TDR 1ere Année
TDR 1ere Année
TDR 1ere Année
TRANSITAIRE
I. GENERALITES
Toutes les marchandises importées ou exportées doivent faire l’objet d’une déclaration en détail. La
loi autorise sous certaines conditions des personnes particulières pour élaborer la déclaration en
détail et accomplir les formalités douanières.
Le commissionnaire en douane est une personne morale préalablement agréée par l’administration
des douanes. Cet agrément est donné à titre personnel. Il est révocable. Le commissionnaire en
douane agit comme mandataire propriétaire des marchandises.
La profession de commissionnaire en Douane est réglementée par le Décret 90-663 du 22 Août 1990.
Ce Décret définit les droits et obligations des personnes habilités à déclarer en détail les
marchandises. Conformément aux dispositions de ce décret, le commissionnaire en Douane rédige et
signe les déclarations. Il présente les marchandises à la vérification du service des douanes.
Il inscrit dans un répertoire annuel les opérations qu’il effectue en douane pour le compte de ses
mandants. Il est responsable juridiquement des déclarations qu’il présente à la Douane, mais il peut
se retourner contre son mandant en cas de faute par le fait de ce dernier.
II. DEFINITION
Le commissionnaire agréé en douane est une personne physique ou morale, faisant profession
d’accomplir pour autrui les formalités douanières concernant la déclaration en détail des
marchandises
Toute demande d’agrément en qualité de commissionnaire en Douane doit être accompagnée des
pièces suivantes :
La demande d’agrément des personnes habiles doit être accompagnée des pièces suivantes :
Pour les sociétés déjà agréées, la caution bancaire est 30 000 000 FCFA susvisée est obligatoire.
Les Dossiers de demande d’agrément sont adressés à Monsieur le Directeur Général des Douanes dont
les services assurent le Secrétariat de la commission chargée de l’examen des dossiers d’agrément.
Toute demande d’agrément non accompagnée des pièces susvisées est irrecevable.
A l’issue d’une instruction préalable, la Direction Générale des douanes communique au cabinet du
Ministère en Charge de l’Economie et des Finances, l’ensemble des Dossiers recevables. Elle transmet
également des exemplaires à chacun des membres statutaires du comité consultatif.
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1. Composition du comité consultatif
Le comité se réunit aussi souvent que nécessaire sur convocation de son président.
Ses avis sont formulés à la majorité des voix. Celle du Président est prépondérante en cas de
partage.
A l’issue de la délibération, un procès verbal de la séance est dressé et transmis au ministère en
charge de l’Economie et des Finances pour décision.
Les avis du comité sont entérinés par décision du Ministre de l’Economie et des Finances.
Les décisions accordant l’agrément prennent effet à la Date de leur signature et son publiées au
journal officiel sous forme d’avis aux importateurs et exportateurs ;
Les décisions accordant l’agrément ou les décisions rejetant la demande d’agrément ou les
décisions rejetant la demande d’agrément sont notifiées individuellement aux pétitionnaires
par le Directeur Général des douanes.
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Chapitre II : ORGANISATION ADMINISTRATIVE DE LA DOUANE
IVOIRIENNE
I. DEFINITION
La douane est une administration publique placée sous la tutelle du ministère de l’économie et des
finances chargé du recouvrement des droits et taxes sur les marchandises importés et exportés.
L’Administration des Douanes est plus que centenaire. Elle existe bien avant l’indépendance de la
Côte d’Ivoire.
En effet, c’est suite à un Décret du 03 septembre 1889, du Président de la République française, que
les marchandises étrangères importées dans les établissements français de la Côte d’Or (de Grand
Lahou à Assinie) ont commencé à faire l’objet de taxation.
Dès lors, les premières structures douanières se sont mises en place. Ainsi, le 23 septembre 1889, les
bureaux de Grand-Bassam et d’Assinie sont créés. Le 25 septembre, celui de Jacqueville et le 15
février, le bureau de Grand-Lahou...(*)En 1904, la colonie comptait trente-deux (32) postes de
Douane. Depuis 1964, année où le premier ivoirien a pris fonction en qualité de
Directeur Général, neuf (10) Directeurs Généraux se sont succédé à la tête de cette Administration
En Côte d’Ivoire tout comme dans la plupart des pays de l’UEMOA, l’Administration des Douanes est
rattachée au ministère en charge de l’Economie et des Finances. Il s’agit d’une régie financière qui
constitue une direction générale.
La Direction Générale des Douanes comprend quinze(15) directions ayant chacune à leur tête un
Directeur. Les quinze Directeurs, auxquels se joignent l’Inspecteur Général, l’Inspecteur Général
Adjoint, les deux
Directeurs Généraux Adjoints constituent, sous la présidence du
Directeur Général, le Comité de Direction.
1. Organisation
L’Administration des Douanes constitue un corps paramilitaire composé d’agents relevant du Statut
Général de la Fonction Publique et astreints au port de l’uniforme après une formation militaire. Une
brigade militaire qui s’occupe de la protection de l’économie nationale. L’effectif global des
fonctionnaires des douanes, toutes catégories confondus, est de 2508 dont 2089 agents des douanes
abstrait au port de l’uniforme et des armes ( administrateurs, inspecteurs, contrôleurs, agents
d’encadrements, préposés) et 419 civils ( ingénieurs informaticiens, ingénieurs statisticiens,
économistes, ingénieurs techniques, journalistes, médecins, secrétaires, bibliothécaires, agents de
bureaux, agents spécialisées (chauffeurs), dactylographes, archivistes, agents temporaires……)l’
ensemble de ce personnel travail sous les ordres de la direction générale des douanes (DGD).
Sa structure est de forme pyramidale avec à sa tête, un Directeur Général nommé par Décret pris en
Conseil des Ministres. Le Directeur Général dirige et coordonne l’ensemble des activités de la
Douane. Il est un manager qui veille à l’élaboration et à l’application de la réglementation douanière.
Il est aidé dans sa tâche par deux (02) Directeurs Généraux Adjoints chargés l’un, de la coordination
des actions de lutte contre la fraude et, l’autre, de la modernisation des services.
La Direction Générale des Douanes comprend:
- l’Inspection Générale des Services et les Services rattachés au Directeur Général
- les Services centraux (voir organigramme)
- les services extérieurs.
2. Fonctionnement de la douane
L’inspection générale des douanes est dirigé par un inspecteur général nommé par le décret pris au
conseil des ministres. Il a rang de directeur général adjoint d’administration centrale. Elle est assistée
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d’un inspecteur général adjoint nommé par décret pris au conseil des ministres. L’inspecteur général
adjoint a rang de secondé l’inspecteur général dans sa tâche.
Ils sont nommés par décret pris en conseil des ministres. Ils ont rang de directeurs d’administration
centrale.
Les inspecteurs principaux sont nommés par décret pris en conseil des ministres. Ils ont rang de
directeurs d’administration centrale.
Les inspecteurs de services sont nommés par arrêté ministériel. Ils ont rang de sous-directeurs
d’administration centrale.
Les divisions sont dirigés par les des chefs de division choisis parmi les inspecteurs principaux.
La direction de la réglementation et du contentieux est dirigée par un directeur nommé par décret
pris en conseil des ministres. Il a rang de directeur d’administration centrale.
Les sous-directions sont dirigées par des sous-directeurs nommés par arrêté du ministre.
Les sous-directions sont dirigées par des sous-directeurs nommés par arrêté du ministre.
La direction des ressources humaines est dirigée par un directeur nommé par décret pris en conseil
des ministres. Il a rang de directeur d’administration centrale.
Les sous-directions sont dirigées par des sous directeurs nommés par arrêté du ministre.
La direction des moyens généraux est dirigée par un directeur nommé par décret pris en conseil des
ministres. Il a rang de directeur d’administration centrale.
- La sous-direction du budget.
- La sous-direction de l’équipement
Les sous-directions sont dirigées par des sous directeurs nommés par arrêté du ministre.
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2.6. La direction de la communication et de la qualité
La direction de la communication et de la qualité est dirigée par un directeur nommé par décret pris
en conseil des ministres. Il a rang de directeur d’administration centrale.
Les sous-directions sont dirigées par des sous-directeurs nommés par arrêté ministériel.
