Courses EPREL
Courses EPREL
Courses EPREL
1- La course de durée
A/ Logique interne : Caractéristiques de la course en durée :
- Produire une performance : mesurable au regard du temps et/ou de l’espace (courir
une distance donnée en 1 temps minimum ; courir une distance maximale en 1 temps
donné)
- Effort prolongé : à partir de 6 min (IO 2012) de course continue (Filière aérobie à
partir de 3 min)
- Faible intensité : 80% VMA, 140 puls/min, pas d’essoufflement excessif lors de la
course (possibilité de parler en courant)
L’enjeu éducatif est d’apprendre aux élèves à gérer au mieux leur énergie et pour cela, à
apprendre à prendre des repères internes (essoufflements, respiration amplifiée accélérée,
douleurs musculaires, chaleur, fatigue…) et externes (plots, coups de sifflet) et à les mettre
en lien
Il est fondamental de permettre aux élèves d’identifier les allures et les distances, et de les
mettre en lien avec leurs capacités qu’ils apprennent ainsi à connaître.
B/ Conduites typiques :
1/ Allure trop rapide (idem allure proche course de vitesse) : fatigue immédiate entraînant l’arrêt
au bout de 1 à 2 min de course
2/ Départ trop rapide (mauvaise appréciation des distances) : fatigue précoce conduisant à une
alternance de course-marche
4/ Allure lente continue quelle que soit la distance (logique course de durée)
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C/ Démarche pédagogique :
1. Unité d’apprentissage et séance :
• Durée de séances de course de durée d’un maximum de 30 minutes. Chaque séance sera
organisée autour d’un temps d’action associé à un temps de récupération active (marche
jusqu’au retour d’une respiration aisée).
• Organiser l’espace
- Installation de repères de distance (plots)
- Il peut être intéressant selon le niveau des élèves de varier les environnements de
course. (Cour d’école, stade, terrains variés…)
▪ Organiser le groupe classe : varier les situations proposées par des tâches collectives et/ou
individuelles, en lien avec une distance à parcourir ou un temps de course à tenir
▪ Une trace écrite des progrès de l’élève réalisée en classe facilitera son investissement
(facteur de motivation) et permettra d’utiliser les données collectées lors des courses, dans
d’autres domaines disciplinaires (math – calcul sur les durées).
▪ Des temps de verbalisation seront essentiels pour permettre à l’élève d’identifier l’effet de
ses choix d’allure sur le résultat de son action (course en continue ou hachée, régularité) ;
qu’il remette en cause ou qu’il construise son projet de course, ou qu’il le reconstruise.
La vitesse est le rapport entre l’espace et le temps. Pour aider les élèves à connaître et
contrôler leur vitesse, on doit dans un premier temps multiplier les repères de temps et d’espace.
On supprimera ensuite ces repères de manière progressive.
▪ L’espace :
Dans les situations d’apprentissage, toujours matérialiser clairement des circuits de 20, 50, 100 ou
200 mètres ; toujours informer clairement les élèves des distances proposées et surtout des
éventuels changements. « Aujourd’hui, le circuit fait…».
L’installation de certains dispositifs étant parfois longue à faire, on gagnera du temps en marquant
d’un point de peinture les endroits où placer les plots.
▪ Le temps :
Beaucoup plus difficile à construire chez les élèves mais tout aussi essentiel. Il faut donc donner
des repères aux élèves.
→ Repères visuels : un nombre de gros plots/cubes empilés (correspondant au temps à
courir) que l’on va régulièrement désempiler : pour chaque unité de temps (15, 30 ou 60 s),
on enlève un plot/cube.
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Ce que disent les textes en Cycle 1
Programmes officiels : juillet 2021
Objectif n°1 : « Agir dans l’espace, dans la durée et sur les objets »
Il apprend à fournir des efforts dans la durée, à chercher à parcourir plus de distance dans un temps donné
(« matérialisé » par un sablier, une chanson enregistrée…).
Peu à peu, parce qu’il est sollicité par l’enseignant pour constater les résultats de ses actions, l’enfant prend
plaisir à s’investir plus longuement dans les situations d’apprentissage qui lui sont proposées.
