Reacteur PDF
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MÉMOIRE DE MASTER
Domaine : Sciences et Techniques
Filière : Génie Mécanique
Spécialité : Construction Mécanique
Jury :
Remerciement
Je remercie tout d'abord Dieu le tout puissant qui nous éclaire le bon
chemin.
J'adresse aussi mes remerciements les plus sincères aux membres du jury, pour
avoir accepté de juger et d’examiner mon travail.
MERCI
I
Dédicaces
Dédicaces
Nous dédions ce modeste travaille à nos chers parents Pour leur
soutien, leur patience, leur sacrifice et leur amour, vous méritez tout
éloge, vous qui avez fait de nous ce que nous sommes maintenant.
Khalil hamdi
II
Résumé
Résumé
Nous avons fait dans ce travail étude et mécanisme d'un réacteur. Les turboréacteurs sont
considérés comme les moteurs les plus utilisés dans le domaine du transport aérien en raison
de leurs bonnes performances. Ce travail s'est concentré sur l'explication générale du principe
de fonctionnement des turboréacteurs, ainsi qu'une description détaillée et une classification
Nous avons également expliqué les caractéristiques thermodynamiques du moteur, et nous
avons également clarifié les paramètres de performance des turboréacteurs (poussée
spécifique ; consommation spécifique ; efficacité thermodynamique théorique ; efficacité
thermodynamique réelle ; efficacité interne ; efficacité de poussée et efficacité globale) en
général.
امللخص
وتؼترب احملراكت امنفاثة امتوربينية احملراكت الأكرث اس تؼامال يف جمال امنقل اجلوي نظرا. مقنا يف هذا امؼمل بدراسة احملرك امنفاث امتوربيين
ووضف مفطل وتطنيف احملراكت امنفاثة كام مقنا, وتركز هذا امؼمل ػىل امرشح امؼام ملبد أأ معل احملراكت امتوربينية امنفاثة,ألداهئا اجليد
ومقنا أأيضا بتوضيح مؼلامت أأداء احملراكت امنفاثة امتوربينية (ادلفع احملدد ؛ الاس هتالك,برشح اخلطائص ادليناميكية احلرارية نلمحرك
)احملدد ؛ امكفاءة ادليناميكية احلرارية امنظرية ؛ امكفاءة ادليناميكية احلرارية احلقيقية ؛ امكفاءة ادلاخلية ؛ كفاءة ادلفع وامكفاءة امؼامة
.بشلك ػام
ادلفع امنوغي ؛ اس هتالك حمدد امكفاءة, مؼايري ا ألداء, اخلطائص ادليناميكية احلرارية, احملراكت امنفاثة, املفاػل:املكامت املفتاحية
.ادليناميكية احلرارية امنظرية ؛ امكفاءة ادليناميكية احلرارية احلقيقية ؛ امكفاءة ادلاخلية دفع امكفاءة وامكفاءة امشامةل
III
Sommaire
Sommaire
Remercîment I
Dédicaces II
Résumé III
Sommaire IV
Introduction générale 1
I.1. Introduction 4
I.2. Historique 4
I.3. Définition 6
IV
Sommaire
II.1.1. soufflante 15
II.1.2. compresseurs 15
II.1.5. turbines 18
II.1.7. tuyères 20
a. La poussée 22
b. Poussée spécifique 23
c. poussée de propulsion 23
V
Sommaire
III.1.2. La puissance 29
III.1.3. La masse 29
III.1.6. La fiabilité 30
III.1.7. Le bruit 30
double corps
III.5.1.1. La poussée 35
VI
Sommaire
III.5.2.1. La poussée 37
Conclusion générale 41
Référence 42
VII
Liste des figures
VIII
Liste des figures
fonctionnement
turboréacteur
séparés
IX
LISTE DES SYMBOLES
X
LISTE DES SYMBOLES
: Rendement Interne.
: Rendement De Propulsion.
: Rendement Global .
Λ : Taux De Dilution.
