Module IV Le Bourgeois Gentilhomme (M. BENLAMKADDEM)

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Projet séquentiel "Le Bourgeois gentilhomme", Molière.

Compétences :
▪ Lire et étudier une pièce de théâtre (une comédie)
▪ Etudier dans la pièce :
- La structure et les caractéristiques de la comédie
- Les personnages, l’espace et le temps
- Le langage théâtral
- Les types du comique
▪ Etudier la Poésie Libre

❖ Séquence 1 :

Durée Activité Contenu Objectifs


Entrée dans l’œuvre :
- Molière
- S’informer sur la biographie du
- Le théâtre
dramaturge.
- Les sous genres du théâtre
2h Travaux encadrés - Reconnaitre la définition du théâtre.
- Reconnaitre La structure d’une
- Connaitre les sous genres du théâtre (la
comédie au XVII -ème siècle
tragédie et la comédie) et les personnages
- Les personnages de la pièce
de la pièce.
- Réflexion sur le titre de la pièce
- Le contexte historique
- Déterminer la fonction d’une scène
Lecture Acte I, scène 1 et 2 « Le bourgeois d’exposition.
1h
méthodique gentilhomme », Molière - Reconnaître les caractéristiques de la
scène d’exposition.
- S’approprier au lexique du théâtre.
1h Langue Le lexique du théâtre - Identifier les caractéristiques du langage
théâtral.
Exposé sur : La Comédie, les types - Reconnaître la définition de la comédie et
1h Oral de la comédie, les procédés ses procédés comiques.
comiques - Connaitre quelques types de la comédie.

- Rédiger un incipit à partir de la scène


d’exposition.
1h Production écrite Rédaction d’un incipit
- Transformer une scène d’exposition d’une
pièce de théâtre à un incipit d’une nouvelle.
❖ Séquence 2 :

Durée Activité Contenu Objectifs

Lecture Acte II, scène 4 « Le bourgeois - Reconnaître et repérer le comique dans une
1h
méthodique gentilhomme », Molière scène.

- Etudier la Subordonnée circonstancielle de


Les subordonnées circonstancielles Cause et de Conséquence.
1h Langue
de cause et de conséquence - Reconnaître les conjonctions de cause et
de conséquence.

Jeu de rôle : Acte II, scène 4 : « Que


- Jouer une scène d’une manière expressive.
1h Oral voulez-vous donc que je vous
- Parodier une scène.
apprenne ? » jusqu’à la fin

1h Production écrite « L’amitié » - Rédiger un texte argumentatif.

❖ Séquence 3 :

Durée Activité Contenu Objectifs


- Identifier le nœud.
Lecture Acte III, scène 12 « Le bourgeois - Reconnaître l’argumentation dans un
1h
méthodique gentilhomme », Molière dialogue.
- Identifier les procédés argumentatifs.

- Etudier la Subordonnée circonstancielle


Les subordonnées
de temps et de but.
1h Langue circonstancielles de temps et de
- Reconnaître les conjonctions de temps et
but
de but et leurs valeurs.

Jeu de rôle : Acte III, scène


1h Oral 12 « Touchez là, monsieur ……… - Être capable de jouer une scène.
C’est une chose que j’ai résolue. »

- Produire une scène.


1h Production écrite Produire une scène
- Susciter l’invention de l’apprenant.
❖ Séquence 4 :

Durée Activité Contenu Objectifs

Lecture Acte IV, scène 3 « Le bourgeois


1h - Comprendre le quiproquo.
méthodique gentilhomme », Molière

- Maîtriser l’emploi, les fonctions du


1h Langue L’accord du participe passé
participe passé et les règles de l’accord.

- Prendre la parole en public.


La valeur d’un homme est-elle
1h Oral - Exprimer et défendre un point de vue.
relative à son statut social ?
- S’exprimer correctement à l’oral.

- Reconnaitre le schéma actanciel.


1h Production écrite Le schéma actanciel
- Appliquer le schéma actanciel sur la pièce.

❖ Séquence 5 :

Durée Activité Contenu Objectifs


- Identifier le dénouement.
Acte V, scène 6 (dernière scène)
Lecture - Identifier la fonction critique de la
1h « Le bourgeois gentilhomme »,
méthodique comédie.
Molière

Les figures de style :


1h Langue L’euphémisme, La litote, - Reconnaitre quelques figures de style.
L’hyperbole, La gradation

- Regarder la représentation de la pièce.


1h Oral Visionner la pièce - Dégager les éléments de différence entre
le texte et la représentation.
Rédiger la fiche de lecture de la - Elaborer une fiche de lecture.
1h Production écrite
pièce - Consolider les acquis.
Niveau : Tronc Commun
Module IV : Le Bourgeois gentilhomme" Molière".
Séquence : Entrée dans l'œuvre
Activité : Travaux encadrés
Compétence : Lire et étudier une pièce de théâtre (une comédie)
Objectifs :
- S’informer sur la biographie du dramaturge
- Reconnaitre la définition du théâtre.
- Reconnaitre La structure d’une comédie au XVII -ème siècle
- Connaitre les sous genres du théâtre (la tragédie et la comédie) et les personnages de la
pièce.

I. La Biographie du dramaturge :
Molière dont le vrai nom Jean-Baptiste Poquelin, est né à Paris en 1622, il a fait ses études
secondaires chez les Jésuites puis des études de Droit à Orléans.
A l’âge de 21, il a renoncé à tout pour le théâtre. Prenant le nom de Molière, après la rencontre
et la fascination des Béjart, une troupe d’acteurs, il s’est laissé entraîner à leur suite, puis il a fondé avec
Madeleine Béjart l’Illustre –Théâtre. A force de la concurrence à Paris, la troupe est allée se produire en
province, menant l’existence itinérante de comédiens ambulants, pendant treize ans (1645-1658). Il est mort
à Paris en 1673.
Les œuvres de Molière :
-1653 : sa première comédie l’Etourdie ; -1665 : Don Juan
-1666 : Le Médecin malgré lui ; -1671 : Les Femmes savantes
-1673 : Le Malade imaginaire
II. Le théâtre :
Le théâtre est un genre littéraire comme le roman et la poésie et l’essai. Comme dans un roman une
œuvre théâtrale comporte des évènements, mais qui ne sont pas racontés : l’histoire est reproduite à travers
le dialogue des personnages. L’œuvre intégrale est distinguée par des dialogues entre les personnages. Ce
genre comprend différents sous genres, à savoir : la comédie, la tragédie, le drame romantique.
La comédie est un genre dramatique structuré en 3 ou 5 actes. Elle met en scène des personnages
ordinaires (bourgeois, valets, maîtres…) dans des situations de la vie quotidienne (mariage, amour,
vengeance…). Elle met en œuvre également des différents procédés et formes du comique : le quiproquo,
le comique de mots, de gestes, de caractères…etc.
▪ Comédie/ tragédie :
Comédie Tragédie
- Sujet - Puisé dans la vie quotidienne (mariage, - Inspiré da la Mythologie
argent…)
- Personnages - Ordinaires (bourgeois, valets...) - Nobles (princes, héros, rois…)
- Thèmes - Santé, argent, vie de famille… - Fatalité, mort….
- Tonalité - Comique - Tragique, pathétique
- Lieu - Plusieurs lieux - Lieu unique
- Temps - Une journée maximum - Une journée maximum
- Style - Familier - Soutenu
- Dénouement - Heureux - Malheureux
- Auteurs - Molière, Beaumarchais, Marivaux… - Racine, Corneille…

III. La structure d’une comédie au XVII -ème siècle :


La structure d’une pièce de théâtre se caractérise par le déroulement de l’action en trois temps.
L’exposition : elle courte et ne vas pas au-delà du deuxième acte. Elle présente les personnages et annonce
le début de l’action. Sous forme de dialogue, de monologue ou de prologue, elle tient lieu de situation
initiale.
Le nœud : après l’exposition, des conflits s’installent entre les personnages et débouchent sur un nœud
dont la progression dramatique est assurée par une série de péripéties.
Le dénouement : il est généralement rapide et se situe dans le dernier acte. Il permet de résoudre de
manière définitive le conflit.
A ces trois phases de l’action correspond un découpage de la pièce en trois ou cinq actes de longueur à
peu près égale.
IV. Les personnages de la pièce :
Personnages Caractéristiques
- M. Jourdain - Bourgeois idiot qui rêve de devenir noble
- Mme Jourdain - Femme de M. Jourdain qui contrecarre les rêves de son mari.
- Lucille - Leur fille, elle aime Cléonte
- Cléonte - Amoureux de Lucille refusé par le père de cette dernière.
- Covielle - Valet et confident de Cléonte, amoureux de Nicole
- Nicole - Servante de M. Jourdain, amoureuse de Covielle
- Dorante - Comte ruiné qui exploite M. Jourdain, amoureux de Dorimène
- Dorimène - Marquise veuve et riche, aimée par M. Jourdain et courtisée par Dorante

❖ Réflexion sur le titre de la pièce :


