Chap.I Interactions
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Introduction
Chapitre I
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à l’ensemble des organismes vivants. Ces deux ensembles entretiennent de nombreux types
d’interactions différentes.
Le carbone représente 49% du poids sec des organismes vivants et 24.9% de la composition
par atomes de la biosphère. Son réservoir principal dans la nature est l’hydrosphère grâce au
CO2 dissous dans l’eau des mers et des océans, néanmoins que le réservoir atmosphérique est
essentiel à la vie terrestre, surtout que la teneur du CO2 dans l’air est progressivement croissante
depuis le milieu du 19eme siècle. Une quantité importante de carbone est fossilisée suite à la
fermentation par manque d’oxygène, mais utilisable par l’homme (charbon, pétrole, gaz).
Le carbone est recyclé depuis l'atmosphère (méthane CH4, CO2 et CO), la biosphère, les
océans et la lithosphère. Le CO2 atmosphérique provient essentiellement de l'activité volcanique
(méthane CH4, CO2 et CO), de la combustion d'énergies fossiles et de la déforestation (Figure
1).
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a) La production primaire
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Une grande variété de microorganismes tels que les bactéries et les champignons sont
parfaitement adaptés à la dégradation des polymères organiques comme la cellulose, la
chitine et la lignine, ainsi que les composés organiques solubles comme les acides
organiques, les acides aminés et les sucres. La cellulose issue des plantes et la chitine issue
principalement de crustacés, d'insectes et de quelques champignons sont dégradées par de
nombreuses bactéries et champignons de la pourriture blanche.
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2. Cycle de l'azote
Le cycle de l’azote est l’un des cycles les plus complexes et proches de la perfection
suite à deux raisons principales :
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✓ Cet élément se présente sous très nombreuses formes minérales dans l’environnement
(N2, NO3, NH4, acides aminés).
✓ La biomasse éprouve une grande difficulté à incorporer l’azote du fait que les
végétaux ne sont capables d’assimiler l’azote que sous ses formes ioniques (NH4+,
NO3-) ou organiques simples.
Les microorganismes jouent divers rôles dans le cycle de l'azote qui est un élément
essentiel pour la synthèse des protéines en acides nucléiques chez tous les organismes vivants.
Le principal réservoir d’azote est l’atmosphère, avec environ 78% en volume de N2, qui
le quitte pour y retourner suivant diverses réactions décrites dans la figure 3 :
3- Ammonification
4-Nitrification
a) Fixation de l'azote
L'azote étant souvent un facteur limitant des habitats terrestres ou aquatiques du fait que
seuls les organismes procaryotes photosynthétiques ou hétérotrophes (certaines bactéries et
Archaea, Tableau 1) sont capables de le fixer grâce à la nitrogénase (enzyme de fixation de
l’azote), mais son recyclage dans la biosphère est fondamental suivant cette réaction globale
: N2 + 3H2 2NH3+
La fixation de l’azote se fait soit par oxydation chimique ou par l’activité des
microorganismes spécialisés :
➢ Oxydation chimique : elle se fait lors des éclairs des orages qui offre des composés
solubles (NO2, NO3) et les ramènent à la terre par les précipitations. Cet apport est
estimé de 1 à 10 kg/Hectares/an.
➢ Fixation par les microorganismes : de l’azote atmosphérique par les bactéries aérobies
du sol (Azotobacter, Azospirillum, Clostridium) ou par symbiose grâce au Rhizobium
(exemple des légumineuses). Ce mode de fixation est loin d’être le plus important
puisqu’il ne peut fournir en moyenne 25kg/hectare/an sur les continents.
b) Minéralisation de l’azote organique
Elle se fait par le billet des décomposeurs (microorganismes : bactéries nitrifiantes telles
que les Nitrosomonas et Nitrobacter ou macroorganismes dégradant la matière organique par
leur métabolisme interne et produisant de l’acide urique ou de l’urée : HNO3).
c) Ammonification
L'ammonification est une étape importante du cycle de l'azote. Elle est réalisée par
divers microorganismes présents dans le sol et dans l’eau, qui décomposent les protéines et
les acides aminés dans les matières végétales et animales mortes, ainsi que dans les matières
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fécales afin de former de l'ammoniac (NH3), qui est généralement retenu dans le sol ou dans
l’eau sous la forme d’ions ammonium (NH4+). Par conséquent, tout organisme vivant rejette
l'azote de ses cellules/tissus sous forme d'ammoniac, qui est un produit final classique de la
décomposition, par le processus d’ammonification favorisé par des bactéries pourvues de
désaminase qui coupent le groupement amine des composés organiques azotés pour former
l'ammoniac.
