Santé Au Travail

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Santé au travail

La santé au travail est une démarche


interdisciplinaire, associant employés et
employeurs, dans le but de créer un lieu
de travail favorable à la santé et
notamment de lutter contre le
harcèlement au travail et contre la
« discrimination salariale selon l’état de
santé »[1].

Cette démarche met en place des


programmes de bien-être au travail axés
sur l'individu (le travailleur) et les
équipes. Elle associe les aspects
toxicologiques et environnementaux,
sociaux, psychosociaux, ergonomiques
et organisationnels de l'activité
professionnelle, avec les problèmes de
santé individuels, familiaux et
communautaires. Le travailleur est
considéré dans sa globalité et non sous
un angle purement clinique.

La santé au travail, concept apparu au


début des années 1980, rejoint ainsi le
concept de la « promotion de la santé au
travail »[2], apparu dans les années 1990;
et le thème de la Santé et sécurité au
travail. La médecine du travail fait partie
de cet ensemble.
Définitions

La santé au travail (France)

Le texte des Conventions et


Recommandations de l'OIT se trouvent
reprises en références[3],[4].

La définition de la santé proposé par la


Convention 155 de l'OIT de 1981 portant
sur la sécurité et la santé au travail est la
suivante : « le terme « santé », en relation
avec le travail, ne vise pas seulement
l'absence de maladie ou d'infirmité; il
inclut aussi les éléments physiques et
mentaux affectant la santé directement
liés à la sécurité et à l'hygiène du
travail. »

Un pas supplémentaire est franchi par la


Convention 161 de l'OIT de 1985 portant
sur les services de santé au travail :
« l'expression « services de santé au
travail » désigne un service investi de
fonctions essentiellement préventives et
chargé de conseiller l'employeur, les
travailleurs et leurs représentants dans
l'entreprise en ce qui concerne : i) les
exigences requises pour établir et
maintenir un milieu de travail sûr et
salubre, propre à favoriser une santé
physique et mentale optimale en relation
avec le travail ; ii) l'adaptation du travail
aux capacités des travailleurs compte
tenu de leur état de santé physique et
mentale », ajoutant en son article 9, que
« les services de santé au travail
devraient être multidisciplinaires ».

La Recommandation 171 de l'OIT de


1985 va préciser les missions des
services de santé.

La promotion de la santé au travail (voir


introduction ci-dessus) se conjugue avec
la santé au travail dans la Convention
no 187 de l'OIT de 2006 portant sur le
cadre promotionnel pour la sécurité et la
santé au travail, mettant ainsi en avant
les avis conjoint OMS – OIT :
« l'expression « culture de prévention
nationale en matière de sécurité et de
santé » désigne une culture où le droit à
un milieu de travail sûr et salubre est
respecté à tous les niveaux, où le
gouvernement, les employeurs et les
travailleurs s'emploient activement à
assurer un milieu de travail sûr et salubre
au moyen d'un système de droits, de
responsabilités et d'obligations définis et
où le principe de prévention se voit
accorder la plus haute priorité. »

Le Comité mixte OMS-OIT, en 1995,


définit ainsi la Santé au travail[5] : « la
santé au travail s’articule autour de trois
objectifs distincts : (i) préservation et
promotion de la santé du travailleur et de
sa capacité de travail ; (ii) amélioration
du milieu de travail et du travail, qui
doivent être rendus favorables à la
sécurité et la santé, et (iii) élaboration
d’une organisation et d’une culture du
travail qui développent la santé et la
sécurité au travail. Cette culture
s’exprime, en pratique, dans les systèmes
de gestion, la politique en matière de
gestion du personnel, les principes de
participation, les politiques de formation,
et la gestion de la qualité. »

Le Centre canadien d'hygiène et de


sécurité au travail (CCHST) définit ainsi
la Santé au travail[6] : « La santé au travail
est une approche globale et intégrée en
matière de santé qui vise toutes les
personnes dans un lieu de travail et
l'organisation dans son ensemble. Cette
approche s'applique à une grande variété
d'aspects touchant à la santé -
conditions physiques et psychosociales,
environnement, pratiques en matière de
santé, ressources personnelles, etc. - par
l'intermédiaire de programmes, de
politiques et de pratiques. »

Au sens large, la santé au travail peut


inclure le travail non salarié (épouse et
enfants d'agriculteurs ou d'artisans par
exemple qui dans de nombreux pays
apportent une aide conséquente au
travailleur principal), dont celui des
enfants et étudiants dans les locaux
scolaires (médecine scolaire), qui sont
souvent situés dans des zones où l'air
est pollué et parfois construits sur des
sites pollués[7].

