04 Partie 3

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PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE

Le sujet de la présente partie : La présente partie présente les


documents à utiliser pour introduire une action en justice ou y opposer
une défense, ainsi que les choix ouverts aux parties au cours de l’instance.

Elle commence par décrire comment l’action est introduite (soit par
déclaration ou par requête introductive) et à quel greffe il faut déposer
à cette fin le document introductif.

Elle traite ensuite des actions introduites par déclaration, des délais de
signification du document introductif et des choix ouverts au défendeur.

Elle indique comment déposer et signifier une défense en réponse à une


déclaration et traite de la réplique à la défense. Elle décrit également
les conséquences du défaut de défendre.

En outre, elle indique comment présenter une demande entre défendeurs


contre un codéfendeur, une mise en cause, une demande reconventionnelle
ou une demande de plus amples précisions au sujet d’une demande en
justice. Elle explique aussi comment modifier les documents déposés au
greffe (appelés plaidoiries).

Les règles énoncent ensuite le régime général applicable aux requêtes


introductives et les régimes particuliers applicables premièrement
aux requêtes introductives de révision judiciaire, à savoir la procédure
employée pour contester une décision, un acte ou une omission d’une
personne ou d’un organisme, et deuxièmement à la requête introductive
en habeas corpus.

La partie indique ensuite comment opérer jonction, disjonction ou


modification des parties à une action en justice.

Finalement, elle expose le régime particulier aux recours collectifs.


TABLE DES MATIÈRES
Partie 3 : Actions en Justice

SECTION 1 3-13 Choix ouverts au défendeur


Actions en justice et lieu du procès 3-14 Contestation de la compétence de
3-1 Les règles régissant les actions la Cour
en justice 3-15 Défense
3-2 Mode d’introduction de l’action 3-16 Autres choix ouverts au défendeur
3-3 Choix de centre judiciaire qui dépose une défense
3-4 Choix de centre judiciaire – loi 3-17 Réplique à une défense
intitulée Adult Guardianship and 3-18 Demande de notification du
Co-decision-making Act défendeur
3-5 Demandes immobilières 3-19 Jugement ou ordonnance par accord
3-6 Transfert d’une action
3-7 Lieu où se déroule l’action Sous-section 4
3-8 Lieu d’audition des requêtes Défaut de présenter une défense
3-20 Défaut pour un mineur de présenter
une défense
SECTION 2 3-21 Défaut de présenter une défense
Actions introduites par déclaration
3-22 Réclamation d’une créance ou d’une
somme déterminée
Sous-section 1
3-23 Réclamation pour dommage
La déclaration
pécuniaire ou rétention d’objets
3-9 Contenu de la déclaration
3-24 Réclamation d’une créance ou
d’une somme déterminée et pour
Sous-section 2 dommage pécuniaire ou rétention
Délai de signification de la déclaration d’objets
3-10 Délai de signification de la 3-25 Réclamation en recouvrement de
déclaration bien-fonds, avec ou sans autre
3-11 Les conséquences de signifier une réparation
déclaration en retard 3-26 Jugement dans d’autres actions
3-27 Défense opposée à une partie
Sous-section 3 seulement de la demande en
Défense en réponse à une déclaration, justice
réplique à la défense et demande de
3-28 Jugement inscrit pour une somme
notification
excessive
3-12 Modification du délai de
3-29 Cas d’exception à l’inscription du
présentation de la défense
jugement ou à la constatation
du défaut
Sous-section 5 SECTION 3
Demandes entre défendeurs : Demandes Actions introduites par requête
visant des codéfendeurs introductive
3-30 Demandes entre défendeurs
Sous-section 1
Sous-section 6 Règles générales
Mises en cause 3-49 Actions introduites par requête
3-31 Quand déposer une mise en cause introductive
3-32 Forme de la mise en cause 3-50 Signification de la requête
introductive, de la preuve et des
3-33 Statut de partie dévolu au tiers
observations écrites
défendeur
3-51 Application des parties 4 et 5 aux
3-34 Choix ouverts au tiers défendeur
requêtes introductives
3-35 Choix ouverts aux autres parties
3-52 Signification et dépôt des affidavits
3-36 Défense à mise en cause et autres preuves en réponse et
3-37 Règles applicables à la défense à en réplique
mise en cause 3-53 Application aux requêtes
3-38 Défaut de présenter une défense introductives des règles régissant
3-39 Réplique du demandeur à la défense les déclarations
à mise en cause 3-54 Interrogatoire de l’auteur d’un
3-40 Application des règles aux mises en affidavit
cause 3-55 Preuves admissibles à l’occasion
3-41 Protection du demandeur d’une requête introductive (autre
qu’en révision judiciaire)
Sous-section 7
Demandes reconventionnelles Sous-section 2
Règles propres aux requêtes
3-42 Droit à la demande
introductives en révision judiciaire
reconventionnelle
3-56 Requête introductive en révision
3-43 Contenu de la demande
judiciaire
reconventionnelle
3-57 Avis de communication du dossier
3-44 Défense reconventionnelle
de l’instance
3-45 Défaut de présenter une défense
3-58 Communication d’une copie certifiée
reconventionnelle
conforme du dossier de l’instance
3-46 État de la demande
3-59 Autres cas d’exigibilité du dossier
reconventionnelle
de l’instance
3-47 Demande en compensation
3-60 Ordonnances provisoires et
3-48 Application des règles aux suspension de l’instance
demandes reconventionnelles
3-61 Autres réparations liées à la
révision judiciaire
3-62 Application des règles aux
demandes et requêtes régies par
le Code criminel
Sous-section 3 3-79 Jonction obligatoire des parties
Règles propres aux requêtes 3-80 Disjonction des demandes
introductives en révision judiciaire :
3-81 Fusion ou séparation de demandes
habeas corpus
ou d’actions
3-63 Requêtes introductives en révision
3-82 Directives relatives à la fusion ou à
judiciaire : habeas corpus
la séparation des demandes
3-64 Habeas corpus ad subjiciendum
3-83 Conséquences de désigner les
3-65 Ordonnance d’habeas corpus mauvaises parties
3-66 Recours à l’incarcération pour
outrage au tribunal Sous-section 2
3-67 Directives données à l’audience Changement de parties
3-68 Exemption des droits à payer 3-84 Pouvoir de la Cour d’ajouter des
3-69 Application des règles aux autres parties essentielles
cas d’habeas corpus 3-85 Demande d’être ajoutée comme
3-70 Application des règles aux partie
demandes et requêtes régies par 3-86 Mesures à prendre lorsque s’ajoute
le Code criminel un défendeur ou un intimé
3-87 Possibilité de maintenir le jugement
malgré l’ajout subséquent d’une
SECTION 4 partie
Demande de précisions, modification
des plaidoiries et clôture des
plaidoiries SECTION 6
3-71 Demande de précisions Règles applicables aux recours
3-72 Modification d’une plaidoirie collectifs
3-73 Marquage des modifications 3-88 Définitions applicables à la présente
` apportées à une plaidoirie section
3-74 Délai pour demander le refus d’une 3-89 Champ d’application de la section
modification à une plaidoirie 3-90 Requête présentée au juge en chef
3-75 Frais de justice 3-91 Conférences
3-76 Clôture des plaidoiries 3-92 Requête présentée par le défendeur
3-93 Requête en certification
3-94 Modification des plaidoiries dans un
SECTION 5
recours collectif
Rajustement des demandes en justice
et changement de parties 3-95 Enquête préalable
3-96 Avis
Sous-section 1 3-97 Ententes relatives aux honoraires
Jonction et disjonction des demandes et et débours
des parties
3-77 Jonction des demandes
3-78 Jonction des parties à une action
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 5

PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE

SECTION 1
Actions en justice et lieu du procès

Les règles régissant les actions en justice


3-1 Les présentes règles régissent la totalité des actions qui sont introduites et
continuées relativement à des demandes en justice devant la Cour, la totalité des requêtes
y déposées et la totalité des procédures y engagées.

Mode d’introduction de l’action


3-2(1) L’action, sauf l’instance en matière familiale, est impérativement introduite par
le dépôt, dans le centre judiciaire compétent déterminé en conformité avec les règles 3-3
ou 3-4, d’un des actes ou moyens suivants :
a) une déclaration d’un demandeur contre un défendeur;
b) une requête introductive d’un requérant introducteur contre un intimé;
c) un avis d’appel, un renvoi ou quelque autre procédure ou moyen que prévoit
expressément un texte.
(2) Sauf dispositions contraires d’un texte ou des présentes règles, l’action est introduite
par déclaration.
(3) Si les présentes règles le permettent, l’action peut être introduite par requête
introductive.
(4) La présentation d’une requête prévue dans un texte :
a) est régie par la partie 6, si elle survient au cours d’une action qui a été entamée
par le dépôt d’un document introductif, sauf ordonnance contraire de la Cour;
b) se fait par requête introductive d’instance, si elle n’est pas présentée au cours
d’une action qui a été entamée par le dépôt d’un document introductif et que le
texte ne prescrit aucune autre procédure, sauf ordonnance contraire de la Cour ou
disposition contraire des présentes règles.
(5) Lorsqu’un texte prévoit la présentation d’un appel ou d’un renvoi à la Cour et fournit
une procédure à cette fin, l’appel ou le renvoi se fait par avis d’appel :
a) soit dans les formes que prescrit le texte;
b) soit, sinon, en une forme compatible avec la procédure.
(6) Lorsqu’un texte prévoit la présentation d’un appel ou d’un renvoi à la Cour sans
fournir de procédure à cet égard, l’appel ou le renvoi se fait par requête introductive.
(7) Lorsqu’une action qui a été introduite en une certaine forme aurait dû être introduite
ou continuée en une autre forme, la Cour peut rendre une ordonnance procédurale visant
à remédier au vice de forme et s’occuper d’autres questions connexes.
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 6

Complément d’information

Les règles régissant les instances en matière familiale sont énoncées à la partie 15.
Les règles régissant les actions introduites par déclaration sont énoncées à la section 2.
Les règles prescrivant le contenu des déclarations, des défenses et des autres documents
connexes (appelés plaidoiries), ainsi que les règles applicables aux affidavits, sont
énoncées à la partie 13.
Les règles régissant les actions introduites par requête introductive et les règles
prescrivant le contenu des requêtes introductives sont énoncées à la section 3.

Choix de centre judiciaire


3-3(1) Sous réserve des autres dispositions de la présente règle, les actions sont
introduites et, sauf ordonnance contraire, jugées au centre judiciaire situé le plus près
d’un des lieux suivants :
a) celui où la cause d’action a pris naissance;
b) celui où le défendeur ou l’un des défendeurs réside au moment de l’introduction
de l’action;
c) celui où le défendeur ou l’un des défendeurs exerce son activité commerciale au
moment de l’introduction de l’action.
(2) En cas d’entente écrite entre les parties quant au lieu, le demandeur peut introduire
son action au centre judiciaire prévu par l’entente dans la mesure où la désignation de
celui-ci n’a pas été révoquée.
(3) Sauf en cas d’entente écrite entre les parties quant au lieu, l’action peut être
introduite dans n’importe quel centre judiciaire; toutefois, à moins que l’action ne soit
introduite dans une des centres judiciaires énumérés au paragraphe (1), un défendeur
peut demander le transfert de l’action en vertu de la règle 3-6.

Choix de centre judiciaire – loi intitulée Adult Guardianship and Co-decision-making Act
3-4 Lorsque l’instance consiste en une requête formée en application de la loi intitulée
The Adult Guardianship and Co-decision-making Act, le centre judiciaire qui convient
est l’un des suivants :
a) celui qui est le plus près du lieu où se trouve tout ou partie des biens de l’adulte
à charge;
b) celui le plus près du lieu de résidence de l’adulte à charge.

Demandes immobilières
3-5 Par dérogation à toute entente contraire ou à toute disposition d’une hypothèque
immobilière ou d’une convention de vente immobilière, les actions en forclusion ou vente
au titre d’une hypothèque, en exercice du privilège du vendeur ou en exécution en nature,
en résiliation, en annulation ou en rescision d’un contrat immobilier sont introduites et,
sauf ordonnance contraire, continuées et jugées au centre judiciaire le plus près du lieu
où se trouve tout ou partie du bien-fonds.
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 7

Complément d’information

Pour déterminer quel est le centre judiciaire le plus près, se reporter à l’article 23 de
la Loi sur la Cour du Banc de la Reine de 1998.

