l’énergie.
Les conditions d’assujettissement à l’audit énergétique
obligatoire sont fixées par décret.
Décret n° 2004-2144 du 2 septembre 2004, Le décret précise le contenu et la périodicité de l’audit
fixant les conditions d'assujettissement des et les catégories de projets assujettis à la consultation
établissements consommateurs d'énergie à obligatoire préalable, les modalités de sa réalisation ainsi
l'audit énergétique obligatoire et périodique que les conditions d’exercice de l’activité des experts
auditeurs.
L’audit énergétique concerne :
• Les établissements industriels dont la consommation
totale est supérieure ou égale à mille tonnes équivalent
pétrole (1000 TEP)
• Les secteurs du transport, tertiaire et résidentiel dont
la consommation totale est supérieure ou égale à cinq
cent tonnes équivalent pétrole (500 TEP)

52
Outil 2

Check-list
de contrôle du
respect de la législation
environnementale
applicable

Questions essentielles
La législation est-elle importante pour l’activité, le produit, le procédé, le matériel en
question ?

g Si cela est le cas, les exigences de la législation sont-elles remplies ?

g Si cela n’est pas le cas, êtes-vous en passe de les remplir ?

g Existe-t-il une obligation d’informer les autorités compétentes / d’autres parties


prenantes ?

g Les autorités compétentes sont-elles en accord avec la période de transition de


mise en conformité ?

Principaux thèmes à traiter


1) Construction ou modification d’installations, de sites et
d’équipements
Les permis pour :

g Construction d’installations existantes

g Modification des installations existantes

g Construction de nouvelles installations

53
Check-list de contrôle du respect de la
Outil 2 législation environnementale applicable

Etude d’impact environnemental pour :

g Construction d’installations existantes

g Modification des installations existantes

g Construction de nouvelles installations

Historique du site

g Existence de dépôts de déchets sur place depuis la construction du site

g Contamination du sol depuis la construction du site

g Responsabilité de la contamination passée

2) Exploitation des installations, sites et équipements


Autorisation d’exploitation

g Exploitation le vendredi ou en période nocturne

g Autorisation du travail en « 3 x 8 heures »

g Autorisation pour des opérations spéciales, par ex. mines, incinération,…

Pollutions accidentelles

g Obligations d’informer les autorités compétentes des pollutions accidentelles

g Faire un rapport sur les pollutions accidentelles passées (historiques) aux autorités
compétentes

g Mesures de sécurité requises, par ex. : clairement signaler les espaces de stockage
de substances toxiques

g Mesures correctives prévues

Air

g Emissions atmosphériques

Niveaux d’émissions atmosphériques maxima autorisés

Respect de ces niveaux d’émissions atmosphériques maxima

Emissions des sources de consommation ou de génération d’énergie

Autres équipements qui provoquent des émissions atmosphériques

g Mesurages des rejets atmosphériques

g Installations de traitement des rejets atmosphériques

54
Check-list de contrôle du respect de la
Outil 2 législation environnementale applicable

g Obligation de faire un rapport sur les émissions atmosphériques ? aux autorités


compétentes

g Exigences de traitement en cas de non-respect des limites autorisées

g Obligation d’informer les autorités compétentes sur le dépassement des limites


autorisées

g Dispositif d’étalonnage, maintenance et mesurage

g Obligation d’informer les autorités compétentes sur l’utilisation de substances


particulières, par ex. Spécifications réglementaires sur certaines substances toxiques
:

solvants matériels de recouvrement monomères (styrène, vinyle,


benzène, éthylène, benzol)
produits de nettoyage matériels d’imprégnation agents d’extraction
teinture, vernis matériels de décapage électrodes
solvants chlorés produits désinfectants produits fumigeants
agents antirouille matériels radioactifs acide
adhésifs, substances agents de séparation bases
adhésives
carburants et combustibles agents deliants

Odeurs

g Restrictions des traitements/matériels utilisés provoquant ou pouvant provoquer


des odeurs désagréables

g Plaintes des résidents locaux ou d’entreprises voisines au sujet des odeurs à


l’entreprise ou aux autorités locales

Eaux usées

g Application de conditions spécifiques pour les sites localisés dans ou à côté de


zones protégés, par ex. : un parc naturel

g Autorisation de déversement d’effluents non traités dans le système d’évacuation


des eaux usées

g Conditions du système de drainage

g Autorisation de déverser les effluents directement dans le système fluvial – rivières,


lacs, mers

g Respect des limites de déversements des eaux usées

g Autorisation de captage d’eau

- Equipements de traitement ou de stockage des effluents contenant des substances


contaminantes

- Mesures de sécurité

55
Check-list de contrôle du respect de la
Outil 2 législation environnementale applicable

- Maintenance des équipements de traitement ou de stockage des eaux usées

- Procédures prévues pour conditions opérationnelles normales / anormales et


quand les équipements sont à l’arrêt

- Obligations d’informer les autorités compétentes en cas de fuites accidentelles

- Procédures internes en case de fuites accidentelles

- Exigences concernant l’équipement ancien, installé avant l’entrée en vigueur de


la législation

g Rejet d’effluents liquides dans les égouts publics

g Mesurage et contrôle des eaux usées

g Information sur les pollutions accidentelles, disfonctionnements des systèmes de


traitement des eaux usées, pendant et en dehors des heures d’activités

g Equipement de stockage et système de drainage

g Pollutions accidentelles qui pourraient provoquer une contamination de l’eau, par


ex. : une défaillance électrique

Bruit

g Limites des niveaux de bruit

- Bruits causés par le trafic et les installations

- Bruits causés par le travail de maintenance

- Les heures d’activité: diurnes, nocturnes

g Autorisations

g Mesurage des niveaux de bruit sur le site

g Mesurage des niveaux de bruit à l’extérieur du site

g Mesures correctives et de sécurité dans le cas du non respect des limites de niveau
de bruit

g Obligation d’informer les autorités compétentes

Sol

g Conditions spécifiques pour les sites localisés à l’intérieur ou à proximité de zones


protégées

g Analyses de la contamination du sol

g Historique du site: contamination passée

g Limite des niveaux de contamination du sol

56
Check-list de contrôle du respect de la
Outil 2 législation environnementale applicable

g Niveaux de polluants dans le sol, par ex. : métaux lourds, composés organiques
volatiles (COV)

g Obligation d’informer les autorités compétentes sur la contamination

g Inventaire des zones contaminées

g Ordre de réhabilitation et date limite

g Capacité de rétention de la contamination du terrain « imperméabilité du sol »

g Utilisation du sol, par ex. : production, zone de stockage, parking, espaces verts,
autres

g Conditions du système de drainage

3) Gestion des déchets


g Classifications des différents types de déchets

g Déchets solides (Résidus solides urbains)

- Autorisations d’exploitation des installations de traitement des déchets

- Quantités autorisées de déchets solides

- Exigences pour le tri et la collecte des déchets

- Exigences pour une installation de traitement des déchets extérieure (déchetterie)

g Déchets dangereux

g Quantités autorisées de déchets dangereux

g Autorisations d’exploitation des installations de traitement des déchets in situ

g Tri et collecte des déchets

g Installation de traitement des déchets (déchetterie) extérieure

g Installation de traitement des déchets in situ

g Transport

g Obligation d’informer les autorités compétentes

4) Gestion du matériel
g Utilisation, production, émission, importation et exportation de substances
indiquées dans la législation, par ex. : réglementation suisse sur les substances
dangereuses pour l’environnement :

57
Check-list de contrôle du respect de la
Outil 2 législation environnementale applicable

matériels contribuant à la agents nettoyant pour textile, produits de synthèse


destruction de la couche détergents contenant de cadmium
d’ozone
mercure agents de protection du bois agents de traitement de
l’usine
halogènes, composés fertilisants anticorrosifs
organiques
agents de refroidissement solvants dégradant la couche agents « anti-fouling » pour
d’ozone bateaux
solvants chlorés additifs de carburant gaz comprimé
amiante matériel de fusion matériels d’extinction
d’incendie
bonbonnes contenant du agents nettoyants condenseurs et
plomb transformateurs
batteries acides clarks

g Quantités autorisées des différents produits cités ci-dessus

g Exigences des manutentions

g Equipements de stockage

g Procédures de sécurité

g Traitement des pollutions accidentelles

g Obligation de faire un rapport aux autorités compétentes

58
Outil 3

Modèle de la structure
d’une procédure
documentée

Une procédure documentée dans une entreprise devrait toujours suivre le même modèle, pour
faciliter le travail avec elle. Vous trouverez ci-dessous un modèle que vous pourriez utiliser:

Identification et accès aux exigences légales


et autres
1. Objet : définir les modalités d’identification, d’accès, de mise à jour et de distribution
des exigences légales environnementales et d’éventuels autres exigences (ex.
Responsible Care, Accords volontaires, Politique de Groupe) que l’entreprise s’engage
à respecter pour garantir que toutes les fonctions intéressées soient informées du
respect de celles-ci.

2. Domaine d’application : s’applique à toutes les activités et services de l’entreprise

3. Références : Législation en vigueur

4. Définitions et éventuelles abréviations :

5. Responsabilités et actions:
g Identifier les sources d’informations légales (Bulletin Officiel, etc.) et les
modalités de mise à jour de ces informations
g Analyse et interprétation des exigences légales applicables à l’entreprise
g Modalités de communication/distribution des informations pertinentes aux
fonctions/personnel impliqué dans la leur application (sur papier et par voie
informatique)
g Gestion des permis/autorisations et respect des différentes échéances

6. Pièces jointes :
g Registre des exigences légales applicables et autres.

59
Outil 4

Guide succinct des


indicateurs
environnementaux pour
l’entreprise

Pourquoi utiliser des indicateurs


environnementaux ?
Les indicateurs environnementaux servent surtout à réduire la grande quantité de données
environnementales que possède l’entreprise en un nombre limité d’informations clés, utiles
à la prise de décision. Ils permettent d’évaluer rapidement les principales améliorations
réalisées et de mettre en évidence les points faibles de l’entreprise. Ils permettent également
de définir des objectifs environnementaux quantifiables à atteindre, et serviront à mesurer les
succès ou les échecs obtenus lors de leur mise en œuvre. Utiliser ces outils de management
ne permet non seulement de contrôler les pollutions mais aussi de déterminer de nouvelles
opportunités environnementales profitables.

Un autre facteur très important, ces indicateurs permettent de quantifier les améliorations
environnementales apportées dans l’entreprise et de les comparer au cours du temps. Ils
peuvent, quand ils sont suivis de manière régulière, servir de sonnette d’alarme en cas de
problème. Et ils servent pour communiquer les performances environnementales en interne
- permettant de motiver le personnel - et en externe.

