Guide de Mise en Oeuvre SORA

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DE L'AVIATION MISE EN ŒUVRE DE LA METHODE SORA 1/38 18/10/2021
CIVILE

GUIDE
MI S E E N ŒUV RE DE L A ME THO DE S O RA

Édition 1
Version 1
18 octobre 2021
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HISTORIQUE DES RÉVISIONS ET APPROBATION

HISTORIQUE DES RÉVISIONS


Edition et Pages
Date Objet
version affectées
Ed.1 v1 18/10/2021 Toutes Création

Pour tout commentaire ou suggestion à propos de ce guide, veuillez contacter la DSAC à


l’adresse [email protected].
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Table des matières

Table des matières ................................................................................................................ 4


AVERTISSEMENT ................................................................................................................ 5
Considérations préliminaires ................................................................................................. 5
Avant-propos sur la sécurité aérienne ................................................................................... 8
I. Etape 1 : Concept d'opérations / ConOps......................................................................10
1.1. L'exploitant .............................................................................................................10
1.2. Descriptif de l'opération ..........................................................................................11
1.3. Description de l'aéronef ..........................................................................................11
1.4. Sécurité ..................................................................................................................13
II. Etape 2 : détermination du GRC Initial ..........................................................................14
III. Etape 3 : atténuation du risque sol et GRC Final .......................................................16
Niveau de robustesse et niveau d’assurance ................................................................16
Atténuation stratégique (M1) .........................................................................................17
Diminution des effets de l’impact au sol (M2) ................................................................19
Plan d’intervention d’urgence (M3) ................................................................................20
IV. Etape 4 : détermination de l’ARC Initial ......................................................................22
V. Étape 5 : Atténuation du risque air et ARC Final............................................................24
VI. Étape 6 : atténuation tactique du risque « air » ..........................................................25
VII. Etape 7 : détermination du SAIL (Specific Assurance and Integrity Level) .................25
VIII. Étape 8 : objectifs de sécurité opérationnels (OSO) ...................................................27
IX. Etape 9 : considérations sur les espaces aériens ou sol adjacents ............................33
X. Etape 10 : portefeuille exhaustif des risques .................................................................35
Annexe 1. Exemples et indications concernant la partie sécurité du ConOps .......................36
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AVERTISSEMENT

Ce guide est un outil d’accompagnement des exploitants souhaitant élaborer une étude de
sécurité SORA. Il ne saurait se substituer à la réglementation ou être considéré comme un
moyen acceptable de conformité. Il explicite ou illustre la réglementation, et précise certaines
attentes de l’autorité. L’exploitant garde l’entière responsabilité du contenu de son dossier de
demande d’autorisation. En cas de litige ou de différence d’interprétation, les textes
réglementaires font foi.

Considérations préliminaires
Pour toute opération ne se conformant ni aux règles de la Catégorie Ouverte ni à celles des
scénarios standards nationaux ou européens, un exploitant doit demander une autorisation
d'exploitation à l'autorité de son pays d'enregistrement. Cette demande s'appuie sur la
fourniture par l'exploitant d'une étude de sécurité réalisée selon la méthodologie SORA
(Specific Operations Risk Assessment) définie en moyen acceptable de conformité (AMC) de
l'article 11 du règlement (UE) 2019/947.

Ce document est un guide de mise en œuvre de la méthode SORA décrite dans l’AMC1 à
l’article 11 du règlement 2019/947 appliqué aux opérations en Catégorie Spécifique. Il ne se
substitue pas à une connaissance des AMC et GM décrivant la SORA1 mais vise à aider
l’établissement d’une évaluation du risque opérationnel prévue par l’article 11 du règlement
2019/947.

Le dossier SORA permet à la DSAC d’instruire la demande d’autorisation d’exploitation. La


délivrance d’une telle autorisation permet à l'exploitant d’entreprendre la ou les opérations
dans les limites décrites dans l’autorisation. Ces limites incluent notamment les dates et lieux
de l’opération ou des opérations.

Une étude de sécurité SORA se déroule en étapes qui se suivent selon un ordre qu’il convient
de respecter dans la rédaction comme dans la démarche afin de déterminer le niveau de risque
de l’opération. Ce niveau de risque imposera des objectifs de sécurité. La démarche peut être
itérative, en modifiant le concept d’opérations pour en faire diminuer le niveau de risque.

Il est conseillé d'utiliser les documents de référence de l’exploitant (Manex2, ConOps, ERP,
dossier technique) comme justificatifs pour chaque étape de la SORA. Ainsi l'étude de sécurité
SORA peut faire référence à des parties de ces documents sans les reproduire intégralement.
Pour faciliter le traitement des dossiers, il est demandé que les références soient précises

1
Voir les Easy Access Rules publiées par l’AESA.
2
Un guide de rédaction du Manex est disponible ici
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(numéros de paragraphe dans le document) et pertinentes (le paragraphe apporte une


justification sans équivoque à la mention ou exigence considérée de la SORA).

Le préavis recommandé pour le dépôt d’une demande d’autorisation d’exploitation est de : :

• 1 mois pour les opérations « classiques », c’est-à-dire suivant des concepts


d’opérations traditionnels et proches de scénarios standard ou d’opérations
déjà autorisées auparavant pour le même exploitant/constructeur ;
• 3 mois pour les opérations innovantes ou éloignées d’opérations préalablement
autorisées (le préavis est plus long du fait du nombre plus important d’itérations
du dossier nécessaires pour prendre en compte les commentaires de l’autorité)
Le délai de traitement peuvt varier selon la complexité et la maturité du dossier présenté à la
DSAC. La DSAC s’efforcera de respecter les échéances fixées dans les demandes qui auront
été déposées dans les délais. Cependant, compte tenu du nombre important d’autorisations
demandées, elle ne peut s’engager sur le respect de l’échéance si la demande est déposée
hors délai. Les demandes sont traitées dans leur ordre d’arrivée.

Il convient donc d’anticiper suffisamment votre demande d’autorisation pour pouvoir la


démarrer à la date prévue.

Il relève de la responsabilité de l’exploitant de déposer un dossier complet et conforme. La


DSAC s’autorise à rejeter les demandes manifestement incomplètes ou non conformes. Par
ailleurs, la DSAC n’est pas en mesure de fournir un accompagnement personnalisé des
exploitants dans la constitution des dossiers de demande. Pour les exploitants ne disposant
que d’une faible expérience sur la constitution de demandes d’autorisation, il est recommandé
de se rapprocher d’organismes tiers (sociétés de conseil, fédérations d’exploitants) pouvant
accompagner la constitution du dossier.

Enfin il est rappelé que la demande d’autorisation auprès de la DSAC ne dispense pas
l’exploitant des autres démarches qui pourraient être nécessaires, notamment auprès des
préfectures (par exemple la notification pour le vol en zone peuplée) ou des gestionnaires
d’espaces aériens pour les opérations le nécessitant.

Vol dans un autre Etat membre que la France

Dans le cas d’une opération prévue par un exploitant enregistré en France dans un autre État
membre de l’Union Européenne3, la DSAC procédera à son analyse et aux échanges avec
l’exploitant de la même manière que pour une opération sur le sol français. Une fois
l’autorisation d’exploitation délivrée par la DSAC, l’exploitant la fait parvenir à l’autorité
compétente du pays où se déroulera l’exploitation, qui confirmera après analyse l'adéquation
des moyens d'atténuation du risque aux conditions locales. Ces échanges complémentaires
entraînent une instruction plus longue de la demande, aussi il est recommandé de les anticiper.