Pratiques actuelles
Comme on peut le constater au
paragraphe précédent, si le terme de
« santé au travail » est ancien, il s'est
défini progressivement, permettant à
chaque pays de préserver ses pratiques,
tout en les faisant évoluer vers la
pluridisciplinarité, ce qui est un moyen,
dans le but d'une démarche globalisante
de prise en charge de la santé et le bien-
être des travailleurs par eux-mêmes.

Cette démarche s'inscrit dans une


démarche de promotion de la santé qui
est « le processus qui confère aux
populations les moyens d'assurer un plus
grand contrôle sur leur propre santé, et
d'améliorer celle-ci. » (Charte d'Ottawa,
OMS, 1986).

Des sujets émergents sont


progressivement intégrés dans le champ
de la santé au travail, tels que : les effets
sociopsychologiques ou d'autres
pathologies induites par une
informatisation poussée du télétravail[8],
le télétravail, le travail en situation
dégradée (guerre, pandémie, catastrophe
naturelle…) , le travail avec le big data,
avec les robots[9] (dont dans le domaine
de la santé et des soins à la personne[10])
et/ou en interaction avec une intelligence
artificielle[11], le travail dans l'espace
(dans la station orbitale), l'adaptation au
changement climatique (comment
travailler en période de canicule par
exemple), l'ubérisation[12]…

Qualité de vie au travail (QVT)

Article détaillé : Qualité de vie au travail.

Ce concept, tel qu'il est utilisé aujourd’hui


semble avoir une origine anglo-saxonne
plus ancienne, formalisée par les
théories des organisations dans les
années 1970[13]. Ce concept évolue, par
exemple en intégrant le télétravail ou de
nouveaux modes de travail, dont le travail
collaboratif, l'économie contributive,
sociale et solidaire.

En France, l’intérêt pour ce sujet remonte


au moins à 1973 avec la création de
l'Anact. On est passé progressivement de
la protection de la santé physique à la
protection de la santé mentale des
salariés (ou artisans), d’une logique de
réparation / sanction des atteintes à la
santé mentale des travailleurs à une
logique de prévention des risques
psychosociaux, d’une logique de
prévention à une logique de promotion
de la qualité de vie au travail[14]. Les
négociations des partenaires sociaux ont
abouti le 8 juillet 2013, à un Accord
National Interprofessionnel (ANI) sur la
qualité de vie au travail et l'égalité
professionnelle[15]. La médecine du
travail y trouve sa place selon les
pratiques nationales. Les extrêmes de
ces pôles sont d'une part les pratiques
anglo-saxonnes (Grande-Bretagne et
États-Unis d'Amérique) où les pratiques
sont d'abord normatives dans un cadre
multidisciplinaire et où la médecine du
travail trouve une place congrue,
lorsqu'elle existe et d'autre part les
pratiques françaises, plus individuelles,
où la médecine du travail est au centre
du processus pluridisciplinaire.

Les autres pays se situent entre ces deux


pôles dans leur façon d'aborder la santé
et la qualité de vie au travail.

L'accident du travail
Qu’il soit considéré comme dû au hasard,
comme un aléa prévisible de certaines
activités professionnelles, ou comme
conséquence directe des formes
contemporaines d’organisation du travail,
l’accident du travail n’est que la face la
plus visible des atteintes à la santé dues
au travail.
Une recherche menée en Suisse montre
que le traitement social particulier dont
l’accident fait l’objet est à mettre en
relation avec les raisons qui expliquent
l’émergence et le développement de
l’assurance accidents, c’est-à-dire la
suppression d’un éventuel conflit de
classe sur la responsabilité de l’accident.
Le développement assurantiel permet en
effet de déplacer le conflit entre patronat
et classe ouvrière, potentiellement
dangereux pour l’ordre capitaliste, du
terrain collectif et politique vers le terrain
personnel et administratif[16].

