swf L’attentat de Sarajevo, le 28 juin 1914, entraîne le déclenchement de la guerre en Europe
Illustration du « petit journal » du 12 septembre 1914:
Sarajevo se trouve en Bosnie, province des Balkans annexée par l'empire austro-hongrois à la fin du 19ème siècle. l’archiduc d’Autriche se fait tuer par un jeune lycéen de 19 ans, Prinzip, militant indépendantiste. L’ordre de mobilisation générale est affiché partout en France et en Allemagne Les origines du conflit sont multiples :
o Les rivalités économiques autour des
colonies o Les frontières sont contestées : La France veut récupérer l’Alsace et une partie de la Lorraine annexées en 1871 par l’Allemagne. Volonté d’indépendances de certaines nationalités (bosniaques en Europe de l’Est ou arméniens dans l’Empire ottoman) o L’attentat de Sarajevo : le 28 juin 1914, l’archiduc François-Ferdinand (héritier de l’Empire) et sa femme sont assassinés par un Bosniaque.
o Un système d’alliance redoutable :
Triple-Entente : France + Royaume-Uni + Russie + allié : Serbie Triple-Alliance : Empire allemand + Empire austro-hongrois + Italie (jusqu’en 1915) + allié : Empire ottoman Bataille de Verdun Armistice Début de la guerre Mutineries Traité de Versailles
Attentat de Entrée en guerre Paix Allemagne-
Sarajevo des USA Russie
Guerre de mouvement : mouvement rapide des troupes
dans le but d’envahir l’ennemi et de conquérir les territoires. Guerre de position : guerre durant laquelle les armées s’enterrent dans des tranchées en attendant l’assaut. En février 1916, l‘état-major allemand décide d’engager une grande bataille afin de « saigner à blanc » l’armée française à Verdun, une nasse alimentée côté français par une seule voie. La bataille ne cessera que le 15 décembre, soldée par une défaite allemande, mais surtout par un nombre impressionnant de morts : plus de 300 000 sur une ligne de front de moins de 30 km. Les deux phases de la bataille sont constituées par une offensive germanique entamée en février suivie d’une contre- offensive française à partir de juillet. La photographie est prise lors d’un moment de repos des soldats français. Leur visage est grave et peut marquer une certaine lassitude. Ils creusent sans arrêt des tranchées car la ligne de front, très courte, est sans cesse, et de part et d’autre, pilonnée d’obus. Le type d’arme le plus meurtrier est l’artillerie : les obus de tous diamètres sont à l’origine des dégâts humains considérables ; plus de 800 obus sont tirés chaque heure pendant 10 mois! L’utilisation des mitrailleuses est aussi très mortelle. Enfin, des armes nouvelles chimiques comme les gaz ont impressionné les contemporains, mais causent 1 % «seulement» des morts. a. Georges gallois envoie à ses parents, restés à l’arrière, une lettre du front, écrite après cinq mois de combats incessants mais destinée à les rassurer et les informer de sa situation personnelle. La lettre est bien souvent, pendant des mois, le seul lien qui rattache le soldat mobilisé à sa famille. b. Il cite les gaz asphyxiants et les liquides enflammés. Il évoque aussi, par les « tirs de barrage », les obus. c. La mort est présente lors des combats offensifs côté français, mais aussi par des tirs nourris et continus d’obus allemands en préparation d’un assaut. La mort poursuit de son odeur le soldat lorsqu’il part en repos quelques jours. d. La vie quotidienne, en temps de repos ou d’absence de bombardement, n’est pas facile pour les soldats sur le front. Les rats, attirés par les milliers de cadavres, sont omniprésents, au printemps et à l’automne, les pluies transforment les tranchées en charniers boueux, la neige et le froid en hiver ne leur laissent pas plus de répit. Décrire et expliquer la guerre des tranchées à partir de l’exemple de Verdun Sur le front Ouest, la bataille de Verdun dure dix mois en 1916, démarre par une attaque généralisée allemande et se termine par une consolidation française. Elle voit mourir près de 300 000 hommes, soit un millier chaque jour sur une trentaine de km de front… Les témoignages des combattants (lettres, carnets), les photographies montrent la violence des combats quotidiens : utilisation massive d’obus de tous calibres et de nouvelles armes comme les mitrailleuses, les liquides enflammés, les gaz asphyxiants. L’intensité des bombardements bouleverse sans arrêt les tranchées. Les combattants souffrent lors de ces engagements du bruit infernal et permanent, frôlent la mort à chaque instant, se battent dans des trous d’obus, perdent un à un leurs camarades. La Première Guerre mondiale est Je présente le sujet marquée par la «violence de masse» sur Où ? le front. Ainsi, en France, la bataille de QUAND ? Verdun en 1916, commencée par les QUOI ? Allemands, est la plus connue de la guerre des tranchées (doc. 1)
Décrire et Tout d’abord, au moment de l’assaut, les