Etudes de risques prédéfinies - PDRA

Afin de faciliter l'élaboration et l'instruction des dossiers de demande d'autorisation


d'exploitation, l'AESA a développé des analyses de risque prédéfinies (PDRA - Pre-defined
risk assessment). Les PDRA fixent des cadres d’emploi établis à l’avance (vol hors vue en

3
Voir article 13 du règlement (UE) 2019/947
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zone ségréguée, vols en espace atypique, vols en EVLOS, etc.) et s'appuient sur des études
de sécurité SORA déjà réalisées lors de leur élaboration. L'autorisation d'exploitation est
délivrée sur la base de la conformité du dossier de demande au concept d'opération du PDRA
et aux conditions techniques et opérationnelles listées. Si l’opération prévue est couverte par
un PDRA, ce dernier est à privilégier.

Des canevas sont disponibles en français pour les PDRA déjà publiés : il convient de les
compléter en justifiant la conformité à chaque condition, en faisant référence à des parties de
la documentation (description de l'opération, Manex, dossier technique, etc.) à chaque fois
que cela est possible.
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Avant-propos sur la sécurité aérienne


L’aviation civile est un système dit ultrasûr, c’est-à-dire que la probabilité d’avoir un accident
mortel est de l’ordre de 1 accident par million d’heure de vol. C’est un ordre de grandeur, qui
varie selon les pays et les types d’exploitation (c’est un peu moins en Europe pour le transport
commercial en avion par exemple, et un peu plus pour l’aviation de loisir). L’atteinte de ce haut
niveau de sécurité est le fruit de plusieurs décennies d’améliorations résultant d’expériences,
bonnes ou mauvaises. Ainsi, l’aviation est rapidement devenue un domaine conduit par la
gestion des risques pour l’ensemble de l’écosystème : les opérateurs (pilotes, mécaniciens,
contrôleurs aériens), les concepteurs, les constructeurs, les autorités. L’exploitation d’aéronefs
sans équipage à bord est une activité récente qui vient s’insérer dans ce système ultrasûr.
Pour sa pérennité comme pour son acceptabilité, il est capital que la démarche de gestion des
risques soit également au cœur de l’activité.

1. En aviation commerciale habitée, le haut niveau de sécurité passe essentiellement par


la certification, des produits comme des acteurs. C’est un processus complexe, coûteux
et long qui conduit à autoriser des exploitants à emporter des passagers (ou du fret) et
voler au-dessus de (quasiment) n’importe quelle zone. La certification des UAS est
prévue, mais elle ne serait réaliste ni techniquement ni économiquement pour des
produits d’au plus quelques dizaines de kilogrammes opérés dans des exploitations
considérées à moindre risque. Ces opérations ne sont pour autant pas bénignes, aussi
il convient d’adopter une démarche de gestion des risques visant à adapter les
exigences techniques et opérationnelles au niveau de risque de l’opération prévue. C’est
cet objectif que sert la méthode SORA, en s’appuyant sur deux principes : La
perméabilité entre les exigences techniques et opérationnelles : si le produit est peu
fiable, on peut l’exploiter au prix de contraintes opérationnelles plus fortes. Inversement,
pour s’affranchir de contraintes opérationnelles, il faut démontrer un haut niveau de
fiabilité (du produit ET de son opérateur) ;
2. Les exigences opérationnelles comme techniques sont d’autant plus fortes que
l’opération est risquée.
Quelques exemples :

- En aviation habitée en Europe, sauf en de (très) rares exceptions, il n’est pas autorisé
de réaliser des vols de transport commercial de passagers en IFR (selon les règles de
vol aux instruments) avec un avion propulsé par un moteur unique, car en cas de panne
du moteur, le risque de perte de contrôle et d’accident mortel est trop important.
- L’aviation ultra légère motorisée (ULM) n’étant pas certifiée (ni les pilotes, ni les
machines), il n’est pas autorisé d’y recourir pour des activités de transport commercial
de passagers.
- une personne touchée par la chute d’un drone de plus de quelques centaines de
grammes serait mortellement blessée. C’est donc une situation qui ne doit pas se
produire. Soit on vole loin de ces personnes, soit on démontre que le drone ne « peut
pas » tomber (avec un certain niveau de confiance du moins).

Ainsi, les UAS qui n’ont pas été conçus selon des standards aéronautiques, comme les drones
du commerce, présentent un très faible niveau de fiabilité et tombent fréquemment. Ils peuvent
en outre être perturbés par des interférences électromagnétiques. Ce type d’aéronef ne saurait
donc être envisagé pour des survols de personnes ou des vols en zone urbaine sans protection
des tiers (comme la mise en œuvre de la zone d’exclusion des tiers requises dans le cadre du
scénario S-3). La SORA ne doit pas être vue comme une seule contrainte administrative ou
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une collection de « cases à cocher » décorrélées de la réalité de l’opération envisagée. Elle


doit permettre à l’exploitant de réfléchir au niveau de risque de son opération, tant pour les
personnes et les biens au sol que pour les autres aéronefs, et aux mesures nécessaires pour
atténuer ces risques.
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I. Etape 1 : Concept d'opérations / ConOps


L'étape 1 de la SORA contient le CONOPS ou concept d’opérations, document qui
décrit le plus précisément possible l’opération envisagée. Sa rédaction est une étape
fondatrice de l’évaluation des risques opérationnels. Le ConOps doit ainsi présenter
l’ensemble des informations opérationnelles et techniques pertinentes pour bien
appréhender l’opération et ses risques. Son contenu peut renvoyer vers des parties
d’autres documents (le manuel d'exploitation par exemple) sans les reproduire in
extenso. Un ConOps précis et complet permet une instruction plus efficace.

Même si tous ces éléments apparaissent dans le Manex, il convient pour chacun d’au
moins référencer le paragraphe précis. Le ConOps doit contenir au moins autant
d’élément que ce tableau, même si ce ne sont que des références.

Note : lorsque plusieurs opérations sont envisagées, il est recommandé de rédiger un


ConOps générique qui sera complété dans les SORA de chaque opération ou dans
des « fiches missions » propres à chaque opération.

Le ConOps doit comporter un tableau de suivi des modifications afin de tracer ses
évolutions.

1.1. L'exploitant

Structure et hiérarchie Organigramme et noms des responsables

Politique de sécurité Outils de management ou évaluations à


visées sécuritaires. Système de REX (retour
d’expérience) adopté et notifications
d’événements à la DGAC
Activités Activités principales de l’entreprise

Équipages Nom et fonction des personnes impliquées


dans l’opération, responsabilités des
équipages, formations suivies et
qualifications détenues, communications
entre membres d’équipages, procédure de
déclaration d’inaptitude
UAS Eléments relatifs à l’UAS :
Si l’exploitant est constructeur : information
sur la conception et la production. Sinon,
renseigner le nom du fabricant
Préciser également l’organisation de la
maintenance et les opérations prévues
Repérage Décrire les opérations de repérage
effectuées ou prévues sur le site.
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1.2. Descriptif de l'opération


Cette section doit permettre de comprendre en quoi consiste l’opération envisagée, comment
elle sera menée et quelles seront les procédures mises en place pour garantir sa réalisation
dans des conditions de sécurité satisfaisantes.

