Guide de Mise en Oeuvre SORA
Guide de Mise en Oeuvre SORA
Guide de Mise en Oeuvre SORA
GUIDE
MI S E E N ŒUV RE DE L A ME THO DE S O RA
Édition 1
Version 1
18 octobre 2021
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CIVILE
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AVERTISSEMENT
Ce guide est un outil d’accompagnement des exploitants souhaitant élaborer une étude de
sécurité SORA. Il ne saurait se substituer à la réglementation ou être considéré comme un
moyen acceptable de conformité. Il explicite ou illustre la réglementation, et précise certaines
attentes de l’autorité. L’exploitant garde l’entière responsabilité du contenu de son dossier de
demande d’autorisation. En cas de litige ou de différence d’interprétation, les textes
réglementaires font foi.
Considérations préliminaires
Pour toute opération ne se conformant ni aux règles de la Catégorie Ouverte ni à celles des
scénarios standards nationaux ou européens, un exploitant doit demander une autorisation
d'exploitation à l'autorité de son pays d'enregistrement. Cette demande s'appuie sur la
fourniture par l'exploitant d'une étude de sécurité réalisée selon la méthodologie SORA
(Specific Operations Risk Assessment) définie en moyen acceptable de conformité (AMC) de
l'article 11 du règlement (UE) 2019/947.
Ce document est un guide de mise en œuvre de la méthode SORA décrite dans l’AMC1 à
l’article 11 du règlement 2019/947 appliqué aux opérations en Catégorie Spécifique. Il ne se
substitue pas à une connaissance des AMC et GM décrivant la SORA1 mais vise à aider
l’établissement d’une évaluation du risque opérationnel prévue par l’article 11 du règlement
2019/947.
Une étude de sécurité SORA se déroule en étapes qui se suivent selon un ordre qu’il convient
de respecter dans la rédaction comme dans la démarche afin de déterminer le niveau de risque
de l’opération. Ce niveau de risque imposera des objectifs de sécurité. La démarche peut être
itérative, en modifiant le concept d’opérations pour en faire diminuer le niveau de risque.
Il est conseillé d'utiliser les documents de référence de l’exploitant (Manex2, ConOps, ERP,
dossier technique) comme justificatifs pour chaque étape de la SORA. Ainsi l'étude de sécurité
SORA peut faire référence à des parties de ces documents sans les reproduire intégralement.
Pour faciliter le traitement des dossiers, il est demandé que les références soient précises
1
Voir les Easy Access Rules publiées par l’AESA.
2
Un guide de rédaction du Manex est disponible ici
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Enfin il est rappelé que la demande d’autorisation auprès de la DSAC ne dispense pas
l’exploitant des autres démarches qui pourraient être nécessaires, notamment auprès des
préfectures (par exemple la notification pour le vol en zone peuplée) ou des gestionnaires
d’espaces aériens pour les opérations le nécessitant.
Dans le cas d’une opération prévue par un exploitant enregistré en France dans un autre État
membre de l’Union Européenne3, la DSAC procédera à son analyse et aux échanges avec
l’exploitant de la même manière que pour une opération sur le sol français. Une fois
l’autorisation d’exploitation délivrée par la DSAC, l’exploitant la fait parvenir à l’autorité
compétente du pays où se déroulera l’exploitation, qui confirmera après analyse l'adéquation
des moyens d'atténuation du risque aux conditions locales. Ces échanges complémentaires
entraînent une instruction plus longue de la demande, aussi il est recommandé de les anticiper.
3
Voir article 13 du règlement (UE) 2019/947
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zone ségréguée, vols en espace atypique, vols en EVLOS, etc.) et s'appuient sur des études
de sécurité SORA déjà réalisées lors de leur élaboration. L'autorisation d'exploitation est
délivrée sur la base de la conformité du dossier de demande au concept d'opération du PDRA
et aux conditions techniques et opérationnelles listées. Si l’opération prévue est couverte par
un PDRA, ce dernier est à privilégier.
