MS Moteur
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MS Moteur
Faculté de Technologie
Département de Génie Electrique
Cours
Spécialité : Master
Commandes Electriques, Commande des machines tournantes, Réseaux
électrique, Energie renouvelable
Machines Synchrones
Préparé par :
Dr. Brahim LADGHEM CHIKOUCHE
M’sila 2020
SOMMAIRE
1. Introduction 1
2. Généralité et mise en équations de la machine synchrone 1
2.1. Constitution des machines synchrones 2
2.2. Méthodes d’étude des machines électriques 6
3. Création de la force électromotrice 7
3.1. FEM dans le cas d’une répartition sinusoïdale du flux inducteur 7
3.2. Cas d’un enroulement à plusieurs encoches par pôle et par phase 8
3.3. Source d’harmoniques 8
4. Mise en équations de la machine synchrone à pole lisse 8
4.1. Réaction magnétique d'induit 8
4.2. Détermination des éléments du diagramme 9
4.3. Rapport de court-circuit 9
4.4. Diagramme de Potier 10
4.5. Détermination de 𝛼 et 𝜆 11
5. Machines à pôles saillants 12
6. Puissance et couple à partir du schéma monophasé équivalent 13
6.1. Machine à pôles lisses 13
6.2. Machine à pôles saillants 13
7. Synchronisation des alternateurs 13
7.1. Procédure de synchronisation 14
7.2. Alternateur branché sur un réseau infini 14
7.3. Marche à puissance active constante : Courbes de MORDEY 15
8. Moteurs synchrones 16
8.1. Démarrage du moteur synchrone 16
Bibliographie 18
Machines Synchrones
1. Introduction
Jusque dans les années 1950-1960, les machines synchrones étaient
essentiellement utilisées pour la production d’énergie électrique à partir de l’énergie
mécanique en provenance de sources diverses, sous la forme d’alternateur travaillant
dans une gamme de puissance allant de quelques watts jusqu’à quelques centaines de
mégawatts.
La machine synchrone est surtout utilisée en générateur où elle est presque sans
concurrent, mais elle sert également en moteur dans un certain nombre de domaines.
Depuis longtemps, les moteurs synchrones sont utilisés dans des applications de forte
puissance à vitesse fixe, mais les progrès dans le domaine de l’alimentation et de la
commande leur permettent aujourd’hui d’être présents en vitesse variable. L’arrivée
d’aimants performants à un coût raisonnable a également permis de développer les
moteurs synchrones de petite et moyenne puissance, qui, associés à l’électronique, ont
des qualités analogues à celle des moteurs à courant continu, sans en avoir les
inconvénients.
1
2.1. Constitution des machines synchrones
Les machines synchrones se composent d'un rotor, qui est la partie tournante, et
d'un stator, la partie fixe. L'appellation machine synchrone est due au fait que le rotor et
le champ magnétique tournant au stator tournent à la même vitesse. Le stator est
généralement constitué par trois phases décalées de 120 degrés. Le rotor produit un
champ magnétique dans l'entrefer avec des aimants permanents ou des bobines
alimentées par un courant continu. Ces machines sont appelées respectivement machines
synchrones à aimants permanents (MSAP) et machines synchrones à rotor bobiné
(MSRB). Il y a différents types de structures de machines synchrones selon la forme de
leur rotor. On peut les classer en deux groupes : celles qui se comportent comme des
machines à pôles lisses et celles qui présentent des saillances. Il existe une grande variété
de structures de machines synchrones à aimants permanents. Elles varient
principalement selon les dispositions des aimants et des pièces polaires au rotor.
a) Rotor bobiné
Les machines à rotor bobiné peuvent être à entrefer contant ou à pôles saillants.
Le rotor à pôles saillants : sont bien adaptés aux machines à nombre de paires de pôles
élevé et à vitesse de rotation basse ou moyenne (les centrales hydrauliques)
contrairement aux machines à pôles lisses qui sont bien adaptés pour un entrainement à
vitesse de rotation élevée. Aujourd’hui, la plupart des systèmes de sont équipés de
moteurs synchrones à rotor bobiné à double étoile, associés à deux onduleurs de
structure courant. Cette association offre d’une part, une redondance naturelle grâce à
l’alimentation par deux onduleurs identiques (modularité). Du côté moteur, cette
association permet de réduire le couple pulsatoire, puisque on annule l’harmonique du
couple pulsant à 6ω, compte tenu du décalage des étoiles de 30°. Cependant, d’autres
harmoniques notamment celui pulsant à 12ω persistent et peuvent poser certains
problèmes d’ordre mécanique à
basse vitesse.
