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Centre de gravité

point d'application de la résultante des


forces de gravité ou de pesanteur.

Cet article ne cite pas


suffisamment ses sources
(août 2019).

Si vous disposez d'ouvrages ou


d'articles de référence ou si vous
connaissez des sites web de qualité
traitant du thème abordé ici, merci
de compléter l'article en donnant
les références utiles à sa
vérifiabilité et en les liant à la section
« Notes et références »

En pratique : Quelles sources sont


attendues ? Comment ajouter mes
sources ?

En physique, le centre de gravité ou CdG,


appelé G, est le point d'application de la
résultante des forces de gravité ou de
pesanteur. Il est dépendant du champ de
gravitation auquel le corps est soumis et
ne peut pas être strictement confondu
avec le centre d'inertie qui est le
barycentre des masses. Dans la pratique,
cependant, il est souvent assimilé à ce
dernier, car, dans la plupart des cas, le
champ de gravitation auquel le corps est
soumis peut être considéré comme
uniforme dans le corps considéré.

Historique
Article détaillé : Barycentre
(physique)#Historique.

Importance du centre de
gravité

Caisse sur un plan incliné : lorsque la verticale au centre de gravité sort de la zone d'appui, la caisse bascule (si elle ne
glisse pas)
Élingage d'un ballon de reflux : l'équilibre de l'ensemble ballon + élingues impose que le poids et la force de traction
sur le palonnier aient la même droite d'action, donc que le point d'accrochage A soit à l'aplomb du centre de gravité
G

Équilibre d'un navire : le centre de poussée de la poussée d'Archimède doit être à l'aplomb du centre de gravité

En statique, le centre de gravité est le


point d'application du poids. Il s'agit
d'une simplification qui consiste à
considérer le poids comme une force
s'appliquant en un point unique, G, plutôt
que de considérer une force volumique
s'appliquant en chaque point de l'objet.
Tableau bilan des actions mécaniques
Action Point
Direction Sens Intensité
mécanique d'application

Centre de Vers le m⋅g, où m est la masse et g l'intensité


Poids Verticale
gravité G bas locale du champ de gravité

Outre la simplification des calculs de


statique, la connaissance de la position
du centre de gravité est indispensable
pour déterminer la stabilité d'un objet :

pour un objet posé au sol, la droite


d'action du poids doit passer
dans la surface de sustentation ; si elle
se trouve en dehors, l'objet bascule ;
lorsqu'un véhicule accélère (au sens
physique du terme : augmentation de
la vitesse mais aussi freinage, virage),
un objet dont le centre de gravité est
haut risque de basculer ; il s'agit plus
d'une propriété du centre de masse, et
cela résulte du principe d'équivalence
entre gravité et accélération ;
lors du levage d'un objet (élingage), le
centre de gravité s'aligne avec la
verticale passant par le point
d'accroche des élingues (sangles ou
câbles) ; si le point d'accroche, le
palonnier, ne se situe pas à l'aplomb du
centre de gravité au départ, l'objet se
balance ;
pour un objet flottant, le centre de
gravité se positionne à l'aplomb du
centre de poussée des forces de
pression sur la coque (voir Poussée
d'Archimède) ; si le centre de gravité se
déplace, l'objet bascule ;
lorsqu'une personne seule lève une
charge à la main, elle doit s'assurer
que le centre de gravité de l'objet soit
le plus proche possible de son bassin,
et en particulier doit travailler le dos le
plus droit possible ; cela limite l'effort
de flexion sur les vertèbres lombaires.
Détermination du centre de
gravité

Détermination expérimentale

Pour les objets complexes, comme des


machines, on détermine les coordonnées
xG et yG par élingage : on fait des essais
de levage et l'on ajuste la position du
point d'accroche des élingues jusqu'à
obtenir l'équilibre.

On peut également poser l'objet sur


plusieurs balances, au moins trois. La
position du centre de gravité est alors le
barycentre des positions des balances
pondérées par le poids mesuré. Par
exemple, pour déterminer le centre de
gravité d'une voiture, on peut disposer
une balance sous chaque roue.

On ne peut pas déterminer l'altitude zG,


sauf à faire des essais d'élingage ou de
pesée avec une autre position de l'objet.

