Corrigé Audit Dec 2019 Mis À Jour

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RÉPUBLIQUE TUNISIENNE

MINISTÈRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR


ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

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CERTIFICAT D’ÉTUDES SUPÉRIEURES DE RÉVISION COMPTABLE

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SESSION DE DÉCEMBRE 2019

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CORRIGÉ INDICATIF DE L’ÉPREUVE D’AUDIT


FINANCIER ET ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE

Première partie

La première partie est notée sur 5 points maximum. Il n’est pas demandé à l’étudiant de citer les
paragraphes du code d’éthique de l’IFAC (ils sont donnés à titre indicatif). L’étudiant doit fournir les
éléments clés de la réponse.

Application de l’approche conceptuelle :

Le cadre conceptuel doit être mis en œuvre par les professionnels comptables pour :

(a) Identifier les menaces pesant sur l’indépendance ;

(b) Évaluer l’importance des menaces identifiées ;

(c) Mettre en œuvre des mesures de sauvegarde, si nécessaire, afin d’éliminer ces menaces ou
de les réduire à un niveau acceptable.

Lorsque le professionnel comptable détermine qu’il n’existe pas de mesures de sauvegarde disponibles
ou qu’elles ne peuvent pas être mises en œuvre pour éliminer les menaces ou les réduire à un niveau
acceptable, le professionnel comptable doit soit éliminer toute circonstance ou relation créant ces
menaces, soit refuser la mission d’audit ou y mettre un terme.

Le professionnel comptable doit faire usage de son jugement professionnel lors de la mise en œuvre
de ce cadre conceptuel. (0,25 point)

Les actions de la banque est ATLANTICA sont cotées en bourse. C’est une entité d’intérêt
public. (0,25 point)

1) L’un des membres de l’équipe d’audit a sollicité un crédit auprès de la banque ATLANTICA pour
le financement d’une acquisition immobilière. Le directeur de crédits a promis à ce collaborateur
de veiller à ce qu’il obtienne les meilleures conditions offertes par la banque à ses clients en matière
de crédits immobiliers.
1.1. Un prêt, ou la caution d'un prêt, consenti à un membre de l'équipe d’'audit, à un membre de sa
famille immédiate ou au cabinet, par un client d'audit qui est une banque ou un établissement de
crédit, est susceptible de créer une menace sur l'indépendance. Si ce prêt ou cette caution ne sont
pas consentis suivant des procédures, modalités et conditions de prêt normales, une menace liée à
l'intérêt personnel serait créée et serait si significative qu'aucune mesure de sauvegarde ne
pourrait la réduire à un niveau acceptable. En conséquence, ce type de prêt ou de caution ne doit
être accepté ni par un membre de l'équipe chargée de l'audit, ni un membre de sa famille
immédiate, ni un cabinet. (0,25 point)
1.2. Un prêt ou la caution d'un prêt, consenti à un membre de l'équipe d'audit ou à un membre de sa
famille immédiate, par un client d'audit qui est une banque ou un établissement de crédit
n’entraîne pas de menace sur l'indépendance, dès lors que ce prêt ou cette caution est consenti
suivant des procédures, modalités et conditions de prêt normales. Parmi ce type de prêts figurent
par exemple les prêts immobiliers, les découverts bancaires, les crédits automobiles et les encours
de cartes de crédit. (0,25 point)

1.3. Lorsqu’un prêt consenti à un cabinet par un client d'audit qui est une banque ou un établissement
de crédit, est effectué suivant des procédures, modalités et conditions de prêt normales, et que les
montants sont significatifs au regard du client d’audit ou du cabinet bénéficiaire de ce prêt, il
peut être possible de mettre en œuvre des mesures de sauvegarde pour réduire la menace liée à
l'intérêt personnel à un niveau acceptable. Une telle mesure de sauvegarde peut par exemple
consister à faire revoir les travaux effectués par un professionnel. (0,25 point)

=> « Le directeur de crédits a promis à ce collaborateur de veiller à ce qu’il obtienne les meilleures
conditions offertes par la banque à ses clients en matière de crédits immobiliers. ». Il y’a lieu de vérifier
que les conditions de crédits octroyées sont des conditions normales et non significatifs compte tenu
du profil du collaborateur. Sinon, le prêt ne doit pas être octroyé ou exclure ce collaborateur de
l’équipe d’audit. (0,25 point)

Prêts et garanties avec un client d’audit


R511.4 Un cabinet, un cabinet de réseau, un membre de l’équipe d’audit ou tout membre de sa
famille immédiate ne doit consentir ou garantir un prêt à un client d’audit, à moins que le
prêt ou la garantie ne soit pas significatif pour:
(a) Le cabinet, le cabinet du réseau ou le particulier qui contracte le prêt ou la
garantie, selon le cas; et
(b) Le client.

