Textes Du Troisième Projet 3as Appel

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Protégeons notre planète.

L’homme avait, jusqu’ici, le sentiment qu’il logeait dans une nature immense, inépuisable, hors de mesure avec lui-même. L’idée ne pouvait lui venir
qu’il aurait, un jour, à ménager, à épargner cette géante, qu’il lui faudrait apprendre à n’en pas gaspiller les ressources, à ne la pas souiller en y déposant les
excréments des ses techniques.
Or, voilà que maintenant, lui, si chétif, et qui se croyait si anodin, il s’avise qu’on ne peut tout se permettre envers la nature ; voilà qu’il doit s’inquiéter
pour elle des suites lointaines de son action ; voilà qu’il comprend que même dans une mer « toujours recommencée », on ne peut impunément déverser
n’importe quoi… d’où vient ce revirement ? D’une part, de l’accroissement de la population, qui fait de l’homme un animal toujours plus « gros »
et plus envahissant ; d’autre part, des progrès de la civilisation technique qui étendent démesurément ses pouvoirs.
Je sais, il y a des gens qui disent, enivrés par nos petits bonds dans le cosmos : « Eh bien, quand l’homme aura épuisé le capital nourricier de la planète,
quand il aura pillé tous les magasins terrestres, quand il se sera rendu son logis inhabitable avec ses ordures radioactives, avec ses pétroles, avec sa chimie, il
émigrera sur un autre globe, qu’il mettra à sac et souillera à son tour. ».
N’y comptons pas trop… En attendant que ces rêves prennent corps, conduisons-nous en bons « terricoles ». Respectons cette petite boule qui nous
supporte.
Locataires consciencieux, ne dégradons pas les lieux où nous respirons. L’humanité n’est pas une passante. Un poète a dit : naître, vivre et mourir dans la
même maison… Il y a apparence que le sort de l’homme est de naître, de vivre et de mourir sur la même planète.
Jean ROSTAND, Inquiétudes d’un biologiste, éd. Stock, 1967.

Protégeons notre planète.


L’homme avait, jusqu’ici, le sentiment qu’il logeait dans une nature immense, inépuisable, hors de mesure avec lui-même. L’idée ne pouvait lui venir
qu’il aurait, un jour, à ménager, à épargner cette géante, qu’il lui faudrait apprendre à n’en pas gaspiller les ressources, à ne la pas souiller en y déposant les
excréments des ses techniques.
Or, voilà que maintenant, lui, si chétif, et qui se croyait si anodin, il s’avise qu’on ne peut tout se permettre envers la nature ; voilà qu’il doit s’inquiéter
pour elle des suites lointaines de son action ; voilà qu’il comprend que même dans une mer « toujours recommencée », on ne peut impunément déverser
n’importe quoi… d’où vient ce revirement ? D’une part, de l’accroissement de la population, qui fait de l’homme un animal toujours plus « gros »
et plus envahissant ; d’autre part, des progrès de la civilisation technique qui étendent démesurément ses pouvoirs.
Je sais, il y a des gens qui disent, enivrés par nos petits bonds dans le cosmos : « Eh bien, quand l’homme aura épuisé le capital nourricier de la planète,
quand il aura pillé tous les magasins terrestres, quand il se sera rendu son logis inhabitable avec ses ordures radioactives, avec ses pétroles, avec sa chimie, il
émigrera sur un autre globe, qu’il mettra à sac et souillera à son tour. ».
N’y comptons pas trop… En attendant que ces rêves prennent corps, conduisons-nous en bons « terricoles ». Respectons cette petite boule qui nous
supporte.
Locataires consciencieux, ne dégradons pas les lieux où nous respirons. L’humanité n’est pas une passante. Un poète a dit : naître, vivre et mourir dans la
même maison… Il y a apparence que le sort de l’homme est de naître, de vivre et de mourir sur la même planète.
Jean ROSTAND, Inquiétudes d’un biologiste, éd. Stock, 1967.

Protégeons notre planète.


