DALF C1 Sujet 1
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DALF C1
ÉPREUVES COLLECTIVES DURÉE NOTE SUR
1 Compréhension de l’oral
Réponse à des questionnaires de compréhension portant sur des documents
enre istrés :
• un document long (entretien, cours, conférence…) d’une durée d’environ 40 minutes environ /25
uit minutes deu écoutes
• plusieurs brefs documents radiodiffusés (flashs d’information, sondages,
spots publicitaires…) (une écoute).
Durée maximale des documents : 10 minutes
3 Production écrite
preuve en deu parties : 2 heures 30 minutes /25
• synthèse à partir de plusieurs documents écrits d’une longueur totale
d’environ mots
• essai argumenté à partir du contenu des documents.
Nom :
Prénom :
DOCUMENT RÉSERVÉ AU CANDIDAT – ÉPREUVES COLLECTIVES
> Vous
SECONDE PARTIE
allez entendre une seule fois plusieurs courts extraits radiophoniques.
7 points
2 Pour quelle raison les chercheurs sont-ils intrigués par cette espèce ? 1 point
A [] Elle a une espérance de vie inhabituelle.
B [] Elle a des caractéristiques communes avec l’homme.
C [] Elle a des capacités d’adaptation à tous les milieux marins.
Lisez le texte puis répondez aux questions en cochant (x) la bonne réponse ou en écrivant l’information
demandée.
Plus qu’à un changement de métier, c’est à un changement de vie auquel aspirent ces individus. Citadins
pour la plupart, ils ont entre 30 et 50 ans, avec une tendance au rajeunissement ; ils sont « installés »
sur le plan professionnel, en couple ou seuls. Ils se disent prêts à quitter travail et confort, à s’éloigner
de leurs amis, à « gagner moins pour vivre mieux ». Une fois leur projet abouti, ils parlent de liberté,
d’harmonie, de renaissance. En kiosque depuis le 1er mars, le magazine Changer tout résume l’ambition de
leur reconversion. « Nous avions l’intention d’appeler ce journal Changer de vie, révèle sa fondatrice. Mais au
dernier moment, nous nous sommes rendus compte que ce titre était déjà déposé par un producteur de télévision. »
L’anecdote est révélatrice. Le changement personnel, valorisé depuis une trentaine d’années, serait-il
devenu une incantation collective ? Pour la sociologue, auteur de Reconversions professionnelles volontaires,
ce mouvement est à la fois individuel et social. Certes, l’individu, actif et volontaire, est le seul initiateur
de sa reconversion. Mais la société, en érigeant en diktat le changement et la « vocation de soi », en fait
une expérience sociale. Ce phénomène, poursuit la sociologue, résulte à la fois de la crise de l’emploi,
qui encourage chacun à être plus mobile, et d’un bouleversement des valeurs qui cimentent la société :
« Jusqu’aux années 1970, le projet de vie des individus était surtout construit à partir des catégories de la famille
heureuse, de l’accession à la propriété familiale. Aujourd’hui, il est davantage question de réalisation de soi, de
quête de l’identité personnelle. » Le mythe du retour aux sources, l’engouement écologique, le rejet des
transports en commun et des rythmes professionnels épuisants peuvent aussi constituer de puissants
ressorts.
L’effet « autocuiseur »
Si sept millions de citadins rêvent de refaire leur vie aux champs, tous ne passent pourtant pas à l’acte.
« Il y a toujours un événement déclencheur », constate la directrice de Changer tout. Elle-même a quitté
Paris et son poste de directrice de la rédaction d’un magazine télé, il y a neuf ans, pour fonder sa propre
agence dans le Gers. « Mon fils, allergique à la pollution, a fait une crise d’asthme terrible, se souvient-elle.
En quinze jours, j’ai tout vendu, et je suis partie m’installer dans le Gers. »
Une sociologue, qui a réalisé une enquête qualitative, utilise la métaphore de l’autocuiseur pour caractériser
ce « scénario de crise » qui conduit l’individu à une remise à plat de son expérience. Une crise survient
à l’issue d’une période de quelques mois, pendant laquelle la pression – professionnelle, familiale ou
existentielle – ne cesse de monter. Une dispute avec un patron peut faire « sauter le couvercle ». Des
événements privés – séparation, naissance, deuil ou problème de santé – peuvent aussi jouer un rôle
clé dans la reconversion. « L’importance du changement opéré provient de ce que cette crise traverse diverses
sphères de la vie, les contamine mutuellement […]. Ici, tout est mêlé et accéléré », souligne la sociologue.
