Dossier Machine INRS
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La lettre d'information
Octobre 2008
Machine
Safe Machine
Elles plient, elles percent, elles écrasent, elles coupent les matériaux… Et parfois
les hommes. Si les machines ont largement accru les capacités productives des
entreprises, elles exposent leurs opérateurs à des risques multiples. Acquérir les
bons réflexes lors de l'achat, de la mise en oeuvre et de l'entretien d'une machine
contribue efficacement la prévention.
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Animation
Sécurité routière Les mécanismes du stress
Un décret détaille les conditions d'utilisation du triangle de pré- En quelques minutes, cette animation vous
signalisation et du gilet jaune. Il précise que ces dispositions ne permettra de découvrir les mécanismes
s'appliquent pas aux conducteurs de véhicules agricoles, ni aux biologiques et psychologiques impliqués
conducteurs des véhicules d'intérêt général prioritaires, dès lors ainsi que les différences entre les stress
que les conducteurs de ces derniers disposent d'une tenue de aigus et chroniques.
haute visibilité. Ces dispositions sont entrées en vigueur le 1er La présentation de l'animation
octobre 2008.
Le décret n°2008-754 du 30 juillet 2008 Toutes les nouveautés INRS
Le rectificatif au décret n° 2008-754
CHSCT
Un décret modifie le mode de calcul de prise en charge par 14-17 octobre - Biarritz
l'employeur de la rémunération des organismes de formation des Conférence Ergo'IA 2008
membres du CHSCT. Jusqu'à présent, la prise en charge était Le site de la conférence
fonction du montant de l'aide financière accordée par l'État pour la
formation des conseillers prud'homaux. Aujourd'hui le calcul est 22-24 octobre - Paris
fonction du montant horaire du SMIC. 15e Congrès international des
Le Décret n°2008-558 du 13 juin 2008 services de santé au travail
Le site du congrès
Toutes les actualités juridiques
3-7 novembre - Grenoble
Conférence Nanosafe 2008
Le site de la conférence
[essentiellement en anglais]
Le site net-entreprises.fr
4-7 novembre - Paris
Ce site officiel permet aux entreprises d'effectuer Expoprotection
leurs déclarations sociales en ligne. Grâce à un Le site du salon
nouveau service, quelques clics suffisent pour
déclarer un accident du travail et transmettre dans la 15-19 novembre - Paris
foulée l'attestation de salaire pour le versement des Salon Equip'Hotel 2008
indemnités journalières. Ces prestations sont le site du salon
gratuites, mais l'inscription préalable est obligatoire.
Consulter l'agenda complet
La lettre du département des risques professionnels
de la Cram Aquitaine
Le bulletin électronique diffusé par la Cram
Aquitaine propose chaque mois un point sur
l'actualité de la prévention des risques
professionnels. Il offre également des éclairages
thématiques sur les grands sujets de prévention.
L'abonnement est gratuit.
Machine
Safe Machine
Elles plient, elles percent, elles écrasent, elles coupent les matériaux… Et parfois les hommes. Si les machines
ont largement accru les capacités productives des entreprises, elles exposent leurs opérateurs à des risques
multiples. Acquérir les bons réflexes lors de l'achat, de la mise en oeuvre et de l'entretien d'une machine
contribue efficacement la prévention.
Depuis le début des années 80, on observe une baisse régulière du nombre d'accidents liés aux machines. Ce recul
continu s'explique notamment par l'action des préventeurs et l'évolution du contexte réglementaire et normatif qui ont
favorisé une meilleure prise en compte de la sécurité par les concepteurs de machines. La nouvelle directive
européenne (2006/42/CE) qui entrera en vigueur en décembre 2009, devrait accentuer encore la tendance. Néanmoins,
en 2006 en France, 55 179 accidents du travail avec arrêt (soit 8 %) ont impliqué des machines. Les appareils de levage
et de manutention (chariots de manutention, ponts roulants...), les engins de terrassement, les outils mécaniques à main
et les machines de coupe figurent parmi les équipements les plus dangereux. Les salariés de l'agroalimentaire, du BTP
et de l'intérim paient chaque année le plus lourd tribut.
Acheter sûr
La santé et la sécurité des opérateurs doit constituer un impératif tout au long de la vie de la machine dans l'entreprise.
Les problématiques de prévention doivent être une préoccupation forte dès les phases amont du projet d'acquisition.
Outre les impératifs techniques de production, la définition des besoins doit aussi apporter des éléments de réponses
aux questions relatives à la sécurité des salariés. Il est important de dresser une liste des risques liés à l'utilisation
normale de la future machine mais également d'anticiper et d'évaluer les répercussions des éventuels usages non
prévus dans le cadre normal d'utilisation. Ce premier crible nécessite la constitution d'un groupe interdisciplinaire
associant les équipes de production et de maintenance, les membres du CHSCT ainsi que des représentants des
ressources humaines notamment pour les aspects relatifs à la formation du personnel. Il facilitera le choix de
l'équipement le mieux adapté. Il servira également de guide pour la rédaction du cahier des charges. Celui-ci devra
notamment mentionner les exigences de sécurité à prendre en compte : normes à appliquer, niveaux sonores,
conditions de maintenance et de nettoyage...
Brochure
ED 103
http://www.inrs.fr/publications/ed103.html08/10/2008 19:47:41
INRS
Dossier
Machines
Le cycle de vie d'une machine, quel que soit son niveau de
complexité, est jalonné de plusieurs étapes fondamentales :
acquisition et conception, exploitation, opérations de revente,
location, prêt, cession ou de mise au rebut. A chacune de ces étapes,
les concepteurs et les utilisateurs ont un rôle à jouer et des actions à
entreprendre pour prévenir les risques professionnels. Ce dossier
rappelle le contexte réglementaire s'appliquant à la conception ou à
l'utilisation de machines et récapitule les actions types de prévention
à mener.