La configuration à deux
étoiles décalées associée à une
alimentation par deux onduleurs
de tension permet d’imposer des
courants sinusoïdaux grâce à une
fréquence de découpage plus
élevée. Toutefois, pour éviter des
pics de courant harmoniques
circulant entre les étoiles (lié au
couplage magnétique des deux
étoiles), il faudrait que les étoiles
soient non décalées [LAT06].
2
Figure 2. Machine synchrone à inducteur bobiné et à entrefer constant
Cette structure est la plus simple à construire parce que des aimants permanents
à aimantation radiale sont disposés directement sur la périphérie du rotor. Les aimants
ont généralement une forme de tuile et sont collés sur une culasse cylindrique. La
construction de ce type de machine est simple et plus économique [Zhu93]. Pour
améliorer la tenue mécanique et la fixation des aimants, ils peuvent être insérés sous une
frette amagnétique, généralement en fibre de verre [Mah92]. Comme les aimants
permanents ont une perméabilité proche de celle du vide, l'entrefer magnétique
3
équivalent vu par le stator est important et constant [Zhu93], [Har93]. Cette structure de
machine rentre dans la catégorie des machines à pôles lisses. Les inductances propres et
mutuelles de l'induit ne dépendent pas de la position du rotor. Une configuration à rotor
extérieur est possible. La tenue mécanique des aimants est facilitée par la force
centrifuge. Cette configuration a aussi l'avantage de diminuer le poids total. Si on compare
deux machines de même nombre d'encoches et de pôles, la configuration à rotor extérieur
est toujours plus intéressante que celle à rotor intérieur, et elle offre un meilleur
rendement. Ce gain peut s'expliquer par la réduction des pertes magnétiques qui est liée
directement à la diminution significative du volume de fer du stator.
Cette structure est déduite de celles avec des aimants permanents montés en
surface. On place sur les aimants des pièces polaires généralement en acier doux. La
combinaison des aimants et des pièces polaires crée une anisotropie du rotor et rajoute
une saillance. Les pièces polaires permettent de contrôler la forme de la FEM au stator en
agissant sur le profil de la pièce. On peut rajouter un léger effet de concentration de flux
avec les pièces polaires. Comme ces pièces polaires sont massives et conductrices, elles
peuvent jouer le rôle d'amortisseurs et influencer ainsi le choix du convertisseur statique,
en particulier lorsque les formes d'ondes sont riches en harmoniques.
4
compliquer la construction de cette structure de machine qui comporte beaucoup de
pièces. On remarque qu'une configuration à rotor extérieur n'est pas intéressante en
raison des problèmes d'assemblage.
5
Figure 6. Machines à aimants discoïdes à champ axial
Les structures discoïdes offrent également une grande modularité naturelle par
juxtaposition de modules, la puissance étant déterminée par le nombre de disques pour
un diamètre donné [Mic97], [Let95]. Cette structure fait l’objet d’une attention
particulière [Ols05]. Malgré sa puissance massique élevée, on souligne toutefois
l’existence de contraintes mécaniques liées aux poussées axiales et des contraintes
thermiques dues à la difficulté d’évacuation des pertes statoriques [Mic97].
a) La méthode dite " des circuits " ou de Kirchhoff : On écrit les équations des
différents circuits électriques et l’équation de conservation de l’énergie dont on déduit
l’expression de la force en fonction des paramètres globaux du circuit. C’est une méthode
systématique, semblable quelle que soit la machine étudiée, elle ne demande pas la
connaissance approfondie du phénomène physique exploité. Le dispositif se présente
comme une "boîte noire", un "paquet" d'équations différentielles. On peut aisément en
faire un modèle mathématique, qu'il suffira d'insérer dans celui d'un ensemble. C'est
particulièrement intéressant lorsque le moteur (ou tout autre dispositif) vient s'inscrire
comme élément d'un ensemble, dans une chaîne de régulation. C'est donc l'optique de
l'automaticien.
6
3. Création de la force électromotrice
3.1. FEM dans le cas d’une répartition sinusoïdale du flux inducteur
Si le diamètre intérieur de l’induit est de D, le flux utile d’un pôle inducteur Φ est le
produit de la surface de l’induit située face à lui par l’induction moyenne qu’il y crée.
