Presentation Jfkambou Ufai2010

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La contribution de l’audit

Interne à la performance des


organisations dans le secteur
des Assurances
Jean-François Régis KAMBOU
Directeur Général -Adjoint
SONAR VIE/ Groupe SONAR
PLAN D’EXPOSE

 I- CONCEPT DE PERFORMANCE DES ORGANISATIONS

 II- PERFORMANCE DES ORGANISATIONS DU SECTEUR


DES ASSURANCES (Cas de la Zone CIMA)
 Référentiels réglementaires et normatifs
 Référentiels financiers, économiques et de notoriété
 Référentiels de gestion interne

 III- AUDIT INTERNE: Objectifs

 IV- CULTURE D’AUDIT INTERNE DANS LA ZONE CIMA


 Période 1995-2008
 A partir de 2008
 V- EXPERIENCE DE LA SONAR
 Période 1994-2004
 De 2005 à nos jours
I- CONCEPT DE PERFORMANCE DES
ORGANISATIONS
- « En matière de gestion, la performance est la réalisation
des objectifs organisationnels » (M. LEBAS, RFC, Août 1995)

- D’après A. Bourguignon, « il n’y a pas de définition


exhaustive et universelle de la performance, et pourtant
chaque entreprise doit définir le terme pour sa
communication interne et externe »
-Cela implique pour toute organisation:
- l’existence de référents internes et externes
pertinents
- la prise en compte de plusieurs dimensions
(économiques, stratégiques, financière, législatif etc…)
- la mise en œuvre d’un ensemble d’actions avec des
étapes logiques en vue de résultats effectifs (efficacité,
efficience, économie)

Quelles termes pour les entreprises du secteur des


assurances?
II- PERFORMANCE DU SECTEUR DES ASSURANCES 1/4
REFERENTIELS REGLEMENTAIRES ET NORMATIFS
Les compagnies d’assurances doivent respecter des règles et
normes de gestion qui ont toutes pour but de garantir :
- leur solvabilité;
- leur capacité réelle à honorer leurs engagements
vis-à-vis des assurés et des pouvoirs publics
Ex: Solvabilité II en Europe, Code CIMA en zone CIMA Afrique
Cas de la Zone CIMA (14 Etats Africains )
- Le Code CIMA: Entré en vigueur le 15 janvier 1995. Il est
régulièrement modifié par le Conseil des Ministres de la CIMA
pour tenir compte des évolutions dans le secteur.

- Référentiel par excellence permettant l’évaluation de la


performance des compagnies de la zone en termes de Solvabilité,
de Gouvernance et de surveillance des risques, de Transparence
et de Communication.
II- PERFORMANCE DU SECTEUR DES ASSURANCES 2/4
REFERENTIELS FINANCIERS, ECONOMIQUES ET DE
NOTORIETE

Toute compagnie d’assurances, pour


satisfaire les attentes de ses actionnaires,
investisseurs, assurables et autres
partenaires stratégiques doit:

- être rentable au double plan


financier et économique

- respecter les grands équilibres


économiques et financiers

- être capable de créer de la valeur


ajoutée

- inspirer Positionnement
Niveaux de
sur le marché Certification
respect et local et à
Image/Réputation
/Notoriété
ratings
internationaux ISO , Etc…
confiance l’international
II- PERFORMANCE DU SECTEUR DES ASSURANCES 3/4
REFERENTIELS DE GESTION INTERNE
Ces référentiels intéressent surtout les dirigeants de la
compagnie qui ont en charge la construction du résultat
d’ensemble à partir de toutes les ressources de la
compagnie.
Il s’agit entre autres de :
- La construction des réponses aux référentiels règlementaires et normatifs
- La construction des réponses aux référents économiques, financiers et de
notoriété
- La construction des parades aux nouveaux risques et défis
Ils auront alors pour soucis entre autres:
- La bonne gouvernance d’entreprise
- La qualité et l’efficacité du système de contrôle interne
- Le professionnalisme des collaborateurs
- La motivation du personnel
- La qualité du service au client et des rapports avec les partenaires et
prestataires
- La bonne maîtrise des processus internes
- La productivité, la réactivité, l’innovation, les technologies, la pro-activité
- Le Systèmes d’intéressement aux résultats , Etc…
II- PERFORMANCE DU SECTEUR DES ASSURANCES 4/4
REFERENTIELS DE GESTION INTERNE (FIN)
Quelques spécificités de la profession
- Activité technique:
- Politique de souscription, Politique de réassurance
- Cadence de règlement des sinistres, Méthodes de calcul et Niveaux des
provisions techniques,
- Différents ratios techniques et éléments à surveiller:
- sinistralité, taux de frais de gestion, ratio combiné, cessions en