Calcul dans le cas général

Considérons un objet dont la masse


volumique au point M vaut et qui
est situé dans le champ de gravité
. La position du centre de gravité est
définie par la relation suivante :
où est le vecteur poids volumique
définit par : .

Cette relation traduit le fait que le


moment du poids par rapport au centre
de gravité est nul.

Démonstration

La masse d'un volume de


matière infinitésimal dV
autour d'un point M vaut :

Le poids de ce volume
infinitésimal vaut :

;
On peut définir le poids
volumique :

Le poids infinitésimal vaut


donc :

Le poids total de l'objet


vaut :

En tant que résultante des


poids volumiques, le
moment du poids par
rapport à un point
quelconque A doit être égal
à la somme des moments
des poids volumiques :

Calculons les membres de


cette équation :
La position du centre de
gravité Gg est donc définie
par la relation suivante :

.
Calcul de la position pour les cas
simples

Nous supposons ici que le champ de


gravité est homogène ; le centre de
gravité est alors confondu avec le centre
de masse.

Le centre de gravité des objets


symétriques — sphères, parallélépipèdes
(quelconques, rectangles ou cubes),
prismes droits, solides de Platon — et
homogènes se situe à leur centre
géométrique. Si l'objet présente un
élément de symétrie, le centre de gravité
se situe sur cet élément de symétrie :
symétrie de révolution (pièce
composée de troncs de cône, sphères
tronquées, cylindres tous coaxiaux) : le
centre de gravité se situe sur l'axe de
symétrie ;
symétrie plane : le centre de gravité se
situe sur le plan de symétrie.

Si l'objet est fait d'une tôle plane


d'épaisseur constante, le centre de
gravité est situé sur le plan passant au
milieu de la tôle, et sur la normale
passant par le centre de gravité du
polygone.

Article détaillé : Centre de masse d'une


plaque homogène.
Ouverture de la boîte d'entrée d'un échangeur de chaleur.

Dans le cas d'un ensemble rigide,


composé de n sous-ensembles dont les
centres de gravité sont Gi et les poids pi,
le centre de gravité de l'ensemble est le
barycentre des centres de gravité Gi
pondérés par les poids pi :
où p est le poids total, p = ∑pi.

Par exemple, considérons la boîte


d'entrée d'un échangeur de chaleur ci-
contre[1].

Nomenclature
11 1 Tube X2CrNiMo17-12-2 T 64 ∅273,1 ép. 4,16 L = 228

10 1 Bride plate PN 16 DN 250 X2CrNiMo17-12-2 103 Type 01-A

5 1 Bride plate 806 ∅856 ∅711 ép. 2

2 1 Virole 2CrNiMo17-12-2 610 ∅711 ép. 6 L = 1408

1 1 Fond bombé X2CrNiMo17-12-2 310 ∅711 ép. 6 L = 585

Rep. Nb Désignation Matière Poids (N) Observation

Les coordonnées des centres de gravité


sont, en millimètres (unité usuelle en
chaudronnerie) :
Dans les calculs, les cotes sont
converties en mètres :

p = 310 + 610 + 806 + 103 + 64 =


1 893 N ;

On présente souvent les calculs sous la


forme d'un tableau.

Détermination du centre de gravité


Sous-ensemble i pi xi yi zi pi⋅xi pi⋅yi pi⋅zi

1 310 1,2 0 0 372 0 0

2 610 0,77 0 0 469,7 0 0

5 806 0,507 0 0 408,642 0 0

10 103 0,79 -0,537 0 81,37 -55,311 0

11 64 0,79 -0,446 0 55,56 -28,544 0

Somme 1893 N/A 1387,272 -83,855 0


Soit

Méthode graphique

Détermination du centre de gravité par la méthode du funiculaire


On peut utiliser la méthode du
dynamique et du funiculaire pour
déterminer la position du centre de
gravité. En effet, si l'on considère des
éléments discrets on peut imaginer le
système en équilibre sur une pointe,
celle-ci exerçant une force . On a
donc à résoudre un problème de statique
à forces parallèles, à ceci près que l'on
connaît l'intensité de toutes les forces, et
que l'inconnue est la droite d'action de
l'une d'elles ( ).

