La Connaissance D'une Culture

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UE 1.

1 Anthropologie : Connaissance d'une culture

I – La communication (verbale ou non-verbale)

1) Définition

Moyen par lequel la culture est transmise et préservée.


Elle a une influence sur la manière dont les sentiments sont exprimés, sur le genre
d'expressions verbales ou non verbales autorisées.

Se fixent précocement et se retrouvent dans les pratiques éducatives de la petite enfance

2) Les fonctions de la communication

Le « tu » et le « vous » sont différents selon les langues (exemple : les américains avec le
« you » qui veut dire « tu » et « vous » à la fois). Dans certaines cultures et langue le
vouvoiement n'existe pas.

Le langage ou la communication verbale :

◦ Le vocabulaire (exemple de la nomination) : reflète préoccupations et intérêts


dominants d'un peuple. La nomination est un acte important : tous les peuples
donnent des noms.
➔ Dans la traditions juive, les parents refusaient de faire part du prénom du
garçon avant sa circoncision, au 8ème jour de vie...

➔ En Chine, l'enfant est nommé à haute voix par le père le 30ème jour après la
naissance.

➔ La mère Tzigane donnera à voix basse un prénom, le vrai ,à son nouveau-né


que personne d'autre qu'elle ne connaîtra afin de protéger son intégrité, c'est
le « prénom noyau ».

➔ Au Maghreb, on ne choisit pas le prénom avant la naissance de crainte


d'attirer de Mauvais Œil. Les meilleurs prénoms sont ceux qui expriment une
idée de louange (H'amd = louange, Hamed) ou de soumission (Abd =
serviteur, Abdelkader) à Allah. Autre usage : jour, mois ou saison de
naissance : Ramdane en période de carême, Laïd le jour de la fête du
sacrifice, Miloud nativité du Prophète, Rabia le printemps.

◦ Les phrases : dans certaines cultures, les formes de politesse en usage


peuvent créer des problèmes de communication. Parler de tout et de rien,
échanger des mondanités qui paraissent ne servir qu'à tuer le temps, sont en
réalité des préliminaires indispensables à toute discussion importante.
➔ En Afrique, on aura des palabres avant toutes négociations

◦ La voix : il y a des cultures qui ne tolèrent les cris que dans certaines
circonstances . L'intonation varie aussi selon le groupe culturel : emphase et
exagération des gens du Sud. Les silences sont plus ou moins bien tolérés.
➔ Au Maghreb, il existe des YouYou où, par ailleurs, on ne laisse pas crier les
bébés
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➔ Dans la culture juive, on dit « l'homme a été créé avec deux yeux, deux
oreilles, deux marines et une seule bouche. Ceci pour lui enseigner
l'importance du silence »
La communication non-verbale :

◦ Le toucher : toucher et absence de toucher ont une signification symbolique et


culturelle ; ce sont des comportements appris, variables d'un peuple à l'autre.
➔ Si les Africains n'hésitent pas à se tenir près de leurs interlocuteurs, à les
prendre par le bras

➔ Les Asiatiques restent distant. Si on veut s'approcher d'eux, ils reculent

➔ Un homme tamoul refusera de serrer la main d'une femme, car dans sa


tradition, il s'engagerait alors à la nourrir jusqu'à sa mort mais il pourra
embrasser les pieds d'un proche en signe de respect

◦ Le regard : il peut être soutenu (chez l'homme arabe ou en Occident = signe de


franchise) ou fui (par l'Hindou = peur d'être souillé, en Orient = vécu comme
agression ou offense).
El'Ayn : le Mauvais Œil, croyance très répandue. C'est le pouvoir de porter
malheur, exercé de manière involontaire. Jeunes mariés, femmes enceintes et
nouveau-nés sont particulièrement exposés au Mauvais Œil et doivent s'en
protéger par un comportement discret (pour ne pas déclencher l'envie), par des
mesures de protection (main de Fatima, formule conjuratoire)

◦ Le corps : dans toutes les cultures, il existe des parties du corps qu'il ne faut
pas toucher ou montrer.
➔ En Asie, il est déconseillé de toucher la tête parce qu'elle est sacrée

➔ Les seins sont des zones plus érogènes en Europe qu'en Afrique

➔ Les Japonaises ne montrent par leur dos et les Chinoises demandent à


garder leurs chaussettes pour accoucher

➔ Les femme d'Afrique du Nord dissimulent leurs jambes.