L’homme avait, jusqu’ici, le sentiment qu’il logeait dans une nature immense, inépuisable, hors de mesure avec lui-même. L’idée ne pouvait lui venir
qu’il aurait, un jour, à ménager, à épargner cette géante, qu’il lui faudrait apprendre à n’en pas gaspiller les ressources, à ne la pas souiller en y déposant les
excréments des ses techniques.
Or, voilà que maintenant, lui, si chétif, et qui se croyait si anodin, il s’avise qu’on ne peut tout se permettre envers la nature ; voilà qu’il doit s’inquiéter
pour elle des suites lointaines de son action ; voilà qu’il comprend que même dans une mer « toujours recommencée », on ne peut impunément déverser
n’importe quoi… d’où vient ce revirement ? D’une part, de l’accroissement de la population, qui fait de l’homme un animal toujours plus « gros »
et plus envahissant ; d’autre part, des progrès de la civilisation technique qui étendent démesurément ses pouvoirs.
Je sais, il y a des gens qui disent, enivrés par nos petits bonds dans le cosmos : « Eh bien, quand l’homme aura épuisé le capital nourricier de la planète,
quand il aura pillé tous les magasins terrestres, quand il se sera rendu son logis inhabitable avec ses ordures radioactives, avec ses pétroles, avec sa chimie, il
émigrera sur un autre globe, qu’il mettra à sac et souillera à son tour. ».
N’y comptons pas trop… En attendant que ces rêves prennent corps, conduisons-nous en bons « terricoles ». Respectons cette petite boule qui nous
supporte.
Locataires consciencieux, ne dégradons pas les lieux où nous respirons. L’humanité n’est pas une passante. Un poète a dit : naître, vivre et mourir dans la
même maison… Il y a apparence que le sort de l’homme est de naître, de vivre et de mourir sur la même planète.
Jean ROSTAND, Inquiétudes d’un biologiste, éd. Stock, 1967.

Protégeons notre planète.


L’homme avait, jusqu’ici, le sentiment qu’il logeait dans une nature immense, inépuisable, hors de mesure avec lui-même. L’idée ne pouvait lui venir
qu’il aurait, un jour, à ménager, à épargner cette géante, qu’il lui faudrait apprendre à n’en pas gaspiller les ressources, à ne la pas souiller en y déposant les
excréments des ses techniques.
Or, voilà que maintenant, lui, si chétif, et qui se croyait si anodin, il s’avise qu’on ne peut tout se permettre envers la nature ; voilà qu’il doit s’inquiéter
pour elle des suites lointaines de son action ; voilà qu’il comprend que même dans une mer « toujours recommencée », on ne peut impunément déverser
n’importe quoi… d’où vient ce revirement ? D’une part, de l’accroissement de la population, qui fait de l’homme un animal toujours plus « gros »
et plus envahissant ; d’autre part, des progrès de la civilisation technique qui étendent démesurément ses pouvoirs.
Je sais, il y a des gens qui disent, enivrés par nos petits bonds dans le cosmos : « Eh bien, quand l’homme aura épuisé le capital nourricier de la planète,
quand il aura pillé tous les magasins terrestres, quand il se sera rendu son logis inhabitable avec ses ordures radioactives, avec ses pétroles, avec sa chimie, il
émigrera sur un autre globe, qu’il mettra à sac et souillera à son tour. ».
N’y comptons pas trop… En attendant que ces rêves prennent corps, conduisons-nous en bons « terricoles ». Respectons cette petite boule qui nous
supporte.
Locataires consciencieux, ne dégradons pas les lieux où nous respirons. L’humanité n’est pas une passante. Un poète a dit : naître, vivre et mourir dans la
même maison… Il y a apparence que le sort de l’homme est de naître, de vivre et de mourir sur la même planète.
Jean ROSTAND, Inquiétudes d’un biologiste, éd. Stock, 1967.
Appel au peuple algérien.
Extrait du premier appel adressé par le Secrétariat Général du
Front de Libération Nationale au peuple algérien, le 1er Novembre 1954.
PEUPLE ALGÉRIEN,
MILITANTS DE LA CAUSE NATIONALE,
A vous qui êtes appelés à nous juger (le premier d’une façon générale, les seconds tout particulièrement), notre
souci, en diffusant la présente proclamation, est de vous éclairer sur les raisons profondes qui nous ont poussés à agir
en vous exposant notre programme, le sens de notre action, le bien-fondé de nos vues dont le but demeure
l’indépendance nationale dans le cadre nord-africain. Notre désir aussi est de vous éviter la confusion que pourraient
entretenir l’impérialisme et ses agents administratifs et autres politicailleurs véreux. […..]
Algérien ! nous t’invitons à méditer notre charte ci-dessus. Ton devoir est de t’y associer pour sauver notre pays et
lui rendre sa liberté ; le Front de Libération Nationale est ton front, sa victoire est la tienne.
Quant à nous, résolus à poursuivre la lutte, sûrs de tes sentiments anti-impérialistes, nous donnons le meilleur de
nous-mêmes à la patrie.
nce

