Baol Plus
Baol Plus
Baol Plus
Supérieure. en Gestion
THEME :
Juillet 2005
M0010MS05
2
11111
DEDICACE
Mon soutien,
Ma forteresse.
1
AVANT-PROPOS
Ce mémoire est pour nous l'aboutissement d'un travail régulier qui a nécessité de nous de
l'abnégation et surtout la foi en ce que nous faisions,
Nous avons été assistés par des personnes tout au long de notre formation et stage; qu'il nous
soit permis de leur adresser nos remerciements pour toutes les aides qu'elles nous ont
apportées.
Au titre des enseignants et personnels du Cesag, nos remerciements vont à l'endroit de:
• Dr. Ahmadou TRAORE, Directeur de l'Institut Supérieur de Gestion des Entreprises et
Organisation (Isgeo), Institut au sein duquel est logé le Dess Marketing et Stratégie.
• Pro Abdoulaye OUATTARA, Directeur du programme Dess Marketing et Stratégie,
également notre encadreur pour ce mémoire.
• M. Ibrahima Mboulé FALL, Assistant de Programme.
• Tout le corps professoral et les stagiaires, Promotion 2003-2004 du Dess Marketing et
Stratégie.
11
A la Sonacos cadre de notre stage, nous remercions:
• M. Abdoul Khadim GUEYE, Directeur Général et son staff, pour nous avoir accordé
leur cadre pour la réalisation de notre mémoire de fin d'étude.
• M. Seydina Issa SAMB, Directeur des ventes locales pour l'intérêt qu'il a manifesté à
l'égard de notre étude. Nous avouons avoir été séduit par la simplicité de l'homme.
• Mme LAWSON Catherine, Chef du service promotion et développement des ventes,
pour toute la disponibilité dont elle a fait preuve au cours de nos recherches
d'informations.
• M. Ibrahima NDA W, Chef du service administration des ventes, pour également sa
disponibilité.
• Les employés de la direction des ventes locales pour leur sincère collaboration.
III
LISTE DES SIGLES ET ABREyIATIONS
CHL: chlore
DGA : Directeur Général Adjoint
DVL : Direction des Ventes Locales
HPS : Hand Picket Select
FMI: Fond Monétaire International
ISO: Organisation Internationale de Nonnalisation
OMC : Organisation Mondiale du Commerce
ONCAD : Office Nationale de Commercialisation et d'Assistance au Développement
PNB : Produit National Brut
PL V : Publicité sur le Lieu de Vente
PDG: Président Directeur Général
SBU : Strategie Business Unit
SONACOS : Société Nationale de Commercialisation des Oléagineux du Sénégal
SDE : Société Des Eaux
SODEC : Société de Décorticage de Lyndiane
SEIC : Société Electrique et Industrielle de la Casamance
SEIB : Société Electrique et industrielle du Baol
SONAGRAINE : Société Nationale des Graines
SEID : Sonacos Etablissement Industriel. de Dakar
SEIL : Sonacos Etablissement Industriel de Lyndiane
SEIB : Sonacos Etablissement Industriel de Baol
SEIZ : Sonacos Etablissement Industriel de Ziguinchor
SEL: Sonacos Etablissement de Louga
TCI : Taxe Conjoncturelle à l'Importation
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
iv
LISTE DES TABLEAUX, GRAPHIQUES ET FIGURES
Tableaux
Tableau 1 ; Prix actuels des différents fonnats de Baol Plus................................ .... 44
Tableau 2 ; Prix actuels des différents formats de Javel Lacroix .............................. . 44
Tableau 3 ; Paliers des ristournes accordées par la Sonacos sur Baol Plus et le vinaigre .. . 45
Tableau 4 : Marques d'eau de javel commercialisées par les distributeurs .................. . 58
Tableau 5 : Motivations à la commercialisation d'une marque d'eau de javel.. .......... .. 59
Tableau 6 : Perceptions de Baol Plus par les distributeurs 60
Tableau 7 : Niveau de satisfaction des distributeurs à l'égard des produits et services de
la Sonacos....... ....... . .......... ...... .............. ......... ......... ....... .. .. ....... ... ...... ... 61
Tableau 8 : Attente des distributeurs à l'égard de Baol Plus................................... 62
Tableau 9 : Niveau de notoriété spontanée des marques d'eau de javeL...................... 63
Tableau 10 : Niveau de notoriété assistée des marques d'eau de javel.................. ...... 64
Tableau Il : Marques d'eau de javel souvent utilisées dans les foyers........................ 65
Tableau 12 : Fréquences d'utilisation de l'eau de javel dans les foyers. ................. .. ... 66
Tableau 13 : Lieux d'achat de l'eau dejavel...................................................... 66
Tableau 14 : Fonnats d'eau de javel achetés par les foyers....... .......................... .... 67
Tableau 15: Usages faits de l'eaudejavel........................................................ 67
Tableau 16 ; Critères de choix d'une marque d'eau de javel................................ .... 68
Tableau 17 : Motivations à l'utilisation de Baol Plus............................................ 69
Tableau 18 : Freins à utilisation de l'eau de javel Baol Plus ................................... . 70
Tableau 19 : Attente des consommateurs à l'égard de Baol Plus ............................. . 71
Tableau 20: Proposition de prix pour les différents formats de Baol Plus .................. . 79
Tableau 21 : Programme des actions de communication de l'année .......................... . 88
Tableau 22 : Prévision des ventes sur une période de 3ans .................................... .. 89
Figures
Figure 1 : Schéma d'élaboration d'une stratégie marketing.................................. .. 18