Eau l/kg produit


40 38

30
30 26
22 24 22
20

10

0
Jan. Fev. Mars Avr. Mai Juin

Exemple d’un indicateur : Consommation d’eau d’une teinturerie

60
Guide succinct des indicateurs
Outil 4 environnementaux pour l’entreprise

Types d’indicateurs environnementaux


Les indicateurs environnementaux peuvent être divisés en trois catégories principales :

1) indicateurs de performance environnementale, permettant l’évaluation et le contrôle des


impacts environnementaux

2) indicateurs de management environnemental, démontrant la performance des mesures


organisationnelles prises

3) indicateurs des conditions du milieu, fournissant des informations sur l’état de


l’environnement entourant l’entreprise

Indicateurs de performance environnementale


Les indicateurs de performance environnementale peuvent être utilisés par l’entreprise comme
point de départ au système d’indicateurs. Ils peuvent être divisés en différentes catégories :
indicateurs de matières et énergie, indicateurs d’infrastructure et indicateurs de transport. Ils
sont focalisés sur la planification, le contrôle et le mesurage des impacts environnementaux
de l’entreprise. Des exemples typiques sont l’énergie totale consommée par l’entreprise en
valeur absolue, la quantité de déchets produits par unité de produit, le nombre d’équipements
de protection environnementale présents ou le volume total des transports effectués. Il s’agit
d’un excellent outil pour la communication environnementale. En y intégrant les aspects
de coûts, ils peuvent servir de base à la mise en place d’un système de gestion des coûts
environnementaux.

Consomation d'électricité kWh / unité produit

10
9
8
7
6
5 objectif
4
3
2
1
0
Jav. Fév. Mar. Avr. Mai Juin Jlt. Août Sep. Oct. Nov. Dec.

Exemple d’utilisation d’un indicateur :


Comparaison de consommation d’électricité par unité produite

61
Guide succinct des indicateurs
Outil 4 environnementaux pour l’entreprise

Indicateurs de management environnemental


Les indicateurs de management environnemental décrivent les actions prises par l’entreprise
pour minimiser les impacts environnementaux de ses activités. Des exemples typiques sont,
le nombre et les résultats des audits environnementaux réalisés, le nombre de personnes
formées sur les thèmes environnementaux, l’évaluation environnementale des fournisseurs.
Ces indicateurs servent de contrôle interne et d’informations mais ne donnent pas d’information
valable concernant les performances réelles de l’entreprise en matière d’environnement.

100
100%
100 100 95 100
80%
60%
40%
35 actuel
20%
10 objectif
0%
2006 2007 2008

Exemple d’un indicateur : Consommation d’eau d’une teinturerie

Indicateurs de conditions du milieu


Les indicateurs de conditions du milieu décrivent la qualité du milieu environnant l’entreprise.
Les exemples typiques sont par exemple, la qualité de l’eau d’un cours d’eau proche de
l’entreprise, ou la qualité locale de l’air. Ces informations sont souvent enregistrées et
à disposition des entreprises auprès des autorités locales, car elles servent de système
d’indicateurs pour mesurer les problèmes environnementaux les plus importants selon les
politiques environnementales publiques. Ils peuvent donc aider les entreprises à déterminer
leurs propres indicateurs et leurs propres objectifs. Sinon les entreprises peuvent utiliser les
informations et données des autorités publiques locales pour vérifier l’effet direct de leurs
activités à un niveau régional et pour démontrer les changements et les progrès réalisés par
leurs entreprises. L’entreprise elle-même utilise rarement ce type d’indicateur, car elle n’est
normalement pas la seule cause d’un éventuel problème environnemental dans sa région.

Les indicateurs de performance environnementale permettent alors l’évaluation et le contrôle


des aspects environnementaux, ils démontrent les performances, les activités et les actions
prises par l’entreprise en matière d’environnement.

Pour établir ces indicateurs au sein d’une entreprise il convient de :

g réaliser l’inventaire des principales pollutions

g identifier les activités où les améliorations environnementales peuvent apporter des


réductions des coûts et/ou des augmentations des profits

g les potentiels d’optimisation les plus importants dans l’entreprise

62
Guide succinct des indicateurs
Outil 4 environnementaux pour l’entreprise

Indicateurs absolus et relatifs


Une autre distinction doit être faite entre les indicateurs absolus et relatifs. D’un point de vue
écologique, les indicateurs absolus sont à prendre en considération prioritairement, car ils
représentent les données brutes de l’entreprise concernant la consommation de ressources
ou l’émission de polluants (ex. consommations d’énergie en kilowatt heure ou la production de
déchets en tonne). Développer ces indicateurs sur une période de plusieurs mois ou années,
permet de poser les bases pour le développement d’objectifs et cibles environnementaux.
Mais pour comparer l’efficacité des mesures prises dans différents départements ou
établissements, il faut les rapporter à une valeur qui représente le volume d’activité de
l’entreprise (ex. la production totale en volume, le nombre de travailleurs ou le temps de travail
des équipements). Quelques exemples : la consommation d’énergie par tonne de produit
réalisé, la quantité de déchets produits par tonne de produit réalisé ou la consommation de
papier par travailleur. Les indicateurs relatifs représentent la performance de l’entreprise
par rapport à sa taille et/ou sa capacité de production. C’est uniquement de cette manière
que l’on peut réaliser des comparaisons entre différentes entreprises (benchmarking). Si les
indicateurs absolus représentent l’ampleur des pollutions environnementales, les indicateurs
relatifs eux, représentent l’efficacité des mesures d’amélioration prises.

Les indicateurs environnementaux sont en général rapportés à des quantités physiques


(comme le kilo, la tonne, une unité de produit, etc.). Mais vu l’importance acquise par l’étude
des coûts liés à la protection environnementale, on peut également penser à développer des
indicateurs environnementaux liés à ces derniers. C’est un moyen de traduire les actions de
protection de l’environnement en un langage organisationnel plus compréhensible par le top
management.

Comment développer un tableau de bord


environnemental ?
Ce processus peut être divisé en cinq étapes :

1) Inventaire de la situation environnementale

2) Établissement du système d’indicateurs

3) Collecte des données et détermination des indicateurs

4) Utilisation des indicateurs

5) Évaluation/révision des indicateurs

1) Inventaire de la situation

Pour une sélection rationnelle des indicateurs, il est essentiel de tenir compte des aspects
significatifs des activités de l’entreprise (voir le chapitre 5) et aussi tenir compte des obligations
externes auxquelles l’entreprise a souscrit (voir le chapitre 6).

63
Guide succinct des indicateurs
Outil 4 environnementaux pour l’entreprise

2) Établissement d’un système d’indicateurs

Pour choisir les indicateurs pertinents à l’entreprise il faut veiller à ce que ces indicateurs
reflètent surtout les processus que l’entreprise peut directement influencer.

3) Collecte des données

Après avoir décidé le système d’indicateurs, il faut penser à organiser la collecte des données.
Il est important de pouvoir comparer les données au cours du temps et aussi entre différentes
entreprises. Si on veut comparer des indicateurs, il faudra s’assurer que ces derniers ont été
calculés suivant la même méthodologie.

4) Utilisation des indicateurs

Les indicateurs servent principalement à mesurer et améliorer les performances


environnementales. Il est donc nécessaire qu’ils puissent également être utilisés par les
différents départements de l’entreprise pour contrôler, mesurer et suivre leurs impacts
environnementaux. Il faut donc penser à limiter le nombre d’indicateurs à traiter de manière à
obtenir les données essentielles utiles.

5) Evaluation des indicateurs

Les indicateurs environnementaux doivent être revus périodiquement s’assurer qu’ils sont
toujours adéquats pour mesurer et améliorer les performances environnementales de
l’entreprise.

Exemples d’indicateurs environnementaux


Indicateurs de performance environnementale

Une première étape consiste à utiliser les indicateurs existants au niveau de l’entreprise ou du
site, car ces données sont déjà disponibles. La deuxième étape est d’établir des indicateurs
pour chaque processus ou chaque département de l’entreprise.

On peut diviser ces indicateurs en :

1) Indicateurs d’utilisation des matières et d’énergie

2) Indicateurs des infrastructures et des transports

Les indicateurs d’utilisation des matières et énergie concernent :

g l’utilisation efficace des matières premières et de l’énergie,

g la réduction des coûts par la réduction des consommations,

g la réduction des émissions dans l’air et de production de déchets grâce aux mesures
intégrées de protection de l’environnement,

g le développement de produits plus sûrs pour l’environnement,

g l’identification des sources les plus importantes d’émissions et de déchets,

g la réduction des flux et des coûts liés aux déchets et aux émissions dans l’air et dans l’eau

64
Guide succinct des indicateurs
Outil 4 environnementaux pour l’entreprise

g l’optimisation des aspects environnementaux des produits,

g la réduction des impacts environnementaux locaux.

Les indicateurs d’infrastructures et de transport concernent :

g l’utilisation environnementale rationnelle des équipements et de l’espace,

g l’optimisation de la logistique des transports et de leurs coûts,

g le mesurage et le suivi des impacts sur l’environnement local (immédiat).

Les indicateurs d’utilisation de matières

Ils se rapportent à l’utilisation des principales matières premières et secondaires de l’entreprise.

Etant donné la grande quantité de matière utilisée dans une entreprise, il convient de construire
un tableau input/output, qui permettra de relever les données nécessaires. Les premiers
indicateurs concernent la consommation des matières premières. On peut se focaliser par
exemple sur les matières premières les plus utilisées, qui comprennent également les matières
dangereuses et/ou les matières sujettes à des objectifs de rationalisation. Ceci permet de se
concentrer sur un nombre gérable d’indicateurs. Ensuite on peut prendre en considération les
problèmes ou les solutions liées à l’utilisation de ces matières, en considérant l’écotoxicité de
certains produits, leur capacité de biodégradation et les aspects d’hygiène, santé et sécurité.
Ces indicateurs peuvent être exprimés en valeur absolue ou relative.

Des exemples sont reportés dans le tableau ci-dessous.

Indicateurs Calcul Unité


Matériel total consommé Valeur absolue (t) t
Efficacité utilisation des matières Matières premières totales (t) / %
premières production totale (t)
Quantités d’emballage total Valeur absolue (t) t
Proportion des emballages des produits Emballages totaux (t) / production %
totale (t)
Proportion emballages recyclables Emballage recyclable (t) / emballage t
total (t)
Matières dangereuses utilisées Quantité Numéro
Quantité de matières dangereuses Valeur absolue (kg) kg
utilisées
Proportion de matières premières Matières premières renouvelables (t) / %
renouvelables matières premières totales (t)
Quantité de matières à problème Valeur absolue (kg) kg
environnemental
Quantité de matières écologiques Valeur absolue (kg) kg
Coûts des matières premières Valeur absolue (DA) DA
Coûts des emballages Valeur absolue (DA) DA

65
Guide succinct des indicateurs
Outil 4 environnementaux pour l’entreprise

Les indicateurs d’utilisation d’énergie

L’indicateur le plus significatif concerne la consommation totale en énergie.

Pour pouvoir comparer les résultats, il faut les convertir en kilowatt/heures (kWh) ou mégawatt/
heure (MWh). De cette façon, les proportions de chaque source d’énergie pourront être
déterminées. Voir ci-dessous le tableau des facteurs de conversion.

Gaz naturel 10,00 kWh/m3 12,66 kWh/kg


Gasoil léger 9,93 kWh/l 11,68 kWh/kg
Gasoil lourd 10,27 kWh/l 11,17 kWh/kg
Charbon 5,35 kWh/kg

Ces indicateurs fournissent les informations nécessaires pour illustrer l’impact réduit par
l’utilisation du gaz naturel ou des énergies renouvelables. De plus, ces quantités en valeur
absolue peuvent être divisées par la production totale ou par unité de produit pour l’obtention
d’indicateurs relatifs. Des exemples sont reportés dans le tableau ci-dessous.