- Qu’est-ce qu’un « Bourgeois » au XVIIème siècle ? et qu’est-ce qu’un « Gentilhomme » ?
▪ Bourgeois : personne qui n’est pas noble, qui ne travaille pas de ses mains et possède des biens.
▪ Gentilhomme : homme noble de naissance.
- Le rapprochement de ces deux mots est-il habituel ?
 Non, c’est un oxymore ; ils sont deux termes contradictoires. On a rapproché deux classes
différentes. On est soit noble, soit bourgeois.
- Lequel des deux valait-il mieux être à l’époque ?
 Il valait lieux être noble car on avait plus de considération sociale puisqu’on était attaché à la Cour du
roi.
- Quelle hypothèse peut-on formuler sur ce titre ?
 Il s’agit d’un bourgeois qui veut se hausser au rang de la noblesse.
- Comment peut-on espérer y parvenir ?
 En faisant appel à des professeurs, en apprenant les bonnes manières da la noblesse.
- Quelle idée peut-on se faire de Monsier Jourdain ?
 Il est fier, il est ridicule… (accepter toute réponse valable).
V. Le contexte historique :
L’empire ottoman était au 17ème siècle une grande puissance qui n’hésita pas à s’engager dans plusieurs
conflits contre des pays européens (Autriche, Pologne).
Les relations commerciales que l’empire entretenait avec la France était d’une grande importance.
En 1669, Soleiman Aga, un ambassadeur du sultan fut reçu à la Cour, on y déploya tous les fastes pour
l’accueillir mais celui-ci ne manifesta que dédain et indifférence.
Devant cette attitude, qui l’offensait, le roi Louis XIV commanda à Molière « une turquerie » une pièce
dans laquelle les turcs seraient mis en scène et tournés en ridicule.
La pièce fut jouée la 1ère fois le 14 Octobre 1670 à Chambord à Paris au Palais Royal le 23 novembre.
Elle connut immédiatement un grand succés.
Molière disait : « le devoir de la comédie étant de corriger les hommes en les divertissant, j’ai cru que,
je n’avais rien de mieux à faire que d’attaquer, par des peintures ridicules, les vices de ce siècle. »
Dans le Bourgeois gentilhomme, il dénonce les aspects ridicules de la bourgoisie. Il la caricature en lui
reprochant d’etre avare, orgueilleuse, bete, naive, lourde,…
La Cour, qui vivait dans le somptueux château de Versailles avait à l’époque le gout du spectacle et les
divertissements royaux étaient fastueux. Le roi aimait la musique et la danse. C’est dans ce contexte que
Molière créa un nouveau genre : la comédie-ballet. A la fin de chaque acte, et au moment des entractes,
prenait place à un intermède chanté et dansé. Dans la pièce ( Acte IV, Scène 5) la musique et la danse
s’incrivent directement au cœur de la scène.
Niveau : Tronc Commun
Module IV : Le Bourgeois gentilhomme" Molière".
Activité : Lecture
Support : Acte I, scène 1 et 2
Compétence : Lire et étudier une pièce de théâtre (une comédie)
Objectifs :
- Déterminer la fonction d’une scène d’exposition.
- Reconnaître les caractéristiques de la scène d’exposition.

• Questions d’ordre général :


- Qui parle dans cette scène ?
- A qui parle-t-il ?
- Par quel moyen parle-t-il ?
- De quoi parle-t-il ?
I. Identification de texte :
▪ Genre : Extrait d’une comédie
▪ Type : Dialogue
▪ Lieu : La demeure de M. Jourdain
▪ Personnages : maître de musique, maître à danser, M. Jourdain
II. Situation du passage :
- Où se situe l’action ?
L’action commence dans la journée, dans la maison de M. Jourdain, sur la scène un groupe de
personnages : maître de musique, maître à danser, trois musiciens, deux violons et quatre danseurs,
engagés par M. Jourdain pour qu’ils lui apprennent leurs arts. Lors de leur attente, le maître de
musique et le maître à danser s’engagent dans une conversation à propos de M. jourdain.
III. Hypothèses de lecture :
- Les caractéristiques de la scène d’exposition
- La description de M. Jourdain
IV. Axes de lecture :
a. Les caractéristiques de la scène d’exposition :
- Comment n’appelle-t-on le premier texte écrit en italique, au début de la scène ?
 Ce sont des didascalies ou des indices scéniques.
- Est-ce que ce texte doit être prononcé par les personnages ? Non.
- Quelles informations apporte-t-il sur les personnages ?
 Ces didascalies expliquent la raison de la présence des musiciens dans ce lieu : Ils sont chargés de
composer un air pour une sérénade.
- Quels sont les personnages présents dans la scène ? Quels sont les personnages évoqués ?
 Les personnages présents dans la scène sont : Maître de musique, maître à danser, les deux violents,
les quatre danseurs et les trois musiciens. Le personnage qui est évoqué est monsieur Jourdain.
- Où se trouvent-ils ? Pourquoi ?
 Ils se trouvent dans une salle de la demeure du Bourgeois (ils attendent qu’il soit éveillé). Ils sont chargés
par M. Jourdain qui veut apprendre la musique et la danse.
 Dans la première scène, le premier personnage qui parle c’est le maître de musique qui demande
à ses musiciens d’entrer dans « la salle », ce qui informe le spectateur sur le lieu où se déroule l’action.
Puis, il s’engage dans une discussion, avec le maître à danser, à propos de M. Jourdain. En le
décrivant « notre homme », « ce M. Jourdain », « ce bourgeois ignorant ». Ces propos sont destinés
implicitement aux spectateurs dans le but de les informer sur les caractères de ce personnage.
b. La description de M. Jourdain :
- Quel est le personnage évoqué par les maîtres et qui n’est pas encore sur scène ?
- Quels traits essentiels de sa personnalité sont dessinés ? (Les manières, son caractère).
 Ce dernier est présenté sous des traits caricaturaux : une caisse pour soustraire de l’argent pour les
musiciens ; un homme qui a des visions de noblesse et de galanterie, un ignorant, un sot, il parle à tort
et à travers de toutes choses.
- Quelles sont les deux préoccupations du Bourgeois ?
 Le bourgeois a deux préoccupations : être galant et devenir noble.
- Qu’est ce qui, dans cette scène, annonce le comique ?
 C’est la caricature de M. Jourdain, faite par le maître de musique et le maître à danse en plus de son
ignorance et la& stupidité du bourgeois qui contrastent avec sa grande ambition d’être noble.
- Quelle différence y a-t-il entre « non pas entièrement…que nous lui donnant », « pour moi, je vous
l’avoue…louange éclairées ». Et comment appelle-t-on ces deux formes de discours au théâtre ?
 Le deuxième discours est plus long que le premier. Le premier est appelé réplique ; et le deuxième est
une tirade.
 M Jourdain, est le personnage principal (il n’est entré, qu’à la deuxième scène), mais le maitre
de musique et le maitre à danser ont déjà informé le public sur les caractères de ce personnage. C’est un
bourgeois ignorant, qui rêve de devenir noble en dépensant beaucoup d’argent pour apprendre les
manières de cette classe sociale. De ce fait, les deux maîtres profitent de sa naïveté pour soutirer son
argent avec flatterie.
V. Synthèse :
La première scène du premier acte, dans une pièce de théâtre, s’appelle la scène d’exposition,
elle a une fonction informative. L’action se passe dans la maison de M. Jourdain, le personnage
principal présenté comme un bourgeois riche qui, avec tous les moyens possibles, rêve d’être noble.
Niveau : Tronc Commun
Module IV : Le Bourgeois gentilhomme" Molière".
Activité : Langue
Titre : Le lexique du théâtre
Support : Extraits de pièces de théâtre
Compétence : Lire et étudier une pièce de théâtre (une comédie)
Objectifs :
- S’approprier au lexique du théâtre.
- Identifier les caractéristiques du langage théâtral.

I. Observation :
- (Donner aux élèves des extraits de pièces de théâtre à observer et leur demander de les lire.)
- Poser des questions qui orientent les élèves à dégager les caractéristiques du langage théâtral et
demander aux élèves de donner une définition.
1. Quel est le type de ces extraits ? Il s’agit de genre théâtral.
2. Comment appelle-t-on celui qui écrit une pièce théâtrale ? C’est un dramaturge.
3. De quoi se compose une pièce de théâtre, au niveau formel ? Elle est composée d’actes et de
scènes.
4. Comment appelle-t-on l’échange de paroles entre les personnages ? C’est le dialogue.
5. Comment appelle-t-on le texte prononcé par chaque personnage ? C’est la réplique.
6. Est-ce que ces textes prononcés ont la même longueur ? Non, il y a des longs et de courts textes.
7. Comment appelle-t-on chacun ? Les longs textes sont : des tirades. Les courts textes sont : des
répliques.
8. Comment appelle-t-on cette écriture écrite en italique ? Les didascalies.
- Demander aux élèves s’ils connaissent d’autres caractéristiques. Les écrire au tableau et l’expliquer.
II. Conceptualisation :
• Le dramaturge : L’auteur d’une pièce théâtrale.
• L’acte : La division d’une pièce en grandes parties.
• La scène : La division d’un acte, elle signale l’entrée et la sortie des personnages.
• Les didascalies : Les indicateurs scéniques, situés avant et entre les répliques, elles informent sur le
décor, le lieu, les personnages. Etc.
• Le dialogue : Un échange de paroles entre les personnages d’une pièce de théâtre.
• La réplique : Une partie de dialogue/Un texte dit par un personnage.
• La tirade : Une longue réplique dite par un personnage.
• La répartie : Une très courte réplique.
• L’aparté : Une parole dite par un personnage à part, pour que les autres personnages ne l’entendent
pas, elle est adressée au public. Elle est caractérisée par (à part/seul).
• Le monologue : Un long discours d’un personnage seul sur scène, adressé à soi-même.
• La stichomythie : Succession de réplique de longueur égale où à peu près égale.
• Exposition : elle se situe au début de la pièce et suppose que le spectateur ignore tout. Elle lui présente
donc les informations nécessaires sur les personnages, le problème posé, etc.
• Le nœud : après l’exposition, des conflits s’installent entre les personnages et débouchent sur un
nœud dont la progression dramatique est assurée par une série de péripéties.
• Dénouement : c’est la phase finale de la pièce, celle où les problèmes trouvent une solution
heureuse dans la comédie, malheureuse dans la tragédie.

III. Application :
Exercice 1 :
- Demander aux élèves de repérer le champ lexical du théâtre en les regroupant en deux : Lexique
verbal (C’est un texte prononcé par les personnages) et Lexique non verbal (Ce sont des
informations pour caractériser la mise en scène).
- Rappeler la fonction de chaque terme :
Lexique verbal Lexique non verbal
Tirade, Réplique, Répartie, Monologue, Didascalies, Actes, Scènes

Exercice 2 : Terminez les phrases suivantes :


1. Une réponse d’un personnage de théâtre pendant le dialogue est une [……………...]
2. Une réplique prononcée sans être écoutée par les autres personnages et un [……………]
3. Une longue réplique est une […………..…]
4. Une tirade prononcée par un personnage tant seul sur scène est un [……….…]
5. L’auteur dramatique indique les gestes des personnages, le décor dans les [………..…]
6. L’acte se compose d’un ensemble de [………………]
7. Le changement de scène est marqué par « l [……...…] ou la […………] d’un ou plusieurs
personnages.
Niveau : Tronc Commun
Module IV : Le Bourgeois gentilhomme" Molière".
Activité : Oral
Titre : Exposé sur : La Comédie, les types de la comédie, les procédés comiques
Compétence : Lire et étudier une pièce de théâtre (une comédie)
Objectifs :
- Reconnaître la définition de la comédie et ses procédés comiques.
- Connaitre quelques types de la comédie.