Transfert d’une action


3-6(1) Le défendeur unique peut, après avoir déposé sa défense mais avant que l’action
ne soit inscrite au rôle, déposer auprès du registraire local au centre judiciaire où l’action
a été introduite un avis demandant le transfert de l’action à celui, parmi les centres
judiciaires énumérés à la règle 3-3(1), qui est indiqué dans l’avis.
(2) En cas de pluralité de défendeurs, l’un d’eux peut, après avoir déposé sa défense
mais avant que l’action ne soit inscrite au rôle, déposer auprès du registraire local, au
centre judiciaire où l’action a été introduite, l’un des avis suivants :
a) un avis demandant le transfert de l’action au centre judiciaire le plus près du
lieu où la cause d’action a pris naissance;
b) avec l’assentiment de tous les autres défendeurs, un avis demandant le transfert
de l’action à celui, parmi les centres judiciaires énumérés à la règle 3-3(1), qui est
indiqué dans l’avis.
(3) Sur réception de l’avis demandant le transfert de l’action :
a) le registraire local fait immédiatement parvenir au registraire local du centre
judiciaire indiqué dans l’avis tous les documents afférents à l’action et transfère le
dossier entier à ce centre judiciaire;
b) sauf ordonnance contraire de la Cour, l’action est continuée au centre judiciaire
indiqué dans l’avis comme si elle y avait été introduite.
(4) Un juge peut ordonner le transfert d’une action à tout centre judiciaire.

Lieu où se déroule l’action


3-7 Sous réserve de la règle 3-8 :
a) l’action se déroule dans le centre judiciaire dans lequel la déclaration ou la
requête introductive a été déposée;
b) s’il y a transfert de l’action en vertu de la règle 3-6, elle est continuée dans ce
centre judiciaire, tous les documents ultérieurs étant alors intitulés en conséquence.

Lieu d’audition des requêtes


3-8 Les requêtes introductives et autres requêtes peuvent être entendues ou jugées dans
un autre centre judiciaire que celui prévu à la règle 3-7, que désigne la Cour.
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 8

SECTION 2
Actions introduites par déclaration

Sous-section 1
La déclaration

Contenu de la déclaration
3-9 La déclaration :
a) est établie à l’aide de la formule 3-9;
b) comporte l’avis au défendeur sur la première page;
c) indique les noms des parties et leurs lieux de résidence;
d) énonce la demande en justice et son fondement;
e) énonce toute réparation particulière sollicitée;
f) doit être conforme aux règles régissant les plaidoiries, énoncées à la section 3
de la partie 13.

Sous-section 2
Délai de signification de la déclaration

Délai de signification de la déclaration


3-10(1) Sauf dispositions contraires d’un texte, la déclaration doit être signifiée au
défendeur dans les 6 mois suivant la date de son émission, à moins que la Cour n’accepte,
sur requête, de prolonger le délai de signification.
(2) La requête en prolongation du délai de signification visée à la présente règle peut
être présentée sans préavis, avant ou après l’expiration du délai de signification.
(3) Mention de la prolongation du délai de signification de la déclaration est apposée
sur la déclaration, datée et signée par le registraire local.

Complément d’information

Il arrive qu’une loi dispose qu’une déclaration visant à revendiquer un droit ou à


recouvrer des dommages-intérêts dans une affaire régie par cette loi doit être signifiée
dans un délai différent que celui de 6 mois mentionné à la règle 3-10(1). Il y a lieu
de vérifier tous les textes applicables à l’affaire ou à la question.
La question de la signification des plaidoiries et d’autres documents revient
à différentes reprises dans la présente partie. La partie 12 expose le mode de
signification des documents introductifs et des autres documents.
La règle 13-5 indique comment compter les mois et les années.
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 9

Les conséquences de signifier une déclaration en retard


3-11 Si la déclaration n’est pas signifiée au défendeur dans le délai prescrit ou prolongé :
a) aucune autre démarche ne peut être entreprise dans l’action contre un défendeur
qui n’a pas reçu signification à temps;
b) le retard à signifier la déclaration à un défendeur n’a aucune incidence sur celle
signifiée à temps à un autre défendeur.

Sous-section 3
Défense en réponse à une déclaration, réplique à la défense et
demande de notification

Modification du délai de présentation de la défense


3-12(1) Sur requête présentée avant ou après l’émission de la déclaration, la Cour peut
modifier le délai prévu pour la signification et le dépôt de la défense.
(2) Sur ordonnance rendue en vertu du paragraphe (1), selon le cas :
a) l’avis au défendeur est modifié en conséquence et paraphé par le registraire local;
b) un avis de la modification est signifié au défendeur.

Choix ouverts au défendeur


3-13 Le défendeur qui a reçu signification de la déclaration peut exercer un ou plusieurs
des choix suivants :
a) signifier et déposer une défense, un avis d’intention de présenter une défense
ou une demande de notification;
b) demander à la Cour d’annuler la signification en vertu de la règle 12-1;
c) demander à la Cour de rendre une ordonnance en vertu de la règle 7-9;
d) demander à la Cour de rendre une ordonnance en vertu de la règle 1-6;
e) demander à la Cour de rendre une ordonnance en vertu de la règle 3-14.

Complément d’information

La règle régissant la demande de notification est la règle 3-18. La règle régissant l’avis
d’intention de déposer une défense est la règle 3-15(5).

Contestation de la compétence de la Cour


3-14(1) Dans le délai prévu pour signifier et déposer sa défense, et avant de signifier
et de déposer celle-ci, un défendeur peut s’adresser à la Cour, par voie de requête, pour
contester la compétence de celle-ci.
(2) La requête présentée en vertu du paragraphe (1) ne vaut pas reconnaissance de la
compétence de la Cour.
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 10

(3) Sur requête présentée en vertu de la présente règle, la Cour peut rendre toute
ordonnance qu’elle estime juste, y compris une ordonnance rendue en vertu de la Loi
sur la compétence des tribunaux et le renvoi des instances portant renvoi de l’instance.
(4) Si une requête est présentée en vertu de la présente règle, le demandeur ne peut,
sauf avec l’autorisation de la Cour, progresser dans l’instance contre le requérant que 5
jours ou plus après qu’il a été statué sur la requête.

Défense
3-15(1) La défense que dépose un défendeur :
a) est établie à l’aide de la formule 3-15A;
b) doit être conforme aux règles régissant les plaidoiries, énoncées à la section 3
de la partie 13.
(2) Dans le délai applicable qui suit la signification de la déclaration, le défendeur
signifie sa défense au demandeur et la dépose.
(3) Le délai applicable est le suivant :
a) 20 jours, si le défendeur a reçu signification en Saskatchewan;
b) 30 jours, si le défendeur a reçu signification ailleurs au Canada ou aux
États-Unis d’Amérique;
c) 40 jours, si le défendeur a reçu signification ailleurs dans le monde.
(4) Malgré le paragraphe (3), une défense peut être signifiée et déposée tant qu’il n’y a
pas eu constatation du défaut.
(5) Malgré le paragraphe (2), le défendeur qui entend opposer une défense à l’action
peut, dans le délai prévu pour signifier et déposer sa défense, signifier et déposer un avis
d’intention de présenter une défense établi à l’aide de la formule 3-15B.
(6) Le défendeur qui dépose un avis d’intention de présenter une défense en vertu du
paragraphe (5) :
a) a 10 jours de plus que le délai visé au paragraphe (3) pour signifier et déposer
sa défense;
b) est réputé avoir reconnu la compétence de la Cour.

Complément d’information

Se reporter aux règles 13-4 et 13-5 pour la computation des délais.

Autres choix ouverts au défendeur qui dépose une défense


3-16 Le défendeur qui dépose une défense peut également exercer un ou plusieurs des
choix suivants :
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 11

a) déposer une demande entre défendeurs contre un codéfendeur en vertu de la


règle 3-30;
b) déposer une mise en cause en vertu de la règle 3-31;
c) déposer une demande reconventionnelle en vertu de la règle 3-42.

Réplique à une défense


3-17(1) Le demandeur peut déposer une réplique à une défense.
(2) La réplique que dépose le demandeur :
a) est établie à l’aide de la formule 3-17;
b) doit être conforme aux règles régissant les plaidoiries, énoncées à la section 3
de la partie 13.
(3) Le demandeur a 8 jours après avoir reçu signification de la défense pour signifier
sa réplique au défendeur et la déposer.

Demande de notification du défendeur


3-18(1) Si le défendeur dépose une demande de notification, elle doit être établie à l’aide
de la formule 3-18.
(2) Le défendeur peut à tout moment signifier sa demande de notification au demandeur
et la déposer.
(3) Avis de toutes les plaidoiries et de tous les actes de procédure ultérieurs dans l’action
doit être signifié au défendeur qui a signifié une demande de notification au demandeur
et l’a déposée, mais la signification et le dépôt de l’avis ne confèrent pas au défendeur le
droit de contester sa responsabilité.
(4) Sous réserve du paragraphe (3), le demandeur peut procéder contre un défendeur
qui lui a signifié une demande de notification et l’a déposée, tout comme s’il avait omis
de présenter une défense.
(5) La présente règle s’applique, avec les adaptations qui s’imposent, à toute instance
introduite autrement que par déclaration.
(6) La présente règle ne s’applique pas aux cas suivants :
a) la constatation du défaut du défendeur régie par la règle 3-21;
b) l’obtention d’un jugement par défaut en matière de recouvrement de créance
ou de somme déterminée en vertu de la règle 3-22.
Modification. Gaz. 13 novembre 2015.

Jugement ou ordonnance par accord


3-19(1) Lorsqu’un avocat dépose, au nom d’un défendeur, une défense, un avis d’intention
de présenter une défense ou une demande de notification, aucun jugement ni aucune
ordonnance ne peuvent être obtenus par accord des parties, à moins que l’avocat commis
au dossier qui représente ce défendeur ne soit partie à l’accord ou n’y consente.
(2) Dans les cas qui suivent, aucun jugement ni aucune ordonnance ne peuvent être
obtenus par accord des parties à moins que le consentement du défendeur, accompagné
d’un affidavit de passation, ne soit déposé avec la requête de jugement ou d’ordonnance :
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 12

a) le défendeur omet de déposer une défense, un avis d’intention de déposer une


défense ou une demande de notification;
b) le défendeur a déposé une défense, un avis d’intention de déposer une défense
ou une demande de notification, soit en personne, soit par le ministère d’un avocat
qui a depuis cessé d’être son avocat commis au dossier;
c) le défendeur n’est pas représenté par un avocat commis au dossier.

Complément d’information

Les règles relatives aux avocats commis au dossier sont énoncées à la section 4 de
la partie 2.

Sous-section 4
Défaut de présenter une défense

Défaut pour un mineur de présenter une défense


3-20(1) Si un mineur à qui a été signifiée une déclaration n’a pas déposé de défense ou
d’avis d’intention de présenter une défense, aucune autre procédure ne peut être engagée
contre lui sans l’autorisation de la Cour.
(2) Avis doit être donné au mineur de toute requête en autorisation de faire constater
son défaut ou en obtention de jugement.
(3) Sur requête visée au paragraphe (2), la Cour peut ordonner l’inscription du jugement
auquel, à son avis, le demandeur a droit, avec ou sans preuve quant à la véracité de la
déclaration.
(4) La preuve de la véracité de la déclaration peut se faire de vive voix, par affidavit ou
par tout autre moyen que prescrit la Cour.
(5) Le demandeur qui a fait constater le défaut ou a entrepris quelque autre démarche
dans l’action peut sans préavis solliciter une ordonnance annulant la constatation du
défaut ou la démarche entreprise, après quoi il est libre, sous réserve des conditions de
l’ordonnance, de procéder conformément aux paragraphes (1) à (4).

Défaut de présenter une défense


3-21(1) Lorsqu’un défendeur omet de délivrer une défense dans le délai prévu, le
demandeur peut, sur dépôt d’une preuve de la signification de la déclaration, faire
constater le défaut du défendeur par le registraire local.
(2) Sur dépôt de la preuve de la signification visé au paragraphe (1), le registraire local :
a) inscrit sur la déclaration et sur le feuillet de garde du dossier du greffe la mention :
« Défaut constaté le ______________________ 20 _________»;
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 13

b) signe la déclaration et le feuillet de garde;


c) consigne la constatation du défaut dans la base de données du greffe.
(3) Une fois constaté en défaut conformément au paragraphe (2), le défendeur ne peut
déposer de défense sans l’autorisation de la Cour ou le consentement écrit du demandeur.
(4) Après constatation du défaut conformément à la présente règle, le demandeur peut
faire inscrire jugement ou entreprendre toute autre démarche à laquelle il a droit en cas
de défaut de défense.