Des canevas sont disponibles en français pour les PDRA déjà publiés : il convient de les
compléter en justifiant la conformité à chaque condition, en faisant référence à des parties de
la documentation (description de l'opération, Manex, dossier technique, etc.) à chaque fois
que cela est possible.
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- En aviation habitée en Europe, sauf en de (très) rares exceptions, il n’est pas autorisé
de réaliser des vols de transport commercial de passagers en IFR (selon les règles de
vol aux instruments) avec un avion propulsé par un moteur unique, car en cas de panne
du moteur, le risque de perte de contrôle et d’accident mortel est trop important.
- L’aviation ultra légère motorisée (ULM) n’étant pas certifiée (ni les pilotes, ni les
machines), il n’est pas autorisé d’y recourir pour des activités de transport commercial
de passagers.
- une personne touchée par la chute d’un drone de plus de quelques centaines de
grammes serait mortellement blessée. C’est donc une situation qui ne doit pas se
produire. Soit on vole loin de ces personnes, soit on démontre que le drone ne « peut
pas » tomber (avec un certain niveau de confiance du moins).
Ainsi, les UAS qui n’ont pas été conçus selon des standards aéronautiques, comme les drones
du commerce, présentent un très faible niveau de fiabilité et tombent fréquemment. Ils peuvent
en outre être perturbés par des interférences électromagnétiques. Ce type d’aéronef ne saurait
donc être envisagé pour des survols de personnes ou des vols en zone urbaine sans protection
des tiers (comme la mise en œuvre de la zone d’exclusion des tiers requises dans le cadre du
scénario S-3). La SORA ne doit pas être vue comme une seule contrainte administrative ou
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Même si tous ces éléments apparaissent dans le Manex, il convient pour chacun d’au
moins référencer le paragraphe précis. Le ConOps doit contenir au moins autant
d’élément que ce tableau, même si ce ne sont que des références.
Le ConOps doit comporter un tableau de suivi des modifications afin de tracer ses
évolutions.
1.1. L'exploitant
Station(s) sol, logiciels et fréquences Indiquer les données affichées sur la station
utilisées de contrôle, comment sont programmés les
volumes, le RTH, quelles stations peuvent
prendre la main sur l’aéronef, déclencher un
RTH / le FTS.
Outils de localisation utilisés Si l’aéronef utilise un système GNSS,
indiquer sa fiabilité, le nombre de satellites à
détecter au minimum.
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1.4. Sécurité
La colonne du tableau d’évaluation du GRC initial repose sur un couple dimension4 / énergie
cinétique. La dimension constitue la donnée d’entrée principale. En cas de désaccord entre la
dimension et l’énergie cinétique associée, un exploitant peut proposer d’utiliser une colonne
différente en fournissant les justificatifs nécessaires (cas d’un UAS de grandes dimensions
volant à faible vitesse par exemple). Cet argument ne peut permettre d'utiliser que la colonne
immédiatement inférieure à celle de la dimension caractéristique (par exemple, la colonne 1m
plutôt que la colonne 3m).
Pour les UAS à voilure tournante, l’énergie cinétique doit être calculée à partir de la vitesse
terminale de l’UAS, c’est-à-dire la vitesse maximale atteinte en chute libre5.
On considère a priori comme zone peuplée toute agglomération au sens du Code de la Route6.
D'autres zones peuvent cependant être considérées comme peuplées, en fonction de la
densité de population (hameaux, etc.)
Comme décrit dans le module mission du ConOps, une carte de densité de population (par
exemple basée sur les données Insee et disponible sur le Géoportail) permettra de justifier du
caractère faiblement peuplé ou non d’une zone.
A titre indicatif, il est d'usage de considérer une densité moyenne supérieure à 10 hab/km²
comme correspondant à une zone peuplée pour un UAS dont la surface de crash est de l’ordre
de 200m². Sur justification de l’exploitant, cette valeur peut être revue à la hausse ou à la
baisse en fonction de la dimension de la zone de crash. En cas de densité de population très
hétérogène, l'exploitant peut cependant proposer une argumentation basée sur le temps
d'exposition.