La direction des enquêtes douanières est dirigée par un directeur nommé par décret pris en conseil
des ministres. Il a rang de directeur d’administration centrale.
Les sous-directions sont dirigées par des sous-directeurs nommés par arrêté ministériel.
La direction de la surveillance et des interventions est dirigée par un directeur nommé par décret pris
en conseil des ministres. Il a rang de directeur d’administration centrale.
Les sous-directions sont dirigées par des sous-directeurs nommés par arrêté ministériel.
La direction des services douaniers du port et des services spéciaux est chargée :
- De suivre les opérations et d’assurer la surveillance des zones de dédouanement dans les
bureaux de douane.
- De dédouaner les marchandises importées ou exportés.
- De vérifier les déclarations en douane.
- D’assurer le contrôle des voyageurs et de leurs bagages.
- D’assurer la police du rayon douanier.
- D’appliquer les conventions ayant une incidence en matière douanière.
- De gérer le contentieux portant sur les contrôles, les vérifications et la surveillance.
La direction des services douaniers du port et des services spéciaux est dirigée par un directeur
nommé par décret pris en conseil des ministres. Il a rang de directeur d’administration centrale.
La direction des services douaniers du port et des services spéciaux comprend deux
sous-directions :
- La sous-direction des services douaniers du port.
- La sous-direction des services spéciaux.
Les sous-directions sont dirigées par des sous-directeurs nommés par arrêté ministériel.
La direction des services aéroportuaires et des régimes économiques est dirigée par un directeur
nommé par décret pris en conseil des ministres. Il a rang de directeur d’administration centrale.
Les sous-directions sont dirigées par des sous-directeurs nommés par arrêté ministériel.
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2.11. La direction des services extérieurs d’Abidjan
Des opérations commerciales et de la surveillance des zones de dédouanement dans les bureaux des
douanes de sa zone de compétence.
La direction des services extérieurs d’Abidjan est dirigée par un directeur nommé par décret pris en
conseil des ministres. Il a rang de directeur d’administration centrale.
Les directeurs régionaux sont nommés par arrêté ministériel. Ils ont rang de sous-directeurs
d’administration centrale.
Des opérations commerciales et de la surveillance des zones de dédouanement dans les bureaux des
douanes de sa zone de compétence
La direction des services extérieurs de Yamoussoukro est dirigée par un directeur nommé par décret
pris en conseil des ministres. Il a rang de directeur d’administration centrale.
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Les directeurs régionaux sont nommés par arrêté ministériel. Ils ont rang de sous-directeurs
d’administration centrale.
- La sous-direction de la production.
- La sous-direction des études.
Les sous-directions sont dirigées par des sous-directeurs nommés par arrêté ministériel.
La direction des statistiques et des études économiques est dirigée par un directeur nommé par
décret pris en conseil des ministres. Il a rang de directeur d’administration centrale.
Les sous-directions sont dirigées par des sous-directeurs nommés par arrêté ministériel.
Conformément aux dispositions de l’article 40 du présent décret, les recettes principales des douanes
sont bien provenant des postes comptables supérieurs déconcentrés auxquels sont rattachées les
recettes et des régies de recettes.
- D’effectuer les recouvrements des droits et taxes et autres redevances perçues par les recettes
des Douanes et les régies de recettes qui lui sont rattachées.
- De centraliser la comptabilité des droits et taxes et autres redevances.
- De gérer le contentieux du recouvrement.
Les recettes principales des Douanes sont crées par arrêté ministériel.
Les receveurs principaux, et les régisseurs de recettes sont soumis au contrôle de l’inspection
générale des douanes, du receveur général des finances et des trésoriers généraux.
Les receveurs principaux des douanes sont nommés décret pris en conseil des ministres. Ils ont rang
de directeur d’administration centrale. Ils sont assistés de fondés de pouvoirs, nommés par arrêté
ministériel.
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Les fondés de pouvoirs ont rang de sous-directeur d’administration centrale.
Les receveurs des douanes sont nommés par arrêté du ministre. Ils ont rang de sous-directeur
d’administration centrale.
Les recettes principales des douanes, les recettes des douanes et les régies de recettes sont placées
sous l’autorité administrative de la direction générale des douanes et l’autorité comptable de la
direction générale du trésor et de la comptabilité publique.
La direction de la formation et de la documentation est dirigée par un directeur nommé par décret
pris en conseil des ministres. Il a rang de directeur d’administration centrale.
La direction de la formation et de la documentation comprend deux sous-directions :
Les sous-directions sont dirigées par des sous-directeurs nommés par arrêté du ministre.
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Chapitre III : QUALITES JURIDIQUES DU TRANSITAIRE
INTRODUCTION
- Dans le 1er cas, le transit désigne un régime douanier sur lequel une marchandise peut circuler
à l’intérieur d’un pays (D15) ou traverser un territoire douanier (D25), circulation
internationale en suspension des droits et taxes exigibles.
- Dans le 2ème cas, le transit est une activité professionnelle exercée par les sociétés de transit.
I. DEFINITION
Le transit est une activité qui consiste à effectuer un certain nombre d’opérations (formalités
administrative et formalité douanière) permettant le passage en douane des marchandises. C’est la
déclaration en détail.
Le transit est régi par des lois précises consignées dans le code des douanes et le code du commerce.
C’est aussi une corporation bien organisée car nul ne peut déclarer en détail sans être habilité.
Cependant, les propriétaires de marchandise peuvent être admis à déposer une déclaration détaillée
lorsqu’il s’agit d’opérations non commerciales lorsqu’il n’existe aucun commissionnaire agrée en
Douane établi au lieu de dédouanement ou lorsqu’il s’agit des opérations correspondant à leur
situation sociale.
Les opérateurs économiques (avant 03/09/1976) pouvaient eux-mêmes déclarer leurs opérations
d’importation ou d’exportation.
Mais depuis cette date, seuls les commissionnaires agrée en douane (CAD) sont habilités à déclarer en
détail les marchandises.
Un objectif social : créer de nouveaux emplois par la mise en place d’une nouvelle corporation
qui existe déjà.
Un objectif de transparence fiscale : sécuriser le trésor public en matière de recouvrement
des droits de porte et amendes éventuelles par la réduction du nombre d’opérateur
économiques.
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Ainsi est considéré comme commissionnaire agrée en douane (CAD) toute personne physique
(individu) ou morale (société de personne) ayant pour profession d’accomplir pour des tiers
(importateur, exportateur), les formalités de douane relatives à la déclaration en détail des
marchandises. Que cette activité soit exercée à titre principal ou qu’elle constitue un complément
normal à l’activité principale.
Lorsque le transitaire intervient en son nom ; il est appelé par la douane « le principal obligé ». Il est
responsable du contenu de sa déclaration. Il répond en direct des différentes contestations
quantitatives et qualitatives que la douane peut opposer. Il est donc redevable des droits et taxes dus
à l’importation.
Transitaire
. Commettant Divers tiers
commissionnaire
Chargeur réel maillon de la chaîne logistique
Chargeur virtuel
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a) Contrat de commission
2. Le transitaire mandataire
Transitaire
mandataire 4
1
2 Sous-traitants
Mandant
3
(Chargeur)
Assureur
(Intervenant)
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La légende :
NB : il contient les instructions données par le mandant au mandataire que ce dernier est tenu de suivre
sous une certaine autonomie.
2 : le mandant procède :
En somme, le transitaire mandataire n’a pas le choix de ses sous traitants. Ils lui sont imposés. Au plan
juridique, il a une obligation de moyen. L’usager a recours à cette solution lorsqu’il maîtrise les
opérations d’import et export.
1. A l’égard de la douane
- Déclarer en détail toutes les marchandises qui leur sont confiées par leur clientèle tant à
l’import qu’a l’export.
- Respecter sous peine d’amende les obligations qui découlent des régimes douaniers déclarés
(D11, D15, D18, D25)
- Déclarer à son propre nom les marchandises.
Ils sont donc débiteur des droits de porte et taxes exigibles ainsi que les amendes éventuelles au
profit de l’administration douanière.
2. A l’égard du chargeur
- Il est le garant de l’arrivée des marchandises en qualité et quantité dans le délai déterminé sauf
en cas de force majeur.