I. Phase de préparation : (exposé donné au préalable)


- Les élèves, encadrés et orientés par le professeur, sont amenés à faire des recherches et à se
documenter, puis repérer, analyser et sélectionner les informations.
II. Phase de présentation :
- Les élèves doivent présenter oralement le sujet, écrire le plan au tableau et l’expliquer. Lors de
présentation, les autres élèves doivent prendre des notes et à suivre attentivement (consigne donnée par
le professeur).
III. Phase de discussion :
- A partir des recherches faites auparavant à propos du sujet et la prise de notes effectuée lors de la
présentation, les élèves doivent discuter, s’exprimer et finalement récapituler.
La comédie :
La comédie a des origines populaires. Son principal but est de susciter le rire du spectateur en
dénonçant des travers sociaux et des vices humains. Le rideau tombe généralement sur une fin heureuse.
Elle naît en Grèce, lors des grandes Dionysies, fêtes offertes en l’honneur de Dionysos (dieu de la Vigne).
Aristophane en Grèce, puis Plaute et Terence à Rome sont les plus grands représentants du genre. La
comédie se développe à partir du XVII -ème siècle et se libère de son statut de genre mineur grâce à des
auteurs comme Molière, Marivaux et Beaumarchais.
Les procédés comiques : le rire que déclenche la comédie repose sur trois principaux procédés :
▪ Le comique de situation : il résulte généralement d’un quiproquo (un personnage est pris pour un autre
ou un mot est compris dans un sens différent.)
- Dans l’Acte II, scène 3 : La bagarre entre les maîtres et l’attitude maladroite de Monsieur Jourdain qui
ne peut pas intervenir pour ne pas endommager sa robe, créent un effet de décalage entre ce qu’on attend
et ce qui est produit. Normalement on ne s’attend pas à une telle réaction de la part de personnes
intellectuelles.
▪ Le comique de caractère : c’est Molière qui utilise le plus souvent ce procédé pour dénoncer toutes
sortes de défauts (l’égoïsme dans Le Médecin imaginaire ; l’hypocrisie dans Tartuffe, …).
- Dans l’Acte I, scène 1 : Monsieur Jourdain se sent flatté même si les propos du Garçon Tailleur sont
faux, mais il les croit car son but c’est d’appartenir à la noblesse. En effet, cela met l’accent sur la naïveté
et la stupidité, qui sont les caractères de Monsieur Jourdain.
▪ Le comique de mots : la répétition de certaines formules peut produire un effet comique.
- Dans Les Fourberies de Scapin, Géronte utilise six fois sa célèbre phrase interrogative : « Que
diable allait-il faire sur cette galère ? »
- Dans l’Acte II, scène 4 : Monsieur Jourdain ignore le sens de « physique » ce qui a influencé sa réponse
« qu’est-ce qu’elle chante cette physique ? »
▪ Le comique de geste : gestes répétés, mécaniques, exagération.
- Dans l’Acte II, scène 4 : Les attitudes maladroites de Monsieur Jourdain par exemple : le fait d’enlever
et de remettre sa robe pour écouter. Or sa robe n’a aucun lien avec le fait d’écouter la musique.
Les types de la comédie :
▪ La farce : Comédie populaire, mettant en scène des animaux ou des personnages simples et maniant
le gros comique, le burlesque et la moquerie dans un langage familier.
▪ Comédie d’intrigue : Comédie qui utilise des procédés dramatiques, tels que le rebondissement, le
déguisement, le chassé-croisé. Ses personnages sont nobles et bourgeois.
▪ Comédie de mœurs : comédie qui dépeint de façon satirique les mœurs d’une société ou d’une époque.
▪ Comédie de caractère : Comédie qui fait la satire d’un vice, affecté à un personnage, mais qui dénonce
en fait le comportement d’un groupe social.
▪ Comédie-ballet : Divertissement donné à l’occasion d’une fête à la cour du roi ou d’un grand seigneur.
Elle est souvent « pastorale » et met en scène des bergers.
▪ Le vaudeville : Comédie bourgeoise, présentant une intrigue à péripéties autour de thèmes comme
l’adultère, et visant è faire rire par ses jeux de mots et ses coups de théâtre.
Niveau : Tronc Commun
Module IV : Le Bourgeois gentilhomme" Molière".
Activité : Production écrite
Titre : Rédaction d’un incipit
Compétence : Lire et étudier une pièce de théâtre (une comédie)
Objectifs :
- Rédiger un incipit à partir de la scène d’exposition.
- Transformer une scène d’exposition d’une pièce de théâtre à un incipit d’une nouvelle.

I. Présentation du sujet :
« Transformer la scène d’exposition ‘ Le bourgeois gentilhomme’ à un incipit d’une nouvelle »
• Lecture magistrale du sujet
• Explication du mots clés
❖ Questions d’ordre général :
- Qu’est-ce qu’une scène d’exposition ?
- Quelle est la fonction de la scène d’exposition ? Qu’est- ce qu’elle présente ?
- Relevez les éléments communs entre l’initiale de la scène d’exposition et l’incipit de la nouvelle.
▪ Le lieu où se déroule l’action
▪ Le temps ou l’époque de l’histoire
▪ Les personnages (portraits, caractères…)
▪ Les relations entre les personnages
▪ L’événement principal
Dans Le Bourgeois Gentilhomme, les éléments qui nous servirons à rédiger l’incipit sont :
▪ Le lieu : Paris, maison de M. Jourdain
▪ Le temps : la journée
▪ Les personnages : maître de musique, maître à danser, musiciens, danseurs.
▪ L’événement principal : préparatifs pour une sérénade qui va se faire dans la soirée dans la
maison de M. Jourdain.
II. Trace écrite :
A Paris, dans une salle à la maison de M. Jourdain, un riche bourgeois, un groupe de personnages
comprend le maître de musique, le maître à danser, des musiciens et des danseurs qui se préparent
pour une sérénade commandée par M. Jourdain et qui se déroulera dans la soirée. Les deux maîtres
de musique et à danser discutent à propos de l’art et de l’argent, ainsi que de M. Jourdain en tant que
bourgeois qui aspire, par tous ses moyens, à la noblesse et à la galanterie.
Niveau : Tronc Commun
Module IV : Le Bourgeois gentilhomme" Molière".
Activité : Lecture
Support : Acte II, scène IV
Compétence : Lire et étudier une pièce de théâtre (une comédie).
Objectifs :
- Reconnaître et repérer le comique dans une scène.

I. Identification du texte :
▪ Genre : Extrait d’une comédie
▪ Type : didactique ; explicatif ; argumentatif.
▪ Personnages : M. Jourdain, Maitre de philosophie.
II. Situation de passage :
- Qui sont les personnages en présence dans cette scène ? M. Jourdain et le maitre de philosophie.
- Que veut savoir M. Jourdain ? Il veut apprendre l’orthographe puis l’almanach
 Monsieur Jourdain reçoit le maître de philosophie pour lui apprendre l’orthographe et l’almanach.
III. Hypothèses de lecture :
- Description de M. Jourdain.
- Critique de maître de philosophie.
- Le comique de la scène.
IV. Axes de lecture :
a. Description de M. Jourdain :
- Comment est-il décrit M. Jourdain ? Relevez les indices qui le montrent.
▪ Ignorant :
- « Ce latin- là a raison », « Quelles sont ces trois opérations de l’esprit »
- « Qu’est-ce qu’elle dit cette morale »
- « J’enrage que mon père et ma mère ne m’aime pas fait étudier »
▪ Naïf et sans personnalité :
- Il reconnaît son ignorance « Apprenez- moi l’orthographe ».
 Molière l’abaisse au niveau d’un petit enfant.
▪ Coléreux : Bilieux ; j’enrage
▪ Romantique : « Pour savoir quand il y a de la lune »
▪ Traître, infidèle : « il aime Dorimène même s’il sait que son ami Dorante en est amoureux »
- Qu’est-ce que le maitre apprend à M. Jourdain sur la répartition des lettres ?
 Il lui apprend qu’elles sont divisées en consonnes et en voyelles.
- Est-ce difficile ? Est-ce nouveau ?
 Non. C’est enfantin. D’ailleurs le bourgeois comprend cela aisément.
- Le cours de phonétique est-il utile ? Non, le maitre se moque en quelque sorte de son élève.
- Cela va-t-il permettre à M. Jourdain de devenir un homme de qualité ? Pas du tout.
Synthèse partielle : il veut devenir savant pour être comme les nobles. Mais il est simple et il veut
apprendre ce qui est simple : l’orthographe
 Ecrire un billet à Dorimène ; la femme qu’il aime.
b. Critique de maître de philosophie :
▪ Pédantisme : citation latine- mots techniques
 La complexité : toute sa philosophie ne sert à rien. C’est Monsieur Jourdain qui a trouvé la
meilleure phrase pour le billet : c’est l’expression la plus simple
 Inutile des formules savantes
Synthèse partielle : Molière fait d’une part une caricature de la philosophie et de ses pensé et
d’autre part de Monsieur Jourdain et de son ignorance.
c. Le comique de la scène :
- Sur quoi repose le comique dans cette scène ?
 Le comique des mots, comique de gestes, comique de situations, comique de caractère.
▪ La caricature du philosophe pédant # Naïveté et l’ignorance de M. Jourdain
 Le contraste des deux personnages suscite le rire du public
 M. Jourdain ne comprend pas le langage de maître de philosophie
 M. Jourdain apprend la prononciation des voyelles(C) / (O) comme si c’était un jeu et comme s’il
apprenait une langue étrangère.
- Quel est le secret du comique chez Molière ?
 C’est l’union de toutes ces formes de comiques.
V. Synthèse :
Dans ce texte, Molière montre que la philosophie est initiale pour une personne normale et simple
comme M. Jourdain. En effet pour ce dernier, il est préférable de savoir bien s’exprimer. Il s’agit
ici d’une satire des philosophes et de leur pédantisme.
Niveau : Tronc Commun
Module I : Le Bourgeois gentilhomme" Molière".
Activité : Langue
Titre : Les subordonnées circonstancielles de cause et de conséquence
Compétence : Lire et étudier une pièce de théâtre (une comédie)
Objectifs :
- Etudier la Subordonnée circonstancielle de Cause et de Conséquence.
- Reconnaître les conjonctions de cause et de conséquence.