Préparation de mission Décrire comment la mission est préparée,


quelles sources sont utilisées pour consulter
les informations météorologiques et vérifier
les Notams. Inclure les opérations de
repérage.
Objectif de la mission Indiquer ici la nature du vol et ses objectifs
(par exemple : prise de vue, surveillance de
site, etc.)
Dates, plages horaires Préciser notamment si une partie de
l’opération se déroule de nuit (au sens
aéronautique du terme).
Zone Géographique Produire un plan précis des zones de vol,
d’intervention (contingence) et de tampon /
buffer, ainsi que les contraintes
environnantes (zones peuplées,
aérodromes, zones de restrictions…)
Indiquer notamment les densités de
population dans les zones survolées.
Un fichier KML doit être joint ainsi qu‘une
vue légendée de Géoportail ou d’une
application similaire.
Population aérienne En lien avec la présence d’aérodromes ou
d’héliports aux alentours, décrire la
population d’aéronefs susceptibles de
survoler la zone, à quelle hauteur et quelle
fréquence. Indiquer également les
conditions de pénétration pour ces aéronefs
de l’espace aérien considéré. Cela est
essentiel pour les étapes 4,5 et 6.
Vol Durée prévue du vol, vitesse, hauteur et
mode d’évolution, distance par rapport au
pilote, caractère en vue/hors vue et de
jour/de nuit de l’opération.
Limitations environnementales Indiquer les limitations environnementales
(vitesses de vent, températures, visibilité,
luminosité) pouvant contraindre
l’exploitation
Checklist pré-vol Ces checklists doivent contenir les
méthodes de test au sol du système de
coupure indépendante s’il existe.
Procédures opérationnelles Décrire les procédures normales, de
secours et d’urgence
Contacts Les prises de contact effectuées avec les
gestionnaires des aériens concernés, les
politiques de communications avec ceux-ci.

1.3. Description de l'aéronef


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Type de voilure Fixe ou tournante

Dimensions Décrire l’ensemble des dimensions de


l’UAS. Afin de déterminer le GRC
intrinsèque dans l’étape 2, la dimension
caractéristique maximum de l’aéronef doit
être explicitée : envergure pour une voilure
fixe, diamètre du rotor pour un aérogire,
dimension maximale entre les extrémités
des rotors pour un multirotor.
Motorisation, Hélices Il est rappelé qu’une opération avec UAS
captif nécessite de démontrer les capacités
du moyen de retenue, voir Article II du
règlement délégué UE 2019/945.
Masses Masse maximale au décollage, masse max
de la charge utile, énergie d’impact en cas
de chute depuis les hauteurs de vol.
Schéma/photographie décrivant les éléments
de la cellule
Energie utilisée et autonomie Indiquer la propulsion utilisée (électricité ou
carburant utilisé) et l’autonomie totale
(réserves éventuelles incluses)
Masse et description de la charge utile

Station(s) sol, logiciels et fréquences Indiquer les données affichées sur la station
utilisées de contrôle, comment sont programmés les
volumes, le RTH, quelles stations peuvent
prendre la main sur l’aéronef, déclencher un
RTH / le FTS.
Outils de localisation utilisés Si l’aéronef utilise un système GNSS,
indiquer sa fiabilité, le nombre de satellites à
détecter au minimum.
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1.4. Sécurité

Descriptif des fonctions de sécurité de Il convient d’inclure l’aspect temporel de ces


l’aéronef, RTH, système d'interruption du vol
éléments : après combien de temps
(FTS), Kill Switch, détection de la perte del’aéronef détecte une perte de liaison ou
liaison, Géocage, différentes alertes
déclenche son RTH, combien de temps
destinées au pilote, buzzer prévenant les tiers
prend le déploiement du parachute, quelle
en cas de chute, etc. est l'énergie résiduelle à l'impact lors d'une
descente sous parachute, etc. Voir annexe
1
Sécurisation de la zone Quels moyens ont été utilisés pour informer
les tiers non impliqués, quels moyens sont
utilisés pour sécuriser la zone (observateurs
sol, observateurs de l’espace aérien,
barrière). Ces informations sont cruciales
pour les étapes 3 et 6.
Procédures d’urgences en cas de A chaque cas de panne (fly-away, coupure
dysfonctionnement moteur, perte de connexion) sont associées
des procédures opérationnelles. La chaîne
de réaction et les communications au sein
de l’équipage associées doivent être
décrites. Voir annexe 1
Détermination de la cinématique de chute Afin de déterminer la taille du buffer à
considérer, le scénario le plus pénalisant
(celui qui aboutit à la chute la plus éloignée)
doit être étudié, le cas à prendre est souvent
celui d’un fly-away avec accélération
maximale et un temps de réaction de
l’équipage de 3 secondes compté à la sortie
du volume de contingence.
Détailler ici le calcul et indiquer la taille du
buffer résultant.
Visualisation des zones d’évolution, de Devront aussi figurer les zones de décollage
contingence, d’urgence et du buffer grâce à et les emplacements des télépilotes ou des
un fichier « kml » observateurs. Voir annexe 1
Pour être utile ces zones doivent
évidemment être visualisables par le
télépilote et les observateurs, que cela soit
via la station sol ou via des repères au sol, il
convient d’en faire mention.
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II. Etape 2 : détermination du GRC Initial


L'étape 2 de la SORA consiste à évaluer le risque sol, c’est-à-dire le risque pour les tiers non
impliqués au sol en cas de chute de l’aéronef. La valeur initiale du GRC prend donc en compte
la probabilité de chute de l’UAS et ses conséquences possibles, en fonction notamment de la
densité de population au sol. Ces considérations doivent porter sur l'ensemble des zones
considérées pour l'opération : géographie de vol (« flight geography »), zone d’intervention
(« contingency volume ») et zone tampon (« buffer area »).

La colonne du tableau d’évaluation du GRC initial repose sur un couple dimension4 / énergie
cinétique. La dimension constitue la donnée d’entrée principale. En cas de désaccord entre la
dimension et l’énergie cinétique associée, un exploitant peut proposer d’utiliser une colonne
différente en fournissant les justificatifs nécessaires (cas d’un UAS de grandes dimensions
volant à faible vitesse par exemple). Cet argument ne peut permettre d'utiliser que la colonne
immédiatement inférieure à celle de la dimension caractéristique (par exemple, la colonne 1m
plutôt que la colonne 3m).

Pour les UAS à voilure tournante, l’énergie cinétique doit être calculée à partir de la vitesse
terminale de l’UAS, c’est-à-dire la vitesse maximale atteinte en chute libre5.

On considère a priori comme zone peuplée toute agglomération au sens du Code de la Route6.
D'autres zones peuvent cependant être considérées comme peuplées, en fonction de la
densité de population (hameaux, etc.)

Comme décrit dans le module mission du ConOps, une carte de densité de population (par
exemple basée sur les données Insee et disponible sur le Géoportail) permettra de justifier du
caractère faiblement peuplé ou non d’une zone.

A titre indicatif, il est d'usage de considérer une densité moyenne supérieure à 10 hab/km²
comme correspondant à une zone peuplée pour un UAS dont la surface de crash est de l’ordre
de 200m². Sur justification de l’exploitant, cette valeur peut être revue à la hausse ou à la
baisse en fonction de la dimension de la zone de crash. En cas de densité de population très
hétérogène, l'exploitant peut cependant proposer une argumentation basée sur le temps
d'exposition.

Le vol en vue directe se définit par la capacité pour le pilote de piloter l’UAS et de le tenir
éloigné des obstacles en maintenant un contact visuel continu sans aide avec l’appareil. Il est
toutefois admis que le pilote perde ponctuellement le contact visuel direct à cause d’un
obstacle, aux conditions suivantes : le pilote a une vision globale de l’environnement du vol lui
permettant d’anticiper le point où il reprendra le contact visuel direct, le pilote a effectué un

4
Voir ConOps Module Aéronef
5
Voir : https://www.grc.nasa.gov/www/k-12/airplane/termv.html
6
Le Code de la route définit la notion d'agglomération comme un « espace sur lequel sont
groupés des immeubles bâtis rapprochés et dont l'entrée et la sortie sont signalées par des
panneaux placés à cet effet le long de la route qui le traverse ou qui le borde » (article R.
110-2)
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repérage (documenté dans le ConOps) de l’ensemble du terrain, les critères d’acceptabilité


d’un tel obstacle sont décrits dans le MANEX.

