Ex Chapitre 12

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Exercice sur le chapitre 12

Durée : 1h

Aspects énergétiques en ski de vitesse


Personne sur Terre, et sans assistance motorisée, ne va plus vite que l’Italien Simone Origone,
leader d'une discipline à part du ski alpin, plus spectaculaire que dangereuse.

Impossible 252,632 km/h ? Et pourtant. C’est bien la


vitesse atteinte vendredi 3 avril 2015 par Simone
Origone qui, pour y parvenir, s’est servi d’un instrument
complexe : une paire de skis. Et d’un moteur surpuissant
: la gravité.
En se laissant tomber du haut de la piste de Chabrières,
gigantesque toboggan enneigé qui servait cette semaine
de scène au Speed Masters dans la station de Vars
(Hautes-Alpes), l’Italien de 35 ans a battu son propre TamTam Photo
record du monde de vitesse à ski (252,454 km/h).
Le Monde | 03.04.2015

Données :
- caractéristiques techniques de la piste de Chabrières considérée comme rectiligne :
• altitude de départ (D) : zD = 2720 m ;
• altitude d’arrivée (A) : zA = 2285 m ;
• pente moyenne α = 24° ;
• longueur de la piste : L = 1070 m.
- caractéristiques du skieur Simone Origone :
• masse : 87 kg ;
• équipement : 15 kg.
- intensité de la pesanteur g = 9,81 m.s-2.

Partie 1 : étude énergétique du mouvement du skieur dans l’hypothèse de frottement


négligeable
Le système étudié est le « skieur » constitué de l’athlète avec son équipement de masse totale m
et de centre de masse G en mouvement sur la piste de ski d’un point D d’altitude zD à un point A
d’altitude zA.
Le départ s’effectue sans vitesse initiale. Le référentiel d’étude est supposé galiléen. Dans cette
partie les frottements subis par le système sont négligés devant les autres actions mises en jeu.

1) Effectuer le bilan des actions, modélisées par des forces, agissant sur le système. Préciser le
sens et la direction de chaque force.
2) Calculer le travail WDA de chaque force entre le point de départ D et le point d’arrivée A.
3) En utilisant le théorème de l’énergie cinétique ou celui de l’énergie mécanique, déduire la
valeur de la vitesse à l’arrivée, notée vA, en m.s-1 puis en km.h-1.
4) Cette valeur est-elle en accord avec celle de la vitesse atteinte le vendredi 3 avril 2015 par
Simone Origone ? Quel aspect de la modélisation effectuée doit être remis en cause ?

Partie 2 : mouvement d’un mobile autoporteur


On se propose de mesurer l'intensité des actions de frottements qui agissent sur un mobile en
mouvement. Ces actions seront modélisées par une force constante 𝑓⃗, d’intensité 𝑓, et de sens
opposé au vecteur vitesse.
Ce mobile, de centre de masse G, de masse m = 220 g, est abandonné sans vitesse sur un plan
incliné d'un angle α0 par rapport à l'horizontale. Au cours de son mouvement, le mobile suit la ligne
de plus grande pente de direction Ax, la position de G est repérée en fonction du temps par sa
coordonnée x dans le repère (A, ⃗i). On peut se référer à l’annexe 1 à rendre avec la copie.
Une vidéo du mouvement est réalisée. Un logiciel de pointage permet de relever les valeurs de la
position x et de l'altitude z sur l’axe vertical Oz du centre d'inertie G à des intervalles de temps
réguliers et de déterminer à chaque pointage la valeur de la vitesse du mobile le long de l'axe Ax.
On peut se référer à l’annexe 1 à rendre avec la copie.
Un programme python
(annexe 2 à joindre avec la
copie) permet de représenter
l’évolution de l’énergie
cinétique 𝐸𝑐 du système au
cours du temps.
On obtient la courbe ci-
dessous.

5) Modifier le script du
programme de l’annexe 2
à rendre avec la copie en
ajoutant une ligne de code
(ligne 16) qui permettra de
déterminer la valeur de
l’énergie potentielle 𝐸𝑝𝑝 du
système. Quelle donnée faut-il ajouter au script en ligne 5 (à l’instar des lignes 3 et 4) ?
Compléter alors la ligne 5.

Le script est ensuite encore modifié


pour faire apparaître l’énergie
cinétique, l’énergie potentielle et
l’énergie mécanique. On obtient les
courbes ci-dessous. L’énergie
potentielle de pesanteur est choisie
nulle en O.

Énergie cinétique Ec(●)


Énergie potentielle Epp(▼)
Énergie mécanique Em(*)

6) Comment expliquer l’évolution de


l’énergie mécanique au cours du temps ?
7) Compléter le schéma de l’annexe 1 à rendre avec la copie en représentant les forces
modélisant les actions sur le système (sans souci d’échelle).
8) En tenant compte des valeurs relevées dans le tableau de l’annexe 1 à rendre avec la copie,
calculer les valeurs de l’énergie mécanique Em0 et Em8 respectivement aux instants
t0 = 0,000 s et t8 = 0,800 s.
𝐸𝑚0 −𝐸𝑚8
9) Montrer que, dans le cadre de ce modèle, on a : 𝑓 = où x8 =x (t = 0,800 s) et
𝑥8 −𝑥0
x0 = x(t = 0,000 s),
puis calculer f.
Annexe 1 à rendre avec la copie

Numéro t(s) x(m) v(m.s−1) z(m)