Dans certains environnements anaérobies, comme le rumen des bovins, le nitrate n'est
pas converti en azote gazeux par dénitrification mais est réduit en ammoniac par les bactéries
résidentes, c’est l’ammonification des nitrates. L'ammoniac produit par l'ammonification peut
être utilisé directement par beaucoup de plantes comme source d'azote pour la synthèse d'acides
aminés ou d'autres composés organiques azotés. L'ammoniac peut aussi être oxydé par des
bactéries chimiolithotrophes spécialisées dites nitrifiantes.
d) La nitrification
La nitrification est le processus biologique par lequel les nitrates sont produits dans
l'environnement suivant deux étapes distinctes (figure 4) grâce à l'action de micro-
organismes différents :
• Étape 2 : le nitrite est oxydé en nitrate, c'est la nitratation assurée par des bactéries du
genre Nitrobacter, Nitrococcus, Nitrospira.
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Dans les écosystèmes qui perdent des nitrates vers les nappes phréatiques, la nitrification
est une source d'acidité pour le sol et première phase de l'élimination biologique de l'azote au
sein du cycle de l'azote.
e) Dénitrification
3. Cycle du soufre
Le cycle du soufre est l’un des grands cycles biogéochimiques. Le soufre, comme le
carbone et l'azote, est nécessaire aux organismes vivants comme constituant principale des
protéines surtout chez les animaux (les acides aminés : cystine, cystéine et méthionine présents
dans leur nourriture). Il se présente sous plusieurs formes dans la biosphère : sulfure
d’hydrogène (H2S), dioxyde de soufre (SO2), sulfates (SO42-), … Les sulfates, par leur forme
organique disponible dans les écosystèmes, constituent la principale source pour les êtres
vivants, surtout les végétaux supérieurs, vu leur solubilité dans l’eau. Les microorganismes
quant à eux, captent le soufre par d'autres voies : les composés soufrés sont utilisés comme
source d'énergie, accepteurs d'électrons, voir des donneurs d'hydrogène pendant la
photosynthèse (Figure 5).
a) Oxydation du soufre
Les formes réduites du soufre inorganique, incluant non seulement le sulfure et le soufre
élémentaire, mais aussi le thiosulfate et d'autres ions, peuvent être oxydés par différents groupes
de microorganismes (Figure 5).
b) Réduction du soufre
Le groupe de bactéries réductrices du soufre le mieux connu est celui des bactéries
sulfato-réductrices (exemple des Archaea thermophiles comme Pyrodictium spp.) qui utilisent
les composés organiques comme source de carbone et les sulfates comme accepteurs d'électrons
pour la respiration des sulfates. Certaines d'entre elles utilisent également l'hydrogène gazeux
comme source d'énergie et ont une croissance autotrophe par fixation du CO2.
4. Cycle du phosphore
Le phosphore, constituant indispensable de la matière organique et un oligoélément
essentiel à la vie, son rôle est lié au stockage et transfert d'énergie (ATP), et à la formation de
nombreux composés structurels (acides nucléiques, nucléotides, phospholipides, coenzymes,
…).
Le phosphore est un élément peu abondant dans la lithosphère et n’a pas de réservoir
atmosphérique puisqu’il ne possède pas de composante gazeuse du moins en quantité
significative (seulement le phosphore d'hydrogène). Son cycle est appelé cycle sédimentaire car
il s'effectue principalement entre les océans et les continents. Il se distingue des
autres cycles biogéochimiques par son transfert d’un réservoir à un autre quasiment non
contrôlé par des réactions microbiennes du fait que les bactéries « phosphorisantes » sont rares
(Figure 6).
Le grand réservoir du phosphore est formé par les roches sédimentaires nommées
Apatites, qui par décomposition cèdent des phosphates (PO43- : la forme terrestre la plus
fréquente) qui accompagnent le cycle de l’eau. Les grandes quantités de phosphates lessivées
sont entrainées vers les mers afin d’alimenter les différentes chaines trophiques.
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Le cycle du phosphore est perturbé par l'homme via les engrais phosphatés dont le
problème principal causé est l’eutrophisation voire la dystrophisation des milieux aquatiques,
notamment des milieux fermés comme les lacs.
5. Cycle de l’eau
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3. Rétention de l’autre fraction des éléments chimiques absorbés dans les organes
de longue vie de la biomasse (bois, écorce, …) qui s’accumulent d’année en
année pour former la minéralo-masse de la biocénose.
▪ Le cycle géochimique : est un cycle ouvert sous forme de flux provenant du monde
extérieur mais branché sur le cycle biologique, il comprend deux principales voies :
1. La voie d’importation dont les sources principales sont les précipitations et la
décomposition de la roche mère.
2. La voie d’exportation qui comporte les pertes d’éléments chimiques dans les
eaux de drainage et lors de la production primaire.