Pour procéder :

1. Sur le dynamique, on place les


vecteurs poids les uns derrière les
autres, dans l'ordre des pièces
prises de gauche à droite.
2. On choisit un point appelé pôle, et
l'on trace les droites joignant le pôle
aux extrémités des vecteurs
(droites polaires) ; on numérote ces
droites de haut en bas.
3. On trace les parallèles aux droites
polaires sur la figure pour former
une ligne brisée ; par exemple, la
droite 3', parallèle à la droite 3
séparant les vecteurs et , est
tracée entre les droites d'action de
et .
4. Les parallèles 0' et 4' aux deux
droites polaires extrêmes sont
tracées depuis les extrémités de la
ligne brisées ; l'intersection de ces
droites donne l'abscisse du centre
de gravité.
5. Pour déterminer l'ordonnée, on
tourne la figure d'un quart de tour et
on applique à nouveau la méthode.

Pour déterminer le centre de gravité


d'une plaque de forme complexe, on peut
découper cette plaque en bandes,
appliquer un poids à chaque bande et
appliquer la même méthode.
Détermination du centre de gravité d'un
groupe de rectangles (Asger Ostenfeld,
Teknisk Elasticitetslære, Forfatterens Forlag
(Copenhague, 1898), planche 3)

Détermination du centre de gravité d'un rail


(op. cit. planche 4)
Utilisation des théorèmes de Guldin

Le théorème de Guldin permet de déterminer simplement le centre de gravité d'un demi-cercle

Les théorèmes de Guldin s'appliquent


pour les pièces de révolution. Ils mettent
en relation

la position du centre de gravité de l'arc


générant une coque, la longueur de
l'arc et l'aire de la coque ;
la position du centre de gravité de la
surface générant un solide, l'aire de
cette surface et le volume de ce solide.
On peut ainsi déterminer la position du
centre de gravité.

Étudions une coque hémicylindrique ; vue


en bout, on voit un demi-cercle. Le
diamètre perpendiculaire à la corde
divise ce demi-cercle en deux quarts de
cercle égaux ; pour des raisons de
symétrie, le centre de gravité se trouve
donc sur ce diamètre.

Un demi-cercle, de longueur l = πr,


tournant autour de sa corde, génère une
sphère d'aire A = 4πr2. Le centre de
gravité parcourt donc un périmètre p
vérifiant
.

Si rG est le rayon du cercle décrit par le


centre de gravité, alors

Le théorème de Guldin permet de déterminer simplement le centre de gravité d'un demi-disque

Étudions maintenant une plaque en


forme de demi-disque d'aire A = 1/2πr2.
Le diamètre perpendiculaire à la corde
divise ce demi-cercle en deux quarts de
cercle égaux ; pour des raisons de
symétrie, le centre de gravité se trouve
donc sur ce diamètre.

En tournant autour de sa corde, ce demi-


disque génère une sphère de volume V =
4/3πr3. Le centre de gravité parcourt
donc un périmètre p vérifiant

Si rG est le rayon du cercle décrit par le


centre de gravité, alors

.
Justification des méthodes de calcul

Cas d'un ensemble de points matériels

Soient deux points matériels M1 et M2 de


masses respectives m1 et m2, donc de
poids respectifs et . Si ces points
sont solidaires (reliés par une barre rigide
de poids négligeable), on peut les
remplacer par un point matériel unique G
de poids .

Pour que le système soit équivalent d'un


point de vue statique, le moment du
poids résultant par rapport à un point
quelconque A doit être égal à la somme
des moments des forces et par
rapport à ce point :

soit, par définition du moment d'une


force,

On se place dans un repère orthonormé


, z étant l'axe vertical, et l'on
note les coordonnées :