XI
Introduction
Générale
Introduction générale
Introduction générale
Voler c'est le plus vieux rêve de l'être humain. Il est devenu réalité avec l'apparition de
l'avion. Au fur et à mesure des découvertes, des formes et des structures ont été
développées en vue d'adapter l'avion à nos besoins. Depuis sa création, il y a un siècle
exactement, l'avion a conquis le monde pour devenir aujourd'hui un moyen de transport
incontournable. D'abord utilisé comme appareil de guerre lors des Première et Secondaire
Guerres Mondiales, il se transforme très rapidement en avion de ligne. Toujours plus
puissants, plus rapides, plus grands, et plus nombreux, les avions n'ont pas fini d'évoluer.
Le cœur d'un avion est le moteur, c'est un organe très sensible, très complexes et
extrêmement chers. Le turboréacteur est la forme la plus complexe d'un moteur d'avion à
réaction d'où la nécessité d'une bonne maitrise de sa conception qui repose elle-même a des
calculs délicats.
Par ailleurs, l'industrie aéronautique est très compétitive, elle s'intéresse surtout aux
turboréacteurs en vue de leur rendement et leur fiabilité, ils sont considérablement
améliorés depuis leurs débuts, cependant leur coût est très important, et représente en
général pour un avion civil le tiers du coût total de l'appareil.
Dans premier chapitre , nous avons traité de la définition du turboréacteur et de ses étapes
de développement en plus de ses types
1
Introduction générale
Le troisième chapitre est dédié le turboréacteur double flux double corps; cette chapitre se
compose de:
2
Chapitre I :
Généralités sur les réacteurs
Chapitre I: Généralité sur les réacteurs
I.1. Introduction
L’idée d’utiliser les principes physiques de la réaction est attribuée aux chinois au
13ème siècle. Quoique les premières turbines à vapeur datent du 17ème siècle, les
applications pratiques de la réaction (turbines à gaz) ont attendu jusqu’au tournant du
20ème siècle pour réussir efficacement devant les machines dominées par les moteurs
alternatifs . La possibilité d'utiliser un jet à réaction avait intéressé les concepteurs d'avions
depuis longtemps, mais les faibles vitesses d'avions et l’inconvenance des moteurs à piston
pour produire un grand flux d'air nécessaire à la grande vitesse escomptée pour le jet
présentaient de nombreux obstacles [1].
I.2. Historique
Le premier turboréacteur est construit et présenté comme « turbopropulseur » par
le roumain Henri Coandă au salon de l'aéronautique en 1910. Lors d'un essai au sol, son
inventeur et pilote, surpris par sa puissance, coupe le moteur, mais l'inertie, bien plus
importante que celle d'un moteur à hélice, fait que l'avion décolle quand même, puis, privé
de propulsion, atterrit brutalement et brûle partiellement. Coandă revient à une
motorisation à hélice, mais poursuit ses études et son aventure sera à l'origine de la
découverte de l'effet Coandă. Le moteur Coandă inspire d'abord le français Maxime
Guillaume, qui est le premier à déposer, le 3 mai 1921, un brevet d'invention concernant la
«propulsion par réaction sur l'air», brevet qu'il obtient le 13 janvier 1922. Néanmoins, il ne
sera suivi d'aucune construction, car elle aurait nécessité d'importantes avancées techniques
sur les compresseurs et les matériaux. Dans les années 1930, de nouveaux turboréacteurs
sont conçus, à peu près simultanément mais indépendamment, par Frank Whittle en
Angleterre et par Hans Von Ohain en Allemagne. Whittle, ingénieur aéronautique,
s'engage dans la Royal Air Force en 1928 et effectue ses premiers vols en tant que pilote en
1931. Âgé alors de 22 ans, il imagine pour la première fois un avion propulsé sans hélices
et essaie sans succès d'obtenir un soutien financier de l'armée pour le développement de
son idée. Il persiste alors seul dans le développement de cette motorisation et imagine
l'utilisation de deux turbines, l'une à l'entrée pour amener l'air vers la chambre de
combustion et l'autre pour mélanger le carburant à l'air. Premier prototype du E28/39,
connu sous le nom de « Pioneer ». En 1935, grâce à des dons privés, il construit le premier
prototype de turboréacteur et le teste au banc d'essai en avril 1937. Le W.1, premier
turboréacteur destiné à un petit avion expérimental, est livré le 7 juillet 1939 à la société
Power Jets Ltd., avec laquelle Whittle est associé. En février 1940, la Gloster Aircraft
4
Chapitre I: Généralité sur les réacteurs
Company est choisie pour développer un avion mû par le W.1. Le « Pioneer » effectue
ainsi son premier vol le 15 mai 1941. Les premiers turboréacteurs dessinés par Whittle et
Von Ohain sont conçus sur la technologie des compresseurs centrifuges. Ces
turboréacteurs présentent l'inconvénient de nécessiter un moteur de grand diamètre pour
pouvoir comprimer correctement l'air à l'entrée du turboréacteur, ce qui augmente le
diamètre de leur fuselage et pénalise leurs performances, en particulier leur vitesse
maximale. En 1940, Anselm Franz (en) développe un turboréacteur fondé sur le principe
des compresseurs axiaux, dont la section frontale est beaucoup plus restreinte et le
rendement meilleur. Le Junkers Jumo 004 devient ainsi, en 1944, non seulement le premier
turboréacteur moderne mais également le premier produit en série [2].