Le vol en vue directe se définit par la capacité pour le pilote de piloter l’UAS et de le tenir
éloigné des obstacles en maintenant un contact visuel continu sans aide avec l’appareil. Il est
toutefois admis que le pilote perde ponctuellement le contact visuel direct à cause d’un
obstacle, aux conditions suivantes : le pilote a une vision globale de l’environnement du vol lui
permettant d’anticiper le point où il reprendra le contact visuel direct, le pilote a effectué un
4
Voir ConOps Module Aéronef
5
Voir : https://www.grc.nasa.gov/www/k-12/airplane/termv.html
6
Le Code de la route définit la notion d'agglomération comme un « espace sur lequel sont
groupés des immeubles bâtis rapprochés et dont l'entrée et la sortie sont signalées par des
panneaux placés à cet effet le long de la route qui le traverse ou qui le borde » (article R.
110-2)
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Sauf justification, un vol ne saurait être considéré comme « en vue » au-delà de 200 mètres.
Cette distance peut être revue à la hausse ou à la baisse en fonction des dimensions de l’UAS.
Dimension
caractéristique 1m 3m 8m >8m
maximale UAS
Energie cinétique
normalement <700 J <34 kJ <1084 kJ >1084 kJ
associée
Dans cette étape 3 sont décrites des mesures d’atténuation (mitigation measures)
caractérisées par deux paramètres qu’il convient d’expliquer et qui définissent la robustesse
de la mesure.
D’une part l’intégrité de la mesure, c’est-à-dire le gain de sécurité apporté par cette mesure,
d’autre part le niveau d’assurance revendiqué pour cette mesure. De manière générale,
l’assurance est considérée comme :
Trois mesures d’atténuation sont proposées pour réduire le GRC initial. Selon le niveau de
robustesse de chacune d’entre elles, un ou plusieurs points peuvent être déduits du GRC
initial. Il est à noter qu’il est également possible d’être pénalisé d’un « malus » d’un point en
cas d’absence d’ERP.
Le GRC final est obtenu après application de ces mesures et sera utilisé en Etape 7 pour
déterminer le niveau de risque (SAIL – Specific Assurance and Integrity Level) de l’opération.
Robustesse
- Le premier démontre que la zone tampon contient tous les points d’impact possibles en
cas de chute de l’UAS. Sa définition s’appuiera sur la partie Sécurité du ConOps et le calcul
balistique qui y est demandé (la règle du 1 :1 pouvant ne pas être estimée suffisante quand
le ConOps montre que l’UAS peut parcourir une grande distance en cas de chute).
- Le second permet de démontrer que le nombre de personnes exposées dans cette zone
tampon (et donc les géographies de vol et volumes de secours qu’il contient) est réduit :
vol de nuit, personnes abritées, couvre-feu, UAS équipé de buzzer par exemple (combiné
avec un moyen permettant de ralentir de la chute), ou par l’organisation de l’opération
(accès interdit par des barrières, des observateurs, avertissement afin que les gens restent
à l’intérieur d’un bâtiment). Ces mesures doivent être justifiées.
La mesure M1 permet d’atténuer d’un point le GRC si le nombre de personnes exposées
est réduit d’un facteur 10 dans la zone d’opération et dans la zone tampon.
Il n'est pas possible, par la seule application du moyen M1, d'obtenir un niveau de GRC plus
bas que celui de la colonne considérée (qui correspond à une zone contrôlée, i.e. avec
absence totale de tiers).
Note : Les critères M1 sont différents dans le cas d’un UAS captif.
Niveau d’intégrité
délégué UE volume
2019/945 et opérationnel.
Guide Catégorie
spécifique). -des conditions
météo
-du comportement
de l’UAS à
l’activation des
mesures d’urgence
-des performances
de l’UAS
-l’exploitant
démontre que la
quasi-totalité des
personnes non-
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impliquées sont
dans un bâtiment.
