Biographie de Sidi Mbacké
Biographie de Sidi Mbacké
Biographie de Sidi Mbacké
Souvenez-vous de ce blanc né en 1901 à Saint Louis qui avait abandonné famille, religion, fortune, jeunesse,
Rang social parce qu’il est neveu d’un des anciens gouverneurs français de Saint Louis, venu rejoindre Cheikh
Ahmadou Bamba pour l’amour et l’adoration qu’il portait en lui.
Il s’agit de Jean François Raphael Lucien Brochet (voir archive à Diourbel ou Touba). Il devait être âgé d’environ
18 ans.
En quittant Saint Louis, il avait comme bagage une seule photo de Serigne Touba, photo qu’il montrait à toute
personne rencontrée sur son chemin. Cette photo lui avait permis d’arriver auprès du Cheikh. Quelques jours après
ses parents l’avaient rejoint faisant croire à S Touba qu’il avait fui les rangs, version totalement fausse. Serigne TOUBA
lui ordonna d’aller terminer son service militaire et de revenir aussitôt après. Il retourna à Saint Louis accompagné de
ses parents. D’après lui l’image de Serigne Touba l’obsédait à tel point qu’il n’arrivait plus à dormir ou manger. Il fugua
une deuxième fois, ses parents le déshéritèrent. Il ne sut plus rien d’eux, ne les revit plus jusqu’à sa mort en septembre
1979.
Alors Serigne Touba l’hébergea et le convertit à l’islam. Il le baptisa et lui donna le nom de Mame Cheikh Anta Borom
Darou Salam ak Gawane d’où son nom Sidy Mbacké. Pour la circonstance, S Touba avait immolé un mouton et un bœuf,
et l’avait rasé de ses propres mains et lui avait dit « sama Mbacké gui moy sa Mbacké gui moy Mbacké gui diouguè ci
sama guénio gui coula diokh manla diokh coula rè manla rè ». Après sa conversion à l’islam, il aménageait un lopin de
terre à Banghathie dont le rendement était destiné toujours à S Touba qui avait fini par lui interdire cette pratique, il
revenait du champ les mains sanguinolentes. Il s’était installé à Sadio ou il s’investit dans le commerce et le transport
sous l’ordre de Serigne Touba. C’est là où naquirent plusieurs de ses enfants qui presque tous portent les noms des
descendants de S Touba sauf Djiby et Sokhna
Vers les années 60 sa maison et sa boutique furent détruites par un incendie. Il revint s’installer à Mbacké où il fut
hébergé avec sa famille par son ami S Cheikh Mbacké Coope. Il vécut plusieurs années dans cette maison et était
entretenu par les fils et petits-fils de S Touba tels que S Fallou Mbacké, S Cheikh Gaindé Fatma Mbacké, S Mourtalla,
S Abdou Khadre, Baye Lahad, S Saliou Mbacké et S Mbacké Madina.
On était même allé à appeler «Toubabou Serigne Fallou bi », la seule maison qu’il possédait à Mbacké a été offerte
comme adiya à son ami et marabout Serigne Fallou. C’est la maison qui se trouve en face de la gare. Les véhicules il
ne les achetait jamais, ils lui étaient offerts par S Fallou Mbacké et Gaindé Fatma. A part EL hadji Momar Sourang de
Saint Louis et El hadji Mayoro Fall, ses amis se comptaient par les descendants du Cheikh tels que S Massamba, S
Fallou, Baye Lahat, S Abdou Khadre, S Bara, S Modou Bousso Dieng, S Saliou, S Mbacké Madina, Gaindé Fatma, S
Mourtalla, S Mbacké Guélongal, S Modou Mamoune, S Abdou Latif …….ils le traitaient comme leur frère
Sokhna Astou Gawane, Sokhna May, Sokhna Khady étaient les marraines de ses enfants. Il les considérait comme ses
propres sœurs. A chaque fois qu’il y avait une cérémonie c’était Sokhna Khady qui jouait le rôle de « Badiane ». Les
journées il les passait rarement à Mbacké mais à Touba, Ndindy, Bogo, Madina, Ndiapandal, Douyoli, Darma,
Guélongal, Darou Salam, Darou Mouhty, Lappé, Bélèl, Taif, Bayla.
Ses voyages se limitaient à aller rendre visite à Sokhna Caro Mbacké de Gaindé Fatma à la sicap rue 10 ou à l’un de
ses parents Louis le grand à Dakar. Chez ce dernier un cuisiner avait été recruté dès son arrivée, et des ustensiles de
cuisine achetés parce qu’il ne voulant pas partager les repas avec eux ou utiliser leurs assiettes.
Il décéda en septembre 1979 à Mbacké à la suite d’une courte maladie à l’âge de 78 ans. Sa dépouille fut acheminée
à Touba et remise à Serigne Touba Serigne Abdou Lahat Mbacké Khalif général des mourides à l’époque.
La prière mortuaire fut dirigée par Serigne Abdou Khadre Mbacké suivi de S Mourtalla, Baye Lahad, S Mbacké
Madina. Baye Lahat et El hadjii Momar Sourang se chargèrent de toute la dépense de cérémonie religieuse du
huitième jour. Il repose au cimetière de Touba. Que la terre de Touba lui soit légère et qu’il rencontra à Cheikh
Ahmadou Bamba au paradis. Paix à son âme