Figure 2 : Circuit de distribution de Baol Plus...... ............ ................................ 46
Graphiques
Graphique 1 : Chiffre d'affaires et résultats d'exploitation de la Sonacos de 98 à 2003... 38
Graphique 2 : Evolution des vente de l'eau de javel 15x90 cl..................... ............. 39
Graphique 3 : Evolution des ventes de l'eau de javel 1x5 litres................................ 40
Graphique 4: Evolution des ventes de l'eau de javel 24x200 ml.............................. 41
Graphique 5 : Evolution des ventes de l'eau de javel 1x50 litres.......................... .... 42
v
SOMMAIRE
Dédicace
Avant propos
Liste des sigles et abréviations 11
Liste des tableaux IV
Liste des graphiques V
Liste des figures V
V
Introduction générale
Problématique................................................................................ ........... 2
Objectifs de l'étude................................................................................... 3
Intérêt de l'étude ...................................................................................... 4
Délimitation du champ de l'étude. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 5
Méthodologie........................................................................................... 5
Plan du mémoire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.1 Définition des principaux concepts de l'étude ..................... ...... ......... ..... 9
1.1.1 Le commerce.............................................................................. ..... 9
1.1.2 Le marketing... ......... ......... . . ....... .. ........... ...... .. ......... .. ....... .. ....... . .... 9
1.1.3 Les biens de grande consommation. ........... ........ . ... ... ... ......... ... .... ........ ... 10
VI
2.2.2 L'analyse de l'environnement interne de l'entreprise.................. ......... ..... .... 21
2.2.3 La fixation des objectifs...................................................................... 23
2.2.4 Les manœuvres stratégiques................................................................. 24
2.2.5 Le plan d'action marketing...... ................................................ ............ 26
2.2.6 Le suivi et le contrôle du plan marketing.................................................. 30
3.1 L'historique..... ....... ... .................. ... ............ ...... ...... ... .......... ....... ... 32
3.3 Les missions............... ........... ...... ............ ...... ............ ......... ......... ... 34
3.5 Les directions fonctionnelles ....... ....... .......... ........... .......... ......... ......... 35
3.5.1 Le directeur général adjoint (DGA)...... .......... .......... .... ...................... ..... 36
3.5.2 La direction de l'exécution des opérations à l'export........... ................ ......... 36
3.5.3 La direction des ventes export............................................................... 36
3.5.4 La direction des achats graines.............................................................. 36
3.5.5 La direction informatique................................................................... 37
3.5.6 La direction financière........... ........................... ............................. ..... 37
3.5.7 La direction des ventes locales (Dvl)....................................................... 38
3.5.8 La direction de la qualité................................................................. .... 48
3.5.9 La direction des ressources humaines...................................................... 48
3.5.10 Le coordonnateur environnement et sécurité............... ............................... 50
3.5.11 Les directeurs des usines et le coordonnateur de Louga 50
VIl
Chapitre 4 : Méthodologie et analyse des données.......................... .... 55
Conclusion générale....................................................... 89
Annexes
Annexe 1 : Fiche d'enquête distributeurs.................................................... ....... 92
Annexe 2 : Fiche d'enquête consommateurs........ .......... ............ ..... ......... .......... 93
Bibliographie........................................................... .... 95
Vlll
Commercialisation de l'eau de javel au Sénégal:
Stratégie pour une redynamisation de la marque Raol Plus de la SONACOS
INTRODUCTION GENERALE
Ces dernières décennies ont vu l'apparition de certains phénomènes qUi bouleversent
l'économie mondiale. Ce sont:
- La mondialisation qui est le processus d'intégration conduisant au dépérissement du rôle
géopolitique des frontières des états nationaux. Elle s'accompagne d'une dénationalisation des
espaces économiques laissant la place à un espace mondial intégré.
- La globalisation renvoie à une universalisation de l'économie d'entreprise prenant appui sur
la globalisation financière, c'est à dire la constitution d'un marché mondial des capitaux.
- L'internationalisation est quant à elle le processus conduisant à l'intensification des échanges
de toutes natures entre Etats nationaux définis en référençe à un territoire.
Ces phénomènes ne sont pas sans conséquence sur les économies des pays africains. Ainsi
avons-nous assisté à une libéralisation de ces économies, à une ouverture des marchés et à une
vague de privatisations des entreprises d'état.