réassurance …
- En VIE:
- coûts de gestion/chargements actuariels, taux de mortalité, taux de
chutes, cessions en réassurance, qualité des contrats en portefeuille etc..
- En IARD: divers ratios de sinistralité: Global, par exercice de souscription
etc..

- Activité financière:
- Qualité de la gestion actif-passif
- Rentabilité interne des produits
- Valeur intrinsèque de chaque segment du portefeuille
- Qualité de la gestion de la trésorerie
- Valeur Intrinsèque globale, Goodwill, Embedded value, capitalisation
boursière etc..
III- AUDIT INTERNE: OBJECTIFS
 Audit Interne =Contrôle des Contrôles au sein de
l’organisation
 OBJECTIFS
- Estimer et évaluer le contrôle interne: adéquation par
rapport aux risques internes et externes identifiés?

- S’assurer
- que les décisions et directives des instances dirigeantes sont appliquées
avec les effets escomptés
- que les opérations exécutées sont en conformité avec les lois, règlements,
normes et recommandations en place au double plan interne et externe
- de la qualité des informations (surtout financières)
- de l’utilisation adéquate ou raisonnable des ressources

- Faire des recommandations en vue de la mise en œuvre de


procédures et outils complémentaires et/ou de l’amélioration de
ceux préexistants pour optimiser leur efficacité et assurer une
bonne maîtrise des opérations.
IV- AUDIT INTERNE DANS LA ZONE CIMA

1995-2008:
A partir de
Restructurations,
2008: L’ère de
réorganisations,
l’Audit Interne
Deux périodes formalisations et
dans les
renforcement de
Compagnies de la
la règlementation
Zone
et des Contrôles
IV- AUDIT INTERNE DANS LA ZONE CIMA
1995-2008 1/3

 Silence des différentes éditions du code CIMA sur « l’Audit


Interne » et même sur le « Contrôle Interne » jusqu’à la
troisième édition de 2004 incluse

 Contrôle des sociétés d’assurances fortement basé sur le


contrôle externe exercé par les organes suivants:
 Commission Régionale de Contrôle des Assurances (CRCA), qui
dispose d’un corps de contrôle
 Directions Nationales des Assurances
 Commissaires aux Comptes

 Pas d’obligation d’avoir une structure interne de contrôle


du type « Contrôle Interne » , « Audit Interne » , « Contrôle
de Gestion »
 Retard du secteur des assurances sur le secteur bancaire,
un autre secteur réglementé dans la zone
IV- AUDIT INTERNE DANS LA ZONE CIMA
1995-2008 2/3
LA PRATIQUE DANS LES SOCIÉTÉS D’ASSURANCE

 En l’absence d’obligation, la pratique est disparate voire


inexistante dans certaines sociétés Difficile d’apprécier la
contribution de l’Audit Interne dans les sociétés de la zone

 Les premières structures de contrôle adoptées en interne


par certaines sociétés ont pour missions principales
 l’inspection technique,
 l’élaboration d’états modèles obligatoires à envoyer à la CRCA
communément appelés « Etats CIMA » et,
 parfois le budget