Indicateurs Calcul Unité


Energie totale consommée Valeur absolue (kWh) kWh
Consommation d’énergie Energie totale / production kWh/unité de produit
spécifique totale
Quota des différentes énergies Consommation source %
particulière (kWh) / énergie
totale consommée (kWh)
Consommation par processus Energie consommée pour %
un processus/produit (kWh)
/ énergie totale consommée
(kWh)
Proportion énergies Quantité énergie renouvelable %
renouvelables (kWh) / énergie consommée
totale (kWh)
Coût total énergie Valeur absolue (DA) DA
Coûts spécifiques d’énergie Coût total (DA) / coût total de %
la production (DA)
Coûts spécifiques de l’énergie Coûts par source d’énergie %
par type d’énergie (DA) / consommation par
source d’énergie (kWh)
Coûts réalisés grâce à la Valeur absolue (DA) DA
réduction de la consommation

66
Guide succinct des indicateurs
Outil 4 environnementaux pour l’entreprise

Les indicateurs de consommation d’eau

Il est intéressant de faire une distinction entre la consommation d’eau potable et la


consommation d’eau brute (puits, cours d’eau, eau de pluie, etc.). Des exemples sont reportés
dans le tableau ci-dessous.

Indicateurs Calcul Unité


Eau totale consommée Valeur absolue (m )3
m3
Quota des eaux consommées Consommation par type (m3) / %
eau totale consommée (m3)
Consommation spécifique Eau totale consommée (m3) / m3/unité de produit
production totale (kWh)
Consommation par processus Eau consommée par processus/ %
produit (m3) / eau consommée
totale (m3)
Coût total eau Valeur absolue (DA) DA
Coûts spécifiques d’eau Coût total (DA) / coût total de la %
production (DA)
Coûts spécifiques d’eau par type Coûts par type d’eau (DA) / DA / m3
consommation par type d’eau (m3)
Coûts réalisés grâce à la réduction Valeur absolue (DA) DA
de la consommation

Les indicateurs de production de déchets

Ils sont très importants pour le management environnemental car la prévention de la production
de déchets et leur recyclage permettent de concilier les objectifs environnementaux avec les
avantages économiques...). Des exemples sont reportés dans le tableau ci-dessous.

Indicateurs Calcul Unité


Quantité totale de déchets Valeur absolue (t) t
Quantité spécifique de déchets Type de déchet (t) / t/unité de produit
production totale
Quantité de déchets recyclés Valeur absolue (t) t
Quantité de déchets enfouis Valeur absolue (t) t
Taux de recyclage Quantité déchets recyclés (t) / %
quantité totale déchets (t)
Taux déchets enfouis Quantité déchets enfouis (t) / %
quantité totale déchets (t)
Quantité déchets dangereux Valeur absolue (t) t
Taux de déchets dangereux Quantité déchets dangereux (t)/ %
quantité totale déchets (t)
Coûts production de déchets Valeur absolue (DA) DA
Coût spécifique des déchets Coûts des déchets / %
coûts totaux de production
Coûts réalisés grâce à la Valeur absolue (DA) DA
réduction des déchets enfouis

67
Guide succinct des indicateurs
Outil 4 environnementaux pour l’entreprise

Les indicateurs d’émission dans l’air

Ils sont particulièrement significatifs vu l’importance de leur impact sur l’environnement


(contamination des sols, effet de serre, trou dans la couche d’ozone, etc.). Vu la variété
importante des polluants de l’air, mieux vaut se limiter aux substances les plus importantes
(NOx, CO2, SO2, particules fines et les COV).

Des exemples sont reportés dans le tableau ci-dessous.

Indicateurs Calcul Unité


Quantité totale des émissions Valeur absolue (m3) m3
Quantité spécifique d’émissions Type en m3 (CO2, NOx, SO2, VOC, m3
particules fines, etc.) en valeur
absolue
Quantité spécifique par unité de produit Type en m3 / production totale m3/unité de produit
Coûts de purification de l’air Valeur absolue (DA) DA
Coût spécifique de purification Coûts de purification / coûts %
totaux de production

Pour estimer les émissions de CO2 produits par la consommation d’énergie, on peut appliquer
les facteurs de conversion suivants :

Emission de CO2/kWh type d’énergie CO2 en g/kWh


Gaz naturel 200
Gasoil léger 260
Gasoil lourd 280
Electricité (source externe) 492

Les indicateurs des effluents liquides

Vu la variété importante des polluants de l’eau, mieux vaut se limiter aux substances
dangereuses. Des exemples sont reportés dans le tableau ci-dessous.

Indicateurs Calcul Unité


Quantité totale des effluents Valeur absolue (m ) 3
m3
Quantité effluents non pollués Valeur absolue (m3) m3
Quantité effluents pollués Valeur absolue (m3)
Quantité spécifique Quantité totale effluents (kg) / production Kg
totale (t)
Quantité totale polluants dangereux Valeur absolue (kg) Kg
Taux spécifique Taux de polluants (N, P, etc.) (kg) / kg/t
production totale (t)
Concentration des polluants Polluants (g) / quantité totale d’effluents g/m3
(m3)
Coûts de purification de l’eau Valeur absolue (DA) DA
Coût spécifique de purification Coûts de purification / coûts totaux de %
production

68
Guide succinct des indicateurs
Outil 4 environnementaux pour l’entreprise

Les indicateurs des produits

Ces indicateurs permettent de mesurer les améliorations environnementales réalisées au


niveau des produits. Les produits peuvent être analysés par rapport aux aspects suivants :

g possibilité de recyclage

g écolabel reçu

g utilisation de ressources renouvelables

g efficacité de la production

g production et utilisation à taux réduit d’émissions

g durée de vie

Des exemples sont reportés dans le tableau ci-dessous.

Indicateurs Calcul Unité


Proportion de produits possédant Total de produits éco labellisés / %
l’écolabel quantité totale de produit
Proportion de produits réalisés Total de produits de matières %
à partir de matières premières écologiques / quantité totale de
écologiques produit
Proportion de produits réalisés à Total de produits de matière %
partir de matières recyclables recyclable / quantité totale de
produit
Proportion d’emballage réutilisable Total emballage réutilisable / total %
emballage
Proportion d’emballage par rapport Total emballage / quantité totale de %
au produit produit

Revenus provenant des produits Valeur absolue (DA) DA


écologiques
Proportion des revenus provenant Revenu produits écologiques / %
des produits écologiques revenu total

Les indicateurs des infrastructures et transports

Ces indicateurs concernent les impacts environnementaux causés par l’utilisation des
installations/équipements et par la logistique de production. Ils peuvent être utilisés pour
atteindre les objectifs suivants :

g utilisation éco-efficace des équipements de la production et de l’espace

g optimisation de la logistique de transport et des coûts

g mesurage et suivi des impacts locaux

69
Guide succinct des indicateurs
Outil 4 environnementaux pour l’entreprise

Des exemples concernant les indicateurs d’infrastructures sont reportés dans le tableau ci-
dessous.

Indicateurs Calcul Unité


Installations soumises à nombre nombre
autorisation
Proportion des installations Nombre installations soumises %
soumises à autorisation autorisation / nombre total
installations
Proportion d’équipements Nombre équipements écologiques / %
écologiques nombre total équipements
Incidents survenus Nombre d’incidents survenus nombre
Proportion des équipements Nombre équipements reconnus / %
reconnus au niveau environnement nombre total équipements
et sécurité
Proportion de sols imperméabilisés Surface sols imperméabilisés / %
surface sols nus
Proportion des zones vertes Surfaces vertes / surface totale %

Des exemples concernant les indicateurs de transport sont reportés dans le tableau ci-dessous.

Indicateurs Calcul Unité


Volume des marchandises Valeur absolue t ou t/km
transportées
Proportion des différents véhicules Volume par moyen de transport / %
volume total transporté
Intensité de transport Volume marchandises km ou t/km
transportées / quantité totale de par unité de
produits produit
Pourcentage de capacité Quantité transportée / maximum %
d’utilisation possible
Volume de produits dangereux Valeur absolue nombre
transportés
Voyage pour business Valeur absolue Km
Voyage de business par employé kms parcourus pour business / km/employé
nombre d’employés
Proportion voyages business sur Voyage business / volume total %
transport total voyagé
Trafic engendré par employés kms parcourus employés / kms %
totaux
Proportion voyages employés sur kms parcourus employés / kms %
transport total totaux parcourus

Indicateurs de management environnemental

Les indicateurs de management environnemental illustrent les efforts réalisés par le


management pour réduire les impacts environnementaux. Ils servent à :

70
Guide succinct des indicateurs
Outil 4 environnementaux pour l’entreprise

g mesurer à quel point les aspects environnementaux sont intégrés dans les activités de
business

g montrer les liens entre les impacts environnementaux et le management environnemental

g contrôler, suivre et mesurer les politiques environnementales

g permettre l’intégration des coûts environnementaux dans le management


environnemental

Les aspects essentiels sont :

g la mise en œuvre des politiques environnementales

g le suivi du système de management environnemental (ISO 14001)

g le suivi de la réglementation environnementale

g les coûts de l’efficacité environnementale

Ces indicateurs concernent également les départements ayant des activités liées au
management environnemental comme les services : juridique, achat, recherche et
développement, communication, formation et hygiène, santé et sécurité des travailleurs.

Exemples d’indicateurs de suivi de mise en œuvre de système de management


environnemental

g pour une entreprise multi-sites : le nombre de sites certifiés ISO 14001

g nombre de sites ou de départements qui possèdent un programme environnemental

g nombre d’audit réalisés

g % d’atteinte des objectifs, etc.

Exemples d’indicateurs de suivi de la réglementation environnementale

g Nombre de pénalités environnementales

g Nombre de déversements accidentels

g Nombre de plaintes reçues par aspect environnemental (bruit, odeurs, pollution de l’eau,
etc.)

Exemples d’indicateurs de coûts environnementaux

g Investissements réalisés pour la protection de l’environnement (DA)

g Proportion des investissements de protection de l’environnement sur investissement


total (%)

g Frais de fonctionnement de la protection environnementale (DA)

g Proportion des frais de fonctionnement sur les frais de production totale (%)

g Economies réalisées grâce aux mesures environnementales (DA)

71
Guide succinct des indicateurs
Outil 4 environnementaux pour l’entreprise

Exemples d’indicateurs de formation du personnel

g Nombre de formations réalisées sur les thèmes environnementaux

g Nombre de formations environnementales par employé

g Nombre de personnes directement concernées par la gestion de l’environnement

g Nombre de personnes formées à l’environnement, etc.

Exemples d’indicateurs d’hygiène, santé et sécurité des travailleurs

g Nombre d’accidents déclarés par 1000 employés

g Nombre d’accidents évités au dernier moment

g Nombre de jours de travail perdu à cause d’accidents

g Nombre de maladies professionnelles, etc.

Exemples d’indicateurs d’achat

g Nombre de fournisseurs certifiés ISO 14001

g Proportion de ces fournisseurs par rapport au nombre total de fournisseurs

g Nombre d’audits environnementaux de vérification des fournisseurs effectués par


l’entreprise

g Proportion des achats provenant de fournisseurs certifiés ISO 14001, etc.

Exemples d’indicateurs de communication

g Nombre d’activités environnementales sponsorisé par l’entreprise

g Nombre de rapports environnementaux publiés

g Nombre de discussions avec les parties intéressées

g Nombre de journées portes ouvertes organisées, etc.

Indicateurs de conditions du milieu environnant

Les conditions du milieu, influencé entre autres par les activités de l’entreprise, sont mesurées
et évaluées par les indicateurs environnementaux mis en place par l’administration publique.
Ceci permet aux autorités de quantifier les problèmes environnementaux et de décider des
politiques et des priorités à mettre en place.