Complément d’information

Se reporter à la règle 13-21(2) pour les modalités de signification applicables en


l’absence d’une adresse aux fins de signification.

Réclamation d’une créance ou d’une somme déterminée


3-22(1) Lorsque le demandeur réclame uniquement le recouvrement d’une créance ou
d’une somme déterminée et que le défendeur ou tous les défendeurs, en cas de pluralité,
omettent de signifier et déposer une défense, le demandeur peut, après expiration du
délai prévu pour présenter une défense et après dépôt d’un affidavit établi à l’aide de la
formule 3-22 faire inscrire jugement définitif visant :
a) une somme n’excédant pas celle réclamée dans l’action, majorée des intérêts
légitimes s’ils ont été réclamés;
b) les dépens de l’action.
(2) Lorsque le demandeur réclame uniquement le recouvrement d’une créance ou d’une
somme déterminée et qu’il y a pluralité de défendeurs dont au moins un présente une
défense et au moins un n’en présente pas, le demandeur peut, sous réserve de son droit
de continuer son action contre ceux qui ont présenté une défense :
a) faire inscrire jugement définitif en vertu du paragraphe (1) contre ceux qui
n’ont pas présenté de défense;
b) émettre une consigne d’exécution à l’égard du jugement définitif.
(3) Lorsqu’il a été satisfait en partie à la demande du demandeur en recouvrement
d’une créance ou d’une somme déterminée, le jugement par défaut se limite au reste de
sa demande.
(4) À la liquidation des dépens, les honoraires prévus au poste 39 de l’annexe I-B – Généralités
du tarif sont alloués comme suit :
a) selon la colonne 1 ou 2, si la Loi de 2016 sur les petites créances s’applique à la
demande en justice;
b) selon la colonne 3, si la Loi de 2016 sur les petites créances ne s’applique pas à
la demande en justice.

Complément d’information

La Loi de 2016 sur les petites créances s’applique aux demandes en recouvrement
d’une créance ou d’une somme déterminée qui ne dépassent pas la limite pécuniaire
réglementaire, calculée sans tenir compte des intérêts ou des dépens. À l’heure
actuelle, la limite pécuniaire réglementaire est de 30 000 $.

Modification. Gaz. 22 février 2019.


PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 14

Réclamation pour dommage pécuniaire ou rétention d’objets


3-23(1) Lorsque le demandeur poursuit uniquement pour dommage pécuniaire, ou pour
rétention d’objets avec ou sans réparation pour dommage pécuniaire, et que le défendeur
ou tous les défendeurs, en cas de pluralité, ne présentent pas de défense :
a) le demandeur peut faire constater le défaut en vertu de la règle 3-21;
b) sur requête sans préavis du demandeur, la Cour peut :
(i) estimer la valeur des objets ou des dommages, ou de l’ensemble de
ceux-ci,
(ii) ordonner que soit déterminée la valeur des objets ou des dommages, ou de
l’ensemble de ceux-ci, et préciser les modalités de cette détermination.
(2) Après l’estimation ou la détermination de la valeur des objets ou des dommages,
ou de l’ensemble de ceux-ci, prévues à l’alinéa 1b), jugement peut être inscrit suivant
l’estimation, l’ordonnance ou la volonté de la Cour.
(3) Lorsque le demandeur poursuit uniquement pour dommage pécuniaire, ou pour
rétention d’objets avec ou sans réparation pour dommage pécuniaire, et qu’il y a pluralité
de défendeurs dont au moins un signifie et dépose une défense et au moins un n’en
présente pas :
a) le demandeur peut procéder contre le ou les défendeurs défaillants en faisant
constater leur défaut conformément à la règle 3-21;
b) sur requête sans préavis du demandeur, sauf directive contraire de la Cour,
la valeur des objets ou des dommages, ou de l’ensemble de ceux-ci, selon le cas, est
déterminée, à l’égard du défendeur ou des défendeurs défaillants, en même temps
qu’est jugée l’action ou la question en litige à l’égard du reste des défendeurs.

Réclamation d’une créance ou d’une somme déterminée et pour dommage pécuniaire ou rétention
d’objets
3-24 Lorsque le demandeur poursuit à la fois, d’une part, en recouvrement d’une créance
ou d’une somme déterminée et, d’autre part, pour dommage pécuniaire ou pour rétention
d’objets avec ou sans réparation pour dommage pécuniaire, et que le défendeur ou l’un
d’eux omet de signifier et de déposer une défense, le demandeur peut :
a) faire après dépôt d’un affidavit établi à l’aide de la formule 3-22, inscrire
jugement définitif pour la créance ou la somme déterminée, majorée des intérêts
s’ils ont été réclamés, ainsi que pour les dépens adjugés contre le ou les défendeurs
défaillants;
b) quant au reste de la demande en justice :
(i) faire constater le défaut conformément à la règle 3-21,
(ii) procéder conformément à la règle 3-23.
Modification. Gaz. 22 février 2019.
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 15

Réclamation en recouvrement de bien-fonds, avec ou sans autre réparation


3-25(1) Lorsque aucune défense n’a été signifiée et déposée dans une action en
seul recouvrement de bien-fonds, le demandeur peut faire inscrire jugement portant
recouvrement du bien-fonds, avec dépens, en faveur de la personne dont le titre est
revendiqué dans la demande en justice.
(2) Le demandeur qui, dans une action en recouvrement de bien-fonds, sollicite également
une autre réparation peut :
a) faire inscrire jugement conformément au paragraphe (1) en recouvrement du
bien-fonds;
b) procéder conformément aux autres dispositions de la présente sous-section pour
l’autre réparation.
(3) Le paragraphe (2) ne s’applique pas aux instances introduites sous le régime de la
section 5 de la partie 10.

Jugement dans d’autres actions


3-26(1) Dans toute autre action où un ou plusieurs défendeurs ne présentent pas de
défense, le demandeur peut demander sans préavis à la Cour d’ordonner l’inscription
de jugement.
(2) Sur requête visée au paragraphe (1), la Cour peut ordonner l’inscription du jugement
auquel, à son avis, le demandeur a droit, avec ou sans preuve quant à la véracité de la
déclaration.
(3) La preuve de la véracité de la déclaration peut se faire de vive voix, par affidavit ou
par tout autre moyen que prescrit la Cour.

Défense opposée à une partie seulement de la demande en justice


3-27(1) Sous réserve des paragraphes (2) et (3), lorsque le demandeur réclame le
recouvrement d’une créance ou d’une somme déterminée, ou poursuit pour la réparation
d’un dommage pécuniaire ou pour la rétention d’objets, avec ou sans réparation pour
dommage pécuniaire, ou fait valoir n’importe lesquels de ces recours, ou encore réclame
le recouvrement d’un bien-fonds, et que le défendeur délivre une défense qui ne répond en
principe qu’à une partie des prétentions du demandeur, celui-ci peut, avec l’autorisation
de la Cour, faire inscrire jugement pour la partie de la cause d’action laissée sans réponse.
(2) Le paragraphe (1) ne s’applique que dans les cas suivants :
a) la partie laissée sans réponse constitue une cause d’action distincte;
b) la partie laissée sans réponse est dissociable du reste de la demande en justice,
par exemple lorsqu’il s’agit d’une fraction d’une créance ou d’une somme déterminée.
(3) En cas de demande reconventionnelle, aucune consigne d’exécution à l’égard d’un
jugement inscrit en vertu du paragraphe (1) relativement à la prétention du demandeur
ne peut être émise sans l’autorisation de la Cour.
(4) Lorsque, dans une action mentionnée au paragraphe (1), il y a pluralité de défendeurs
et qu’un des défendeurs délivre une défense partielle, le demandeur peut :
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 16

a) si la cause d’action est dissociable, procéder conformément aux paragraphes (1)


à (3) à l’endroit du défendeur défaillant;
b) réclamer jugement contre le défendeur au moment du procès ou à l’issue
définitive de l’action.

Jugement inscrit pour une somme excessive


3-28 Lorsque, sur requête en annulation d’un jugement inscrit sous le régime de la
présente sous-section, la Cour constate que le jugement a été inscrit pour une somme
dépassant celle à laquelle le demandeur avait droit sur le fondement de ses plaidoiries
ou de l’ordonnance de la Cour et que l’inscription erronée s’est faite par inadvertance,
elle peut ordonner que les modifications qui lui semblent nécessaires soient apportées au
jugement, aux conditions, notamment en ce qui concerne les dépens, qui lui paraissent
justes.

Cas d’exception à l’inscription du jugement ou à la constatation du défaut


3-29 Par dérogation aux autres règles de la présente section, ne peut faire l’objet d’un
jugement inscrit contre lui ni ne peut être constaté en défaut le défendeur qui a déposé
une requête toujours pendante :
a) en annulation de la signification de la déclaration;
b) en annulation ou en modification de la déclaration, en radiation d’une demande
en justice ou en suspension de l’action, de la requête ou de l’instance, présentée en
vertu de la règle 7-9;
c) en vertu de la règle 1-6;
d) en vertu de la règle 3-14.

Sous-section 5
Demandes entre défendeurs : Demandes visant des codéfendeurs

Demandes entre défendeurs


3-30(1) Un défendeur peut former une demande entre défendeurs contre un codéfendeur
qui, selon le cas :
a) lui est ou peut lui être redevable de tout ou partie de la demande principale,
s’agissant notamment d’une demande en contribution ou en garantie;
b) lui est ou peut lui être redevable de toute autre réparation concernant l’objet
de l’action principale ou connexe à celle-ci.
(2) La demande entre défendeurs :
a) est établie à l’aide de la formule 3-30;
b) est présentée en la signifiant, assortie d’une copie de la défense, au codéfendeur,
selon le cas :
(i) avant le dépôt auprès du registraire local d’une demande conjointe en
obtention d’une date pour la tenue d’une conférence préparatoire au procès,
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 17

(ii) à défaut d’une demande conjointe, dans les 10 jours qui suivent la
signification d’une requête d’ordonnance prescrivant la tenue d’une conférence
préparatoire au procès,
(iii) à tout moment, moyennant l’autorisation de la Cour.
(3) En outre, la demande entre défendeurs :
a) est signifiée aux autres parties à l’action;
b) est déposée dans le délai prévu pour sa signification au codéfendeur.
(4) Sous réserve des autres dispositions de la présente règle, les règles relatives à la
mise en cause s’appliquent aux demandes entre défendeurs.
(5) Les règles régissant les demandes entre défendeurs s’appliquent, avec les adaptations
qui s’imposent :
a) aux demandes entre défendeurs reconventionnels réagissant à la même demande
reconventionnelle;
b) aux demandes entre tiers défendeurs réagissant à la même mise en cause.

Sous-section 6
Mises en cause

Quand déposer une mise en cause


3-31 Un défendeur ou un tiers défendeur peut déposer une mise en cause contre une
personne qui n’est pas déjà partie à l’action, dans les cas suivants :
a) elle lui est ou peut lui être redevable de tout ou partie de la demande principale,
s’agissant notamment d’une demande en contribution ou en garantie formée contre
lui;
b) elle lui est ou peut lui être redevable d’une demande en justice distincte
concernant l’objet de l’action principale ou connexe à celle-ci;
c) elle devrait être assujettie à la décision qui sera rendue sur une question en
litige entre le demandeur et le défendeur.
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 18

Complément d’information

Concernant les tiers, se reporter à l’article 32 de la Loi de 1998 sur la Cour du Banc
de la Reine.
Certains textes peuvent contenir des procédures de mise en cause différentes de
celle prévue par les présentes règles. Par exemple, l’article 7 de la loi intitulée The
Contributory Negligence Act exige l’autorisation de la Cour pour ajouter un tiers
défendeur. Voir également : la loi intitulée The Automobile Accident Insurance
Act, au paragraphe 45(6); la loi intitulée The Saskatchewan Insurance Act, aux
paragraphes 210(14) à (16); et la loi intitulée The Municipalities Act, à l’article 349.