- Il est garant des avaries ou pertes des marchandises sauf stipulation contraire dans le contrat
de transport (cas de force majeur) dument établie.
Exemple : l’insuffisance d’emballage.
- Il est le garant des fautes des sous-traitants qu’il fait intervenir dans la chaîne logistique sauf
en cas de force majeur.
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b) Cas du transitaire mandataire
Lorsque le transitaire agit en la seule qualité de déclarant en douane, ses obligations et ses
responsabilités découlent simplement des règles qui régissent le mandat.
Ainsi :
- Il n’est pas garant des faits des autres intermédiaires qui concourent à l’acheminement des
marchandises.
- Il ne répond que de ses fautes personnelles qui doivent être prouvées (omission de prendre
des réserves à la réception des marchandises avariés).
- Il n’est tenu des résultats de l’opération de bout en bout, mais à l’exécution des tâches qui lui
sont éditées par le mandant.
Le choix d’un transitaire se fait en fonction de la nature et du volume des marchandises qui sont des
impératives. Voici quelques critères :
4. La facture du transitaire
INTRODUCTION
Il y a une certaine conception qui limite le rôle de la douane à la seule activité de surveillance et de
répression de la fraude. Cette conception qui trouve sûrement sa source de la méconnaissance, est
plutôt réductrice.
Elle n’exprime pas totalement les fonctions réelles, ni les domaines où s’exerce l’action de la
douane. En effet, le domaine d’intervention de la douane touche deux secteurs :
- La mise en œuvre de la législation et de la réglementation applicables aux mouvements de
personnes et de marchandises à l’entrée ou à la sortie du territoire douanier
- la recherche, la constatation et la répression des infractions aux lois et règlements prescrits
Les deux fonctions s’exercent dans les domaines économiques et fiscaux.
I. MISSIONS
La douane a une mission fiscale et cette mission n’est pas pour seulement pour le compte de l’Etat
mais aussi pour l’UEMOA par prélèvement communautaire CEDEAO (PCC). Ces montants prélèves par
la douane seront versés au trésor public de côte d’ivoire et l’autre partie à la BCEAO pour alimenter
les budgets des 15 Etats membres de la CEDEAO et les 8 Etats membres de l’UEMOA. Il faut retenir
que la douane a plusieurs missions, au rang desquels on distingue les missions suivantes :
Plus connue du public, cette mission consiste à percevoir les droits et taxes de douane exigibles sur les
marchandises importés ou exportés par des commerçants pour renforcer les caisses de l’Etat.
Cette mission se matérialise par les restrictions quantitatives des marchandises étrangères à
l’importation et l’instauration d’une licence d’importation (le contingentement). La douane protège les
entreprises locales ou nationales contre la concurrence étrangère en baissant les impôts sur les
entreprises locales et en élevant ceux des entreprises étrangères pour maintenir le niveau de la
concurrence. La douane applique également des mesures de prohibitions sur certaines marchandises
étrangères pour protéger les populations.
La douane dispose de divers régimes douaniers économiques ou suspensifs en vue d’attirer les
investisseurs étrangers et de mobiliser les capitaux.
Elle consiste, d’une part, dans la protection des produits locaux par la surveillance des échanges
extérieurs et, d’autre part, dans l’incitation à l’investissement par les avantages fiscaux et
douaniers accordés aux opérateurs économiques.
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En fait, par cette mission, le service des Douanes contribue à la densification du tissu industriel et
à la compétitivité de l’économie nationale.
La douane élabore et diffuse les statistiques du commerce extérieur de notre pays. Elle aide à
promouvoir les échanges extérieurs c’est-à-dire encouragé la pratique du commerce extérieur. Elle
contrôle le trafic des marchandises et des personnes à travers toutes les frontières. Elle lutte contre la
pratique de la fraude sur toutes ses formes à l’aide de la police, de la gendarmerie et les eaux et forêts.
CONCLUSION PARTIELLE
Les services des douanes jouent un rôle capital dans un pays. Cette importance va se justifier par une
masse d’argent qu’elle va apporter quotidiennement à l’Etat.
Les moyens mis en œuvre par la douane pour atteindre ses objectifs sont :
Pour permettre à la douane de réussir sa mission aussi complexe, l’Etat de Côte d’ivoire a mis à la
disposition des douanes ivoiriennes environ 3000 agents et fonctionnaires. Ce personnel est composé
de :
La douane a également un parc naval formé des vedettes et une radio pour la communication.
Enfin, en vue d’une adaptation au commerce moderne, la douane a introduit et développé
l’informatisation de ses procédures. Ainsi l’informatique a rendu caduque les pratiques manuelles
et elle facilite les contrôles dans la confiance, la transparence. L’objectif à terme, c’est une
automatisation totale des tâches en vue d’une dématérialisation
Les moyens juridiques mis à la disposition de l’administration des douanes sont au nombre de trois :
C’est un document dans lequel sont enregistrés toutes les lois et règles de la douane. Ces lois et règles
définissent et orientent toutes les activités menées par la direction générale des douanes.
C’est un document dans lequel sont enregistrés où répertoriés toutes les marchandises importés ou
exportés avec leurs quotités sur les droits et taxes à appliquer à ces marchandises.
Ce sont des décisions, des lois prises au niveau international (OMD) sur la douane et qui doivent
s’imposer à toutes les douanes des pays du monde.
La douane de chaque pays est chargée de l’appliquer intégralement de toutes ses décisions et lois.
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Chapitre V :
LA LEGISLATION DOUANIERE
I. HISTORIQUE
Pour comprendre l’histoire de la douane en côte d’ivoire, il faut remonter à l’époque coloniale. A cette
époque, les français déjà présents sur les côtes ivoiriennes avaient commencé à développer les
plantations cotonnières à Assinie et à Grand Bassam en 1868. Ces colons négociants étaient à cette
époque les seuls à avoir des plantations et des usines en côte d’ivoire et partout en Afrique. Ainsi, dans
le souci d’égalité en 1955, une réglementation uniforme va être crée entre les colons français, les
ivoiriens et les africains vivant en côte d’ivoire. A partir de cette réglementation uniforme, une taxe de
4% va être crée pour apporter un soutien a la douane nouvellement installée.
Depuis la création de cette taxe, les colons français vont multiplier des postes de douane depuis à
Assinie jusqu’à jacqueville pour mieux contrôler la production et prélever la taxe de 4% sur les
marchandises des commerçants ivoiriens. Depuis ce temps, le système douanier ivoirien a été lié à la
législation fiscale douanière française.
L’évolution de la politique douanière en côte d’ivoire peut être analysée sous deux aspects :
- Principe 1
Les colonies ivoiriennes et africaines ne peuvent se procurer des biens uniquement qu’en France.
Elles sont aussi tenues de vendre leurs produits qu’en France (café, cacao, sucre, coton)
- Principe 2
La navigation dans les colonies françaises est réservée strictement aux navires français et rien
d’autre.
- Principe 3
Les denrées alimentaires des colonies françaises doivent bénéficier d’un bon accueil une fois en
France. Le créateur de ce pacte colonial est appelé le cardinal Fleury. C’est dans ce pacte colonial que
les régimes douaniers ont été appliqués en CI jusqu’en 1960.
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2. La période actuelle (1960 à nos jours)
La Côte d’ivoire devenue indépendante le 07 août 1960, va crée sa propre politique Douanière et sa
propre réglementation commerciale avec l’étranger.
On peut dire aujourd’hui, le pacte colonial français n’existe plus dans les colonies et chaque colonies a
son destin en main et décide sa propre relation commerciale. Néanmoins, la France demeure dans
l’esprit des colonies
II. DEFINITION
La législation douanière est l’ensemble des lois décrivant les règles administratives en matière de
douane. L’action de l’administration des douanes est fondée d’une part, sur des sources nationales
(code des douanes, lois de finances, ordonnancement notamment) et, d’autre part, sur des sources
internationales (OMD, OMC, CEDEAO, UEMOA) et tous autres accords et conventions ayant incidences
sur le plan douanier.
Elles comportent :
- Le code des douanes (loi n°64-291 du 1er août 1964) et ses textes d’application : décrets,
arrêtés, décisions.