5
Chapitre I: Généralité sur les réacteurs
I.3. Définition
Le turboréacteur est un système de propulsion qui transforme le potentiel d'énergie
chimique contenu dans un carburant, associé à un comburant qu'est l'air ambiant, en énergie
cinétique permettant de générer une force de réaction en milieu élastique dans le sens opposé à
l'éjection [4].
6
Chapitre I: Généralité sur les réacteurs
7
Chapitre I: Généralité sur les réacteurs
8
Chapitre I: Généralité sur les réacteurs
Deux flux séparés vont alors traverser le turboréacteur. Le flux primaire ou flux chaud
traverse tout le réacteur en passant par le compresseur basse pression, par le
compresseur haute pression, les chambres de combustion et les turbines haute pression
et basse pression. Le flux secondaire ou flux froid (en bleu) contourne toute la partie
chaude du réacteur. Les deux flux se rejoignent et se mélangent dans la tuyère avant
d'être éjectés.
Sur certains réacteurs pour favoriser le mélange air secondaire (froid)/air primaire (air
chaud), un mélangeur (mixer) est rajouté au début de la tuyère. Ce qui produira une
dilatation et une accélération du flux secondaire afin d'optimiser la poussée totale [5].
9
Chapitre I: Généralité sur les réacteurs
La postcombustion peut aussi bien équiper les turboréacteurs simple flux que double
flux. Elle n'est utilisée actuellement que par des avions militaires supersoniques et
principalement par des avions de combat rapides. Seuls deux avions civils l'avaient
utilisée, le Concorde franco-anglais et le Tupolev Tu-144 russe [5].
10
Chapitre I: Généralité sur les réacteurs
Sur ce type de turboréacteur une soufflante (ou fan en anglais) d'un diamètre bien
supérieur au compresseur BP est rajoutée à l'avant de celui-ci. Ce qui permet d'obtenir
du flux secondaire un maximum de poussée. Cette soufflante est entraînée par le même
arbre que le compresseurBP [5].
11
Chapitre I: Généralité sur les réacteurs
12
Chapitre I: Généralité sur les réacteurs
13
Chapitre II :
Mécanisme et
fonctionnement d’un
réacteur
Chapitre II : Mécanisme et fonctionnement d'un turboréacteur
15
Chapitre II : Mécanisme et fonctionnement d'un turboréacteur
16
Chapitre II : Mécanisme et fonctionnement d'un turboréacteur
17
Chapitre II : Mécanisme et fonctionnement d'un turboréacteur
Figure II.6: Circuits d'air et zones thermiques dans la chambre de combustion [7]
II.1.5. turbines
Sur un turboréacteur la turbine récupère une partie de l'énergie issue de la
combustion des gaz pour le fonctionnement de la soufflante, du compresseur et des
accessoires.
Sur u turb pr pulseur la turbi e r cupère le quasi t talit de l’ ergie issue de la
combustion des gaz pour e traî er l’arbre de tra s issi de l'h lice, le
compresseur et les accessoires.
Comme pour les compresseurs il existe deux sortes de turbines:
Les turbines centripètes très peu utilisées et uniquement pour les réacteurs de
faiblespuissances.
Les turbines axiales solution utilisée sur la majorité des turboréacteurs et
turbopropulseurs.