Forme de la mise en cause


3-32 La mise en cause :
a) est établie à l’aide de la formule 3-32;
b) doit être conforme aux règles régissant les plaidoiries, énoncées à la section 3
de la partie 13;
c) est signifiée au tiers défendeur et à toutes les autres parties à l’action, et déposée,
selon le cas :
(i) avant le dépôt auprès du registraire local d’une demande conjointe en
obtention d’une date pour la tenue d’une conférence préparatoire au procès,
(ii) à défaut d’une demande conjointe, dans les 10 jours qui suivent la
signification d’une requête d’ordonnance prescrivant la tenue d’une conférence
préparatoire au procès,
(iii) à tout moment, moyennant l’autorisation de la Cour;
d) est accompagnée, lorsque signifiée au tiers défendeur, d’une copie de la
déclaration qui a été signifiée au défendeur et de la défense de celui-ci.

Statut de partie dévolu au tiers défendeur


3-33(1) Sur signification de la mise en cause :
a) le tiers défendeur devient partie à l’action entre le demandeur et le défendeur;
b) tous les actes de procédure ultérieurs dans l’action doivent nommer le tiers
comme partie à l’action entre le demandeur et le défendeur.
(2) Les plaidoiries entre le défendeur et le tiers défendeur, et entre un tiers demandeur
et un tiers défendeur, font partie du dossier du greffe entre le demandeur et le défendeur.
(3) Sauf ordonnance contraire de la Cour, la mise en cause est jugée en même temps
que l’action principale ou immédiatement après celle-ci.

Choix ouverts au tiers défendeur


3-34 Le tiers défendeur peut exercer un ou plusieurs des choix suivants :
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 19

a) signifier et déposer une défense, un avis d’intention de présenter une défense


ou une demande de notification;
b) demander à la Cour d’annuler la signification en vertu de la règle 12-1;
c) demander à la Cour de rendre une ordonnance visée à la règle 7-9 à l’égard de
la mise en cause;
d) demander à la Cour de rendre une ordonnance visée à la règle 7-9 à l’égard de
la déclaration du demandeur;
e) demander à la Cour de rendre une ordonnance visée à la règle 1-6;
f) demander à la Cour de rendre une ordonnance en vertu de la règle 3-14.

Choix ouverts aux autres parties


3-35 Toute partie touchée par une action dans laquelle une mise en cause est déposée
peut demander à la Cour de rendre une ordonnance visée à la règle 7-9 ou de donner des
directives relativement à la mise en cause.

Défense à mise en cause


3-36(1) La défense du tiers défendeur :
a) est établie à l’aide de la formule 3-36;
b) doit être conforme aux règles régissant les plaidoiries, énoncées à la section 3
de la partie 13;
c) peut contester l’une ou l’autre des choses suivantes, ou les deux :
(i) la responsabilité du défendeur vis-à-vis du demandeur, auquel cas elle
peut évoquer toute défense ouverte au défendeur;
(ii) la responsabilité du tiers défendeur alléguée dans la mise en cause.
(2) Le tiers défendeur qui dépose une défense la signifie à chacune des autres parties
et la dépose dans le délai applicable qui suit la signification qui lui est faite de la mise
en cause.
(3) Le délai applicable est le suivant :
a) les 20 jours qui suivent la signification de la mise en cause, si le tiers défendeur
a reçu signification en Saskatchewan;
b) les 30 jours qui suivent la signification de la mise en cause, si le tiers défendeur
a reçu signification ailleurs au Canada ou aux États-Unis d’Amérique;
c) les 40 jours qui suivent la signification de la mise en cause, si le tiers défendeur
a reçu signification ailleurs dans le monde.
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 20

(4) Malgré le paragraphe (3), la défense du tiers défendeur peut être signifiée et déposée
tant qu’il n’y a pas eu constatation de défaut de sa part.
(5) Malgré le paragraphe (2), le tiers défendeur qui entend opposer une défense à la
mise en cause peut, dans le délai prévu pour signifier et déposer sa défense, signifier et
déposer un avis d’intention de présenter une défense établi à l’aide de la formule 3-15B.
(6) Le tiers défendeur qui délivre un avis d’intention de présenter une défense en vertu
du paragraphe (5) :
a) a 10 jours de plus que le délai visé au paragraphe (3) pour signifier et déposer
sa défense;
b) est réputé avoir reconnu la compétence de la Cour.
(7) Le tiers défendeur qui dépose une défense peut exercer un ou plusieurs des choix
suivants :
a) former une demande en justice contre un tiers codéfendeur, en conformité avec
la règle 3-30;
b) former une demande reconventionnelle, en conformité avec la règle 3-42(2);
c) former une mise en cause contre une autre personne, que celle-ci soit ou non
déjà partie à l’action.

Règles applicables à la défense à mise en cause


3-37(1) Sauf ordonnance contraire de la Cour, les directives contenues dans la présente
règle s’appliquent à la défense à mise en cause.
(2) Lorsque le tiers défendeur conteste la responsabilité du défendeur à l’égard du
demandeur :
a) le tiers défendeur et toutes les autres parties qui ont déposé une adresse aux
fins de signification se signifient toutes les plaidoiries et tous les actes de procédure
ultérieurs dans l’action;
b) le tiers défendeur et le demandeur ont le droit de s’interroger réciproquement
au préalable;
c) le tiers défendeur peut au procès contester la responsabilité du défendeur à
l’égard du demandeur de la manière et dans la mesure que l’ordonne le juge du procès;
d) le tiers défendeur est assujetti à tout jugement statuant sur la responsabilité
du défendeur à l’égard du demandeur et, sous réserve des exceptions légitimes et
sauf directives contraires, a le même droit d’interjeter appel qu’a un défendeur.
(3) Lorsque le tiers défendeur conteste sa responsabilité à l’égard du défendeur :
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 21

a) le tiers défendeur et toutes les autres parties qui ont déposé une adresse aux
fins de signification se signifient toutes les plaidoiries et tous les actes de procédure
ultérieurs dans l’action;
b) le tiers défendeur et le défendeur ont le droit de s’interroger réciproquement
au préalable;
c) sauf directives contraires, le tiers défendeur est assujetti à tout jugement rendu
en faveur du demandeur contre le défendeur sur la base des plaidoiries.
(4) Lorsque le tiers défendeur signifie et dépose une défense à mise en cause,
lui-même et toute autre partie ayant un intérêt opposé au sien ont le droit de s’interroger
réciproquement au préalable.

Défaut de présenter une défense


3-38(1) Lorsqu’un tiers défendeur omet de signifier et de déposer une défense à mise
en cause, le défendeur peut :
a) faire constater le défaut du tiers défendeur tout comme si la mise en cause était
une déclaration;
b) s’il subit un jugement par défaut, faire inscrire jugement contre le tiers
défendeur :
(i) soit après avoir acquitté sa dette judiciaire,
(ii) soit, avec l’autorisation de la Cour, avant d’avoir acquitté sa dette
judiciaire.
(2) Pour l’application du sous-alinéa (1)b)(ii) :
a) l’autorisation peut être obtenue sans préavis ou selon les autres modalités que
fixe la Cour;
b) la Cour peut modifier ou annuler tout jugement rendu sans préavis.

Réplique du demandeur à la défense à mise en cause


3-39(1) Le demandeur ou le tiers demandeur peut déposer une réplique à la défense
déposée par un tiers défendeur.
(2) La réplique que dépose le demandeur ou le tiers demandeur :
a) est établie à l’aide de la formule 3-39;
b) doit être conforme aux règles régissant les plaidoiries, énoncées à la section 3
de la partie 13;
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 22

c) est signifiée au tiers défendeur et à chacune des autres parties et déposée dans
les 8 jours suivant la signification au demandeur ou au tiers demandeur, selon le
cas, de la défense du tiers défendeur.

Application des règles aux mises en cause


3-40(1) Sauf indication contraire du contexte ou disposition contraire des présentes
règles, toute règle qui s’applique ou se rapporte, selon le cas :
a) au demandeur, s’applique ou se rapporte également au tiers demandeur;
b) au défendeur, s’applique ou se rapporte également au tiers défendeur;
c) à une plaidoirie faisant suite à une demande formée dans une déclaration,
s’applique ou se rapporte également à une plaidoirie faisant suite à une mise en
cause.
(2) Les règles régissant les mises en cause s’appliquent, avec les adaptations qui
s’imposent, à une mise en cause émanant :
a) soit d’un défendeur reconventionnel;
b) soit d’un défendeur à une demande entre défendeurs.

Protection du demandeur
3-41(1) Une mise en cause ne doit ni causer de préjudice au demandeur, ni retarder
inutilement sa cause.
(2) La Cour donne toutes les directives nécessaires, assorties au besoin de conditions
ou autres modalités, pour prévenir préjudices ou retards au demandeur sans causer
d’injustice au défendeur ou au tiers.

Sous-section 7
Demandes reconventionnelles

Droit à la demande reconventionnelle


3-42(1) Le défendeur peut, par demande reconventionnelle, former une demande en
justice contre :
a) le demandeur seul;
b) le demandeur et une autre personne, partie ou non à l’action principale.
(2) Le tiers défendeur peut, par demande reconventionnelle, déposer une demande en
justice contre le demandeur, le défendeur et le tiers demandeur – ou un ou plusieurs
d’entre eux – et contre une autre personne, partie ou non à l’action.
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 23

Complément d’information

Concernant les demandes reconventionnelles, se reporter à l’article 31 de la Loi


de 1998 sur la Cour du Banc de la Reine.

Contenu de la demande reconventionnelle


3-43 La demande reconventionnelle :
a) est énoncée dans la défense, sous l’intertitre « Demande reconventionnelle »;
b) indique le défendeur reconventionnel, le cas échéant, dans l’intitulé de l’instance
de la défense;
c) inclut dans la défense un avis de demande reconventionnelle établi à l’aide de
la formule 3-43;
d) doit être conforme aux règles régissant les plaidoiries, énoncées à la section 3
de la partie 13;
e) est signifiée au défendeur reconventionnel et à toutes les autres parties dans
l’action principale et déposée dans le même délai que celui imparti au demandeur
reconventionnel pour déposer sa défense en application de la règle 3-15(2);
f) lorsqu’elle est signifiée à un défendeur reconventionnel qui n’est pas déjà partie
à l’action principale, est accompagnée d’une copie de la déclaration signifiée au
défendeur.

Défense reconventionnelle
3-44(1) Le défendeur reconventionnel peut déposer une défense reconventionnelle.
(2) La défense reconventionnelle que dépose le défendeur reconventionnel :
a) est établie à l’aide de la formule 3-15A;
b) doit être conforme aux règles régissant les plaidoiries, énoncées à la section 3
de la partie 13;
c) est signifiée au demandeur reconventionnel et à toutes les autres parties et
déposée dans les 20 jours suivant la signification de la demande reconventionnelle
au défendeur reconventionnel par le demandeur reconventionnel.

Défaut de présenter une défense reconventionnelle


3-45 Si le défendeur reconventionnel omet de signifier et de déposer une défense
reconventionnelle conforme à la règle 3-44(2), le demandeur reconventionnel peut :
a) faire constater le défaut du défendeur reconventionnel;
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 24

b) faire inscrire jugement ou entreprendre toute autre démarche à laquelle il a


droit en cas de défaut de défense, tout comme si la demande reconventionnelle était
une déclaration.

État de la demande reconventionnelle


3-46(1) La demande reconventionnelle constitue une action distincte.
(2) Sauf ordonnance contraire de la Cour, la demande reconventionnelle est jugée en
même temps que l’action principale ou immédiatement après celle-ci.
(3) Si la demande reconventionnelle paraît devoir compliquer ou retarder indûment le
jugement de l’action principale ou causer un préjudice indu à une partie, la Cour peut :
a) ordonner la tenue de procès distincts;
b) radier la demande reconventionnelle sous réserve du droit du défendeur de faire
valoir sa demande dans une action distincte.
(4) Lorsque l’action principale à laquelle le défendeur a opposé une demande
reconventionnelle est suspendue, abandonnée ou rejetée, le défendeur peut néanmoins
continuer sa demande reconventionnelle.
(5) Lorsque le défendeur, sans contester la demande principale, forme une demande
reconventionnelle, la Cour peut suspendre l’action principale en attendant de statuer
sur la demande reconventionnelle.
(6) Si le demandeur ne conteste pas la demande reconventionnelle d’un défendeur,
la Cour peut suspendre la demande reconventionnelle en attendant de statuer sur la
demande principale.
(7) Lorsque le demandeur principal et le demandeur reconventionnel ont tous deux
gain de cause, en tout ou en partie, et qu’il en résulte un solde créditeur pour l’un d’eux,
la Cour peut, s’il convient, rendre jugement pour ce solde.

