MS Moteur

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République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l'Enseignement

Supérieur et de la Recherche Scientifique


Université Mohamed BOUDIAF-M’sila

Faculté de Technologie
Département de Génie Electrique

Cours

Spécialité : Master
Commandes Electriques, Commande des machines tournantes, Réseaux
électrique, Energie renouvelable

Machines Synchrones
Préparé par :
Dr. Brahim LADGHEM CHIKOUCHE

M’sila 2020
SOMMAIRE

1. Introduction 1
2. Généralité et mise en équations de la machine synchrone 1
2.1. Constitution des machines synchrones 2
2.2. Méthodes d’étude des machines électriques 6
3. Création de la force électromotrice 7
3.1. FEM dans le cas d’une répartition sinusoïdale du flux inducteur 7
3.2. Cas d’un enroulement à plusieurs encoches par pôle et par phase 8
3.3. Source d’harmoniques 8
4. Mise en équations de la machine synchrone à pole lisse 8
4.1. Réaction magnétique d'induit 8
4.2. Détermination des éléments du diagramme 9
4.3. Rapport de court-circuit 9
4.4. Diagramme de Potier 10
4.5. Détermination de 𝛼 et 𝜆 11
5. Machines à pôles saillants 12
6. Puissance et couple à partir du schéma monophasé équivalent 13
6.1. Machine à pôles lisses 13
6.2. Machine à pôles saillants 13
7. Synchronisation des alternateurs 13
7.1. Procédure de synchronisation 14
7.2. Alternateur branché sur un réseau infini 14
7.3. Marche à puissance active constante : Courbes de MORDEY 15
8. Moteurs synchrones 16
8.1. Démarrage du moteur synchrone 16
Bibliographie 18
Machines Synchrones

1. Introduction
Jusque dans les années 1950-1960, les machines synchrones étaient
essentiellement utilisées pour la production d’énergie électrique à partir de l’énergie
mécanique en provenance de sources diverses, sous la forme d’alternateur travaillant
dans une gamme de puissance allant de quelques watts jusqu’à quelques centaines de
mégawatts.

La machine synchrone est surtout utilisée en générateur où elle est presque sans
concurrent, mais elle sert également en moteur dans un certain nombre de domaines.
Depuis longtemps, les moteurs synchrones sont utilisés dans des applications de forte
puissance à vitesse fixe, mais les progrès dans le domaine de l’alimentation et de la
commande leur permettent aujourd’hui d’être présents en vitesse variable. L’arrivée
d’aimants performants à un coût raisonnable a également permis de développer les
moteurs synchrones de petite et moyenne puissance, qui, associés à l’électronique, ont
des qualités analogues à celle des moteurs à courant continu, sans en avoir les
inconvénients.

2. Généralité et mise en équations de la machine synchrone


Une machine synchrone est une machine à courant alternatif pour laquelle la
vitesse de rotation de l’arbre est égale à la vitesse de rotation du champ tournant.

Figure 1. Symboles d’une Machine Synchrone

1
2.1. Constitution des machines synchrones

Les machines synchrones se composent d'un rotor, qui est la partie tournante, et
d'un stator, la partie fixe. L'appellation machine synchrone est due au fait que le rotor et
le champ magnétique tournant au stator tournent à la même vitesse. Le stator est
généralement constitué par trois phases décalées de 120 degrés. Le rotor produit un
champ magnétique dans l'entrefer avec des aimants permanents ou des bobines
alimentées par un courant continu. Ces machines sont appelées respectivement machines
synchrones à aimants permanents (MSAP) et machines synchrones à rotor bobiné
(MSRB). Il y a différents types de structures de machines synchrones selon la forme de
leur rotor. On peut les classer en deux groupes : celles qui se comportent comme des
machines à pôles lisses et celles qui présentent des saillances. Il existe une grande variété
de structures de machines synchrones à aimants permanents. Elles varient
principalement selon les dispositions des aimants et des pièces polaires au rotor.