Rappelons que sur un turboréacteur double flux la turbine BP (haute pression)
entraîne le compresseur HP et la turbine BP (basse pression) entraîne le
compresseur BP et la soufflante FAN [7] .
18
Chapitre II : Mécanisme et fonctionnement d'un turboréacteur
19
Chapitre II : Mécanisme et fonctionnement d'un turboréacteur
20
Chapitre II : Mécanisme et fonctionnement d'un turboréacteur
21
Chapitre II : Mécanisme et fonctionnement d'un turboréacteur
22
Chapitre II : Mécanisme et fonctionnement d'un turboréacteur
: section de sortie en [ ]
b. Poussée spécifique
C'est le rapport entre la poussée et le débit massique total (débit massique
d'air + débit massique du carburant) :
(II.3)
(II.5)
(II.6)
(II.7)
(II.9)
23
Chapitre II : Mécanisme et fonctionnement d'un turboréacteur
(II.11)
(II.12)
: puissance thermique (thermodynamique) théorique en [w]
m : débit massique total ( + ) en [kg/s]
: chaleur spécifique des gaz de fin de combustion en [ j/(kg.k)]
PCI : pouvoir calorifique inférieur du carburant en [ j/kg ]
II.3.5. Le rendement interne
C'est le rapport entre la puissance thermique réelle (cinétique) et la puissance
thermique théorique (mécanique) :
(II.13)
rendement interne
II.3.6. Le rendement de propulsion
C'est le rapport entre la puissance de propulsion et la puissance thermique
réelle .
(II.14)
[ ] (II.15)
: rendement de propulsion
: rendement global
24
Chapitre II : Mécanisme et fonctionnement d'un turboréacteur
ce système prend en compte les échanges avec l'extérieur sous forme de Travail ou
de Chaleur. L'énergie par unité de masse d'un système gazeux est appelée enthalpie
et l'énergie fournie sous forme de travail ou de chaleur par le générateur de gaz du
turboréacteur est proportionnelle au débit masse du fluide traversant la machine et à
la variation d'enthalpie que subit ce fluide, pour un compresseur et une turbine la
variation d'enthalpie sera réelle alors que pour une entrée d'air et une tuyère
d'éjection elle sera nulle.
le deuxième basée sur la notion d'entropie ou d'énergie utilisable met en évidence
l'irréversibilité de la transformation et donc de la perte d'énergie que subit le fluide
en traversant la machine.
Le turboréacteur est un moteur :
Thermique .
Aérobie .
Constitué autour d'une turbomachine à gaz.
Ce cycle est constitué d'une compression adiabatique réversible, d'une combustion isobare
irréversible (le réacteur étant considéré comme un système ouvert), d'une détente
adiabatique réversible et d'un refroidissement isobare réversible.
Le cycle thermodynamique du turboréacteur comprend quatre stades où l'air subit des
modifications physiques ou chimiques :
Aspiration.
Compression.
Combustion.
Détente / éjection.
Ces quatre phases du cycle thermodynamique s'effectuent simultanément à des endroits
différents par opposition aux quatre temps du moteur à explosion qui se réalisent au même
endroit (dans le même cylindre) et à des instants différents.
Pour assurer la réalisation de ce cycle le turboréacteur (mono flux) est constitué de deux
parties :
Un ensemble compresseur-foyer-turbine qui transforme l'énergie chimique du
carburant en énergie potentielle de gaz comprimés et chauds.
Une tuyère d'éjection qui transforme en vitesse l'énergie de pression fournie par le
générateur de gaz [10].
25
Chapitre II : Mécanisme et fonctionnement d'un turboréacteur
26
Chapitre II : Mécanisme et fonctionnement d'un turboréacteur
27
Chapitre III :
Turboréacteur double flux
double corps
Chapitre III: Turboréacteur double flux double corps
Il ne faut toutefois pas perdre de vue que la consommation au décollage et en montée est
29
Chapitre III: Turboréacteur double flux double corps
beaucoup plus importante qu'en croisière. Finalement, sur un vol complet de 10 000 km, un
B777 équipé de deux GE 90 consommera en moyenne de l'ordre de 1800 litres au 100 km,
pour environ 400 passagers avec leurs bagages, soit environ 5 litres aux 100 km par
passager [11].