Demande en compensation
3-47(1) Une prétention soutenable par voie de demande en compensation peut faire
l’objet d’une demande reconventionnelle ou d’une défense en compensation, ou des deux.
(2) Le défendeur peut plaider pour une compensation entre sa prétention et celle du
demandeur dans les cas suivants :
a) les parties se trouvent débitrices l’une envers l’autre;
b) l’une des parties agissant en qualité de représentant, le représenté et l’autre
partie se trouvent débiteurs l’une envers l’autre;
c) la prétention – visant une somme déterminée ou indéterminée – émanant du
défendeur découle de la même opération ou du même événement donnant lieu à la
prétention du demandeur.
(3) La prétention du défendeur visée au paragraphe (2) doit être plaidée selon les
principes qui régiraient la plaidoirie de sa prétention s’il avait qualité de demandeur.
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 25

(4) Lorsqu’une demande en compensation aboutit à la constatation que la dette du


demandeur envers le défendeur est plus élevée que l’inverse, le défendeur a droit à un
jugement pour la différence.

Application des règles aux demandes reconventionnelles


3-48 Sauf indication contraire du contexte ou disposition contraire des présentes règles,
toute règle qui s’applique ou se rapporte, selon le cas :
a) au demandeur, s’applique ou se rapporte également au demandeur
reconventionnel et au tiers demandeur reconventionnel;
b) au défendeur, s’applique ou se rapporte également au défendeur reconventionnel
et au tiers défendeur reconventionnel;
c) à une plaidoirie faisant suite à une demande formée dans une déclaration,
s’applique ou se rapporte également à une plaidoirie faisant suite à une demande
reconventionnelle.

SECTION 3
Actions introduites par requête introductive

Sous-section 1
Règles générales

Actions introduites par requête introductive


3-49(1) Une action peut être introduite par requête introductive si la réparation sollicitée
est l’une des suivantes :
a) l’avis ou des directives de la Cour sur une question touchant aux droits d’une
personne relativement à l’administration d’une succession ou à l’exécution d’une
fiducie;
b) une ordonnance prescrivant aux exécuteurs testamentaires, aux administrateurs
ou aux fiduciaires de faire ou de s’abstenir de faire un acte quelconque relativement
à la succession ou à la fiducie dont ils s’occupent;
c) la révocation ou le remplacement d’un ou de plusieurs exécuteurs testamentaires,
administrateurs ou fiduciaires, ou la détermination de leur rémunération;
d) une décision sur des droits qui dépendent uniquement de l’interprétation :
(i) soit d’un acte formaliste, d’un testament, d’un contrat ou de tout autre
instrument,
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 26

(ii) soit d’un texte, d’un décret en conseil, d’un arrêté municipal ou d’une
résolution de conseil municipal;
e) la déclaration d’un intérêt foncier ou d’une charge foncière, y compris la nature
et la portée de cet intérêt ou de cette charge ou les limites du bien-fonds, ou la
détermination du rang des intérêts ou des charges;
f) l’homologation d’un arrangement ou d’un compromis, d’un achat, d’une vente,
d’une hypothèque, d’un bail ou de la modification d’une fiducie;
g) la révision judiciaire d’une décision, d’un acte ou d’une omission émanant d’une
personne ou d’un organisme;
h) un recours sous le régime de la Charte canadienne des droits et libertés;
i) une réparation concernant toute question non contentieuse quant aux faits
déterminants.
(2) Une action peut être introduite par requête introductive chaque fois qu’un texte ou
les présentes règles autorisent ou prescrivent le recours à une requête, à une requête
introductive, à un avis introductif d’instance, à une assignation introductive d’instance
ou à un avis de motion.
(3) Une action peut être introduite par requête introductive chaque fois qu’un texte
prévoit l’obtention d’une réparation, d’un certificat, d’une directive, d’un avis ou d’une
ordonnance auprès de la Cour, sans indiquer la procédure à suivre.
(4) La requête introductive :
a) est établie à l’aide de la formule 3-49;
b) énonce la prétention et son fondement;
c) énonce la réparation sollicitée;
d) indique quels affidavit ou autres moyens de preuve seront employés à l’appui
de la requête introductive.

Complément d’information

Les règles régissant les affidavits sont énoncées à la partie 13. Voir la règle 13-30 et
suivantes.

Signification de la requête introductive, de la preuve et des observations écrites


3-50(1) Sauf dans le cas d’une requête introductive sollicitant une ordonnance de la
nature de l’habeas corpus et sauf ordonnance contraire de la Cour rendue sur requête
sans préavis, la requête introductive et les affidavits et autres preuves déposés avec elle
sont signifiés à chacune des autres parties et déposés 14 jours au moins avant la date
fixée pour l’audition de la requête introductive.
(2) La partie qui présente la requête introductive ou qui s’y oppose signifie son mémoire
contenant ses observations écrites, le cas échéant, à chacune des autres parties et le
dépose, en conformité avec la règle 13-23.1, avant la date fixée pour l’audition de la
requête introductive.
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 27

Complément d’information

Les règles régissant la signification des documents sont à la partie 12.

Modification. Gaz. 15 juillet 2016.

Application des parties 4 et 5 aux requêtes introductives


3-51 Sauf entente contraire des parties ou ordonnance contraire de la Cour, les
parties 4 et 5 ne s’appliquent pas aux actions introduites par requête introductive.

Complément d’information

Voir également la règle 3-53. Habituellement, l’action introduite par requête


introductive ne demandera pas le même genre de gestion, ni des parties ni de la Cour,
ni le même genre d’interrogatoires ou de communication des documents que les actions
introduites par déclaration. Cependant, dans les cas où la gestion, les interrogatoires
et la communication des documents s’avèrent nécessaires, ils demeurent possibles sur
entente des parties ou ordonnance de la Cour.

Signification et dépôt des affidavits et autres preuves en réponse et en réplique


3-52(1) L’intimé d’une requête introductive qui entend se fonder sur un affidavit ou sur
d’autres preuves à l’audition ou à l’étude de la requête répond en signifiant au requérant
introducteur, 10 jours au moins avant l’audition ou l’étude de la requête, une copie de
l’affidavit ou des autres preuves qu’il entend utiliser.
(2) Le requérant introducteur :
a) peut répliquer par affidavit ou autre preuve à ceux de l’intimé;
b) doit, s’il décide de répliquer :
(i) signifier son affidavit ou autre preuve à l’intimé au moins 5 jours avant
l’audition ou l’étude de la requête,
(ii) se limiter, dans sa réplique, à répondre à l’affidavit ou autres preuves de
l’intimé.
(3) Si l’intimé ou le requérant introducteur ne respecte pas les délais prescrits aux
paragraphes (1) et (2) et qu’un ajournement n’est pas accordé :
a) sauf autorisation de la Cour, la partie défaillante ne peut utiliser son affidavit
ou ses autres preuves;
b) la Cour peut condamner la partie défaillante à des dépens.
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 28

Complément d’information

Se reporter aux règles 13-23.1, 6-12 et 6-15 pour savoir à quel moment déposer les
affidavits à la Cour.

Modification. Gaz. 15 juillet 2016.

Application aux requêtes introductives des règles régissant les déclarations


3-53 Dans une action introduite par requête introductive, la Cour peut à tout moment,
sur requête, ordonner que les règles applicables à une action introduite par déclaration
s’appliqueront en tout ou en partie à l’action en cours.

Complément d’information

Voir aussi la règle 3-51.

Interrogatoire de l’auteur d’un affidavit


3-54(1) La preuve présentée dans le cadre d’une requête introductive peut se faire
par affidavit, mais la Cour peut, sur requête de l’une ou l’autre des parties, ordonner la
comparution de l’auteur de l’affidavit pour être contre-interrogé.
(2) Les frais du contre-interrogatoire visé au paragraphe (1) sont à la charge de la partie
qui l’a demandé.

Complément d’information

Au sujet de la forme et du contenu des affidavits, se reporter à la sous-section 2 de


la section 4 de la partie 13.

Se reporter à la règle 6-32 pour ce qui a trait au déroulement du contre-interrogatoire


au procès. Cette règle s’applique aussi à la preuve présentée en vertu de la présente
règle.

Preuves admissibles à l’occasion d’une requête introductive (autre qu’en révision judiciaire)
3-55 Saisie d’une requête introductive autre qu’en révision judiciaire, la Cour ne peut
examiner que les éléments de preuve suivants :
a) la preuve par affidavit, y compris l’affidavit d’un expert;
b) tout document admissible en preuve qui est joint comme pièce à un affidavit;
c) tout ce qui est recevable en vertu d’une autre règle ou d’un texte;
d) la preuve présentée dans une autre action, à condition que la partie qui souhaite
la présenter ait donné à chacune des autres parties un avis minimal de 5 jours de
son intention et ait obtenu l’autorisation de la Cour à cette fin;
e) des preuves orales présentées, moyennant l’autorisation de la Cour, de la même
manière qu’à un procès.
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 29

Sous-section 2
Règles propres aux requêtes introductives en révision judiciaire

Requête introductive en révision judiciaire


3-56(1) Quiconque a un intérêt que la Cour juge suffisant dans l’objet de la requête peut
présenter une requête introductive en révision judiciaire.
(2) La requête introductive doit être déposée sous forme de requête introductive en
révision judiciaire chaque fois que le requérant sollicite de la Cour une ou plusieurs des
réparations suivantes de la part d’une personne ou d’un organisme dont la décision, l’acte
ou l’omission est susceptible de révision judiciaire :
a) une réparation sous forme d’ordonnance de mandamus, de prohibition, de
certiorari, de quo warranto ou d’habeas corpus ou en annulation de procédure;
b) un jugement ou une ordonnance déclaratoire ou une injonction.
(3) Sous réserve de la règle 3-63 et de tout texte précisant un délai pour la présentation
d’une requête introductive en révision judiciaire, la Cour peut, si la requête introductive
a tardé indûment, refuser d’accorder une réparation sollicitée pour l’un des motifs
suivants :
a) elle aurait pour effets probables de causer de grandes difficultés à une personne
ou de porter gravement atteinte à ses droits;
b) elle nuirait à une saine administration.
(4) La requête introductive en révision judiciaire est signifiée aux personnes et
organismes suivants :
a) la personne ou l’organisme dont l’acte ou l’omission fait l’objet de la demande
de réparation;
b) le ministre de la Justice et procureur général de la Saskatchewan ou son délégué,
si le ministre et procureur général semble avoir un intérêt dans l’affaire;
c) le ministre de la Justice et procureur général du Canada ou son délégué, s’il
semble avoir un intérêt dans l’affaire;
d) toute personne ou tout organisme directement touché par la requête.
(5) La Cour peut exiger que la requête introductive en révision judiciaire soit signifiée
à toute autre personne ou organisme.
(6) La signification au ministre de la Justice et procureur général de la Saskatchewan,
au ministre de la Justice et procureur général du Canada ou à leurs délégués peut se
faire par courrier recommandé.
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 30

Complément d’information

Généralement, l’ordonnance :
- de mandamus force l’exécution d’une obligation publique ou d’origine législative;
- de prohibition oblige un organisme décisionnaire de se dessaisir d’une affaire
qui outrepasse les limites de sa compétence;
- de certiorari enjoint à un organisme décisionnaire de délivrer le procès-verbal
de sa décision à la Cour pour révision, afin qu’elle puisse décide s’il y a lieu de
l’annuler;
- de quo warranto enjoint à un officiel de justifier de l’autorité de sa charge;
- d’habeas corpus fait amener une personne devant la Cour pour un contrôle de
la légalité de sa détention ou de son emprisonnement;
- en annulation de procédure rend une procédure ou une décision nulle et sans
effet.
Voir la Loi de 1998 sur la Cour du Banc de la Reine :
- l’article 11 portant sur les jugements et ordonnances déclaratoires;
- l’article 51 portant sur les injonctions liées à un conflit de travail;
- l’article 65 portant sur les injonctions et mandamus interlocutoires;
- l’article 66 portant sur l’attribution de dommages-intérêts en plus ou au lieu
d’une injonction.
La Cour peut accorder la qualité d’intervenant à d’autres personnes en vertu de la
règle 2-12. Lorsque le procureur général de la Saskatchewan est mentionné, il faut
comprendre le ministre de la Justice et procureur général de la Saskatchewan.