Généralement, on distingue deux types de rotor :

a) Rotor bobiné

Les machines à rotor bobiné peuvent être à entrefer contant ou à pôles saillants.
Le rotor à pôles saillants : sont bien adaptés aux machines à nombre de paires de pôles
élevé et à vitesse de rotation basse ou moyenne (les centrales hydrauliques)
contrairement aux machines à pôles lisses qui sont bien adaptés pour un entrainement à
vitesse de rotation élevée. Aujourd’hui, la plupart des systèmes de sont équipés de
moteurs synchrones à rotor bobiné à double étoile, associés à deux onduleurs de
structure courant. Cette association offre d’une part, une redondance naturelle grâce à
l’alimentation par deux onduleurs identiques (modularité). Du côté moteur, cette
association permet de réduire le couple pulsatoire, puisque on annule l’harmonique du
couple pulsant à 6ω, compte tenu du décalage des étoiles de 30°. Cependant, d’autres
harmoniques notamment celui pulsant à 12ω persistent et peuvent poser certains
problèmes d’ordre mécanique à
basse vitesse.

La configuration à deux
étoiles décalées associée à une
alimentation par deux onduleurs
de tension permet d’imposer des
courants sinusoïdaux grâce à une
fréquence de découpage plus
élevée. Toutefois, pour éviter des
pics de courant harmoniques
circulant entre les étoiles (lié au
couplage magnétique des deux
étoiles), il faudrait que les étoiles
soient non décalées [LAT06].

2
Figure 2. Machine synchrone à inducteur bobiné et à entrefer constant

Figure 3. Machine synchrone à inducteur bobiné et à pôles saillants

b) Rotor à aimants permanents

Un exercice difficile consiste à répertorier tous les types et topologies des


machines synchrones à aimants permanents, ainsi que de comparer leurs performances.

• Machines synchrones à aimants permanents montés en surface (MSAPS)

Cette structure est la plus simple à construire parce que des aimants permanents
à aimantation radiale sont disposés directement sur la périphérie du rotor. Les aimants
ont généralement une forme de tuile et sont collés sur une culasse cylindrique. La
construction de ce type de machine est simple et plus économique [Zhu93]. Pour
améliorer la tenue mécanique et la fixation des aimants, ils peuvent être insérés sous une
frette amagnétique, généralement en fibre de verre [Mah92]. Comme les aimants
permanents ont une perméabilité proche de celle du vide, l'entrefer magnétique

3
équivalent vu par le stator est important et constant [Zhu93], [Har93]. Cette structure de
machine rentre dans la catégorie des machines à pôles lisses. Les inductances propres et
mutuelles de l'induit ne dépendent pas de la position du rotor. Une configuration à rotor
extérieur est possible. La tenue mécanique des aimants est facilitée par la force
centrifuge. Cette configuration a aussi l'avantage de diminuer le poids total. Si on compare
deux machines de même nombre d'encoches et de pôles, la configuration à rotor extérieur
est toujours plus intéressante que celle à rotor intérieur, et elle offre un meilleur
rendement. Ce gain peut s'expliquer par la réduction des pertes magnétiques qui est liée
directement à la diminution significative du volume de fer du stator.

• Machines synchrones à aimants permanents insérés (MSAPI)

A partir de la structure précédente, on entaille des logements pour insérer les


aimants permanents dans le rotor afin de faciliter l'assemblage mécanique. Les parties de
fer entre les aimants permanents sont des espaces interpolaires qui rajoutent de la
saillance. La valeur de cette saillance dépend de la hauteur des aimants par rapport au fer
et à l'ouverture des aimants. Toutefois, les caractéristiques de cette structure restent
fondamentalement proches de la MSAPS. Les références [Seb87] et [Seb86] démontrent,
dans une modélisation confrontée à des résultats expérimentaux, que le couple maximal
par unité de courant statorique peut être supérieur à celui des aimants montés en surface.
Les morceaux de fer dans l'axe interpolaire diminuent l'entrefer dans l'axe<7, et
augmentent les fuites de flux des aimants [Mah92].

• Machines synchrones à aimants permanents chapeautés (MSAPC)

Cette structure est déduite de celles avec des aimants permanents montés en
surface. On place sur les aimants des pièces polaires généralement en acier doux. La
combinaison des aimants et des pièces polaires crée une anisotropie du rotor et rajoute
une saillance. Les pièces polaires permettent de contrôler la forme de la FEM au stator en
agissant sur le profil de la pièce. On peut rajouter un léger effet de concentration de flux
avec les pièces polaires. Comme ces pièces polaires sont massives et conductrices, elles
peuvent jouer le rôle d'amortisseurs et influencer ainsi le choix du convertisseur statique,
en particulier lorsque les formes d'ondes sont riches en harmoniques.