III.1.6. La fiabilité
Elle conditionne la sécurité des personnes et des biens. C'est une notion statistique
qui s'apprécie d'abord pour les divers constituants, puis globalement au niveau du
turboréacteur. A ce niveau on utilise couramment le « taux d'arrêt du moteur en vol »
(IFSD). La plupart des turboréacteurs double flux se situe à moins d'un arrêt pour 500 000
heures de vol, ou encore moins d'un arrêt pour 400 millions de km. Pour donner une
représentation plus imagée, on peut dire qu'un turboréacteur moderne doit pouvoir faire
plus de deux allers et retours Terre-planète Mars (lorsqu'elle est à sa plus grande distance
de la Terre), et ceci sans panne [11].
III.1.7. Le bruit
Des progrès très importants ont été accomplis depuis le début de l'ère des
turboréacteurs double flux double corps, des réductions supérieures à 10 dB (décibel) ont
été constatées aussi bien au décollage, qu'au survol et à l'atterrissage. Les recherches qui
sont menées actuellement et qui vont encore se poursuivre, devraient permettre d'obtenir
des réductions de bruit du même ordre de grandeur dans les vingt ans à venir [11].
III.1.8. La pollution atmosphérique
Les émissions polluantes qui résultent de la combustion du kérosène dans les
turboréacteurs, représentent un véritable problème pour les scientifiques et les industriels.
Actuellement, la situation est la suivante :
Le transport aérien participe à moins de 5% aux émissions polluantes au voisinage des
zones habitées.
Le gaz carbonique (CO2) émis par le transport aérien ne contribue que pour 2 % à l'effet
de serre autour du globe terrestre.
L'impact des oxydes d'azote (NOx) est non mesurable.
Grâce aux nouvelles technologies des turboréacteurs double flux et grâce à une réduction
de plus de 50% des consommations spécifiques, les émissions polluantes ont été
globalement réduites de 50% (chiffre bien entendu variable suivant les espèces de «
polluant » : oxydes de carbone, oxydes d'azote, …) [11].
30
Chapitre III: Turboréacteur double flux double corps
Dans un cycle à double flux séparés, le transfert d'énergie entre le flux primaire et
le flux secondaire s'effectue uniquement sous forme mécanique. Le cycle ordinaire
ABCDF est parcouru par le flux primaire caractérisé par le débit massique mi, tandis que le
cycle AB"D" est parcouru par le flux secondaire caractérisé par le débit massique me [12].
Au départ l'air qui caractérise le flux primaire sera comprimé de A à B au niveau du
diffuseur puis au niveau du compresseur basse pression et haute pression. Ensuite, cet air
comprimé se mélange avec du carburant pulvérisé au niveau de la chambre de combustion
ce qui provoque la combustion de B à C qui génère une quantité très importante d'énergie
sous forme des gaz chauds. Après, les gaz chauds vont se détendre de C à D dans la turbine
haute pression et de D à E dans la turbine basse pression. A la fin de ce cycle, ce qui reste
comme énergie seratransformé en vitesse par détente dans la tuyère d'éjection primaire de
E à F permettant d'avoir un bon rendement propulsif. Au moyen de la détente
supplémentaire DE, on communique au flux secondaire une énergie (hB" - hA) grâce à
une soufflante accouplée mécaniquement à l'avant du turboréacteur (ce qui permet
d'accélérer le flux secondaire), tandis que la détente CD est destinée à fournir le travail du
compresseur haute pression [12].
Le flux secondaire subit simplement une compression partielle de A à B'' suivie d'une
détente dans la tuyère d'éjection secondaire de B" à D", en fournissant une puissance
exercée modérée, un peu inférieure à la puissance mécanique qu'il a reçue, et donc il
bénéficie lui aussi d'un bon rendement propulsif [12].
Figure III.1 : Diagramme (T-S) du cycle thermodynamique à double flux séparés [12]
31
Chapitre III: Turboréacteur double flux double corps
La poussée développée est plus grande que celle développée par le turboréacteur à
simple flux.
Le poids par unité de poussée est inférieur à celui du turbopropulseur.