Avis de communication du dossier de l’instance


3-57(1) L’auteur d’une requête introductive en révision judiciaire qui sollicite une
ordonnance d’annulation d’une décision ou d’un acte doit accompagner la requête
introductive d’un avis établi à l’aide de la formule 3-57, adressé à la personne ou à
l’organisme qui a dressé ou possède le dossier de l’instance qui est à la base de la décision ou
de l’acte dont l’annulation est sollicitée, et l’enjoignant d’envoyer le dossier au registraire
local nommé dans l’avis.
(2) L’avis doit exiger la communication des éléments qui suivent ou, à défaut de
communication, une justification :
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 31

a) le procès-verbal, le cas échéant, de la décision ou de l’acte qui fait l’objet de la


requête introductive en révision judiciaire;
b) les motifs à l’appui de la décision ou de l’acte, le cas échéant;
c) le document introductif de l’instance;
d) les éléments de preuve et pièces déposés auprès de la personne ou de l’organisme,
le cas échéant.
(3) La Cour peut ajouter des éléments à envoyer au registraire local sous le régime de
la présente règle, dispenser de l’envoi de certains éléments ou modifier le régime.

Communication d’une copie certifiée conforme du dossier de l’instance


3-58(1) Sur réception d’une requête introductive et de l’avis visé à la règle 3-57, la
personne ou l’organisme nommé dans l’avis doit, à la première occasion :
a) soit se conformer à l’avis et remettre au registraire local une copie certifiée
conforme du dossier de l’instance, établie à l’aide de la formule 3-58;
b) soit fournir par écrit, à l’aide de la formule 3-58, les raisons pour lesquelles il
ne lui est pas possible de donner suite entièrement à l’avis.
(2) La copie certifiée conforme du dossier de l’instance communiquée au registraire local
en application de la présente règle fait partie du dossier du greffe relatif à la requête
introductive.
(3) Si elle n’est pas satisfaite de la justification donnée pour ne pas envoyer tout ou partie
du dossier de l’instance, la Cour peut ordonner une ou plusieurs des choses suivantes :
a) qu’une meilleure justification soit fournie;
b) qu’une copie certifiée conforme d’un document soit envoyée au registraire local;
c) qu’une personne ou un organisme prenne toute autre mesure que la Cour estime
indiquée.

Autres cas d’exigibilité du dossier de l’instance


3-59(1) La Cour peut ordonner à une personne ayant des documents ou des éléments
de preuve en sa possession ou sous sa responsabilité dans une instance de produire à
l’audience ou avant celle-ci :
a) tout ou partie du dossier de l’instance, ou une copie du dossier;
b) tout ou partie de la preuve produite dans cette instance, ou une copie de la preuve.
(2) Sauf ordonnance contraire de la Cour, si l’exécution de l’ordonnance entraîne
l’établissement d’une transcription de la preuve ou des dépenses inhabituelles, ces mesures
ne sont pas obligatoires tant que les frais normaux de transcription n’ont pas été payés.
(3) Lorsque la Cour ordonne la communication au registraire local du dossier de
l’instance, les règles 3-57 et 3-58 s’appliquent sauf ordonnance contraire de la Cour.
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 32

Ordonnances provisoires et suspension de l’instance


3-60(1) La Cour peut :
a) rendre les ordonnances provisoires qu’elle estime indiquées, notamment des
ordonnances préservant le statu quo ou la position des parties;
b) proroger, modifier ou annuler ces ordonnances.
(2) La requête introductive en révision judiciaire ne suspend pas l’instance visée;
cependant, la Cour peut sur requête accorder une telle suspension.
(3) Les ordonnances provisoires peuvent être accordées sans préavis, ou sur
préavis – même à bref délai ou oralement – que la Cour prescrit.

Complément d’information

Se reporter à la règle 10-25 pour ce qui a trait à l’exécution forcée des mandamus
ou des injonctions rendus par la Cour.
Se reporter aux règles 10-26 et 10-29 en ce qui a trait à l’exécution forcée par
emprisonnement.
Se reporter à la section 3 de la partie 6 en ce qui a trait aux ordonnances interlocutoires
en matière de mandamus, d’injonctions, etc.

Autres réparations liées à la révision judiciaire


3-61(1) Convaincue de l’opportunité d’annuler la décision visée par la requête introductive
ou de la déclarer nulle, la Cour peut, en plus d’accorder cette réparation, renvoyer l’affaire
devant la juridiction ou l’autorité intéressée avec les directives suivantes :
a) de la réentendre ou de la réexaminer;
b) de statuer selon la loi.
(2) Si le seul motif de réparation est un vice de forme ou une irrégularité technique et
que la Cour constate qu’aucun préjudice grave ou aucune erreur judiciaire fondamentale
n’a eu lieu, elle peut, malgré ce vice :
a) refuser d’accorder la réparation;
b) valider la décision rendue, mais en retardant sa prise d’effet ou en y attachant
les modalités et conditions qu’elle estime indiquées.

Application des règles aux demandes et requêtes régies par le Code criminel
3-62 Les règles de la présente sous-section sont adoptées, avec les adaptations qui
s’imposent, comme règles régissant les demandes et requêtes auxquelles le Code criminel
s’applique.

Sous-section 3
Règles propres aux requêtes introductives en révision
judiciaire : habeas corpus
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 33

Requêtes introductives en révision judiciaire : habeas corpus


3-63(1) La requête introductive sollicitant une ordonnance de la nature de l’habeas
corpus peut être déposée à tout moment et doit être signifiée en conformité avec la
règle 3-56(4) à la première occasion après son dépôt.
(2) La requête introductive sollicitant une ordonnance de la nature de l’habeas corpus
peut, avec l’autorisation de la Cour, être présentée sans préavis.
(3) L’affidavit ou les autres preuves qui serviront à appuyer la requête introductive sont :
a) signifiés à chacune des autres parties au moins 10 jours avant la date fixée pour
l’audition de la requête;
b) déposés en conformité avec la règle 13-23.1;
(4) La requête introductive sollicitant une ordonnance de la nature de l’habeas corpus
peut être établie à l’aide de la formule 3-63.

Complément d’information

Souvent, mais non nécessairement, l’ordonnance d’habeas corpus fait amener une
personne devant la Cour pour que celle-ci contrôle la légalité de sa détention ou de
son emprisonnement.

Modification. Gaz. 15 juillet 2016.

Habeas corpus ad subjiciendum


3-64(1) L’ordonnance d’habeas corpus ad subjiciendum visant à contrôler la validité de
la détention d’une personne est établie à l’aide de la formule 3-64A.
(2) Toute personne peut introduire une instance, en son nom propre ou en celui d’une
autre personne, en vue d’obtenir une ordonnance d’habeas corpus ad subjiciendum.
(3) Lorsque la requête est introduite au nom d’une autre personne, la Cour peut décider
qui, entre le requérant et cette autre personne, conduira l’instance.
(4) La requête présentée en vertu de la présente règle peut comprendre une demande
en certiorari auxiliaire afin, selon le cas :
a) de faire venir des éléments de preuve permettant de faire la lumière sur une
question dont la Cour est saisie;
b) d’obtenir l’annulation d’un mandat d’incarcération ou d’une ordonnance de
détention si la détention s’avère invalide.
(5) À l’audition de la requête introductive, la personne détenue peut demander d’être
libérée sous caution.
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 34

(6) Sur requête de libération sous caution visée au paragraphe (5), sauf si la détention
du détenu se justifie pour autre raison, la Cour peut le libérer sous caution jusqu’à ce
qu’il soit statué sur la validité de sa détention.
(7) En cas de présentation d’une requête introductive sous le régime de la présente règle,
la Cour peut, sans statuer sur la validité de la détention de la personne :
a) ordonner son maintien en détention;
b) permettre ou ordonner au chef de l’établissement où elle est détenue ou à toute
autre personne de prendre d’autres mesures que la Cour estime justes.
(8) À la suite des débats sur la requête sollicitant une ordonnance d’habeas corpus
ad subjiciendum, la Cour peut ordonner la mise en liberté de la personne, auquel cas
l’ordonnance vaut mandat au gardien de la prison ou à toute autre personne de la mettre
en liberté.
(9) L’ordonnance de mise en liberté rendue en vertu du paragraphe (8) est établie à
l’aide de la formule 3-64B.

Complément d’information

L’ordonnance d’habeas corpus ad subjiciendum est destinée à une personne qui en


détient une autre et lui enjoint d’amener celle-ci devant la Cour pour qu’elle témoigne.
L’ordonnance de certiorari enjoint à un organisme décisionnaire de délivrer un
procès-verbal de sa décision à la Cour pour révision.
La procédure d’habeas corpus diffère de la mise en liberté provisoire, ou mise en
liberté sous caution, énoncée à la partie XVI du Code criminel.

Ordonnance d’habeas corpus


3-65(1) Les dispositions afférentes à l’habeas corpus peuvent être prises par jugement
ou ordonnance.
(2) L’ordonnance d’habeas corpus visée au paragraphe (1) est établie à l’aide de la
formule 3-64A.
(3) L’ordonnance d’habeas corpus est signée :
a) soit par le registraire local sous le sceau de la Cour;
b) soit par un juge de la Cour.

Recours à l’incarcération pour outrage au tribunal


3-66 En cas de désobéissance à une ordonnance d’habeas corpus, une requête peut être
présentée, sur preuve de signification de l’ordonnance, en vue d’obtenir l’incarcération
pour outrage au tribunal :
a) soit par voie sommaire;
b) soit dans une instance distincte introduite à cet effet.
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 35

Complément d’information

Les règles régissant l’instance pour outrage au tribunal sont énoncées à la


sous-section 2de la section 3 de la partie 11.

Directives données à l’audience


3-67 Lorsque la Cour, saisie d’une requête sollicitant une ordonnance ou l’incarcération
pour outrage au tribunal, ordonne la tenue d’une audience ou d’un procès, elle peut donner
les directives et fixer les conditions qu’elle estime indiquées.

Exemption des droits à payer


3-68 Sauf ordonnance contraire de la Cour, lorsque la détention est exercée par la
Couronne, par un de ses préposés ou mandataires ou par un agent de la paix, aucun droit
n’est payable au registraire local :
a) pour le dépôt ou l’audition d’une requête présentée en vertu de la présente
sous-section;
b) pour l’émission d’une ordonnance d’habeas corpus ou la mise en liberté d’une
personne.

Application des règles aux autres cas d’habeas corpus


3-69 Les règles énoncées dans la présente sous-section, sauf la règle 3-64, s’appliquent
avec les adaptations qui s’imposent aux requêtes d’ordonnances d’habeas corpus non
régies expressément par les présentes règles.

Application des règles aux demandes et requêtes régies par le Code criminel
3-70 Les règles énoncées dans la présente sous-section s’appliquent, avec les adaptations
qui s’imposent, aux demandes et requêtes auxquelles le Code criminel s’applique.

SECTION 4
Demande de précisions, modification des plaidoiries et clôture
des plaidoiries

Demande de précisions
3-71(1) Une partie à qui est signifiée une plaidoirie peut, avant la mise au rôle de
l’action, signifier à la partie qui a signifié la plaidoirie une demande de précisions sur le
contenu de la plaidoirie.
(2) Si la partie qui demande des précisions ne reçoit pas de réponse suffisante dans
les 8 jours suivant la signification de sa demande, elle peut demander une ordonnance à
la Cour enjoignant à la partie qui a signifié la plaidoirie de fournir ces précisions.
(3) Lorsque la Cour ordonne à une partie de fournir des précisions, elle peut imposer
les conditions, notamment en ce qui concerne les dépens, qu’elle estime justes.
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 36

(4) La partie qui demande des précisions dispose, après la délivrance des précisions,
du même délai pour présenter sa plaidoirie que celui dont elle disposait au moment où
elle a présenté sa demande de précisions.

Complément d’information

La section 3 de la partie 13 énonce de façon générale les précisions que doit contenir
une plaidoirie.