Prêts et garanties avec un client d’audit qui est une banque ou une
institution similaire
R511.5 Un cabinet, un cabinet du réseau, un membre de l’équipe d’audit ou l’un des membres de
sa famille immédiate ne doit pas accepter un prêt, ni une garantie d’un prêt, d’un client
d’audit qui est une banque ou une institution similaire, sauf si le prêt ou la garantie est
faite selon les procédures, termes et conditions habituels de prêt.
511.5 A1 Les emprunts hypothécaires, les découverts bancaires, les prêts automobiles et les soldes de
cartes de crédit sont des exemples de prêts.
511.5 A2 Même si un cabinet ou un cabinet du réseau reçoit un prêt d’un client d’audit qui est une
banque ou une institution similaire conformément

aux procédures et aux conditions de prêt, le prêt peut constituer une menace liée à l’intérêt
personnel si elle est importante pour le client d’audit ou le cabinet bénéficiaire du prêt.
511.5 A3 Un exemple de mesures qui pourrait constituer une sauvegarde pour faire face à une telle
menace liée à l’intérêt personnel consiste à faire examiner le travail par un examinateur
approprié, qui n’est pas membre de l’équipe d’audit, et qui fait partie d’un cabinet du
réseau qui n’est pas bénéficiaire du prêt.
Dépôts ou comptes de courtage

R511.6 Un cabinet, un cabinet du réseau, un membre de l’équipe d’audit ou un membre de sa


famille immédiate ne doit disposer d’aucun dépôt ni d’un compte de courtage chez un
client d’audit qui est une banque, un courtier ou une institution similaire, sauf si le dépôt
ou le compte est détenu dans les conditions commerciales habituelles.

Prêts et garanties chez un client d’audit qui n’est pas une banque
ou une institution similaire
R511.7 Un cabinet, un cabinet du réseau, un membre de l’équipe d’audit ou l’un des membres de
sa famille immédiate ne doit pas accepter de prêt ni faire garantir un prêt par un client
d’audit autre qu’une banque ou une institution similaire, à moins que le prêt ou la garantie
ne soit pas significatif pour:
(a) Le cabinet, le cabinet du réseau ou la personne qui bénéficie du
prêt ou de la garantie, selon le cas; et
(b) Le client.

2) Suite au départ du responsable de la paie au sein de la banque ATLANTICA, qui n’a pas encore
trouver le bon profil pour le remplacer, le cabinet XYZ est sollicité pour affecter un membre
qualifié de son personnel technique, en détachement pour une période de six mois, à la direction
des ressources humaines de la banque en vue de l’assister à préparer les états de paie mensuels.
Dans le cas où la prestation de ce collaborateur serait satisfaisante, la banque procèderait à son
recrutement pour combler le poste vacant.

2.1. Le détachement de personnel

Le détachement de personnel par un cabinet à un client d'audit peut créer une menace
d’autorévision. Ce type de service peut être fourni, mais seulement pour une courte période et le
personnel détaché par le cabinet ne doit pas :

• fournir des services autres que des missions d'assurance et qui ne seraient pas autorisés
aux termes de cette section ;

• prendre en charge des responsabilités de gestion ;

Dans tous les cas, le client d’audit doit prendre la responsabilité de la direction et de la
supervision des activités du personnel détaché.

L'importance de toute menace doit être évaluée et des mesures de sauvegarde mises en œuvre le
cas échéant pour éliminer la menace ou la réduire à un niveau acceptable. De telles mesures de
sauvegarde consistent par exemple à :
• conduire une revue complémentaire des travaux effectués par le personnel détaché ;

• ne pas donner de responsabilité en matière d'audit au personnel détaché concernant toute


fonction ou activité que ces personnes ont exercées au cours de leur affectation provisoire.