Dans les turboréacteurs à doubles flux : les gaz d'échappement sont noyés
dans le flux d'air supplémentaire, il en résulte une nette diminution du bruit
issu de la combustion et des organes en mouvement. Ce résultat a induit une
32
Chapitre III: Turboréacteur double flux double corps
La surface frontale est plus grande par à celle du turboréacteur simple flux.
La consommation du carburant est plus élevée par rapport à celle du
turbopropulseur.
Le diamètre extérieur et la carène sont plus par rapport au turboréacteur
simple flux.
Comme tous les autres types, le turboréacteur double flux double corps
nécessitent au démarrage d'être lancé, en fait c'est le compresseur qui doit
dans un premier temps être mis en fonctionnement avant que la turbine
puisse suffire pour lui procurer l'énergie nécessaire.
Le plus des organes d'un turboréacteur double flux double corps a fait qu'il
estplus lourd qu'un turboréacteur simple corps.
Sa construction plus compliqué par rapport au turboréacteur simple flux.
La limite de vitesse est inférieure à celle du turboréacteur simple flux [13].
III.4. Domaine d'application
Parmi les turboréacteurs double flux on distingue Larzac 04 (Longueur : 1180 mm.
Diamètre max : 602 mm. Masse : 290 kg) donnant 1320 daN de poussée. Le rapport de
dérivation (R) est de 0,53 comme valeur moyenne et la consommation spécifique au point fixe
tombe à 0,71 kg/h.daN. Les arbres de cette machine tournent respectivement à 17000 tr/mn
(BP) et 22750 tr/mn (HP). Le rapport de pression global au point fixe est de 10,5 et la
température maximale est de 1130 °C. Ce type de réacteur a été destiné dans premier temps à
équiper une large gamme d'appareil et visant principalement le marché civil, il a été utilisé
aussi sur des avions comme le Dassault Dornier Alpha Jet et le HAL HJT-36 Sitara [12].
On distingue aussi le turboréacteur CFM 56 (Snecma-General Electric), une machine
compound de 9790 daN de poussée au banc d'essais et un rapport de dérivation de près de
0,86 (86% du débit est dérivé), ce qui lui confère une excellente consommation spécifique
33
Chapitre III: Turboréacteur double flux double corps
(Csp0 = 0,68 kg/h.daN seulement). Les corps tournent respectivement à 4675 tr/mn pour le
BP, et 14240 tr/mn pour le HP. Le corps BP comporte l'étage de soufflante, 3 étages de
compresseur axial, et 4 étages de turbine, tandis que le corps HP comporte 9 étages de
compresseur et 1 étage de turbine. Le rapport de compression total atteint 29 au point fixe. La
température devant la turbine HP est très élevée : 1290°C. Cette machine pèse environ 2 t. Le
CFM 56 équipe de nombreux modèles d'avions civils et militaires, comme le McDonnell
Douglas DC-8, le Boeing C-135 et le Boeing 737 [12].
Dans la même lignée, il faut citer la machine CF 650 A (Snecma-General Electric) qui équipe
l'Airbus et qui développe l'énorme poussée de 21800 daN, avec un rapport de pression, une
température devant la turbine HP, et une consommation spécifique, voisins de ceux de la
précédente. Le rapport de dérivation est un peuplus faible (0,82), avec un débit d'air de 660
kg/s, ce qui explique la faible vitesse de rotation de l'arbre BP : 3800 tr/mn. Cet arbre outre la
soufflante, il comporte 3 étages de compresseur et 4 étages de turbine. L'arbre HP tourne à
10300 tr/mn et comporte 14 étages de compresseur et 2 étages de turbine. Cette machine pèse
3740 kg, et son diamètre extérieur atteint près de 2,700 m [12].
III.5. Paramètres de performances adaptés au turboréacteur double flux
double corps
Les paramètres de performances pour un turboréacteur à double flux varient
relativement selon les deux types qui existent (à double flux séparés et à double flux
mélangés)
III.5.1. Cas d'un turboréacteur à double flux séparés
34
CHAPITRE III: le turboreacteur double flux double corps
III.5.1.1. La poussée
Pour un turboréacteur considéré comme une tuyère adaptée :
( ) ( ) (III.1)
F : poussée en [N].