- Les annexes fiscales aux différentes lois de finances.
- Les lois et règlements ayant une incidence douanière.
A part le Code des Douanes et le tarif des douanes, il y a des dispositions législatives comme :
- les lois sur les exonérations
- les lois portant sur le contrôle et la réglementation du
- commerce extérieur
- les lois de finances qui créent (ou suppriment) les droits et taxes, et opèrent des réformes
fiscales (majoration, dégrèvement...)
C’est l’ensemble de ces textes législatifs qui forment la législation et la réglementation douanières
avec les actes réglementaires et textes assimilés.
La réglementation douanière elle-même comprend les décrets, les arrêtés, les circulaires, les décisions
et les notes de service.
Les décrets portent sur l’organisation du service, le personnel, les régimes douaniers et la technique
douanière.
Les arrêtés viennent en appoint pour préciser la teneur et la portée des décrets et les suppléent en cas
de besoin.
Les circulaires qui émanent du Directeur général, ont une portée plus large pour leur contenu et leur
destination que les notes de service. Elles sont dites d’application ou interprétatives si elles sont
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prises à la suite de la publication d’un texte réglementaire important .Elles ont un aspect
documentaire si elles contiennent des prescriptions.
Les décisions sont employées pour prendre des mesures d’exécution, notamment la réorganisation
des services.
Les notes de service sont quant à elles des documents d’instruction à caractère impératif.
Les avis, par contre, sont des formes de documents d’information destinés à l’affichage à l’attention du
personnel du service et des usagers. Ils servent à présenter des informations souvent temporaires.
L’ensemble des règles qui régissent les actes, les procédures, ainsi que les rapports entre la Douane et
ses usagers, n’est pas la seule émanation des seules autorités du pays. On en trouve également au delà
des frontières nationales.
Autrefois d’inspiration nationale, la réglementation douanière est aujourd’hui une initiative sous
régionale (CEDEAO, UEMOA). Il s’agit par exemple :
CEDEAO
La communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest a été instituée par le traité signé à Lagos au
Nigeria, le 28 mai 1975 par les chefs d’Etats de 15 pays.
UEMOA
Union économique et monétaire ouest Africain est née le 10 janvier 1994 à Dakar de la dissolution de
la CEAO (communauté économique de l’Afrique de l’ouest), elle-même crée en 1974 pour remplacer
UDEAO (union douanière et économique de l’Afrique de l’Ouest) qui avait été mise en place en 1959
d’une part et de la dissolution de l’UMOA (union monétaire ouest africain) instituée par le traité du 14
novembre 1973.
La délégation douanière est aussi assise sur de nombreux textes d’accords bilatéraux ou
multilatéraux. Il s’agit entre autre :
Les traités de Rome signé en 1957, instituant la communauté économique européenne CEE devenue
UE par le traité de Maastricht en 1992 a permis d’associer à cette entité économique un certain
nombre de pays indépendants par le biais de conventions parmi lesquelles figurent les conventions de
Yaoundé, d’Arusha, de Lomé et de Cotonou.
AGOA
African Growth and Opportunity Act (AGOA) est une loi américaine régissant le commerce entre les
USA et les pays d’Afrique. Cette loi a pris forme dans le programme commercial américain qui
préconisait à l’époque du président Bill Clinton « Trade on Aid » : le commerce plutôt que l’aide.
Le droit douanier a pour objectif la protection de l’économie nationale mais cette protection se traduit
par 3 types de mesures :
- Les mesures fiscales qui tendent à freiner le flux des marchandises (encaissement des droits et
taxes)
- Les mesures des restrictions quantitatives qui tentent à réguler le flux de marchandises
(prohibitions et contingentement)
- Les mesures de contrôle des opérations financières avec l’étranger (les banques ou agences
financières…)
1. Au territoire douanier
Le territoire douanier se défini par un espace physique délimité et soumis à une législation. A cet effet,
la loi douanière s’applique sur le territoire d’un pays qui lui-même se donne pour règle l’application
de cette loi. Le territoire douanier part depuis les frontières jusqu’aux fins fonds du pays. Cependant
certaines zones comme les zones franches sont soustraits à tout ou partie du régime douanier. Il existe
aussi des espaces étrangers au territoire douanier du principe de l’extraterritorialité et trois types de
rayons de douanes (rayon maritime, terrestre, et aérien)
Les opérateurs économiques ont l’obligation de soumission à la loi douanière. A cet effet, l’article du
CD stipule que la loi douanière et les règlements douaniers s’appliquent sans égard à la qualité des
personnes (physiques ou morales). Ils doivent déclarer les marchandises à l’importation et
l’exportation. Cette déclaration est précédée par la conduite en douane de ces marchandises. La
déclaration équivaut au paiement des droits et taxes de douane qui est une obligation. Toutefois, les
dérogations ou exceptions fixées par l’article 4 pour la non application de cette règle au niveau des
conventions internationales ; du CD, du tarif des douanes et les lois réglementant le régime de certains
investissements.
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3. Dans le temps
La loi douanière s’applique dans le temps à l’image de toute loi, et elle n’est pas rétroactive (la loi ne
tient pas compte de ce qui est passé). Ainsi, elle demeure applicable à partir de sa date de mise en
vigueur et jusqu’à son abrogation expresse ou tacite. Cette loi présente dans certaines situations un
caractère particulier découlant :
- De la clause transitoire
- Du principe de non rétroactivité.
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Chapitre VI : LES REGIMES DOUANIERS
I. DEFINITION
Les régimes douaniers désignent l’usage que l’exportateur ou l’importateur en tant réserver à ses
marchandises. C’est le statut juridique sur lequel les marchandises entrent, sortent, circulent
librement ou légalement sur un territoire douanier peuvent être destinées à la consommation, la
réparation, la production, l’exportation, l’importation ou en transit. Toutes ces destinations sont
soumises à des régimes douaniers particuliers. Il existe 2 grandes catégories de régimes douanier tels
que :
Les régimes douaniers de droit commun appelés régimes douaniers définitifs, fondamentaux.
Toutes les marchandises importées sont soumises aux paiements de droit de douane, ce paiement se
fait au moyen de régime douanier de droits communs ou économiques.
Ces régimes sont dits définitifs parce qu’ils soumettent l’importateur ou l’exportateur au paiement
immédiat des droits et taxes exigibles.
C’est le régime douanier qui permet à l’importateur après paiement des droits et taxes exigibles de
mettre les marchandises importées à la disposition des consommateurs sur le territoire douanier, son
code est anciennement D3 son nouveau code est C100 4000
C’est la situation dans laquelle se trouve une marchandise importée stockée dans un magasin appelé
dépôt pendant une certaine période avant d’être utilisée ou consommée, son ancien code est D3 et le
nouveau code est C101 4079
27
1.3. La mise à la consommation ensuite de transit
C’est la situation dans laquelle se trouve une marchandise importée ayant transitée par un autre
territoire douanier ivoirien, son ancien code D3 et le nouveau code C102 4080
C’est la situation d’une marchandise importée mise en entrepôt avant sa consommation ou son
utilisation finale, son ancien code D3 et le nouveau code C300 4070
C’est la situation des marchandises importés pour une situation d’attente. Elles ne peuvent être
vendues sur le territoire douaner. Elles entrent en exception totale ou partielle des Droits et taxes de
douane, son ancien code est D3AT et le nouveau code est C501 4050
Il s’agit des mêmes dispositions des marchandises à la consommation dans le cas dit D3P avec la
particularité qu’elle s’applique aux produits pétroliers, son ancien code est D3P et le nouveau code est
le C400 4070
Toute marchandise placée sous le régime économique ou suspensif n’est pas d’office destinée à la
consommation. Ces régimes permettent de constituer des stocks, de transformer de produits, d’alléger
les charges de la trésorerie des entreprises et la circulation libre des marchandises. Leurs
caractéristiques principales est la suspension du paiement de droits et taxes de douane que bénéficie
les marchandises.
