CORROSION

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ECOLE NATIONALE POLYTECHNIQUE

Département de génie chimique

TP N°01 d’Electrochimie: CORROSION

Trinôme :
-Mohamed Assil Djaouad ABDEDAIM
-Sana Hanine BENSALEM
-Lylia Tamazouzt BENOUKACI

Assisté par : Mme. F.Mohellebi


1-Introduction
La corrosion est un processus naturel de détérioration des matériaux, en particulier
des métaux, dû à des réactions chimiques avec leur environnement. Elle peut être
causée par l'exposition à l'oxygène, à l'eau, à des produits chimiques ou à d'autres
agents corrosifs. La corrosion peut affaiblir les matériaux, réduire leur durée de vie et
entraîner des coûts de maintenance élevés. Pour prévenir la corrosion, on utilise des
techniques telles que le revêtement de surface, la protection cathodique, l'utilisation
d'alliages résistants à la corrosion et le contrôle de l'environnement.

2-But
Dans l'ensemble, ce TP vise à approfondir la compréhension des mécanismes de la
corrosion, des réactions électrochimiques impliquées et des méthodes de protection
contre ce phénomène.

3-Définitions
La corrosion est un processus de détérioration progressive de la surface métallique.
Elle peut se produire dans divers milieux, chaque type de métal étant susceptible
d'être affecté. Il existe plusieurs formes de corrosion, chacune avec ses propres
caractéristiques et mécanismes :

a) Corrosion uniforme : Cette forme de corrosion se produit de manière homogène


sur toute la surface du métal.

b) Corrosion galvanique : Elle survient lorsque deux métaux différents entrent en


contact dans un environnement électrolytique, provoquant des réactions
électrochimiques.

c) Corrosion par piqûres : Elle se caractérise par la formation de petits trous localisés
sur la surface du métal.

d) Corrosion intergranulaire : Elle se produit le long des limites entre les grains du
métal, affectant la structure cristalline.

e) Corrosion sélective : Elle cible de manière préférentielle un composant spécifique


d'un alliage métallique, conduisant à une détérioration inégale.

4-Matériels et produits utilisés


a. Matériels utilisés
 Des lames métalliques de fer, cuivre, et de zinc
 Des cristallisoirs
 Le papier à verre
 une pince.

b. Produits utilisés
 Solutions de nettoyage (Trichloréthylène, Alcool éthylique, Eau distillée,
Acétone).
 Indicateur ferroxyl.

5-Partie expérimentale
I. Corrosion par combinaison des métaux
a) Mode opératoire
Tout d'abord, les plaques métalliques sont dégraissées et nettoyées à l'aide de
solutions de nettoyage, utilisant à la fois une dégression mécanique avec de l'émeri
pour éliminer les impuretés et une dégression chimique où les pièces sont
immergées successivement dans du trichloréthylène, de l'alcool éthylique, de l'eau
distillée et de l'acétone. Ensuite, les plaques sont laissées sécher. Chaque paire de
plaques Fe/Cu et Fe/Zn est ensuite placée dans un cristallisoir, une fois sans contact
direct et une fois avec contact. L'indicateur ferroxyl est ensuite versé sur chaque
combinaison pour recouvrir complètement les échantillons métalliques. Après une
exposition de 10 minutes, on examine l'apparition de couleurs sur les plaques
métalliques.