• exclure le personnel détaché de l’équipe d’audit. (0,25 point)

Excepté dans des situations d'urgence, le cabinet ne doit pas fournir, pour le compte d'un client
d'audit qui est une entité d’intérêt public, de prestation comptable ou de tenue de comptabilité, y
compris l’établissement de la paie, ni préparer d’états financiers sur lesquels le cabinet va
exprimer une opinion, ou d’informations financières qui forment la base des états financiers. (0,25
point)

Situations d'urgence

290.174 Des prestations comptables et de tenue de comptabilité, qui aux termes de cette section,
ne seraient sinon pas autorisés, peuvent être fournis aux clients d’audit dans des situations
d'urgence ou d'autres situations inhabituelles, lorsqu'il est impossible à ce client d'audit de
prendre d'autres dispositions. Ceci peut être le cas lorsque (a) seul ce cabinet a les ressources et
les connaissances nécessaires des systèmes et procédures du client lui permettant d'aider ce client
à préparer dans les délais ses documents comptables et ses états financiers et, (b) une restriction
imposée à la possibilité pour ce cabinet de dispenser ces services conduirait à des difficultés
significatives pour le client (comme celles par exemple qui pourraient l'empêcher de satisfaire aux
obligations réglementaires en matière de présentation d'informations). Dans de telles situations, les
conditions suivantes doivent être remplies :

(a) ceux qui fournissent ces services ne sont pas membres de l'équipe d’audit ;

(b) les services ne sont dispensés que pour une courte période et ne sont pas censés se renouveler.

(c) La situation fait l’objet de discussions avec les personnes en charge de la gouvernance. (0,25
point)

Le détachement consiste à assister à la préparation des états de paie qui est un service
interdit dans le cas des entités d’intérêt public. Le cabinet ne peut pas fournir un
collaborateur en détachement, sauf si la cas di cabinet ATLANTICA est considéré une
situation d’urgence (n’a pas encore trouver le bon profil pour le remplacer) (0,25 point)

SECTION 525 : DE L’AFFECTATION DE PERSONNEL TEMPORAIRE

R525.4 Un cabinet ou un cabinet de réseau ne peut prêter du personnel à un client d’audit que
lorsque:
(a) Cette assistance n’est fournie que pour une courte période;
(b) Le personnel ne participe pas à la prestation de services non liés à l’assurance qui
ne seraient pas autorisés en vertu de la Section 600 et de ses sous-sections; et
(c) Le personnel assigné n’assume pas de responsabilités de direction et le client de
l’audit est responsable de la direction et de la supervision des activités du
personnel.

Clients d’audit qui sont des entités d’intérêt public


R601.6 Sous réserve du paragraphe R601.7, un cabinet ou un cabinet de réseau ne doit pas fournir
à un client d’audit qui est une entité d’intérêt public des services de comptabilité et de
tenue de compte, y compris la préparation d’états financiers sur lesquels le cabinet
exprimera une opinion ou des informations financières sur lesquelles repose ces états
financiers.
R601.7 Par exception au paragraphe R601.6, un cabinet ou un cabinet de réseau peut fournir aux
divisions ou entités apparentées d’un client de l’audit qui est une entité d’intérêt public des
services de comptabilité et de tenue de comptes de nature courante ou mécanique si le
personnel fournissant les services n’est pas membre de l’équipe d’audit et:
(a) Les divisions ou entités liées pour lesquelles le service est fourni sont
collectivement indifférentes aux états financiers sur lesquels le cabinet exprimera
une opinion; ou
(b) Le service concerne des questions qui, collectivement, n’ont aucune importance
pour les états financiers de la division ou de l’entité associée.