Sauf justification, un vol ne saurait être considéré comme « en vue » au-delà de 200 mètres.
Cette distance peut être revue à la hausse ou à la baisse en fonction des dimensions de l’UAS.

Niveau de risque sol initial

Dimension
caractéristique 1m 3m 8m >8m
maximale UAS

Energie cinétique
normalement <700 J <34 kJ <1084 kJ >1084 kJ
associée

Scénario opérationnel à considérer

Vol en vue ou hors


vue au-dessus d’une 1 2 3 4
zone contrôlée

Vol en vue au-


dessus d’une zone 2 3 4 5
faiblement peuplée

Vol hors vue au-


dessus d’une zone 3 4 5 6
faiblement peuplée

Vol en vue au-


dessus d’une zone 4 5 6 8
peuplée

Vol hors vue au-


dessus d’une zone 5 6 8 10
peuplée

Vol en vue au-


dessus d’un
rassemblement de 7
personne

Vol hors vue au-


dessus d’un
rassemblement de 8
personne
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III. Etape 3 : atténuation du risque sol et GRC Final


Niveau de robustesse et niveau d’assurance

Dans cette étape 3 sont décrites des mesures d’atténuation (mitigation measures)
caractérisées par deux paramètres qu’il convient d’expliquer et qui définissent la robustesse
de la mesure.

D’une part l’intégrité de la mesure, c’est-à-dire le gain de sécurité apporté par cette mesure,
d’autre part le niveau d’assurance revendiqué pour cette mesure. De manière générale,
l’assurance est considérée comme :

- Basse lorsque l’exploitant déclare simplement la performance de sa mesure (dans ce


cas l’exploitant prend l’entière responsabilité de sa déclaration et ne peut pas préjuger
que l’autorité de surveillance en assurera la vérification),
- Moyenne lorsque l’exploitant peut démontrer la performance de sa mesure en
s’appuyant sur des données objectives, des simulations,
- Haute lorsque l’exploitant a recours à un organisme tiers et reconnu pour démontrer la
performance de sa mesure.

Assurance faible Assurance Assurance forte


moyenne

Intégrité faible Robustesse faible Robustesse faible Robustesse faible

Intégrité moyenne Robustesse faible Robustesse Robustesse


moyenne moyenne

Intégrité haute Robustesse faible Robustesse Robustesse haute


moyenne

Certaines mesures d’atténuation sont conditionnées au respect de plusieurs critères. La


robustesse finale d’une mesure est la plus basse de l’ensemble des critères. Par exemple,
pour qu’une mesure ait une robustesse moyenne (medium), il faut à minima que tous les
critères constituant cette mesure d’atténuation aient une robustesse moyenne.

Trois mesures d’atténuation sont proposées pour réduire le GRC initial. Selon le niveau de
robustesse de chacune d’entre elles, un ou plusieurs points peuvent être déduits du GRC
initial. Il est à noter qu’il est également possible d’être pénalisé d’un « malus » d’un point en
cas d’absence d’ERP.

Le GRC final est obtenu après application de ces mesures et sera utilisé en Etape 7 pour
déterminer le niveau de risque (SAIL – Specific Assurance and Integrity Level) de l’opération.

Robustesse

Atténuation Faible/Absent Moyenne Haute

M1- Atténuation Stratégique du 0 : Absent


1 risque sol -2 -4
-1 : Faible
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M2- Réduction des effets de


2 l’impact au sol 0 -1 -2

M3- Plan de réponse d’urgence


3 (ERP) instauré et inclus dans la 1 0 -1
formation de l’équipe

Atténuation stratégique (M1)


La mesure M1 est une mesure stratégique. Elle vise donc à diminuer, avant l’opération, le
nombre de personnes exposées au risque. Elle se décompose en deux critères :

- Le premier démontre que la zone tampon contient tous les points d’impact possibles en
cas de chute de l’UAS. Sa définition s’appuiera sur la partie Sécurité du ConOps et le calcul
balistique qui y est demandé (la règle du 1 :1 pouvant ne pas être estimée suffisante quand
le ConOps montre que l’UAS peut parcourir une grande distance en cas de chute).
- Le second permet de démontrer que le nombre de personnes exposées dans cette zone
tampon (et donc les géographies de vol et volumes de secours qu’il contient) est réduit :
vol de nuit, personnes abritées, couvre-feu, UAS équipé de buzzer par exemple (combiné
avec un moyen permettant de ralentir de la chute), ou par l’organisation de l’opération
(accès interdit par des barrières, des observateurs, avertissement afin que les gens restent
à l’intérieur d’un bâtiment). Ces mesures doivent être justifiées.
La mesure M1 permet d’atténuer d’un point le GRC si le nombre de personnes exposées
est réduit d’un facteur 10 dans la zone d’opération et dans la zone tampon.

Il n'est pas possible, par la seule application du moyen M1, d'obtenir un niveau de GRC plus
bas que celui de la colonne considérée (qui correspond à une zone contrôlée, i.e. avec
absence totale de tiers).

Note : Les critères M1 sont différents dans le cas d’un UAS captif.

Niveau d’intégrité

Faible Moyen Haut

Critère #1 Le buffer sol Le buffer tient Même que


respecte au compte : moyen
(Définition du minimum la règle
buffer sol) du 1:1 -des
M1 – dysfonctionnement
Atténuation Le buffer est improbables
stratégique défini grâce à un simples (y compris
du risque modèle la perte d’une
sol balistique hélice, d’un rotor)
accepté par qui mèneraient à
l’autorité (voir une sortie du
Annexe 1 du
règlement
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CIVILE

délégué UE volume
2019/945 et opérationnel.
Guide Catégorie
spécifique). -des conditions
météo

-des latences UAS


(et de leurs
conséquences sur
sa manœuvrabilité)

-du comportement
de l’UAS à
l’activation des
mesures d’urgence

-des performances
de l’UAS

Commentaires Règle du 1:1 La différence de


robustesse avec
Si la hauteur max le « moyen »
de l’opération dépend donc du
vaut H alors le niveau
buffer doit avoir d’assurance
une taille >H. uniquement

Critère #2 Des inspections L’exploitant évalue Même que


sur site sont la zone d’opération moyen
(Evaluation effectuées ou à l’aide de
des des preuves sont données de
personnes présentées pour densité officielles
exposées) justifier d’une pertinentes pour
densité de justifier d’une
personnes densité de
exposées plus personnes
faible (population exposées plus
absente de nuit, faible.
ou selon la
saison, ou autre). L’exploitant peut
revendiquer une
atténuation si les
personnes
exposées sont
abritées aux
conditions que :

-l’UAS ne pèse pas


plus de 25 kg et ne
dépasse pas la
vitesse de 174 kt

-l’exploitant
démontre que la
quasi-totalité des
personnes non-
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CIVILE

impliquées sont
dans un bâtiment.