- Le premier s’appuie sur la conception de l’UAS, qui doit montrer qu’en cas de collision
avec le sol les dommages seront limités (absence de feu post-impact ou de projection
de débris à haute énergie par exemple). L’examen de la conception de l’UAS, des
essais et simulations permettent de justifier d’un niveau Moyen.
- Le second présente les dispositifs de réduction d’énergie d’impact et/ou de
ralentissement de la chute, (typiquement un airbag ou un parachute). La DSAC
considère qu’une énergie à l’impact inférieure à 69 Joules justifie une robustesse
Medium. Dans le cas contraire, l’exploitant doit justifier que le dispositif permet de
réduire la surface critique de l’UAS de sorte à réduire significativement le nombre de
blessés (y compris mortellement) en cas de chute. Le système de déploiement, les
méthodes d’essai et de pliage du parachute décrits dans le ConOps et rappelés ici.
- Le troisième concerne la formation des personnels opérationnels aux critères
précédents. Un niveau Moyen est accordé si un programme de formation (y compris
pratique) est disponible.
Niveau d’intégrité
S’ajoutent au
(a) Les effets de niveau Moyen
l’impact au sol (choc) les points
et de ses suivants :
conséquences sont
réduites de manière
M2 –
Ne remplit pas significative, mais
Atténuation Critère #1 (d) L’activation
les exigences peuvent rester
des effets (Concept des moyens
du niveau fatales.
de l’impact technique) d’atténuation des
« Moyen »
au sol (b) Malgré les effets du crash
dysfonctionnement et sont automatisés
incidents qui peuvent
amener à un crash, (e) Les effets de
les éléments qui l’impact au sol
atténuent les effets (choc) et ses
conséquences
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(c) Aucun
dysfonctionnement
des moyens
d’atténuation des
effets du crash
n’affecte la sécurité
des opérations.
Le départ de feu, la
Un moyen
projection de débris
d’atténuation
très énergétiques
automatisé peut
Commentaires (pales, rotors) sont
être également
des exemples de
déclenchable
conséquences de
manuellement.
l’impact au sol.
Critère #2
Les moyens d’atténuation des effets du crash sont installés
(Procédures, et maintenus en accords avec les instructions du fabricant.
si applicable)
Le modèle fourni par la DSAC peut être utilisé dans la démonstration d’un niveau Medium
permettant de maintenir le GRC inchangé. Sans ERP, le GRC est pénalisé d’un point. Seul
un ERP High (approuvé par un organisme tiers reconnu) permet une réduction d’un point.
Niveau d’intégrité
-L’efficacité et la
validité des
sessions
d’entrainement et
de simulation
sont validées par
un organisme
tiers compétent.
Les sessions
d’entrainement et de
simulation peuvent
Commentaires
ou pas impliquer les
organismes tiers
cités dans l’ERP.
-Un programme de
formation à S’ajoute au
l’utilisation de l’ERP niveau Moyen le
est disponible. point suivant :
Critère #2 Ne remplit pas
les exigences du -Le rapport d’au -Les
(Procédures,
niveau moins une session compétences de
si applicable)
« Moyen » de formation et de l’équipage sont
simulation est validées par un
conservé et tenu à organisme tiers.
jour.
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L'étape 4 permet d’évaluer le risque « air » (ARC), i.e. le risque que présente l’opération pour
les autres utilisateurs de l’espace aérien. Pour cela, cette partie doit décrire avec précisions
les espaces aériens dans lesquels l’opération est prévue : contrôlé/non contrôlé, zones R/P/D,
proximité d'aérodromes / hélistations / plateformes ULM, protocoles / accords avec services
de contrôle, etc. Le dossier mentionne les conditions de pénétration de chacune des zones
d'espace aérien considérée, et les éléments qui justifient le respect de ces conditions.
Un espace aérien « atypique » est un espace dans lequel on peut estimer que les chances de
rencontre avec un aéronef habité sont pratiquement nulles. C'est le cas par exemple des
espaces permettant la ségrégation entre trafic UAS et trafic habité (par exemple ZRT, ZIT,
zones R ou P). Peut également être considéré comme atypique un espace ne s’élevant pas à
plus de 30 mètres du sol ou des obstacles survolés (en fonction des conditions locales de trafic
et en dessous de 120m), en dehors des zones de décollage et d’atterrissage d’autre usagers
de l’espace aérien.
