3as LPH
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Texte :
Téméraire et résolument décidée à jouer un rôle effectif dans cette page d’Histoire qui est en train
de s’écrire avec le sang des martyrs, Malika Gaïd attendra patiemment que son heure de gloire arrive.
Alors qu’elle travaille comme infirmière à Guenzet, Malika se met au service de la population
avec beaucoup de dévouement et d’altruisme mais elle ne perd pas de vue son objectif de rejoindre le
maquis. Pour elle, ce n’est qu’une question de temps.
En 1956, les moudjahidine investissent la région de Guenzet (…). C’est à ce moment que le
colonel Amirouche conseille à Malika de monter au maquis, elle qui s’était déjà fait remarquer auprès des
autorités coloniales en détournant des médicaments de la structure de santé dans laquelle elle travaillait au
profit des moudjahidine. Si elle n’hésite pas à rallier le front, elle émet tout de même une condition, à
savoir « ne pas se limiter au seul rôle de simple infirmière : avoir sa tenue militaire et son arme de guerre
», confiera à ce sujet son frère Tahar.
Au front, Malika Gaïd jouit du respect des moudjahidine mais aussi de ses supérieurs
hiérarchiques. Ces derniers l’autorisent en août 1956 à assister au Congrès de la Soummam, en tant
qu’infirmière des participants. Un privilège qui ne sera accordé à aucune autre femme.
A peine un an plus tard, le 28 juin 1957, elle tombe au champ d’honneur, les armes à la main.
Alors qu’elle se trouvait près du hameau d’Iwaqouren, sur le versant sud du Djurdjura, où était installée
une unité d’infirmerie de l’ALN, Malika est, en effet, repérée par les paras du sinistre Bigeard, auxquels
elle oppose une résistance farouche. Une fois à court de munitions, elle sait que, désormais, son destin est
scellé, elle crie alors « Tahia El Djazaïr », comme un ultime désir de défier ses adversaires. A sa capture,
elle administre à un harki une gifle magistrale et ce dernier n’hésitera pas à lui tirer dessus, lâchement, à
bout portant, trois balles à l’abdomen et deux à la poitrine.
A la mort de Malika Gaïd, le colonel Amirouche adresse une lettre à sa famille dans laquelle il lui
témoigne de sa bravoure et de son courage mais surtout de son engagement jusqu’à son dernier souffle
pour la cause nationale.
Hassina Amrouni, Mémoria, n°58, septembre-octobre 2017, pp. 77 et 78.
4. Dans les extraits suivants, à qui renvoient les mots : Ces derniers / elle / ce dernier / il ?
- « Ces derniers l’autorisent en août 1956… » (4ème paragraphe)
- « A sa capture, elle administre à un harki une gifle magistrale… » (5ème paragraphe)
- « Ce dernier n’hésitera pas à lui tirer dessus. » (5ème paragraphe)
- « Il lui témoigne de sa bravoure … » (6ème paragraphe)
5. Relevez du texte quatre (4) mots ou expressions qui renvoient au mot « guerre ».
6. . Quelles sont les qualités de la combattante Malika Gaïd ? Citez-en cinq (5).
2. En ce moment, la situation des nécessiteux dans votre entourage est désastreuse, et ceci par
manque de solidarité. Vous êtes membre d’une section des scouts musulmans algériens
(SMA) de votre quartier ou village. Vous organisez une campagne de sensibilisation, envers
les jeunes, pour les inciter à aider les pauvres.
Rédigez un texte dans lequel vous évoquerez le problème et vous proposerez des solutions.
Le texte servira de lancement à la campagne. Il sera publié sur les pages Facebook les plus
populaires. (15 lignes au plus)
Corrigé type :
I. COMPREHENSION : (13 points) 1p
1) L’engagement d’une combattante algérienne pour la cause nationale.
2) L’ennemi sait qu’elle a détourné des médicaments pour les Moudjahidine. 0.5
3) p
*Malika Gaïd veut devenir une moudjahida. Vrai
3p
*Elle est exécutée en 1956 par l’armée française. Faux