𝜋𝐷𝐿 𝜋𝐷𝐿 2 𝜋𝐷𝐿
Φ= 𝐵𝑚𝑜𝑦 = 𝐵𝑚 = 𝐵
2𝑝 2𝑝 𝜋 𝑝 𝑚
𝑉 = 𝜋𝐷𝑛
𝑓 = 𝑝𝑛
7
𝜋
𝐸= 𝑁𝑓Φ = 2.22𝑁𝑓Φ
√2
3.2. Cas d’un enroulement à plusieurs encoches par pôle et par phase
Si m est plus grand de 1, le bobinage d’une phase pour une double distance polaire
équivaut à m sections décalées d’un pas dentaire 𝜏𝑑 . Les 𝑓. é. 𝑚 induite sont égales mais
sont décalées de 𝑝𝜏𝑑 ce qui permet une réduction de leur somme que traduit le coefficient
de Bobinage 𝑘𝑏 .
𝜋
𝐸= 𝑘𝑏 𝑁𝑓Φ
√2
Quel que soit la forme de la répartition du flux dans l’entrefer, l’augmentation du
nombre d’encoche dans le stator rend la forme de la force électromotrice induite plus
proche de la sinusoïde ce qui permet la réduction des harmoniques indésirables.
8
Si on néglige la saturation, le schéma monophasé équivalent peut représenter
l’alternateur en convention générateur ou le moteur en convention récepteur. Les
expressions peuvent s’écrites sous forme suivant :
𝑉 = 𝐸𝑣 − 𝑅𝐼 − 𝑗𝑋𝐼 (𝐺é𝑛é𝑟𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟)
𝑉 = 𝐸𝑣 + 𝑅𝐼 + 𝑗𝑋𝐼 (𝑅é𝑐𝑒𝑝𝑡𝑒𝑢𝑟)
Le courant d’excitation d’un alternateur à rotor lisse en régime linéaire est proportionnel
à la force électromotrice induite qu’il crée.
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1
𝐽0 = 𝑉
𝑘 𝑛𝑜𝑚
1 1
𝐽𝑐𝑐 = √𝑅 2 + 𝑋 2 𝐼𝑛𝑜𝑚 = 𝑋 𝐼𝑛𝑜𝑚
𝑘 𝑘
1
𝑋 𝐼𝑛𝑜𝑚 = 𝑉
𝑘𝑐𝑐 𝑛𝑜𝑚
𝑋 𝐼𝑛𝑜𝑚 1
=
{ 𝑉𝑛𝑜𝑚 𝑘𝑐𝑐
Pour les gros turbo-alternateurs, 𝑘𝑐𝑐 est de l’ordre de 0.5, donc, 𝑋 de l’ordre de
200%. Ces machines doivent pour 𝐸 = 𝑉𝑛𝑜𝑚 être très loin du coude de la saturation 𝐸(𝐽),
puisque à pleine charge, elles devront fournir une FEM supérieure à 2𝑉𝑛𝑜𝑚
⃗⃗⃗⃗
𝐸𝑟 = ⃗⃗⃗⃗
𝐸𝑣 + ⃗⃗⃗
𝐸𝑖
𝐸𝑣 = 𝑘𝐽
𝐸𝑖 = 𝑘𝛼𝐼
𝑋 = 𝑙𝑤 + k𝛼
𝑋 tient compte de la totalité du flux de l’induit, flux de fuite et flux de la réactance ; elle est
appelée réactance synchrone.
10
4.5. Détermination de 𝜶 et 𝝀
• Mesurer la résistance 𝑅.
• Prendre la caractéristique à vide à vitesse nominale.
• Prendre la caractéristique en court-circuit à vitesse nominale.
• Le point en déwatté (𝑉1 , 𝐼1 , 𝐽1 ).
Dans le système d’axes (𝐸, 𝐽), on trace 𝐸(𝐽) et par (𝑉1 , 𝐽1 ) on point M correspondant
à l’essai en déwatté pour lequel le courant était 𝐼1 . Une translation horizontale de −𝛼𝐼1
fait passer de M à S de coordonnées 𝐽1 − 𝛼𝐼1 = 𝐽𝑟1 et 𝑉1. Une translation verticale de
𝜆𝐼1 amène S en T de coordonnées 𝐽𝑟1 et 𝑉1 + 𝜆𝐼1 = 𝐸𝑟1 . T est sur la caractéristique 𝐸(𝐽)
dans la zone BC.