I. Observation :
1. Les routes sont impraticables parce qu’il neige depuis plusieurs jours. (La cause)
2. Comme il est malade, il ne s’est pas présenté à l’examen. (La cause)
3. Il neige depuis plusieurs jours si bien que les routes sont impraticables. (La conséquence)
4. L’eau est trop fraîche pour que l’on se baigne. (La conséquence)
❖ Compréhension :
- Les phrases ci-dessous sont-elles simples ou complexes ?
 Ce sont des phrases complexes qui comportent chacune deux propositions.
- Soulignez dans la phrase 1 et 2 la proposition qui indique la cause du fait évoqué.
- Soulignez dans la phrase 3 et 4 la proposition qui indique la conséquence du fait évoqué.
- Relevez les conjonctions de subordination ? Parce que, Comme, Si bien que, pour que.
II. Conceptualisation :
La subordonnée conjonctive circonstancielle de cause (ou subordonnée causale) indique l’origine,
la raison d’un fait ou d’une action. Elle est introduite par une conjonction de subordination (parce
que, puisque, comme, attendu que, vu que, étant donné que, sous prétexte que, non que, soit que…
soit que…). Exemple : Prends un parapluie parce qu’il pleut.
▪ Son mode est généralement l’indicatif. On trouve le subjonctif après les conjonctions de
subordination non que et soit que… soit que qui présentent non pas une cause réelle, mais une cause
envisagée.
Exemple : Il ne viendra pas nous voir [non qu’il ne le veuille pas] mais [parce qu’il n’en a pas le
temps]
La subordonnée conjonctive circonstancielle de conséquence (ou subordonnée consécutive)
indique le résultat, la conséquence d’un état ou d’une action. Elle est introduite par une conjonction
de subordination (si bien que, de sorte que, de manière que, au point que…).
▪ Les conjonctions de subordination que et pour que sont annoncées dans la principale par un corrélatif
: si… que, tellement… que, tant… que, tel… que, assez… pour que, suffisamment… pour que, trop…
pour que.
Exemple : Il a tant travaillé qu’il est fatigué.
▪ Son mode est généralement l’indicatif. On trouve le subjonctif après assez… pour que,
suffisamment… pour que, trop… pour que.
Exemple : Cette épreuve sportive est trop difficile pour que je puisse la réussir.
III. Application :
Exercice 1 : Délimitez par des crochets les causales et entourez les conjonctions de
subordination.
1. [Sous prétexte qu’il est fatigué], Ahmed ne sort plus.
2. [Comme les pluies ont été abondantes], les routes sont inondées.
3. [Puisque ta mère le veut bien] et [que cela te fait plaisir], nous sortirons ce soir.
4. Je ne viendrai pas aujourd’hui, [non pas que je sois malade], mais [parce que je suis trop occupé].

Exercice 2 : Soulignez les consécutives ; entourez les conjonctions de subordination et les


corrélatifs.
1. Il a couru très vite si bien qu’il est épuisé.
2. Cette vedette est trop connue pour qu’elle passe inaperçue dans les rues.
3. Les acteurs avaient beaucoup répété de sorte que la première représentation s’est bien passée.
4. Alice a tellement travaillé qu’elle a fini à temps.
Exercice 3 : Soulignez les subordonnées. Dites si elles sont causales ou consécutives et mettez
leur verbe entre parenthèses au mode qui convient.
1. Soit qu’il …mente... (Mentir), soit qu’il ......dise.... (Dire) la vérité, je le saurai.
(Subordonnées causales).
2. Il a tellement mangé qu’il ........a eu....... (Avoir) une indigestion.
(Subordonnée consécutive).
3. Je ne le vois plus, non qu’il .......soit…. (Être) fâché, mais parce qu’il ......vit.... (Vivre) loin.
(Subordonnées causales).
4. Alain a suffisamment travaillé pour qu’il …prenne.... (Prendre) quelques jours de repos.
(Subordonnée consécutive).
Niveau : Tronc Commun
Module IV : Le Bourgeois gentilhomme" Molière".
Activité : Oral
Titre : Jeu de rôle
Compétence : Lire et étudier une pièce de théâtre (une comédie)
Objectifs :
- Jouer une scène d’une manière expressive.
- Parodier une scène.

Support :
▪ Acte II, scène IV : « Que voulez-vous donc que je vous apprenne ? » jusqu’à la fin de la scène.
▪ (Il faut donner la scène à apprendre une semaine à l’avance).

Démarche :
▪ Pour les élèves faibles, faire lire la scène par deux élèves.
▪ Faire jouer la scène par les groupes qui l’auront apprise.
▪ Corriger au fur et à mesure la prononciation et le jeu de scène.
Niveau : Tronc Commun
Module IV : Le Bourgeois gentilhomme" Molière".
Activité : Production écrite
Titre : L’amitié
Compétence : Lire et étudier une pièce de théâtre (une comédie)
Objectifs :
- Rédiger un texte argumentatif.

I. Présentation du sujet :
« L’amitié est-elle nécessaire dans la vie des gens ? Qu’est-ce que vous en dites ? »
• Ecriture du sujet sur le tableau
• Lecture magistrale et individuelle
• Explication des mots clés

II. Elaboration du plan :


- Élaborer un plan collectivement :
• Introduction : définition de l’amitié
• Développement : l’importance de l’amitié dans la vie des gens
• Conclusion : point de vue

III. Rédaction individuelle :


• Chaque élève essayera d’accomplir le travail en s’appuyant sur le plan tracé au tableau.
• Le professeur donne des éléments d’aide.
• Lecture de quelques productions.

IV. Trace écrite :


L’amitié est une relation humaine et sociale entre deux ou plusieurs personnes. C’est un besoin
naturel parce que nous vivons dans une société, et nous ne pouvons pas vivre isolés des autres.
Grâce à l’amitié chacun de nous trouve une source d’aide et d’affection ; quand nous
rencontrerons des problèmes, nous pouvons les raconter à un ami afin de trouver des solutions et nous
pouvons aussi lui confier des secrets. L’amitié fidèle nous permet de dépasser les crises de tout genre :
financières, morales…etc. Elle nous apprend à s’ouvrir sur sa culture, à partager et à faire un échange
d’idées avec lui.
L’amitié reste toujours la source de vie pour chacun de nous, c’est un diamant très précieux et il
faut le protéger.
Niveau : Tronc Commun
Module IV : Le Bourgeois gentilhomme" Molière".
Activité : Lecture
Support : Acte III, scène 12
Compétence : Lire et étudier une pièce de théâtre (une comédie)
Objectifs :
- Identifier le nœud.
- Reconnaître l’argumentation dans un dialogue.
- Identifier les procédés argumentatifs.

• Lecture magistrale et puis lecture par quelques élèves.

I. Identification du texte :
- Quel est le genre littéraire du texte et son sous genre ? C’est une pièce théâtrale s’inscrivant dans
la comédie (plus précisément la comédie ballet).
- Quel est son auteur ? Molière
- Dans quelle époque le texte a été écrit ? Le XVII -ème siècle
 Il s’agit de l’Acte III, scène 12 de la pièce théâtrale « Le Bourgeois gentilhomme » écrite par
Molière au XVIIème siècle.

II. Situation de passage :


- Quels sont les personnages évoqués dans cette scène ?
 Monsieur et Madame JOURDAIN, leur fille LUCILE, l’amant de cette dernière CLEONTE, son valet
COVIELLE, et NICOLE la servante.
 Monsieur, Madame JOURDAIN, CLEONTE et NICOLE prennent la parole et LUCILE et
COVIELLE sont présents sans parler.
- Quel événement précède cette scène ?
 Madame JOURDAIN rencontre CLEONTE et l’encourage à se présenter devant Monsieur
JOURDAIN pour demander la main de LUCILE. En effet il vient faire sa demande auprès de
Monsieur JOURDAIN.
- Que se passe dans cette scène ?
 CLEONTE demande LUCILE en mariage de Monsieur JOURDAIN, mais il se heurte au refus de ce
dernier.
 Dans cette scène, CLEONTE demande la main de LUCILE mais M. Jourdain a refusé. Devant cette
situation, les personnages se trouvent devisés en deux positions justifiées et argumentées de la part de
chaque partie :
• La position de refus de Monsieur JOURDAIN et ses arguments.
• La position adoptée par : Madame JOURDAIN, CLEONTE et NICOLE et leurs arguments.