2.2. Occupation d’un emploi chez un client d’audit

- Des menaces liées à la familiarité ou à l'intimidation sont susceptibles d’être créées lorsqu'un
administrateur ou un cadre dirigeant d’un client d'audit, ou un salarié en mesure d'exercer une
influence notable sur la préparation des documents comptables de ce client ou des états financiers
sur lesquels le cabinet va exprimer une opinion, a été membre de l'équipe d’audit ou un associé du
cabinet. (0,25 point)

290.135 Lorsqu'un ancien membre de l'équipe d’audit, ou un associé du cabinet rejoint le client
d’audit pour occuper une telle fonction, et que des relations significatives subsistent entre le
cabinet et cette personne, la menace serait si significative qu’aucune mesure de sauvegarde
ne pourrait la réduire à un niveau acceptable. En conséquence, l’indépendance est réputée être
compromise si un ancien membre de l'équipe d’audit, ou un associé du cabinet rejoint le client
d'audit en qualité d’administrateur, de cadre dirigeant, ou de salarié en mesure d'exercer une
influence notable sur la préparation des documents comptables du client ou des états financiers sur
lesquels le cabinet va exprimer une opinion, sauf si :

(a) la personne n’a droit à aucune prestation, avantage ou versement de la part du cabinet autre que
ce qui découle d’accords fixes prédéterminés et les sommes dues ne sont pas d'une importance
significative pour le cabinet ;

(b) la personne cesse en fait et en apparence toute participation aux activités commerciales ou
professionnelles du cabinet. (0,25 point)

290.136 Lorsqu'un ancien membre de l'équipe d’audit, ou un associé du cabinet rejoint le client
d’audit à une telle fonction, et qu’aucune relation significative ne subsiste entre le cabinet et cette
personne, l’existence et l’importance de menaces liées à la familiarité ou l’intimidation dépendront
de facteurs tels que :

• la position que cette personne occupe chez le client ;

• la relation éventuelle que cette personne aura avec l'équipe d’audit ;

• la durée écoulée depuis que cette personne était membre de l'équipe d’audit ou associé du
cabinet;
• La position précédemment occupée par cette personne au sein de l'équipe d’audit ou du cabinet,
par exemple si la personne était chargée de maintenir des contacts réguliers avec la direction du
client ou sa gouvernance.

L'importance de toute menace créée doit être évaluée et des mesures de sauvegarde mises en
œuvre afin d’éliminer ces menaces ou de les réduire à un niveau acceptable. Parmi ces mesures de
sauvegarde figurent par exemple :

• la modification du programme d'audit ;

• l'affectation à l’équipe d’audit de personnes dotées d'une stature suffisante par rapport à la
personne ayant rejoint le client ;

• l'intervention d'un professionnel comptable pour revoir les travaux effectués par cet ancien
membre de l’équipe d’audit. (0,25 point)

Ainsi, si le collaborateur qui va rejoindre la banque ATLANTICA, est un ancien membre de


l'équipe d’audit, il ne faut pas des relations significatives subsistent entre le cabinet et cette
personne. En plus, le cabinet doit mettre en œuvre des mesures de sauvegarde nécessaire.

3) Le directeur général de la banque ATLANTICA propose au cabinet XYZ de réaliser une mission
d’évaluation de l’action de la société anonyme BAT, et ce, dans le cadre d’une opération d’acquisition,
par la banque, de la totalité du capital de cette société détenue par les membres de la famille
fondatrice. Le chef de mission indique, dans la note écrite, que cette mission est relativement facile à
réaliser car le cabinet XYZ est également l’auditeur indépendant de la société BAT.

3.1. Conflit d’intérêt (0,25 point)


Le cabinet va effectuer en même temps une mission d’évaluation de la société BAT pour le
compte de la banque ATLANTICA et l’audit de la société BAT ce qui va créer une situation
de conflits d’intérêts. Selon le code d’éthique de l’IFAC, Le professionnel comptable exerçant
en cabinet doit prendre des mesures raisonnables lui permettant d'identifier les circonstances
susceptibles de créer un conflit d’intérêts. Le professionnel comptable exerçant en cabinet doit
évaluer l'importance de toutes les menaces et mettre en œuvre, le cas échéant les mesures de
sauvegarde permettant d’éliminer ces menaces ou de les réduire à un niveau acceptable. (0,25
point)

Mesures de sauvegarde (0,25 point)