• Machines synchrones à aimants permanents enterrés (MSAPE)

Le principe de cette structure est d'augmenter l'induction magnétique dans


l'entrefer par rapport à l'induction rémanente des aimants permanents. Il y a donc un
effet de concentration de flux vers l'entrefer. En fait, les pièces polaires canalisent le flux
généré par les aimants permanents à aimantation tangentielle dont la surface latérale SB
est supérieure à la demi-surface de la pièce polaire prise au niveau de l'entrefer. Le
rapport de concentration est défini par le ratio de ces deux surfaces. La surface Sa est
propre aux dimensions des aimants, alors que celle de la pièce polaire est inversement
proportionnelle au nombre de pôles. Cette structure est intéressante pour des aimants à
faible induction rémanente, (par exemple des aimants ferrites). Pour éviter un court-
circuit magnétique, il faut utiliser un matériau amagnétique à la base des aimants. Ceci va

4
compliquer la construction de cette structure de machine qui comporte beaucoup de
pièces. On remarque qu'une configuration à rotor extérieur n'est pas intéressante en
raison des problèmes d'assemblage.

Figure 4. Structure du rotor avec des pièces polaires

Figure 5. Structures du rotor sans pièces polaires

• Machines à aimants discoïdes à champ axial

Les moteurs discoïdes sont pourvus de disques fixes bobinées et de disques


mobiles supportant les aimants permanents. L’avantage déterminant de la structure
discoïde par rapport aux structures cylindriques provient de l’optimisation de la surface
utile de génération du couple, qui se traduit par une puissance volumique importante.
L’accroissement de la polarité dans ce type de machine a le même effet que sur les
structures à champ radial et se traduit ici par une diminution de la longueur, le volume
étant parfaitement occupé.

5
Figure 6. Machines à aimants discoïdes à champ axial

Les structures discoïdes offrent également une grande modularité naturelle par
juxtaposition de modules, la puissance étant déterminée par le nombre de disques pour
un diamètre donné [Mic97], [Let95]. Cette structure fait l’objet d’une attention
particulière [Ols05]. Malgré sa puissance massique élevée, on souligne toutefois
l’existence de contraintes mécaniques liées aux poussées axiales et des contraintes
thermiques dues à la difficulté d’évacuation des pertes statoriques [Mic97].

2.2. Méthodes d’étude des machines électriques

a) La méthode dite " des circuits " ou de Kirchhoff : On écrit les équations des
différents circuits électriques et l’équation de conservation de l’énergie dont on déduit
l’expression de la force en fonction des paramètres globaux du circuit. C’est une méthode
systématique, semblable quelle que soit la machine étudiée, elle ne demande pas la
connaissance approfondie du phénomène physique exploité. Le dispositif se présente
comme une "boîte noire", un "paquet" d'équations différentielles. On peut aisément en
faire un modèle mathématique, qu'il suffira d'insérer dans celui d'un ensemble. C'est
particulièrement intéressant lorsque le moteur (ou tout autre dispositif) vient s'inscrire
comme élément d'un ensemble, dans une chaîne de régulation. C'est donc l'optique de
l'automaticien.

b) La méthode dite "des champs" ou de Maxwell : On part des phénomènes


physiques (loi de Coulomb ou loi de Laplace), on calcule les grandeurs intervenant
réellement dans le phénomène physique. C'est l'optique du constructeur.

6
3. Création de la force électromotrice
3.1. FEM dans le cas d’une répartition sinusoïdale du flux inducteur

Considérant la bobine unique constituant l’enroulement d’une phase pour une


double distance polaire. Considérant 𝛼 l’angle qui fait un pôle Nord avec le second coté.

Un conducteur situé en 1 et 1’ est soumis à une induction 𝐵 = 𝐵𝑚 cos(𝑝𝛼) et est le


siège d’une f.é.m.

Figure 7. Enroulement diamétral bipolaire

𝑓. é. 𝑚𝑠𝑝 = 2𝐵𝑚 𝐿𝑉 cos(𝑝𝛼)

𝐿, 𝑉 sont respectivement, la longueur du conducteur, la vitesse à laquelle le flux inducteur


balaie la surface de l’induit.