III. Les hypothèses de lecture :


- Argumentation de M. JOURDAIN et ses procédés (position de refus).
- Argumentation de Mme. JOURDAIN, CLEONTE et NICOLE (position d’enthousiasme).
IV. Les axes de lecture :
a. L’argumentation du refus de M. JOURDAIN :
- Relevez les arguments de M. Jourdain.
 Le seul argument que Monsieur JOURDAIN présente pour justifier sa position : « Je veux avoir un
gendre gentilhomme »
 Un champ lexical qui tourne autour de son monde de rêves : noblesse, gentilhomme, marquise,
duchesse.
 L’argumentation de Monsieur JOURDAIN est fondée sur des arguments faibles, ne sont pas
solides. Il argumente sous un ton autoritaire chose bannie dans une argumentation : « vous n’aurez
pas ma fille ! Ne me répliquez pas ! Taisez-vous ! »

b. L’argumentation de Madame JOURDAIN, CLEONTE et NICOLE :


- Relevez les arguments de Mme. Jourdain, CLEONTE et NICOLE.
 CLEONTE se penche ou utilise une valeur positive pour renforcer sa position, celle de l’honnêteté :
« je trouve toute imposture est indigne d’un honnête homme » « je suis é des parents qui ont
tenu des charges honorable », et il dévalorise le statut d’un gentilhomme « pour la plupart des
gens…ce nom ne fait aucun scrupule à prendre. Un titre dérobé. Je ne suis point gentilhomme. »
 Madame JOURDAIN : elle essaye de rappeler Monsieur JOURDAIN leurs origines modestes : « est
ce que nous sommes, nous autres, de la cote saint Louis », « et votre père n’était-il pas marchand
aussi bien que le mien ? ». Elle lui fait réfléchir sur les valeurs positives dans un gendre comme la
fidélité : « il faut à votre fille un mari qui lui soit propre et bien fait. »
 NICOLE : elle trouve que tout gentilhomme est sot, stupide en s’appuyant sur un exemple vivant et
réel de son village : « nous avons le fils du gentilhomme de notre village qui est le plus grand
malitorne et le plus sot dadais que j’ai jamais vu. »

 Les trois personnages ont utilisé des procédés divers dans leur argumentation tel que : la politesse,
les valeurs positives, les questions rhétoriques et les exemples de la réalité.

V. Synthèse :
Cette scène présente deux positions opposées où chacun des deux côtés essaie de convaincre
l’autre par son point de vue : le refus de Monsieur JOURDAIN la demande du mariage et sa faible
argumentation, et l’enthousiasme, le réalisme, la solidité des arguments de Madame JOURDAIN,
CLEONTE, ET NICOLE.
Niveau : Tronc Commun
Module IV : Le Bourgeois gentilhomme" Molière".
Activité : Langue
Titre : Les subordonnées circonstancielles de temps et de but
Compétence : Lire et étudier une pièce de théâtre (une comédie)
Objectifs :
- Etudier la Subordonnée circonstancielle de temps et de but.
- Reconnaître les conjonctions de temps et de but et leurs valeurs.

I. Observation :
1. Avant qu’il ne vienne, [nous jouons aux cartes.]
2. Après qu’il a mangé, [il va dormir.]
3. Pendant que les enfants dorment, [nous travaillons.]
4. [Il travaille bien] pour que l’on soit fier de lui.
5. [Elle travaille] afin qu'elle puisse entrer à l'école de médecine.

❖ Compréhension :
- Quel est le type de ces phrases ? Des phrases complexes
- Pourquoi ? Elles se constituent de deux propositions (deux verbes conjugués)
- Soulignez les subordonnées et encadrez les principales.
- Qu’est-ce qu’elles précisent les subordonnées dans les phrases 1,2,3 ? Elles précisent le moment
où l’action a eu lieu.
- L’action de la principale se passe avant, après ou au même temps de celle de la subordonnée ?
o L’action de la principale se passe avant celle de la subordonnée : antériorité.
o L’action de la principale se passe après celle de la subordonnée : postériorité.
o Les deux actions se passent en même temps : simultanéité.
- Les verbes de la subordonnée sont conjugués à quel mode ? Indicatif, Subjonctif
- Qu’est-ce qu’elles expriment la phrase 4 et 5 ? Elles expriment le but.
- Relevez les conjonctions de but ? Pour que, Afin que.
- Les verbes de la subordonnée sont conjugués à quel mode ? Le Subjonctif

II. Conceptualisation :
La subordonnée circonstancielle de temps indique si l’action de la principale se passa avant
(antériorité), en même temps (simultanéité) ou après (postériorité) l’action de son propre verbe. Elle
répond aux questions quand ? depuis quand ? jusqu’à quand ? …

Moyens Modes Exemples

Avant que, jusqu’à ce que, Nous l’attendrons jusqu’à ce qu’il


en attendant que… Subjonctif revienne.
Je continuais à chercher jusqu’au
Jusqu’au moment où Indicatif moment où je le vis sortir d’un
Antériorité hôtel.
Pendant que, tandis que,
comme, au moment où, à Je l’ai croisé au moment où il
Simultanéité mesure que, au fur et à Indicatif sortait de la banque.
mesure que, …

Indicatif
Passé composé/
Après que, dès que,
présent Dès qu’on eut ouvert la porte, il se
Postériorité aussitôt que, quand,
Futur antérieur/ futur précipita à l’intérieur.
lorsque, à peine + inversion
simple
du sujet+ que
Plus-que-parfait/
imparfait

Une proposition subordonnée circonstancielle de but est une proposition qui précise le but de l'action
de la proposition principale. Une proposition subordonnée circonstancielle de but est souvent
introduite par une conjonction. On l'appelle alors proposition subordonnée circonstancielle
conjonctive de but.
▪ Pour que, afin que : un but à atteindre
▪ De crainte que, de peur que : un but à éviter

III. Application :
Exercice 1 : Mettez entre crochets les propositions temporelles et conjuguez le verbe entre
parenthèses au temps et au mode qui conviennent.
1. [Lorsqu’il le (vouloir)……voudra…,] nous partirons ensemble en vacances.
2. Téléphone-moi [avant que je……parte…. (Partir).]
3. Je vais me promener [en attendant que tu (Finir)……finisses……tes devoirs.]
4. [Tandis que Leila (Regarder)……regardait……la télévision,] sa sœur dessinait.
Exercice 2 : Précisez dans chaque phrase si l’action de la subordonnée en gras indique une
antériorité, une postériorité, une simultanéité par rapport à celle de la principale .
1. Alors qu’il se produisait sur scène, l’artiste eut un malaise. …La simultanéité...
2. Envoie-nous un message dès que tu seras arrivée. …L’antériorité……
3. Il est resté chez lui jusqu’à ce qu’il soit rétabli. …La postériorité….
4. Tandis que le ciel devenait sombre, des éclairs apparurent. …La simultanéité…

Exercice 3 : Soulignez les subordonnées de but et entourez les conjonctions de subordination.


a. Du sel a été répandu sur les routes afin que les voitures ne dérapent pas.
b. Il est très prudent lorsqu’il parle de peur que ses propos dépassent sa pensée.
c. Pour que tu progresses, il faudrait que tu travailles davantage.
d. Il s’est expliqué de crainte qu’on ne lui reproche son comportement.
Niveau : Tronc Commun
Module IV : Le Bourgeois gentilhomme" Molière".
Activité : Oral
Titre : Jeu de rôle
Compétence : Lire et étudier une pièce de théâtre (une comédie)
Objectif :
- Jouer une scène.

Support : Acte III, scène 12 « Touchez là, monsieur ……… C’est une chose que j’ai résolue. »

o MONSIEUR JOURDAIN. - Touchez là, monsieur : ma fille n’est pas pour vous.
o CLEONTE. - Comment ?
o MONSIEUR JOURDAIN. - Vous n’êtes point gentilhomme, vous n’aurez pas ma fille.
o MADAME JOURDAIN. - Que voulez-vous donc dire avec votre gentilhomme ? Est-ce que nous
sommes, nous autres, de la côte de saintLouis 1.
o MONSIEUR JOURDAIN. - Taisez-vous, ma femme : je vous vois venir.
o MADAME JOURDAIN. - Descendons-nous tous deux que de bonne bourgeoisie ?
o MONSIEUR JOURDAIN. - Voilà pas le coup de langue !
o MADAME JOURDAIN. - Et votre père n’était-il pas marchand aussi bien que le mien ?
o MONSIEUR JOURDAIN. - Peste soit de la femme ! Elle n’y a jamais manqué. Si votre père a été
marchand, tant pis pour lui ; mais pour le mien, ce sont des malavisés qui disent cela. Tout ce que
j’ai à vous dire, moi, c’est que je veux avoir un gendre gentilhomme.
o MADAME JOURDAIN. - Il faut à votre fille un mari qui lui soit propre, et il vaut mieux pour elle
un honnête homme riche et bien fait qu’un gentilhomme gueux et mal bâti.
o NICOLE. - Cela est vrai. Nous avons le fils du gentilhomme de notre village, qui est le plus grand
malitorne2 et le plus sot dadais 3que j’aie jamais vu.
o MONSIEUR JOURDAIN. - Taisez- vous impertinente. Vous vous fourrez toujours dans la
conversation. J’ai du bien assez pour ma fille, je n’ai besoin que d’honneur, et je la veux marquise.
o MADAME JOURDAIN. - Marquise ?
o MONSIEUR JOURDAIN. - Oui, marquise.
o MADAME JOURDAIN. - Hélas ! Dieu m’en a gardé !
o MONSIEUR JOURDAIN. - C’est une chose que j’ai résolue.
Niveau : Tronc Commun
Module IV : Le Bourgeois gentilhomme" Molière".
Activité : Production écrite
Titre : Produire une scène
Compétence : Lire et étudier une pièce de théâtre (une comédie)
Objectifs :
- Produire une scène.
- Susciter l’invention de l’apprenant.

I. Présentation du sujet : « Rédigez une scène de théâtre. »

II. Démarche :
▪ Faire imaginer de petits dialogues sur des thèmes choisis par les élèves.
▪ Prévoir la mise en situation : Qui, Où, Quand, Quoi ?
▪ Prévoir les didascalies.
▪ Donner à la scène une tonalité comique.
▪ Faire rédiger le dialogue de manière individuelle ou en groupe.
▪ Corriger les productions obtenues

III. Trace écrite :


▪ Faire noter les dialogues obtenus dans le cahier.
Niveau : Tronc Commun
Module IV : Le Bourgeois gentilhomme" Molière".
Activité : Lecture
Support : Acte IV, scène III
Compétence : Lire et étudier une pièce de théâtre (une comédie)
Objectif :
- Comprendre le quiproquo.

I. Identification :
▪ Genre : Extrait de la pièce de théâtre « Le bourgeois gentilhomme »
▪ Personnages : Dorante, Co vielle
▪ Dramaturge : Molière
▪ Date de publication : 1670

II. Situation de passage :


Co vielle se fait passer pour un personnage qui a beaucoup voyagé et qui connait le turc et se fait
l’interprète du Grand Turc qui veut épouser la fille de M. Jourdain.