Quelques chiffres
Une machine peut présenter des risques lors de son fonctionnement normal si elle a été mal
conçue ou mal implantée. Bien entendu, toute utilisation non conforme à celle prévue par le
concepteur de l’équipement multiplie les risques. Une machine fonctionne rarement de façon
isolée : elle s’intègre dans un processus de production. Certains accidents se produisent à
l’interface entre machine et systèmes d’alimentation et d’évacuation des produits.
Par ailleurs, les accidents se produisent de plus en plus hors production, lors d’opérations de
dépannage, d’entretien, de nettoyage ou de réglage... De même, le transport et l’installation
des machines sont des phases critiques.
Les accidents du travail dus aux machines (appareils de manutention et de levage inclus) ont
été réduits de 36 % environ entre 1990 et 2004. En 2004, ils représentaient environ 46 600
accidents du travail avec arrêt, soit 6,7 % du nombre global d’accidents du travail avec arrêt.
Ces chiffres sont partiels : ils ne prennent pas en compte les accidents imputés à d’autres
causes immédiates (glissade provoquée par la fuite d’huile d’une machine…) et les maladies
professionnelles (liées par exemple aux émissions de machines, comme le bruit, les poussières,
les vibrations…).
Le risque mécanique a pour origine les éléments mobiles des machines. Il peut être lié par
exemple à des éléments de transmission (chaînes, courroies, engrenages), aux éléments
mobiles concourant au travail (un mandrin et son outil), à la mobilité des équipements (engins
de terrassement), au levage de charges (grues)…
Les conséquences des accidents sont souvent graves pour les victimes : doigts ou membres
écrasés, amputations, décès.
Autres risques
Les procédés de fabrication mis en œuvre, les produits, les matières ou les matériaux
employés, les sources d’énergie qui alimentent les machines, les émissions produites lors de
leur fonctionnement sont à l’origine de nombreux autres risques.
D’autres risques, enfin, sont liés au non-respect des principes ergonomiques. Un éclairage mal
étudié, par exemple, causera une fatigue visuelle et pourra être à l’origine d’accidents. Un
tableau de commande mal conçu et prêtant à confusion sera à l’origine de fausses manœuvres,
sources de danger. Une posture de travail inadéquate entraîne fatigue musculaire, affections
péri-articulaires ou accidents.
Quelques chiffres
Les accidents du travail avec arrêt dus aux machines (y compris les appareils de manutention et de
levage) représentaient 9,5 % des accidents du travail en 1990, 7,2 % en 2000. En 2004, ils
représentent 6,7 % du nombre global d’accidents du travail avec arrêt.
Extraits des données recueillies par la Caisse nationale d’Assurance maladie des travailleurs salariés
(CNAMTS), couvrant les accidents du travail relevés chez les salariés du régime général de la
Sécurité sociale.
Attention : ces chiffres ne prennent pas en compte les secteurs publics, para-publics, les régimes
spéciaux (mines, RATP, SNCF…), le régime agricole, ni les travailleurs indépendants.
Evolution entre 1990 et 2004 des accidents de travail avec arrêt dus aux machines
Machines hors Appareils de levage et
levage et manutention de manutention Machines au total
Année
Nombre AT- % AT-arrêt Nombre AT- % AT-arrêt Nombre AT- % AT-arrêt
arrêt arrêt arrêt
1990 47 366 6,2% 25 039 3,3% 72 405 9,5%
1991 47 620 6,0% 25 612 3,3% 73 232 9,3%
1992 42 695 5,7% 23 999 3,2% 66 694 8,9%
1993 36 241 5,4% 20 549 3,0% 56 790 8,4%
1994 35 634 5,3% 20 874 3,1% 56 508 8,5%
1995 33 982 5,1% 21 311 3,2% 55 293 8,2%
1996 32 197 4,9% 19 943 3,0% 52 140 7,9%
1997 30 518 4,6% 20 141 3,1% 50 659 7,7%
1998 29 873 4,4% 21 160 3,1% 51 033 7,5%
1999 29 528 4,2% 21 625 3,0% 51 153 7,2%
2000 30 008 4,0% 23 613 3,2% 53 621 7,2%
2001 30 117 4,1% 23 831 3,2% 53 948 7,3%
2002 28 520 3,8% 24 442 3,2% 52 962 7,0%
2003 25 873 3,6% 23 603 3,3% 49 476 6,9%
2004 24 313 3,5% 22 313 3,2% 46 626 6,7%
AT-arrêt = accidents du travail avec arrêt
% AT-arrêt = pourcentage par rapport au nombre global (toutes causes confondues) d’accidents du
travail avec arrêt
Evolution entre 1990 et 2004 du nombre d’accidents du travail ayant entraîné une incapacité
permanente et du nombre de décès dus aux machines
Année AT-IP Décès
Hors L-M L-M Total Hors L-M L-M Total
Machines Machines
1990 6 345 2 385 8 730 40 42 82
1991 6 458 2 290 8 748 58 59 117
1992 5 789 2 095 7 884 50 44 94
1993 4 569 1 772 6 341 24 42 66
1994 4 611 1 671 6 282 33 24 57
1995 5 417 1 891 7 308 28 33 61
1996 4 201 1 555 5 756 27 27 54
1997 3 770 1 372 5 142 27 29 56
1998 3 590 1 413 5 003 22 27 49
1999 3 236 1 355 4 591 29 41 70
2000 3 434 1 414 4 848 27 21 48
2001 3 046 1 323 4 369 22 30 52
2002 3 013 1 538 4 551 20 24 44
2003 2 919 1 466 4 385 15 28 43
2004 2 968 1 604 4 572 24 26 50
AT-IP = accidents du travail ayant entraîné une incapacité permanente
Hors L-M = Machines hors levage et manutention / L-M = Appareils de levage et manutention
Les accidents dus aux machines hors manutention et levage sont ceux recensés sous les
éléments matériels 10 à 29 de la classification de la CNAMTS.
