Journal 965 1
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H24 Info
Le projet d'un câble sous-marin électrique reliant le Maroc au Royaume-Uni se concrétise avec
l'entrée de deux mastodontes du secteur, à savoir la holding émiratie TAQA et le groupe
britannique Octopus Energy.
Le projet Xlinks a « clôturé son nouveau tour de table de financement en levant 30 millions de
livres sterling », indique un communiqué publié le 26 avril.
Ainsi, la holding émiratie TAQA investira 25 millions de livres sterling et Octopus Energy Group
avec 5 millions de livres sterling seront les principaux investisseurs.
« En tant que champion de l'énergie et de l'eau à faible émission de carbone, l'investissement
de TAQA dans le projet Xlinks montre que nous sommes déterminés à contribuer à la réduction
des émissions tout en maintenant la sécurité de l'approvisionnement énergétique », a déclaré
le PDG et directeur général du groupe TAQA, Jasim Husain Thabet.
Xlinks « fournira au Royaume-Uni 3,6 GW d'électricité d'origine renouvelable, soit près de 8 %
des besoins actuels du pays et suffisamment pour alimenter sept millions de foyers
britanniques d'ici à la fin de la décennie », souligne le communiqué, rappelant que cette
électricité sera produite dans la région de Guelmim Oued Noun par une installation de 10,5 GW
de parcs solaires et éoliens, soutenue par 20 GWh/5 GW de stockage de batterie.
« L'ambition de Xlinks est de fournir aux ménages britanniques une énergie sûre, abordable et
verte tout au long de l'année. Grâce à cet investissement et au soutien de nos partenaires TAQA
et Octopus, ainsi qu'au soutien reçu des gouvernements britannique et marocain, nous
franchissons une nouvelle étape vers la réalisation de cette ambition », s'est réjoui le PDG de
Xlinks, Simon Morrish.
Le gouvernement britannique a, rappelons-le, manifesté son intérêt pour le projet Xlinks et a
annoncé qu'il examinait la viabilité et les mérites du projet pour comprendre comment il
pourrait contribuer à la sécurité énergétique britannique.
L'Economiste
La question s’est posée bien avant l’instauration de l’état d’urgence sanitaire: comment peut-on
honorer toutes les échéances légales, notamment celles tombant avant le 31 mars? Les
premiers à avoir alerté les pouvoirs publics sont les professionnels des chiffres dont les
cabinets étaient presque fermés pour cause de confinement du personnel à domicile.
Le projet de décret-loi, rapidement adopté, lundi 23 mars, par le Parlement, apporte une
réponse à ces interrogations. Toutes les échéances législatives et réglementaires sont
suspendues jusqu’à la fin de la levée de l’état d’urgence. Théoriquement, le 20 avril.
Mais attention, toutes les échéances ne sont pas concernées. Il faut d’abord exclure les factures
d’eau, d’électricité, de téléphone, d’internet, le loyer… Les dettes commerciales sont donc
exclues puisque aucune décision n’a été prise dans ce sens. Certains juristes s’appuient sur
l’article 269 du dahir du Code des obligations et contrats (DOC).
Celui-ci prévoit des exemples comme les phénomènes naturels tels que les inondations, la
sécheresse, les orages, les incendies, le fait du prince… Mais cela reste à l’appréciation du
magistrat. En effet, il faut que le cas de force majeure soit imprévisible, irrésistible et qu’il ne
soit pas le fait du débiteur. Ce qui correspond tout à fait au cas de la crise entraînée par
l’épidémie du coronavirus.
Le calendrier fiscal, en particulier les échéances coïncidant avec la période de l’état d’urgence,
est réaménagé. Le ministre des Finances a été partiellement réceptif aux doléances des
professionnels pour reporter les déclarations de fin mars. Il a été décidé que seuls les
contribuables dont le chiffre d’affaires est inférieur à 20 millions de DH qui le souhaitent
pourront déposer leurs déclarations fiscales et payer l’impôt en juin prochain.
Mais l’article 6 du décret-loi sème le trouble dans les esprits, et ce pour plusieurs raisons. Il
dispose que toutes les échéances législatives et réglementaires sont suspendues pendant l’état
d’urgence sanitaire. Sur le papier, tous les contribuables seraient concernés par le report de
l’échéance de mars.
Un point qui doit encore être précisé par l’administration dans une circulaire. «Les échéances
fiscales telles que l’IS, l’IR, la TVA, l’IR sur salaires et les cotisations sociales sont suspendues
après la publication du décret-loi sur l’état d’urgence», affirme un conseil.