III. Hypothèse de lecture :


- Le quiproquo
IV. Axes de lecture :
a. Le quiproquo :
- Comment Co vielle s’est présenté chez M. Jourdain ? Pourquoi ?
 Il s’est déguisé pour un personnage qui connait le fils du Grand Turc. Pour dire à M. Jourdain que
le fils du Grand Turc veut épouser sa fille Lucille.
- Comment Co vielle s’y est-il pris au début pour s’attirer la sympathie de M. Jourdain ?
Relevez les expressions qui justifient votre réponse.
 Il flatté (louer excessivement, séduire) M. Jourdain en abusant de sa crédulité.
o « C’était un fort honnête gentilhomme », « Lui marchand, c’est pure médisance »
o « Il a un train tout à fait magnifique », « Il veut être votre gendre ».
- Quel est le trait de caractère de M. Jourdain mis en lumière à travers ce passage ?
 Il est naïf, il se laisse facilement duper.
- Quelles sont les formes de phrases qui montrent ce trait de caractère ?
 Les phrases exclamatives et interrogatives qui montrent sa surprise.
- Quel effet cela produit-il sur le spectateur ?
 C’est amusant car le spectateur est complice de cette duperie.
- Comment appelle-t-on le fait de prendre la place d’un personnage pour duper quelqu’un
dans une pièce de théâtre ?
 Un quiproquo
- Qu’est-ce qu’un quiproquo ?
 C’est une méprise qui fait que l’on prend une personne pour une autre et la situation qui en résulte.
- Sur quoi porte le quiproquo dans cette scène ?
 Il porte sur l’identité de Co vielle.
- Quels sont les éléments qui vous font comprendre qu’il y a un quiproquo ?
 Les didascalies : « Co vielle, déguisé ».
 La façon dont M. Jourdain s’adresse à lui en l’appelant « monsieur » et en le vouvoyant.
- Quel rôle joue le dialogue dans cette scène ?
 C’est un élément déclencheur de l’action puisque c’est grâce à Co vielle que l’action est relancée.

 En exploitant la naïveté de M. Jourdain, Co vielle déguisé a réussi à faire tomber M. Jourdain


dans le piège. Dans cette scène l’action est relancée (Le rebondissement).
 Un quiproquo c’est une méprise qui fait que l’on prend une personne pour une autre et la
situation qui en résulte.

V. Synthèse :
Grace à Co vielle l’action est relancée dans cette scène, ce renversement de situation est appelé
le rebondissement. L’auteur dans cette scène ridiculise M. Jourdain à travers l’utilisation du quiproquo.
Niveau : Tronc Commun
Module IV : Le Bourgeois gentilhomme" Molière".
Activité : Langue
Titre : L'accord du participe passé
Compétence : Lire et étudier une pièce de théâtre (une comédie)
Objectifs :
- Maîtriser l’emploi, les fonctions du participe passé et les règles de l’accord.

I. Observation :
1. Elle avait éprouvé un grand froid.
2. Les deux chevaliers étaient blessés.
3. La décision que j'ai prise était la bonne.
4. Elles se sont résolues à rentrer à pied.
5. Les écailles imbriquées des armures.

II. Conceptualisation :
- Pourquoi dans P1 le participe n'a pas été accordé et dans P2 il y a l'accord ?
 Dans P1, le participe passé est conjugué avec l'auxiliaire "avoir" donc pas d'accord alors que dans
P2 il est conjugué avec l'auxiliaire "être". Il y a l'accord en genre en nombre.
- Qu'est-ce que vous remarquez dans P3 ?
 Le participe passé a pris l'accord alors qu'il est conjugué avec l'auxiliaire "avoir".
- Pourquoi à votre avis ?
 Parce que le complément d'objet direct est placé avant le verbe dans ce cas il s'accorde en genre
en nombre.
- Comment appelle-t-on le genre de verbe utilisé dans P4 ?
 C'est un verbe pronominal.
- Avec quel type d'auxiliaire les verbes pronominaux se conjuguent ils ?
 Avec l'auxiliaire "être".
- Dans P4 déterminez la valeur du participe passé "imbriquées" ?
 Le participe passé à la valeur d'un adjectif s'accordant en genre en nombre avec le nom auquel il
se rapporte.
Le participe passé s’emploie avec les auxiliaires « avoir » et « être » dans les temps composés. Le
participe passé indique une action passée par rapport au moment où l'on parle. Les terminaisons les
plus courantes du participe passé sont :
• 1er groupe « er » → « é » Ex : Chanter → Chanté.
• 2 groupe « ir » → « i »
ème
Ex : Finir → Fini
• 3 groupe «re, ir, oir » → « is, it, ert, eint »
ème
Ex : Mettre → mis ; Dire → dit ;
Ouvrir → ouvert ; Peindre → peint.
En général, le participe passé ne s'accorde jamais avec l'auxiliaire "avoir". Il s'accorde en genre et
en nombre avec le nom auquel il dépend dans les cas suivants :
▪ L'auxiliaire "être"
▪ Les verbes pronominaux
▪ Lorsque le complément d'objet direct est placé avant le verbe.
III. Application :
- Accordez correctement les participes passés des verbes suivants :
1. Il s'est (réveillé) très tôt le matin.
2. Ils ont (vu) le film qu'ils adorent.
3. La nouvelle que j'ai (entendue) m'a réchauffé le cœur.
4. Ses yeux avaient une couleur (nuancée).
5. Des phénomènes étrangers s'étaient (produits) dans la nuit.
6. Elle et moi, nous sommes (allés) aider Siham à déménager.
Niveau : Tronc Commun
Module IV : Le Bourgeois gentilhomme" Molière".
Activité : Oral
Titre : Débat « »
Compétence : Lire et étudier une pièce de théâtre (une comédie)
Objectifs :
- Prendre la parole en public.
- Exprimer et défendre un point de vue.
- S’exprimer correctement à l’oral.

I. Présentation du sujet :
« Dans l’Acte III, scène 12 de la pièce de théâtre : Le bourgeois gentilhomme de Molière, Cléonte
demande la main de Lucille mais M. Jourdain a refusé parce que Cléonte n’est pas un gentilhomme. »
- La valeur d’un homme est-elle relative à son statut social ? argumentez.
• Lecture du sujet
• Compréhension
II. Débat et discussion :
- Pourquoi Cléonte ne mérite-t-il pas Lucille ?
- Y a-t-il une injustice dans cette situation ? Pourquoi ?
- Cette discrimination existe -e-elle à notre époque ? Justifiez
- La valeur d’un homme est-elle liée à sa richesse ?

▪ Laisser les élèves s’exprimer ouvertement en répondant aux questions et en défendant leurs points
de vue.

III. Synthèse :
- Les élèves essayent de faire une synthèse concernant le sujet abordé.
Niveau : Tronc Commun
Module IV : Le Bourgeois gentilhomme" Molière".
Activité : Production écrite
Titre : Le schéma actanciel
Compétence : Lire et étudier une pièce de théâtre (une comédie)
Objectifs :
- Reconnaitre le schéma actanciel.
- Appliquer le schéma actanciel sur la pièce.

Le schéma actanciel :
▪ Il vise à dégager les forces agissantes dans le récit et qui se présentent comme suit :
o Le destinateur : il commande l’action du sujet, l’envoie à la recherche de l’objet.
o Le destinataire : il bénéficie de l’action menée par le sujet ; il reçoit l’objet.
o Le sujet : c’est le personnage principal qui accomplit l’action.
o L’objet : c’est ce que le sujet cherche à obtenir ; il constitue le but principal de l’action.
o L’opposant : il essaie d’empêcher le sujet d’obtenir l’objet qu’il poursuit.
o L’adjuvant : il aide le sujet à accomplir l’action et à entrer en possession de l’objet convoité.

Compréhension :
- Identifier les forces agissantes dans la pièce :
- Comment appelle-t-on le rôle que joue Lucille et Cléonte dans cette pièce ?
 Cléonte veut épouser Lucille donc Cléonte est le sujet cependant Lucile est la destinataire.
- Quelle est la quête de Cléonte ?
 Il veut se marier avec Lucile, donc le mariage est l’objet de la quête du héros.
- Qu’est-ce qui pousse Cléonte à vouloir épouser Lucile ?
 C’est son amour envers elle qui le pousse l’épouser alors son amour pour elle est le destinateur.
- Qui s’oppose à ce mariage ?
 Monsieur Jourdain ne se préoccupe pas du bonheur de sa fille ; tout ce qui l’intéresse c’est le titre de
noblesse. Donc M. Jourdain est un opposant.
- Quels sont les personnages qui interviennent pour la célébration de ce mariage ?
 Mme Jourdain, Nicole, Co veille, Dorante et Dorimène sont les adjuvants car ils aident et encouragent
le héros.
Rédaction du schéma actantiel dans le cas de Cléonte :

Destinateur : Destinataire :
L’amour Lui-même, Lucile

Sujet :
Cléonte

Objet :
Epouser sa bien-aimée
Lucile

Adjuvants :
Madame. Jourdain, Opposants :
Co vielle, Dorante, Monsieur Jourdain
Dorimène, Nicole

Rédaction du schéma actantiel dans le cas de Monsieur Jourdain :

Destinateur : Destinataire :
Sa richesse, son snobisme Lui-même

Sujet :
Monsieur Jourdain

Objet :
Devenir un gentilhomme

Opposants :
Adjuvants : Sa femme Mme. Jourdain,
Dorante, les Maitres Nicole
• Lecture magistrale du
• Lecture individuelle
• Compréhension géné
Niveau : Tronc Commun
Module IV : Le Bourgeois gentilhomme" Molière".
Activité : Lecture
Support : Acte V, scène 5 et 6 (dernière scène)
Compétence : Lire et étudier une pièce de théâtre (une comédie)
Objectifs :
- Identifier le dénouement.
- Identifier la fonction critique de la comédie.

I. Identification du texte :
▪ Genre : comédie.
▪ Type : dialogue.
▪ Les personnages : Lucile, M. Jourdain, Dorante, Dorimène, Cleonte, Co vielle, Mme Jourdain.

