1ère axe : La pionnière du féminisme

a) La revendication de nouveaux droits pour les femmes

L'accès à l’emploi pour les femmes
“Quelles lois reste-t-il donc à faire pour extirper le vice jusque dans la racine ? Celle du
partage des fortunes entre hommes et femmes et de l’administration publique.” Postambule
Olympe de Gouges veut que les femmes soient constituantes de l’assemblée.
« Les mères, les filles,les sœurs , représentantes de la Nation, demandent à être
constituées en Assemblée nationale » (Préambule texte 6 ligne 1 )
ODG plaide pour l'égalité des sexes, le droit de vote et l'éligibilité.
« La femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à
la tribune. »article 10
ODG réclame l'égalité dans le partage de la fortune.
“Les citoyennes ne peuvent y adhérer que par l’admission d’un partage égal, non seulement
dans la fortune, mais encore dans l'administration publique.”(Article 14)
b) ODG porte parole des femmes :
« Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la Nation, demandent à être
constituées en Assemblée nationale. » (« Préambule », texte 6, l.1)
« Homme, es-tu capable d’être juste ? C’est une femme qui t’en fait la question ; tu ne lui
ôteras pas du moins ce droit. » Exhortation aux hommes, l 1-2
LE PATHOS ou PERSUADER par des arguments émotionnels
« Soutenez, Madame, une si belle cause ». Dans son épître dédicatoire à la reine
le «je » au féminin relève qu’elle se met au service des femmes s’engage avec énergie pour
la situation des femmes (Rapprochement)
c) Un intérêt porté aux intérêts spécifiquement féminins / Un nouveau contrat
social
Il est vrai qu’en tant que femme, Olympe de Gouges a dû elle-même se battre pour mener la
vie qu’elle souhaitait. Mariée contre son gré, elle plaide pour le droit au divorce ; veuve, elle
renonce à se remarier pour pouvoir jouir de sa propriété intellectuelle.
En effet elle pastiche la déclaration des droits de l’homme et du citoyen pour les profits des
femmes et leur émancipation notamment les articles de lois.
Notamment les 17 articles ainsi elle transforme plusieurs articles pour rétablir l’égalité tout
comme Ngozi Adichi qui va developper 15 principes pour une éducation féministe
universelle en commencant par proner l’afirmation des valeurs des petites filles.
Elle change l’hypotexte du en le féminisant.
Par exemple, l’article 11 de sa Déclaration ne se limite pas à prôner la liberté d’opinion et
d’expression comme celui de la DDHC : il prévoit également qu’une femme ait le droit de
révéler l’identité du père de son enfant sans qu’un « préjugé barbare la force à dissimuler la
vérité » comme c’est le cas dans la société de son époque.
Pour ODG, le mariage est vu comme une institution religieuse qui gâche la confiance entre
les femmes et les hommes.
“ Le mariage est le tombeau de la confiance et de l’amour.”
C’est pour cela que, dans la dernière partie, « Forme du contrat social entre l’Homme et la
femme», l’autrice formalise des revendications pratiques pour améliorer la condition des
femmes : égalité des sexes au sein du couple marié, et encore plus comme la protection
apportée aux enfants illégitimes, encadrement de la prostitution… Les mesures féministes
d’Olympe de Gouges sont donc pionnières des légiférations modernes en matière du droit
des femmes.
2ème axe : Femme engagé
a) Combat pour une société libre
On ne nait pas femme, on le devient. Simone de Beauvoir – Deuxième Sexe
Elle dénonce l’oubli des femmes suite à la révolution
-«Ce sexe autrefois méprisable et respecté, et depuis la Révolution, respectable et
méprisé.» Postambule
Elle dénonce l’oppression masculine subies par les femmes
-«Le commerce des femmes était une espèce d’industrie reçue dans la première classe, qui,
désormais, n’aura plus de crédit. »
Les femmes « traitées en mineures pour nos biens, punies en majeures pour nos fautes ! »
Marceline dans le mariage du figaro de Beaumarchais
«Article 2. Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et
imprescriptibles de la Femme et de l'Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la
sûreté, et surtout la résistance à l'oppression. »
b) Combat pour une société égalitaire
« Homme, es-tu capable d’être juste ? C’est une femme qui t’en fait la question ; tu ne lui
ôteras pas du moins ce droit. » Exhortation aux hommes, l 1-2
Article premier : La femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits. Les distinctions
sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.
« la femme a le droit de monter à l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la
tribune. » article X
«La Constitution est nulle, si la majorité des individus qui composent la nation, n’a pas
coopéré à sa rédaction. » Article 16 (Fraternité)
c) Une nouvelle forme de contrat social contre les inégalités sociales
-Jean Jacque Rousseau, philosophe des lumières,qui crée la notion du contrat social en
1762, où il propose un pacte entre les citoyens dans le but de remédier aux inégalités de la
société, cela a inspiré plusieurs auteurs engagés tel que Olympes de Gouges.
-Olympe De Gouges ajoute ainsi dans son oeuvre politique un nouveau contrat social qui
pourrait être adopté comme contrat de mariage entre un homme et une femme et qui a pour
but d’equilibrer les inegalités sociale. «Nous nous obligeons également, en cas de
séparation, de faire le partage de notre fortune, et de prélever la portion de nos enfants
indiquée par la loi. »
3ème axe : L’oeuvre d’une femme humaniste
Féministe, Gouges est aussi une humaniste, dans le sens où elle défend des valeurs qui
visent à l'épanouissement de tous les êtres humains.
a) Une oeuvre qui défend les valeurs des Lumières
En défendant les droits des femmes, elle propose en réalité un modèle de société égalitaire :
c’est déjà ce que réclamaient les hommes dans la Déclaration des droits de l’Homme et du
citoyen… en oubliant les femmes.
le terme d’ « égalité » cher aux philosophes des Lumières est présent dans presque tous
les articles de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne : il s’agit en effet pour
les femmes d’obtenir une égalité vis-à-vis de la propriété, de la fiscalité, de la justice, de la
liberté d’opinion et d’expression… etc.
De plus, Gouges fonde son argumentaire sur « les lois de la nature et de la raison» (Article
5) pour permettre le «bonheur de tous» (préambule) sur lesquelles s’appuient les Lumières ;
dans son adresse à « l’Homme », elle considère d’ailleurs que la loi de la nature a été
arbitrairement bafouée par les hommes qui ont fait des discriminations là où la nature n’en
fait pas.