11
D’où la caractéristique : à partir de M on porte MN égal à 𝐽𝑐𝑐1 lu sur la caractéristique en
court-circuit pour 𝐼1 ; par N on mène la parallèle NX’ au début de la caractéristique 𝐸(𝐽) ;
NX’ coupe 𝐸(𝐽) en T. la verticale abaissée de T coupe NH en S
𝑀𝑆 = 𝛼𝐼1 et 𝑆𝑇 = 𝜆𝐼1
𝑉 = 𝐸𝑣 − 𝑅𝐼 − 𝑗𝑋𝑞 𝐼 − 𝑗(𝑋𝑑 − 𝑋𝑞 )𝐼
𝑉 = 𝐸𝑣 + 𝑅𝐼 + 𝑗𝑋𝑞 𝐼 + 𝑗(𝑋𝑑 − 𝑋𝑞 )𝐼
La représentation graphique de cette relation est le diagramme de Blondel qui peut être
tracé pour le deux conventions
12
Compte tenu des ordres de grandeurs, il est souvent possible de négliger
l’influence de la chute de tension ohmique, ce qui donne un diagramme simplifié pour les
deux types de conventions.
𝑉𝐸𝑣 3𝑉 2 1 1
𝑃=3 sin(𝛿) + ( − ) sin(2𝛿)
𝑋𝑑 2 𝑋𝑞 𝑋𝑑
𝑉𝐸𝑣 3𝑉 2 1 1 3𝑉 2 1 1
𝑄 = −3 cos(𝛿) + ( − ) cos(2𝛿) + ( + )
𝑋𝑑 2 𝑋𝑑 𝑋𝑞 2 𝑋𝑑 𝑋𝑞
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1) La tension de l'alternateur doit être égale à celle du réseau.
2) La fréquence de l'alternateur doit être la même que celle du réseau.
3) La tension de l'alternateur doit être en phase avec celle du réseau.
4) La séquence des phases de l'alternateur doit être la même que celle du réseau.
L’exception des endroits isolés, il est assez rare que l'on soit obligé de coupler deux
alternateurs en parallèle. Il arrive plus souvent que l'on branche un alternateur à un
grand réseau comportant déjà plusieurs centaines d'alternateurs. Ce réseau est tellement
puissant qu'il impose une tension et une fréquence constantes à tout appareil branché à
ses bornes. C'est pourquoi on l'appelle réseau infini. Une fois couplé à un grand réseau
(réseau infini), un alternateur fait partie d'un système comprenant des centaines d'autres
alternateurs qui alimentent des milliers de charges. Il est alors impossible de préciser la
nature de la charge (grosse ou petite, résistive, inductive ou capacitive) branchée aux
bornes de cet alternateur en particulier. Quels sont donc les paramètres qui déterminent
la puissance qu'il débite dans ces circonstances ? La tension et la fréquence appliquées
14
aux bornes de la machine étant constantes, on ne peut plus faire varier que deux
paramètres : Le courant d'excitation I et le couple mécanique exercé par la turbine.
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Les courbes en V de MORDEY s’obtiennent dans des fonctionnements à 𝑃 = 𝑐𝑠𝑡 en
faisant varier le courant 𝐽 d’excitation.
8. Moteurs synchrones
La construction des moteurs synchrones industriels est semblable à celle des
alternateurs triphasés à pôles saillants. Le stator se compose d'un noyau magnétique
percé d'encoches dans lesquelles est logé un bobinage triphasé. L'enroulement imbriqué
du stator est identique à celui d'un moteur à induction triphasé.
Le moteur synchrone ne peut démarrer seul. C'est pourquoi on place une cage
d'écureuil sur son rotor afin qu'il puisse démarrer en moteur asynchrone. En appliquant
la pleine tension triphasée sur le stator, on crée un champ tournant qui amène
rapidement le moteur à une vitesse légèrement inférieure à sa vitesse synchrone. En
général, la résistance de la cage d'écureuil est assez élevée afin d'assurer un fort couple
de démarrage.