FAIRE LE POINT
Appel du Directeur de l’Unesco.
Nous vivons une époque porteuse de graves incertitudes et d’immenses espoirs, une époque où toutes les nations du monde se trouvent,
pour la première fois, réunies dans un même réseau de rapports réciproques. Désormais, leurs destins sont devenus interdépendants et les
moyens scientifiques et techniques dont elles disposent pourraient leur permettre de résoudre la plupart de leurs problèmes les plus urgents.
Mais il faudrait pour cela qu’elles unissent leurs volontés et conjuguent leurs efforts, dans la perspective d’un avenir commun. Il faudrait, en
d’autres termes, que l’humanité puisse passer de l’interdépendance à la solidarité.
La pratique de la Solidarité exige de chacun de nous une disponibilité permanente à l’Autre, à celui qui, si loin qu’il soit, demeure
toujours, et doit demeurer, notre prochain.
Or, la solidarité ne se décrète pas : elle se vit..
Une des tâches fondamentales de l’Unesco est de la rendre présente et efficace, car seule la Solidarité peut tisser un réseau d’amitié
capable de relier les uns aux autres, à travers cités, pays et continents, les peuples et les personnes.
J’appelle donc aujourd’hui chacun d’entre vous à participer à une campagne de Solidarité dans le cadre du Courrier de l’Unesco.
Vous qui êtes lecteur du Courrier de l’Unesco, pensez à un Autre, à cet inconnu, votre frère, qui, du fait de ses conditions d’existence, se sent
souvent étranger à vous, et auquel le Courrier de l’Unesco peut faire découvrir tout ce qui vous rapproche et vous unit.
Offrez-lui un abonnement et contribuez ainsi à l’effort que l’Unesco entreprend pour la paix et l’amitié entre les hommes.
Alors nous pourrons faire, grâce à vous, du Courrier de l’Unesco le courrier de la Solidarité.
D’après Amadou Mahtar M’BOW, Courrier de l’Unesco, février 1984 .
Appel de l’Abbé Pierre du 1er février 1954. (Sur radio Luxembourg).
Mes amis, au secours…
Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à trois heures, sur le boulevard Sébastopol, serrant contre elle le papier par lequel, avant-hier, on l’avait
expulsée…
Chaque nuit, ils sont plus de 2000 recroquevillés sous le gel, sans toit, sans pain, plus d’un presque nu. Devant l’horreur, les cités d’urgence, ce n’est même
plus assez urgent!
Ecoutez-moi : en trois heures, deux premiers centres de dépannage viennent de se créer : l’un sous la tente au pied du Panthéon, rue de la montagne sainte
Geneviève ; l’autre à Courbevoie. Ils regorgent déjà, il faut en ouvrir partout. Il faut que ce soir même, dans toute les villes de France, dans chaque quartier
de Paris, des pancartes s’accrochent sous une lumière dans la nuit, à la porte de lieux où il y ait couvertures, paille, soupe, et où l’on lise sous ce titre
CENTRE FRATERNEL DE DEPANNAGE, ces simples mots :
« TOI QUI SOUFFRES, QUI QUE TU SOIS, ENTRE, DORS, MANGE, REPREND ESPOIR, ICI ON T’AIME ».
La météo annonce un mois de gelées terribles. Tant que dure l’hiver, que ces centres subsistent, devant leurs frères mourant de misère, une seule opinion
doit exister entre hommes : la volonté de rendre impossible que cela dure.
Je vous prie, aimons-nous assez tout de suite pour faire cela. Que tant de douleur nous ait rendu cette chose merveilleuse : l’âme commune de la France.
Merci !
Chacun de nous peut venir en aide aux « sans- abri». Il nous faut pour ce soir, et au plus tard pour demain:
· 5000 couvertures,
· 300 grandes tentes américaines,
· 200 poêles catalytiques. Déposez-les vite à l’hôtel Rochester, 92 rue de la Boétie.
Rendez-vous des volontaires et des camions pour le ramassage, ce soir à 23 heures, devant la tente de la Montagne Sainte Geneviève.
Grâce à vous, aucun homme, aucun gosse ne couchera ce soir sur l’asphalte ou sur les quais de Paris.
Merci!
Mes amis, au secours…
Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à trois heures, sur le boulevard Sébastopol, serrant contre elle le papier par lequel, avant-hier, on l’avait
expulsée…
Chaque nuit, ils sont plus de 2000 recroquevillés sous le gel, sans toit, sans pain, plus d’un presque nu. Devant l’horreur, les cités d’urgence, ce n’est même
plus assez urgent!
Ecoutez-moi : en trois heures, deux premiers centres de dépannage viennent de se créer : l’un sous la tente au pied du Panthéon, rue de la montagne sainte
Geneviève ; l’autre à Courbevoie. Ils regorgent déjà, il faut en ouvrir partout. Il faut que ce soir même, dans toute les villes de France, dans chaque quartier
de Paris, des pancartes s’accrochent sous une lumière dans la nuit, à la porte de lieux où il y ait couvertures, paille, soupe, et où l’on lise sous ce titre
CENTRE FRATERNEL DE DEPANNAGE, ces simples mots :
« TOI QUI SOUFFRES, QUI QUE TU SOIS, ENTRE, DORS, MANGE, REPREND ESPOIR, ICI ON T’AIME ».
La météo annonce un mois de gelées terribles. Tant que dure l’hiver, que ces centres subsistent, devant leurs frères mourant de misère, une seule opinion
doit exister entre hommes : la volonté de rendre impossible que cela dure.
Je vous prie, aimons-nous assez tout de suite pour faire cela. Que tant de douleur nous ait rendu cette chose merveilleuse : l’âme commune de la France.
Merci !
Chacun de nous peut venir en aide aux « sans- abri». Il nous faut pour ce soir, et au plus tard pour demain:
· 5000 couvertures,
· 300 grandes tentes américaines,
· 200 poêles catalytiques. Déposez-les vite à l’hôtel Rochester, 92 rue de la Boétie.
Rendez-vous des volontaires et des camions pour le ramassage, ce soir à 23 heures, devant la tente de la Montagne Sainte Geneviève.
Grâce à vous, aucun homme, aucun gosse ne couchera ce soir sur l’asphalte ou sur les quais de Paris.
Merci!
Mes amis, au secours…
Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à trois heures, sur le boulevard Sébastopol, serrant contre elle le papier par lequel, avant-hier, on l’avait
expulsée…
Chaque nuit, ils sont plus de 2000 recroquevillés sous le gel, sans toit, sans pain, plus d’un presque nu. Devant l’horreur, les cités d’urgence, ce n’est même
plus assez urgent!
Ecoutez-moi : en trois heures, deux premiers centres de dépannage viennent de se créer : l’un sous la tente au pied du Panthéon, rue de la montagne sainte
Geneviève ; l’autre à Courbevoie. Ils regorgent déjà, il faut en ouvrir partout. Il faut que ce soir même, dans toute les villes de France, dans chaque quartier
de Paris, des pancartes s’accrochent sous une lumière dans la nuit, à la porte de lieux où il y ait couvertures, paille, soupe, et où l’on lise sous ce titre
CENTRE FRATERNEL DE DEPANNAGE, ces simples mots :
« TOI QUI SOUFFRES, QUI QUE TU SOIS, ENTRE, DORS, MANGE, REPREND ESPOIR, ICI ON T’AIME ».
La météo annonce un mois de gelées terribles. Tant que dure l’hiver, que ces centres subsistent, devant leurs frères mourant de misère, une seule opinion
doit exister entre hommes : la volonté de rendre impossible que cela dure.
Je vous prie, aimons-nous assez tout de suite pour faire cela. Que tant de douleur nous ait rendu cette chose merveilleuse : l’âme commune de la France.
Merci !
Chacun de nous peut venir en aide aux « sans- abri». Il nous faut pour ce soir, et au plus tard pour demain:
· 5000 couvertures,
· 300 grandes tentes américaines,
· 200 poêles catalytiques. Déposez-les vite à l’hôtel Rochester, 92 rue de la Boétie.
Rendez-vous des volontaires et des camions pour le ramassage, ce soir à 23 heures, devant la tente de la Montagne Sainte Geneviève.
Grâce à vous, aucun homme, aucun gosse ne couchera ce soir sur l’asphalte ou sur les quais de Paris.