Note : certains trafics, militaires notamment, évoluent à 50 m sol. Cette hauteur ne peut donc
être utilisée pour revendiquer un espace atypique.
- Il convient de se conformer à l’arrêté Espace et de vérifier avant les vols les activations
de RTBA, les NOTAM et plus généralement toutes les zones soumises à restrictions.
- Une ségrégation de l'espace aérien (ZRT ou l’utilisation autorisée d’une zone R ou P)
est requise pour les vols hors vue hors espace aérien contrôlé. Une dérogation est
cependant possible en cas de présence d'observateurs de l'espace aérien le long de
la trajectoire, sous réserve de respecter une portée visuelle de 1 km (et donc une
séparation maximale de 2 km entre observateurs).
- Le vol hors vue en espace aérien contrôlé nécessite une dérogation préfectorale si le
vol se déroule à une hauteur supérieure à 120m, ou de 50m pour aéronef de masse >
2 kg. Pour ces vols, un protocole de coordination avec les services du contrôle aérien
est demandé et doit être fourni avec la demande d’autorisation. Les exploitants sont
encouragés à être précis dans le contenu de leur protocole pour que la DSAC puisse
être en mesure d’évaluer la pertinence des mesures de gestion des risques mises en
place. Il est en particulier utile de préciser si le protocole prévoit des mesures de
ségrégation physique ou temporelle des trafics, et les moyens de contacts prévus entre
les télépilotes et les services du contrôle aérien.
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L'étape 5 permet de réduire l’ARC en justifiant d’une probabilité réduite de rencontre avec
d'autres aéronefs s’appuyant par exemple sur une densité aérienne plus faible, sur une
coordination avec les services de contrôle, sur une information des autres usagers de
l’espace aérien, etc.
A titre indicatif, pour des hauteurs inférieures à 150 m, les usagers suivants de l'espace
aérien devraient être considérés :
Dans le cadre d’un vol aux alentours d’une hélistation, réduire le niveau d’ARC-c ou -d à ARC-
b peut s’appuyer sur un accord des services du contrôle aérien ou du gestionnaire de
l’aérodrome, ou un protocole avec ces entités. Ce protocole devra comprendre les dispositions
suivantes : non coexistence de trafic habité et non habité, modalités de coordination avec le
PSNA et le gestionnaire, traitement des situations d'urgence (notamment arrivée inopinée d'un
aéronef et échappée de l'UAS).
Cas d’un vol au-dessus de 500 ft en espace aérien contrôlé : réduire l’ARC-c ou -d peut
s’appuyer sur un accord des services du contrôle aérien, ou un protocole, qui comprendra les
dispositions suivantes : réservation d'une zone d'évolution pour l'UAS, modalités de
coordination avec le PSNA et le gestionnaire, traitement des situations d'urgence (notamment
traversée inopinée d'un aéronef habité et échappée de l'UAS). En France, une dérogation
préfectorale est nécessaire.
- Pour les vols en zone urbaine à hauteur comprise entre 30 et 120 m, le niveau d'ARC peut
être réduit d’ARC-c à ARC-b s'il est démontré un niveau de trafic équivalent à celui en zone
rurale à une hauteur inférieure à 400ft. Pour le justifier, une analyse des plateformes
environnantes, notamment des hélistations, et des autres usagers de l'espace aérien évoluant
en ville peut être nécessaire. En fonction de la densité de trafic, un NOTAM peut servir de
moyen d'atténuation stratégique.
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L'étape 6 décrit les moyens d’atténuation tactique (i.e. en cours d'opération) du risque
de collision aérienne : les observateurs, leurs placements et les accords avec les
gestionnaires des espaces aériens et aérodromes alentours apparaissent dans le
ConOps et sont rappelés ici.