Si le diamètre intérieur de l’induit est de D, le flux utile d’un pôle inducteur Φ est le
produit de la surface de l’induit située face à lui par l’induction moyenne qu’il y crée.
𝜋𝐷𝐿 𝜋𝐷𝐿 2 𝜋𝐷𝐿
Φ= 𝐵𝑚𝑜𝑦 = 𝐵𝑚 = 𝐵
2𝑝 2𝑝 𝜋 𝑝 𝑚

La relation entre la vitesse linéaire 𝑉 et rotative 𝑛 est donnée par :

𝑉 = 𝜋𝐷𝑛

Où la fréquence de rotation est donnée par :

𝑓 = 𝑝𝑛

La valeur efficace de la force électromotrice par spire est de :


1
𝐸𝑠𝑝 = 2𝜋𝑝𝑛Φ = √2𝜋𝑓Φ
√2
Si la bobine compte N spires :
N
𝐸= 𝐸
2 𝑠𝑝

7
𝜋
𝐸= 𝑁𝑓Φ = 2.22𝑁𝑓Φ
√2
3.2. Cas d’un enroulement à plusieurs encoches par pôle et par phase

Si m est plus grand de 1, le bobinage d’une phase pour une double distance polaire
équivaut à m sections décalées d’un pas dentaire 𝜏𝑑 . Les 𝑓. é. 𝑚 induite sont égales mais
sont décalées de 𝑝𝜏𝑑 ce qui permet une réduction de leur somme que traduit le coefficient
de Bobinage 𝑘𝑏 .
𝜋
𝐸= 𝑘𝑏 𝑁𝑓Φ
√2
Quel que soit la forme de la répartition du flux dans l’entrefer, l’augmentation du
nombre d’encoche dans le stator rend la forme de la force électromotrice induite plus
proche de la sinusoïde ce qui permet la réduction des harmoniques indésirables.

3.3. Source d’harmoniques

Lors de l’analyse harmonique de la tension induite à vide d’un alternateur, la


répartition du champ magnétique non sinusoïdal est due au plusieurs facteurs :

• Le nombre d’encoches statorique, c-à-d, l’utilisation adéquate de l’enroulement.


• L’ouverture des encoches généralement on utilise des encoches semi-ouvertes.
• L’épaisseur de l’entrefer qui doit être plus faible.
• La saturation du circuit magnétique de la machine.

4. Mise en équations de la machine synchrone à pole lisse


4.1. Réaction magnétique d'induit

Les courants circulant dans les enroulements statoriques créent un champ


supplémentaire, tournant à la même vitesse que celui généré par le rotor et se
superposant à ce dernier. Ceci a pour effet de modifier le flux utile, donc la valeur de la
f.é.m. induite, et constitue la réaction magnétique d'induit. Le phénomène est analogue à
celui qui se produit dans les machines à courant continu. Il y a cependant une différence
fondamentale par rapport à celles-ci. Dans le cas de la machine à courant continu, le
champ statorique présente un décalage constant par rapport au champ rotorique et la
réaction magnétique ne dépend donc que de l'intensité du courant d'induit, ce qui permet
de la compenser grâce à des enroulements auxiliaires. Dans le cas des machines
synchrones, par contre, la position du champ statorique dépend également du déphasage
existant entre les courants et les tensions. La compensation par "construction" n'est donc
pas possible, et il faut s'attendre a priori à des variations importantes de la tension aux
bornes de la charge lorsque celle-ci évolue.

8
Si on néglige la saturation, le schéma monophasé équivalent peut représenter
l’alternateur en convention générateur ou le moteur en convention récepteur. Les
expressions peuvent s’écrites sous forme suivant :

𝑉 = 𝐸𝑣 − 𝑅𝐼 − 𝑗𝑋𝐼 (𝐺é𝑛é𝑟𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟)

𝑉 = 𝐸𝑣 + 𝑅𝐼 + 𝑗𝑋𝐼 (𝑅é𝑐𝑒𝑝𝑡𝑒𝑢𝑟)

Figure 8. Diagramme de Behn-Eschenburg Figure 9. Diagramme de Behn-Eschenburg en


en convention générateur convention moteur

Figure 10. Circuit électrique équivalent

4.2. Détermination des éléments du diagramme

Pour déterminer les éléments du diagramme, il suffit de relever la caractéristique


à vide et en court-circuit à vitesse de rotation nominale.

𝐸𝑣 = 𝑓(𝐽) 𝑒𝑡 𝐼𝑐𝑐 = 𝑓(𝐽𝑐𝑐 )

En court-circuit la tension V est nulle, donc,


𝐸𝑣
𝑋=
𝐼𝑐𝑐

4.3. Rapport de court-circuit

Le rapport de court-circuit 𝑘𝑐𝑐 est donné par :


𝐽 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝐸𝑣 é𝑔𝑎𝑙𝑒 𝑉𝑛𝑜𝑚 𝐽0
𝑘𝑐𝑐 = =
𝐽 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝐼𝑐𝑐 é𝑔𝑎𝑙𝑒 𝐼𝑛𝑜𝑚 𝐽𝑐𝑐

Le courant d’excitation d’un alternateur à rotor lisse en régime linéaire est proportionnel
à la force électromotrice induite qu’il crée.