Santé et précarité.
Les travailleurs précaires sont exposés à
des risques de santé accrus. Ceux-ci
proviennent de leur moindre protection,
de travaux auxquels ils sont affectés et
de leur moindre souci de protection.

Une moindre protection

Les travailleurs précaires ne bénéficient


pas de toutes les prérogatives du droit du
travail[17]. Leurs contrats sont moins
protecteurs en matière de santé[18]. Ils
sont moins informés et formés et, de ce
fait, exclus des dispositions dynamiques
de prévention[19].

Des affectations préjudiciables


Les tâches les plus pénibles et les plus
dangereuses sont transférées aux
salariés précaires, souvent dans le cadre
de sous-traitances en cascades. Dans
l’industrie nucléaire ils sont nombreux
dans des activités pas ou faiblement
qualifiées (décontaminations,
calorifugeage, tri des déchets, etc.)[20].
Dans le bâtiment ils sont affectés à des
tâches que « personne de l’entreprise
n’accepterait de faire ». Les nuisances
qui en résultent à moyen et long terme
sur leur santé sont occultées du fait de
leur précarité[21]. La précarisation rend
invisible l’exposition aux cancérogènes et
rend improbable leur traçabilité[22].
Un moindre souci de protection

La peur de perdre leur emploi incite les


précaires à relativiser les risques
encourus au travail, voire à les occulter.
Lors de la visite médicale d’embauche ou
de nouvelle affectation les précaires
demandent au médecin du travail de
ratifier l’avis d’aptitude, même à mauvais
escient, de crainte de ne pas être
embauchés ou d’être licenciés. Les
femmes enceintes cachent leur état[23].
La sous-déclaration des accidents de
travail augmente avec le niveau de
précarité et le degré de sous-traitance[24].
Les accidents de travail sont sous
représentés chez les précaires
notamment par crainte de perdre l’emploi
ou par inexpérience et non formation[25].
Le taux de sous-déclaration est estimé à
20 % pour l’ensemble de la population
mais il se monterait à 59 % chez les
jeunes de moins de 30 ans. Les jeunes
peu diplômés sont les plus touchés par
la précarité de l’emploi. Selon Philippe
Askenazy, l’insécurité de l’emploi et
l’intensité du travail imprègnent les
débuts de leur carrière professionnelle.
Du fait de leur précarité les jeunes sont
moins en mesure de se préserver :
présentéisme important,
surinvestissement dans le travail, non-
prise des jours de congés payés ou
d’arrêt maladie. Ainsi des quadragénaires
d’aujourd’hui montrent des signes
d’usure prématurée[26].

Partenaires de la santé au
travail
L'acteur principal de la santé au travail
est le travailleur lui-même qui doit être
capable de prendre en main sa santé
(d'une manière globale et intégrée, voir
les définitions).

L'employeur, sa ligne hiérarchique et les


représentants des travailleurs au sein de
l'entreprise sont en deuxième ligne.

Autour de ce triptyque, vont agir des


« spécialistes » de la santé au travail. Ces
derniers relèvent des pratiques
nationales. Relevons parmi ceux-ci, les
épidémiologistes, les ergonomes, les
hygiéniste du travail et/ou industriels, les
infirmières du travail, les ingénieurs de
sécurité, les médecins du travail, les
psychologues industriels, les
toxicologues industriels, etc.

Dans le monde, et selon les


pays
Le stress et la pénibilité du travail font
l'objet d'une attention croissante.

Pour sensibiliser à la question des


relations de travail, il existe une Journée
mondiale de la gentillesse, le
13 novembre (World Kindness Day).
Promue par le World Kindness Movement
créé à Singapour en 2000, elle est mise
en œuvre en 2011 dans une quinzaine de
pays, avec un appel pour la bienveillance
au travail lancé en France en 2011[27].