Exemples d’indicateurs de conditions du milieu

g Pour une tannerie se trouvant dans une zone industrielle : mesures des odeurs produites
par ses activités

g Pour un aéroport : mesure du bruit généré par ses activités

g Fabrique d’aluminium qui utilise des dérivés du fluor : mesurage de l’accumulation de


substances toxiques dans l’air, sol et plantes environnantes
(Condensé d’une publication du Ministère Fédéral de l’Environnement d’Allemagne et de l’Administration Fédérale Allemande de
l’Environnement, Bonn et Berlin 1997)

72
Outil 5

Modèle d’un
rapport
de non-conformité

Rapport N°: Fiche de Non-conformité / Incident


Réf. Date : Responsabilité des Emis par :
actions correctives :
1. Description de l’incident / non-conformité :.............................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................

2. Correction immédiate : ..................................................................................................................................................................................................


.........................................................................................................................................................................................................................................................................

3. Analyse des causes : .........................................................................................................................................................................................................


.........................................................................................................................................................................................................................................................................

Date prévisionnelle pour mise en œuvre des 4. Changements proposés pour éliminer
changements : les causes :

-................................................................................................................................ -..........................................................................................................................
................................................................................................................................ .........................................................................................................................

-................................................................................................................................ -..........................................................................................................................
................................................................................................................................ .........................................................................................................................

-................................................................................................................................ -..........................................................................................................................
................................................................................................................................ .........................................................................................................................

Actions à prendre :
Signature : Date réelle :
2. Suivi de l’efficacité : Efficace Non efficace

Commentaire : ...............................................................................................................................................................................................................................
.........................................................................................................................................................................................................................................................................

........................................................................................................................................................................................................................................................................

Date de suivi de l’efficacité :


Clôture (par le Date : Signature :
Délégué) :

73
Outil 6

Carte météo

Comment percevez-vous la qualité de la gestion environnementale des aspects


et activités suivants en relation avec votre activité dans l’entreprise ?
Prenez 5 minutes de votre temps pour répondre de façon intuitive à ce petit questionnaire

Date :

Commentaires

Utilisation de l’eau

Tri et collecte sélective des


déchets

Produits dangereux et nocifs


(huiles, adjuvants)
Utilisation rationnelle du papier
(impressions, papier recyclé, etc.)
Gestion des émissions de
poussières

Gestion du bruit et des vibrations

Disponibilité de l’information sur


la gestion de l’environnement
La motivation de la direction
environnement pour la gestion
environnementale
La motivation des opérationnels
pour la gestion environnementale
La motivation des sous-traitants
et fournisseurs pour la gestion
environnementale

Situation générale

74
Les missions

75
MISSION 1
Mise en œuvre des obligations réglementaires environnementales
Pourquoi ?
Contribuer à la mise en œuvre des obligations environnementales prévues par la législation
conformément au décret no 05-240. Le respect de la législation en vigueur est une base fondamentale
de chaque activité économique et industrielle et permet d’éviter des pénalités importantes.

Exemple d‘un registre des exigences réglementaires

Texte légal Exigences Activité Responsable de la Personnes à


(titre complet) pertinentes concernée par les bonne application informer et
(celles qui exigences des exigences former
concernent
directement vos
activités)
Décret 87-182 Art. 4 : Inspection Transformateur Chef du service Électriciens
(Huiles à base de périodique et maintenance
PCB) entretien régulier
... ... ... ... ...

Les tâches à réaliser


1) Assurer l’accès aux textes légaux algériens.
2) Identifier la législation environnementale pertinente au regard de vos activités.
3) Identifier les exigences concrètes et précises qui s’appliquent à votre installation.
4) Préparer une registre des exigences réglementaires.
5) Pour chaque exigence réglementaire, définir les responsabilités pour la bonne application de ces
exigences.
6) Réaliser une analyse de la conformité réglementaire de vos installations en fonction des exigences
concrètes identifiées ci-dessus.
7) Définir un plan d’action pour mettre en conformité vos installations à la réglementation
environnementale suite aux écarts et non-conformités constatés au cours de l’analyse
réglementaire.
8) Vérifier régulièrement la conformité avec la législation (cf. la fiche mission n°11).
9) Tenir à jour votre registre des exigences et les responsabilités.

Trucs et astuces

g En premier lieu préoccupez vous des exigences réglementaires relatives à des points concrets
sur le terrain et non aux exigences purement administratives qui présentent moins d’impact
direct sur l’environnement.

g Inspirez-vous de votre étude des dangers et des risques industriels identifiés et des pénalités
éventuelles.

Documents Interlocuteurs externes


et outils à utiliser Agence Nationale Interlocuteurs internes
Législation de Protection de Service juridique
environnementale l’Environnement (ANPE)

76
MISSION 2
Identifier l’ensemble des activités de la société
Pourquoi ?
Prendre conscience du fonctionnement quotidien de la société et en avoir ainsi une vision exhaustive.
Pouvoir avoir une bonne crédibilité auprès de l’ensemble du personnel lorsqu’il s’agit de parler du
terrain.

Organigramme Matières Stockage


premières produits
Directeur général finis

Production
Secrétaire

Resp. Resp. Resp. Resp. Hall et Bureaux


technique production RH QSE salle de et locaux
Atelier technique sociaux
réunion

Les tâches à réaliser


1) Identifier les différents personnes qui pourront être vos principaux interlocuteurs en interne du
site (chefs de service).
2) Faire une visite approfondie du site pour avoir un vue d’ensemble et des recoins. La faire seul
pour prendre le temps de tout voir.
3) Pendant la visite, discuter avec les personnes sur leur poste de travail.
4) Après la visite, réaliser un schéma ou un plan pour résumer l’ensemble des activités existantes.
5) Discuter le schéma / plan avec une personne de chaque service.
6) Modifier le schéma / plan en intégrant les remarques pertinentes recueillies.

Trucs et astuces

g Toujours bien préciser aux personnes que vous rencontrez pourquoi vous leur posez des
questions.

g Si il existe, utilisez l’organigramme du site pour les étapes 1 et 2. Sinon créez-le après l’étape 5
(avec les photos d’identité de chacun)

Documents
et outils à utiliser
Organigramme de la Interlocuteurs externes Interlocuteurs internes
société
Schéma du procédé de Tout le personnel
fabrication
Appareil photo

77
MISSION 3
Déterminer l’historique du site en terme d’environnement
Pourquoi ?
Bénéficier des expériences antérieures en terme d’environnement : problèmes déjà survenus, solutions
envisagées, solutions appliquées...

Identifier la qualité des relations avec les différentes parties prenantes : administration, voisinage,
actionnariat...

Les tâches à réaliser


1) Regrouper et prendre connaissance de l’ensemble des courriers et documents existants
concernant les relations avec l’administration en charge de l’environnement.
2) Discuter avec les personnes sur le site pour savoir si elle se souviennent de problèmes qui ont
eu lieu sur le site (plaintes des voisins, déversements accidentelles de produits, incendies...).
3) Regrouper l’ensemble de ces informations dans un classeur pour commencer à constituer la
mémoire environnementale du site.

Trucs et astuces

g Interroger les personnes qui travaillent dans l’entreprise et sur le site depuis longtemps.Elles
sont souvent une mémoire vivante bien plus exhaustive que des courriers ou des rapports...

Interlocuteurs externes
Documents ANPE
et outils à utiliser Direction de la sécurité Interlocuteurs internes
Etude d’impacts du site (Ministère de l’industrie Tout le personnel
Etude de dangers et de la Technologie)
Le Gouvernorat

78
MISSION 4
Identifier et quantifier les flux entrants et sortants du site
Pourquoi ?
Prendre conscience de l’importance de ce qui entre et sort du site et pouvant avoir un lien avec
l’environnement.

Flux entrants
Matières premières : Flux sortants

Granulats
Sable 30 000 tonnes Déchets béton
3/8 13 000 tonnes
Déchets de gave et de
8/14 14 300 tonnes
laitance égouttée 3 300 tonnes
14/20 11 000 tonnes
Total 88 300 tonnes
Bloc de béton durci 1 000 tonnes
Ciment 10 000 tonnes
Cendres volantes 550 tonnes Boues humides de décantation 100 tonnes
Adjuvants 33 000 litres
Fibres polypropylène Béton produit 40 000 m3
1000 sacs de 0,6 kg 600 kg
Produit de cure 350 litres Béton transporté 36 670 m3
Desactivant 1 500 litres

Produits de maintenance (stockés dans


le local surpresseur)
Huile hydraulique 400 litres
Huile de réducteur 600 litres
Huile moteur 200 litres
Graisse
384 cartouches de 0,4 kg 150 kg

Matétiels de bureaux ?????

Eau
Eau potable (réseau) 294 m3
Eau de forage 10 658 m3
Ratio : 266 litres/m3 de béton produit

(Basé sur une production de 40 000 m3 par an

Fioul 5 900 litres

Eléctricité 161 227 kWh

Les tâches à réaliser


1) Lister l’ensemble des éléments entrants et sortants sur le site (voir fiches thématiques).
2) Quantifier les flux de chaque élément pour l’année précédente (facture eau et électricité,
compteur d’eau, estimation par pesage pour les déchets, estimation par calcul...) (reportez-vous
aux fiches thématiques pour plus de détails).
3) Récupérer au près de votre fédération professionnelle les moyennes des flux pour le même
secteur d’activité.
4) Comparer les valeurs de votre site et les moyennes du secteur d’activité.

Trucs et astuces

g Avoir un regard exhaustif sur ce qui entre et sort sans pour autant se focaliser sur des détails non
significatifs.
g Harmoniser les unités de mesures et utiliser les unités de mesures du système international
(http://www.industrie.gouv.fr/metro/aquoisert/si.htm et http://www.megaconverter.com/Mega2/
index.html )

Documents
et outils à utiliser
Ecocartes© www.ecomapping.org
Facture d’électricité, Interlocuteurs externes Interlocuteurs internes
gaz, fioul... Tout le personnel
Facture d‘achat de
consommables
Relevé de compteurs

79
MISSION 5
Identifier les pollutions et impacts existants sur le site en réalisant
une analyse environnementale initiale
Pourquoi ?
Prendre conscience de l’impact du site et de ses activités sur l’environnement : consommation et rejet
d’eau, rejets atmosphériques, utilisation de produits dangereux, production de déchets...

Connaître ce qu’il vous faut traiter au quotidien concernant l’environnement.

Les tâches à réaliser


1) Prévenir l’ensemble du personnel que vous allez réaliser un audit environnemental en interne
sur l’ensemble du site.
2) Préparer votre support de travail en vous basant sur les différentes fiches thématiques proposées
dans ce guide : ce peut être une check-list comprenant l’ensemble des points à auditer ou
simplement un plan du site (voir fiches thématiques).
3) Réaliser l’audit sur le terrain accompagné d’une ou deux personnes du site (maintenance et
production par exemple).
4) Faire une réunion de synthèse avec l’ensemble des auditeurs.
5) Faire un récapitulatif des problèmes rencontrés sous forme de tableau en identifiant le problème
environnemental concerné en fonction des activités du site.

Trucs et astuces

g Prendre des photos des problèmes que vous rencontrez pour en faire ensuite un reportage
photos.

g Organiser l’audit par thématique environnementale : eau, air, déchets, énergie, sols, etc...

g Discuter avec les personnes sur le site des problèmes rencontrés, demander leur avis sur les
solutions envisageables : établir un climat de confiance !