Commentaires La validité du La différence de


niveau robustesse avec
d’atténuation le « moyen »
dépendra de la dépend donc du
situation, la niveau
validation d’assurance
reviendra à uniquement
l’autorité

Diminution des effets de l’impact au sol (M2)


La mesure M2 permet de justifier que les conséquences de l’impact de l’UAS sont atténuées
selon trois critères :

- Le premier s’appuie sur la conception de l’UAS, qui doit montrer qu’en cas de collision
avec le sol les dommages seront limités (absence de feu post-impact ou de projection
de débris à haute énergie par exemple). L’examen de la conception de l’UAS, des
essais et simulations permettent de justifier d’un niveau Moyen.
- Le second présente les dispositifs de réduction d’énergie d’impact et/ou de
ralentissement de la chute, (typiquement un airbag ou un parachute). La DSAC
considère qu’une énergie à l’impact inférieure à 69 Joules justifie une robustesse
Medium. Dans le cas contraire, l’exploitant doit justifier que le dispositif permet de
réduire la surface critique de l’UAS de sorte à réduire significativement le nombre de
blessés (y compris mortellement) en cas de chute. Le système de déploiement, les
méthodes d’essai et de pliage du parachute décrits dans le ConOps et rappelés ici.
- Le troisième concerne la formation des personnels opérationnels aux critères
précédents. Un niveau Moyen est accordé si un programme de formation (y compris
pratique) est disponible.

Niveau d’intégrité

Faible/Aucun Moyen Haut

S’ajoutent au
(a) Les effets de niveau Moyen
l’impact au sol (choc) les points
et de ses suivants :
conséquences sont
réduites de manière
M2 –
Ne remplit pas significative, mais
Atténuation Critère #1 (d) L’activation
les exigences peuvent rester
des effets (Concept des moyens
du niveau fatales.
de l’impact technique) d’atténuation des
« Moyen »
au sol (b) Malgré les effets du crash
dysfonctionnement et sont automatisés
incidents qui peuvent
amener à un crash, (e) Les effets de
les éléments qui l’impact au sol
atténuent les effets (choc) et ses
conséquences
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CIVILE

du crash restent ne sauraient être


disponibles fatales.

(c) Aucun
dysfonctionnement
des moyens
d’atténuation des
effets du crash
n’affecte la sécurité
des opérations.

Le départ de feu, la
Un moyen
projection de débris
d’atténuation
très énergétiques
automatisé peut
Commentaires (pales, rotors) sont
être également
des exemples de
déclenchable
conséquences de
manuellement.
l’impact au sol.

Critère #2
Les moyens d’atténuation des effets du crash sont installés
(Procédures, et maintenus en accords avec les instructions du fabricant.
si applicable)

La différence de robustesse dépend ici du niveau


Commentaires
d’assurance uniquement.

Critère #3 Le personnel responsable de l’installation et de la


(Formation, si maintenance des moyens d’atténuation des effets du crash
applicable) sont identifiés et formés par l’exploitant.

La différence de robustesse dépend ici du niveau


Commentaires
d’assurance uniquement.

Plan d’intervention d’urgence (M3)


La mesure M3 permet de justifier qu'en cas de chute de l'aéronef, un plan d'intervention
d'urgence (ERP, Emergency Response Plan) permet d'éviter une aggravation des
conséquences de l'accident (incendie non maîtrisé, blessés non soignés, etc.). Ce plan doit
être revu dans un exercice « sur table » et intégré au programme de formation des personnels.
L’exploitant doit ainsi pouvoir être en mesure de présenter une preuve de suivi de la formation.

Le modèle fourni par la DSAC peut être utilisé dans la démonstration d’un niveau Medium
permettant de maintenir le GRC inchangé. Sans ERP, le GRC est pénalisé d’un point. Seul
un ERP High (approuvé par un organisme tiers reconnu) permet une réduction d’un point.

Niveau d’intégrité

Faible/Aucun Moyen Haut

M3 – Un La validité des - L’ERP est S’ajoutent au


Critère #1 niveau Moyen
plan de procédures et développé selon les
réponse (Procédures) checklist est à standards acceptés les points
d’urgence déclarer par par l’autorité, il suivants :
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(ERP) l’exploitant s’appuie donc soit


efficace uniquement. sur le modèle
est mis en proposé par la DSAC -L’ERP, et sa
place, soit sur un modèle capacité à limiter
l’équipage qui lui est plus le danger pour
est formé à complet. les personnes
son exposées sont
application - L’ERP est validé et validés par un
assimilé via des organisme tiers
sessions de compétent.
formation et de
simulation avec -L’exploitant a
l’équipage. établi un
protocole de
coordination
avec chacun des
organismes tiers
cités dans l’ERP.

-L’efficacité et la
validité des
sessions
d’entrainement et
de simulation
sont validées par
un organisme
tiers compétent.

Les sessions
d’entrainement et de
simulation peuvent
Commentaires
ou pas impliquer les
organismes tiers
cités dans l’ERP.

-Un programme de
formation à S’ajoute au
l’utilisation de l’ERP niveau Moyen le
est disponible. point suivant :
Critère #2 Ne remplit pas
les exigences du -Le rapport d’au -Les
(Procédures,
niveau moins une session compétences de
si applicable)
« Moyen » de formation et de l’équipage sont
simulation est validées par un
conservé et tenu à organisme tiers.
jour.
DIRECTION
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IV. Etape 4 : détermination de l’ARC Initial

L'étape 4 permet d’évaluer le risque « air » (ARC), i.e. le risque que présente l’opération pour
les autres utilisateurs de l’espace aérien. Pour cela, cette partie doit décrire avec précisions
les espaces aériens dans lesquels l’opération est prévue : contrôlé/non contrôlé, zones R/P/D,
proximité d'aérodromes / hélistations / plateformes ULM, protocoles / accords avec services
de contrôle, etc. Le dossier mentionne les conditions de pénétration de chacune des zones
d'espace aérien considérée, et les éléments qui justifient le respect de ces conditions.

Un espace aérien « atypique » est un espace dans lequel on peut estimer que les chances de
rencontre avec un aéronef habité sont pratiquement nulles. C'est le cas par exemple des
espaces permettant la ségrégation entre trafic UAS et trafic habité (par exemple ZRT, ZIT,
zones R ou P). Peut également être considéré comme atypique un espace ne s’élevant pas à
plus de 30 mètres du sol ou des obstacles survolés (en fonction des conditions locales de trafic
et en dessous de 120m), en dehors des zones de décollage et d’atterrissage d’autre usagers
de l’espace aérien.

Note : certains trafics, militaires notamment, évoluent à 50 m sol. Cette hauteur ne peut donc
être utilisée pour revendiquer un espace atypique.

Dispositions applicables aux opérations en France

- Il convient de se conformer à l’arrêté Espace et de vérifier avant les vols les activations
de RTBA, les NOTAM et plus généralement toutes les zones soumises à restrictions.
- Une ségrégation de l'espace aérien (ZRT ou l’utilisation autorisée d’une zone R ou P)
est requise pour les vols hors vue hors espace aérien contrôlé. Une dérogation est
cependant possible en cas de présence d'observateurs de l'espace aérien le long de
la trajectoire, sous réserve de respecter une portée visuelle de 1 km (et donc une
séparation maximale de 2 km entre observateurs).
- Le vol hors vue en espace aérien contrôlé nécessite une dérogation préfectorale si le
vol se déroule à une hauteur supérieure à 120m, ou de 50m pour aéronef de masse >
2 kg. Pour ces vols, un protocole de coordination avec les services du contrôle aérien
est demandé et doit être fourni avec la demande d’autorisation. Les exploitants sont
encouragés à être précis dans le contenu de leur protocole pour que la DSAC puisse
être en mesure d’évaluer la pertinence des mesures de gestion des risques mises en
place. Il est en particulier utile de préciser si le protocole prévoit des mesures de
ségrégation physique ou temporelle des trafics, et les moyens de contacts prévus entre
les télépilotes et les services du contrôle aérien.
DIRECTION
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V. Étape 5 : Atténuation du risque air et ARC Final

L'étape 5 permet de réduire l’ARC en justifiant d’une probabilité réduite de rencontre avec
d'autres aéronefs s’appuyant par exemple sur une densité aérienne plus faible, sur une
coordination avec les services de contrôle, sur une information des autres usagers de
l’espace aérien, etc.