Répartition en 2004 des accidents du travail avec arrêt par Comité technique national (CTN)
Comité technique national Accidents du travail avec arrêt
Hors L-M L-M Total %
Métallurgie (CTN A) 4 667 2 144 6 811 14,6
Bâtiment et travaux publics (CTN B) 4 647 966 5 613 12,0
Transport, Eau, électricité, gaz, Livre, 1 090 4 149 5 239 11,2
Communication (CTN C)
Alimentation (CTN D) 5 139 6 453 11 592 24,9
Chimie, Caoutchouc, Plasturgie (CTN E) 968 700 1 668 3,6
Bois, Ameublement, Papier-carton, Textiles, 2 978 1 370 4 348 9,3
Vêtement, Cuirs et peaux, Pierres et terres à
feu (CTN F)
Commerce non alimentaire (CTN G) 789 2 090 2 879 6,2
Activités de services I : banque, assurance… 473 513 986 2,1
(CTN H)
Activités de services II : santé et travail 3 562 3 928 7 490 16,1
temporaire (CTN I)
Total pour l’année 2004 24 313 22 313 46 626 100
Hors L-M = Machines hors levage et manutention / L-M = Appareils de levage et manutention
Il est interdit de mettre sur le marché, c’est-à-dire de mettre en vente, de vendre, d’importer,
de louer, de mettre à disposition ou de céder à quelque titre que ce soit (prêt, don…), une
machine non conforme.
Le fabricant ou le concepteur d’équipements de travail doit respecter des exigences essentielles
de sécurité et de santé énumérées dans la directive « Machines » 98/37/CE (règles de
conception). Ces exigences essentielles, dont certaines sont définies par des spécifications
techniques dans les normes européennes harmonisées, ont pour but de permettre la libre
circulation des équipements dans l’Union européenne et de garantir un haut niveau de sécurité.
Une nouvelle version de la directive « Machines » a été adoptée en 2006. Elle devrait être
transposée en droit français au plus tard en juin 2008 avec effet au 29 décembre 2009
(directive 2006/42/CE du 17 mai 2006 / Journal officiel de l’Union européenne n° L 157 du 9
juin 2006).
Il est également interdit de mettre en service ou d’utiliser une machine non conforme.
Les entreprises utilisatrices de machines doivent respecter au minimum les prescriptions de la
directive 89/655/CE relative à l’utilisation des équipements de travail, c’est-à-dire mettre en
œuvre des mesures pour assurer le maintien en état de conformité des machines, la sécurité
du personnel et sa formation.
Ces textes européens sont transposés en droit français dans le Code du travail.
Le terme « équipements de travail » regroupe les machines, appareils, outils, engins, matériels et
installations.
Nous ne reprenons pas dans ce paragraphe l’ensemble des textes réglementaires existants : des
ouvrages ou des sites Web (comme celui de Legifrance) reprennent l’ensemble des textes
applicables.
Textes « conception »
La réglementation française fixe une obligation générale de sécurité, en interdisant la mise sur
le marché d’équipements non conformes (article L. 233-5 du Code du travail).
Le Code du travail précise dans sa partie réglementaire :
la définition des équipements de travail et des moyens de protection soumis aux
obligations de sécurité (articles R. 233-83 à R. 233-83-3),
les procédures de certification de conformité et les modalités de contrôle des équipements
de travail et moyens de protection, neufs ou d’occasion (articles R. 233-49 à R. 233-82),
les règles techniques et les procédures de certification applicables à certaines catégories
d’équipements de travail et moyens de protection (articles R. 233-84 à R. 233-90).
Certification de conformité
La notion de « conformité » signifie que les machines sont conçues dans le respect
de l’ensemble des règles techniques, c’est-à-dire sont aptes à assurer leur fonction, à
être réglées et entretenues sans que les personnes soient exposées à un risque.
Le responsable de la mise sur le marché s’engage au respect des règles
techniques en apposant un marquage CE sur la machine et en délivrant une
déclaration CE de conformité.
Il existe deux procédures pour certifier qu’une machine est conforme : l’autocertification
et l’examen CE de type (articles R. 233-53 et R. 233-54 du Code du travail).
Procédures de certification
Autocertification Le fabricant ou l’importateur déclare lui-même, sous sa
responsabilité, que l’exemplaire neuf du matériel est conforme
aux règles techniques de conception le concernant. A cet effet,
il appose un marquage CE et établit une déclaration CE de
conformité.
Cette procédure s’applique à la plupart des équipements de
travail.
Examen CE de type Procédure réservée à un nombre limité de machines par
laquelle un organisme habilité (notifié par l’Etat à la
Commission européenne) constate et atteste qu’un modèle de
machine satisfait aux règles techniques le concernant. Cet
organisme délivre ensuite une attestation d’examen CE
de type pour le modèle examiné.
Le fabricant pourra alors le fabriquer en série, en respectant les
solutions définies dans sa documentation technique validée par
l’organisme habilité, apposer le marquage CE et établir une
déclaration CE de conformité (qui fera référence à l’attestation
d’examen CE de type).
Des procédures simplifiées sont prévues par les textes, à
l’intention des fabricants qui se réfèrent à une norme
harmonisée de type C pour la construction d’une machine
soumise normalement à la procédure d’examen CE de type.
La liste limitative de machines concernée par la procédure d’examen CE de type figure à l’article R.
233-86 du Code du travail.
Pour plus d’information sur la certification, consultez la fiche pratique de sécurité « Les
machines neuves 'CE' » (ED 54).