II – Espace

Perception de l'espace par récepteurs à distance ou immédiats :


Elle se fait avec nos différents sens, mais ils ne s'utilisent pas tous de la même façon.
◦ Yeux, nez, oreilles :
➔ Les Japonais dont un tri visuel dans un grand nombre de situation ; ils sont
plus perceptifs envers les stimulation visuelles que sonores et se satisfont
dès lors parfaitement de murs de papier comme protection

◦ Peau
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➔ Un adulte qui, lorsqu'il était enfant, a été habitué à des contacts corporels
étroits, aura des associations positives lorsqu'il se trouvera dans une foule

◦ Odeur
➔ Dans notre culture on aime les odeurs standardisées, on va tenter de
supprimer toutes les odeurs corporelles.

Comportement spatial :
Les Américains, les Canadiens et les Anglais sont ceux qui ont les plus grands besoins
d'espace personnel alors que les Latino-Américains, les Japonais et les Arabes sont ceux
qui en demandent le moins.
Les Japonais, les Arabes et les Latino-Américains ont apparemment une tolérance
beaucoup plus grande à la foule, dans les espaces publics, que la plupart des peuples des
autres cultures.

Nomades et sédentaires :
Leurs mentalités diffèrent fortement. Le rapport à la terre des nomades se bornent à des
lieux sacrés ou de rencontre, des tombeaux, simples jalons sur une route.
Le rapport au temps est aussi différent : les sédentaires aiment assurer leurs arrières-
gardes et se protéger des aléas éventuels de l'avenir. Pour eux, le mode de vie nomade
(consommation immédiate) relève de l'insouciance.

Notion de proxémie : Edouard T.Hall (1963)


Chaque personne, pour chaque situation de la vie, se protège de l'intrusion des autres par
l'existence imaginaire d'une bulle autour de son corps.
L'entrée d'un autre dans cette bulle est ressentie comme un acte agressif.
Dans les sociétés où les contacts physiques sont fréquents (dès la naissance), cette
distance est plus réduite que dans celles où on ne veut pas gêner l'autre.

Aménagement : la maison traditionnelle au Maghreb et la séparation de l'espace


hommes-femmes.
Les maisons sont construites autour d'une cours intérieur où l'on trouve des endroits
communs (salon, cuisine, cours) et d'autres plus personnalisés (chaque couple à un
appartement).
Quand on entre dans la cours, le soleil éclaire le salon (à droite) et laisse la cuisine (à
gauche) dans l'ombre.
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III – Organisation sociale

Exemple particulier :
Les castes (varnas) dans la société indienne.
◦ Définition : groupe dont les memenres possèdent, du fait de leur niassance, des
caractéristiques et des obligations communes

◦ Les quatre varnas :


➔ Brâhmanes : liés au sacré
➔ Ksatriyas : ont le pouvoir temporel
➔ Vaisyas : liés au clan
➔ Sûdras : serviteurs

Obligations et interdictions :
◦ Mariage à l'intérieur de la caste (endogamie)

◦ Règles alimentaires (végétarisme pour les Brâhmanes)

◦ Signes vestimentaires (blanc – pureté des Brâhmanes, rouge – gloire des


Ksatriyas, jaune – richesse des Vaisyas, Noir – tâches avilissantes des Sûdras)
ou maquillage particulier.

Les intouchables ≠ castes :


Celui qui est si indigne et si impur qu'il risque de souiller autrui par la vue ou par le contact
physique.
Les intouchables doivent vivre à l'écart des villages. Ils ne peuvent posséder d'autres
biens que des animaux domestiques. Ils ne peuvent porter que les vêtements pris sur des
cadavres. Circuler la nuit en ville leur est strictement interdit. Ils sont exclus des puits du
village car ils pourraient corrompre l'eau. Ils ne peuvent par partager le repas avec
d'autres castes, ni servir à manger ou préparer la nourriture.
Aux intouchables, on réserve les tâches les plus difficiles ou les plus dégradantes ou
celles qui frappent d'impureté : cordonnier, fossoyeur, tanneur, vidangeur.

Les grands événements de la vie :


Mariage : aucune croyance ni religion n'encourage le célibat.
◦ Mariage juif : l'époux s'engage à ne pas frustre sa femme de nourriture,
d'habillement et de son droit conjugal ; l'acte d'amour est une mitzva = acte de
vertu. Le divorce est autorisé.

◦ Mariage hindouiste : il est arrangé avec un parti de la même caste. Par


respect, la femme hindoue ne prononce jamais le prénom de son mari en public,
ni ne prend la parole quand il est présent.