Elle considère donc que son plaidoyer se fonde sur une loi universelle, qui dépasse les
juridictions humaines et historiques. Son objectif est finalement de permettre, comme le
voulaient également les philosophes des Lumières, « le bonheur de tous » (Préambule), en
plaidant pour plus de liberté, d’égalité et de fraternité entre les Hommes.

b) Une défense de tous les opprimés

Elle élargit son plaidoyer aux droits d’autres catégories de personnes, sans se limiter à ceux
des femmes : sa lutte concerne l’ensemble des êtres humains, sans distinction de sexe,
d’âge ni de race.

On remarquera d’abord que les hommes n’en sont pas exclus, puisque que l’œuvre est
explicitement destinée aux deux sexes : elle s’adresse successivement à l’« Homme », puis
aux «Femmes » ou les associe avec la conjonction « et » dans des expressions comme «
les citoyennes et les citoyens » (Article 14). Gouges envisage donc bien son modèle de
société pour les deux sexes et non uniquement pour la seule catégorie des femmes.

En outre, dans la dernière partie, « Forme du contrat social... », elle défend cette fois-ci les
droits des enfants illégitimes en évoquant le partage équitable de l’héritage. Elle défend
également le droit des esclaves en réclamant pour eux un droit à la liberté et la filiation,
s’inscrivant ici aussi dans un débat qui a traversé tout le siècle des Lumières “les colons
prétendent régner en despotes sur des hommes dont ils sont les pères et les frères” Tout
comme dans sa pièce de Zamore et Mirza ou l'Esclavage des Noirs « nous sommes des
hommes comme eux » de Mirza ou elle rappelle que tout les hommes son pareil sans
aucune differenciation.