Pour une meilleure compréhension du dispositif réglementaire relatif à la conformité, lire
attentivement les dispositions de l’instruction DRT n° 93-13 du 18 mars 1993.
Normalisation
Les normes européennes harmonisées ont pour but de fournir les spécifications techniques
dont les professionnels ont besoin pour produire et mettre sur le marché des équipements
conformes aux exigences essentielles de sécurité et de santé prescrites par la
réglementation. Elles ne sont pas d’application obligatoire, mais une machine construite
conformément à ces normes bénéficiera d’une présomption de conformité aux exigences
essentielles. Ces normes sont régulièrement révisées : elles représentent l’état de la
technique à un moment donné.
On distingue des normes dites horizontales (A, B1, B2) applicables à l’ensemble des
machines, et des normes dites verticales (C) qui s’appliquent à une machine ou à un
groupe de machines.
Selon les règles normatives européennes, les prescriptions techniques contenues dans
les normes de type C prévalent sur celles de type B.
Textes « utilisation »
Le chef d’entreprise utilisateur d’équipements de travail (machines, appareils, outils, engins,
matériels et installations) doit respecter les dispositions de l’article L. 233-5-1 du Code du
travail, ainsi que les textes réglementaires portant sur :
les règles générales d’utilisation (articles R. 233-1 à R. 233-1-3),
les mesures d’organisation et les conditions de mise en œuvre des équipements de travail
(articles R.233-2 à R. 233-13-19),
les prescriptions techniques applicables pour l’utilisation des équipements de travail
(articles R. 233-14 à R. 233-41).
Pour en savoir plus sur le maintien en état de conformité des machines (hors machines
mobiles et équipements de levage), consultez la brochure « Machines et équipements de
travail. Mise en conformité » (ED 770).
Vérifications périodiques
L’objectif des vérifications périodiques est de déceler toute défectuosité susceptible
d’être à l’origine d’une situation dangereuse, mais non de vérifier la conformité
des équipements à l’ensemble des règles ou prescriptions techniques qui leurs sont
applicables. Dans ce but, la réglementation française prévoit des vérifications générales
périodiques pour une liste limitative d’équipements. Elle en définit le contenu et la
périodicité.
Le résultat de ces vérifications est consigné dans un registre de sécurité (où sont
également mentionnés tous les incidents, anomalies, remplacements de pièces…). Ce
registre est tenu à disposition de l’inspecteur du travail et de toutes les personnes ou
organismes concernés par la prévention des risques professionnels.
Pour les appareils de levage, la vérification périodique est complétée par une
vérification de mise ou remise en service. Cette vérification permet de s’assurer que
les appareils sont installés conformément aux spécifications prévues par la notice
d’instructions du fabricant et qu’ils peuvent être utilisés en sécurité. Le carnet de
maintenance est obligatoire pour ce type d’appareils (arrêté du 2 mars 2004).
Pour en savoir plus, consultez la brochure « Principales vérifications périodiques » (ED 828).
Information et formation
Les obligations du chef d’établissement en matière d’information et de formation sont
précisées par le Code du travail (notamment les articles R. 233-2, R. 233-3, R. 233-10 et
R. 233-13-19).
Tous les travailleurs de l'établissement doivent être informés des risques les concernant,
qu’il s’agisse de ceux dus « aux équipements de travail situés dans leur environnement
immédiat de travail, même s'ils ne les utilisent pas personnellement », ou de ceux dus
« aux modifications affectant ces équipements ».
Pour en savoir plus sur les obligations générales de sécurité vis-à-vis des jeunes travailleurs
et des apprentis, consultez l’article « Droit en pratique. Apprentis et stagiaires : les
obligations de sécurité » paru dans la revue Travail et sécurité n° 664 de juillet-août 2006.
Un dernier paragraphe, « Synthèse de la démarche », récapitule les actions types à mener. Il est
axé principalement sur le cas des machines spéciales ou des lignes de production.
Conception / Acquisition
Pour acquérir une machine efficace et sûre, il est indispensable de définir aussi précisément
que possible le besoin.
Pour les machines de série ou les machines dites « catalogue », cette définition du
besoin permet de retenir l’équipement le mieux adapté parmi ceux proposés sur le
marché.
Pour l’achat d’équipements spécifiques ou « à la carte » (machines de série adaptables,
machines spéciales, lignes de production…), elle permet d’imposer des spécifications au
constructeur dans un cahier des charges, base permettant de procéder à une analyse
des risques pertinente pour la conception d’un équipement adapté à la demande.
Avant mise en service, l’entreprise utilisatrice doit procéder à la réception de l’équipement afin
de vérifier que toutes les spécifications du cahier des charges sont respectées, et de s’assurer
de sa conformité à la réglementation qui lui est applicable.
Pour en savoir plus, consultez la brochure « Réussir l'acquisition d'une machine ou d'un
équipement de production » (ED 103).
Définition du besoin
Cette première étape a pour objet de décrire clairement la (ou les) fonction(s) à assurer et
la production en termes de performances (quantité, qualité, fiabilité, coûts). L’achat de
machines neuves doit aussi tenir compte des évolutions probables de la production.
Dans cette phase, il ne faut pas se limiter à ces seuls critères. Le besoin doit aussi
s’exprimer en termes de maintenance, avec des critères de sorte à rendre aisées et sûres
les opérations telles que le nettoyage, le réglage, le dépannage, le montage et le
démontage d’outils ou de parties de l’équipement. Le besoin peut s’exprimer par exemple
en termes de durées maximales allouées et de « confort » (accessibilité, espace et
éclairement suffisants…) pour effectuer ces opérations. Pour éviter la pénibilité des tâches
à exécuter, des critères liés aux différents emplacements de travail et à leur accès sont à
définir de sorte que la conception de l’équipement tiennent compte des principes de
l’ergonomie.