Documents
et outils à utiliser Interlocuteurs externes
Ecocartes© www.ecomapping.org Laboratoires d’analyses Interlocuteurs internes
Guide environnemental Société externe Tout le personnel
sectoriel d’entretien chaudière, 2 auditeurs internes
Appareil photo, Excel, compresseur
Power Point

80
MISSION 6
Hiérarchiser les aspects environnementaux du site
Pourquoi ?
Permettre de se focaliser sur ce qui est le plus important et urgent à traiter.

Les tâches à réaliser


1) Constituer un groupe de travail qui va devoir identifier les principaux problèmes
2) Convier le groupe de travail à une réunion dont le contenu est :
g Présentation des résultats de l’audit environnemental (photos, liste des problèmes
environnementaux du site, flux – fiches missions 4 et 5).
g Détermination des critères de cotation des problèmes (obligation réglementaire, gravité
de l’impact, fréquence, crédibilité vis à vis de l’extérieur, coût, flux,...).
g Cotation de chaque aspect sur base d’une discussion au sein du groupe de travail
g Réflexion sur les mesures à prendre par rapport aux problèmes les plus importants :
définition d’un programme d’action et de bonnes pratiques
3) Faire une synthèse de la réunion et la communiquer à l’ensemble du personnel (cf. fiche mission
15 )

Trucs et astuces

g Dans le groupe de travail, faite en sorte d’avoir des personnes représentatives de différents
services et de différents niveaux hiérarchiques.

g Pour être efficace, le groupe de travail ne doit pas dépasser 6 personnes.

Documents
et outils à utiliser Interlocuteurs internes
Fiches missions Interlocuteurs externes Chef de service
n°4, 5 et 15 Equipe de direction
MS Excel Membres du CHSCT
Power point

81
MISSION 7
Mettre en place une gestion des déchets efficace et adaptée
Pourquoi ?
Limiter les déchets produits et limiter leurs coûts de traitement. Être conforme réglementairement

Les tâches à réaliser


1) Pour chaque déchet identifié à l’aide de la fiche mission n°5 et quantifié à l’aide la fiche mission
n°4, identifier les filières de récupération et de traitement existantes de manière exhaustive.
2) En fonction des zones de production des déchets (cf. Fiche mission n°5), déterminer les volumes
de conteneurs les mieux adaptés et l’emplacement qui sera le plus pertinent.
3) Organiser le flux des déchets de manière à limiter au maximum leur manipulation et la distance
entre le point de production et le point d’enlèvement pour évacuation.
4) Contacter différentes entreprises de récupération et comparer les prix, les contenants proposés,
les modes et fréquences d’évacuation. Vérifier si elles possèdent les autorisations nécessaires
pour effectuer leurs activités.
5) Passer un contrat avec le(s) récupérateur(s) choisi(s) en spécifiant bien toutes les obligations
réglementaires auquel il(s) doit(vent) souscrire (Bordereau de suivi des déchets dangereux
notamment...).
6) Faire une liste des récupérateurs choisis que vous mettrez à jour au fur et à mesure (indiquer les
coordonnées, le mode de récupération, de traitement, les prix...).
7) Etablir un registre de suivi des déchets produits et évacués ou valorisés.
8) Mettre à jour le plan de localisation des stockages et flux de déchets.
9) Acheter les conteneurs définis, les mettre en place.
10) Développer des affiches / autocollants qui permettent d’identifier les conteneurs et les bonnes
pratiques à suivre.
11) Mettre en place les conteneurs et les affiches.
12) Mettre en place un système de suivi de la production des déchets et de leur élimination.
13) Sensibiliser l’ensemble du personnel à la gestion des déchets (cf. fiche thématique déchets).

Trucs et astuces
g Impliquer les futurs utilisateurs des conteneurs pour le choix des formes, des volumes et des
emplacements.
g Favoriser au maximum la valorisation interne des déchets et leur réutilisation.
g Limiter les déchets en amont : favoriser la livraison de produits en vrac dans de grandes cuves
plutôt qu’en bidons de petit volume.
Pour illustrer les bonnes pratiques choisir des photos du site pour que le personnel s’identifie mieux
Prendre contact avec les autorités compétentes pour s’informer des subventions existantes.

Documents Interlocuteurs externes


et outils à utiliser Annuaire des
Interlocuteurs internes
Plan de localisation des récupérateurs
Les utilisateurs des
stockages et des flux de Responsable
conteneurs
déchets environnement des
Appareil photo chambres de commerce

82
MISSION 8
Organiser le stockage et l’utilisation des produits dangereux de
manière efficace et adaptée
Pourquoi ?
Faciliter l’utilisation des produits dangereux. Être conforme réglementairement.

Les tâches à réaliser


1) Aire la liste de tous les produits dangereux présents sur le site.
2) Se procurer l’ensemble des fiches de données sécurité (FDS) (contacter les fournisseurs de
produits qui ont l’obligation de les mettre à disposition dans votre langue).
3) Organiser les points de stockage en tenant compte de la proximité des points d’utilisation et ainsi
limiter le transport, mais aussi des exigences présentées dans les FDS.
4) Mettre à jour le plan de stockage des produits dangereux.
5) Evaluer les besoins en bacs de rétention (volume nécessaire, matériaux résistants aux produits
qui seront stockés dessus) et les acheter ou les fabriquer.
6) Développer des affiches / autocollants qui permettent d’identifier les conteneurs, leur contenu et
les bonnes pratiques à suivre.
7) Mettre en place les conteneurs et les affiches.
8) Mettre en place un système de suivi de consommation des produits dangereux.
9) Sensibiliser le personnel au mode de stockage et d’utilisation des produits dangereux (cf. Fiche
thématique sol et produits dangereux).
10) Former les personnes concernées à la manipulation des produits dangereux (cf. Fiche
thématique sol et produits dangereux).

Trucs et astuces
g Ne pas mélanger les produits incompatibles (cf. Tableau d’incompatibilité)
g Les produits dangereux sont ceux qui ont sur leur emballage des étiquettes comme?????
g Impliquer les futurs utilisateurs des produits dans les décisions (mode de stockage,
emplacements...)
Pour illustrer les bonnes pratiques choisir des photos du site pour que le personnel s’identifie mieux.
Prendre contact avec le MATE pour s’informer des subventions existantes.

Documents Interlocuteurs internes


et outils à utiliser Interlocuteurs externes Personnes susceptibles
Fiches de Données Fournisseurs de d’utiliser des
Sécurité produits produits dangereux
Appareil photo (maintenance...)

83
MISSION 9
Préparation aux situations d’urgence
Pourquoi ?
Éviter les situations d’urgence potentielles (accidents, déversement de substances dangereuses, …) et
se préparer aux situations d’urgence inévitables.

Les tâches à réaliser


1) Identifier les situations d’urgence potentielles (voir fiche thématique « Les Risques Industriels »),
2) Analyser les possibles impacts environnementaux,
3) Évaluer les activités déjà prévues par l’entreprise et/ou autorités pour prévenir ces situations
d’urgence et/ou réduire leur impact sur l’environnement,
4) Mettre en œuvre les bonnes pratiques (voir fiche thématique « Les Risques Industriels ») là où
elles ne sont pas encore appliquées,
5) Actualiser la sensibilisation et la formation des forces d’intervention internes et externes
(souvent, ils ne sont pas très conscients des enjeux environnementaux d’un accident),
6) Revoir la planification des réponses aux situations d’urgence et y intégrer les exigences
environnement,
7) Exercices ! Il n’y a pas de capacité à réagir sans exercices pratiques. Exemples : utilisation des
extincteurs, exercices de simulation d’évacuation des locaux pour fuite de gaz toxique,
8) Évaluer et revoir les procédures de prévention après chaque exercice et chaque incident/accident
à la lumière des faits.

Trucs et astuces

g Pour l’identification des situations d’urgence potentielles, pensez surtout aux liquides
inflammables, réservoirs de stockage des produits dangereux, des gaz sous pression, et la
possibilité de fuites ou rejets accidentels de substances dangereuses,

g L’identification des situations d’urgence et l’évaluation des mesures prévues par l’entreprise et
les autorités doivent être faites avec toutes les personnes responsables de l’étude de danger,

g Aviser les pompiers lorsque vous faites ces exercices. Cela vous évitera des problèmes avec eux
quand vous déclencherez l’alarme… Ou mieux, planifiez l’exercice directement avec eux et/ou
autres forces d’intervention.

Documents
et outils à utiliser Interlocuteurs externes Interlocuteurs internes
Fiches de Données de Pompiers, équipes Service médical, équipe
Sécurité d’intervention externe d’intervention interne
Étude de danger

84
MISSION 10
Respecter les valeurs limites qui sont précisées par la réglementation
Pourquoi ?
Pour vous assurer en permanence de la conformité du site avec l’ensemble des exigences réglementaires.

Les tâches à réaliser


1) Identifier les paramètres et leurs valeurs limites s’appliquant à vos rejets de gaz, fumées,
vapeurs, particules, émissions de bruit, effluents liquides, déchets spéciaux,etc. en vous basant
sur la réglementation et sur vos autorisations et permis divers (voir fiche mission n°1),
2) Identifier les analyses requises et les résultats à transmettre aux autorités locales (type et
périodicité des analyses),
3) Identifier précisément les différents points de prélèvement des échantillons sur un plan du site,
4) Identifier les analyses que vous pouvez réaliser en interne en utilisant les modalités
d’échantillonnage et d’analyse définies par la réglementation algérienne,
5) Identifier les analyses à faire par des laboratoires externes selon les modalités d’échantillonnage
et d’analyse définies par la réglementation algérienne,
6) Définir un programme d’analyses et enregistrer les résultats dans vos registres des rejets
liquides et d’émissions dans l’air.

Trucs et astuces

g Inspirez-vous de votre étude de dangers et des risques industriels.

g Connaissez bien votre contrat de performance, si vous en avez un.

g Informez-vous des pénalités que vous encourez, en cas de non-conformité avec la règlementation.

Interlocuteurs internes
Documents
Interlocuteurs externes Service Juridique
et outils à utiliser
ANPE Responsable
Registre législation
Environnement

85
MISSION 11
Maintenance des équipements et étalonnage des appareils de contrôle
Pourquoi ?
Pour assurer que vos contrôles internes donnent des résultats corrects, il faut entretenir et maintenir
vos appareils de contrôle.

Les tâches à réaliser


1) Identifier les équipements et installations pouvant avoir un impact sur l’environnement en cas de
dysfonctionnement (cf. fiche mission n°5),
2) Consulter les manuels techniques de ces équipements pour identifier les calibrages et entretiens
à effectuer,
3) Définir un plan de maintenance et d’étalonnage des équipements,
4) Enregistrer les contrôles réalisés dans votre système de maintenance général,
5) Vérifier périodiquement que le plan soit bien suivi en contrôlant les enregistrements

Trucs et astuces

g Insérer ce plan de maintenance dans le plan de maintenance général,

g Pour chaque intervention sur un équipement, indiquer la date et la signature de la personne qui
a effectué l’opération

Documents
Interlocuteurs internes
et outils à utiliser
Service de Maintenance
Manuels techniques Interlocuteurs externes
Directeurs de
fournis par le Fournisseurs des
production
constructeur équipements
Chefs des services
Plan de maintenance
concernés
général

86
MISSION 12
Etablir un plan de contrôle et de mesurage
Pourquoi ?
Pour exécuter correctement tous les contrôles requis par la réglementation et les enregistrer.