220.2 Le professionnel comptable exerçant en cabinet doit évaluer l'importance de toutes les
menaces et mettre en œuvre, le cas échéant les mesures de sauvegarde permettant d’éliminer ces
menaces ou de les réduire à un niveau acceptable. Avant d'accepter ou de poursuivre une relation
avec un client ou une mission spécifique, le professionnel comptable exerçant en cabinet doit
évaluer l’importance de toutes les menaces créées par les intérêts ou les liens commerciaux avec
ce client ou ce tiers.
220.3 Suivant les circonstances donnant lieu au conflit, l’application d’une des mesures de
sauvegarde suivantes est en général nécessaire : (a) notifier au client les intérêts commerciaux ou
les activités du cabinet susceptibles de constituer un conflit d’intérêts et obtenir son consentement
pour agir dans ce contexte ; (b) notifier toutes les parties concernées connues que le professionnel
comptable exerçant en cabinet agit pour deux parties ou plus dans un dossier où leurs intérêts
respectifs sont en conflit et obtenir leur consentement pour le faire ; (c) notifier le client du fait que
le professionnel comptable exerçant en cabinet n'agit pas exclusivement pour un client en
particulier dans la fourniture des missions proposées (par exemple dans un secteur particulier du
marché ou par rapport à une mission spécifique) et obtenir son consentement à ce qu'il procède
ainsi.
220.4 Le professionnel comptable doit également déterminer s’il peut mettre en oeuvre une ou
plusieurs des mesures de sauvegarde additionnelles suivantes : (a) le recours à des équipes de
mission distinctes ; (b) des procédures visant à empêcher l'accès à l'information (par exemple, une
séparation physique stricte de ces équipes, un archivage confidentiel et sécurisé des données); (c)
des recommandations précises à l'usage des membres de l'équipe chargée de la mission sur les
questions relatives à la sécurité et la confidentialité ; (d) Le recours à des engagements de
confidentialité signés par les employés et les associés du cabinet ; (e) La revue régulière de
l'application des mesures de sauvegarde par un dirigeant qui n'intervient pas dans les missions
auprès des clients concernés.

3.2. Mission d’évaluation


La mise en œuvre de services d'évaluation pour le compte d'un client d'audit peut créer une
menace liée à l'autorévision. L'existence et l’importance de cette menace dépendront de facteurs
tels que :

• le point de savoir si cette évaluation aura une incidence significative sur les états financiers.

• le niveau d’implication du client dans la détermination et l’approbation de la méthodologie


d'évaluation et les autres points de jugement importants.

• la disponibilité de méthodologies et de directives professionnelles établies.

• pour les évaluations impliquant des méthodologies standards ou établies, le degré de subjectivité
inhérent à l’élément concerné.

• la fiabilité et l'étendue des données sous-jacentes.

• le degré de dépendance à l'égard d'événements futurs de nature à créer une volatilité intrinsèque
significative des montants impliqués.

• l'étendue et la clarté des informations communiquées dans les états financiers.

L'importance de toute menace créée doit être évaluée et les mesures de sauvegarde mises en
œuvre, le cas échéant pour éliminer cette menace ou la réduire à un niveau acceptable. Parmi de
telles mesures de sauvegarde figurent par exemple :

• faire intervenir un professionnel comptable qui n’était pas impliqué dans la fourniture de la
mission d’évaluation pour revoir l’audit ou les travaux d’évaluation effectués ;

• prendre des dispositions pour que le personnel fournissant ces services ne prenne pas part à la
mission d'audit. (0,25 point)

Clients d’audit qui sont des entités d’intérêt public

290.180 Un cabinet ne doit pas fournir de prestations d’évaluation à un client d’audit, qui est une
entité d’intérêt public, lorsque ces évaluations sont de nature à avoir un impact significatif,
individuellement ou en cumulé, sur les états financiers sur lesquels le cabinet va exprimer une
opinion. (0,25 point)

Dans ce cas, il y’a lieu de vérifier l’impact des titres de participations acquises par
ATLANTICA sur la préparation des états financiers consolidés. S’ils ne sont pas
significatifs, le cabinet peut accepter la mission.
SECTION 310 : DES CONFLITS D’INTÉRÊTS

Clients d’audit qui sont des entités d’intérêt public

R603.5 Un cabinet ou un cabinet de réseau ne doit pas fournir un service d’évaluation à un client
d’audit qui est une entité d’intérêt public lorsque le service d’évaluation risque d’avoir un
effet significatif, spécifiquement ou globalement, sur les états financiers sur lesquels le
cabinet exprimera une opinion.