Si le risque air initial est ARC-a, il n'est a priori pas obligatoire de mettre en œuvre des
moyens tactiques d'atténuation du risque.
Un observateur visuel de l'espace aérien est considéré comme ayant une portée
visuelle de 1 km s'il est positionné à un endroit permettant une surveillance effective
et si la visibilité est supérieure à 5 km (le ConOps décrit la prise d’informations
météorologiques).
En l’absence d'observateur visuel de l'espace aérien, si les étapes 4 et 5 précédentes
permettent de démontrer que dans la zone d'évolution de l'UAS, la probabilité de
rencontre avec un autre aéronef est faible et que au moins 50 % des aéronefs habités
sont coopératifs (typiquement, équipés d'un ADS-B ou d'un FLARM), la détection de
ces moyens coopératifs peut être considérée comme un moyen acceptable
d'atténuation tactique du risque air.
Note : Les dispositifs de type ADSB-in ou FLARM peuvent être utilisés comme moyen
de visibilité des aéronefs lorsque l’exploitant peut démontrer que dans la zone
d’exploitation prévue l’aviation habitée est effectivement équipée de ces dispositifs. De
manière générale, il ne peut être revendiqué que l’aviation habitée est
« généralement et quel que soit l’espace » équipée de ces dispositifs pour démontrer
la robustesse de la détection des aéronefs habités.
En espace aérien contrôlé, la surveillance tactique du trafic aérien par le PSNA et la
coordination de l'opération de l'UAS avec le PSNA sont considérés comme moyens
acceptable d'atténuation tactique du risque air.
Cette étape devra s’appuyer sur un document « .kml » et décrire l’équipement et le
rôle de chaque observateur.
ARC Final Niveau d’atténuation Robustesse de
tactique l’atténuation
Détermination du SAIL
ARC Final
GRC Final a b c d
≤2 I II IV VI
3 II II IV VI
4 III III IV VI
5 IV IV IV VI
6 V V V VI
7 VI VI VI VI
L'étape 8 établit les niveaux de sécurité à atteindre pour chaque objectif de sécurité
opérationnel en fonction du SAIL obtenu. Pour chaque OSO, le demandeur doit justifier
l’atteinte de l’objectif, si besoin en citant des références à sa documentation. Le niveau
de justification attendu dépend du niveau de sécurité de l’OSO :
Low (L) : déclaration de l’exploitant. L’autorité peut cependant vérifier cette déclaration
en demandant des justifications supplémentaires
Medium (M) : L’exploitant apporte des éléments objectifs pour justifier du niveau de
sécurité (mesures, essais, données quantitatives, etc.) Lorsqu’il s’agit d’un OSO
portant sur la navigabilité, la conception de l’UAS est vérifiée par l’AESA.
H : High : Le niveau de sécurité est validé par une entité tierce. Lorsqu’il s’agit d’un
OSO portant sur la navigabilité, l’UAS est certifié par l’AESA.
SAIL
OSO
I II III IV V VI
Opérateur UAS compétent et/ou approuvé Formation de l’équipage spécifique sur l’UAS concerné.
Expérience de l’opérateur et précédentes opérations.
Checklist et manuel d’entretien
Constructeur UAS compétent et/ou Politique de contrôle qualité, contrôle de conformité, traçabilité.
approuvé Expérience et activités du constructeur.
Maintenance UAS assurée par une entité Respect des recommandations constructeur
compétente et/ou approuvée Formation/autorisations/maintien de compétence du personnel
Archivage des actions de maintenance
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CIVILE
SAIL
OSO
I II III IV V VI
OSO#08 Procédures
opérationnelles définies, L M H H H H
validées et appliquées
Erreur humaine
OSO#14 Procédures
opérationnelles définies, L M H H H H
validées et appliquées
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CIVILE
L’UAS est conçu pour supporter la Historique et méthode de visite pré et post-vol.
détérioration des systèmes externes de Standards de développement utilisés, leur validité.
soutien
SAIL
OSO
I II III IV V VI
OSO#21 Procédures
opérationnelles définies, L M H H H H
validées et appliquées
L’exploitant doit donc présenter et faire référence à l’élément qui justifie la robustesse
demandée pour chaque OSO. La plupart des éléments auront déjà été cités dans les
pages précédentes, ils doivent quand même être référencés ici.