II. Situation du passage :


- De quoi s’agit-il dans cette scène ?
Cléonte se déguise en seigneur turc et vient demander la main de Lucile. Cette dernière et sa
mère Mme Jourdain, n’ayant pas reconnu Cléonte, s’opposent de toutes leurs forces à ce mariage.

III. Hypothèses de lecture :


- Le dénouement.
- Les finalités de la pièce.

IV. Les axes de lecture :


a. Le dénouement :
- Pourquoi Lucile refuse-t-elle d’épouser le fils du grand turc ?
 Parce qu’elle croit que c’est un vrai turc.
- Pourquoi change-t-elle subitement son attitude ?
 Car elle reconnaît Cléonte déguisé en fils du grand turc : retournement de situation : « non, mon père,
je vous l’ai dit, il n’est point de pouvoir qui me puisse obliger à prendre un autre mari que Cléonte ;
et (reconnaissant Cléonte).il est vrai que vous êtes mon père, je vous dois entière obéissance, et c’est
à vous à disposer de moi selon vos volontés » : comique de situation.
- Pourquoi Madame Jourdain refuse-t-elle le mariage du fils du grand turc avec sa fille ?
- Que va –t-il arriver par la suite ?
 Madame Jourdain sait bien que sa fille aime Cléonte mais elle finira par accepter ce mariage en
reconnaissant Cléonte : retournement de situation.
- Combien de mariages vont-ils être célébrés ?
 Deux mariages : Cléonte à Lucile et Dorante à Dorimène.
- Qu’est ce qui caractérise le dénouement de cette comédie ?
 Il est heureux, elle se termine par un ballet pour fêter les mariages.
b. Le rôle de la comédie dans la vie :
- Est-ce que M. Jourdain découvrira la tromperie des autres personnages ?
 Non, c’est le seul personnage qui est resté trompé même dans les dernières scènes. Chose voulue par
Molière afin de renforcer la caricature d’un bourgeois ridicule.
- Peut-on parler d’un vrai gentilhomme ?
 Monsieur Jourdain a subi la supercherie de tout le monde sans la découvrir ce qui le rend naïf et
ridicule. Ainsi ce personnage est l’exemple de plusieurs bourgeois du 17ème siècle qui veulent mettre
les chapeaux des nobles et acheter leurs manières. Or, l’argent ne peut guère acheter la noblesse du
comportement et de l’âme.
Rôle de la comédie Procédés
- Critiquer la société en opposant deux classes - Le comique :
sociales : De situation : Mme Jourdain s’attendait au
Nobles / Bourgeois mariage de sa fille avec Cléonte et non avec un
Maîtres / Valets seigneur turc.
- Critiquer les mœurs de l’époque : la sottise, De caractère : M. Jourdain est un sot.
l’avidité, la duperie, … De mots : quiproquos (entre Mme Jourdain et les
- Donner une morale et des valeurs : l’honnêteté, autres).
la modestie, l’amour… - Les didascalies, apartés et champ lexical de la
ruse : feinte, accroire, abusons, déguisement.

- Si on veut commenter les deux tableaux, quelles morales peut-on tirer en fin de compte ?
▪ L’amour est par-dessus toute avidité et tout autre intérêt.
▪ Il ne faut pas chercher à acquérir un titre social aux dépens de notre famille.
▪ Il faut être réaliste et ne pas trop rêver.

V. La synthèse :
L’extrait nous propose un dénouement fort intéressant. M. Jourdain ; un bourgeois qui veut
devenir gentilhomme, est finalement dupé par tout le monde. Il accepte le mariage de sa fille avec le
seigneur turc sans se rendre compte de la ruse qui a été nouée : Cléonte, le mari que M. Jourdain a
déjà refusé, est déguisé en turc. Ainsi apparaît le rôle de la comédie dans la vie : critiquer la société
de l’époque en confrontant les classes sociales et en faisant rire les uns aux dépens des autres.
Niveau : Tronc Commun
Module IV : Le Bourgeois gentilhomme" Molière".
Activité : Langue
Titre : Les figures de style : L’euphémisme, La litote, L’hyperbole, La gradation
Compétence : Lire et étudier une pièce de théâtre (une comédie)
Objectifs :
- Reconnaitre quelques figures de style.

Mise en situation :
- C’est quoi une figure de style ?
- Quelles sont les figures de style que nous avons étudiées ?

I. Observation :
1. Il est temps que je me repose. (V. Hugo)
2. « Va, je ne te hais point. » (Corneille)
3. Non, rien ! Moins qu’une minute, moins qu’une seconde, et la chose est faite.
4. Je n’ai qu’une pensé, qu’une conviction, qu’une certitude : condamné à mort !
5. Je meurs de soif !

❖ Compréhension :
- Quel est l’objectif de l’auteur dans l’exemple 1 ? Adoucir une réalité cruelle.
- De quelle figure de style s’agit-il ? L’euphémisme.
- Identifiez dans l’exemple 2 le sens désiré par l’auteur.
 Va, je ne te hais point. = je t’aime toujours
- Pourquoi a-t-il recourt à ce procédé ? dire moins pour signifier plus.
- De quelle figure de style s’agit-il ? La litote
- Qu’est-ce que vous remarquez dans l’exemple 3 et 4 ?
 Exemple 3 : Il s’agit d’une gradation décroissante (minute, seconde)
 Exemple 4 : Il s’agit d’une gradation croissante (pensée, conviction, certitude)
- De quelle figure de style s’agit-il ? La gradation
- Quelle l’intention de l’auteur dans le dernier exemple ? L’exagération
- De quelle figure de style s’agit-il ? L’hyperbole

II. Conceptualisation :
▪ L’euphémisme : Elle consiste à atténuer l’expression d’une idée, d’un sentiment (pour ne pas déplaire
ou choquer). Exemple : Il nous a quittés. (= Il est mort)
▪ La litote : Elle consiste à dire moins pour faire entendre plus.
Exemple : Je ne dis pas non (= J'accepte volontiers)
La litote et l’euphémisme sont des figures d’atténuation.
▪ La gradation : C’est une énumération de termes organisée de façon croissante ou décroissante.
Exemple : Il mange, dévore, avale.
▪ L’hyperbole : Elle consiste à exagérer. Elle donne du relief pour mettre en valeur une idée, un
sentiment. Exemple : Des torrents de larmes inondèrent le visage.
La gradation et l’hyperbole sont des figures d’amplification ou d’insistance.
III. Application :
Exercice : Identifiez les différentes figures de style utilisées dans les énoncés suivants :
a. Vous ne donnez qu’un jour, qu’une heure, qu’un moment. …Gradation décroissante….
b. Il est parti. …Euphémisme…………….
c. Sur ses lèvres flottait un éternel sourire. … Hyperbole……………….
d. Il s’en va, s’éloigne, disparaît. …Gradation croissante…….
e. Les non-voyants. … Euphémisme ……………
f. Une mer de tètes sur la place. …Hyperbole……………….
g. Cet homme ne manque pas de courage. …Litote…………………….
Niveau : Tronc Commun
Module IV : Le Bourgeois gentilhomme" Molière".
Activité : Oral
Titre : Visionner la pièce
Compétence : Lire et étudier une pièce de théâtre (une comédie)
Objectifs :
- Regarder la représentation de la pièce.
- Dégager les éléments de différence entre le texte et la représentation.

Déroulement de la séance :
- Visionner la pièce du Bourgeois gentilhomme.
- Poser des questions pour identifier les différences entre la pièce lue, et la pièce jouée.
1. Est-ce que le metteur en scène a respecté le nombre de personnages ?
 Oui, car on trouve dans la pièce jouée tous les personnages de l’œuvre écrite.
2. Est-ce qu’il peut y avoir des changements entre le texte intégral et les répliques des personnages ?
 Le texte peut être modifié selon les situations de la mise en scène.
3. Que pensez –vous du rôle des didascalies ?
 Les didascalies sont indispensables pour orienter le metteur en scène en lui indiquant le changement
du décor. Ainsi elles désignent les gestes des personnages joués et interprétés par les acteurs. Et les
apartés sont mieux compris.
4. Comparez le degré du comique dans la pièce jouée et celui de la pièce écrite ?
 Quand la pièce est jouée, elle nous présente avec fidélité les effets du comique créés par Molière dans
la mesure où les gestes des acteurs, leurs voix, leurs regards, leurs tons ironiques, leurs attitudes sur
scène… transcrivent profondément les caractères complexes de la nature humaine tels que le
personnage de M. Jourdain, Dorante, Mme Jourdain, Cléonte….
5. Quelle est la différence entre le lecteur et le spectateur par rapport à la pièce ?
 Le lecteur est celui qui lit la pièce tandis que le spectateur assiste à la pièce présentée et jouée sur scène.
Or au niveau de la double énonciation, qui est propre au théâtre, il n y a aucune différence entre le
lecteur et le spectateur parce que la double énonciation présente le dialogue des personnages entre eux
et à travers ces dialogues, Molière s’adresse au lecteur et au spectateur.
6. Comment le ballet est-il représenté ?
 On comprend le sens du mot ballet quand on voit les tableaux et les chansons du ballet chantées sur
scène car ces tableaux donnent au spectateur une idée plus claire de la définition du ballet.

Synthèse :
Quelle soit lue ou jouée, la pièce : Le bourgeois gentilhomme est une comédie à traits de
divertissement, d’apprentissage, et de critique des vices et des caractères d’une société du 17ème siècle
qui présente l’image même de la société moderne.
Ce qui prouve que l’œuvre de Molière est un tableau social vicieux à qui l’homme doit faire
attention et en tirer une morale. Ainsi la pièce fait rire plus quand elle est jouée car le degré du comique
en ce moment est plus élevé. De plus, Le lecteur ou le spectateur reçoit les messages implicites de
Molière moraliste avec intelligence à travers les dialogues des personnages ou d’acteurs.
De cela on pourra avancer que Le bourgeois gentilhomme est une œuvre qui met en valeur le
succès du maître de la langue française et du fondateur de la comédie –ballet Jean Baptiste Poquelin dit
Molière.
Niveau : Tronc Commun
Module : IV Le Bourgeois gentilhomme" Molière".
Activité : Production écrite
Titre : Rédiger la fiche de lecture de la pièce
Compétence : Lire et étudier une pièce de théâtre (une comédie)
Objectifs :
- Elaborer une fiche de lecture.
- Consolider les acquis.