II. Etats particuliers des microorganismes dans l’environnement, cas
de biofilms
La plupart des espèces bactériennes ne vivent pas individuellement en suspension, mais
en communautés complexes adhérant à des surfaces sous la forme de micro-colonies, de taille,
forme, densité et organisation diverses : en agrégat, en monocouche, ou multicouche, en
suspension dans les gaz, les liquides ou adhérent à une surface.
1. Ecosystèmes digestifs
Le microbiote (ou flore microbienne) est l’ensemble des microorganismes non
pathogènes dits commensaux, vivant dans un environnement spécifique appelé microbiome,
chez un hôte animal ou végétal, c’est l’exemple du microbiote de la peau, la flore buccale et de
la flore intestinale qui est la plus importante de tous. Les principaux micro-organismes de la
flore microbienne sont des levures ou champignons, des bactéries, et des virus. Ils représentent
une barrière contre les agents pathogènes mais une altération de cet équilibre fragile (dysbiose)
peut être à l'origine d'infections (65% des infections bactériennes chez l’homme sont liées à des
biofilms).
a) Microbiote de l’appareil digestif
Le microbiote intestinal est présent dans la bouche, l'arrière-gorge, l'œsophage,
l'estomac et dans tout l'intestin où la concentration de bactéries augmente à partir du duodénum
pour arriver à son maximum dans le gros intestin (côlon).
Le microbiote s'acquiert à la naissance, au moment de l'accouchement par voie basse,
via le microbiote vaginal de la maman et se développer pendant les deux premières années de
vie en fonction de l'alimentation et l’environnement (Escherichia coli, streptocoques, …). Le
lait maternel favorise un large éventail de bactéries (lactobacilles, bifidobacteries, …),
contrairement au lait maternisé qui est beaucoup moins riche en bactéries différentes. Le
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microbiote intestinal d’un enfant se stabilise après le sevrage à l'âge de 2-3 ans pour un
équilibre avec environ 500 à 2000 espèces de bactéries différentes.
L'éventail du microbiote, que l'on acquiert après la naissance, ne va faire que se rétrécir
tout au long de notre vie et va évoluer en fonction de différents facteurs :
✓ L’alimentation qui joue un rôle primordial dans la qualité de notre microbiote. Une
alimentation riche en végétaux crus, est conseillée puisqu'ils possèdent
des antifongiques qui sont d’excellents gardiens de notre microbiote contre les levures
dans l'intestin ; contrairement aux fruits qu’il vaut mieux consommer pas trop mûrs du
fait que le sucre favorise la prolifération des levures et bactéries. Les yaourts et aliments
issus de la lactofermentation contiennent beaucoup de probiotiques naturels, ce qui
favorise l'équilibre du microbiote.
✓ La prise d'antibiotiques qui sont présents encore dans les volailles et poissons d'élevage,
✓ Le stress ou l'imprégnation hormonale surtout chez la femme qui a un cycle hormonal
qui lui entraîne de grandes variations du microbiote avec une diminution des
lactobacilles et des bifidobactéries juste avant les règles, c'est la raison pour laquelle les
femmes ont davantage de troubles digestifs, maux de tête et migraines en période
prémenstruelle.
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Parallèlement, dès les premières années de vie, le microbiote est nécessaire pour que
l'immunité intestinale apprenne à distinguer entre les espèces amies (commensales) et
pathogènes. Quelques espèces bactériennes symbiotiques ont montré une capacité à prévenir le
développement de maladies inflammatoires grâce aux micro-organismes capables de susciter
l’inflammation, ce qui permet au microbiote de commander des réponses pro- et anti-
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inflammatoires. Les bactéries commensales, étant plus adaptées à l’écosystème intestinal que
les pathogènes, forment un film protecteur à la surface de l’épithélium intestinal, cela confirme
que la composition du microbiote intestinal pourrait être liée à son bon fonctionnement.
Les probiotiques (pro = pour, bios = vie) sont des cultures vivantes de bactéries
intestinales qui, lorsqu'ils sont appliqués à un hôte par administration ou par ingestion, peuvent
conférer un effet bénéfique pour sa santé. En effet, la recolonisation rapide de l'intestin peut
rétablir une flore locale compétitive et fournir des produits métaboliques microbiens
souhaitables.
Les probiotiques peuvent être administrés avec des prébiotiques, qui sont des produits
favorisant sélectivement la croissance des bactéries bénéfiques. Plusieurs études ont montré que
l'ingestion de certaines bactéries lactiques (LAB), peut soulager la diarrhée et empêcher la
colonisation par Salmonella enterica au cours d'un traitement antibiotique. Les probiotiques
(Lactobacillus, Propionibacterium, Bacillus et Saccharomyces) sont couramment utilisés dans
la production des animaux d'élevage pour éviter les problèmes digestifs. En effet, lorsque les
LAB colonisent le gros intestin, l’acide lactique et des bactériocines qu'elles produisent peuvent
inhiber la croissance de certains organismes pathogènes.