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Situations d’apprentissage cycle 1
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Ce que disent les textes en Cycle 2
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Progression possible cycle 2 :
Courir longtemps n’est pas naturel pour des élèves de cet âge car il s’agit d’une activité qui
mobilise des ressources énergétiques (endurance), cognitives (prendre des repères espace-
temps pour réguler sa course) et psychologiques (pénibilité d’un effort long) qui relèvent
d’un apprentissage.
En CP:
Différencier les allures : marcher / trottiner / sprinter pour identifier celle qui me
permet de courir longtemps
→ Courir au moins 6 min sans marcher
En CE1:
Courir au moins 8 min sans marcher :
→ Réaliser une course continue de 8 min minimum
En CE2:
Courir au moins 10 min sans marcher
→ Réaliser une course continue de 10 min minimum
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Situation de référence – cycle 2
La situation de référence proposée au début du cycle d’apprentissage est une
situation d’évaluation diagnostique qui doit permettre :
- à l’enseignant de connaître le niveau de réponse des élèves pour organiser l’unité
d’apprentissage
- aux élèves de comprendre/percevoir les problèmes à résoudre et/ou de découvrir
l’activité physique.
Plusieurs essais seront proposés aux élèves lors de la première séance. Certains «
ratant » leur premier essai, on ne disposerait pas de la bonne information.
On dispose alors de l’état initial de tous les élèves de la classe.
En reprenant la Situation de référence en cours de cycle, l’enseignant et l’élève
pourront constater les éventuels progrès et réguler si cela est nécessaire.
En la reprenant à la fin du cycle, elle donne une image à un moment donné, des
acquis des élèves.
Elle pose bien le problème fondamental : courir longtemps.
Elle permet une prise d’information.
Elle est simple à mettre en œuvre.
Au cycle 2, elle vient après une ou deux séances pour entrer dans l’activité et
permettre aux élèves de se connaitre (contrat)
La course au contrat
Dispositif : un rectangle de 100 m de périmètre environ délimité par 4 plots. Une
zone de transit où les élèves sont autorisés à s’arrêter ; interdit de s’arrêter sur le
parcours
Classe divisée en 2 groupes : les uns courent, les autres notent les passages sur la
grille évaluative
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30 m en 15’’ = 6 km/h
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Ce que disent les textes en CYCLE 3 :
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Progression possible cycle 3 :
En CM1:
Courir régulièrement à une allure choisie
→Courir pendant 12 min à allure choisie
En CM2:
Courir régulièrement à une allure optimale en fonction de la
distance
→ Situation de projet : 1600 m de course (prise en compte de la
performance)
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SITUATION DE REFERENCE – CM1 - Courir régulièrement à une allure choisie
Course de 12’
4’ 4’ 4’
Couleur de Nb de Couleur de Nb de tours Couleur de Nb de Couleur de
plots Tours plots plots tours plots
Indices R IIIIII B IIIII V IIII V
Distance 6 1/4 5 1/4 4
Calcul 6 1/4 5¼ 4
1T
Ecarts
1T 1/4
Marche
Total en REGULARITE
Performance 15 T 1/2 2T1/4
12’ (somme des écarts)
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Situation de référence CM Situation de référence CM 2 :
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Exemple de Situation collective
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Course en durée et santé (pour aller plus long)
L’enfant en course de longue durée apprend à se connaître, à concrétiser ses
potentialités, à construire son projet en entrant en compétition avec lui-même.
La course de longue durée participe au développement harmonieux de l’enfant par
les effets qu’elle produit sur le corps (notamment au niveau cardio-respiratoire, sous
réserve d’un entraînement régulier) mais aussi par le plaisir de réussir un projet
construit à partir de ses capacités.
« L’effort est un engagement volontaire de l’individu qui mobilise ses forces afin qu’il
poursuive l’exercice entrepris …. L’effort qu’il soit mental ou physique renvoie
également à une dimension subjective… Cette évaluation subjective est un
déterminant essentiel de la poursuite de l’activité ou de l’abandon : si l’effort
apparaît démesuré par rapport aux bénéfices escomptés, l’individu est enclin à se
retirer de la tâche ou à opter pour une stratégie moins coûteuse. » (« L’effort »
coordonné par Didier Delignières aux éditions EPS collection Pour l’action).