expliquer l’atrocité des combats soldats à découvert font face aux tirs ennemis, aux obus, aux gaz asphyxiants, aux lance-flammes. Les combats à la baïonnette sont sans merci également. Les armements doivent faire le plus de victimes possibles (doc. 3 et 6). Décrire et Par ailleurs, les conditions de vie dans expliquer la vie les tranchées (doc. 5) sont très très difficile des mauvaises pour les soldats : manque soldats au d’hygiène (poux, rats, boue…) et de quotidien nourriture. Ils dorment dans leurs vêtements, sur des sols durs ou boueux selon la saison. Pour rompre leur quotidien difficile, les soldats qui ont très peu de permissions écrivent des lettres à leurs proches (doc. 4). Conclusion En conclusion, l’offensive allemande échoue, notamment sous la direction du général français Philippe Pétain surnommé le « vainqueur de Verdun ». Cette bataille a fait plus de 300 000 morts parmi les soldats français et allemands sans compter les milliers de blessés, mutilés (« gueules cassées») et les traumatismes psychologiques engendrés (doc. 2). Pragerstrasse, Otto Dix, Huile sur toile, 1920 Ce tableau, une peinture à l’huile sur toile, intégrant des collages, intitulé « Pragerstrasse » (Rue de Prague), est réalisé par l’Allemand Otto Dix en juillet 1920, après la guerre. Il montre les fragments d’une scène banale de la vie quotidienne d’après-guerre dans une grande rue de Dresde. La violence des combats a tué mais aussi blessé plus de 26 millions de soldats dont 6 sont invalides. Ils ont, après le conflit, une situation sociale très difficile : sans travail du fait de leur handicap, ils sont bien souvent contraints à la mendicité et font face à une société devenue indifférente à leur sort. Au premier plan, un invalide, vraisemblablement un ancien combattant, se déplace à la force de ses bras sur le trottoir d’une rue commerçante et passe devant un personnage infirme qui, au deuxième plan, mendie. Autour d’eux, des fragments de passants : la jambe d’une dame, une main, une canne, une petite fille ouvre sur le troisième plan constitué de vitrines de magasins exposant des bustes de mannequins. L’antisémitisme est évoqué par le tract intitulé « Les Juifs dehors ! » qu’Otto Dix a collé sur son tableau et placé au premier plan. Le peintre suggère à la fois un parallèle entre les invalides de guerre et les bustes désarticulés des mannequins de la vitrine qui font de ces hommes des êtres transformés en machines, assemblages mécaniques ; et l’indifférence de la société d’après-guerre, voire le mépris pour ceux qui étaient vus comme des héros entre 1914 et 1918, réduits à la mendicité en 1920. Otto Dix utilise une technique traditionnelle, la peinture à l’huile, à laquelle il adjoint des collages (un timbre, des brochures, des coupures de journaux, un tract). Ce tableau montre la souffrance et le mal de vivre de ces hommes qui étaient considérés comme des héros. Les couleurs utilisées sont très tranchées, les lignes droites brisées sont très nombreuses pour accentuer le désordre social. L’ensemble donne une impression très réaliste. 1. Ce texte est un extrait d’un journal tenu au jour le jour pendant la guerre, dans une région occupée par l’armée allemande, dans le Nord de la France. 2. Les deux problèmes évoqués concernent les restrictions alimentaires et la déportation des populations par l’armée. Cette dernière, incomprise, semble aléatoire et plonge les habitants dans un grand désarroi. Au début de l’année 1915, l’Empire ottoman est engagé aux côtés des empires allemand et austro-hongrois dans la Première Guerre mondiale. Le gouvernement turc aux mains du parti nationaliste des Jeunes-Turcs doit donc mener la guerre dans le Caucase contre les Russes et surveiller les détroits du Bosphore et des Dardanelles. C’est le ministre de l’Intérieur en personne qui donne l’ordre « d’extermination » des Arméniens. Tout fonctionnaire ou partie de la population ottomane qui contreviendrait à cet ordre serait sévèrement sanctionné. L’extermination se déroule en plusieurs étapes. D’abord l’arrestation systématique des Arméniens, leur déportation, à pieds, vers des centres de massacres organisés vers le Sud, puis, pour les survivants de ces marches forcées, qui concernent hommes, femmes et enfants, leur internement dans des camps de concentration autour d’Alep. Les deux tiers des Arméniens présents en Turquie ont été assassinés soit sur place, soit au cours de leur déportation, soit 1,2 million de personnes de tous âges. Un tiers a pu échapper à la volonté génocidaire du gouvernement turc en prenant la fuite dans le Caucase frontalier ou en se cachant en Turquie. Décrire et expliquer le génocide des Arméniens comme un exemple de violence de masse durant la Première Guerre mondiale La guerre entre les Ottomans et russes Je présente le sujet sert de prétexte au gouvernement turc Où ? pour mettre en place en 1915 une QUAND ? politique de génocide contre la minorité QUOI ? chrétienne arménienne, dans le Nord-Est du pays.