: débit massique d'air intérieur (du flux primaire) en [kg/s].
: débit massique d'air extérieur (du flux secondaire) en [kg/s].
: débit massique du carburant en [kg/s].
: vitesse de sortie des gaz chauds en [m/s].
: vitesse de sortie du flux primaire en [m/s].
: vitesse de sortie du flux primaire en [m/s].
: vitesse de sortie du flux secondaire en [m/s].
III.5.1.2. La poussée spécifique
(III.2)
( )
: poussée spécifique en [N.s/kg]
(III.3)
(III.4)
et donc:
( ) (III.5)
(III.6)
: puissance calorifique en [w]
PCI : pouvoir calorifique inférieur du carburant en [ j/kg ]
III.5.1.5. La puissance thermodynamique ou thermique théorique (mécanique)
[ ( )] (III.7)
avec :
35
CHAPITRE III: le turboreacteur double flux double corps
(III.8)
: puissance thermique (thermodynamique) théorique en [w]
: consommation spécifique en [kg/(h.N)]
m : débit massique total (ma + mc) en [kg/s]
III.5.1.6. La puissance thermodynamique ou thermique réelle (cinétique)
( ) ( ) (III.9)
( )
(III.13)
: rendement interne
36
CHAPITRE III: le turboreacteur double flux double corps
(III.14)
: rendement de propulsion
(III.15)
: rendement global.
III.5.2. Cas d'un turboréacteur à double flux mélangés (à dilution)
III.5.2.1. La poussée
Pour un turboréacteur considéré comme une tuyère adaptée :
( ) ( ) (III.16)
F: poussée en [N]
: débit massique d'air intérieur (du flux primaire) en [kg/s]
: débit massique du carburant en [kg/s]
: débit massique d'air extérieur (du flux secondaire) en [kg/s]
: vitesse de sortie des gaz chauds en [m/s]
: vitesse d'entrée d'air en [m/s]
37
CHAPITRE III: le turboreacteur double flux double corps
(III.17)
( )
: poussée spécifique en [N.s/kg]
F : poussée en [N]
: débit massique d'air intérieur (du flux primaire) en [kg/s]
: débit massique d'air extérieur (du flux secondaire) en [kg/s]
: débit massique du carburant en [kg/s]
III.5.2.3. La consommation spécifique
(III.18)
(III.19)
donc:
( ) (III.20)
( ) ( ) (III.23)
: puissance thermique réelle en [w]
III.5.2.7. La puissance de propulsion
[ ( ) ( ) ] (III.24)
: puissance de propulsion en [w]
38
CHAPITRE III: le turboreacteur double flux double corps
(III.25)
: rendement interne
: puissance thermique réelle en [w]
: puissance thermique (thermodynamique) théorique en [w]
(III.28)
: rendement de propulsion
: puissance thermique réelle en [w]
: puissance de propulsion en [w]
III.5.2.12. Le rendement global
(III.29)
: rendement global
: puissance de propulsion en [w]
: puissance calorifique en [w]
III.5.2.13. Le taux de dilution
C'est le rapport entre le débit massique du flux secondaire et le massique du fluxprimaire :
39
CHAPITRE III: le turboreacteur double flux double corps
(III.30)
: le taux de dilution
En accroissant le taux de dilution, on peut rendement de propulsion sans affecter le
rendement thermique.
40
Conclusion
générale
Conclusion générale
Conclusion générale
41
Références
Références
[1] The Jet Engine, 5th Edition, Rolls Royce, ISBN: 978-1-119-06599-9, 288 pages,
August2015.
[2] https://fr.wikipedia.org/wiki/Turbor%C3%A9acteur#Historique.
[4]Encyclopédie.fr https://www.encyclopedie.fr/definition/turbor%C3%A9acteur .
[8] http://magpowersystem.free.fr/Turboreacteur/Turboreacteur.html.
[9] https://fr.wikipedia.org/wiki/Turbor%C3%A9acteur.
[10] http://www4.ac-nancy-metz.fr/ciras/cahierdubia/GTR/groupe_turbo_reacteur.html.
[12] Bidard, R., & Bonnin, J. (1979). Energétique et turbomachines. Éditions Eyrolles..
42