4) En janvier 2019, l’un des associés du cabinet XYZ, qui n’est pas membre de l’équipe d’audit de la
banque ATLANTICA, a acheté des actions émises par cette dernière.

Si d'autres associés du bureau où l'associé chargé de l'audit effectue sa mission, ou des membres
de leur famille immédiate détiennent un intérêt financier direct ou un intérêt financier indirect
significatif chez ce client d’audit, la menace liée à l'intérêt personnel ainsi créée serait si significative
qu'aucune mesure de sauvegarde ne serait susceptible de la réduire à un niveau acceptable. En
conséquence, ni ces associés, ni les membres de leur famille immédiate ne doivent détenir de tels
intérêts financiers dans ce client d'audit. (0,25 point)

Le bureau dans lequel l'associé chargé de l’audit effectue sa mission n'est pas nécessairement le
bureau auquel cet associé est affecté. Ainsi, lorsque l'associé chargé de l’audit est localisé dans un
autre bureau que celui des membres de l'équipe d'audit, le jugement professionnel doit être utilisé pour
déterminer dans quel bureau cet associé effectue sa mission.

290.110 Si d'autres associés et directeurs de missions qui effectuent des services autres que
l’audit pour le client d'audit, à l’exception de ceux dont l'implication est minimale, ou si des
membres de leur famille immédiate, détiennent un intérêt financier direct ou un intérêt financier
indirect significatif chez ce client d'audit, la menace liée à l'intérêt personnel ainsi créée serait si
significative qu'aucune mesure de sauvegarde ne serait susceptible de la réduire à un niveau
acceptable. En conséquence, ni ces personnes, ni les membres de leur famille immédiate, ne doivent
détenir de tels intérêts financiers dans ce client d'audit. (0,25 point)

Si l’associé du cabinet XYZ, qui a acheté des actions émises par ATLANTICA, est un associé de
bureau ou associés qui effectuent des services autres que l’audit pour le client d'audit, la menace liée à
l'intérêt personnel ainsi créée serait si significative qu'aucune mesure de sauvegarde ne serait
susceptible de la réduire à un niveau acceptable. En conséquence, ni ces personnes, ni les membres de
leur famille immédiate, ne doivent détenir de tels intérêts financiers dans ce client d'audit.

Intérêts financiers détenus par le cabinet, un cabinet de réseau, des


membres de l’équipe d’audit et d’autres parties
R510.4 Sous réserve du paragraphe R510.5, un intérêt financier direct ou un intérêt financier
indirect significatif chez le client du service d’audit ne doit pas être détenu par:

(a) Le cabinet ou un cabinet du réseau;


(b) Un membre de l’équipe d’audit, ou l’un des membres de la famille immédiate de
cette personne;
(c) Tout autre partenaire du bureau dans lequel un associé de mission exerce dans le
cadre de la mission d’audit, ou l’un des membres de la famille immédiate de cet
autre associé; ou
(d) Tout autre associé ou employé de la direction qui fournit des services autres que
d’audit au client de l’audit, à l’exception de ceux dont la participation est minime,
ou de l’un des membres de sa famille immédiate.
Autres parties

510.10 A9 Une menace liée à l’intérêt personnel peut être créée si un membre de l’équipe d’audit sait
qu’un intérêt financier chez le client d’audit est détenu par des personnes telles que:
 Les associés et les professionnels du cabinet ou du réseau, à l’exception de ceux à
qui il est spécifiquement défendu de détenir de tels intérêts financiers en vertu du
paragraphe R510.4, ou les membres de leur famille immédiate.
 Les personnes ayant une relation personnelle étroite avec un membre de l’équipe
d’audit.
510.10 A10 Parmi les facteurs pertinents dans l’évaluation du niveau d’une telle
menace figurent:
 La structure organisationnelle, opérationnelle et de reporting du cabinet.
La nature de la relation entre l’individu et le membre de l’équipe d’audit