Merci!
Douze intellectuels français appellent à la condamnation de la torture pendant la guerre d’Algérie.
L’appel du 31 octobre 2000.
Des deux côtés de la Méditerranée, la mémoire française et la mémoire algérienne resteront hantées par les horreurs qui ont marqué la
guerre d’Algérie tant que la vérité n’aura pas été dite et reconnue.
Ce travail de mémoire appartient à chacun des deux peuples et aux communautés, de quelle qu’origine que ce soit, qui ont cruellement
souffert de cette tragédie dont les autorités françaises portent la responsabilité essentielle en raison de leur obstination à refuser aux Algériens
leur émancipation.
Aujourd’hui, il est possible de promouvoir une démarche de vérité qui ne laisse rien dans l’ombre. En France, le nouveau témoignage
d’une Algérienne, publié dans la presse, qui met en accusation la torture, ne peut rester sans suite ni sanction. Le silence officiel serait ajouter
au crime de l’époque une faute d’aujourd’hui. En Algérie se dessine la mise en cause de pratiques condamnables datant de la guerre et
surtout lui ayant survécu, commises au nom de situations où« tout serait permis ». Il reste que la torture, mal absolu, pratiquée de façon
systématique par une « armée de la république » et couverte en haut lieu à Paris, a été le fruit empoisonné de la colonisation et de la guerre,
l’expression de la volonté du dominateur de réduire par tous les moyens la résistance du dominé.
Avec cette mise à jour il ne s’agit pas seulement de vérité historique, mais aussi de l’avenir des générations issues des diverses communautés
qui vivent avec ce poids, cette culpabilité et ce non-dit.
Pour nous citoyens français auxquels importe le destin partagé des deux peuples et le sens universel de la justice, pour nous qui avons
combattu sans être aveugle aux autres pratiques, il revient à la France, eu égard à ses responsabilités, de condamner la torture qui a été
entreprise en son nom durant la guerre d’Algérie. Il en va du devoir de mémoire auquel la France se dit justement attachée et qui ne devrait
connaître aucune discrimination d’époque et de lieu.
Dans cet esprit, et dans cet esprit seulement, tourné vers un rapprochement des personnes et des communautés et non vers l’exacerbation
de leurs antagonismes, nous demandons à M. Jacques Chirac, président de la République, et à M. Lionel Jospin, premier ministre, de
condamner ces pratiques par une déclaration publique. Et nous invitons les témoins, les citoyens à s’exprimer sur la question qui met en jeu
leur humanité.
Paris, 31 octobre 2000.
Journal « l’humanité» du 31-10- 2000.
La recherche d’un vaccin contre le sida: une priorité.