Phase I :
▪ Procéder par des questions générales portant sur l’œuvre (genre, dramaturge, histoire, personnages,
temps, lieu, thèmes…)
▪ Expliquer aux élèves l’utilité de la fiche de lecture et leur donner ses composantes :
▪ La fiche de lecture : c’est une carte d’identité de l’œuvre, elle comprend l’essentiel à retenir de cette
œuvre (titre, auteur, date de publication, résumé…). Elle aide à mieux mémoriser et elle facilite la
recherche.

Phase II :
▪ Ecrire aux tableau les composantes de la fiche de lecture, puis demander aux élèves de les remplir à
l’aide de l’œuvre intégrale (leur accorder quelques minutes).

Phase III :
Fiche de lecture :

• Titre : Le Bourgeois Gentilhomme


• Genre : Théâtre (comédie)
• Date de parution : 1670
• Auteur : Molière
• Naissance : 1622 à Paris
• Décès : 1673 à Paris
• Œuvres principales :
o Tartuffe, 1664
o Don Juan, 1665
o Le Médecin malgré lui, 1666
o Les Fourberies de Scapin, 1671
o Les Femmes savantes, 1672
o Le Malade imaginaire, 1673

• Personnages principaux de l’œuvre : M. Jourdain, Mme Jourdain, Nicole, Lucille, Cléonte,


Covielle, Dorante, Dorimène
• Thèmes abordés :
o Satire des vices sociaux
o Mœurs de la société de Molière
• Résumé de l’œuvre :
M. Jourdain, personnage principal, est un bourgeois ridicule qui rêve de devenir un noble
gentilhomme. A cet égard, il engage des maîtres pour lui apprendre à danser, à chanter, à se battre à
l’épée, à faire des révérences…etc. Le Bourgeois commande la préparation d’une sérénade pour
accueillir une Marquise « Dorimène ».
Dorante, un comte ruiné, qui, par la ruse, arrive à emprunter de l’argent de M. Jourdain tout en
le flattant sur son habit et en lui parlant de la Marquise dont il est amoureux.
Cléonte, l’amant de la fille de M. Jourdain (Lucille), vient demander sa main mais le père de
cette dernière refuse sous prétexte qu’il n’est pas issu d’une famille noble. Covielle, son valet, lui
propose une mascarade pour berner M. Jourdain ; Cléonte déguisé en fils de Grand Turc a été accueilli
par M. Jourdain qui lui a accepté comme son gendre. Ainsi, l’œuvre s’achève sur une fin heureuse
traduite par les trois mariages : Cléonte et Lucile, Covielle et Nicole, Dorante et Dorimène.
Niveau : Tronc Commun
Module IV : Le Bourgeois gentilhomme" Molière".
Activité : Lecture
Support : Poème " Le dormeur du val", Arthur Rimbaud.
Compétence : Lire et étudier un poème.
Objectifs :
- Repérer et identifier la forme du poème « le dormeur du val » Arthur Rimbaud.
- Identifier le sens du poème.
Le dormeur du val
C’est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons4
D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson5 bleu,
Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls6, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait une somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

Arthur Rimbaud
• Lecture magistrale par le professeur
• Lecture silencieuse par les apprenants
• Lecture individuelle par quelques apprenants

I. Identification de texte :
- Quel est le genre de ce texte ? Justifiez.
 C'est un poème. La forme du texte (les strophes, les vers…)
- Qui a écrit ce poème ? Arthur Rimbaud
- De combien de strophes se composent ce poème ? Comment on appelle cette forme ?
Deux quatrains et deux tercets. Le sonnet.
 C'est un sonnet (deux quatrains et deux tercets) écrit par Arthur Rimbaud.

4
- Vieux vêtements troués. Le mot désigne ici les plaques de lumière.
5
- Plante herbacée et comestible dont les pétales sont disposés en croix.
6
- Le mot vient du latin gladius qui signifie glaive (épée). Il s’agit dans le poème d’une plante à grandes fleurs longues et
pointues disposées en épi.
II. Situation de texte :
- Qu'est- ce qu'il fait le poète dans ce texte ?
 Le poète décrit la nature où se trouve le corps d’un soldat allongé.

III. Hypothèses de lecture :


a. La description de la nature
b. La description du soldat
c. La mort

IV. Axes de lecture :


a. La description de la nature :
▪ Les éléments de la nature : Verdure, rivière, herbe, soleil, montagne, val, rayons, cresson, lumière,
glaïeuls, nature
▪ Un spectacle de couleurs : verdure, bleu, vert, rouge.
▪ La personnification de la rivière qui chante la lumière et les couleurs vifs signes de joie nous
montre le caractère animé de la nature.
 La nature est omniprésente dans le poème, elle occupe intégralement le premier quatrain, et
nous la retrouvons jusqu’au dernier tercet. Elle se caractérise par l’impression de vie et du bonheur.

b. La description du soldat :
▪ Les parties décrites du corps du soldat : bouche, tête, nuque, les pieds, sa narine, dormeur, la main,
poitrine.
▪ La description : dort, dormeur, souriant, jeune pâle
▪ La comparaison : souriant comme souriait un enfant malade.
▪ La répétition du pronom « il » : il fait une somme, il dort, il a froid étonne et fait alerter le lecteur
de la réalité cachée.
 On remarque un jeune homme est dans la nature, il est imbriqué dans cette nature, c'est un
soldat. Il est présenté dans un état d'abandon total. Il a deux trous rouges au côté droit, il est mort.

c. La mort :
▪ La mort est l’un des éléments importants quant à l’analyse de ce poème.
▪ Dans le v1 le mot ‘trous’ fait écho avec le v14, les haillons reflètent quelque chose de détruit.
▪ La bouche ouverte est une caractérisation de la mort. Sa tête est nue car son casque a roulé par
terre, la nuque baignant v6 dans le sang, c'est-à-dire le sang sur l’herbe, rouge signifie le sang.
▪ Les glaïeuls évoquent les fleurs que l’en pose sur une tombe.

 Le caractère jeune du soldat qui et en sommeil, au milieu de la verdure près du val, cache la
réalité de sa mort qui ne s’annonce que vers la fin du poème : Tranquille, il a deux trous rouges au
côté droit.
V. Synthèse :
Le sonnet annonce la mort d’un soldat. Une mort qui est révélée progressivement et surtout
dans la chute tragique du poème. L’association de la mort et de la nature vivante montre que la
guerre interrompe et met fin à la vie de êtres humains. Le poète dénonce la cruauté de la guerre.
Niveau : Tronc Commun
Module IV : Le Bourgeois gentilhomme" Molière".
Activité : Lecture
Support : Poème libre « le pont Mirabeau », Guillaume Apollinaire, Alcools 1913.
Compétence : Etudier un genre littéraire (Poésie)
Objectifs :
- Reconnaître la Poésie Libre.
- Identifier les caractéristiques de la Poésie Libre.

Le pont Mirabeau
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine.

Vienne la nuit sonne l'heure


Les jours s'en vont je demeure

Les mains dans les mains restons face à face


Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse

Vienne la nuit sonne l'heure


Les jours s'en vont je demeure

L'amour s'en va comme cette eau courante


L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente

Vienne la nuit sonne l'heure


Les jours s'en vont je demeure

Passent les jours et passent les semaines


Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Vienne la nuit sonne l'heure


Les jours s'en vont je demeure
Guillaume Apollinaire (Alcools 1913)

• Distribution le poème aux apprenants


• Lecture magistrale
• Quelques lectures individuelles
I. Identification du texte :
- A quel genre littéraire appartient ce texte ? La poésie
- les vers ont-ils tous le même de nombre de pieds ? Non
- Comment appelle-t-on ce genre de vers ? Les vers libres
- Qu’est-ce que vous remarquez ? L’absence de la ponctuation
▪ Genre : la poésie
▪ Type : poème libre
▪ Poète : Guillaume Apollinaire
▪ Recueil : Alcools

II. Situation de texte :


- De quoi s’agit-il dans ce texte ?
 Il s’agit du poème « Le Pont Mirabeau » extrait du recueil poétique de G. Apollinaire intitulé
Alcools paru en 1913. Il a été écrit après la rupture de la relation amoureuse du poète avec la peintre
Marie Laurencin. Le titre évoque le nom du pont qu’empruntait le poète vers le quartier d’Auteuil où
habitait sa bien-aimée.

III. Hypothèses de lecture :


a. L’amour perdu
b. La fuite du temps

IV. Axes de lecture :


a. L’amour perdu :
- Quel sentiment éprouve le poète ?
 Sentiment de désespoir provoqué par le destin irréversible du non-retour, souvenir douloureux du
poète.
- L’image du fleuve rappelle le poète de quoi ?
 L’image du fleuve rappelle le poète de son passé.
- La Peine (chagrin, mal) de l’amour se caractérisée par quoi ?
o Irrégularité du rythme (lent et languissant).
o Choix des sonorités dont l’accent unique.
o Dominance ambigüe marquée par l’absence de la ponctuation.
o Fragilité d la liaison amoureuse (passent, face à face).
o Retour quotidien de la douleur (répétition des jours »).
b. La fuite du temps :
- Tonalité mélancolique
o Le choix du thème traditionnel : fuite du temps
o La comparaison entre le temps et l’amour
o Le glissement du temps qui passe et l’eau qui coule
o L’opposition entre le souhait du poète de stabilité (restons, demeure…), le mouvement du
fleuve et l’écoulement du temps.
V. Synthèse :
Le poème se situe dans la tradition des poèmes écrits sur le thème de la fuite du temps associé à
celui de la perte de l’amour.
Le Pont Mirabeau de G. Apollinaire est considéré comme un chef-d’œuvre de la poésie du siècle
en raison de sa rigueur et de sa tenue toutes classiques pour exprimer un rythme et un mouvement
d’une teneur tout à fait innovante.

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