510.10 A11 Un exemple de mesure qui pourrait éliminer une telle menace liée à l’intérêt personnel
est le retrait de l’équipe d’audit du membre de l’équipe affecté par cette relation
personnelle.
510.10 A12 Parmi les exemples de mesures qui pourraient constituer des sauvegardes pour faire face à
une telle menace liée à l’intérêt personnel figurent:
 L’exclusion du membre de l’équipe d’audit de tout processus de prise de décision
importante concernant la mission d’audit.
 L’examen du travail du membre de l’équipe d’audit par un examinateur approprié

5. Autres points à soulever

5.1. Politique de rémunération (0,25 point)

Une menace liée à l’intérêt personnel est créée lorsqu’un membre de l’équipe d’audit est évalué ou
rémunéré au titre de la vente de prestations autres qu’une mission d’assurance à ce client d'audit.
L'importance de cette menace dépendra :

• de la proportion de la rémunération ou de l'évaluation de la performance de cet individu qui est basée


sur la vente de telles prestations ;

• du rôle de cet individu dans l’équipe d’audit ;

• si les décisions de promotion sont influencées par la vente de tels services.

L’importance de cette menace doit être évaluée et si la menace n’est pas à un niveau acceptable, le
cabinet doit, soit réviser le plan de rémunération ou le régime d’évaluation applicable à cette personne,
soit mettre en œuvre des mesures de sauvegarde afin d’éliminer la menace ou de la réduire à un niveau
acceptable. De telles mesures de sauvegarde consistent par exemple à :

• exclure de tels membres de l'équipe d’audit ;

• faire intervenir un professionnel comptable pour revoir les travaux effectués par ce membre de
l'équipe d’audit.

290.229 Un associé principal d'audit ne doit pas être évalué, ni rémunéré en fonction de sa capacité à
vendre des prestations autre qu’une mission d'assurance à son client d'audit. L’objectif de ces
dispositions n’est pas d'interdire les contrats normaux de partage des bénéfices entre les associés d'un
cabinet.

SECTION 411 : DU MODE DE REMUNERATION ET D’EVALUATION


Introduction

411.1 Les cabinets sont tenus de se conformer aux principes fondamentaux, d’être
indépendants et d’appliquer le cadre conceptuel défini à la Section 120 pour identifier,
évaluer et traiter les menaces pesant sur l’indépendance.
411.2 Les modes d’évaluation ou de rémunération d’un cabinet peuvent constituer une
menace liée à l’intérêt personnel. Cette section présente les exigences spécifiques et le
matériel d’application nécessaires à l’application du cadre conceptuel dans de telles
circonstances.

Exigences et matériel d’application


Généralités
411.3 A1 Lorsqu’un membre de l’équipe d’audit d’un client donné est évalué ou rémunéré sur la base de
la vente de services non liés à l’assurance à ce client d’audit, le niveau de menace liée à
l’intérêt personnel dépend des facteurs suivants:
(a) La proportion de la rémunération ou de l’évaluation qui repose sur la vente de tels
services;
(b) Le rôle de l’individu dans l’équipe d’audit; et
(c) L’influence de la vente de ces services autres que d’assurance
sur les décisions de promotion
411.3 A2 Parmi les exemples de mesures qui pourraient éliminer une telle
menace liée à l’intérêt personnel figurent:
 La révision du plan de rémunération ou du processus d’évaluation pour cette
personne.
 Le retrait de cette personne de l’équipe d’audit.
411.3 A3 Un exemple de mesure qui pourrait constituer une sauvegarde pour faire face à une telle
menace liée à l’intérêt personnel consiste à demander à un examinateur approprié
d’examiner le travail du membre de l’équipe d’audit.
R411.4 Un cabinet ne doit pas évaluer ou rémunérer un associé d’audit principal en fonction du
succès de cet associé dans la vente de services autres que d’assurance à son client d’audit.
Cette exigence n’exclut pas les accords de participation aux bénéfices normaux entre
associés d’un cabinet.
5.2. Honoraires – Importance relative

290.220 Lorsque les honoraires totaux générés par un client d'audit représentent une large proportion
des honoraires totaux du cabinet qui exprime l'opinion d'audit, la dépendance à l'égard de ce client et
l'inquiétude quant à la possibilité de perdre ce client créent une menace liée à l'intérêt personnel ou à
l’intimidation. L'importance de cette menace dépendra de facteurs tels que :

• la structure opérationnelle du cabinet ;

• si le cabinet est bien établi ou est nouvellement créé ;

• l’importance qualitative et/ou quantitative de ce client par rapport au cabinet.