M1(x1, y1, z1), M2(x2, y2, z2), G(xG, yG, zG)

et les composantes :
avec

Le point A est quelconque, on peut donc


calculer le moment par rapport à O pour
simplifier :

soit
et donc

On peut refaire le calcul en considérant


que le poids est orienté selon l'axe x ;
cela revient à tourner l'ensemble rigide
{M1, M2} d'un quart de tour dans le plan
vertical (x, z), et à considérer que le
repère est lié à l'ensemble rigide {M1,
M2}. On obtient alors une nouvelle
relation similaire pour les coordonnées
en z, soit finalement :
Le centre de gravité est donc le
barycentre des points matériels
pondérés par leur poids. On peut étendre
ce résultat à un ensemble de n points
Mi(xi, yi, zi) :

avec p = ∑pi. Il présente toutes les


propriétés géométriques du barycentre.
Le champ de gravité étant supposé
homogène, on a

pi = mi⋅g
p = (∑mi)⋅g

et donc

avec m = ∑mi. On retrouve bien la


définition du centre de masse.
Cas d'un objet continu

Soit un objet homogène de masse


volumique ρ. Considérons un volume de
matière infinitésimal dV autour d'un point
M ; c'est un point matériel de masse dm
= ρ(M)dV et de poids dp = dm⋅g.

Le calcul est similaire au cas discret,


mais la somme devient une intégrale
(l'intégrale est une somme sur un
ensemble continu) :
avec . Par ailleurs, si g est

uniforme :

p = mg avec la masse

soit
ce qui est la définition du centre de
masse.

Cas d'un objet homogène

Si la masse volumique est uniforme,


alors

et donc
Le centre de gravité est donc le « centre
géométrique », c'est-à-dire le barycentre
en considérant que tous les points de
l'objet ont la même pondération
(isobarycentre).

Champ de gravité non


homogène
L'approximation du champ de gravitation
ou de pesanteur uniforme n'est
cependant pas toujours valable, dans
certains problèmes d'astronomie
notamment. Par exemple, dans le cas de
la Lune, l'attraction gravitationnelle
s'applique plus fort aux parties de la
Lune proches de la Terre qu'aux parties
plus éloignées, de sorte que le centre de
gravité est en réalité légèrement plus
proche de la Terre que le centre de
masse. De plus, si le corps en orbite n'est
pas parfaitement symétrique par rapport
à son axe de rotation, la position du
centre de gravité se déplace en
permanence avec cette rotation. C'est la
raison pour laquelle, outre les effets de
marées gravitationnelles, un corps en
orbite tend à synchroniser sa vitesse de
rotation sur sa vitesse orbitale pour
montrer sa face la plus sphérique. C'est
déjà le cas pour la Lune qui nous montre
toujours la même face, et la planète
Mercure qui montre toujours la même
face au Soleil. De plus, c'est également la
raison pour laquelle le relief de la face
cachée de la Lune est beaucoup plus
important que celui de sa face visible.

Très souvent en mécanique, la dimension


des corps étant faible devant la rotondité
de la terre, on considère un champ de
gravité uniforme. Sous cette hypothèse,
le centre de gravité et le centre d'inertie
sont confondus.
Objets présentant un Centre
de gravité curieux ou contre
intuitif

Objets pédagogiques dont la position du Centre de gravité est curieuse

Le Centre de gravité de certains objets se


trouve parfois dans une position
curieuse. Par exemple, ce Centre de
gravité peut être en dehors de la matière
(matière dont, pourtant, il caractérise la
répartition, par définition) : c'est le cas de
l'anneau vert de l'image ci-contre ou, par
exemple, le cas du mandrin (tube) sur
lequel est enroulé le papier essuie-tout.

De nombreux objets décoratifs ou


amusants utilisent cette caractéristique
du Centre de gravité d'être dans une
position contre intuitive.
Ci-dessous, exemple du curieux équilibre
du rapace ou de l'ours funambule.
Le rapace contre intuitif

Ours funambule jouet. Le Centre de gravité


de l'objet est situé sous le fil sur lequel
roule l'ours.

Bibliographie
Joseph Kane, Morton Sternheim et al.,
« Statique », dans Physique : 1er
cycle/Licence · PCEM · PCEP, Dunod,
2004 (ISBN 978-2-10-007169-2)
Notes et références
1. BTS ROC session 2002, épreuve U41.

Voir aussi
Carl von Clausewitz, De la guerre, pour
la notion de centre de gravité de
l'ennemi en stratégie militaire.

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