Procréation :
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En Occident, l'arrivée d'un enfant est due à l'action conjointe d'un homme et d'une femme
et désirée par eux dans le cadre d'un couple. Mais il existe d'autres pensées. Le nouveau-
né peut être quelqu'un qui revient. L'intervention du Dieu est, dans les sociétés
traditionnelles, toujours présente. En cas d'infertilité, il existe de nombreuses pratiques
magico-religieuses afin d'y remédier.

Maternité :
La femme hindoue doit être mère pour être réellement intégrée dans sa belle-famille.
L'enfant est l'envoyé de Dieu mais aussi une force de travail, une assurance pour les vieux
jours de ses parents. Le garçon est beaucoup plus investi que la fille ; c'est à lui que
revient le devoir de célébrer le rite de crémation de ses parents. La fille est destinée à
quitter la maison de ses parents pourvue d'une forte dot pour aller vivre dans sa belle-
famille.

Accouchement : En règle générale, dans la majorité des cultures, la présence des


hommes n'est pas souhaitée lors des accouchements.

◦ En Afrique comme en Asie, il serait déshonorant pour la femme de ne pas


maîtriser sa douleur (honte et répercussions sur l'enfant) ; ainsi, elles ne
s'exprimeront pas lors de l'accouchement.

◦ La femme tzigane accouche en dehors du campement, assistée d'une sage-


femme, afin d'éloigner l'impureté qui perdurera durant les 4 semaines qui
suivent la naissance

L'initiation :
◦ Circoncision juive : à 8 jours de vie

◦ Circoncision musulmane : avant 13 ans → On retire la partie féminine des


hommes quand ils grandissent

◦ Excision : pratique non religieuse → On retire la partie masculine des femmes et


on retire la zone de plaisir pour limiter son appétit sexuel

◦ Pour l'excision pour les filles : c'est entre 6-8 ans. C'est fait par des exciseuses.
Il y a 3 types d'excisions (Type 3 : Infibulation)

IV – Temps social
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Temps citadin/ temps rural :


Pour le citadin, le temps évoque une montre et un agenda.
Le paysan vit au rythme de la nature ; occupé à la gestion de son espace limité, il fait une
chose après l'autre, toujours dans le même ordre. Le soleil tient lieu de montre, la
succession traditionnelle des activités d'agenda, la célébration des fêtes de calendrier.

Notions de monochronie et polychronie :


Edouard T.Hall (1979)
Les polychrones se singularisent par leur capacité à traiter plusieurs choses à la fois alors
que les monochrones sont séquentiels (ordonnés) et traitent les choses les unes après les
autres.
Peuples à dominance polychrones : peuple méditerranéens.
Les Américains du Nord sont présentés comme l'archétype du comportement
monochrone.

Particularités des calendriers :


Calendrier hébraïque :
Débute en 3760 avant JC (création de l'homme)
Il est lunaire : chaque mois commence à la nouvelle lune.
Un 13ème mois est ajouté les 3è, 6è, 8è, 11, 13è et17è année du cycle solaire.
Année de 12 mois = commune
Année de 13 mois = embolismique
Fêtes toujours aux mêmes saisons mais jamais au mêmes mois.

Calendrier musulman :
Débute le 16 juillet 622, date de l'Hégire
Lunaire (354 ou 355 jours selon les année ; il existe 11 années bissextiles pour chaque
période de 30 ans, de manière que chaque début de mois coïncide réellement avec la
nouvelle lune)

V – Pratiques culturelles face à la mort

1) Les rites de la mort

Changement des attitudes devant la mort dans les sociétés occidentales.


◦ Éloignement de la mort (autrefois la mort était une figure familière. On la voyait
régulièrement, on vivait et on mourait devant les gens. Actuellement, le lieu
moderne de la mort est l'hôpital)

◦ Refus du deuil

A l'heure d'aujourd'hui, la mort est devenu un tabou, surtout face à des enfants.

2) Le deuil
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En français, le terme « deuil » possède plusieurs significations.


A sens usuel, la notion de deuil se réfère à l'expérience de la mort d'autrui.
Par extension métaphorique, on applique aussi ce terme à l'ensemble des pertes et des
frustrations, réelles ou symboliques, ayant une valeur significative pour un sujet donné.

La perte liée au décès d'un être proche , qu'il s'agisse d'un parent ou d'une personne
chère.

La réaction psychologique consécutive à cette perte, qu'il s'agisse des différents états
traversés par l'endeuillé (notamment la tristesse propre au deuil), ou du processus
psychologiques évolutif et prolongé (« travail du deuil ») conduisant naturellement à la fin
de cette expérience.

Les différentes manifestations individuelles familiales et sociales liées au deuil, ces


manifestations étant plus ou moins ritualisées et diversement codée sur le plan culturel.