Modification d’une plaidoirie


3-72(1) Une partie peut modifier sa plaidoirie, notamment pour joindre, radier ou
substituer une partie, ou pour corriger le nom d’une partie :
a) avant le dépôt de la défense, autant de fois qu’elle le veut, sans l’autorisation
de la Cour;
b) sous réserve du paragraphe (2), dans le cas d’une action qui se veut un recours
collectif, avant le dépôt de la défense;
c) après le dépôt de la défense :
(i) soit sur entente des parties déposée à la Cour,
(ii) soit, avec l’autorisation préalable de la Cour, de la manière et aux
conditions que la Cour estime justes.
(2) Une partie à une action qui se veut un recours collectif peut modifier sa plaidoirie,
notamment pour joindre, radier ou substituer une partie, ou pour corriger le nom d’une
partie :
a) avant le dépôt d’une requête en certification, autant de fois qu’elle le veut, sans
l’autorisation de la Cour;
b) après le dépôt d’une requête en certification :
(i) soit sur entente des parties déposée à la Cour,
(ii) soit, avec l’autorisation préalable de la Cour, de la manière et aux
conditions que la Cour estime justes.
(3) Les parties doivent apporter à leurs plaidoiries toutes les modifications qui sont
nécessaires pour circonscrire les véritables questions en litige.
(4) La plaidoirie modifiée est signifiée à chacune des autres parties et déposée dans les
8 jours :
a) soit suivant la date de l’ordonnance visée au sous-alinéa (1)c)(ii);
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 37

b) soit suivant la date de la signification de la dernière plaidoirie de l’autre partie à


la partie effectuant la modification, sauf ordonnance contraire de la Cour ou entente
contraire des parties.
(5) Sauf ordonnance contraire de la Cour, une partie peut modifier sa plaidoirie avant
ou après la clôture des plaidoiries, si la plaidoirie modifiée consiste :
a) soit en une défense en réponse à une déclaration modifiée, en une demande
reconventionnelle modifiée ou en une mise en cause modifiée;
b) soit en une réplique à une défense modifiée, à une défense reconventionnelle
modifiée ou à une défense modifiée à une mise en cause modifiée.
(6) Une plaidoirie présentée en réponse à une autre est signifiée à chacune des autres
parties et déposée :
a) soit dans les 8 jours suivant la signification de la plaidoirie modifiée mentionnée
au paragraphe (5);
b) si la partie n’a pas encore présenté de plaidoirie, dans le délai dont elle dispose
pour le faire, si ce délai est plus long que celui prévu à l’alinéa a).
(7) La partie qui a présenté une plaidoirie en réponse à une plaidoirie, qui reçoit par
la suite signification d’une version modifiée de cette dernière et qui omet de déposer et
de signifier une nouvelle réponse à la plaidoirie modifiée est réputée se fonder sur sa
plaidoirie non modifiée en réponse à la plaidoirie modifiée visée au paragraphe (5).
(8) Sauf ordonnance contraire de la Cour, lorsqu’une plaidoirie est modifiée au procès
ou à l’audience, il n’est pas nécessaire de signifier et de déposer la plaidoirie modifiée.

Complément d’information

Se reporter à la règle 3-84 pour plus de renseignements sur la modification des


parties à l’action.
La règle 3-94 dispose que dans un recours collectif, une fois rendue l’ordonnance
de certification, les plaidoiries ne peuvent être modifiées qu’avec l’autorisation de
la Cour.
Voir l’article 20 de la loi intitulée The Limitations Act au sujet de la possibilité de
modifier une plaidoirie après l’introduction de l’instance, malgré l’expiration du
délai de prescription.

Marquage des modifications apportées à une plaidoirie


3-73(1) Sauf ordonnance contraire de la Cour, lorsqu’une partie modifie une plaidoirie,
une nouvelle plaidoirie, savoir une copie de la plaidoirie originale portant les modifications
et la date de l’original, est signifiée à chacune des autres parties et déposée.
(2) La modification est datée et marquée, et chaque version modifiée est marquée.
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 38

(3) La modification est soulignée ou marquée d’autre façon pour la distinguer du libellé
original.

Délai pour demander le refus d’une modification à une plaidoirie


3-74(1) Sur requête, la Cour peut refuser tout ou partie d’une modification à une
plaidoirie.
(2) La requête de refus d’une modification est déposée dans les 8 jours suivant la
signification de la plaidoirie modifiée au requérant.

Frais de justice
3-75 Les frais de justice, le cas échéant, découlant de la modification d’une plaidoirie
sont à la charge de la partie qui dépose la modification, sauf dans les cas suivants :
a) la modification est en réponse à une plaidoirie modifiée;
b) la Cour ordonne autre chose.

Clôture des plaidoiries


3-76(1) La présente règle s’applique aux plaidoiries entre :
a) un demandeur et un défendeur;
b) un demandeur reconventionnel et un défendeur reconventionnel;
c) un tiers demandeur et un tiers défendeur;
d) un demandeur et un tiers défendeur.
(2) Les plaidoiries sont closes dès survenance du premier des événements qui suivent :
a) une réplique est déposée et signifié par un demandeur, un demandeur
reconventionnel ou un tiers demandeur, selon le cas;
b) le délai de dépôt et de signification de la réplique expire.

Complément d’information
Le délai de signification et de dépôt de la réplique est prévu dans des dispositions
antérieures de la présente partie. Par exemple, la règle 3-17 exige que la réplique
du demandeur soit déposée et signifiée au défendeur dans les 8 jours suivant la
signification de la défense au demandeur. Voir également la règle 3-39(2).

SECTION 5
Rajustement des demandes en justice et changement de parties

Sous-section 1
Jonction et disjonction des demandes et des parties

Jonction des demandes


PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 39

3-77(1) Sauf ordonnance contraire de la Cour, une partie peut joindre plusieurs
demandes en justice dans une action.
(2) Une partie peut poursuivre ou être poursuivie en différentes qualités dans une
même action.
(3) S’il y a plusieurs défendeurs ou intimés, il n’est pas nécessaire que chacun soit
intéressé :
a) par toutes les réparations sollicitées;
b) par toutes les demandes formées dans l’action.

Complément d’information

La présente règle et les règles suivantes de la présente section s’appliquent à toutes


les actions, qu’elles soient introduites par déclaration ou par requête introductive.
Se reporter également à l’article 29 de la Loi de 1998 sur la Cour du Banc de la
Reine en ce qui a trait au principe d’éviter la multiplicité des procédures judiciaires.

Jonction des parties à une action


3-78(1) Plusieurs personnes peuvent être jointes comme demandeurs, requérants ou
requérants introducteurs dans les cas suivants :
a) elles sollicitent, conjointement, individuellement ou subsidiairement, une
réparation qui découle de la même opération ou du même événement ou de la même
série d’opérations ou d’événements, ou s’y rapporte;
b) l’instance est susceptible de soulever une question de droit ou de fait commune;
c) leur participation à l’instance peut faciliter une bonne administration de la
justice.
(2) Plusieurs personnes peuvent être jointes comme défendeurs ou intimés dans les
cas suivants :
a) une réparation est sollicitée, conjointement, individuellement ou subsidiairement,
à leur encontre à partir de la même opération ou du même événement ou de la même
série d’opérations ou d’événements;
b) une question de droit ou de fait commune est susceptible d’être soulevée au
cours de l’instance;
c) il existe un doute sur l’identité de la personne ou des personnes auprès de qui
le demandeur, le requérant ou le requérant introducteur peut obtenir réparation;
d) plusieurs personnes ont causé la perte ou le préjudice subis par le même
demandeur, requérant ou requérant introducteur, même dans les cas suivants :
(i) il n’existe aucun rapport de fait entre les diverses demandes en justice autre
que l’implication du demandeur, du requérant ou du requérant introducteur,
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 40

(ii) il n’est pas clair de combien chaque personne peut avoir à répondre;
e) leur participation à l’instance peut faciliter une bonne administration de la
justice.

Jonction obligatoire des parties


3-79(1) Le demandeur, le requérant ou le requérant introducteur qui sollicite une
réparation à laquelle une autre personne a droit conjointement avec lui doit joindre
celle-ci comme partie à l’action.
(2) Dans une action engagée par le cessionnaire d’une créance ou d’une autre chose non
possessoire, que la loi intitulée The Choses in Action Act s’applique ou non, le cédant doit
être joint comme partie, à moins que la cession ne soit absolue.
(3) Pour l’application du paragraphe (2), est absolue la cession qui est censée opérer
cession de la totalité de l’intérêt du cédant, même si elle est faite censément à titre de
garantie, sous réserve de certaines obligations fiduciaires ou de toute autre façon.
(4) La personne qui devrait être jointe en qualité de demandeur, de requérant ou de
requérant introducteur mais qui le refuse est jointe comme défendeur ou intimé.
(5) La Cour peut dispenser de l’obligation de joindre toute personne.

Disjonction des demandes


3-80(1) La Cour peut rendre une ordonnance prévue par la présente règle si les conditions
suivantes sont réunies :
a) plusieurs demandes en justice sont présentées dans une même action ou il y a
jonction de parties dans l’action;
b) la Cour est convaincue que la jonction des demandes ou des parties, ou des
deux, pourrait :
(i) soit compliquer ou retarder indûment l’action,
(ii) soit causer un préjudice indu à une partie.
(2) La Cour peut rendre une ou plusieurs des ordonnances suivantes :
a) une ordonnance prescrivant des procès, audiences, requêtes ou autres instances
distincts;
b) une ordonnance prescrivant qu’une ou plusieurs des demandes en justice fassent
l’objet d’une autre action;
c) une ordonnance prescrivant qu’une partie soit compensée, par l’attribution de
dépens, pour avoir à assister à une partie d’un procès, d’une audience, d’une requête
ou d’une instance dans laquelle elle n’a aucun intérêt;
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 41

d) une ordonnance dispensant une partie de l’obligation d’assister à tout ou partie


d’un procès, d’une audience, d’une requête ou d’une instance dans laquelle elle n’a
aucun intérêt;
e) une ordonnance de suspension de l’action contre un défendeur ou un intimé en
attendant l’issue d’une instance engagée contre un autre défendeur ou intimé, à
la condition que la partie qui fait l’objet de la suspension d’action soit liée par les
conclusions de l’autre instance;
f) toute autre ordonnance que la Cour estime juste.

Complément d’information
La règle 3-33(3) dispose que les mises en cause doivent être jugées en même temps
que l’action principale ou immédiatement après, sauf ordonnance contraire de la Cour.

Fusion ou séparation de demandes ou d’actions


3-81(1) La Cour peut rendre une ou plusieurs des ordonnances suivantes :
a) une ordonnance de fusion de plusieurs demandes en justice ou actions;
b) une ordonnance prescrivant le jugement simultané ou consécutif de plusieurs
demandes en justice ou actions;
c) une ordonnance de suspension d’une ou plusieurs demandes en justice ou actions
jusqu’à ce qu’une autre demande en justice ou action soit jugée;
d) une ordonnance prescrivant qu’une demande en justice soit présentée sous
forme de demande reconventionnelle dans une autre action.
(2) Une ordonnance rendue en vertu du paragraphe (1) peut être rendue pour tout motif
que la Cour estime indiqué, y compris notamment les motifs suivants :
a) plusieurs demandes en justice ou actions comportent une question de droit ou
de fait commune;
b) plusieurs demandes en justice ou actions découlent de la même opération ou du
même événement ou de la même série d’opérations ou d’événements.

Complément d’information

Se reporter également à l’article 37 de la Loi de 1998 sur la Cour du Banc de la Reine


en ce qui a trait à la suspension de l’instance.

Directives relatives à la fusion ou à la séparation des demandes


3-82 À l’occasion d’une ordonnance rendue en vertu des règles 3-80 ou 3-81, la Cour peut :
a) donner des directives visant à éviter des frais ou des retards inutiles;
b) modifier la procédure à suivre pour la mise au rôle d’une action;
c) modifier ou annuler toute ordonnance ou toute directive visées aux alinéas a)
et b).

Conséquences de désigner les mauvaises parties


3-83(1) Aucune demande en justice ou action n’échoue du simple fait :
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 42

a) que plusieurs personnes se joignent à une action à laquelle elles n’auraient pas
dû se joindre;
b) que plusieurs personnes ne se joignent pas à une action à laquelle elles auraient
dû se joindre;
c) qu’une partie a été constituée à tort, ou a été omise à tort.
(2) Lorsque le paragraphe (1) s’applique, le jugement inscrit dans l’action est sous
réserve des droits des personnes qui n’y étaient pas parties.

Sous-section 2
Changement de parties

Pouvoir de la Cour d’ajouter des parties essentielles


3-84(1) La Cour peut, au cours de l’action, ordonner qu’une personne soit ajoutée comme
partie dans les cas suivants :
a) elle aurait dû être jointe comme partie;
b) sa participation à l’action comme partie est essentielle à la résolution effective
et complète des questions en litige.
(2) La Cour peut, au cours de l’instance, accorder l’autorisation d’ajouter, de radier ou de
substituer une partie, ou de corriger le nom d’une partie; cette autorisation est accordée
par elle, aux conditions qu’elle estime justes, à moins qu’il n’en résulte un préjudice qui
ne saurait être compensé par l’attribution de dépens ou par un ajournement.
(3) Une personne ne peut être ajoutée comme demanderesse, requérante ou requérante
introductrice que sur dépôt de son consentement écrit.
(4) La personne qui devrait être jointe comme demanderesse, requérante ou requérante
introductrice mais qui n’y consent pas peut être ajoutée comme défenderesse ou intimée.