Ce régime permet à l’importateur de faire entrer les marchandises sur un territoire douanier, de les
stocker en entrepôt en suspension du paiement des droits et taxes de Douane. Les marchandises au
régime d’entrepôt sont admises aux principes de l’extra territorialité c’est-à-dire n’ayant pas encore
franchir la barrière des douanes. Il existe de différents types d’entrepôts :
- L’entrepôt réel ou public : appartenant à la collectivité ou aux organismes dans cet entrepôt
est soumis à un contrôle permanent de la douane. La durée de stockage des marchandises est
au maximum de 3 ans avec une prorogation exceptionnelle de 6 mois.
- L’entrepôt fictif : appartenant à des opérateurs économiques privés ou au commissionnaire
agrée en douane (CAD). La possession de ce type d’entrepôt est soumise à un acquis à caution.
La durée de séjour des marchandises dans cet entrepôt est de 18 mois à 2 ans avec une
prorogation exceptionnelle de 6 mois.
- L’entrepôt spécial : elle est utilisée pour le stockage de produits nécessitants des précautions
ou utilisation particulière. La durée de séjour des marchandises en entrepôt spécial est de 2
ans avec une prorogation de 6 mois.
28
- Entrepôt industriel : avec une durée de séjour des marchandises de 12 mois renouvelable
une fois.
Le code du régime de l’entrepôt est anciennement le D11 et le nouveau code est S300 7000
Exemple : Mr Koffi importe des tenues scolaires pour les étudiants de Groupe ESK du Mali et souhaite
les stocker en côte d’ivoire ne sachant pas encore le mode de dispatching aux différents
établissements. Il choisi l’entrepôt réel.
Ces régimes décrivent la situation d’une marchandise en transit. C’est un régime de franchise. Le
paiement des et taxes de douane est suspendu sous ces régimes. Il existe deux types de régimes de
transit :
- Le régime de transit international : elle est un régime affecté aux marchandises qui
traversent le territoire douanier ivoirien pour être livré dans un pays tiers. L’ancien code est
D25 et le nouveau code est R 300 3000
- Le régime de transit national : elle est un régime affecté aux marchandises circulant sur le
territoire douanier ivoirien. Son ancien code est le D15 et le nouveau code est le S111
8000
2.4. Le régime de l’usine exercée (5280)
Ce régime décrit la situation d’une marchandise devant être admise dans un établissement placé sous
la surveillance permanente de l’administration des douanes pour fabrication. Les marchandises
placées sous ces régimes sont en suspension total ou partielle du paiement des droits et taxes de
douane. Son ancien code est le D12 et le nouveau code est le S459 5280
C’est la situation d’une marchandise importée qui avait été au préalablement exporté pour
transformation, fabrication, ouvraison ou pour d’autre raison. Son ancien code est le D53 et le
nouveau code est le C800 6022
29
III. LES REGIMES DOUANIERS A L’EXPORTATION
1. Régime définitif
2. Régime Suspensifs
- Le type commercial : sous ce type les marchandises sortent du territoire pour prendre part à
une manifestation commerciale.
- Le type industriel : sous ce type les biens quittent le pays pour une activité industrielle
temporaire.
- Le type administratif : sous ce type les marchandises exportées appartiennent généralement
à des ambassades ou les organisations internationales. Son ancien code est le D56 et le
nouveau code est
l’E810 2300
C’est le régime qui permet d’admettre temporairement les marchandises exportés sur un territoire
douanier à l’étranger. Son ancien code est le D8 et le nouveau code est le
R500 3050
C’est le régime qui autorise tout opérateur économique à demander des renseignements à la douane.
Son ancien code le D40 et reste inchangée.
2. Le régime d’échantillonnage
Une marchandise importé et/ou exporté son code reste inchangée et est le D41
a. La soumission cautionnée
C’est le régime qui permet à tout opérateur économique de soumettre à la douane un dossier à
compléter sous caution. Son code reste inchangé et est le D48
C’est le régime qui permet à l’opérateur économique d’exporter des équipements pour cabotage entre
les ports du territoire douanier ivoirien. Son code reste inchangé et est le D26.
30
c. Le régime d’avitaillement
C’est le régime qui permet d’avitailler des navires ou aéronefs ivoiriens ou étrangers de produits sur
le territoire douanier ivoirien. Son code est le D66 3800
C’est un document qui a été institué par la convention de Bruxelles du 06 décembre 1961 renouvelé
par la convention d’Istanbul (Turquie) de 1990 concernant les exportations temporaires en
suspension des droits et taxes de Douane en direction des pays signataires de :
31
LES ANCIENS ET NOUVEAUX CODES DES REGIMES DOUANIERS
A l’importation
Mise à la consommation
(M.A.C)
Directe D3 C100 4000
En suite de dépôt douane C101 4079
En suite de transit C102 4080
En suite d’entrepôt C300 4070
En suite d’admission D3 AT C501 4050
temporaire
De produits pétroliers D3P C400 4070
Transbordement à destination
d’un port douanier ivoirien D4 S900 9000
Transbordement à destination
d’un port situé hors du D5 S130 8100
territoire douanier ivoirien
32
Chapitre VII : REGLES ET TECHNOLOGIES TARIFAIRES
INTRODUCTION
Les marchandises importées ou exportées sont soumises à divers réglementation dont l’application
des droits et taxes de douane à l’entrée ou à la sortie du territoire douanier. Cette action consiste à
dédouaner les marchandises, dédouaner une marchandise c’est la libérer des mailes de la douane en
payant les dits de douane et cela obéit à des règles et technologies dites règles et technologies
tarifaires.
1. Définition
Le tarif des douanes est une loi qui prend la liste générale de toutes les marchandises faisant l’objet de
transaction internationale adopté par tous les pays du monde. Il est aussi appelé nomenclature
tarifaire. La nomenclature tarifaire actuellement en vigueur en côte d’ivoire est la nomenclature dite
du système harmonisé de codification des marchandises.
Exemple :
Une facture comporte « des appareils radio en termes commerciaux » alors que la déclaration en
douane en termes tarifaires mentionnera « appareils de radio diffusion : espèces tarifaire 8515 »
Le tarif des douanes tire son origine de la réglementation douanière et de la législation des douanes
contenu dans le code des douanes et les lois convenus entre les pays membres de l’UEMOA, de la
CEDEAO et les pays membres de l’OMD.
Historiquement le tarif des douanes est lié aux commerces qui avaient lieu entre les différents pays
aux passages des frontières. Les marchandises étaient regroupées selon leur nature à savoir les
produits agricoles (manioc ; café….) d’un côté et les produits manufacturés d’un autre côté. Cette
classification a évolué pour se retrouver dans la formulation plus élaborée appelé tarif des douanes.
La position d’une espèce dans le tarif de douane attribué à une marchandise. Elle détermine les
quotités des droits et taxes applicables et l’application des mesures réglementaires.
3. Nomenclature tarifaire
- La nomenclature
- Les droits
33
La nomenclature est la partie littéraire, le catalogue ou la liste de tous les produits soumis aux droits
de douane, la nomenclature ou la liste de tous les produits soumis aux droits de douane, la
nomenclature du tarif des douanes ivoirien est analytique et méthodique. Les produits y sont classés
par Section-chapitre-position-sous position suivant leur affinité. La nomenclature tarifaire est dans
ce cas différente de la dénomination commerciale du produit. Elle est mise au point depuis 1950 par la
coopération douanière dont le siège est à Bruxelles en Belgique qui est devenu l’actuel Organisation
mondiale de la douane (OMD). Cette nomenclature a été remplacé par un nouveau système de
classement des marchandises appelé « système harmonisé » depuis le 14 juin 1983. L’objectif du
système harmonisé est de faciliter le commerce international, codifier les marchandises, analyser les
statistiques du commerce international faciliter les négociations commerciales internationales et
uniformiser les documents commerciaux et la transmission des données.
Pour le classement des marchandises dans le tarif des douanes, certains critères sont pris en compte
se sont :
La dénomination de l’espèce tarifaire appelé classement tarifaire est une opération fondamentale
servant de calcul des droits et taxes de douane.
Le classement tarifaire est un choix à opérer parmi plus de 1000 positions tarifaires. Ce choix doit être
bien entendu conforme aux règles légales de classement.