9
1
𝐽0 = 𝑉
𝑘 𝑛𝑜𝑚
1 1
𝐽𝑐𝑐 = √𝑅 2 + 𝑋 2 𝐼𝑛𝑜𝑚 = 𝑋 𝐼𝑛𝑜𝑚
𝑘 𝑘
1
𝑋 𝐼𝑛𝑜𝑚 = 𝑉
𝑘𝑐𝑐 𝑛𝑜𝑚
𝑋 𝐼𝑛𝑜𝑚 1
=
{ 𝑉𝑛𝑜𝑚 𝑘𝑐𝑐

Ce rapport indique l’importance de la réaction d’induit : plus il est faible, plus la


réaction est forte.

Pour les gros turbo-alternateurs, 𝑘𝑐𝑐 est de l’ordre de 0.5, donc, 𝑋 de l’ordre de
200%. Ces machines doivent pour 𝐸 = 𝑉𝑛𝑜𝑚 être très loin du coude de la saturation 𝐸(𝐽),
puisque à pleine charge, elles devront fournir une FEM supérieure à 2𝑉𝑛𝑜𝑚

4.4. Diagramme de Potier

L’avantage de ce diagramme est de tenir en compte la saturation du circuit


magnétique.

La force électromotrice résultante à travers une phase de l’induit pour une


convention générateur est :

⃗⃗⃗⃗
𝐸𝑟 = ⃗⃗⃗⃗
𝐸𝑣 + ⃗⃗⃗
𝐸𝑖

Figure 11. Diagramme de Behn-Eschenburg

Où 𝑙𝑤 est l’inductance de fuite cyclique et

𝐸𝑣 = 𝑘𝐽

𝐸𝑖 = 𝑘𝛼𝐼

𝑋 = 𝑙𝑤 + k𝛼
𝑋 tient compte de la totalité du flux de l’induit, flux de fuite et flux de la réactance ; elle est
appelée réactance synchrone.

⃗⃗⃗⃗ ⃗ + 𝑅𝐼⃗ + 𝑗𝜆𝐼⃗


𝐸𝑟 = 𝑉
⃗𝐽 = ⃗⃗𝐽⃗𝑟 + 𝑗𝛼𝐼⃗

10
4.5. Détermination de 𝜶 et 𝝀

• Mesurer la résistance 𝑅.
• Prendre la caractéristique à vide à vitesse nominale.
• Prendre la caractéristique en court-circuit à vitesse nominale.
• Le point en déwatté (𝑉1 , 𝐼1 , 𝐽1 ).

Figure 12. Caractéristique à vide et en court-circuit

Dans le système d’axes (𝐸, 𝐽), on trace 𝐸(𝐽) et par (𝑉1 , 𝐽1 ) on point M correspondant
à l’essai en déwatté pour lequel le courant était 𝐼1 . Une translation horizontale de −𝛼𝐼1
fait passer de M à S de coordonnées 𝐽1 − 𝛼𝐼1 = 𝐽𝑟1 et 𝑉1. Une translation verticale de
𝜆𝐼1 amène S en T de coordonnées 𝐽𝑟1 et 𝑉1 + 𝜆𝐼1 = 𝐸𝑟1 . T est sur la caractéristique 𝐸(𝐽)
dans la zone BC.

Si on pointe par 𝐽𝑐𝑐1 , O le point M’ ;lu sur la caractéristique en court-circuit pour


une valeur de 𝐼𝑐𝑐 égale à 𝐼1 ; les mêmes translations amènent en 𝐽𝑐𝑐1 − 𝛼𝐼1 = 𝐽𝑟1 ′
, O ; puis
en 𝐽𝑟1 , 𝑂 + 𝜆𝐼1 = 𝐸𝑟1 donc sur la caractéristique à vide dans la zone OA, on ne sait où mais
′ ′

forcément sur la partie linéaire OX.

Si on transporte la construction faite à partir de M’ sur celle faite à partir de M,

• De M la double translation −𝛼𝐼1 , +𝜆𝐼1 doit amener sur 𝐸(𝐽).