D'après les recherches de Jeffrey Pfeffer,


professeur en comportement
organisationnel à Stanford, un mauvais
management est à l'origine de 8% des
frais de santé annuels aux États-Unis et
de 120.000 décès chaque année[28].

Belgique
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La santé au travail se conjugue en


Belgique de façon très diversifiée. La clé-
de-voûte de la santé au travail est
l'analyse des risques, selon diverses
méthodologies. Autour de ce concept
s'organise les intervenants en santé au
travail, qui sont de deux types. D'une part,
les conseillers en prévention et des
intervenants qui ne sont pas
nommément repris dans la législation en
tant que conseiller en prévention, par
exemple les infirmier(e)s du travail, les
épidémiologistes, les personnes de
confiance dans l'entreprise, des
intervenants spécifiques en promotion de
la santé, etc.

Les Conseillers en Prévention sont


répartis dans 3 "niveaux de formation": le
niveau 1 (ergonome, hygiéniste du travail,
ingénieur de sécurité, médecin du travail,
spécialiste du psychosocial comme les
psychologues par exemple), le niveau 2
et le niveau 3 (ou niveau de base).
L'obligation de disposer de tel ou tel
niveau de compétences dépend des
caractéristiques de l'entreprise (type de
travail, nombre de travailleurs…).

En pratique, au niveau des entreprises, il


existe les Services internes de Santé au
travail (SIPP), qui comportent
obligatoirement un "Conseiller en
Prévention", qui a suivi une formation de
type technique plus ou moins importante
selon l'importance et les risques
présentés par une entreprise. Cet
"ingénieur de sécurité" peut être entouré
d'autres préventeurs, assurant ainsi un
début de multidisciplinarité. Ces SIPP
peuvent également, c'est facultatif et si
l'entreprise est suffisamment grande,
comporter un service interne de
médecine du travail.

Les entreprises doivent également


s'affilier à un Service externe de
Prévention et de Protection au travail
(SEPP), pour assurer toutes les tâches
qu'elles ne peuvent remplir elles-mêmes.
Ces SEPP comportent toujours deux
sections. Une section multidisciplinaire
d'analyse et de gestion des risques (qui
comportent l'ensemble des spécialités
réglementées de conseillers en
prévention), et une section de médecine
du travail.

France
Article détaillé : Santé au travail en
France.

Schéma synoptique (non exhaustif) de la Santé au travail en France


Schéma synoptique (non exhaustif) montrant la structuration des Services de santé dans le dispositif de prévention.
En savoir plus : Santé au travail en France

La santé au travail en France a été


repensée et organisée après la Deuxième
Guerre mondiale pour protéger la force
de travail, et s'est imposée comme raison
d'être de la sécurité sociale, sous
pression des syndicats de travail[29] :
c'est la naissance de la médecine du
travail (spécialité médicale en France). La
santé était au service de l'économie
d'entreprise.

L'Institut national de recherche et de


sécurité pour la prévention des maladies
professionnelles et des accidents du
travail (INRS), association loi de 1901 à
but non lucratif, financé par la Caisse
nationale de l'assurance maladie des
travailleurs salariés (CNAMTS] (la
Sécurité sociale) a été créé en 1947
(sous le nom d'INS) sous l'égide la
Sécurité sociale, avec pour objectif la
prévention des risques professionnels,
notamment au travers d'études et
recherches, de formation, d'information
(sites web, brochures, affiches, revues…)
et d'assistance aux entreprises, salariés,
préventeurs (CHSCT, etc.), et médecins
du travail et services de santé au
travail[30].

La mission des services de santé au


travail en France évolue progressivement
en intégrant d'autres valeurs : le
« manager » est lui aussi impliqué avec
comme idée générale de changer les
relations travail-santé : « le travail
fabrique de la santé ».