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La DSAC propose, sur demande, des tableaux détaillés des éléments de justification
nécessaires pour les missions de SAIL I ou II.
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CIVILE
L'étape 9 considère le risque d’échappée (fly away) de l’UAS et de vol dans des zones
adjacentes dans lesquelles les risques pour les tiers (aériens ou au sol) pourraient être
supérieurs. Sans disposition particulière concernant la conception de l'UAS, il existe
des causes probables susceptibles de conduire à une sortie de la zone d'opération.
Par défaut, la probabilité de défaillance d'un module électronique, comme le système
de contrôle et de guidage, l'émission/réception, la localisation GPS ou la mesure de la
hauteur est de 10-2/FH (Flight hours, heures de vol). Cette étape est donc importante
et ne doit pas être négligée.
On entend par zone adjacente tout endroit atteignable par l’UAS en fonction de son
autonomie et de sa capacité à suivre une trajectoire stable en cas de défaillance des
différents modules. L’exploitant doit donc décrire ou démontrer quelles sont les
fonctions qui permettront de confiner l’UAS dans le volume d’opération prévu.
Un confinement standard est atteint si l’UAS est équipé d’une fonction de géocage et
d’une coupure moteur indépendante du système de guidage et contrôle principal. Pour
tout autre système ou en cas de besoin d’un confinement renforcé, il sera demandé
au postulant se rapprocher de l’AESA afin de lui faire valider la conception et le
fonctionnement du système de confinement de l’UAS.
Une fonction de confinement renforcée (enhanced containment) est exigée dans les
cas suivants :
- Espace adjacent correspondant à un ARC-d (sauf si le volume d’opération est
déjà en ARC-a),
- Zone adjacente accueillant des rassemblements de personnes (sauf si l’UAS
est approuvé pour évoluer au-dessus de rassemblements de personnes),
- Vol au-dessus de zones peuplées pour lesquelles une mesure M1 a été utilisée
pour réduire le GRC ou pour lesquelles une zone d’évolution contrôlée a été
créée.
L'étape 10 consiste en une synthèse des mesures d’atténuations prévues. Bien que la
méthode SORA soit étendue, elle n’est pas conçue pour prendre en compte l’intégralité
des risques qui peuvent être associés à une opération. Ainsi, cette étape doit s’attacher
à identifier et gérer des risques ou contraintes complémentaires en lien notamment
avec des enjeux de sûreté, de respect de la vie privée et / ou de l’environnement.
Enfin, cette étape assurera que toutes les mesures d’atténuation seront effectivement
disponibles et pertinentes le jour de l’opération, et que les objectifs de sécurité seront
atteints.
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Nous proposons de présenter les réactions équipage dans un tableau comme suit :
Note 2 : Une réaction entamée pendant que l’UAS est en zone de contingence doit être avortée
au profit d’une réaction de niveau supérieur (colonnet rouge du tableau précédent) en cas de
sortie de la zone de contingence.
Il convient ensuite de décrire chacune des réactions apparaissant dans le tableau ci-dessus
précisément, par exemple comme suit :
Enfin, la cinématique de la chute de l’UAS la plus pénalisante (celle avec la plus grande portée,
donc qui définit la taille minimum du buffer) doit être décrite et appuyée par des calculs. La
formule permettant d’établir la portée de la parabole de chute est fournie dans le Guide
Catégorie Spécifique.
• α ≥ 3V qui représente la distance parcourue par l’UAS durant les trois secondes de
temps de réaction pilote en cas de sortie de zone de contingence. α doit prendre en
DIRECTION
GENERALE GUIDE DSAC Page : Version 1 du
DE L'AVIATION MISE EN ŒUVRE DE LA METHODE SORA 38/38 18/10/2021
CIVILE