2. Biofilms microbiens
Les biofilms constituent la première forme de vie organisée sur la terre depuis environ
3,5 milliards d’années qui se retrouvent dans l’environnement terrestre à tous les niveaux,
même dans les environnements extrêmes (pores au sein des glaciers, eau à haute concentration
saline, etc..). C’est ainsi que ces biofilms se développent en santé sur de très nombreuses
surfaces (cathéters, tissus biologiques, peau, muqueuses, dents, yeux poumons, nez, oreilles,
etc..) et dans des conditions tout aussi physiologiques que pathologiques.
Dans les suspensions liquides, la plupart de ces micro-organismes, souvent regroupés
en amas mobiles sont animés par des mouvements browniens et sont dépourvues de toutes
attaches à une surface : on parle d’état planctonique, par contre, sur les surfaces naturelles, ou
synthétiques, la plupart de ces micro-organismes forment des amas adhérents en remaniement
permanent : on parle d’état sessile.
Toutes ces formes de communautés vivantes plus ou moins organisées sont regroupées
sous le vocable de « Biofilm » qui peut être considéré comme une population organisée de
microorganismes souvent symbiotiques (aérobies ou anaérobies, bactéries, champignons,
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algues, protozoaires, etc.) adhérant entre eux (agrégation) et sur une surface abiotique ( roches,
bois, verre, plastique, métal, instruments médicaux, cathéters urinaires, hanches artificielles,
lentilles de contact, …) ou biotique (poisson, plantes, peau, muqueuses etc.), souvent englobée
dans une matrice exo-polymérique auto-produite composée essentiellement de polysaccharides
et protéines qui se regroupent et facilitent l‘adhésion à la surface, tout en exprimant des
propriétés biologiques spécifiques :
➢ Sur les surfaces abiotiques : l‘ensemble de micro-organismes et les exo-polymères
forme souvent une couche protectrice visqueuse et développe une résistance aux
méthodes de désinfection chimique, physique et parfois de détachement mécanique.
➢ Sur des surfaces biotiques : le biofilm confère à la communauté bactérienne une
protection vis-à-vis des défenses immunitaires de l’individu infecté et constitue une
barrière contre les antibiotiques.
Les biofilms sont ubiquitaires, ils concernent le monde animal, végétal, minéral,
aquatique, technologique. C’est une structure vivante, dynamique, en perpétuel remaniement.
a) Formation d’un biofilm microbien
La structure des biofilms dépend des micro-organismes qui le composent, des molécules
engagées dans leur formation et des variations physico-chimiques de leur environnement, leur
formation est influencée par trois critères :
Les différentes études montrent globalement les mêmes étapes de formation pour les
biofilms, et ce, quel que soit l'environnement qu'ils colonisent. La formation du biofilm se
résume en cinq étapes qui sont les suivantes (figure 10) :
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Les bactéries peuvent être les 1ers colonisateurs des surfaces submergées dans le milieu
marin, elles adoptent deux modes de vie complètement différents : soit elles sont à l’état
planctonique (état isolé qui pourrait se réduire au passage d’une bactéries d’une surface à l’autre
) flottant dans l’eau ; soit elles sont à l’état sessile(pour la plupart des bactéries dans les milieux
naturels) attachées à une surface et vivent en communauté au sein d’un biofilm suite à un stress
ou à un manque de nourriture, elles adhèrent alors à une surface (matériaux, roches) et changent
leur phénotype.
Des biofilms simples se développent lorsque les microorganismes forment une couche
monocellulaire. Si les conditions de l’environnement le permettent, ces biofilms peuvent
devenir plus complexes et comporter des couches d’organismes de type différents, c’est le cas
par exemple d’un type contenant des organismes photosynthétiques en surface et des anaérobies
en dessous. Des biofilms plus complexes peuvent se développer pour former une structure à
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quatre dimensions, comportant des agrégats de cellules des pores interstitiels et des canaux. Si
les conditions environnementales le permettent, les biofilms, peuvent devenir tellement grands
qu’ils atteignent des dimensions macroscopiques et deviennent visibles. Ces épais biofilms
appelés tapis microbiens existent dans de nombreux milieux marins et d’eau douce.
Elle commence par la fixation de cellules bactériennes individuelles, même sur une
surface de dent fraîchement nettoyée, par des glycoprotéines acides provenant de la salive qui
forment un film organique mince de quelques micromètres d'épaisseur (site de fixation de
micro-colonies bactériennes).
Si les biofilms sont une source de contamination dans des secteurs tels que l'agro-
alimentaire ou le médical, ils peuvent également être utilisés positivement dans :
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