Le moteur synchrone ne peut démarrer seul. C'est pourquoi on place une cage
d'écureuil sur son rotor afin qu'il puisse démarrer en moteur asynchrone. En appliquant
la pleine tension triphasée sur le stator, on crée un champ tournant qui amène
rapidement le moteur à une vitesse légèrement inférieure à sa vitesse synchrone. En
général, la résistance de la cage d'écureuil est assez élevée afin d'assurer un fort couple
de démarrage, on court-circuite l'enroulement du rotor ou on le relie à une résistance
extérieure pendant la période d'accélération. À mesure que le moteur accélère, la tension
induite diminue et elle tombe à une valeur négligeable lorsque le rotor tourne presque à
la vitesse synchrone. Lorsque la puissance du réseau alimentant le moteur est limitée, on
applique une tension réduite sur le stator comme on le fait dans le cas des gros moteurs
asynchrone. Ainsi, on utilise des autotransformateurs, des résistances et parfois des
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réactances pour limiter le courant pendant le démarrage. Les moteurs synchrones de très
grande puissance (20 MW et plus) sont parfois amenés à leur vitesse synchrone au moyen
d'un moteur auxiliaire. Dans d'autres cas, on utilise un convertisseur électronique à
fréquence variable pour accélérer la machine jusqu'à la vitesse synchrone.
Dès que le moteur a atteint une vitesse proche de la vitesse synchrone, on alimente
les pôles du rotor en courant continu. Le passage de ce courant produit des pôles N et S
dans le rotor. Ces pôles tournent dans le même sens et à peu près à la même vitesse que
les pôles N et S du champ tournant.
Si, au moment de l'excitation, les pôles S du rotor sont en regard des pôles N du
stator (Fig. 17a et 17b), une force d'attraction considérable s'établit entre eux et les
maintient vis-à-vis ; on dit alors que le moteur est accroché. Une force d'attraction
identique s'exerce évidemment entre les pôles N du rotor et les pôles S du stator. Les
pôles du rotor se trouvent alors entraînés par les pôles du stator et ils se déplacent
nécessairement à la même vitesse. Le moteur tourne donc à la vitesse synchrone. Le
couple développé par le moteur à ce moment s'appelle couple d'accrochage.
Ce couple est puissant, mais on doit exciter le rotor au bon moment, afin de réussir
l'accrochage du rotor. Par exemple, si on applique l'excitation à un instant où les pôles N
du rotor sont en regard des pôles N du stator, il se produira une grande force de répulsion
au lieu d'une attraction. Le moteur subira un choc violent, il ralentira et on ne pourra plus
le faire accrocher à moins d'ouvrir le circuit d'excitation et de recommencer la procédure
de démarrage. En pratique, les démarreurs de moteurs synchrones sont conçus pour
détecter le moment précis où l'excitation doit être appliquée et ils accomplissent cette
fonction automatiquement.
Figure 17a. Les pôles du rotor sont attirés par Figure 17b. Lorsque le moteur développe un
les pôles contraires du stator. Lorsque le couple, les pôles du rotor se déplacent en
moteur fonctionne à vide, l'axe des pôles du arrière des pôles du stator. L’angle a entre
rotor coïncident avec l'axe central du stator l'axe du rotor et l'axe central du stator est une
mesure du couple exercé.
Quand le rotor tourne en synchronisme avec le champ tournant, la tension induite dans
les barres de la cage d'écureuil est nulle ; en régime normal, le principe de fonctionnement
du moteur synchrone est donc bien différent de celui du moteur asynchrone. Le moteur
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synchrone est entraîné par la force d'attraction qui s'établit entre les pôles du rotor et les
pôles contraires du champ tournant. Pour renverser le sens de rotation d'un moteur
synchrone, on change le sens de rotation de son champ tournant en intervertissant deux
des trois câbles alimentant le stator.
Bibliographie
18
15. [Seb86] Sébastian T. Slemon G, Rahman M.A., Modelling of permanent magnet
synchronous motors, IEEE Transactions On Magnetics, Vol. MAG-22, No. 5,
September 1986, pp. 1069-1072.
16. [Mic97] R. Michaux, P. Letellier, « Les Machines Discoïdes à Champ Axial dans les
Systèmes de Propulsion Électriques », REE N°3/1997, pp 37-42.
17. [Let95] P. Lettelier, “Electrical Propulsion Motors”, Electric Propulsion; The Effective
Solution, IMarest Conference Proceedings, 5-6 October 1995. pp. 7.1-7.8.
18. [Ols05] M. Olszewski, « Fractional-Slot Surface Mounted PM Motors with
Concentrated Windings for HEV Traction Drives », Oak Ridge National Laboratory,
report ONRL/TM-2005, pp 1-30.
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