Il n’est guère étonnant, dès lors, que la bifurcation professionnelle et le déménagement prennent des
allures de « conversion identitaire ». Elle oblige à une réflexion sur soi-même et à un inventaire des
possibles. Le sujet négocie avec lui-même le prix de sa liberté. Cette introspection est un préalable à la
planification de son projet, alors vécu comme un choix positif.
Le coût de la liberté
Il reste un mystère : pourquoi l’ouverture d’une chambre d’hôtes reste le fantasme premier des Français
qui souhaitent changer de vie ? Il existe après tout mille manières de refaire sa vie : partir à l’étranger,
faire de l’humanitaire, passer un concours de la fonction publique, se lancer dans une carrière artistique…
Dans Changer de vie. Se reconvertir, mode d’emploi, les deux auteures donnent des indices. À partir de
récits de vie, elles dissèquent les motivations des candidats à la reconversion professionnelle. Elles
établissent cinq catégories : se mettre au vert, se mettre à son compte, se consacrer aux autres, vivre sa
passion, partir loin. Quelle activité, sinon l’hébergement touristique, permet de conjuguer toutes ces
motivations ? Pour se lancer, il est préférable d’avoir quelques finances et un bon carnet d’adresses. Avec
une rentabilité de 1 500 à 3 000 euros par chambre et par an, l’aventure tourne parfois court. D’où un
tout nouveau phénomène. Forts des expériences, parfois malheureuses, de leurs aînés, certains jeunes
anticipent. Dans les écoles de commerce, dans les couloirs de places financières, il arrive aujourd’hui de
croiser de jeunes adultes de 20 ou 25 ans qui prévoient d’ouvrir une maison d’hôtes « dans une quinzaine
d’années ». Une crise du milieu de vie en somme, inscrite dans leur plan de carrière.
Héloïse LHÉRÉTÉ, Sciences Humaines
2 Qu’est-ce que le proviseur d’un lycée cherchait à démontrer à ses élèves ? 2 points
La journaliste pense que le nombre des chambres d’hôtes donné par le ministère est exagéré.
()Vrai ()Faux
usti cation :
5 Quel motif principal pousse les Français à créer des chambres d’hôtes ? 2 points
A [] Le besoin de vivre autrement.
B [] L’envie de mieux gagner leur vie.
C [] Le plaisir de prendre des risques.
6 ’apr s la ondatrice du ma a ine Changer tout, quels indices l’ont confortée dans son choix
éditorial ? 2 points
usti cation :
usti cation :
usti cation :
12 Pour certains étudiants de commerce ou de nances ouvrir une c ambre d’ tes peut 2 points
A [] être la réponse à leurs études.
B [] faire partie de leur projet de vie.
C [] être l’aboutissement de leur carrière.
> Vous
ÉPREUVE N°1 : Synthèse de documents
faites une synthèse des documents proposés.
13 points
Pour cela, vous dégagez les idées et les informations essentielles qu’ils contiennent, vous
les regroupez et les classez en fonction du thème commun à tous ces documents, et vous les
présentez avec vos propres mots, sous forme d’un nouveau texte suivi et cohérent.
Attention :
– vous devez rédiger un texte unique en suivant un ordre qui vous est propre, et non mettre
deux résumés bout à bout ;
– vous ne devez pas introduire d’autres idées ou informations que celles qui se trouvent
dans les documents, ni faire de commentaires personnels ;
– vous pouvez bien entendu réutiliser les « mots-clefs » des documents, mais non des
phrases ou des passages entiers.
Règle de décompte des mots : est considéré comme mot tout ensemble de si nes placé entre deu espaces : c’est-à-dire
mot un bon sujet mots je ne l’ai pas vu depuis avant-hier mots
Attention, le respect de la consigne de longueur fait partie intégrante de l’exercice (fourchette acceptable donnée par la consigne).
ans le cas o la ourc ette ne serait pas respectée on appli uera une correction né ative : point de moins par tranc e de
mots en plus ou en moins.