Fréquence de la

A qui et quand
Responsables

communiquer
Paramètres à

les résultats
Laboratoire
(interne ou
Type de

Résultats
Points de

mesurer

externe)
rejets
mesure

mesure

Seuil
Rejets
liquides

Rejets
atmosphé-
riques

Nuisances
sonores,
etc.

Les tâches à réaliser


1) Reprendre dans une matrice les types de rejets à contrôler, les points de mesure, les paramètres
et leurs valeurs limites, la fréquence des analyses identifiés dans la fiche mission n°11,
2) Y ajouter les personnes responsables des analyses et de leur suivi (résultats des analyses),
3) Y ajouter les résultats à fournir aux autorités de contrôle et la périodicité de cette communication

Trucs et astuces

g Insérer dans votre matrice, des seuils d’alarme plus restrictifs pour vous permettre de rester en
conformité avec la réglementation

Interlocuteurs internes
Documents Interlocuteurs externes
Service Juridique
et outils à utiliser ANPE
Responsable
Registre législation Autorités de contrôle
Environnement

87
MISSION 13
Identifier, collecter et mettre en place les actions correctives et
préventives
Pourquoi ?
Pour prévenir l’apparition d’un problème face à une situation qui semble critique et pour être capable de
réagir aux problèmes dès qu’ils surviennent

Département: Rapport de Rapport No.:


Non-conformité / Incident

Emis par: Personne Responsable: Date:

1. Description de l’incident / non-conformité:

Confirmation des observations par le responsable hiérarchique

Les tâches à réaliser


1) Définir une fiche pour recueillir les incidents pouvant provoquer un impact sur l’environnement
en se basant sur l’outil 5
2) Définir les responsabilités et l’autorité pour :
a) établir la fiche de non-conformité
b) initier les actions pour en atténuer l’impact sur l’environnement, identifier les causes du
problème, éliminer les causes du problème et suivre les actions proposées
3) Informer les personnes concernées de leurs responsabilités
4) Sensibiliser tous les niveaux hiérarchiques à l’utilisation de cette fiche en insistant sur
l’importance pour l’établissement d’identifier un problème dès qu’il survient, d’en analyser les
causes et surtout de mettre en place les actions empêchant le problème de se reproduire
5) Analyser régulièrement les fiches collectées et mesurer l’efficacité de la (les) solution(s)
choisie(s)
6) Communiquer régulièrement aux responsables d’ateliers/départements les non-conformités
relevées et le résultat des actions entreprises

Trucs et astuces

g C’est en se trompant et en profitant de l’enseignement à tirer de ses erreurs que l’on parvient à
s’améliorer

g N’oublier pas de communiquer aux personnes ayant relevé le problème, les solutions proposées
et l’efficacité de celles-ci.

Documents
Interlocuteurs internes
et outils à utiliser Interlocuteurs externes
Service de Maintenance
Fiche de non-conformité NA
Tout le personnel
(outil 5)

88
MISSION 14
Définir et structurer une réunion de sensibilisation
Pourquoi ?
Réaliser des réunions de sensibilisation adaptées aux personnes visées et au contexte pour assurer un
niveau élevé d’implication de toutes les personnes présentes sur le site

Les tâches à réaliser


1) Définir le message que vous souhaitez communiquer et les objectifs de la réunion de
sensibilisation pour pouvoir rester focalisé sur le sujet principal sans le parasiter
2) Être clair sur le contexte (obligation réglementaire, exigence interne, exigence externe) et le
niveau d’urgence de la sensibilisation
3) Déterminer quel est le public visé et définir la liste des personnes concernées
4) Déterminer le temps nécessaire à la réalisation de la session
5) Déterminer le lieu le plus adapté pour la réalisation de la session (salle de réunion, directement
sur le lieu de travail, etc.)
6) Choisir les supports qui seront utilisés (présentation PPT, jeux interactifs, discussion guidée,
création d’affichages...) (cf. fiches mission 16 et 17 )
7) Définir les personnes ressources en interne et/ou en externe qui pourront animer la réunion de
sensibilisation
8) Informer le service des Ressources Humaines de la réalisation et des modalités de la réunion de
sensibilisation ; les impliquer si nécessaire
9) A la fin de chaque réunion de sensibilisation, faire signer une feuille de présence à tous les
participants

Trucs et astuces

g Au moment du choix des supports et des modalités de sensibilisation impliquer 1 ou 2 personnes


visées : elles sont souvent très bien placées pour savoir comment faire passer efficacement des
messages qui les concernent.
g Les jeux, l’utilisation de photos, bandes dessinées... conviennent à tous, des travailleurs au
comité de direction.

Interlocuteurs externes
Documents Interlocuteurs internes
Organismes de
et outils à utiliser Service Ressources
formation ou
Fiches missions 16 et 17 Humaines
consultants externes

89
MISSION 15
Choisir les outils nécessaires pour sensibiliser le personnel aux
enjeux environnementaux globaux de la société
Pourquoi ?
Adapter les outils utilisés au message que vous souhaitez faire passer

Les tâches à réaliser


Avant la réalisation d’une réunion de sensibilisation (cf. fiche mission 15) vous pouvez :

1) Effectuer un sondage d’opinion au près de l’ensemble du personnel sur les principaux thèmes
environnementaux pour pouvoir cibler les points à aborder et à approfondir au cours de la réunion
2) Réunir les personnes ressources internes pour définir les outils à utiliser. Ces outils pourront
être :
g Exploitation du sondage d’opinion
g Présentation PPT avec des photos, des données chiffrées sur les problèmes et les enjeux
environnementaux de la société
g Projection d’un film sur les enjeux environnementaux de la planète puis replacer la société
dans ce contexte et son implication au niveau global
g Réalisation d’un brainstorming pour développer les « 10 bonnes pratiques environ-
nementales » et des fiches de poste reprenant les consignes spécifiques

Au terme de la réunion et au vu des problèmes abordés vous pouvez :


g Inciter l’ensemble du personnel à proposer des idées d’amélioration et de traitement des
problèmes en accordant une récompense à ceux qui auront les meilleures idées
g Editer et afficher les « 10 bonnes pratiques environnementales » et les « fiches de poste »
(fiches juste à base de quelques photos et pictogrammes comme cela se fait très souvent
pour la sécurité... - c’est très bien perçu par les travailleurs en général)

Trucs et astuces
g Utiliser un maximum d’images et d’expériences réelles et un minimum de texte notamment
dans les fiches de poste et les « 10 bonnes pratiques environnementales » !!

Documents
et outils à utiliser
Film de sensibilisation Interlocuteurs externes
Interlocuteurs internes
PPT Organismes de
Service Ressources
Carte météo pour le formation ou
Humaines
sondage d’opinion (outil 6) consultants externes
Post-it de couleur
Appareil photo

90
MISSION 16
Sensibiliser un nouvel employé à son arrivée
Pourquoi ?
Impliquer le nouvel employé et le former sur les consignes à suivre en terme de protection de
l’environnement et de la santé et sécurité sur son poste de travail

Les tâches à réaliser


1) Réaliser un livret d’accueil comprenant le code de conduite environnemental et de santé, sécurité
et l’ensemble des consignes internes à la société
2) Définir une fiche d’accueil reprenant tous les points qui doivent être communiqués
3) Définir avec lui les formations internes et/ou externes nécessaires à la bonne réalisation de ses
nouvelles tâches
4) Faire une visite complète du site avec le nouvel arrivant :
g lui montrer les fiches au poste de travail,
g lui expliquer les consignes,
g lui présenter ses interlocuteurs...
5) Lui donner le livret d’accueil
6) Lui faire signer la fiche d’accueil

Trucs et astuces
g Utiliser un maximum d’images et un minimum de texte dans le livret d’accueil !!

Interlocuteurs externes
Organismes de
Documents Interlocuteurs internes
formation si
et outils à utiliser Service Ressources
des formations
Plan de formation Humaines
supplémentaires sont
nécessaires

91
MISSION 17
Choisir les outils de sensibilisation nécessaires pour sensibiliser le
personnel à des problèmes environnementaux précis et trouver des
solutions
Pourquoi ?
Adapter les outils utilisés au message que vous souhaitez faire passer et s’assurer que les solutions
choisies seront mises en oeuvre

Les tâches à réaliser


1) Identifier clairement le problème concerné en prenant des photos, en le localisant précisément
sur un plan du site et en évaluant le coût et les consommations supplémentaires liés au problème
identifié
2) Identifier les solutions techniques envisageables (salons de professionnels, revue spécifique,
contact avec d’autres entreprises et avec les chambres de commerce...)
3) Réunir les personnes directement concernées par le problème du chef d’atelier au personnel
opérationnel
4) Réfléchir au cours de cette réunion sur les solutions envisageables : brainstorming à l’aide de
post-it, chaque personne devant donner au moins 3 idées de solution
5) Discuter des solutions proposées et choisir les plus pertinentes et efficaces
6) Développer les outils nécessaires à la mise en oeuvre des solutions :
g lancement d’un plan d’investissement
g création d’un affichage spécifique avec des photos «A faire/à ne pas faire»
g communication sur le problème rencontré et la solution à mettre en oeuvre via l’Intranet
de la société,
g diffusion d’un message avec les fiches de paie du personnel
g organiser un exercice de manipulation sur le terrain

Trucs et astuces
g Les images, dessins et photos sont les outils les plus parlant pour tout le monde quand il s’agit
de comprendre un problème
g Disposer d’un flip chart ou un tableau blanc pour pouvoir dessiner et imaginer les solutions de
manière collective

Documents
et outils à utiliser
Interlocuteurs externes Interlocuteurs internes
Post-it de couleur
Organismes de formation Service Ressources
Appareil photo
Consultants externes Humaines
Flip chart / tableau blanc
Chambres de commerce Personnes concernées par
Plan du site
Fédération professionnelle le problème
Guides des bonnes
pratiques

92
MISSION 18
Réaliser un plan de formation
Pourquoi ?
S’assurer que l’ensemble du personnel de l’entreprise soit formé conformément aux besoins et aux
attentes en terme de protection de l’environnement

Formation Cible Date Modalité Commentaires

Personnel des
zones de
Gestion de déchets Cours interne
production 1 et 2
Mécaniciens etc.