Plus de 40 millions de personnes sont infectées par le virus du sida dans le monde, et on estime que chaque heure qui s’écoule apporte 600
nouveaux cas d’infection par le VIH.
Les pays les plus touchés par l’épidémie sont ceux en développement qui ont peu accès aux traitements antirétroviraux. En plus de son
impact sur la santé et l’avenir des personnes, le sida devient un frein majeur au développement dans de nombreux pays d’Afrique sub-
saharienne. Dans certaines régions, près de 30% des femmes enceintes consultant dans des maternités sont affectées par le VIH. L’épidémie
s’accroît aussi rapidement en Asie, où les pays les plus touchés sont l’Inde, la Thaïlande et le Cambodge.
Le vaccin est le seul moyen possible pour, à terme, parvenir à enrayer l’épidémie. La recherche d’un vaccin préventif contre le sida est une
priorité.
De nombreuses équipes dans le monde sont engagées depuis le milieu des années quatre-vingts dans la recherche d’un vaccin contre le
sida et plusieurs pistes sont explorées, dont certaines sont aujourd’hui prometteuses. La participation de la France à la recherche d’un vaccin
contre le sida est la plus importante au monde après celle des Etats-Unis. L’ANRS est l’organisme public français qui organise et finance
cette recherche.
Aujourd’hui, nous franchissons une nouvelle étape. Nous lançons de nouveaux essais de vaccins dont le premier débutera au premier se-
mestre 2007. Pour les mener nous avons besoin de votre concours.
En répondant à l’opération «Volontaires pour un vaccin», l’ANRS vous invite à rejoindre les 724 personnes qui sont engagées dans le
réseau des «volontaires» de l’ANRS. Plus que jamais, pour réussir, la mobilisation de tous est indispensable: les scientifiques, les médecins
et les volontaires du réseau. Tous ensemble il faut y croire.
Pr. Jean-François Delfraissy, Directeur de l’ANRS. 2006.
Appel au peuple algérien.
A retenir
Le texte argumentatif (exhortatif) vise à faire réagir et doit généralement interpeller le destinataire sur une
situation donnée. Le style est oratoire et le destinataire constamment interpellé.