Document 1
Quel remède à cela ? Dans le cas de beaucoup de langues, il est trop tard pour faire quoi que
ce soit, parce que les locuteurs sont soit trop peu nombreux soit trop âgés, ou bien parce que
la communauté linguistique est trop occupée par ailleurs à essayer de survivre. Mais bien
d’autres langues n’en sont pas à ce stade et on peut encore dans bien des cas les revitaliser.
Mais il faut pour cela qu’un certain nombre de conditions soient réunies : la communauté
elle-même doit avoir envie de sauver sa langue ; la culture plus vaste dans laquelle elle
s’inscrit doit respecter les langues minoritaires ; et il faut des fonds pour financer les cours,
le matériel pédagogique et les enseignants.
La mort d’une langue est-elle vraiment une catastrophe ? […] La disparition des langues
devrait nous préoccuper au même titre que celle des espèces animales ou végétales. Car cela
réduit la diversité de notre planète. Des décennies de sensibilisation à l’écologie ont fini
par nous convaincre que la biodiversité est une bonne chose. La diversité linguistique n’a
malheureusement pas bénéficié de la même publicité.
La diversité occupe une place centrale dans la théorie de l’évolution, car elle permet à une
espèce de survivre dans des milieux différents et l’uniformisation présente des dangers pour la
survie à long terme d’une espèce. […] Si la multiplicité des cultures est une condition nécessaire
pour un développement humain réussi, alors la préservation de la diversité linguistique est
essentielle, puisque les langues écrites et orales sont le principal mode de transmission des
cultures.
David CRYSTAL, Courrier international
Document 2
Ce qui est nouveau, en revanche, c’est la vitesse à laquelle elles périssent en ce moment. En remontant
dans le temps, on s’aperçoit que le déclin de la diversité linguistique a été considérablement accéléré
par les conquêtes colonialistes européennes qui ont éliminé au moins 15 % des langues parlées à
l’époque. […] La naissance des Etats-nations, dont l’unité territoriale était étroitement liée à leur
homogénéité linguistique, a également joué un rôle décisif dans la consolidation des langues adoptées
comme nationales, et la marginalisation des autres. Déployant de gros efforts pour instaurer une
langue officielle dans l’éducation, les médias et l’administration, les gouvernements ont consciemment
visé l’élimination des langues minoritaires.
Plus près de nous, l’internationalisation des marchés financiers, la diffusion de l’information par les
médias électroniques et les autres avatars de la mondialisation ont intensifié la menace qui pesait
déjà sur les « petites » langues. Une langue qui n’est pas employée sur Internet « n’existe plus » dans
le monde moderne. Elle est hors circuit. Elle est exclue du « commerce ».
Le rythme d’extinction des langues a ainsi atteint des proportions sans précédent dans l’histoire : 10
par an à l’échelle mondiale. L’avenir paraît encore plus sombre. Selon les pronostics, de 50 à 90 % des
langues parlées aujourd’hui mourront au cours de ce siècle. Leur préservation est une affaire urgente.
Les conséquences de la disparition des langues sont graves à plus d’un titre. Si nous devenions tous
uniformément monolingues, notre cerveau en serait affecté, au point de perdre une partie de notre
créativité linguistique innée. Toute tentative de remonter aux origines du langage humain deviendrait
impossible et le mystère de la « première langue » ne serait jamais percé. Par ailleurs, avec la mort
de chaque langue, un volet de l’histoire de l’humanité se referme. Les langues ne sont pas seulement
le moyen privilégié de communication entre les humains, elles incarnent la vision du monde de
leurs locuteurs, leurs imaginaires, leurs façons de véhiculer le savoir. […] Le danger qui pèse sur le
multilinguisme est analogue à celui qui concerne la biodiversité. […] Ainsi, une grande partie des
espèces végétales ou animales en péril ne sont connues à l’heure actuelle que par certains peuples,
dont les langues s’éteignent. En mourant, elles emportent avec elles tout un savoir traditionnel sur
l’environnement. […]
Nombre de mots :
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