A titre indicatif, pour des hauteurs inférieures à 150 m, les usagers suivants de l'espace
aérien devraient être considérés :

- Usagers de plateformes de décollage/atterrissage à proximité,


- Vols militaires basse hauteur,
- Sécurité civile / secours, SMUH,
- Exercices d'atterrissage en campagne d'aéronefs d'aviation générale,
- ULM,
- Planeurs,
- Parachutes /parapentes.
L'argumentation peut s'appuyer sur le fait que certains de ces usagers de l'espace aérien sont
absents ou peu présents dans l'espace aérien considéré (par exemple lors d’un vol de nuit).

Dans le cadre d’un vol aux alentours d’une hélistation, réduire le niveau d’ARC-c ou -d à ARC-
b peut s’appuyer sur un accord des services du contrôle aérien ou du gestionnaire de
l’aérodrome, ou un protocole avec ces entités. Ce protocole devra comprendre les dispositions
suivantes : non coexistence de trafic habité et non habité, modalités de coordination avec le
PSNA et le gestionnaire, traitement des situations d'urgence (notamment arrivée inopinée d'un
aéronef et échappée de l'UAS).

Cas d’un vol au-dessus de 500 ft en espace aérien contrôlé : réduire l’ARC-c ou -d peut
s’appuyer sur un accord des services du contrôle aérien, ou un protocole, qui comprendra les
dispositions suivantes : réservation d'une zone d'évolution pour l'UAS, modalités de
coordination avec le PSNA et le gestionnaire, traitement des situations d'urgence (notamment
traversée inopinée d'un aéronef habité et échappée de l'UAS). En France, une dérogation
préfectorale est nécessaire.

- Pour les vols en zone urbaine à hauteur comprise entre 30 et 120 m, le niveau d'ARC peut
être réduit d’ARC-c à ARC-b s'il est démontré un niveau de trafic équivalent à celui en zone
rurale à une hauteur inférieure à 400ft. Pour le justifier, une analyse des plateformes
environnantes, notamment des hélistations, et des autres usagers de l'espace aérien évoluant
en ville peut être nécessaire. En fonction de la densité de trafic, un NOTAM peut servir de
moyen d'atténuation stratégique.
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VI. Étape 6 : atténuation tactique du risque « air »

L'étape 6 décrit les moyens d’atténuation tactique (i.e. en cours d'opération) du risque
de collision aérienne : les observateurs, leurs placements et les accords avec les
gestionnaires des espaces aériens et aérodromes alentours apparaissent dans le
ConOps et sont rappelés ici.
Si le risque air initial est ARC-a, il n'est a priori pas obligatoire de mettre en œuvre des
moyens tactiques d'atténuation du risque.
Un observateur visuel de l'espace aérien est considéré comme ayant une portée
visuelle de 1 km s'il est positionné à un endroit permettant une surveillance effective
et si la visibilité est supérieure à 5 km (le ConOps décrit la prise d’informations
météorologiques).
En l’absence d'observateur visuel de l'espace aérien, si les étapes 4 et 5 précédentes
permettent de démontrer que dans la zone d'évolution de l'UAS, la probabilité de
rencontre avec un autre aéronef est faible et que au moins 50 % des aéronefs habités
sont coopératifs (typiquement, équipés d'un ADS-B ou d'un FLARM), la détection de
ces moyens coopératifs peut être considérée comme un moyen acceptable
d'atténuation tactique du risque air.
Note : Les dispositifs de type ADSB-in ou FLARM peuvent être utilisés comme moyen
de visibilité des aéronefs lorsque l’exploitant peut démontrer que dans la zone
d’exploitation prévue l’aviation habitée est effectivement équipée de ces dispositifs. De
manière générale, il ne peut être revendiqué que l’aviation habitée est
« généralement et quel que soit l’espace » équipée de ces dispositifs pour démontrer
la robustesse de la détection des aéronefs habités.
En espace aérien contrôlé, la surveillance tactique du trafic aérien par le PSNA et la
coordination de l'opération de l'UAS avec le PSNA sont considérés comme moyens
acceptable d'atténuation tactique du risque air.
Cette étape devra s’appuyer sur un document « .kml » et décrire l’équipement et le
rôle de chaque observateur.
ARC Final Niveau d’atténuation Robustesse de
tactique l’atténuation

ARC-d Haut Haute

ARC-c Moyen Moyenne

ARC-b Faible Faible

ARC-a Aucun minimum Aucun minimum

VII. Etape 7 : détermination du SAIL (Specific Assurance and


Integrity Level)
L'étape 7 fait la synthèse des risque air et sol pour déterminer le niveau de sécurité
requis (SAIL) pour la mission.
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Détermination du SAIL

ARC Final

GRC Final a b c d

≤2 I II IV VI

3 II II IV VI

4 III III IV VI

5 IV IV IV VI

6 V V V VI

7 VI VI VI VI

>7 Opération en catégorie certifiée

A partir du SAIL III, la DSAC demandera généralement au constructeur de présenter


une vérification de conception par l’AESA pour les objectifs de sécurité opérationnels
(OSOs) relatifs à la conception (OSOs 02, 04, 05, 06, 10, 12, 18, 19 (critère 3), 20 et
24 ), certains moyens d’atténuation du risque sol et le confinement renforcé de l’Etape
9 (y compris pour des niveaux de SAIL inférieurs à 3). Les délais de traitement de
l’AESA ne sont, à la date de rédaction de ce guide, pas connus. L’AESA facturera cette
prestation au demandeur sur la base d’un taux horaire (de l’ordre de 250 €/h).
- A partir du SAIL V, la certification de l'aéronef par l'AESA est obligatoire.
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VIII. Étape 8 : objectifs de sécurité opérationnels (OSO)

L'étape 8 établit les niveaux de sécurité à atteindre pour chaque objectif de sécurité
opérationnel en fonction du SAIL obtenu. Pour chaque OSO, le demandeur doit justifier
l’atteinte de l’objectif, si besoin en citant des références à sa documentation. Le niveau
de justification attendu dépend du niveau de sécurité de l’OSO :
Low (L) : déclaration de l’exploitant. L’autorité peut cependant vérifier cette déclaration
en demandant des justifications supplémentaires
Medium (M) : L’exploitant apporte des éléments objectifs pour justifier du niveau de
sécurité (mesures, essais, données quantitatives, etc.) Lorsqu’il s’agit d’un OSO
portant sur la navigabilité, la conception de l’UAS est vérifiée par l’AESA.
H : High : Le niveau de sécurité est validé par une entité tierce. Lorsqu’il s’agit d’un
OSO portant sur la navigabilité, l’UAS est certifié par l’AESA.

SAIL
OSO
I II III IV V VI

Critères techniques UAS

OSO#01 Opérateur UAS compétent


- L M H H H
et/ou approuvé

OSO#02 Constructeur UAS


- - L M H H
compétent et/ou approuvé

OSO#03 Maintenance UAS assurée


par une entité compétente L L M M H H
et/ou approuvée

OSO Elément de réponse attendu

OSO 01 Plan de formation générale.

Opérateur UAS compétent et/ou approuvé Formation de l’équipage spécifique sur l’UAS concerné.
Expérience de l’opérateur et précédentes opérations.
Checklist et manuel d’entretien

OSO 02 Standards de qualité (matériaux, pièces) du constructeur.

Constructeur UAS compétent et/ou Politique de contrôle qualité, contrôle de conformité, traçabilité.
approuvé Expérience et activités du constructeur.