Le nouveau délai commence à courir le premier jour suivant la levée de l’état d’urgence. En
principe, cette disposition renvoie au 21 avril comme dernier délai pour l’accomplissement de
toutes les échéances fiscales reportées, y compris pour les contribuables dont le chiffre
d’affaires est supérieur à 20 millions de DH. Certains professionnels ont une autre lecture de
cet article et estiment que le nouveau délai est en fait fin avril.
Le dépôt obligatoire des bilans ou les modifications du registre de commerce au tribunal dont
le délai est fixé à 30 jours sont également mis en veilleuse. Pareil pour l’appel d’un jugement
qui doit être formulé au plus tard 15 jours après la notification du verdict de première instance.
En matière d’assurance, il faut procéder à une déclaration de sinistre à son assureur dans un
délai entre 48 h et 6 jours en fonction de la nature du sinistre. Les personnes concernées ont
jusqu’au 21 avril pour le faire», explique Me Kamal Habachi, avocat associé au cabinet HBLaw.
L’avocat évoque le cas des créances commerciales impayées et qui seraient sur le point d’être
prescrites (moins de 5 ans).
«En temps normal, le fournisseur envoie à son débiteur un courrier à travers un huissier de
justice pour suspendre la prescription. Mais dans le contexte du coronavirus, les huissiers de
justice sont confinés». Bien qu’il s’agisse d’une créance commerciale, le délai légal, s’il coïncide
avec la période de l’état d’urgence, est prorogé jusqu’au 21 avril. Le délai d’inscription des
nantissements sur les fonds de commerce dans le cadre d’une demande de crédit est
également suspendu.
L’inscription des hypothèques aussi
Il s’agit de l’enregistrement et de l’inscription à la conservation foncière de la déclaration au
titre de la taxe sur profit immobilier, de la taxe professionnelle, de la taxe d’habitation, de la
taxe des services communaux.
«Il faut également signaler le cas du rachat des crédits auprès des banques. La loi prévoit un
délai de 15 jours pour l’inscription de l’hypothèque au nom de la banque qui a racheté le crédit.
A défaut, il y a des intérêts à supporter», explique Abdellatif Yagou, président du Conseil
national de l’Ordre des notaires.
La loi prévoit un délai de 7 jours au terme duquel un consommateur peut user de son droit de
rétractation s’il n’est pas satisfait par un achat ou s’il ne renonce à un crédit bancaire. Si ce
délai coïncide avec la période de l’état d’urgence, il est prorogé jusqu’au 21 avril. Un détail sur
lequel les consommateurs doivent être vigilants.
H24 Info
Les anticipations des chefs d’entreprises du secteur des services marchands non financiers,
pour le 1er trimestre 2020, révèlent une stabilité de l’activité globale, selon 58% d’entre eux, et
une hausse selon 22%, d’après le Haut-commissariat au Plan (HCP).
Ces anticipations seraient dues, d’une part, à l’amélioration prévue dans les activités de
« l’Entreposage et services auxiliaires des transports » et, d’autre part, à la baisse prévue dans
les branches des « Transports aériens », « Transports par eau » et de « l’Hébergement »,
indique le HCP dans une note sur les résultats des enquêtes de conjoncture auprès des
entreprises au 1er trimestre 2020.
Selon les résultats de cette enquête, 62% des chefs d’entreprises anticipent une stabilité de la
demande et 70% une stagnation des effectifs employés.
Au 4ème trimestre 2019, le taux d’utilisation des capacités de prestation des services
marchands non financiers (TUC) se serait établi à 78%, selon la même source, qui note que
l’activité du secteur aurait connu, quant à elle, une baisse selon 39% des patrons et une hausse
selon 38%.
Cette évolution aurait été le résultat, d’une part, de la baisse d’activité enregistrée au niveau
des branches des « Télécommunications » et des « Activités de poste et de courrier » et,
d’autre part, de la hausse d’activité enregistrée au niveau des branches des « Transports
aériens » et de « l’Entreposage et services auxiliaires des transports », précise la note, faisant
observer que l’évolution de l’activité globale des services marchands non financiers aurait été
accompagnée d’une hausse des prestations à l’étranger.
Les carnets de commande du secteur sont jugés d’un niveau normal par 89% des patrons et
supérieur à la normale par 5% et l’emploi aurait connu une stagnation selon 63% des chefs
d’entreprises.
La note fait, en outre, savoir que 86% des entreprises auraient réalisé des dépenses
d’investissement en 2019 destinées, principalement, au remplacement d’une partie du matériel
et à l’extension de l’activité.