Les nombreux exemples de catastrophes


en matière de santé au travail (plomb,
amiante, SIDA, vache folle, Tchernobyl,
hépatite B…) ont amené la mise en place
du principe de précaution en France. Les
juges, plus sévères, usent de la « faute
inexcusable » contre les employeurs en
faute. De récentes jurisprudences ont
montré l'importance de ce changement
(Alsthom 2007 : l'exposition à l'amiante
suffit à la condamnation, la maladie n'est
pas nécessaire[31]).

De nouveaux risques sont pris en compte


cancérogène, mutagène et reprotoxique,
risques psychosociaux, troubles
musculosquelettiques… Leur particularité
est de ne pas être liés à un métier
spécifique, et ils concernent aussi les
cadres, pouvant même ne pas être liés à
l'activité de l'entreprise (ex: pandémie
grippale).
La relation travail-santé devient un enjeu
pour la France. L'Eurogip évalue par
exemple que le coût annuel du stress au
travail était en Europe de 20 milliards
d'euros[32]. Ainsi, 50 à 60 % des journées
de travail perdues seraient liées au
stress. Malgré les moyens importants
mis en jeu, de nombreuses personnes
restent insatisfaites. La prise en compte
de la santé au travail devient un enjeu
économique.

En 2018, la moyenne européenne


d’accidents du travail mortel pour
100.000 salariés et d’environ 1,8, mais
dépasse encore en France 2,5. (40%
environ de la moyenne européenne), ce
qui la classe derrière l’Italie, l’Espagne,
l’Allemagne ou la Grande-Bretagne
http://www.atlantico.fr/decryptage/sante
-au-travail-pourquoi-salaries-devraient-
alerter-rapport-lecocq-dupuy-rendu-au-
gouvernement-eric-verhaeghe-
3495741.html#Jh80IHG12CHtYZ5l.99 [a
rchive]

Un consensus s'établit pour changer de


modèles. La santé au travail peut être
abordée comme un projet, avec une
gestion des risques encourus :

1. proactivité, prévention ;
2. privilégier les résultats ;
3. se fonder sur des solutions
éprouvées (« evidence based
medecine ») ;
4. comparer les évènements dans le
temps ;
5. surveiller les populations plutôt que
les individus ;

La difficulté de la prise en compte de ces


changements est l'existence de risques
invisibles :

1. certains risques sont différés (par


incubation, comme le cas de
l'amiante) ;
2. les risques sont transversaux
(exemple de la pandémie grippale) ;
3. les expositions ne sont pas tracées
(exemple des centrales nucléaires) ;
4. les CMS, RPS, TMS ne disposent
actuellement pas d'indicateurs en
entreprise.

La volonté actuelle consiste ainsi à faire


apparaître l'invisible.

En août 2018, un rapport[33] commandé


par le Premier ministre ("Rapport Lecocq-
Dupuis") propose une simplification
administrative de la prévention au travail :
un guichet unique de prévention, étatique
réunirait et chapeauterait 3 entités : 1)
l'Institut national de recherche et de
sécurité (INRS), 2) l'Agence nationale
pour l'amélioration des conditions de
travail (Anact) et 3) l'Organisme
professionnel de prévention du bâtiment
et des travaux publics (OPPBTP), tout en
proposant de renforcer les collectifs
d'expertise (dont les services de santé au
travail interentreprises ou SSTI), en les
dotant de moyens financiers et
d’orientations stratégiques prioritaires.
Des agences régionales de prévention
regrouperaient dans les régions les
services de santé au travail, les
compétences des associations
régionales pour l'amélioration des
conditions de travail (Aract), les
personnels des CARSAT et les agences
régionales de l'OPPBTP ; avec un
« recentrage des Direccte et des Carsat
sur leur cœur de métier respectif »
n'obérant pas leurs rôles de conseil[34].

Francophonie

Au niveau francophone, le Réseau


francophone de formation en santé au
travail (RFFST) propose de regrouper les
acteurs de la santé au travail et les
formateurs en formation supérieure. Il
s'agit d'une initiative de ministères et
d'institutions d'origines diverses. Le
RFFST a pour mission de mutualiser du
matériel pédagogique pour la formation
des managers et ingénieurs, en école
d'enseignement supérieur et en
entreprise. Les outils sont accessibles
gratuitement sur le site du réseau[35].