3) Les étapes du deuil

Aspect psychologiques : Si la durée des deuils varie d'un individu à l'autre, on considère
que la majorité d'entre eux sont achevé au bout d'un an. On distingue trois phases
pendant cette période.

◦ La phase initiale : « phase de détresse », « phase d'impact », « phase


d'hébétude ». Elle est caractérisée par l'état de choc : le sujet est saisi par la
stupéfaction, l'incrédulité qui traduit le déni défensif ; i se trouve brutalement
prolongé dans un état de torpeur, d'engourdissement, dans lequel il continue à
vivre et à agir, mais de façon automatique.

◦ La phase centrale : dite de dépression ou de repli, représente la période aiguë


du deuil. Elle est caractérisée par :
➔ un état émotionnel intense d'allure dépressive

➔ un état de retrait social avec une incapacité à maintenir les habitudes de


travail et les relations interpersonnelles qui sont désinvesties

➔ une identification inconsciente au défunt

◦ La fin du deuil : ou phase de résolution (phase de récupération, de restitution,


de guérison, d'adaptation) marquée par :
➔ l'acceptation de la perte du mort

➔ le rétablissement des intérêts habituels

➔ le retour à un mieux-être psychique et somatique


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Aspects anthropologiques : Deux types de phénomènes :


◦ Deuil public (lors du décès d'un personnage important)

◦ Deuil social (ensemble des attitudes imposées par le groupe à tous ceux qui
ont un lien avec le défunt)

Deuil social/Deuil psychologique

▪ Deuil social (+) et deuil psychologiques (+) : dans les sociétés traditionnelles

▪ Deuil social (-) et deuil psychologique (-) : attitude limite, souvent mal jugée

▪ Deuil social (+) et deuil psychologique (-) : attitude tolérée par le groupe

▪ Deuil social (-) et deuil psychologiques (+) mais vécu intime du chagrin : le
propre de l'homme moderne.

4) Rites funéraires en Afrique Noire

Fonctions principales des rites (finalité pour les défunt, finalité pour les vivants)
Ambiance des funéraille (funérailles-fêtes, funéraille vengeresses, funéraille de « la Dame
Blanche » chez les Dogons)
Le chagrin et la douleur remise en ordre social.

5) Rites funéraires dans la religion juive

Le judaïsme n'est pas une religion funèbre


Sobriété du rituel
Rapidité
Toilette rituelle
Enterrement et « Qertia »
Repas au retour du cimetière

L'accompagnement des malades et des morts dans la tradition juive


La mort est appréhendée avec sérénité tant par l'agonisant que par ceux qui l'entourent.
Deux interdiction du Judaïsme découlant du commandement « tu ne tueras point » : le
suicide et l'euthanasie

Rites du passage de vie à trépas :


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Aviser absolument la famille qui va accompagner le malade surtout au moment de


l'agonie, car l'âme qui quitte le corps au moment de la mort est pleine de douleur
Il est défendu de toucher le malade agonisant. Toutes les parties de son corps doivent être
soigneusement recouvertes
Le disparu sera surveillé dans interruption jusqu'à son ensevelissement

La toilette rituelle : L'enterrement juif commence par une toilette de purification destinée
à débarrasser le défunt de toutes souillure. Le corps est aspergé d'eau tiède et il est
nettoyé en entier. Le mort est revêtu d'un vêtement mortuaire, un linceul de toile blanche

Le deuil : Le mort, revêtu de ses « Takhrikhine » - vêtement mortuaire de toile blanche


identique pour tous – sera déposé dans le cercueil, le visage tourné vers le haut, la tête
posée sur un peu de terre d'Israël.
Les soins de conservation sont interdits. La crémation est interdite. Autopsie interdite.
Mutilation de cadavre non admise. Mais l'avis du médecin est à considérer.

L'enterrement : Le Levaya : Les proches parents du défunt, désignés par le terme de


« Onenim », ne consomment ni viande ni vin entre le moment du décès et l'enterrement.
Les aliments du deuil sont généralement des légumes secs cuits et salés.
L'accompagnement du défunt au cimetière est un commandement à honorer par égard
pour lui et pour ses proches.

Tu retourneras à la poussière : « Sans fleurs ni couronnes ». Avant que la fosse ne soit


comblée, les parents du défunt pratiquent le « kri'ah », déchirure rituelle d'un vêtement en
signe de deuil, permettant de matérialiser la douleur morale et d'exprimer la déchirure
irréparable que représente la mort d'un proche.