 Le développement des Groupes d’assurances dans l’espace


amène les managers à élargir progressivement les missions
de ces structures internes à la vérification et au contrôle
internes proprement dit.
IV- AUDIT INTERNE DANS LA ZONE CIMA: 1995-2008 3/3
SYNTHÈSE DES DIAGNOSTICS FAITS PAR LES COMMISSAIRES CONTRÔLEURS DE LA
CRCA ET LES DIRECTIONS NATIONALES DES ASSURANCES EN 2008

1- Très faible taux de pénétration : problème de développement du Chiffre d’affaires

2- Grandes insuffisances dans la gestion des risques de portefeuille: sélection des


risques, diversification du portefeuille

3- Faible taux de rendement financier des placements (>=4%)

4- Taux de charges de gestion très élevés:


* 29% en moyenne
* 22% des compagnies ont des taux >=50%

5-Difficultés à honorer convenablement les engagements envers les assurés et


autres bénéficiaires des contrats

6- Primes en attente d’encaissements très importantes: 51% du CA en moyenne

7- Défaillances importantes dans la gestion des relations client et intermédiaire

8- Solvabilité douteuse de beaucoup de compagnies

9- Mauvaise gouvernance d’entreprise


IV- AUDIT INTERNE DANS LA ZONE CIMA
A PARTIR DE 2008 1/2
ESPOIR DE CONTRIBUTION A LA PERFORMANCE

 Le diagnostic alarmant de début 2008 et la crise financière


internationale accélèrent la régulation et le renforcement
de la réglementation en matière de bonne gouvernance

 Sans stipuler l’obligation d’une structure « d’Audit


Interne»,un certain nombre de règlements pris à partir de
2008 et complétant le Code CIMA consacrent la nécessité
d’avoir une telle structure :
 1-le règlement N°0004/CIMA/PCMA/PCE/SG/08 du 04 octobre 2008
définissant les procédures applicables par les organismes d’assurances de
la zone dans le cadre de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le
financement du terrorisme , en ses articles 4 et 14, cite des attributions
dévolues à des responsables d’audit interne

 2-le règlement N°0005/CIMA/PCMA/CE/SG/2009 , adopté le 28 septembre


2009 et portant sur la gouvernance instaure en son Article 331-14 les
responsabilités du Conseil d’Administration dont la possibilité de
mettre en place un Comité d’Audit
IV- AUDIT INTERNE DANS LA ZONE CIMA
A PARTIR DE 2008 (2/2)
ESPOIR DE CONTRIBUTION A LA PERFORMANCE

Le nouveau déclic du code CIMA


sur l’importance de l’Audit
Interne dans l’après crise

l’obligation de production des


Conditions favorables comptes consolidés et de comptes
pour l’émergence de combinés dans le secteur des
l’audit interne dans le assurances
secteur pour une
véritable contribution
à la performance
La récente création du Comité de
Stabilité Financière (CSF-UMOA)
pour coordonner le système financier,
le système bancaire et les assurances
en vue de prévenir et de mieux gérer
les risques systémiques
V- EXPERIENCE DE LA SONAR 1/5

 Groupe SONAR (SONAR IARD, SONAR VIE)

Société d’Etat SONAR créée en 1974, privatisée en 1994

 SONAR IARD,Société mère, capital de 2.195.265€ (1.440


millions de FCFA)

 SONAR VIE, créée en 1999 , Filiale détenue à 90% par


SONAR IARD, capital de 1.524.490€ (1.000 millions de
FCFA)

 Mr André BAYALA, DG SONAR-IARD et PDG SONAR-


VIE, Président de la FANAF pendant deux (2) mandats
successifs, membre du Comité exécutif de l’OAA .
V- EXPERIENCE DE LA SONAR 2/5