Ce réseau a finalement cessé son


activité en 2014, et le site n'est
désormais plus accessible.

Notes et références
1. Cette discrimination est en France
mesurée par l'écart de salaire entre
des individus en bon et en mauvais
état de santé, en prenant en compte
l’endogénéité de l’état de santé. Les
résultats confirment en 2013 la
persistance d'une discrimination
salariale envers les individus en
mauvaise santé, quel que soit
l’indicateur d’état de santé
considéré ; source : Ben Halima
M.A., Rococo E. Discrimination
salariale selon l’état de santé en
France (http://www.irdes.fr/EspaceR
echerche/DocumentsDeTravail/DT5
5DiscriminationSalarialeEtatSante.p
df) [archive] Document de travail
no 55. 2013/03
2. Le réseau mondial pour la santé au
travail (http://www.who.int/occupati
onal_health/publications/newsletter/
en/gohnet6f.pdf) [archive] -
GOHNET, no 6, hiver 2003 [PDF]
3. « http://www.ilo.org/ilolex/french/c
onvdisp1.htm » (http://www.ilo.org/il
olex/french/convdisp1.htm)
(Archive.org (https://web.archive.org/web/*/htt

p://www.ilo.org/ilolex/french/convdisp1.htm) •

Wikiwix (https://archive.wikiwix.com/cache/?url=

http://www.ilo.org/ilolex/french/convdisp1.htm)

• Archive.is (https://archive.is/http://www.ilo.org/

ilolex/french/convdisp1.htm) • Google (https://

webcache.googleusercontent.com/search?hl=fr&

q=cache:http://www.ilo.org/ilolex/french/convdis

p1.htm) • Que faire ?)

4. http://www.ilo.org/ilolex/french/recd
isp1.htm [archive]
5. Le réseau mondial pour la santé au
travail (http://www.who.int/occupati
onal_health/publications/newsletter/
en/gohnet5f.pdf) [archive] -
GOHNET, no 5, été 2003 [PDF]

6. Avancement de la santé au travail :


Définition et importance de la santé
au travail (http://www.cchst.ca/healt
hyworkplaces/employers/why.html)
[archive] - Centre canadien d'hygiène
et de sécurité au travail (CCHST)
7. Weinhold, B. (2011). Children's
heath : School Siting: EPA Says
Location Matters (https://www.ncbi.
nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3018
515/) [archive]. Environmental
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8. Chaumon M (2017) Du rôle des TIC
dans la transformation digitale de
l'activité et de la santé au travail (htt
ps://www.researchgate.net/profile/
Marc-Eric_Bobillier_Chaumon/public
ation/324105246_Du_role_des_TIC_
dans_la_transformation_digitale_de_
l%27activite_et_sur_la_sante_au_trav
ail/links/5acf11b14585154f3f45999
4/Du-role-des-TIC-dans-la-transform
ation-digitale-de-lactivite-et-sur-la-sa
nte-au-travail.pdf) [archive]. Mieux
travailler à l'ère du numérique :
définir les enjeux et soutenir l'action,
15.
9. Tisseron S (2017) L’étude de la
relation homme-robot : l’avenir de la
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psychologues, (8), 23-27 (résumé (ht
tps://www.cairn.info/revue-le-journal
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10. Ferguson-Icam Y Une IA aux petits
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l'ère du numérique et de l'intelligence
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12. Teboul B (2016) L’uberisation,
l’automatisation… Le travail, les
emplois de la seconde vague du
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rtes.fr/hal-
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13. (en) Louis E. Davis, Albert B. Cherns,
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14. Pascale Lagesse, Bruno Lefebvre
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15. http://www.anact.fr/web/actualite/e
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p_thingIdToShow=27107597 [archiv
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17. Castel, p. 161
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19. Souffrances, p. 323
20. Thébaud-Mony, p. 49
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22. Thébaud-Mony, p. 124-125
23. Souffrances, p. 252, 205
24. Souffrances, p. 151
25. Thébaud-Mony, p. 102, 131, 343
26. Santé & travail, p. 36-37
27. Site de la Journée de la Gentillesse
(http://journee-de-la-gentillesse.psyc
hologies.com/) [archive]
28. « Voici ce que subit le corps quand
on exerce un emploi que l’on
déteste » (https://www.huffingtonpo
st.fr/2019/02/28/voici-ce-que-subit-l
e-corps-quand-on-exerce-un-emploi-
que-l-on-
deteste_a_23658541/) [archive], sur
Le Huffington Post, 1er mars 2019
29. Petit historique et principales
évolutions des CHSCT (http://www.tr
availler-mieux.gouv.fr/Historique.ht
ml) [archive]
30. http://www.inrs.fr [archive]
www.inrs.fr
31. Amiante : Alstom condamné (http://
www.sante-et-travail.fr/amiante---als
tom-condamne_fr_art_647_34309.ht
ml) [archive]
32. Risques psychosociaux au travail :
une problématique européenne (htt
p://www.travail-emploi-sante.gouv.f
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pdf) [archive] - Eurogip, janvier 2010
[PDF]
33. Charlotte LECOCQ, Bruno DUPUIS,
Henri FOREST & Hervé LANOUZIERE
(2018) Santé au travail : vers un
système simplifié pour une
prévention renforcée (http://actuel-h
se.fr/sites/default/files/article-files/r
pt-lecocq-dupuis-forest-
180828.pdf) [archive] PDF, 174 p
34. Lacas, Florent (2018) Santé au
travail : menace sur l'OPPBTP ? (http
s://www.batiactu.com/edito/rapport-
qui-menace-existence-oppbtp-5387
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Source