• De M la double translation −𝛼𝐼1 , +𝜆𝐼1 doit amener sur NX’, tel que MN=M’O et
que NX’ soit parallèle à OX.
• Seul le point T correspond à ces deux conditions.

11
D’où la caractéristique : à partir de M on porte MN égal à 𝐽𝑐𝑐1 lu sur la caractéristique en
court-circuit pour 𝐼1 ; par N on mène la parallèle NX’ au début de la caractéristique 𝐸(𝐽) ;
NX’ coupe 𝐸(𝐽) en T. la verticale abaissée de T coupe NH en S

𝑀𝑆 = 𝛼𝐼1 et 𝑆𝑇 = 𝜆𝐼1

5. Machines à pôles saillants


La relation qui caractérise l’induit fait apparaitre la tension V, le courant I avec sa
composante directe Id, la force électromotrice à vide 𝐸𝑣 , la résistance Rs, la réactance
synchrone longitudinale et transversale respectivement 𝑋𝑑 , 𝑋𝑞 . La formule devient en
convention générateur :

𝑉 = 𝐸𝑣 − 𝑅𝐼 − 𝑗𝑋𝑞 𝐼 − 𝑗(𝑋𝑑 − 𝑋𝑞 )𝐼

Figure 13. Diagramme de Blondel en convention générateur

Pour la convention moteur :

𝑉 = 𝐸𝑣 + 𝑅𝐼 + 𝑗𝑋𝑞 𝐼 + 𝑗(𝑋𝑑 − 𝑋𝑞 )𝐼

La représentation graphique de cette relation est le diagramme de Blondel qui peut être
tracé pour le deux conventions

Figure 14. Diagramme de Blondel en convention récepteur

12
Compte tenu des ordres de grandeurs, il est souvent possible de négliger
l’influence de la chute de tension ohmique, ce qui donne un diagramme simplifié pour les
deux types de conventions.

6. Puissance et couple à partir du schéma monophasé équivalent


La machine est étudiée pour un fonctionnement réversible avec les conventions
de signe récepteur. La résistance statorique est négligeable.

6.1. Machine à pôles lisses

La puissance active appelée par la machine s’exprime en fonction de la valeur


efficace V de la tension simple, de la valeur efficace 𝐸𝑣 de la force électromotrice à vide,
de la réactance synchrone X et de l’angle interne 𝛿.
𝑉𝐸𝑣
𝑃=3 sin(𝛿)
𝑋
𝑉2 𝑉𝐸𝑣
𝑄=3 −3 cos(𝛿)
𝑋 𝑋
Le moment du couple électromagnétique s’obtient en divisant la puissance active par la
vitesse de rotation
𝑉𝐸𝑣
𝐶𝑒𝑚 = 3 sin(𝛿)
𝑋Ω
6.2. Machine à pôles saillants

La puissance active appelée par la machine s’exprime en fonction de la valeur


efficace V de la tension simple, de la valeur efficace E de la force électromotrice à vide, les
réactances synchrones 𝑋𝑑 et 𝑋𝑞 et de l’angle interne 𝛿.

𝑉𝐸𝑣 3𝑉 2 1 1
𝑃=3 sin(𝛿) + ( − ) sin(2𝛿)
𝑋𝑑 2 𝑋𝑞 𝑋𝑑

𝑉𝐸𝑣 3𝑉 2 1 1 3𝑉 2 1 1
𝑄 = −3 cos(𝛿) + ( − ) cos(2𝛿) + ( + )
𝑋𝑑 2 𝑋𝑑 𝑋𝑞 2 𝑋𝑑 𝑋𝑞

Le couple de ce genre de machines est composé en deux couple différents :


𝑉𝐸𝑣
• Couple d’interaction : 3 𝑋 sin(𝛿)
𝑑Ω
3𝑉 2 1 1
• Couple reluctant : ( − 𝑋 ) sin(2𝛿)
2Ω 𝑋𝑞 𝑑

7. Synchronisation des alternateurs


Pour brancher un alternateur sur le réseau ou le coupler avec un autre alternateur,
il faut respecter les conditions suivantes :

13
1) La tension de l'alternateur doit être égale à celle du réseau.
2) La fréquence de l'alternateur doit être la même que celle du réseau.
3) La tension de l'alternateur doit être en phase avec celle du réseau.
4) La séquence des phases de l'alternateur doit être la même que celle du réseau.