Les tâches à réaliser


1) Identifier les besoins en formation en terme d’environnement de l’ensemble du personnel. Cette
identification doit se faire à l’aide des fiches de poste comprenant les tâches de chaque personne
au regard de l’environnement
2) Synthétiser dans un tableau les besoins en formation de chaque employé
3) Préparer un programme de formation individuelle et / ou en groupe en fonction des besoins
précis de chacun
4) Identifier l’offre de formation interne ou les programmes disponibles pour une formation externe
5) Mettre en place les programmes de formation
6) Évaluer les résultats des formations reçues

Trucs et astuces
g Organiser des entretiens individuels annuels

Interlocuteurs externes
Documents Organismes de
Interlocuteurs internes
et outils à utiliser formation si
Service Ressources
Fiche de postes des formations
Humaines
Plan de formation supplémentaires sont
nécessaires

93
MISSION 19
Communication interne
Pourquoi ?
Etablir un système efficace d’échange d’informations entre le délégué pour l’environnement, la
Direction Générale et tout le personnel de l’établissement et obtenir la participation de tous à la mise
en place de bonnes pratiques environnementales ainsi qu’à la conformité réglementaire

Les tâches à réaliser


1) Que faut-il communiquer au personnel responsable des activités les plus polluantes :
a) Des informations concernant les impacts environnementaux de ses activités quotidiennes
b) Les bonnes pratiques pour empêcher tout risque de pollution accidentelle et de santé et
sécurité
c) Les mesures à adopter en cas d’accidents
2) Que faut-il communiquer à la Direction Générale :
a) le résultat de l’inventaire des pollutions et des impacts sur l’environnement
b) Tout changement important au niveau de la réglementation environnementale
c) Les bonnes pratiques à adopter pour éviter les pollutions
d) Les nouvelles technologies relevantes pour éviter les problèmes de pollutions
d) Les actions de sensibilisation et de formation du personnel entreprises
f) Les résultats des contrôles effectués et les principales non-conformités relevées

Trucs et astuces
g La communication ne se fait pas à sens unique, soyez ouverts au dialogue
g Mettez en place un système de boites à idées

Documents
et outils à utiliser
Tout matériel utilisé pour
Interlocuteurs externes Interlocuteurs internes
la sensibilisation et la
Tout le personnel
formation
Rapport environnementale
annuel

94
MISSION 20
Communication externe
Pourquoi ?
Communiquer aux autorités territoriales les paramètres environnementaux requis par la réglementation
et créer un climat de confiance entre votre établissement et les personnes intéressées à vos activités
(famille des travailleurs, voisinage, entreprises limitrophes, associations environnementales, etc.)

Les tâches à réaliser


Pour une communication externe efficace :
a) Organiser des réunions de réflexion sur l’environnement avec les entreprises limitrophes ;
b) Organiser des réunions de réflexion avec la Direction Environnement de votre Gouvernorat;
c) Organiser des soirées informatives pour le voisinage concernant votre plan d’intervention en cas
d’accidents industriels (voir fiche thématique risques industriels)
d) Organiser des journées portes ouvertes (surtout pour les écoliers et le voisinage) ;

Trucs et astuces
g Prenez les devants. Contactez les autorités locales et le voisinage. Informez les de vos succès en
matière d’environnement et de santé et sécurité.
g Parlez des mesures prévues en cas d’accident grave

Interlocuteurs externes
Documents
MEDD
et outils à utiliser Interlocuteurs internes
ANPE
Vidéo, posters, affiches, Tout le personnel
Associations
brochures, photos, etc.
professionnelles, ONG…

95
MISSION 21
Rédiger un rapport environnemental annuel
Pourquoi ?
Synthétiser et analyser le conformité et la performance environnementales de la société. Permettre à
la direction de prendre des décisions en ce qui concerne la protection de l’environnement.

Les tâches à réaliser


1) Collecter les différentes mesures (cf. fiche mission n°4) et calculer les évolutions par rapport aux
dernières mesures
2) Evaluer les coûts environnementaux de l’année écoulée (consommations, élimination des
déchets, investissements environnementaux, ressources humaines consacrées...)
3) Faire un bilan :
g des problèmes rencontrés
g des actions correctives et préventives menées / clôturées / en cours
g des actions de sensibilisation menées
g des contacts externes avec l’administration, le voisinage, la clientèle
4) Répertorier les décisions à prendre
5) Synthétiser les points précédents dans un rapport environnemental
6) Présenter le rapport à la direction de la société pour discussion puis validation
7) Choisir les éléments à diffuser à tous les employés
8) Définir les éléments à diffuser aux fournisseurs, sous-traitants, clients ou administrations de
l’environnement
9) Choisir les outils de diffusion : affichage, distribution des rapports, envoi avec les fiches de paie...

Trucs et astuces
g Pour pouvoir mieux maîtriser les problématiques environnementales et réagir efficacement aux
évolutions des réglementations, faite un rapport trimestriellement.
g Limiter la taille de votre rapport à 4 pages et favoriser les images et les graphiques

Documents Interlocuteurs externes


Interlocuteurs internes
et outils à utiliser Administration de
Direction de la société
Appareil photo l’ environnement

96
Les fiches
thématiques

97
Les fiches thématiques
EAU
Identification des pollutions et impacts environnementaux
Que faut-il regarder ? Quelles questions doit-on se poser ?

Identifier / vérifier :
g les points de consommations d’eau (eau de ville, eau de forage, eau de captage, eau recyclée...)
g les points de rejets d’eau (sanitaires, procédé de fabrication, nettoyage...)
g les équipements de traitement de l’eau
g la séparation entre eaux pluviales et eaux de process
g l’état des canalisations, des vannes, des pompes, des bassins

Consulter :
g Les analyses des eaux rejetées et vérifier leur conformité à la réglementation
g les autorisations de prélèvement d’eau dans le milieu naturel ou dans le réseau d’adduction
d’eau de ville
g la convention de raccordement à la station d’épuration ou les autorisations de rejets dans le
milieu naturel

Développer / Mettre à jour :


g le plan des réseaux d’eau

98
Les fiches thématiques
EAU
Comment quantifier les entrants et sortants
g Suivi des compteurs d’eau
g Installation d’un débimètre au point de rejet des eaux usées
g Suivi des factures de consommations d’eau
g Suivi des déclarations « Agence de l’eau »
g Estimation des pertes d’eau liées aux fuites
g Estimation des pertes d’eau par évaporation / production de vapeurs

Des idées de bonnes pratiques


1) Supprimer les points d’eau qui ne sont pas utilisés.
2) Suggérer le mode de captage d’eau le plus approprié (réseau public, forage, captage d’eau de
surface, récupération d’eau pluviale).
3) Contrôler régulièrement l’étanchéité des canalisations, des prises d’eau et des vannes (contrôle
des fuites). Faire un entretien préventif.
4) Signaler et réparer immédiatement les fuites.
5) Contrôler l’existence de prises d’eau pirates.
6) Régler les pompes à eau en fonction du débit.
7) Régler les quantités d’eau de rinçage et de consommation au strict nécessaire.
8) Utiliser l’eau peu polluée pour les premiers rinçages et réutiliser les eaux de rinçage au maximum.
9) Adapter les processus de lavage et de rinçage aux besoins (quantité et qualité).
10) Eliminer au maximum les matières solides avant rinçage, nettoyage.
11) Utiliser tant que possible l’eau en circuit fermé pour la production.
12) Ne pas mélanger les rejets contenants des substances différentes (solvants, huiles usagées,
peintures, etc.).
13) Ne pas jeter de produits toxiques et dangereux à l’égout (solvants, huiles usagées, peintures,
etc.).
14) Réduire au minimum les quantités de produits de nettoyage. Respecter le dosage des produits
de nettoyage.
15) Vérifier le raccordement et le bon état des installations d’évacuation et de traitement des eaux
usées (tuyauteries, joints, pompes, vannes, etc.).
16) Sensibiliser, informer, former les travailleurs.

Documents Interlocuteurs externes


et outils à utiliser Récupérateurs et Interlocuteurs internes
Plan de canalisation éliminateurs de déchets, Tout le personnel
Factures d’eau Agence Nationale de Service maintenance
Déclarations « agence Gestion des déchets Laboratoire qualité
d’eau » (ANGed)

99
Les fiches thématiques
DECHETS
Identification des pollutions et impacts environnementaux
Que faut-il regarder ? Quelles questions doit-on se poser ?

Identifier / vérifier :

g les points de production de déchets


g les équipements de récupération et de transfert de déchets

Différencier :

g les déchets d’emballage (cartons, bois, métalliques, plastiques)


g les déchets de production (chute de découpe, rebus...)
g les déchets liquides dangereux* (huiles, solvants...)
g Les déchets solides souillés par des produits dangereux liquides* (chiffons, gants, emballages...)
Consulter :

g Les contrats existant de récupération et d’élimination des déchets

Développer / Mettre à jour :

g le plan de localisation des stockage et de flux de déchets

100
Les fiches thématiques
DECHETS
Comment quantifier les entrants et sortants
g Suivi des factures d’évacuation et élimination des déchets
g Estimation de déchets produits à chaque poste de travail (type et quantité)

Des idées de bonnes pratiques


1) Réutiliser les chutes, les rebuts et les produits recyclables quand c’est possible.

2) Eviter l’arrêt intempestif des installations (gaspillage de matières premières).

3) Collecter, réutiliser, recycler les emballages quand c’est possible.

4) Trier les déchets (papier, carton, verre, encres, solvants, chiffons, huiles usagées, piles, produits
chimiques, acides, déchets de construction, déchets spéciaux, etc.) et veiller à la qualité du tri
(papiers non mouillés, etc.).

5) Eviter le suremballage.

6) Choisissez des emballages de bonne qualité.

7) Suggérer les emballages consignés.

8) Respecter les endroits de collecte.

9) Vérifier la signalisation des points de collecte et de tri des déchets (logo, affiches, etc.) et
l’étiquetage des récipients.

10) Vérifier les conditions de stockage des déchets dangereux (quantité, accès, signalisation,
comptabilisation, encuvage, ventilation, abris, collecte des écoulements, etc.).

11) Chercher des pistes de valorisation.

12) Si la valorisation n’est pas possible, assurer un mode de traitement adéquat.

13) Sensibiliser, informer, former les travailleurs

Interlocuteurs externes
Documents Récupérateurs et
et outils à utiliser éliminateurs de déchets, Interlocuteurs internes
Guide déchets www. Agence Nationale de Tout le personnel
dechets.ch Gestion des déchets
(ANGed)

101
Les fiches thématiques
AIR, BRUIT ET ODEURS
Identification des pollutions et impacts environnementaux
Que faut-il regarder ? Quelles questions doit-on se poser ?

Identifier / vérifier :

g les points de rejets de gaz canalisés et diffus


g les points d’émissions d’odeurs canalisés et diffus
g les équipements générateurs de bruit
g les équipements permettant de limiter le bruit
g les équipements de traitement des gaz, poussières et odeurs
g les plans d’entretien pour l’ensemble des équipements générateurs de gaz, de poussières, de
bruit et d’odeurs et des équipements de traitement

Consulter :

g Les analyses des rejets atmosphériques et vérifier leur conformité à la réglementation


g les mesures de bruit à l’intérieur du site et en limite de propriété

Développer / Mettre à jour :

g le plan des points de rejets

102
Les fiches thématiques
AIR, BRUIT ET ODEURS
Comment quantifier les entrants et sortants
g Installation d’un débimètre à la sortie des cheminées
g Faire réaliser des analyses par des laboratoires spécialisés et agréés
g Estimation des émissions des différents gaz à l’aide des fiches techniques des équipements

Des idées de bonnes pratiques


1) Contrôler régulièrement les installations et leur fonctionnement (filtres, tuyauteries, joints,
pompes, vannes, etc.).

2) Réparer immédiatement les fuites (air, huiles hydraulique...).

3) Recycler les vapeurs tant que possible.

4) Ne pas brûler de déchets (emballages, palettes, pneus, huiles usagées, cartons, plastiques, etc.).

5) Fermer les portes des ateliers ou installer des portes entre les différents ateliers.

6) Ajuster les pièces mobiles (équilibrage des axes).

7) Lubrifier les pièces de roulement.

8) Utiliser les protections anti-bruit des machines ou installer des bardages autours des machines
les plus bruyantes (compresseurs d’air...).

9) Utiliser les protections anti-bruit individuelles lorsque nécessaire.

10) Si nécessaire, porter les masques de protection et utiliser les équipements de ventilation et
d’aspiration de l’air.