Complément d’information

Voir également la règle 3-72.


Se reporter à l’article 20 de la loi intitulée The Limitations Act au sujet de l’addition
de parties après l’expiration du délai de prescription.

Demande d’être ajoutée comme partie


3-85(1) La personne qui n’est pas partie peut demander d’être ajoutée comme partie
dans les cas suivants :
a) elle prétend avoir un intérêt dans l’objet de l’action;
b) elle prétend que le jugement éventuel puisse la toucher défavorablement;
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 43

c) elle prétend qu’il existe entre elle et une ou plusieurs des parties un problème
de droit ou de fait qui correspond à une question en litige dans l’action.
(2) Sur requête présentée en vertu de la présente règle, la Cour peut :
a) ajouter la personne comme partie;
b) donner toute directive, imposer toute condition ou rendre toute ordonnance
qu’elle estime justes.

Mesures à prendre lorsque s’ajoute un défendeur ou un intimé


3-86(1) Lorsqu’un défendeur ou un intimé est ajouté ou remplacé dans une action, le
demandeur, le requérant, le requérant introducteur, le demandeur reconventionnel ou
le tiers demandeur doit, sauf ordonnance contraire de la Cour :
a) modifier le document introductif, au besoin, pour y nommer la nouvelle partie;
b) signifier le document introductif modifié à chacune des autres parties.
(2) Sauf ordonnance contraire de la Cour :
a) le nouveau défendeur, le cas échéant, doit signifier et déposer sa défense dans
le délai prescrit à la règle 3-15(2);
b) l’action contre le nouveau défendeur ou le nouvel intimé, selon le cas, commence
à la date à laquelle la nouvelle partie est ajoutée ou remplacée dans l’action.

Possibilité de maintenir le jugement malgré l’ajout subséquent d’une partie


3-87 Lorsqu’une partie est jointe ou reçoit l’autorisation de présenter une défense après
le prononcé du jugement, la Cour peut, sans répercussion sur les étapes franchies et
sans annuler un jugement, une consigne d’exécution ou quelque autre mesure prise dans
l’action, donner les directives qui s’avèrent nécessaires, visant notamment :
a) l’échange des plaidoiries;
b) l’ajournement de l’instance;
c) l’interdiction de prendre toute autre mesure découlant du jugement ou de la
consigne d’exécution sans l’autorisation de la Cour;
d) l’octroi au juge saisi de l’affaire du pouvoir de confirmer, de modifier ou d’annuler
au besoin le jugement et la consigne d’exécution.

SECTION 6
Règles applicables aux recours collectifs

Définitions applicables à la présente section


3-88 Les définitions qui suivent s’appliquent à la présente section.
« juge désigné » Le juge désigné par le juge en chef pour entendre la requête en
certification d’une action comme recours collectif et en nomination d’un représentant des
demandeurs. (“designated judge”)
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 44

« Loi » La Loi sur les recours collectifs. (“Act”)

Champ d’application de la section


3-89(1) La présente section s’applique aux actions et aux requêtes introduites sous le
régime de la Loi.
(2) Sauf dispositions contraires de la Loi ou des autres règles de la présente section, la
procédure et la pratique générales de la Cour s’appliquent aux actions et aux requêtes
introduites sous le régime de la Loi.

Requête présentée au juge en chef


3-90 La requête en nomination d’un juge désigné adressée au juge en chef peut être
faite sans préavis; elle est présentée :
a) dans les 90 jours suivant la plus tardive des dates suivantes :
(i) la date de la signification et du dépôt de la défense,
(ii) la date d’expiration du délai prévu pour la signification et le dépôt de la
défense sans que celle-ci n’ait été signifiée et déposée;
b) à tout autre moment, moyennant l’autorisation de la Cour.
Complément d’information

L’alinéa 4(2)a) de la Loi sur les recours collectifs prévoit que l’éventuel représentant
des demandeurs demande au juge en chef de nommer un juge désigné.

Conférences
3-91(1) À tout moment après sa désignation, le juge désigné peut, de sa propre initiative,
ordonner la tenue d’une conférence relative à la conduite de l’action, y compris la requête
en certification.
(2) Les règles concernant les conférences préparatoires au procès énoncées à la
sous-section 2 de la section 3 de la partie 4 ne s’appliquent pas à la conférence convoquée
en vertu de la présente règle, sauf ordonnance contraire du juge désigné.
Complément d’information

Le juge désigné peut, mais ne doit pas nécessairement, présider l’instruction des
questions communes : voir le paragraphe 16(3) de la Loi sur les recours collectifs.

Requête présentée par le défendeur


3-92(1) Lorsque le défendeur demande la certification d’une action comme recours
collectif en vertu de l’article 5 de la Loi :
a) il demande au juge en chef de désigner un juge chargé d’entendre la requête;
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 45

b) le juge désigné ordonne la tenue d’une conférence relative à la conduite de


l’action.
(2) Si la Cour certifie plusieurs actions comme recours collectif en vertu de l’article 5
de la Loi, elle peut :
a) ordonner l’ajout, la radiation ou la substitution de parties;
b) ordonner la modification des plaidoiries;
c) rendre toute autre ordonnance qu’elle estime indiquée.
Complément d’information

La Loi sur les recours collectifs ne pourvoit pas à la création d’un groupe de défendeurs.
La règle 2-10 s’applique donc aux groupes de défendeurs.

Requête en certification
3-93(1) L’avis de requête en certification présentée en vertu de l’alinéa 4(2)b) ou de
l’article 5 de la Loi est établi à l’aide de la formule 3-93.
(2) La requête en certification présentée en vertu de l’article 4 de la Loi est appuyée
d’un affidavit du représentant éventuel des demandeurs :
a) confirmant qu’il accepte d’être nommé représentant des demandeurs;
b) exposant le fondement de sa demande personnelle, le cas échéant, et le motif
qui l’amène à croire qu’il existe des questions communes entre les autres membres
du groupe;
c) énonçant des critères objectifs pour déterminer qui sont les membres du groupe
éventuel et fournissant, au mieux de sa connaissance, le nombre de membres du
groupe éventuel;
d) fournissant suffisamment de renseignements pour établir qu’il représenterait
équitablement et adéquatement les intérêts du groupe et qu’il est au fait des
responsabilités à assumer;
e) produisant un plan pour le recours collectif qui expose une méthode fonctionnelle :
(i) pour faire avancer le recours au nom du groupe,
(ii) pour en aviser les membres du groupe;
f) fournissant suffisamment de renseignements pour établir qu’il n’a pas de conflit
d’intérêts avec d’autres membres du groupe au sujet des questions communes.
(3) La requête en certification présentée en vertu de l’article 5 de la Loi est appuyée
d’un affidavit du défendeur qui présente la demande :
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 46

a) exposant le motif qui l’amène à croire qu’il existe des questions communes entre
les membres du groupe éventuel;
b) énonçant des critères objectifs pour déterminer qui sont les membres du groupe
éventuel;
c) fournissant, au mieux de sa connaissance, le nombre de membres du groupe
éventuel.
(4) L’avis de requête en certification et les documents à l’appui sont déposés et copie
est signifiée à toutes les parties à l’action.
(5) Sauf ordonnance contraire de la Cour, il doit s’écouler au moins 14 jours entre ce
qui suit :
a) la signification de l’avis de requête en certification et des documents à l’appui;
b) la date fixée pour l’audience.
(6) Sauf ordonnance contraire de la Cour, la partie qui s’oppose à la requête en
certification doit :
a) déposer un affidavit en réaction à la requête;
b) signifier copie de l’affidavit à toutes les parties à l’action au moins 7 jours avant
la date fixée pour l’audience.
(7) La partie qui dépose l’affidavit prévu au paragraphe (6) doit fournir, au mieux de
sa connaissance, le nombre de membres du groupe éventuel.

Modification des plaidoiries dans un recours collectif


3-94 Une fois qu’une ordonnance de certification a été rendue sous le régime de la Loi,
une partie ne peut modifier ses plaidoiries qu’avec l’autorisation de la Cour.

Complément d’information

La règle 13-15 indique comment formuler l’intitulé d’un recours collectif.

Enquête préalable
3-95(1) Lorsqu’un membre du groupe est interrogé en vertu du paragraphe 19(2) de
la Loi :
a) la règle 5-20 ne s’applique pas à lui;
b) sauf ordonnance contraire de la Cour, sa déposition ne peut être utilisée à
l’instruction des questions communes.
(2) La Cour peut :
a) exiger des parties qu’elles indiquent quels membres du groupe devraient, selon
elles, être interrogés pour l’application du paragraphe 19(2) de la Loi;
b) limiter l’objet et la portée de l’interrogatoire d’un membre du groupe;
c) déterminer quelle utilisation pourra être faite de la preuve obtenue à
l’interrogatoire d’un membre du groupe.
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 47

Complément d’information

L’article 20 de la Loi sur les recours collectifs est libellé ainsi :


20 Le membre du groupe qui ne se soumet pas à l’interrogatoire préalable est passible
des sanctions prévues par les Règles de la Cour du Banc de la Reine.
Pour les sanctions en cas de refus ou de défaut de répondre à des questions, se reporter
à la règle 5-36.
La règle 3-95 s’applique à l’interrogatoire des membres du groupe autres que
le représentant des demandeurs. Les règles qui s’appliquent en cas ordinaire à
l’interrogatoire préalable s’appliquent au représentant des demandeurs qui est partie
à l’action : voir le paragraphe 19(1) de la Loi sur les recours collectifs.

Avis
3-96(1) Lorsque l’avis donné aux membres du groupe contient les grandes lignes d’une
entente relative aux honoraires et débours, avis que l’entente n’est exécutoire qu’avec
l’approbation de la Cour conformément à l’article 41 de la Loi doit aussi être donné.
(2) Sauf ordonnance contraire de la Cour, en cas de dépôt d’une requête en règlement
amiable ou en cas d’approbation d’un règlement amiable, le représentant des demandeurs
doit en donner avis aux membres du groupe conformément aux modalités prévues aux
paragraphes 21(3) à (5) de la Loi.
(3) L’avis donné conformément à l’article 23 de la Loi peut :
a) indiquer qu’il a été statué sur des questions communes;
b) énoncer les questions communes sur lesquelles il a été statué et expliquer les
décisions qui ont été prises à leur égard;
c) indiquer que certains membres du groupe ou du sous-groupe peuvent avoir droit
à des réparations individuelles;
d) décrire les mesures à prendre pour former une demande individuelle;
e) indiquer que l’omission de la part d’un membre du groupe ou du sous-groupe de
prendre ces mesures lui fera perdre son droit de faire valoir sa demande individuelle,
sauf avec l’autorisation de la Cour;
f) fournir une adresse à laquelle les membres du groupe ou du sous-groupe peuvent
envoyer des questions relatives à l’instance;
g) donner tout autre renseignement que la Cour estime indiqué.
(4) La Cour peut, en vertu de l’alinéa 21(4)e) de la Loi, prescrire des modes qui lui
semblent indiqués pour la notification, y compris la création et la tenue d’un site Internet.
(5) Dans les cas où la Loi ou les présentes règles exigent qu’avis soit donné aux membres
du groupe, cet avis doit être donné aux autres parties ayant un intérêt, y compris à l’avocat
d’un sous-groupe, conformément aux directives de la Cour.
PARTIE 3 : ACTIONS EN JUSTICE 48

Ententes relatives aux honoraires et débours


3-97(1) La requête en approbation d’une entente relative aux honoraires et débours
est présentée :
a) soit après jugement sur les questions communes;
b) soit après l’approbation d’un règlement amiable, d’un désistement ou d’un
abandon dont le recours collectif a fait l’objet.
(2) La requête visée au paragraphe (1) :
a) est présentée au juge qui a présidé l’instruction des questions communes, ou
qui a approuvé le règlement amiable, le désistement ou l’abandon, selon le cas;
b) est présentée moyennant le préavis aux membres du groupe exigé par la Cour.
(3) Saisie de la requête mentionnée au paragraphe (1), la Cour peut modifier le contenu
de l’entente, si elle décide qu’il ne convient pas.

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