Nature du besoin
Critères de performance
Limites de la fourniture
Population utilisatrice
Exigences pour la maintenance (accès, conditions d’intervention, durées
allouées…)
Qui fait quoi ? (notamment qui est responsable de la procédure de certification)
Conditions et contraintes liées au site d’implantation (configuration du site et
de la zone d’implantation, moyens de manutention, raccordements en énergie,
éclairement…)
Conditions de livraison et de montage sur le site d’implantation
Normes à respecter
Attention : il est généralement illusoire d’imposer à un constructeur un trop grand
nombre de normes dont le respect deviendrait difficile à vérifier.
Marques de composants (électriques, pneumatiques, hydrauliques…) à employer afin
de faciliter la maintenance
Conditions de réception
Conditions de formation des personnels de production, de réglage et de
maintenance
Conditions d’accord si une partie de la maintenance reste le monopole du constructeur
Il est recommandé de rédiger le cahier des charges de sorte que, s’il existe des difficultés
particulières à respecter certaines clauses, le fabricant puisse proposer des solutions à
valider par l’utilisateur.
La rédaction d’un cahier de charges n’a d’utilité que si l’atteinte des objectifs fixés est
vérifiée avant la mise en production de la machine. A ce titre, il est bon que des clauses de
paiement restrictives conditionnent la réception, au cas où ces objectifs ne seraient pas
atteints.
Conception
L’intégration de la sécurité lors de la conception des machines se fait selon une démarche
dont les grands principes sont inscrits dans la réglementation :
Effectuer au préalable une analyse des risques.
Eliminer ou, à défaut, réduire les risques (prévention intrinsèque).
Prendre les mesures de protection nécessaires vis à vis des risques ne pouvant être
éliminés (protection collective)
Informer les utilisateurs des risques résiduels dus à l’efficacité incomplète des
mesures de protection adoptées. Cette information permet à l’utilisateur d’organiser le
travail, de choisir les équipements de protection individuelle à utiliser lorsqu’il
subsiste des risques résiduels et de former les opérateurs.
Déterminer les limites d’utilisation, les limites dans l’espace et dans le temps
de la machine (durée et fréquence d’utilisation, vitesse maximale de déplacement,
surface et/ou volume d’évolution…)
Identifier les phénomènes dangereux que peut engendrer la machine dans
tous ses modes de fonctionnement
Estimer le risque engendré pour chaque phénomène dangereux identifié
- Quelle est la gravité du dommage possible ?
- A quelle fréquence ou pendant quelle durée les personnes sont-elles exposées
au phénomène dangereux ?
- La probabilité que l’évènement dangereux se produise est-elle faible ou forte ?
- Est-il possible d’éviter l’événement dangereux ?
Définir les objectifs de sécurité
Déterminer les prescriptions et/ou les mesures nécessaires afin d’éliminer
et/ou de limiter les risques
Valider et renouveler si nécessaire
Prévention intrinsèque
Dans les solutions à mettre en œuvre, la prévention intrinsèque est prioritaire.
Son principe est en effet de supprimer ou de réduire le risque lié au phénomène
dangereux, en modifiant la conception ou les caractéristiques de
fonctionnement de la machine, sans faire appel à des moyens de protection.
Autant que possible, les phénomènes dangereux sont identifiés et supprimés dès la
conception. L’identification d’un phénomène dangereux, par exemple d’origine
mécanique (écrasement, cisaillement, choc…), doit conduire à rechercher un autre
procédé qui permettrait de le supprimer avant d’envisager d’installer une protection.
Dans certains cas, il suffit de changer la forme ou la disposition relative des éléments
en mouvement, de réduire les masses, les forces appliquées, les vitesses de travail ou
encore de calculer correctement le dimensionnement d’éléments pour diminuer voire
supprimer le risque. Souvent, les mécanismes fonctionnent avec une vitesse ou une
force qui dépassent les besoins du travail à accomplir. En limitant la vitesse ou la force,
le fabricant peut à la fois économiser l’énergie, réduire le bruit et diminuer le risque.
Protection collective
La protection collective fait appel à des moyens de protection pour préserver les
personnes des phénomènes dangereux. Ils sont à envisager lorsqu’il n’est pas possible
de mettre en œuvre des mesures de prévention intrinsèques.
- Risques mécaniques
Pour la prévention des risques mécaniques, on distingue les protecteurs et les
dispositifs de protection.
http://www.inrs.fr/dossiers/machines.html (12 sur 24)08/10/2008 19:50:01
INRS
Commande bimanuelle
Concernant les éléments mobiles concourant au travail (éléments qui agissent sur la
matière, la travaillent, la brident, la transportent…), la protection s’effectue à l’aide de
protecteurs ou de dispositifs de protection. Le choix s’effectue selon la nature du risque
mécanique et la nature des travaux à effectuer par les opérateurs.
Informations à délivrer
Le constructeur a une obligation d’information vis-à-vis des utilisateurs.
- Identification de tous les organes de service sur la machine, l’emploi de
dispositifs de signalisation, de contrôle et d’alerte appropriés et l’apposition
de consignes vis-à-vis des risques résiduels.
Ces consignes rappellent la nécessité du port d’équipements de protection
individuelle lorsque c‘est nécessaire.
Réception
La réception est la démarche permettant de s’assurer que l’équipement est
conforme au cahier des charges et à la réglementation.
La conformité au cahier des charges nécessite, suivant les équipements, de vérifier les
caractéristiques de la machine, ses performances et son bon fonctionnement.
La conformité à la réglementation est attestée par le constructeur à l’aide de la
déclaration CE de conformité et du marquage CE apposé sur la machine. Cette
conformité nécessite cependant d’être vérifiée.