7.1. Procédure de synchronisation

En agissant sur le régulateur de vitesse de la turbine, on amène tout d'abord


l'alternateur à une vitesse voisine de la vitesse synchrone, afin que sa fréquence soit
proche de celle du réseau. On règle ensuite l'excitation de façon que la tension induite soit
égale à celle du réseau. On observe que les tensions ont même fréquence et même phase
au moyen d'un synchronoscope. Suivant le sens de rotation de l'aiguille de cet instrument,
on ralentit ou on accélère la machine jusqu'à ce que l'aiguille tourne très lentement. Enfin,
au moment où l'aiguille passe devant le point neutre du synchronoscope, les tensions sont
en phase ; on ferme alors l'interrupteur qui réalise le couplage de l'alternateur avec le
réseau. Dans les centrales modernes, la synchronisation se fait automatiquement au
moment précis où les conditions énumérées précédemment sont respectées.

Figure 15. Synchronisation sur le réseau

7.2. Alternateur branché sur un réseau infini

L’exception des endroits isolés, il est assez rare que l'on soit obligé de coupler deux
alternateurs en parallèle. Il arrive plus souvent que l'on branche un alternateur à un
grand réseau comportant déjà plusieurs centaines d'alternateurs. Ce réseau est tellement
puissant qu'il impose une tension et une fréquence constantes à tout appareil branché à
ses bornes. C'est pourquoi on l'appelle réseau infini. Une fois couplé à un grand réseau
(réseau infini), un alternateur fait partie d'un système comprenant des centaines d'autres
alternateurs qui alimentent des milliers de charges. Il est alors impossible de préciser la
nature de la charge (grosse ou petite, résistive, inductive ou capacitive) branchée aux
bornes de cet alternateur en particulier. Quels sont donc les paramètres qui déterminent
la puissance qu'il débite dans ces circonstances ? La tension et la fréquence appliquées

14
aux bornes de la machine étant constantes, on ne peut plus faire varier que deux
paramètres : Le courant d'excitation I et le couple mécanique exercé par la turbine.

7.3. Marche à puissance active constante : Courbes de MORDEY

Elles traduisent les variations du courant absorbé 𝐼 en fonction du courant


inducteur 𝐽 à puissance utile constante. Expérimentalement, on obtient un réseau de
courbes du type de celles représentées sur la (Fig. 16).

A puissance active constante l'extrémité du vecteur image de la tension 𝐸𝑣 décrit


une parallèle à 𝑉 lorsque 𝐽 varie. Aux faibles valeurs de 𝐽, le comportement de la machine
est bien de type inductif. Au fur et à mesure que 𝐽 augmente, le segment 𝐿𝜔𝐼 diminue. Le
minimum est obtenu pour 𝜑 = 0. Ensuite, si 𝐽 continue à augmenter, le comportement
devient de type capacitif et 𝐼 réaugmente.

Figure 16. Courbes de MORDEY

15
Les courbes en V de MORDEY s’obtiennent dans des fonctionnements à 𝑃 = 𝑐𝑠𝑡 en
faisant varier le courant 𝐽 d’excitation.

L’alternateur étant accroché sur le réseau, pour chaque valeur de 𝐽, on règle la


turbine pour que 𝑃 = 𝑐𝑠𝑡 mesurée par exemple par la méthode des deux wattmètres.
Avec un ampèremètre, on note le courant 𝐼. En fonction de 𝐽, le point M se déplace sur la
droite 𝑃 = 𝑐𝑠𝑡

On peut utiliser le fait que le moteur surexcité fournisse de la puissance réactive


pour améliorer le facteur de puissance d'une installation en augmentant le courant
inducteur des moteurs synchrones d'entraînement (mais l'amplitude du réglage reste
alors limitée. On peut également employer des moteurs synchrones exclusivement
destinés à cela. Dans ce cas, la machine, couplée sur le réseau, tourne à vide et son courant
inducteur est ajusté en fonction de la puissance réactive à fournir. On dit de ce type de
moteur qu'il fonctionne en compensateur synchrone.

Pour 𝑃 = 0, M est sur l’axe AQ, on retrouve le fonctionnement en compensateur


synchrone fournissant de l’énergie réactive au réseau s’il est surexcité 𝐽 > 𝐽𝑜, courant
d’excitation à l’accrochage.

8. Moteurs synchrones
La construction des moteurs synchrones industriels est semblable à celle des
alternateurs triphasés à pôles saillants. Le stator se compose d'un noyau magnétique
percé d'encoches dans lesquelles est logé un bobinage triphasé. L'enroulement imbriqué
du stator est identique à celui d'un moteur à induction triphasé.