OSO 03 Procédures de maintenance du MUE

Maintenance UAS assurée par une entité Respect des recommandations constructeur
compétente et/ou approuvée Formation/autorisations/maintien de compétence du personnel
Archivage des actions de maintenance
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CIVILE

SAIL
OSO
I II III IV V VI

OSO#04 UAS développé selon des


standards reconnus par - - - L H H
l’autorité

OSO#05 UAS conçu selon des


standards de fiabilité et de - - L M H H
sécurité

OSO#06 Performances du Lien C3


appropriées pour la O L L M H H
mission

OSO#07 Inspections de l’UAS pour


assurer la validité du L L M M H H
ConOps

OSO#08 Procédures
opérationnelles définies, L M H H H H
validées et appliquées

OSO#09 Equipage formé, entrainé


régulièrement et capable
L L M M H H
de faire face aux situations
anormales

OSO#10 Retour à la normale en


toute sécurité après un L L M M H H
problème technique

Détérioration des systèmes externes


de soutien à l’opération

OSO#11 Des procédures sont en


place pour supporter la
détérioration des L M H H H H
systèmes externes de
soutien à l’opération

OSO#12 L’UAS est conçu pour


supporter la détérioration
L L M M H H
des systèmes externes de
soutien

OSO#13 Les systèmes externes de


soutien sont adéquats L L M H H H
pour l’opération

Erreur humaine

OSO#14 Procédures
opérationnelles définies, L M H H H H
validées et appliquées
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CIVILE

OSO#15 Equipage formé, entrainé


régulièrement et capable
L L M M H H
de faire face aux situations
anormales

OSO#16 Coordination intra-


L L M M H H
équipage

OSO#17 Equipage en capacité


L L M M H H
d’exploiter

OSO#18 Protection automatique de


l’enveloppe de vol,
- - L M H H
résistance à l’erreur
humaine

OSO#19 Retour à la normale en


toute sécurité après une - - L M M H
erreur humaine

OSO Eléments de réponse

OSO 04 La fiabilité du design assure un risque faible d’accident.

UAS développé selon des standards Expertise de laboratoire ou d’organisme tier.


reconnus par l’autorité

OSO 05 Caractéristiques de l’UAS permettant de réduire les risques et les


conséquences d’une défaillance.
UAS conçu selon des standards de
fiabilité et de sécurité Stratégies de détection des défaillances.

OSO 06 Les canaux de fréquences utilisés sont autorisés aux puissances


émises.
Performances du Lien C3 appropriées
pour la mission Niveau d’assurance de la qualité des liaisons C3.
Outils permettant au pilote de vérifier la qualité des liaisons pendant le
vol.

OSO 07 Stratégies d’inspection de l’UAS

Inspections de l’UAS pour assurer la Checklist ou historique d’inspection


validité du ConOps

OSO 08-11-14-21 Méthodes d’opération/de repérage/de prise d’information (aéronautique


et météorologique) pré-vol.
Procédures opérationnelles définies,
validées et appliquées Historique d’application des méthodes.
Conformité à un ISO ou approbation d’une autorité.
Check-list post-vol.
Procédures d’urgence éprouvées.
Méthode de rapport d’incident, d’amélioration des procédures.

OSO 09-15-22 Organisme dispensant l’entrainement des pilotes.

Equipage formé, entrainé régulièrement Contenu de la formation pilote.


et capable de faire face aux situations Formation aux risques et aux mesures en cas d’accident.
anormales
Formation liée à l’ERP.
Expérience de l’équipage.
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CIVILE

L’équipage est entrainé à identifier et


éviter les conditions environnementales
critiques

OSO 10-12 Eléments d’indépendance, de redondance, justifiant de la non-


dangerosité d’une panne unique sur l’UAS.
Retour à la normale en toute sécurité
après un problème technique Analyse du risque présenté par une panne simple.

L’UAS est conçu pour supporter la Historique et méthode de visite pré et post-vol.
détérioration des systèmes externes de Standards de développement utilisés, leur validité.
soutien

OSO 13 Niveau requis de satisfaction de la position GNSS, surveillance de la


qualité du GNSS.
Les systèmes externes de soutien sont
adéquats pour l’opération Eléments de confiance pour les méthodes de communication (radios,
téléphone), pour la précision GNSS.

OSO 16 Politique de communication au sein de l’équipage, messages utilisés,


phraséologie.
Coordination intra-équipage
Outil de communication utilisé, fiabilité.
Etablissement des responsabilités, des priorités.
Entraînement et expérience en équipe.

OSO 17 Méthode « IMSAFE » ou équivalent.

Equipage en capacité d’opérer Procédure d’auto-déclaration d’inaptitude de l’équipage.


Gestion des ressources humaines.

OSO 18 Limiteur d’altitude et Géocage choisies, provenance et implémentation,


résistance aux erreurs pilotage.
Protection automatique de l’enveloppe
de vol, résistance à l’erreur humaine Lister des fonctions de sécurité existantes en cas d’erreur humaine.

OSO 19 Méthode et check-list utilisées pour limiter les effets d’erreurs


humaines.
Retour à la normal en toute sécurité
après une erreur humaine Répartition des tâches pour limiter lest effets de l’erreur humaine.
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CIVILE

SAIL
OSO
I II III IV V VI

OSO#20 Une évaluation des


facteurs humains a été
menée et l’interface - L L M M H
homme-machine est
adaptée

Conditions d’opérations défavorables

OSO#21 Procédures
opérationnelles définies, L M H H H H
validées et appliquées

OSO#22 L’équipage est entrainé à


identifier et éviter les
conditions L L M M M H
environnementales
critiques

OSO#23 Les conditions


environnementales
L L M M H H
requises sont définies,
mesurables et surveillées

OSO#24 UAS conçu et adapté pour


faire face aux conditions - - M H H H
défavorables

OSO Elément de réponse attendu

OSO 20 L’interface est connue de l’équipage et n’augmente pas le risque de


confusion, d’erreur ou de fatigue.
Une évaluation des facteurs humains a
été menée et l’interface homme- Durée et contenu de l’évaluation de l’interface.
machine est adaptée
OSO 23 Les conditions environnementales compatibles avec l’opération sont
définies.
Les conditions environnementales
requises sont définies, mesurables et L’équipage est entrainé et équipé pour mesurer les paramètres.
surveillées Méthode de prise d’information, et consignes en cas de paramètres
ou de prévisions non conformes.
Formation à la prise d’information et à la vigilance de l’équipage.

OSO 24 Eléments de conception de l’UAS lui permettant de limiter les effets


environnementaux.
UAS conçu et adapté pour faire face aux
conditions défavorables

L’exploitant doit donc présenter et faire référence à l’élément qui justifie la robustesse
demandée pour chaque OSO. La plupart des éléments auront déjà été cités dans les
pages précédentes, ils doivent quand même être référencés ici.
DIRECTION
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CIVILE

La DSAC propose, sur demande, des tableaux détaillés des éléments de justification
nécessaires pour les missions de SAIL I ou II.
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IX. Etape 9 : considérations sur les espaces aériens ou sol


adjacents

L'étape 9 considère le risque d’échappée (fly away) de l’UAS et de vol dans des zones
adjacentes dans lesquelles les risques pour les tiers (aériens ou au sol) pourraient être
supérieurs. Sans disposition particulière concernant la conception de l'UAS, il existe
des causes probables susceptibles de conduire à une sortie de la zone d'opération.
Par défaut, la probabilité de défaillance d'un module électronique, comme le système
de contrôle et de guidage, l'émission/réception, la localisation GPS ou la mesure de la
hauteur est de 10-2/FH (Flight hours, heures de vol). Cette étape est donc importante
et ne doit pas être négligée.
On entend par zone adjacente tout endroit atteignable par l’UAS en fonction de son
autonomie et de sa capacité à suivre une trajectoire stable en cas de défaillance des
différents modules. L’exploitant doit donc décrire ou démontrer quelles sont les
fonctions qui permettront de confiner l’UAS dans le volume d’opération prévu.
Un confinement standard est atteint si l’UAS est équipé d’une fonction de géocage et
d’une coupure moteur indépendante du système de guidage et contrôle principal. Pour
tout autre système ou en cas de besoin d’un confinement renforcé, il sera demandé
au postulant se rapprocher de l’AESA afin de lui faire valider la conception et le
fonctionnement du système de confinement de l’UAS.