A retenir Protégeons notre planète.


1- Pour exhorter, l’émetteur s’implique directement dans son discours.(emploi du pronom personnel « je »,
d’expressions comme : « je déclare que.., je dis que.., je suis convaincu de.., etc.). Ces marques du style oratoire
renforcent le contact avec l’interlocuteur et rendent les arguments avancés irréfutables.
2- L’argumentation se développe en suivant un enchaînement logique (fait ou situation admis, arguments qui
justifient la thèse, concèdent ou réfutent la thèse adverse et conclusion marquant l’aboutissement de
l’argumentation.).
A retenir Appel du Directeur de l’Unesco.
L’appel, visant à faire réagir l’interlocuteur, s’organise en :
- Une partie expositive
- Une partie argumentative
- Une partie exhortative
A retenir Appel de l’Abbé Pierre du 1er février 1954. (Sur radio Luxembourg )
Pour convaincre son interlocuteur et le pousser à réagir, les arguments choisis peuvent faire appel à la raison ou aux
sentiments.
Le style oratoire s’appuie sur des procédés comme l’anaphore (reprise d’une idée, d’un terme). Cette insistance
permet de retenir l’attention de l’interlocuteur et de le sensibiliser.
A retenir L’appel du 31 octobre 2000.
Les procédés de l’interpellation dans le texte exhortatif sont adaptés au destinataire et au but visé.
L’appel à réagir s’exprime par les verbes comme «demander, inciter» si le destinataire est un supérieur hiérarchique ( domaine
professionnel) ou une personnalité ( politique ou autre).

A retenir La recherche d’un vaccin contre le sida: une priorité.


La structure et les procédés utilisés dans l’Appel sont adaptés au destinataire et au but visé. Dans certains cas
l’interpellation et l’injonction se font de manière plus discrète.

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