8.1. Démarrage du moteur synchrone

Le moteur synchrone ne peut démarrer seul. C'est pourquoi on place une cage
d'écureuil sur son rotor afin qu'il puisse démarrer en moteur asynchrone. En appliquant
la pleine tension triphasée sur le stator, on crée un champ tournant qui amène
rapidement le moteur à une vitesse légèrement inférieure à sa vitesse synchrone. En
général, la résistance de la cage d'écureuil est assez élevée afin d'assurer un fort couple
de démarrage.

Le moteur synchrone ne peut démarrer seul. C'est pourquoi on place une cage
d'écureuil sur son rotor afin qu'il puisse démarrer en moteur asynchrone. En appliquant
la pleine tension triphasée sur le stator, on crée un champ tournant qui amène
rapidement le moteur à une vitesse légèrement inférieure à sa vitesse synchrone. En
général, la résistance de la cage d'écureuil est assez élevée afin d'assurer un fort couple
de démarrage, on court-circuite l'enroulement du rotor ou on le relie à une résistance
extérieure pendant la période d'accélération. À mesure que le moteur accélère, la tension
induite diminue et elle tombe à une valeur négligeable lorsque le rotor tourne presque à
la vitesse synchrone. Lorsque la puissance du réseau alimentant le moteur est limitée, on
applique une tension réduite sur le stator comme on le fait dans le cas des gros moteurs
asynchrone. Ainsi, on utilise des autotransformateurs, des résistances et parfois des

16
réactances pour limiter le courant pendant le démarrage. Les moteurs synchrones de très
grande puissance (20 MW et plus) sont parfois amenés à leur vitesse synchrone au moyen
d'un moteur auxiliaire. Dans d'autres cas, on utilise un convertisseur électronique à
fréquence variable pour accélérer la machine jusqu'à la vitesse synchrone.

Dès que le moteur a atteint une vitesse proche de la vitesse synchrone, on alimente
les pôles du rotor en courant continu. Le passage de ce courant produit des pôles N et S
dans le rotor. Ces pôles tournent dans le même sens et à peu près à la même vitesse que
les pôles N et S du champ tournant.

Si, au moment de l'excitation, les pôles S du rotor sont en regard des pôles N du
stator (Fig. 17a et 17b), une force d'attraction considérable s'établit entre eux et les
maintient vis-à-vis ; on dit alors que le moteur est accroché. Une force d'attraction
identique s'exerce évidemment entre les pôles N du rotor et les pôles S du stator. Les
pôles du rotor se trouvent alors entraînés par les pôles du stator et ils se déplacent
nécessairement à la même vitesse. Le moteur tourne donc à la vitesse synchrone. Le
couple développé par le moteur à ce moment s'appelle couple d'accrochage.

Ce couple est puissant, mais on doit exciter le rotor au bon moment, afin de réussir
l'accrochage du rotor. Par exemple, si on applique l'excitation à un instant où les pôles N
du rotor sont en regard des pôles N du stator, il se produira une grande force de répulsion
au lieu d'une attraction. Le moteur subira un choc violent, il ralentira et on ne pourra plus
le faire accrocher à moins d'ouvrir le circuit d'excitation et de recommencer la procédure
de démarrage. En pratique, les démarreurs de moteurs synchrones sont conçus pour
détecter le moment précis où l'excitation doit être appliquée et ils accomplissent cette
fonction automatiquement.

Figure 17a. Les pôles du rotor sont attirés par Figure 17b. Lorsque le moteur développe un
les pôles contraires du stator. Lorsque le couple, les pôles du rotor se déplacent en
moteur fonctionne à vide, l'axe des pôles du arrière des pôles du stator. L’angle a entre
rotor coïncident avec l'axe central du stator l'axe du rotor et l'axe central du stator est une
mesure du couple exercé.

Quand le rotor tourne en synchronisme avec le champ tournant, la tension induite dans
les barres de la cage d'écureuil est nulle ; en régime normal, le principe de fonctionnement
du moteur synchrone est donc bien différent de celui du moteur asynchrone. Le moteur

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synchrone est entraîné par la force d'attraction qui s'établit entre les pôles du rotor et les
pôles contraires du champ tournant. Pour renverser le sens de rotation d'un moteur
synchrone, on change le sens de rotation de son champ tournant en intervertissant deux
des trois câbles alimentant le stator.

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