Pour les machines spéciales, la réception doit être réalisée en deux temps : chez le
fabricant, puis sur le site de production, après l’installation et dans les conditions réelles de
production. La première étape permet d’apporter, avant une installation sur le site, des
modifications éventuelles.
Pour les machines de série, la réception est généralement effectuée sur le site d’utilisation.
Dans tous les cas de figures, il est recommandé d’effectuer la première mise en service
avec l’assistance technique du vendeur ou du représentant du fabricant.
Pour en savoir plus, consultez l’article « Droit en pratique. Réception et mise en service
d'un équipement de travail » paru dans Travail et sécurité n° 625 de janvier 2003.
Exploitation
La prévention des risques professionnels en phase d’exploitation de machines ou d’équipements
de travail doit prendre en compte les aspects techniques, organisationnels et humains :
Organisation du travail
Avant la mise en service d’une machine, il est indispensable de recueillir toutes les
informations pertinentes liées à cette machine (par le biais notamment de la notice
d’instructions délivrée par le constructeur) et liées au site d’exploitation.
Ce recueil d’information a pour but de mettre en œuvre les moyens logistiques appropriés
pour les manutentions, les approvisionnements, le conditionnement, le stockage…
L’organisation doit comprendre les moyens nécessaires pour assurer le maintien en état de
conformité. Elle doit aussi favoriser les échanges par un système de communication conçu
pour que chacun puisse s’exprimer. Le retour d’expérience des opérateurs et les anomalies
qu’ils rencontrent sont une source d’informations essentielles pour la pérennité d’une bonne
production en sécurité. Les informations recueillies sur le terrain nécessitent un retour
auprès de l’opérateur. Des délais raisonnables doivent être définis pour le traitement des
anomalies en fonction de leur nature. L’organisation mise en place doit garantir le respect
de ces délais.
Formation et information
Toutes les personnes qui ont à intervenir sur un équipement de travail ou à l’utiliser doivent
recevoir une formation spécifique et adaptée. Les opérateurs doivent connaître les risques
liés à l’utilisation des équipements et les risques spécifiques des différentes machines.
Il faut intégrer dans ces actions de formation les nouveaux embauchés, le personnel
occasionnel (apprentis, stagiaires, intérimaires…) et le personnel de maintenance (y
compris des prestataires externes).
La formation porte sur l’utilisation des matériels ou outillages mis en œuvre, ainsi que sur
les conditions d’exécution des travaux. Elle peut être organisée en interne ou en externe
par du personnel compétent. C’est l’occasion de s’approprier le contenu de la notice
d’instructions du fabricant et d’en extraire les parties pertinentes vis-à-vis de la sécurité
pour la rédaction des fiches de poste. En outre, lors de la mise en service d’un matériel
neuf, il est recommandé de se faire conseiller par le personnel technique du fabricant.
Pour certains équipements, il est exigé une autorisation de conduite délivrée par
l’employeur. Consultez sur ce sujet le dossier Web CACES.
Par ailleurs, il est nécessaire d’assurer une bonne diffusion de l’information sur les risques
liés aux équipements de travail :
Affichage des consignes, des fiches de poste…
Mise à disposition de la notice d’instructions
Organisation de réunions de sécurité par atelier
Campagnes de sécurité ciblées…
Vérifications périodiques
Les vérifications périodiques (dont certaines sont obligatoires) contribuent à assurer le
maintien en état des machines. L’organisation de l’entreprise doit permettre un
traitement des écarts constatés adapté à leur criticité.
Ces vérifications doivent être réalisées par du personnel qualifié appartenant ou non à
l’établissement. Ces personnes doivent être compétentes dans les domaines techniques
et réglementaires de la prévention. Le recours à un organisme accrédité est un moyen
pour l’employeur de justifier cette compétence.
L’accréditation ne doit pas être confondue avec l’agrément ou la notification /
habilitation (se reporter au tableau ci-dessous).
Des vérifications d’usage sont nécessaires à chaque prise de poste, après chaque
démontage et remontage ou à chaque changement de fabrication. L’opérateur s’assure
que les moyens de protection sont en place et qu’ils fonctionnent correctement. Les
différents contrôles à accomplir sont détaillés par exemple dans une fiche de poste.
De plus, l’opérateur doit signaler toutes les anomalies qu’il peut remarquer en cours de
travail (baisses d’efficacité, bruits ou vibrations anormaux…). Une procédure doit
permettre de recueillir ces observations et en tirer les conséquences.
On peut considérer que les dispositions relatives aux machines neuves s’appliquent dans les
deux cas suivants :
Machine dont la destination est modifiée (par exemple, modifier un tour à métaux
existant pour concevoir une bobineuse de fibres carbone).
Machine nouvelle conçue à partir de pièces récupérées sur différentes machines
(machine dite « écologique »).
Les procédures de certification (marquage CE et déclaration de conformité) sont à respecter.
Rappelons par ailleurs le cas des machines modifiées par adjonction d’un équipement
interchangeable. Un tel équipement mis à l’état neuf sur le marché doit respecter les règles
techniques de conception applicables aux machines et les procédures de certification
(marquage CE + déclaration de conformité). La notice d’instructions de l’équipement
interchangeable doit définir clairement les conditions de son assemblage à la machine ou à la
série de machines.
En effet, selon le Code du travail, « un équipement interchangeable destiné à être assemblé à
une machine ou à une série de machines différentes ou à un tracteur par l'utilisateur lui-même,
en vue d'en modifier la fonction, est, dans la mesure où cet équipement n'est pas une pièce de
rechange ou un outil, considéré comme une machine » (article R. 233-83).