b) Interprétations et explications
-Cristallisoir 1 : Fe/Cu sans contact
Des marques bleues sont visibles sur la pièce de fer tandis que des marques roses
sont observées sur la pièce de cuivre. Les marques bleues sur la plaque de fer
indiquent la présence d'ions Fe²⁺, suggérant une oxydation du fer selon l'équation :
Fe → Fe²⁺ + 2é. Des petits trous sont également remarqués sur la surface de la
plaque de cuivre, indiquant une corrosion due à la présence d'impuretés et à la
formation de micro-piles. La réaction d'oxydation associée est : Cu → Cu²⁺ + 2é. La
couleur rose est attribuée à la présence d'ions hydroxyde, résultant de la réaction de
réduction : O₂ + 2H₂O + 4é → 4OH⁻. Les réactions globales de corrosion pour les deux
plaques sont : Fe + 1/2 O₂ + H₂O → Fe(OH)₂ et Cu + 1/2 O₂ + H₂O → Cu(OH)₂. Ainsi,
les deux plaques métalliques présentent des signes de corrosion, chacune agissant à
la fois comme anode et cathode.
-Cristallisoir 2 : Fe/Cu avec contact
Des taches bleues sont constatées sur la pièce de fer, tandis qu'aucune tache grise
n'est observée sur la pièce de cuivre. Les potentiels standards des métaux sont
respectivement E(Fe²⁺/Fe) = -0,44 V et E(Cu²⁺/Cu) = 0,15 V. Étant donné que le
potentiel d'électrode du fer est inférieur à celui du cuivre, le fer agit comme une
anode et subit une oxydation, tandis que le cuivre agit comme une cathode et subit
une réduction, formant ainsi une pile. Dans ce scénario, le fer protège le cuivre en le
maintenant à l'état réduit, empêchant ainsi son oxydation. Cette configuration est
connue sous le nom de pile cathodique à anode sacrificielle. Les réactions qui se
produisent sont : oxydation : Fe → Fe²⁺ + 2é et réduction : Cu²⁺ + 2é → Cu. La teinte
rose observée résulte de la réduction de l'oxygène en présence d'eau selon
l'équation O₂ + 2H₂O + 4é → 4OH⁻. Cette couleur est plus accentuée à l'endroit où les
métaux entrent en contact, car c'est là que se produit le transfert d'électrons.
-Cristallisoir 3 : Fe/Zn sans contact
Des taches bleues sont observées sur la pièce de fer, tandis que des taches roses sont
constatées sur la pièce de zinc. Les taches bleues sur la plaque de fer indiquent la
présence d'ions Fe²⁺, indiquant une oxydation du fer selon l'équation : Fe → Fe²⁺ + 2é.
Des petits trous sont remarqués sur la surface de la plaque de zinc, révélant une
corrosion due à la présence d'impuretés et à la formation de micro-piles. La réaction
d'oxydation associée est : Zn → Zn²⁺ + 2é. La couleur rose est attribuée à la présence
d'ions hydroxyde, résultant de la réaction de réduction : O₂ + 2H₂O + 4é → 4OH⁻. Les
réactions globales de corrosion pour les deux plaques sont : Fe + 1/2 O₂ + H₂O →
Fe(OH)₂ et Zn + 1/2 O₂ + H₂O → Zn(OH)₂. Ainsi, les deux plaques métalliques
présentent des signes de corrosion, agissant chacune comme anode et cathode
simultanément.

-Cristallisoir 4 : Fe/Zn avec contact


Des taches roses sont observées sur la pièce de zinc, tandis qu'aucune tache bleue
n'est remarquée sur la pièce de fer. Les potentiels standards des deux métaux sont
E(Fe²⁺/Fe) = -0,44 V et E(Zn²⁺/Zn) = -0,76 V. Étant donné que le potentiel d'électrode
du zinc est inférieur à celui du fer, le zinc agit comme une anode et subit une
oxydation, tandis que le fer agit comme une cathode et subit une réduction, formant
ainsi une pile. Dans cette configuration, le zinc protège le fer en le maintenant à l'état
réduit, empêchant ainsi son oxydation. Cette configuration est appelée pile
cathodique à anode sacrificielle. Les réactions qui se produisent sont : oxydation : Zn
→ Zn²⁺ + 2é et réduction : Fe²⁺ + 2é → Fe. La teinte rose observée résulte de la
réduction de l'oxygène en présence d'eau selon l'équation O₂ + 2H₂O + 4é → 4OH⁻.
Cette couleur est plus accentuée à l'endroit où les métaux entrent en contact, car
c'est là que se produit le transfert d'électrons.
II. Corrosion du fer sous une goutte d’eau salée:
(expérience d’EVANS)
a) Mode opératoire
Après avoir poli l'échantillon de fer avec de l'émeri et dégraissé avec une série de
solutions de nettoyage (trichloréthylène, alcool, eau distillée, acétone), celui-ci est
laissé sécher à l'air libre. Ensuite, une goutte d'indicateur est déposée sur
l'échantillon, et l'apparition de couleurs est observée sur la plaque de fer.

b) Interprétations et explications
La présence d'une couleur bleue au centre de la goutte indique la présence d'ions
Fe²⁺, tandis que la couleur rose autour indique la présence d'ions OH⁻. Ainsi, la
corrosion du fer se produit au centre de la goutte, mais cesse en se déplaçant vers le
périphérique. Ce phénomène peut être expliqué par un gradient de concentration en
oxygène entre le centre et le périphérique de la goutte : l'oxygène doit parcourir un
trajet beaucoup plus long pour accéder au centre, comparativement à la périphérie.
Les réactions qui se produisent sont les suivantes : au centre, Fe → Fe²⁺ + 2é, tandis
qu'au périphérique, H₂O + 1é → OH⁻ + ½ H₂.
6-Conclusion
Ce TP a permis de mieux comprendre les mécanismes de la corrosion et

les moyens de protection contre ce phénomène. Les expériences ont

montré comment différents métaux réagissent face à des

environnements corrosifs et l'importance des facteurs tels que le contact

entre les métaux et la présence d'impuretés. En conclusion, une

meilleure compréhension de la corrosion est essentielle pour prolonger

la durée de vie des matériaux métalliques et réduire les coûts de

maintenance.

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