Pour que les enjeux relatifs à la santé soient clairement identifiés, un travail
interdisciplinaire, des échanges et des débats sont nécessaires pour que l’enfant
comprenne ces enjeux, pour qu’il se situe par rapport à eux et qu'il s’approprie les
règles de vie individuelle et collective qui en découlent. PARCOURS EDUCATIF
DE SANTE
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Ressources énergétiques : quelques connaissances à avoir
Comprendre les filières énergétiques! - YouTube
Le corps possède la qualité de s’adapter aux sollicitations auxquelles il est
soumis.
Le passage de l’état de repos à l’activité entraine un ensemble de réactions plus
ou moins durables. En autre, la production d’énergie dont la cellule musculaire a
besoin pour se contracter. Cette production d’énergie provient de la dégradation
d’une molécule, l’Adénosine Triphosphate (ATP) que l’organisme possède en
petite quantité.
Dans le cadre d’un exercice de faible intensité, les substrats peuvent être
transformés en quantité suffisante. Dans le cadre d’une intensité élevée,
l’organisme a besoin d’énergie plus vite qu’il ne peut en fournir parce qu’il ne
parvient pas à acheminer d’O2 au niveau des cellules musculaires en quantité
suffisante. Du coup il y a production d’acide lactique. Une trop forte
concentration d’acide lactique entraine un dysfonctionnement du système pouvant
aller jusqu’à l’arrêt de l’activité (brûlure musculaire, crampe, nausée)
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Filière Anaérobie Lactique :
Si l’intensité élevée de l’effort est maintenue, la CP s’épuise et l’apport d’O2 est
toujours insuffisant. La dégradation du glycogène (forme de stockage du glucide)
contenu dans le muscle va le fournir en ATP mais en produisant de l’acide
lactique. L’organisme ne pourra aller au-delà de 2 à 3 min d’effort avant
l’apparition de crampes, brulure, nausée…
Filière Aérobie :
Dans le cadre d’un effort modéré, l’apport en O2 est possible ; 2 phénomènes se
produisent pour fournir les muscles en ATP :
- la Glycolyse aérobie : dégradation du glucose (issu lui-même de la
dégradation du glycogène)
- la lipolyse : dégradation des acides gras après 25 à 30 min d’effort
La puissance de cette filière est moyenne ; elle se met en place tout de suite à
condition que les systèmes respiratoires et circulatoires s’adaptent. La durée de
cette filière est longue et dépend des stocks énergétiques.
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Chez l’enfant :
Les ressources en glycogène sont plus faibles que chez l’adulte ; la vitesse
d’utilisation de ce glycogène est également plus basse. Il en résulte que la
pratique répétée d’efforts mettant en jeu le processus anaérobie lactique est
déconseillé en élémentaire.
On ne fera donc que des courses rapides (course de vitesse, de haies et
relais) et que des courses de fond (course de durée)
Adaptation respiratoire :
Une bonne ventilation se caractérise par :
- une bonne ventilation ample nasale et buccale
- une expiration active
- un rythme régulier et synchronisé avec l’effort
Une véritable éducation de la respiration est indispensable chez l’enfant ; la
maitrise des efforts de longue durée passe par la maitrise de la ventilation
pulmonaire.
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Les courses de vitesse
Définition :
A partir d’un signal, il s’agit de réaliser en un minimum de temps une distance
donnée ou parcourir la plus grande distance dans un temps donné, qui doit rester
inférieur à 7’’ (impératif physiologique)
Etapes d’apprentissage :
- Courir d’un point à un autre le plus vite possible
- Réagir le plus rapidement possible à un signal
- Franchir la ligne d’arrivée à pleine vitesse (finish)
- S’approprier les principes d’efficacité de la course de vitesse (qualité de
la foulée) et s’insérer dans une pratique sociale d’athlétisme.
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b) La course de haies : il s’agit de parcourir en un minimum de temps, une
distance donnée parsemée d’obstacles qui doivent être franchis.