C’est un ensemble sous lequel regroupent les produits pouvant présenter les mêmes éléments
constitutifs techniques ou technologiques.
b) Les chapitres
Ce sont les subdivisions de sections, ils englobent les produits ou marchandises présentant les mêmes
caractéristiques pouvant constituer une classe.
c) Les positions
d) La sous-position
Elle comporte 6 chiffres constituant une codification internationale. Au niveau national, la sous
position du tarif intégré comporte 10 chiffres plus une lettre. Elles se caractérisent par leur
universalité et leur applicabilité sous tous cieux. Les sous positions nationales sont élaborés à partir
des sous positions internationales. Elles sont inhérentes dans la volonté des autorités
gouvernementales.
Le régime est appliqué aux produits originaires des pays bénéficiant de la clause de la notion la plus
favorable. Ces produits sont soumis aux triples de droits figurant au tarif minimum.
Il est appliqué aux produits originaires des états bénéficiant de la clause de la notion la plus favorable
et pour lesquelles les droits et taxes applicables sont ceux inscrits au tarif d’usage. Il s’agit des états
UE/ACP et les pays membres de l’OMC.
c) Le régime préférentiel
Il est appliqué aux produits originaires d’un pays ayant passé avec la côte d’ivoire des accords
commerciaux (UEMOA, CEDEAO) et pour lesquelles les droits et taxes applicables sont définis dans
chaque protocole.
Il existe 6 règles générales pour l’interprétation de la nomenclature tarifaire. Trois parmi elles sont
des règles de méthodes et les trois autres sont adaptés à des articles ou des catégories d’articles
spécifiques. Leur utilisation se fait dans l’ordre et chaque règle est utilisée à défaut de celle qui la
précède.
a) Règle n°1
Elle est relative à la prépondérance des termes des dispositions et des notes. Le libellé des titres de
section, de chapitre ou de sous-chapitre est considéré comme n’ayant qu’une valeur indicative. Le
classement étant déterminé légalement d’après des termes de position et des notes de section ou de
chapitres et lorsqu’elles ne sont pas contraires aux termes des dites positions et notes d’après les
suivants.
Elle concerne les articles incomplets dont le montage n’est pas fini ou démonté. Toute la référence à
un article dans une position déterminé du tarif couvre cet article même incomplet ou non fini à la
condition qu’il représente à l’état, les caractéristiques essentielles de l’article complet ou non fini ou à
considérer comme tel vertu des positions qui précèdent lorsqu’il est représenté à l’état démonté.
Exemple : chassie + moteur + roues sans carrosseries est classé à « véhicule à la position tarifaire
(8702)
c) Règle n°3
Elle concerne les produits ménagers et les articles composites. Cette règle détermine trois critères à
l’utilisation tels que :
- La position la plus spécifique
- La position de la matière
- La dernière position possible.
Lorsque les marchandises paraissent devoir être classées sous deux ou plusieurs positions, par
application de la règle relative à la matière constitutive ou dans tout autre cas, le classement s’opère
en fonction de :
La position la plus spécifique
La position conférant le caractère essentiel
Exemple :
- Rasoirs et tondeuses à moteur électrique incorporés sont classés au (8510) et au (85618)
correspondant à la classification des outils électromécaniques à moteur électrique incorporés
ou emploi à la main tels que les scies, la tronçonneuse.
- Nécessaire de coiffure constitué par :
1 tondeuse électrique : 85-10
1 peigne : 96-15
1 paire de ciseaux : 82-13
1 brosse : 96-3
1 serviette : 63-02
1 étui en cuir : 42-02
Cet ensemble doit être classé au 85-10
La dernière position
Dans la mesure où elles concernent la position la plus spécifique et la position conférant le caractère
essentiel ne permettant pas d’effectuer le classement, la marchandise est classé dans la position
placée la dernière par ordre de numérotation parmi les cellules susceptibles valablement prises en
compte.
d) Règle n°4
Elle concerne le recours à l’analogie, c’est la position afférente aux articles les plus analogues.
e) Règle n°5
Elle se rapporte aux articles constituants des contenants par exemple les étuis, écrins contenants et
les emballages etc….
Exemples :
- L’étui de l’appareil photographique est classé à la même position que l’appareil photo.
36
- Le sac de riz et le contenu qu’est le riz est classé au (10-06) tandis que le contenant est qu’est le
sac est placé (63-05)
-
f) Règle n°6
Elle est relative à l’ordre de classement à l’intérieur de la même position. En effet, le classement des
marchandises dans les sous positions d’une même position est déterminé également d’après les
termes de ces sous-positions et des notes de ce sous positions ainsi que d’après les règles ci-dessus,
étant entendu que ne peuvent être comparées que les sous positions de même niveau. Aux fins de
cette règle, les notes de sections et de chapitres sont également applicables sauf dispositions
contraires.
37
Chapitre VIII: LES INCOTERMS 2010
INTRODUCTION
La vente est un contrat par lequel une personne (vendeur, exportateur) s’oblige à livrer une
chose (un bien, un service, une marchandise) à une autre personne (acheteur, importateur) qui
s’engage à payer le prix convenu. Pour qu’il y ait vente, il faudrait que les conditions suivantes soient
réunies :
A contrario au niveau de la vente internationale, les choses se compliquent du fait que bien
souvent l’acheteur et le vendeur soient situés dans des différents pays. Ils ne parlent pas toujours la
même langue, n’utilisent pas forcement la même monnaie, Ils sont régis par des juridictions
différentes. Le commerce international fait donc appel à un certain nombre d’interrogations :
Conscient de toutes ces difficultés liées à la vente internationale au niveau des operateurs
économiques, la chambre de commerce internationale (CCI) située à paris a élaboré en 1936 une série
de règle connue sur le vocable INCOTERMS permettant au vendeur et à l’acheteur de situer avec
exactitude leurs responsabilités et obligations respectives.
I. DEFINITION
Le mot incoterm est l’acronyme (la contraction) de trois mots anglais International Commercial
Terms. Les termes commerciaux internationaux sont des éléments clés des contrats internationaux
de vente car ils déterminent les obligations des parties en ce qui concerne :
38
II. OBJECTIFS DES INCOTERMS
Les incoterms tel que définit ci-dessus visent à lever trois obstacles essentiels qui gênent le commerce
international :
La distance est un obstacle au commerce international parce que les operateurs économiques ne se
connaissent pas généralement. Il existe donc de part et d’autre une méfiance sur la qualité de la
marchandise et le payement de celle-ci.
La langue
C’est un obstacle important car pour échanger, il faut parler le même langage et avoir la même
conception des relations commerciales. C’est l’anglais qui est la langue de référence des incoterms
mais toutes les autres langues internationales sont utilisables. Les incoterms existent en version
française, allemande et espagnol.
Ils dépendent du système juridique et parfois politique du pays dans lequel se trouve l’importateur
ou l’exportateur.
Les incoterms (International Commercial Terms) visent à uniformiser les termes commerciaux les
plus utilisés dans le commerce international en définissant par un terme unique, interprétable d'une
façon identique de par le monde, une relation donnée entre un client et un fournisseur. Ils
représentent un langage commun à la disposition de commerçants de langues et de pratiques
commerciales différentes. Les incoterms ont fait l’objet de publication pour la première fois en 1936.
Des corrections et additions ont apporté de substantielles modifications à ses publications en 1953,
1967, 1976, 1980, 1990, 2000, une nouvelle version des incoterms a été adoptée par la chambre de
commerce internationale et est entrée en vigueur le 01/01/2011 en vue de s’adapter aux pratiques
commerciales en vigueur. Les dernières modifications applicables dès le premier janvier 2011 portant
principalement sur la surpression de quatre (4) incoterms : DEQ, DES, DAF, DDU, et l’introduction de
deux (2) nouveaux incoterms « D », DAT (rendu au terminal) et DAP (rendu au lieu de destination)
39
La gestion des risques
En se référant dans leurs contrats à l'un des Incoterms de la CCI, l'acheteur et le vendeur
réduisent l’incertitude inhérente à toute transaction internationale : pratiques commerciales et
interprétations différentes d’un pays à l’autre. Ils précisent leurs responsabilités et obligations
respectives pour la livraison de marchandises et les obligations documentaires du vendeur.