Les moyens de la C’est d’abord une violence de masse qui
violence de masse… touche des civils. Les autorités turques utilisent les moyens du pillage, du viol, de la déportation, des exécutions collectives dans des camps de massacres importants mais aussi la privation de nourriture et d’eau. …expliquent le Les historiens estiment en génocide conséquence le nombre de victimes entre 600 000 et 1.5 millions de victimes. C’est un génocide (extermination intentionnelle et systématique de tout un peuple). Une population a été en partie exterminée en raison de ses origines. Conclusion En conclusion, ces événements dramatiques continuent aujourd’hui de faire débat en Turquie même en France avec le débat sur le projet de loi condamnant la négation du génocide arménien en 2012. C’est une guerre totale car : La mobilisation de toute la population Tous les hommes en âge de combattre sont mobilisés. Les femmes remplacent les hommes partis au front : dans les champs, les usines (« munitionnettes » dans les usines d’armement), les hôpitaux militaires (« anges blancs »). Les hommes des colonies : comme travailleurs ou soldats. La mobilisation de l’économie Les États reconvertissent les industries en usines d’armement (ex : Renault). Les États font appel aux populations pour financer la guerre. Ce sont les emprunts nationaux. La mobilisation de la vie politique
Pendant la guerre, les partis
politiques de gauche et de droite s’associent dans les mêmes gouvernements : c’est l’Union sacrée. La mobilisation des esprits La propagande (le fait de diffuser et de faire accepter des informations vraies ou fausses à une population) est utilisée pour éviter la démoralisation ou susciter le patriotisme et la haine de l’ennemi. La censure (le fait d’empêcher la diffusion de certaines informations) est utilisée par les autorités pour contrôler l’opinion. Les défaites militaires et les pénuries sont à l’origine des Révolutions russes de février et octobre 1917 ; le parti bolchevik de Lénine accède au pouvoir, signe la paix avec l’Allemagne et instaure un régime communiste.
Dans certains pays européens, d’autres
révolutions communistes éclatent (ex : Révolution spartakiste en Allemagne) mais elles sont sévèrement réprimées.. a) Ce document est un document officiel et se compose d’articles du traité signé à Versailles. b) L’Allemagne perd de nombreux territoires : l’Alsace-Lorraine prise à la France en 1870- 1871, une partie au sud du Danemark, une partie à l’est qui revient à la Pologne, et ses colonies africaines. c) Les articles 160, 171 et 198 la privent aussi de sa puissance militaire. d) L’Allemagne est jugée pleinement responsable de la guerre et doit à ce titre, selon l’article 232, des « réparations ». 1) Cette carte représente les modifications frontalières apportées en Europe à l’issue de la guerre et des traités de paix entre 1920 et 1923. 2) Finlande, Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne sont issues de l’éclate- ment de la Russie et Autriche, Hongrie, Yougoslavie, Tchécoslovaquie, Pologne de celui d’Autriche-Hongrie. 3) La Pologne est née de parties de territoires qui étaient austro-hongrois, russe et allemand. 4) Les changements frontaliers de l’Allemagne concernent la Tchécoslovaquie et la Pologne (née d’une partie de son amputation). Le problème est posé par le « couloir de Dantzig » qui introduit une discontinuité du territoire allemand. 5) Au premier chef, l’Allemagne, vaincue, est mécontente des traités, mais aussi l’Italie, qui n’a pas récupéré les territoires promis lors de son revire- ment d’alliance en 1915 du côté des futurs vainqueurs.
6) Entre 1918 et 1923, des guerres
éclatent entre la Grèce et la Turquie et entre la Russie et la Pologne. 7) On peut dire que « les traités de paix redessinent l’Europe » car les grands empires sont démantelés (Russie, Allemagne, Autriche-Hongrie, ottoman) et de nombreux États sont nouveaux (Finlande, Estonie…). Cependant, ils sont aussi « la source de nouvelles tensions » car ces changements ont provoqué des mécontentements très forts, en Allemagne, en Italie par exemple. Au final, la 1ère guerre mondiale a fait près de 10 millions de morts et 6 millions d’invalides ou de mutilés.