1994-2004: Prise de conscience de la nécessité


d’un contrôle interne efficace et de la gestion de
la performance
 Elaboration d’un Plan quinquennal de redressement à partir de
1994 suite à un audit effectué par un administrateur
 Refonte Informatique en vue de répondre aux nouvelles exigences
règlementaires en matière de gestion des contrats et de production
d’informations Nécessité de définition de procédures
internes claires avec une structure chargée de la
vérification de leurs applications
 Création d’une structure chargée du contrôle et de l’informatique
(Bureau des Méthodes puis Contrôle de Gestion)
 Elaboration d’un 1er manuel de procédures appuyé par un nouvel
organigramme
 Début des audits de la qualité des informations de gestion
techniques et des analyses multidimensionnelles de performance
Nécessité de référents internes de performance et de
qualité
V- EXPERIENCE DE LA SONAR 3/5
 2005 à nos jours: Mise en œuvre des outils modernes
de gestion et de développement de la culture de
contrôle et de performance
 Définition d’une vision et d’un plan stratégique avec des objectifs
stratégiques triennaux glissants suite à un processus participatif
 Instauration de la culture de production de programmes et de
rapports d’activités périodiques par entité opérationnelle

 Premières missions d’audits internes suivant les normes


professionnelles en la matière recommandations relatives à
l’organisation, aux processus, aux procédures etc…
 Elaboration d’un nouveau manuel de procédures par
refonte globale avec un nouvel organigramme faisant
apparaitre clairement une entité autonome chargée de
l’Audit Interne et du Contrôle de Gestion rattachée
Directement au DG du Groupe

 Mise en œuvre de mesures vigoureuses contre la flambée des Frais


Généraux et des Primes en souffrance
 Mise en œuvre d’un système partagé de management par objectifs
V- EXPERIENCE DE LA SONAR 4/5
 Quelques résultats obtenus
 Leader du marché national en part de marché et
en résultats financiers

 Chiffre d’affaires en croissance régulière depuis1995


 CA Consolidé 2009: 9, 09 milliards de FCFA (13,85 millions d’euros)
représentant près de 35% du CA du marché
 Bilan consolidé 2009: 24, 18 milliards de FCFA (36,86 millions d’euros)

 Résultats positifs supérieurs à la moyenne du


marché national
 en 2008 et 2009, le résultat net bénéficiaire des compagnies du
marché national a été formé à plus de 60% par la SONAR

 Distribution régulière de dividendes aux


actionnaires
V- EXPERIENCE DE LA SONAR 5/5

 Quelques résultats obtenus (suite)


 Niveau des primes arriérées cumulées qui avait atteint un pic
de 86% du CA en 2005 est à 41% en fin 2009
 Taux de frais généraux en baisse régulière depuis la mise en
œuvre de mesures issues des recommandations d’audits
internes et externes
 Marge de solvabilité toujours excédentaire depuis 1995
 Couverture des engagements réglementés par les actifs admis
régulièrement supérieur à 100%
 Productivité du personnel en nette progression: 36Millions en
1994 contre 72Millions en fin 2009
 Renforcement de la notoriété et de la réputation tant
nationale qu’internationale
 SONAR-IARD, première société d’assurance de la zone
UEMOA à se soumettre à la notation financière: Note A
par Global Credit Rating (Afrique du Sud)
EN CONCLUSION
Au vu des objectifs de l’audit interne, de l’expérience vécue
dans la Zone CIMA et singulièrement à la SONAR, il nous
paraît indéniable que l’audit interne est un instrument
puissant pour les dirigeants des entreprises d’assurances
pour accroître leurs performances par rapport aux
différents référentiels qui leurs sont propres.

Comment?
*En évaluant régulièrement les systèmes de contrôle interne,
d’information, de management et de gestion comptable et financière à
l’aune des différents référents
*En formulant des recommandations pertinentes et des conseils
* En suivant la mise en œuvre effective des recommandations
Conditions?
* Pertinence et qualité des Conseils et recommandations des
auditeurs internes
* Bonne culture de contrôle et de performance des dirigeants et des
opérationnels pour un respect idoine des recommandations émises
Référentiels Besoin de bonne
normatifs, gouvernance et de
règlementaires, performances
économiques, spécifiques
financiers, de internes des
notoriété Managers

Offre de service
aux Auditeurs
Internes

Service bien
perçu, bien
compris et
bien fourni

Contribution à la performance
MERCI POUR VOTRE
AIMABLE ATTENTION

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