Ainsi les INCOTERMS, bien que facultatifs, sont des clauses standardisées et reconnues, qui
permettent d’éviter les litiges en répartissant clairement entre l’acheteur et le vendeur :
les frais
les risques
Situer le point critique du transfert des risques du vendeur à l'acheteur dans le processus
d'acheminement des marchandises (risques de perte, détérioration, vol des marchandises)
permettant ainsi à celui qui supporte ces risques de prendre ses dispositions notamment
en terme d'assurance ;
Répartir entre les deux les frais logistiques et administratifs aux différentes étapes du
processus ;
40
Libellé Anglais Libellé Français
41
INCOTERMS 2010
- Famille E
Ex-Work (à l’usine, au domicile du vendeur à la présentation de la marchandise)
- Famille F
FAS (à sous palan, le long du navire) au port d’embarquement
FCA (au point convenu, à la gare du transporteur nommé par l’acheteur)
FOB (abord du navire) au port d’embarquement
Remarque : dans cette famille, le vendeur n’assume pas les risques et ne paye pas les frais du
transport principal.
- Famille C
CFR (abord du navire) au port de destination convenu
CPT (à la gare du premier transporteur) au lieu de destination convenu
42
CIF (abord du navire) au port de destination convenu
CIP (à la gare du 1er transporteur) au lieu de destination convenu
Remarque : dans ce groupe le vendeur assure les frais du transport principal, paye dans certains cas
les frais d’assurance mais n’assume pas les risques.
- Famille D
DAT (lieu convenu au terminal de l’acheteur)
DAP (au domicile de l’acheteur sans déchargement)
DDP (au domicile de l’acheteur sans déchargement)
Remarque : dans cette famille, le vendeur assure généralement le frais et assume les risques liés au
transport principal.
Famille Incoterm
Tout mode de transport (maritime inclus) EXW, FCA, CPT, CIP, DAT*, DAP*, DDP
. Vente au départ
Une vente au départ signifie que la marchandise voyage aux risques et périls de l’acheteur, c’est
à dire :
à partir de sa mise à disposition dans les locaux du vendeur (EXW) ;
à partir du moment où elle a été remise au transporteur aux fins d’expédition (FCA, FAS, FOB,
CFR, CIF, CPT et CIP) ;
Les Incoterms de vente au départ font supporter par l’acheteur (dans une plus ou moins
grande mesure) les charges et les risques liés au transport des marchandises.
Vente à l’arrivée
Une vente à l’arrivée signifie que la marchandise voyage aux risques et périls du
vendeur jusqu’au point/port convenu. 3 Incoterms sont prévus :
jusqu'à la fin du transport maritime et du débarquement (DAP) ;
jusqu’au point de destination (DAT, DDP).
43
V. OBLIGATION DU VENDEUR ET DE L’ACHETEUR
Les obligations du vendeur et de l’acheteur sont fonction de l’incoterm figurant sur le contrat de
vente.
En effet, si nous optons pour un cas de vente au départ : c’est l’acheteur qui supportera les différents
charges (frais et risques) lié au transport, pour ce faire il pourra solliciter les services d’un transitaire
ou d’un commissionnaire de transport pour l’acheminement des marchandises depuis le lieu de
livraison (export) jusqu’au point d’arriver finale. (Import).
Par contre, si nous optons pour un cas de vente à l’arrivée, c’est le vendeur qui aura a charge
l’ensemble des opérations de transport, il aura donc recours à un organisateur de transport. Dès lors
c’est la personne qui organisera le transport et qui répondra à l’ensemble des dommages qui
pourraient résulter et devra assurer un certain nombre de frais.
44
Répartition des coûts selon l’Incoterm négocié dans le contrat
Frais
Transport principal d’acheminement
Départ Transport principal
LIBELLES non acquitté par le supportés par le
usine acquitté par le vendeur
vendeur vendeur jusqu’à
destination
Incoterm /
EXW FCA FAS FOB CFR CIF CPT CIP DAT DAP DDP
Coût
Emballage V V V V V V V V V V V
Chargement à
A V V V V V V V V V V
l’usine
Pré
A V V V V V V V V V V
acheminement
Douane export A V V V V V V V V V V
Manutention
A A A V V V V V V V V
au départ
Transport
A A A A V V V V V V V
principal
Assurance
A A A A A V A V V* V V
transport
Manutention à
A A A A A A A A V V V
l’arrivée
Douane
A A A A A A A A A A V
import
Post
A A A A A A A A A A V
acheminement
Déchargement A A A A A A A A A A V
V: Coût à la charge du vendeur
A: Coût à la charge de l’acheteur
* non obligatoire
Pour le calcul des coûts de revient à l’import tout comme à l’export, il est primordial pour nous de
connaître certaines notions indispensables à ces opérations.
Le poids net est le poids de la marchandise non emballée. Il est facturé par le vendeur
45
Le poids brut est le poids de la marchandise emballée (c’est à dire le poids de la marchandise
plus le poids de l’emballage. Il est facturé par le transporteur.
Le fret est le montant payé par le chargeur pour que ses marchandises voyage sur le moyen de
transport principal. La tarification de fret que se soit aussi bien en maritime, en aérien ou en routier se
calcule en prenant en compte plusieurs composantes.
3. Tarification maritime
Les différents types de tarification sont relatifs aux différents modes d’exploitation. Il existe donc deux
modes de tarification en transport maritime :
La tarification en conventionnel.
La tarification en conteneur.
Nous verrons également la détermination du fret complet et le calcul des liner-terms.
1. La tarification en conventionnel
Le fret de base brut est établi pour un voyage donné à l’unité payante (UP). Il s’agit, selon le cas, du
poids de la marchandise exprimé en tonnes ou du volume exprimé en m3 à l’avantage du navire c'est-
à-dire sur la base de la plus élevée des deux valeurs :
- Si le poids exprimé en tonnes est supérieur au volume exprimé en m3, on dit que la taxation se
fait en lourd.
- Si par contre, le volume exprimé en m3 est supérieur au poids exprimé en tonnes, on dit que la
taxation se fait en léger.
Dans la pratique, au niveau de toutes les conférences maritime, il existe un minimum de taxation pour
les petits colis et des règles particulières pour certaines marchandises (animaux-fûts- voitures etc) qui
sont taxées à l’unité et non à l’unité payante.
Ce sont de nouvelles charges qui viennent s’ajouter au fret de base brut pour qu’il devienne le fret de
base net simplement. Certains correctifs sont conjoncturels c'est-à-dire qu’ils changent selon les
circonstances économiques. Leur taux monte ou baisse en fonction des circonstances ou des réalités
du moment. D’autres correctifs sont permanents ou structurel.
Elles sont nées de la volonté des conférences maritimes de contrebalancer la concurrence des
outsiders en cherchant à fidéliser les chargeurs par l’offre d’avantages sur le fret. Les ristournes
couramment utilisées sont :
- Les ristournes de fidélité
- Les ristournes à taux de fret réduit.
2. La tarification en conteneur
Pour calculer le fret de base brut certaines compagnies proposent des tarifs à la boite ‘’unité par
conteneur’’ indépendants des marchandises chargées. Mais dans la plupart des conférences maritime,
le fret de base brut est calculé à la tonne ou au mètre cube à l’avantage du navire selon la classe de la
marchandise et par la tarification en conventionnel. Un minimum de taxation est prévu pour chaque
conteneur et s’applique ensuite les correctifs déjà vus plus haut. Puis les conteneurs font l’objet de
tarification particulière notamment en FCL/FCL :
Location du conteneur
Les frais de positionnement chez l’expéditeur
Les frais de manutention s’ils ne sont pas inclus dans le fret
Les frais de post-acheminement
Pénalités en cas de dépassement des délais de mise à disposition.
NB: Retenons que pour les besoins de calcul, la charge utile d’un conteneur de 20’ est de 17,99T et
32,8m3 de volume utile par convention. Et le conteneur de 40’ équivaut à 2 conteneurs de 20’.
Exercice d’application :
47
4. Tarification aérienne
La réglementation tarifaire en vigueur est la tarification IATA utilisable par toutes les compagnies.
Il est établi pour une relation aéroport-aéroport donné, mais peut être utilisé aussi au départ d’autres
aéroports du même pays si la compagnie le souhaite.
NB : le tarif AIR France cargo établi pour ROISSY-NEW YORK sera aussi appliqué au départ de Lyon,
Marseille, Bordeaux etc.