« Santé au Travail en Cornouaille -


Page d'accueil » (http://www.stc-quimp
er.org) [archive], sur Santé au Travail
en Cornouaille - Page d'accueil
(consulté le 17 août 2020)
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Voir aussi

Bibliographie

Bruno Lefebvre, Matthieu Poirot, Stress


et risques psychosociaux au travail.
Comprendre-Prévenir-Intervenir,
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Robert Castel, La montée des
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Souffrances et précarités au travail,
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Annie Thébaud-Mony, Philippe
Davezies, Laurent Vogel, Serge Volkoff
(sous la direction de), Les risques du
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Santé & travail, juillet 2013
Les Cahiers de la Recherche, La santé
au travail, mai 2014 (https://www.anse
s.fr/fr/system/files/CDLR-mg-SanteTra
vail4.pdf) [archive]

Articles connexes

Ventilation industrielle
Santé au travail en France
Accident du travail
Accord National Interprofessionnel sur
le Stress Au Travail
Alcoolisme
Analyse et Gestion des risques
Analyse ergonomique du travail
Approche systémique
Assurance maladie
Conditions de travail
Crise sanitaire
Directive 1989/391/CEE
Directive REACH
École de santé publique de l'Université
libre de Bruxelles
Économie de la santé
Éducation à la santé
Épidémiologie
Équipement de protection individuelle
Ergonomie
Ergonomie cognitive
Harcèlement professionnel
Harcèlement sexuel
Hygiène
Hygiène et sécurité du travail
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Psychologie de la santé du travail
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Santé environnementale
Santé mentale
Santé publique
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Tabagisme
Toxicologie
Troubles musculosquelettiques
Utilisabilité

Liens externes

OIT Organisation internationale du


Travail (http://www.ilo.org/global/lang-
-fr/index.htm) [archive]
OSHA Europe (http://osha.europa.eu/f
r/front-page) [archive]
(en) OSHA, États-Unis (http://www.osha.
gov/) [archive]
www.vie-publique.fr (http://www.vie-pu
blique.fr/politiques-publiques/regulatio
n-relations-
travail/chronologie/) [archive]
www.inrs.fr
(http://www.inrs.fr) [archive]
Linéament Recherche : santé et travail
(https://recherche.lineament.fr/) [arch
ive]
IRSET (https://institut-du-genre.fr/fr/le-
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artenaires/laboratoires-partenaires/art
icle/institut-de-recherches-en-
sante) [archive]
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