11) Sensibiliser, informer, former les travailleurs

Documents Interlocuteurs externes


et outils à utiliser Récupérateurs et Interlocuteurs internes
Rapports d’analyses éliminateurs de déchets, Tout le personnel
internes et externes Agence Nationale de Servie maintenance /
Fiche techniques des Gestion des déchets technique
équipments (ANGed)

103
Les fiches thématiques
ENERGIE
Identification des pollutions et impacts environnementaux
Que faut-il regarder ? Quelles questions doit-on se poser ?

Identifier / vérifier :

g les points de consommations d’énergie


g les équipements de production d’énergie
g les zones de stockage des énergies
g l’état des citernes et cuves de stockage des énergies
g L’état des canalisation de transfert d’énergies

Différencier :

g les différentes sources d’énergie : électricité, gaz, fioul, solaire, éolien, vide, air comprimé...

Consulter :
g Les contrats d’entretien des équipements de production d’énergie (chaudière, compresseur...)

Comment quantifier les entrants et sortants


g Suivi des compteurs d’électricité
g Suivi des factures de consommations d’énergie (électricité, gaz, fioul...)
g Estimation des pertes d’énergie liées à l’oubli d’extinction des machines et des lumières

104
Les fiches thématiques
ENERGIE
Des idées de bonnes pratiques
1) Réaliser un audit énergétique des bâtiments.

2) Suggérer d’isoler ou de revoir l’isolation des bâtiments.

3) Vérifier les installations électriques.

4) Régler et réguler la température des locaux.

5) Installer des détecteurs automatiques de présence ou des minuteries pour l’allumage des
lumières (en particulier dans les locaux sociaux).

6) Utiliser un système d’allumage crépusculaire pour les éclairage extérieurs.

7) Eviter les déperditions de chaleur inutiles (fermeture des portes, etc.).

8) Éviter l’éclairage abusif des ateliers, zones de stockage, parkings et bureaux.

9) Étudier un démarrage correct et graduel des machines pour éviter des dépassements de la
demande moyenne électricité.

10) Isoler les conduites d’eau chaude.

11) Vérifier l’étanchéité des cuves à mazout pour éviter les pertes.

12) Vérifier la consommation de carburant des véhicules et étudier des solutions de réduction
(remplacement véhicules, LPG, ...).

13) Eviter l’arrêt intempestif des installations.

14) Vérifier la fiabilité des systèmes de commande des machines de production.

15) Sensibiliser, informer, former les travailleurs.

Interlocuteurs externes
Documents Récupérateurs et
Interlocuteurs internes
et outils à utiliser éliminateurs de déchets,
Tout le personnel
Notice des équipements de Agence Nationale de
Service maintenance
production d’énergie Gestion des déchets
(ANGed)

105
Les fiches thématiques
SOLS ET UTILISATION
DE PRODUITS DANGEREUX
Identification des pollutions et impacts environnementaux
Que faut-il regarder ? Quelles questions doit-on se poser ?

Identifier / vérifier :

g les modes de stockage des produits dangereux (bacs de rétention, compatibilité des produits,
ventilation...)
g la couverture des sols
g la formation du personnel à l’utilisation et la manipulation de ses produits
g la présence d’absorbants (chiffons, sable...)

Consulter :

g Les fiches de données sécurité des produits utilisés

Développer / Mettre à jour :

g le plan des points de stockage des produits dangereux

Comment quantifier les entrants et sortants


g Suivi des factures d’achat et livraison de produits dangereux
g Estimation des quantités de produits utilisés dans chaque service

106
Les fiches thématiques
SOLS ET UTILISATION
DE PRODUITS DANGEREUX
Des idées de bonnes pratiques
1) Stocker l’ensemble des produits dangereux sur rétention (50% du volume total stocké ou
l’équivalent du volume du plus grand contenant: choisir la règle contraignante).

2) Stocker les produits dangereux dans des locaux conformément aux obligations précisées dans
les fiches de données de sécurité.

3) Placer à proximité du stockage des produits dangereux des chiffons ou poudres absorbants à
utiliser en cas de fuite ou de débordement.

4) Installer un système de récupération des produits dangereux en cas de fuite ou débordement

5) Organiser le stockage et l’utilisation des produits dangereux de manière à limiter leur manipulation

6) Vérifier régulièrement l’état de revêtement du sol (asphalte, béton, etc.) pour le stockage des
produits dangereux.

7) Vérifier régulièrement l’étanchéité des cuves de rétention (transformateurs aux PCB, stockage
de produits dangereux, etc.).

8) Vérifier régulièrement l’étanchéité des cuves à mazout et des citernes enfouies.

9) Vérifier régulièrement l’étanchéité des dispositifs de production (fuites huiles, 1) lubrifiants).

10) S’informer sur l’existence de produits, équipements ou services plus respectueux de


l’environnement.

11) Remplacer les produits dangereux par des produits non dangereux et quand ce n’est pas possible,
limiter au maximum l’utilisation de produits dangereux.

12) Exiger des fournisseurs les fiches de données sécurité.

13) Vérifier l’identification et l’étiquetage des produits dangereux.

14) En cas de transfert d’un produit liquide d’un récipient à un autre, reproduire l’étiquetage et les
consignes de prudence lors de l’utilisation de produits dangereux.

15) Choisir des procédés qui réduisent les volumes des bains ou la concentration des produits
chimiques.

16) Contrôler, régler au mieux et vérifier la concentration des produits chimiques lors de la fabrication.

17) Installer des systèmes de dosage automatique réglés aux quantités strictement nécessaires
pour les processus de lavage et de rinçage.

18) Sensibiliser, informer, former les travailleurs.

Documents
Interlocuteurs internes
et outils à utiliser Interlocuteurs externes
Personnel
www.inrs.fr (fiches Fournisseurs de produits
de maintenance
toxicologiques)

107
Les fiches thématiques
LES RISQUES INDUSTRIELS
Identification des risques industriels
Que faut-il regarder ? Quelles questions doit-on se poser ?

Identifier / vérifier :

g les incidents ou accidents survenus dans le passé (historique du site)


g les substances explosives présentes sur l’installation
g les produits non explosifs mais source de risque d’explosion en concentration élevée (peroxydes,
poussières, …)
g les risques d’incendie
g les risques de pollutions accidentelles
Consulter :

g Les fiches de données sécurité des produits utilisés


g L’analyse des risques au poste de travail (santé et sécurité des travailleurs)

Développer / Mettre à jour :

g l’étude de danger

Comment quantifier les entrants et sortants


g Suivi des factures d’achats de produits dangereux
g Suivi de l’état des stocks de produits dangereux
g Evaluation de la quantité de poussières ou gaz explosifs dans l’atmosphère par des sociétés
spécialisés ou des explosimètres

Les produits sources de risque d’explosion sont :


g Gaz comprimés ou Gaz inflammables condensés (GPL, acétylène, ammoniac, éthylène, …)
g Liquides inflammables :
- ayant un point d’ébullition inférieur à 100 °C (alcool, acétone, essence, …)
- dans les procédés où la température est égale ou supérieure au point d’ébullition
- dans les procédés à haute pression
g Solides combustibles très fins pouvant être piégés dans l’air en cours de manipulation (poussières
de sucre, farine, poudre d’aluminium, …)

108
Les fiches thématiques
LES RISQUES INDUSTRIELS
Des idées de bonnes pratiques
Maîtrise du risque à la source :
Réduire les risques d’incendie
1) Ne pas stocker les substances inflammables hors des zones prévues.
2) Mettre les déchets inflammables dans des conteneurs incombustibles.
3) Réviser régulièrement tous les équipements électriques.
4) Utiliser des permis de feu ou permis de travail pour autoriser les personnes à réaliser des travaux
présentant des risques importants d’incendie ou d’explosion (soudage, meulage...).
5) Vérifier que les extincteurs sont toujours bien à leur place, que tout le monde connaît leur
emplacement et qu’ils sont contrôlés régulièrement
Réduire les risques d’explosion
1) Substituer les substances explosibles par des substances non explosives quand c’est possible.
2) Nettoyer régulièrement pour éviter toute accumulation de poussières.
3) Inerter les atmosphères explosives en injectant des gaz non explosifs dans les locaux concernés.
4) Éviter les sources d’inflammation en utilisant les équipement électriques anti-déflagrants.
Réduire les risques de pollution accidentelles
1) Mise à jour régulière des schémas (appareillages, tuyauteries, instrumentation) des différentes
unités.
2) Rédaction et mise à jour des consignes d’exploitation, avec des chapitres spécifiques concernant
le démarrage, l’arrêt ou toute phase critique du fonctionnement de l’installation.
3) Élaboration de procédures/instructions de travail pour la visite et l’entretien des installations.
4) Mise en place d’un système d’information pour signaler toute anomalie pouvant conduire à une
pollution accidentelle.
5) Mise en place d’un système de surveillance des rejets.
6) Mise en place d’une ou plusieurs équipes d’intervention pour empêcher ou diminuer l’impact sur
l’environnement lors d’épisode de pollutions accidentelles.
La planification des secours
1) Mise à jour du Plan d’Opération Interne (POI) ou élaboration d’un document similaire comportant
l’inventaire des points sensibles, analyse des scénarios de risques, l’inventaire des moyens
d’intervention internes et externes et l’inventaire des contre-mesures internes.
L’information des populations

1) Prévoir une information des populations directement soumises aux risques de votre installation

Documents
et outils à utiliser Interlocuteurs internes
Interlocuteurs externes
Analyse de dangers Personnel de la sécurité au
Fiches de données de travail
sécurité

109
Les fiches thématiques
AU-DELA DES LIMITES DE L’ENTREPRISE:
SOUS-TRAITANCE ET MOBILITE
Identification des risques industriels
Que faut-il regarder ? Quelles questions doit-on se poser ?

Identifier / vérifier :

g les modes de déplacement du personnel entre leur domicile et le travail


g les modes de transports utilisés pour la livraison des produits, le déplacement des équipes
commerciales

Consulter :

g Les cahiers des charges et contrats avec les sous-traitants

Comment quantifier les entrants et sortants


g Suivi des factures de carburants des véhicules de société
g Calcul des émissions de CO2, NOx et SOx en fonction de la consommation en carburant
g Estimation du nombre de trajets domicile - travail pour l’ensemble des salariés et des distances

110
Les fiches thématiques
AU-DELA DES LIMITES DE L’ENTREPRISE:
SOUS-TRAITANCE ET MOBILITE

Des idées de bonnes pratiques

1) Demander l’introduction d’une clause environnementale dans le cahier des charges des
fournisseurs et sous-traitants.

2) Favoriser l’utilisation de carburants « propres » pour les voitures et véhicules de société.

3) Favoriser le ferroutage pour la livraison et le transport de vos produits.

4) Analyser les motivations des travailleurs sur d’éventuelles alternatives de déplacement domicile
- travail pour pouvoir planifier les moyens de transport.

5) Etudier les possibilités de covoiturage entre les salariés.

6) Encourager les travailleurs dont les distances domicile - travail sont courtes à utiliser un vélo.

7) Prendre en compte les personnes à mobilité réduite pour leur accès au travail.

Interlocuteurs externes
Interlocuteurs internes
Documents Vos sous-traitants
Responsable du parc de
et outils à utiliser Sociétés de transport en
véhicule
http://www.hbefa.net/ commun
Service ressources
Tools/DE/MainSite.asp Fournisseurs de véhicules
humaines
de société

111

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