Le deuil juif
Pendant une semaine (Shivah), les endeuillés restent à la maison, assis, mangeant et
couchant à même le sol, déchaussés.
Les stades du deuil :
◦ 3 jours de deuil profond
◦ 7 jours de deuil
◦ 30 jours de réadaptation graduelle
◦ 11 mois de souvenir et de guérison

Chelochime : les trente jours de deuil :


Interdiction de se couper les cheveux et de se tailler la barbe.
En souvenir du défunt, une lumière doit brûler dans leur foyer, sans interruption pendant la
durée du deuil.
La pierre tombale est toujours sobre. Toute représentation telle que statue ou image est
rigoureusement interdite.
Le Judaïsme n'incite pas les fidèles à entretenir le culte des morts par des marques
extérieures ou pas des visites répétées au Beth'Olam (maison de l'éternité)
6) Rites funéraires dans l'Islam
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Le fidèle bénéficie de la promesse paradisiaque, tandis que l'infidèle se verra menacer du


châtiment divin.
Le mort n'est pas conçue dans l'islam en étant que fin définitive, mais au contraire en tant
qu'accès à une autre monde. La mort n'est alors plus redoutée, mais envisagée de
manière naturelle comme une étape nécessaire du devenir humain

Le deuil musulman :
Le musulman qui meurt est orienté vers La Mecque et son entourage lui récite la Shahâdâ
(profession de foi musulmane)
L'Islam condamne vigoureusement les exagérations de larmes ou de sentiments (les
larmes doivent être dignes et discrètes).

La famille et la communauté :
La maison du défunt est alors ouverte aux visites pour les condoléances. Les femmes
reçoivent les femmes et restent au domicile. Les fommes reçoivent et restent au dimicile.
Les hommes reçoivent les hommes la plupart du temps chez un voisin.
Les condoléances se pratiquent pendant trois jours.

Aller au plus vite :


Tout enterrement doit être réalisé dans les plus brefs délais.
En pays musulman, un mort avant midi est enterré le même jour. Un mort de l'après-midi
est enterré le lendemain matin.

La communauté face à l'impureté :


La mort est conçus et vécue comme un phénomène « répréhensible », relatif au désordre.
La communauté considère que la mort « souille » tout ce qu'elle approche ou ce qu'elle
atteint. Cette notion de souillure explique bien l'importance des rites qui visent à éliminer
totalement cette impureté, présente tant par le cadavre que ses proches, voire toutes la
maisonnée.

La toilette musulmane :
D'où la nécessité de procéder à une ultime toilette du mort en raison de sa vertu
purificatrice.
La toilette musulmane est l'élément le plus important des rites funéraires en Islam.
Y pourvoir est un devoir sacré que le musulman réserve à son prochain.

◦ Pré-toilette : Quelques minutes après la mort, elle est pratiquée par le plus
intime du défunt. LE corps ne peut être connu que par le plus proche. Après la
mort, la toilette d'un femme est effectuée par des femmes, celle d'un homme par
des hommes. Seules exceptions, la mari peut laver sa femme et une mère peut
laver son fils jusqu'à l'âge de six ans.
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◦ A l'hôpital : Une personne « expérimentée et honorable » doit diriger la toilette,


aidée la plupart du temps par une personne plus jeune. Celle qui dirige doit
obligatoirement avoir accompli le pèlerinage en lieux saints. Elle se décompose
en trois étapes :
➔ Nettoyage du corps

➔ Ablutions rituelles avec prières spéciales

➔ Lavage et onctions de parfums

Ensuite le corps est recouvert par un linceul de coton blanc, lequel peut être au préalable
encensé trois fois. Le linceul doit être souple, blanc et en fibre naturelle, coton ou lin.
Aucune couture ne doit être faite.
Le linceul est une bande de tissu d'un mètre de large environ, et d'une longueur de 9m à
11,50m. En théorie, le musulman est enterré nu dans le linceul.
Le linceul enveloppe ensuite le corps.

Particularités du deuil :
Le deuil ne doit pas affecter la vie courante de la famille au delà de trois jours.
En revanche, la veuve doit tenir le deuil pendant quatre mois et dix jours. Au Maghreb, une
veuve trouve difficilement la possibilité de se remarier.

Le cortège et l'inhumation :
Les Musulmans croient que le corps dans la tombe sera ressuscité au dernier jour et de ce
fait, refusent la crémation.
Le défunt est descendu dans la tombe par ses coreligionnaires, tête la première, tournée
vers La Mecque.
Ensuite la fosse est rebouchée, chacun manipulant quelques pelletée de terre.

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