Le Tarif général est donc indépendant de la nature des marchandises et il est établi par tranche de
poids en général.
Pour les unités de chargement présentées au transporteur prêtes à l’expédition, des tarifs très
favorables sont consentis sur certaines liaisons. Le contenant lui-même (palette, conteneur etc.), n’est
pas taxé si c’est une unité de chargement avion IATA. Les marchandises sont ensuite taxées
forfaitairement quelle que soit leur nature (pour une relation donnée). A ce forfait correspond un
poids pivot défini par catégorie d’ULD. Si le poids des marchandises excède ce poids pivot, alors les
kilogrammes supplémentaires sont taxés à un tarif favorable.
Selon cette règle, pour déterminer le poids taxable, on fait le rapport volume sur le poids. Ce rapport
ne doit pas excéder l’équivalent 1T= 6m3 (1UP) :
48
STRUCTURE DES PRIX PAR VOIE MARITIME SELON LES INCOTERMS 2010
Coût de revient des matières premières
+coût de production
+coût de réseaux de distribution
+autres charges d’exploitation
+commissions éventuelles échéant aux intermédiaires
= COUT DE REVIENT DES PRODUITS FINIS
+marges de l’exportateur/marge commerciale du fournisseur (taux de marque, taux de marge)
= PRIX EXW…Ou Prix Bord Champs Usine (Ex-Works)
+location conteneur
+chargement du camion ou du wagon
+pré-acheminement
+camionnage à quai et mise sous palan
+prestation du transitaire export (HAD)
+douane export/ droit de sortie/droit unique de sortie (DUS)
+entreposage export/magasinage export.
+droit de porte à l’export/ taxe portuaire
+manutention terre
=PRIX FAS…Franco Le Long Du Navire (Free Alongside Ship)
+acconage export/ embarquement/ frais de mise à bord/ passage portuaire export
= PRIX FOB…Franco A Bord Du Navire (Free On Board)
+Fret de base/ coût de transport principal
+BAF (bunker ajustement factor
+fret net +CAF (currency ajustement factor)
+CSP (congestion surcharge portuaire) / encombrement portuaire
(-) ristourne/remise/ rabais
+taxe B/L (taxe connaissement/LTA)
=PRIX CFR…….Coût Et Fret (cost and freight)
+assurance maritime/prime d’assurance= taux de prime*valeur d’assurance
=PRIX CIF…..Coût Assurance Et Fret (Cost Insurance And Freight)
+ Acconage import/déchargement du navire/passage portuaire à l’import
=PRIX DAT…………….Delivered At Terminal.
+manutention quai/magasin ou air de dédouanement, transport de la marchandise du quai
+magasinage à destination/entreposage import
+chargement des marchandises à quai sur moyen de transport pour post acheminement
+post acheminement (transport de fin de parcours, camionnage à l’arrivée)
= PRIX DAP……….…..Delivered At Place
+transit import/ouverture de dossier à destination (HAD)
+douane import (droit et taxe +APS-NET)
+droit du receveur de douane/travaux supplémentaire Douane (TSD)
+taxe de sureté
=PRIX DDP…………………Rendu Droit Acquitte (Delivered Duty Paid)
+déchargement du camion/wagon chez l’exportateur
+rémunération de la société de vérification payée par l’importateur (frais BIVAC ou frais COTECNA)
+frais financier
=COUT DE REVIENT DES MARCHANDISES IMPORTEES
+marge bénéficiaire de l’importateur (taux de marque ou taux de marge)
=PRIX D’ACHAT DU GROSSISTE
+marge bénéficiaire du grossiste
= PRIX D’ACHAT DU DETAILLANT
+marge bénéficiaire du détaillant (taux de marque ou taux de marge ou coefficient multiplicateur)
= PRIX D’ACHAT DU CONSOMMATEUR FINAL
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STRUCTURE DES PRIX PAR VOIE AERIENNE SELON LES INCOTERMS 2010
Coût de revient des matières premières
+coût de production
+coût de reseaux de distribution
+autres charges d’exploitation
+commissions événtuelles échéant aux intermédiaires
= coût de revient des produits finis
+marges de l’exportateur/marge commerciale du fournisseur (taux de marque, taux de marge)
= PRIX EXW…Ou Prix Bord Champs Usine (Ex-Works)
+location conteneur
+chargement du camion ou du wagon
+pré-acheminement
+camionnage à quai et mise sous palan
+prestation du transitaire export (HAD)
+douane export/ droit de sortie/droit unique de sortie (DUS)
+entreposage export/magasinage export.
+droit de porte à l’export/ taxe portuaire
+manutention terre
+acconage export/ embarquement/ frais de mise à bord/ passage portuaire export
=PRIX FCA
+fret net
+taxe /LTA
=PRIX CPT
+prime d’assurance ; taux d’assurance *1,2 CPT ou 1,1 CIP
=PRIX CIP
+acconage import/déchargement de l’aéronefs/passage aéroportuaire
=DAT…………….Delivered At Terminal.
+manutention quai/magasin ou air de dédouanement, transport de la marchandise du quai
+magasinage à destination/entreposage import
+chargement des marchandises à quai sur moyen de transport pour post acheminement
+post acheminement (transport de fin de parcours, camionnage à l’arrivée)
= PRIX DAP…..Delivered At Place
+transit import/ouverture de dossier à destination (HAD)
+douane import (droit et taxe +APS-NET)
+droit du receveur de douane/travaux supplémentaire Douane (TSD)
+taxe de sureté
=PRIX DDP…Rendu Droit Acquitte (Delivered Duty Paid)
+déchargement du camion/wagon chez l’exportateur
+rémunération de la société de vérification payée par l’importateur (frais BIVAC 0,75% de
FOB/BIVAC SCAN : 84 832 ou les conteneurs 20’ et 169 584 ou les conteneurs 40’)
+frais financier
=COUT DE REVIENT DES MARCHANDISES IMPORTEES
+marge bénéficiaire de l’importateur (taux de marque ou taux de marge)
=PRIX D’ACHAT DU GROSSISTE
+marge bénéficiaire du grossiste
= PRIX D’ACHAT DU DETAILLANT
+marge bénéficiaire du détaillant (taux de marque ou taux de marge ou coefficient multiplicateur)
= PRIX D’ACHAT DU CONSOMMATEUR FINAL
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Exercice d’application
Exo N° 1
Vous êtes importateur de lait en boîte de 1 kg concentré sucré.
Vous faites une commande de 150.000 boîtes chez votre fournisseur hollandais qui vous seront livrées
dans les cartons de 12.
Des informations suivantes sont portées sur le document commercial :
- 1 carton vide pèse : 0,5kg
- Les cartons seront emportés à t raison de 1250/TC20’
- Nombres de conteneurs : 10TC
- Prix départ usine de chaque boîte : 1€
- Pré acheminement : 6878 €
- Douane export et frais de manutention : 8940€
- Fret maritime : 802€ / TC
- Assurance maritime : 0,4% (CIF + 20%) pour toute la commande.
- Ajustement : 2% sur la valeur CAF
- Commission transit : 400 000 F
TAF :
1) Déterminez la valeur EXW, FAS, FOB, CFR, CIF.
NB/ 1€ = 650 F CFA
Exo N°2
M Ali, un commerçant ivoirien a commandé des marchandises chez son fournisseur français.
Sur le bon de commande, des informations suivantes sont marquées :
- Quantité : 900 sacs de farine de blé pesant chacun 15 kg bruts.
- Volume unitaire : 0,025m3
- Prix EXW d’un sac : 18,5€
- Location les lois du conteneur : 180€
- Pré acheminement : 170€
- Transit export : 350€
- Douane export 2,5€ par sac
- Acconage export : 8€ par tonne brute
- Fret maritime : 40 USD par l’UP.
- BAF = 2% et CAF = 3%
- Assurance : 0,5% de CIF majoré de 10%
- Acconage import = 130 000F CFA
- Post acheminement = 190 000 F CFA
- Transit import = 280 000 F CFA
TAF :
1) Déterminez les prix EXW, FAS, FOB, CFR, CIF, DAT, et DDP, de cette commande selon les
incoterms 2010.
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