Cette remise d’un certificat de conformité n’est pas nécessaire dans les deux cas suivants :
lorsque la machine est revendue à un professionnel de la vente,
lorsque la machine est revendue à un ferrailleur. Il est cependant conseillé dans ce cas
de prendre toutes dispositions pour que la machine ne puisse plus être utilisable
(destruction du bâti, suppression du circuit de commande par exemple).
Pour les matériels soumis à vérifications générales périodiques, ces opérations sont
souvent effectuées par le loueur. Cependant, le locataire reste responsable de cette
obligation réglementaire : il doit donc s’assurer de la validité des vérifications et du respect
de la périodicité.
Mise au rebut
Le démontage et la mise au rebut doivent être effectués conformément aux instructions
fournies par le constructeur dans sa notice et dans le respect entre autres des
réglementations liées à la protection de l’environnement.
En cas d’absence de notice d’instructions, il est généralement possible d’obtenir les
renseignements utiles auprès du constructeur. Si ce dernier n’existe plus, il est nécessaire
de procéder à une analyse des risques spécifique avant de procéder à ces opérations.
Synthèse de la démarche
Sont résumées dans les trois tableaux ci-dessous les principales actions à entreprendre au
cours du cycle de vie d’une machine pour prévenir les risques professionnels.
Le tableau relatif à la conception traite le cas de machines spéciales ou de lignes de production
pour que la présentation soit complète. Dans le cas de machines dites « catalogue », certaines
http://www.inrs.fr/dossiers/machines.html (18 sur 24)08/10/2008 19:50:01
INRS
CONCEPTION / ACQUISITION
Machine spéciales, lignes de production
Etapes Objectifs Actions types
Décision Lancer une nouvelle fabrication
Evaluer l’impact sur l’entreprise, en
Automatiser ou mécaniser
particulier sur le plan humain
Bien définir la (ou les) fonction(s) à
certaines tâches pour améliorer
assurer et la production en termes de
la production future ou réduire
les risques performances, quantité, qualité, coûts (en
tenant compte des évolutions possibles)
Remplacer un équipement de
production Prévoir des délais de réalisation
(compatibles avec l’ampleur du projet)
Avants-projets Rechercher des moyens et S’informer et rechercher pour connaître :
méthodes de production - les procédés possibles
- les risques liés aux procédés et produits
- les règlements et normes applicables
Rechercher des solutions techniques et
procédures envisageables
- Procéder à une analyse des risques a
priori des différents projets pour
permettre la sélection du projet final
Rédaction du Formaliser le besoin et les Rédiger le cahier des charges pour qu’il
cahier des bases contractuelles soit un véritable outil de communication
charges entre le donneur d’ordre et les
constructeurs
Définir qui fait quoi, notamment qui sera
responsable du marquage CE
Nota : Si le rédacteur du cahier des charges
impose des solutions techniques détaillées
telles que des plans de fabrication, il
devient concepteur.
Définir les normes à respecter (les normes
ne peuvent être imposées aux fournisseurs
que sur une base contractuelle)
Prévoir les dispositions pour la formation
des personnels d’exploitation et de
maintenance
Etablir un questionnement pour évaluer
les fournisseurs sur des critères tels que :
- Connaissances / méthodes en matière
d’évaluation des risques
- Adéquation du produit au besoin
- Délais de réalisation
- Qualité des produits livrés
- Qualité du service après-vente
Sélection des Choisir le (ou les) meilleur(s) Sélectionner les fournisseurs en se basant
fournisseurs fournisseur(s) sur les réponses au questionnement de
l’étape précédente et en les vérifiant (en
visitant des fabrications identiques ou
similaires)
Réalisation Qualifier les procédés Vérifier la conformité et les performances
chez le Pré-réceptionner les techniques (fonctionnelles et sécurité)
constructeur équipements Analyser les risques détectables avant
S’informer implantation
Implantation Installer la machine ou la ligne Suivre le chantier :
sur le site de production - Accueillir et suivre les entreprises
extérieures
- Si nécessaire, s’assurer de la mise en
place de protections temporaires
- S’assurer de la qualité du montage
- Analyser et valider les proc édures
définies dans la notice d’instructions du
constructeur et le respect du cahier des
charges
- Procéder à une analyse des risques in
situ
Essais des Procéder aux tests locaux de Analyser a posteriori les risques et le
sous fonctionnement respect du cahier des charges
ensembles Vérifier les modes opératoires définis par
(ensembles le constructeur dans sa notice d’instructions
complexes) (facilité, pertinence…)
Etablir les fiches de poste (projets)
Essais de Vérifier que tous les objectifs Vérifier que les fonctions et la production
l’ensemble et prescriptions imposés par le à assurer, telles que définies dans le cahier
constitué cahier des charges sont atteints des charges, sont atteintes
Analyser a posteriori les risques
Vérifier les modes opératoires
Vérifier la conformité réglementaire et le
respect des normes demandées
Améliorer les fiches de poste
Collecter les anomalies afin que le(s)
constructeur(s) y remédient
EXPLOITATION
Etapes Objectifs Actions types
Organisation Concevoir, définir, mettre en Exploiter le contenu de la (ou des) notice
du travail place les méthodes, les (s) d’instructions constructeur(s) et toutes
structures, les procédures, les informations pertinentes (liées aux produits
équipements pour produire, par exemple) pour :
régler, nettoyer, entretenir en - Choisir les équipements de travail
sécurité complémentaires (systèmes d’aspiration
et outils spécifiques par exemple) et les
EPI à employer
- Mettre en place la logistique pour
l’exploitation (manutentions,
approvisionnements, conditionnement…)
- Etablir les procédures d’intervention
- Valider les fiches de poste
- Définir les missions et limites de mission
des opérateurs selon leur fonction
(production, réglage, maintenance…)
Formation Former les différents Former les opérateurs et l’encadrement
Information opérateurs et leur encadrement sur le plan technique et organisationnel sur
site d’exploitation et si nécessaire chez le(s)
constructeur(s)
Nota : Profiter des phases de montage et
d’essais pour la formation des opérateurs,
notamment pour les réglages et la
maintenance
Qualifier les opérateurs après validation
de leur formation
Afficher / diffuser les fiches de poste et
procédures d’intervention
Mise en Démarrer la production en Encadrer le personnel pour s’assurer que
production toute sécurité les acquis de la formation sont satisfaisants
Procéder à une montée en cadence de la
production compatible notamment avec
l’expérience du personnel
Collecter les anomalies pour que le(s)
constructeur(s) y remédient
Valider les fiches de poste
Maintien en Produire, régler, entretenir en S’assurer en permanence du bon état de
état permanence en toute sécurité l’équipement, notamment que les
protecteurs et dispositifs de protection sont
en place et assurent leur fonction, que les
systèmes de freinage sont efficaces…
Veiller au respect des modes opératoires
Collecter les anomalies pour y remédier
Améliorer si nécessaire les fiches de poste
Gérer les vérifications périodiques
Former le nouveau personnel
préalablement à l’affectation au poste
Modifications Préserver le niveau de sécurité Reprendre toutes les actions pertinentes
des étapes ci-dessus, relatives à la
conception, compte tenu de la nature et de
l’ampleur des modifications
Mettre à jour la documentation (notices,
fiches de poste…)
A partir de quelle vitesse un élément mécanique en mouvement peut-il être jugé non
dangereux ?