0 0.000 0.000 0.000 1.000
1 0.100 0.019 0.3789 0.991
2 0.200 0.076 0.7578 0.962
3 0.300 0.171 1.1367 0.915
4 0.400 0.303 1.5156 0.848
5 0.500 0.474 1.8945 0.763
6 0.600 0.682 2.2734 0.659
7 0.700 0.928 2.6523 0.536
8 0.800 1.212 3.0312 0.394
Annexe 2 à rendre avec la copie

1 import matplotlib.pyplot as plt


2
3 m = 0.220 # valeur de m en kg
4 alpha = 0.2618 # valeur de alpha en radian
5
6
7 # liste des dates relevées, des positions, des vitesses et des altitudes
8 tps = [0.000, 0.100, 0.200, 0.300, 0.400, 0.500, 0.600, 0.700, 0.800]
9 pos = [0.000, 0.019, 0.076, 0.171, 0.303, 0.474, 0.682, 0.928, 1.212]
10 vit = [0.000, 0.3789, 0.7578, 1.1367, 1.5156, 1.8945, 2.2734, 2.6523, 3.0312]
11 alt = [1.000, 0.991, 0.962, 0.915, 0.848, 0.763, 0.659, 0.536, 0.394]
12
13 Ec, Epp = [ ], [ ]
14 for i in range (0,len(tps)) :
15 Ec.append(1/2*m*vit[i]**2)
16
17
18 plt.grid(True)
19 plt.plot(tps,Ec,"red")
20
21
22
23 plt.xlabel("t en s")
24 plt.ylabel("Ec en J")
25
26 plt.title("Bilan énergétique")
27
28 plt.show()
Correction
Aspects énergétiques en ski de vitesse
1) En absence de frottements, le système « skieur » ne subit que son poids (vertical vers
le bas) et l’action du support (perpendiculaire au support du support vers l’air).

2) Pour le poids, on sait que 𝑊𝐷𝐴 (𝑃ሬ⃗) = 𝑚. 𝑔. (𝑧𝐷 − 𝑧𝐴 ) avec m = 87+15 = 102 kg
𝑾𝑫𝑨 (𝑷ሬሬ⃗) = 𝟒, 𝟑𝟓. 𝟏𝟎𝟓 𝑱

Pour l’action du support, comme elle est constante et perpendiculaire au vecteur


déplacement, on a : 𝑾𝑫𝑨 (𝑵 ሬ⃗. ሬሬሬሬሬሬ⃗
ሬሬ⃗) = ሬ𝑵 𝑫𝑨 = 𝟎 𝑱

3) Dans le référentiel « sol », pour le système « skieur », d’après le théorème de l’énergie


cinétique, on a : ∆𝐸𝑐(𝐷 → 𝐴) = ∑ 𝑊𝐷𝐴 (𝐹 ሬሬሬሬሬሬሬ⃗ ሬ⃗ ሬ⃗ ሬ⃗
𝑒𝑥𝑡 ) = 𝑊𝐷𝐴 (𝑃 ) + 𝑊𝐷𝐴 (𝑁) = 𝑊𝐷𝐴 (𝑃)
𝐸𝑐(𝐴) − 𝐸𝑐(𝐷) = 𝐸𝑐(𝐴) = 𝑊𝐷𝐴 (𝑃ሬ⃗)
1
2
. 𝑚. 𝑣𝐴2 = 𝑊𝐷𝐴 (𝑃ሬ⃗)
ሬሬ⃗)⁄
𝟐. 𝑾𝑫𝑨 (𝑷
𝒗𝑨 = √ 𝒎 = 𝟗𝟐, 𝟒 𝒎/𝒔 = 𝟑𝟑𝟑𝒌𝒎/𝒉

4) Cette valeur est nettement supérieure au record réel. En effet, dans le modèle adopté,
il n’a pas été tenu compte des frottements qui sont loin d’être négligeables. C’est la
cause de l’écart entre les résultats.

5) En ligne 16, décalé, on doit taper : Epp.append(m*g*alt[i])


Ainsi, il faut définir l’intensité de pesanteur g en ligne 5 avec g = 9.81

6) L’énergie mécanique décroit au cours du temps. Il y a donc au moins une force non
conservative qui travaille négativement : ce sont les frottements de l’air et du support.

7)
ሬ⃗

ሬ⃗
8) On a Em = Ec + Epp, donc

Em0 = Ec0 + Epp0 = Epp0 = 2,2 J par lecture graphique ou 2,16 J par calcul

Em8 = Ec8 + Epp8 = 1,0 + 0,8 = 1,8 J ou 1,86 J

9) Dans le référentiel « sol », pour le système « mobile », d’après le théorème de


l’énergie mécanique, on a :
∆𝐸𝑚(0 → 8) = ∑ 𝑊0→8 (𝐹 ሬሬሬሬሬ⃗ ⃗ ⃗ ሬሬሬሬ⃗
𝑛𝑐 ) = 𝑊0→8 (𝑓 ) = 𝑓 . 08 = −𝑓. (𝑥8 − 𝑥0 )
𝐸𝑚8 − 𝐸𝑚0 = −𝑓. (𝑥8 − 𝑥0 )
𝐸𝑚 −𝐸𝑚
Soit 𝑓 = 𝑥8 −𝑥 0 avec x8 = 1,212 m et x0 = 0
8 0
𝒇 = 𝟎, 𝟑 𝑵 ou 0,25N

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