L'importance de cette menace doit être évaluée et les mesures de sauvegarde mises en œuvre, le cas
échéant afin de l’éliminer ou de la réduire à un niveau acceptable. De telles mesures de sauvegarde
consistent par exemple à :

• réduire la dépendance à l'égard du client ;

• mettre en œuvre des revues de contrôle qualité externes ;

• consulter un tiers, tel qu'un organisme de réglementation professionnelle ou un autre professionnel


comptable, sur les jugements principaux relatifs à l'audit. (0,25 point)

290.221 Une menace liée à l'intérêt personnel ou à l’intimidation est également créée lorsque les
honoraires générés par le client d'audit représentent une large proportion du chiffre d’affaires géré par
un associé donné ou une large proportion du chiffre d’affaires d’un bureau du cabinet. L'importance de
cette menace dépendra de facteurs tels que :

• l’importance qualitative et/ou quantitative de ce client par rapport à cet associé ou à ce bureau ;

• la mesure dans laquelle la rémunération de cet associé ou des associés de ce bureau dépend des
honoraires générés par ce client.

L'importance de cette menace doit être évaluée et des mesures de sauvegarde mises en œuvre le cas
échéant afin de l’éliminer ou de la réduire à un niveau acceptable. De telles mesures de sauvegarde
consistent par exemple à :

• réduire la dépendance à l'égard du client d’audit;

• faire intervenir un professionnel comptable pour faire une revue des travaux ou encore d’émettre
toute recommandation appropriée ;

• faire effectuer périodiquement des revues de qualité de la mission indépendantes, internes ou


externes. .

Clients d’audit qui sont des entités d’intérêt public


290.222 Lorsqu’un client d’audit est une entité d’intérêt public et que, pendant deux années
consécutives, les honoraires totaux provenant de ce client et de ses entités liées (sous réserve des
considérations rappelées au paragraphe 290.27) représentent plus de 15 % des honoraires totaux reçus
de ce client par le cabinet exprimant l’opinion sur les états financiers de ce client, le cabinet doit
mentionner aux personnes en charge de la gouvernance du client d’audit le fait que le montant
total de ces honoraires représente plus de 15 % des honoraires totaux perçus par ce cabinet ; ils doit
discuter quelles mesures de sauvegarde présentées ci-dessous il va mettre en œuvre afin de réduire la
menace à un niveau acceptable et il doit mettre en œuvre la mesure de sauvegarde choisie :

• Préalablement à l’émission de l’opinion d’audit sur les états financiers au titre de la deuxième année,
un professionnel comptable, qui n’est pas membre du cabinet exprimant l’opinion sur les états
financiers, effectue une revue de contrôle qualité de cette mission, ou un organisme de réglementation
professionnel, effectue une revue de cette mission qui est équivalente à une revue du contrôle qualité
de la mission (« une revue préalable à l’émission de l’opinion ») ;

• Postérieurement à l’émission de l’opinion d’audit sur les états financiers au titre de la deuxième
année, et avant l’émission de l’opinion sur les états financiers de la troisième année, un professionnel
comptable, qui n’est pas membre du cabinet exprimant l’opinion sur les états financiers, ou bien un
organisme de réglementation professionnel, effectue une revue de l’audit au titre de la deuxième année
qui est équivalente à une revue du contrôle qualité de la mission (« une revue postérieure à l’émission
de l’opinion »). (0,25 point)

Lorsque les honoraires totaux dépassent de façon significative le seuil de 15 %, le cabinet doit
déterminer si l’importance de la menace est telle qu’une revue postérieure à l’émission de l’opinion
ne serait pas à même de réduire cette menace à un niveau acceptable et, par conséquent, si une revue
de contrôle qualité de la mission est requise préalablement à l’émission de l’opinion. Dans ce
contexte, une revue préalable à l’émission de l’opinion doit être mise en œuvre.

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