Démarche d’apprentissage :
- Dans un premier temps, le franchissement se fera sur des obstacles horizontaux
(« rivières » type tapis) ou verticaux bas, dans la continuité de la course ;
recherche de la liaison course/impulsion
Le travail du franchissement avec les 2 jambes est à privilégier (adaptabilité),
ainsi que le travail en fréquence.
L’espace inter obstacle est suffisamment long pour permettre un rééquilibrage ; le
nombre d’obstacles est faible (3/4) ; les obstacles ne dépassent pas les 30 cm
environ (hauteur des genoux)
- Dans un second, la préférence d’une jambe identique à chaque franchissement
est à rechercher avec un nombre inter-obstacles identiques.
Démarche d’apprentissage :
- Dans un premier temps, il est nécessaire de faire prendre conscience de la
nécessité de s’élancer avant de recevoir le témoin ce qui suppose d’appréhender
la vitesse de son partenaire pour partir au bon moment.
- Introduire ensuite les zones de transmission du témoin et la problématique des
mains porteuse et receveuse du témoin.
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Ce que disent les textes pour ce type de course :
En cycle 1 :
Objectif n°1 : Agir dans l’espace, dans la durée et sur les objets
« Parce qu’il est sollicité par l’enseignant pour constater les résultats de ses actions, l’enfant prend plaisir à s’investir plus
longuement dans les situations d’apprentissage qui lui sont proposées. Il découvre la possibilité d’enchaîner des
comportements moteurs pour assurer une continuité d’action (prendre une balle, puis courir pour franchir un obstacle, puis
viser une cible pour la faire tomber, puis repartir au point de départ pour prendre un nouveau projectile.
Ce qui est attendu des enfants en fin d’école maternelle en lien avec ce domaine :
- Courir, sauter, lancer de différentes façons, dans des espaces et avec des matériels variés, dans un but précis.
- Ajuster et enchaîner ses actions et ses déplacements en fonction d’obstacles à franchir ou de la trajectoire d’objets sur
lesquels agir.
- Se déplacer avec aisance dans des environnements variés, naturels ou aménagés
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Ce que disent les textes en CYCLE 2
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Ce que disent les textes en CYCLE 3
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« Courir vite », quoi observer, quoi apprendre ?
3 axes de travail : départ (réactivité et posture de départ adaptée pour créer une vitesse), (cycle 2) attitude de
course pour maintenir une vitesse la plus grande possible sur la distance de course, fin de course (cycle 3)
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Situations de référence, course de vitesse,
Dispositif :
Aménagement matériel : 3 couloirs matérialisés (2 couloirs de course. Sur la ligne
médiane se positionnent 3 juges tenant dans chaque main un foulard de couleur
différente)
Consignes : au signal, cours le plus vite possible dans ton couloir et au coup de
sifflet à 5 secondes, touche le foulard dans la zone dans laquelle tu te trouves.
Termine la course en décélérant
Donner des points différents aux couleurs de foulard en fonction des zones atteintes
(situées à 19, 20 ou 21 mètres du départ).
L’enseignant valide la performance
<= En cycle 2, courir d’une durée de 6’’ ou sur une distance de 20 mètres. Au-delà
d’une durée de 6’’ ou d’une distance de 20 mètres, l’élève n’a plus les capacités de
s’engager avec la même intensité.
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Situations d’apprentissage : course de vitesse, Cycle 2
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Situation de référence, courir de vitesse, CYCLE 3 :
Dispositif :
Zones de départ échelonnées / Un juge d’arrivée
Distance de course : 30 à 40 mètres
2 couloirs ou 4 couloirs (selon l’espace de course) matérialisés obligatoirement et
de préférence tracés
Zones de départ situées à 28, 29, 30, 31 ou 32 / 38, 39, 40, 41 ou 42 mètres de la
ligne d’arrivée
Durée : 7 secondes
Nombre de séries : 6 essais assortis de périodes de récupération consistant à
revenir au point de départ en marchant.
Critère de réussite : trouver sa zone de départ pour franchir à pleine vitesse la ligne
d’arrivée après 7’’
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Situations d’apprentissage course de relais (cycle
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