Une fonction de confinement renforcée (enhanced containment) est exigée dans les
cas suivants :
- Espace adjacent correspondant à un ARC-d (sauf si le volume d’opération est
déjà en ARC-a),
- Zone adjacente accueillant des rassemblements de personnes (sauf si l’UAS
est approuvé pour évoluer au-dessus de rassemblements de personnes),
- Vol au-dessus de zones peuplées pour lesquelles une mesure M1 a été utilisée
pour réduire le GRC ou pour lesquelles une zone d’évolution contrôlée a été
créée.

Les exigences pour le confinement renforcé sont les suivantes :


• L’UAS est conçu selon des standards acceptables par l’AESA de telle sorte
que :
o La probabilité de sortie du volume de vol opérationnel (géographie de
vol + volume de contingence) doit être inférieure à 10-4 par heure de vol,
o Une défaillance unique de l’aéronef ou de la station de contrôle et de
commande ne doit pas conduire l’UAS à évoluer en dehors de son
volume de vol (buffer inclus),

• Les programmes et équipements électroniques embarqués sont développés


selon des standards industriels tels que des erreurs de développement ne
peuvent conduire à une évolution de l’UAS en dehors du volume de vol.
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La fonction de confinement standard est caractérisée par le fait qu’aucune défaillance


probable de l’aéronef ou de son système de commande et de contrôle ne doit conduire
à l’évolution de l’UAS en dehors du volume d’opération prévu. La conformité à cette
exigence doit être démontrée par une revue de la conception des systèmes de l’UAS
(indépendance et / ou redondance des systèmes) et des risques particuliers de
l’opération (conditions météorologiques, perturbations électromagnétiques par
exemple).
Pour les vols en vue directe, lorsque l’UAS a une masse inférieure à 25 kg et que
l'opération est située à plus de 150m des zones résidentielles, commerciales,
industrielles ou récréatives, aucun système de confinement n'est requis (ces
opérations sont équivalentes à la catégorie Ouverte A3). Dans les autres cas (et
notamment les vols hors vue), un système de confinement standard suffit.
Pour tout système de confinement renforcé, il sera demandé au postulant de produire
une vérification de conception ou un certificat de type fourni par l’AESA.
L'AESA est l’autorité compétente pour la vérification de la conception du système
garantissant le maintien de l'UAS dans la zone d'opération (geocaging, système de
coupure).
Il revient donc à l’exploitant de décrire les systèmes qui permettent de justifier le type
de confinement dont il a besoin.
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X. Etape 10 : portefeuille exhaustif des risques

L'étape 10 consiste en une synthèse des mesures d’atténuations prévues. Bien que la
méthode SORA soit étendue, elle n’est pas conçue pour prendre en compte l’intégralité
des risques qui peuvent être associés à une opération. Ainsi, cette étape doit s’attacher
à identifier et gérer des risques ou contraintes complémentaires en lien notamment
avec des enjeux de sûreté, de respect de la vie privée et / ou de l’environnement.
Enfin, cette étape assurera que toutes les mesures d’atténuation seront effectivement
disponibles et pertinentes le jour de l’opération, et que les objectifs de sécurité seront
atteints.
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Annexe 1. Exemples et indications concernant la partie sécurité du


ConOps
Deux cartes doivent apparaître dans le ConOps, une première à grande échelle qui permet
de visualiser les espaces aériens concernés, les aérodromes proches voire les villes
voisines ; et un fichier « kml », obtenu grâce à Google Earth par exemple, qui permet de
visualiser les zones d’évolution, de contingence, et le buffer selon ce modèle :

Les distances choisies se doivent d’être justifiées, et le document « kml » montrera où se


trouvent les zones de décollage, les pilotes, et les observateurs.

Nous proposons de présenter les réactions équipage dans un tableau comme suit :

Actions acceptables Actions déclenchées par Actions déclenchées par la


en sortie de circuit, l’entrée de l’aéronef dans sortie du volume de
avant pénétration le volume de contingence
dans le volume de contingence
contingence
Correction de la Activation du RTH Activation du FTS
trajectoire
Reprise en main de Tentative de reboot Coupure Moteur
l’UAS
Reprise des
commandes par le
second pilote via la
seconde station sol

Note 1 : Les dimensions du volume de contingence dépendent de la capacité de détection des


anomalies et du temps d'exécution des procédures d'intervention et procédure d'urgence
(notamment l'activation du FTS). La DSAC considère qu’un délai de 3 secondes devrait être
considéré entre la sortie de la « géographie de vol » et l'activation d'un système de secours
(par exemple, un FTS), sans préjuger des délais nécessaires à l’éventuelle transmission
d’informations entre plusieurs acteurs de l’opération.
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Si plusieurs actions sont déclenchées par la sortie de la zone de contingence, il convient de


les ordonner (sauf si elles sont simultanées).

Note 2 : Une réaction entamée pendant que l’UAS est en zone de contingence doit être avortée
au profit d’une réaction de niveau supérieur (colonnet rouge du tableau précédent) en cas de
sortie de la zone de contingence.

Il convient ensuite de décrire chacune des réactions apparaissant dans le tableau ci-dessus
précisément, par exemple comme suit :

Nom de la Etape 1 Etape 2 Etape 3 Etape 4 Etape 5 Etape 6


réaction

Activation Le pilote ou Il annonce Le pilote L’UAS


du FTS un « Coupure enclenche entame
observateur indépendante » le FTS une
constate la parabole
sortie de la de chute
zone de
contingence
et annonce
« Sortie de
Zone »
Activation Le pilote Il annonce En cas En cas Le second L’UAS
du RTH constate la « RTH » et d’échec le d’échec le pilote arrête sa
sortie de la l’enclenche pilote pilote répète course,
zone répète annonce l’étape 2 rejoint la
d’évolution l’étape 2 « Echec hauteur
RTH » h=50m et
retourne à
la position
de
décollage.

Enfin, la cinématique de la chute de l’UAS la plus pénalisante (celle avec la plus grande portée,
donc qui définit la taille minimum du buffer) doit être décrite et appuyée par des calculs. La
formule permettant d’établir la portée de la parabole de chute est fournie dans le Guide
Catégorie Spécifique.

On considère : V la vitesse normale d’évolution lors de l’opération en mètres par seconde, H


la hauteur normale maximale du vol en mètres, g=9.81m/s2 l’accélération gravitationnelle
terrestre.

La portée d’un fly-away est l’addition d’au moins deux termes :

• α ≥ 3V qui représente la distance parcourue par l’UAS durant les trois secondes de
temps de réaction pilote en cas de sortie de zone de contingence. α doit prendre en
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compte la capacité d’accélération de l’UAS, que l’on considère pleinement utilisée


pendant ces 3 secondes.
• β ≥ 𝑉×√(2𝐻/𝑔) qui représente (de manière simplifiée) la distance parcourue par l’UAS
pendant la chute causée par le FTS, cette distance est augmentée et doit tenir compte
du vent si l’UAS est équipé d’un parachute (le délai de déploiement du parachute ne
doit pas être oublié). La vitesse à considérer est celle atteinte après les 3 secondes
d’accélération citées plus haut.

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