La directive machines ne donne pas de vitesse limite. En effet, seules les normes de type C
peuvent donner ce type de valeur car elles prennent en compte l’analyse des risques
spécifiques à la situation de travail.
De ce fait, une valeur mentionnée dans une norme de type C (presse plieuse par exemple), ne
s'applique qu'à ce type de machine.
En cas de modification d’une machine, quelles sont les obligations de l’utilisateur vis-
à-vis du marquage et de la déclaration de conformité ?
Il n’y a pas lieu d’apposer un nouveau marquage ni de rédiger une déclaration de conformité
(que la machine à l'état neuf soit soumise ou non soumise à marquage CE). Le responsable de
ces modifications est à considérer comme un constructeur et le niveau de sécurité de
l’équipement doit être maintenu. L’analyse des risques doit être justifiée dans un dossier
technique. La notice d’instructions est à modifier pour tenir compte des évolutions de
l'équipement.
Quelles sont les obligations d’un fabricant qui reconstruit une machine à partir
d’anciennes ?
Deux cas sont à considérer :
La fonction de la machine n’est pas modifiée : se référer dans ce cas à la réponse
précédente.
La fonction de la machine est modifiée (par exemple un tour parallèle pour le travail des
métaux est transformé en bobineuse) : dans ce cas, il y a lieu de considérer cette machine
comme neuve. Il est donc nécessaire de respecter l’ensemble des règles techniques de
conception, de constituer une documentation technique, d’apposer le marquage de
conformité CE et de rédiger la déclaration CE de conformité.
Produits INRS
Recommandations de la CNAMTS
Sites de référence
www.afnor.org
Union de normalisation de la mécanique (UNM / France)
www.unm.fr
Eurogip (France)
www.eurogip.fr
Accès à Normabase, base de données recensant les projets de normes internationales,
européennes et françaises relative à la santé et à la sécurité au travail, et permettant d’accéder à
des fiches analytiques sur des normes « machines » publiées.
www.eurogip.fr/normabase/base-de-ressources.php
Fédération des industries mécaniques (FIM / France)
www.fim.net
Fédération des entreprises internationales de la mécanique et de l'électronique (FICIME /
France)
www.ficime.org
« Machine Safety / Traumatic Occupational Injuries ». Rubrique du site du National Institute
for Occupational Safety and Health (NIOSH / Etats-Unis)
http://www.cdc.gov/niosh/injury/traumamc.html
« Machine Guarding ». Rubrique du site du Occupational Safety and Health Administration
(OSHA / Etats-Unis)
http://www.osha.gov/SLTC/machineguarding/index.html
Comité français d’accréditation (COFRAC / France)
www.cofrac.fr
Portail pour les constructeurs d’appareils de levage (Lev@ge-online / France)
www.levage-online.com
Réglementation
Normalisation
Consultez le site de l’AFNOR pour rechercher les normes utiles, notamment celles de type C.
« Sécurité des machines. Guide d’application des normes horizontales pour les concepteurs de
machines ». Guide d’application GA E 09-100. Association française de normalisation (AFNOR),
2005, 26 p.
« Sécurité des machines. Conception. Tome 1. Normes générales. Tome 2. Systèmes de
commande, distance de sécurité, dispositifs de protection, prévention des explosions et de leurs
effets et prévention contre l'incendie. Tome 3. Ergonomie : principes de conception, performance
physique humaine, signalisation et éclairage. Tome 4. Emissions : bruits, substances
dangereuses, rayonnements et vibrations ». Recueil. Normes. Hygiène et sécurité. Association
française de normalisation (AFNOR), 2004, 4 vol., 488 p., 581 p., 419 p., 413 p.
« Accès aux machines et installations industrielles. Règles de sécurité ». Recueil. Normes et
réglementation. Hygiène et sécurité. Association française de normalisation (AFNOR), 2002, 285
p.
« Liste de contrôle. Phénomènes dangereux mécaniques liés aux machines ». 67113.f. Caisse
nationale suisse d’assurance en cas d’accidents (SUVA), 2005, 5 p.
« Pour une approche participative de conception des équipements de travail. Intégrer
l’expérience des travailleurs ». Bureau technique syndical européen pour la santé et la sécurité
(BTS), 2004, 195 p.