Sous axe important :

● L’appel à la prise de conscience :

En les appelant à la prise de conscience
«Femme, réveille-toi ; le tocsin de la raison se fait entendre dans tout l’univers ;reconnais tes droits. »
postambule
«Ô femmes ! Femmes, quand cesserez -vous d’être aveugles ? Quels sont les avantages que vous
avez recueillis dans la Révolution ? Un mépris plus marqué un dédain plus signalé. » La déclaration,
postambule

● Une critique du mariage :

Pour ODG, le mariage est vu comme une institution religieuse qui gâche la confiance entre les
femmes et les hommes. “ Le mariage est le tombeau de la confiance et de l’amour.

”Elle désire réformer le mariage. C’est dans le contrat social qu’elle expose les réformes auxquelles
elle a songé. Elle pense à une union qui pourrait prendre fin non lors de la mort d’un des deux époux
mais lorsque l’amour ne sera plus présent. “pour la durée de nos penchants mutuels

”Deux de ses pièces les plus connues, "Le Mariage inattendu de Chérubin" et "Le Couvent ou les
vœux forcés”,Olympe De Gouges abordent le mariage de manière satirique et critique. Elle dénonce
le mariage imposé et cherche à remettre en question les normes sociales qui limitent la liberté des
femmes dans le choix de leur conjoint.

● L'auteur s’adresse publique à plusieurs destinataires :

la reine, les femmes, les hommes

● L’oeuvre est bien écrite et structurée

5 parties

● une oeuvre qui rappelle un discours politique

s'y adresse à différents interlocuteurs , Olympe de Gouges cible des personnes liées au pouvoir
politique et qui ont une réelle capacité d'action pratique (la reine et les députés
De plus, les genres et les procédés qu'elle utilise appartiennent pour la plupart à la catégorie des
discours rhétoriques : adresses directes, procédés d'insistance comme la répétition, l'emphase... Il
s'agit bien de réformer la société en parlant directement à tous ses membres pour les faire réagir
Enfin, cette ouvre est de nature combative, qui s'exprime notamment par son ton
polémique. En effet, elle exprime son indignation par les nombreuses phrases exclamatives, elle
utilise le champ lexical du mépris et du combat, elle exprime son désir d'action par des phrases
injonctives, et tout cela, la nature combative de l'œuvre, qui rappelle le discours politique.

● Un discours au coeur de la révolution

De plus, son discours s'inscrit très clairement dans l'époque révolutionnaire, à la différence par
exemple de Montesquieu ou de Rousseau qui proposent des théories bien en amont de l'évènement
politique de la Révolution.
En effet, elle choisit dans la dédicace initiale de s'adresser à la Reine, et donc indirectement au
pouvoir monarchique qui est encore en place en 1791, « Il appartient à celle que le hasard a élevée à
une place éminente de donner du poids à l'essor des droits de la ferme, et d'en accélérer le succès »

Autre Axe possible :

● Olympe de Gouges adopte son discours à chacun de ses destinataires

1) Elle prend des tonalités différentes avec les femmes selon le but recherché.
Elle peut se montrer critique, elle peut les sermonner « O femmes, femmes, quand
cesserez-vous d'être aveugles ? » ou au contraire se montrer compatissante et adopter un
discours plus pathétique notamment quand elle énumère le sort des femmes qui se font
manipuler par les hommes dans le postambule.

2) Elle s'adresse aux hommes de manières différentes également.

Sur un ton polémique avec les hommes en général, on le voit bien dans « Homme es-tu
capable ? » où elle apostrophe l'homme et le rabaisse en le traitant de « dégénéré », de «
boursouflé de science »
Elle adopte le discours juridique face aux députés en reprenant la Déclaration des droits de
l'homme

3) Elle ose même adopter un discours irrévérencieux avec la reine quand elle l'exhorte à
défendre « ce sexe malheureux » en l'appelant « Madame » au lieu de l'appeler majesté et
en se disant « peu faite au langage que l'on tient aux rois. » Implicitement, elle la menace
d'une guerre civile et place la patrie au-dessus de la royauté.