Sur injonction soit de l'Organisation Mondiale du Commerce (Omc), soit de regroupements
économiques, soit du Fond Monétaire International (Fmi), ou encore de la Banque Mondiale,
plusieurs états ont été contraints à la libéralisation de filières très stratégiques pour leurs
économies.
Au Sénégal, la filière arachide n'a pas échappé à la règle. En effet, la Société Nationale de
Commercialisation des Oléagineux (Sonacos), entreprise à laquelle l'Etat avait confié depuis
1975 la commercialisation des produits de l'arachide, dans un contexte de la nationalisation des
huileries, a été rachetée par la société de négoce Advens.
L'Etat sénégalais s'est engagé auprès du Fond Monétaire International (Fmi) à lever la taxe
conjoncturelle à l'importation (Tci) de 10%, qui est un mécanisme de protection établi par
l'Union Economique et Monétaire Ouest Africain (Uemoa). Il supprime également le droit
d'assises de 15% sur les huiles végétales raffinées. La Sonacos perd du coup des instruments
qui lui servaient de barrières à l'entrée dans le secteur de l'huile raffinée dont elle avait le
monopole.
L'ancien fleuron sénégalais de l'agro-industrie doit aussi faire face à un environnement
délétère. Aujourd'hui, la filière arachide est laminée. Alors que la production nationale
atteignait 1,2 million de tonnes de graines après les indépendances, elle a chuté à 280000
tonnes en moyenne entre 1987 et 1996. Malgré un sursaut à un million de tonnes pendant trois
années consécutives, elle s'écroule brutalement en 2002. Très dépendante des aléas climatiques
et affectée par la dégradation de la qualité des semences, la production tombe alors à 265000
tonnes.
Problémafiq ne
La société, dont le principal domaine d'activité est l'huilerie, vend sur le marché européen, de
l'huile brute d'arachide et du tourteau d'arachide. Elle commercialise sur le marché local de
l'huile raffinée produite à partir d'huile végétale importée et d'huile brute d'arachide produite
par elle même.
Suite à plusieurs acquisitions de diversification l'entreprise a étoffé son portefeuille d'activité
de produits tels que le savon, le vinaigre, la margarine, et de l'eau de javel qu'elle
commercialise essentiellement sur le territoire national. Les produits issus de ces phases de
diversification sont souvent désignés au sein de l'entreprise, sous le vocal de
« produits annexes» puisqu'ils ne relèvent pas de l'activité principale. Ils contribuent donc
faiblement au chiffre d'affaires de l'entreprise à hauteur de près de 2%.
Devant ce changement du paysage concurrentiel, la Sonacos perd son monopole sur l'huile
raffinée qui représente près de 80% de son chiffre d'affaires. Il s'en suivra certainement une
dégradation de sa situation financière qui n'est déjà pas des plus reluisantes.
Face à des problèmes de survie, du fait d'une concurrence plus vive, il apparaît plus que
jamais nécessaire que l'entreprise, opte pour une stratégie de croissance par diversification
horizontale, qui consistera à développer et accorder une importance à de nouvelles activités
auprès de la clientèle existante.
Ainsi, il serait essentiel de suivre particulièrement l'eau de javel produite par l'entreprise sous
la marque Baal Plus. En effet, malgré un taux de croissance de marché assez élevé, ce produit
rencontre particulièrement plusieurs difficultés parmi lesquelles on pourrait citer:
la baisse régulière du volume des ventes;
une part très marginale dans le chiffre d'affaires de l'entreprise;
une part de marché très marginal ;
de fréquentes ruptures de stock;
un manque de notoriété du produit dans l'univers des marques d'eau de javel;
des problèmes de disponibilité numérique.
Cependant, plusieurs solutions pourraient être envisagées parmi lesquelles on pourrait citer:
la formation et la sensibilisation des ressources humaines au nouveau contexte dans
lequel se trouve l'entreprise;
l'adoption des nouvelles méthodes de gestion à savoir la comptabilité par activité,
l'élaboration du budget selon les nouvelles approches;
l'adoption d'une stratégie marketing tenant compte d'une concurrence de plus en plus
agressIve;
l'ouverture du capital de l'entreprise aux privés afin d'augmenter les ressources.
De toutes ces solutions envisagées, celle qui retient notre attention est l'adoption d'une
stratégie marketing efficace qui permettra à la marque Baal Plus de se repositionner sur le
marché des produits d'entretien et d'hygiène.
En menant cette étude nous espérons atteindre deux types d'objectifs: un objectif général et
des objectifs spécifiques .
Intérêts de l'étude
Pour nous, ce sera une occasion de mettre en pratique nos connaissances théoriques acquises en
marketing, en stratégie ainsi que dans les autres disciplines de la gestion.
Pour la Sonacos, ce document pourra servir de base dans ses futurs choix stratégiques et lui
permettre de faire face à un environnement très concurrentiel comme celui de l'eau de javel.
Il permettra également à l'entreprise de placer le marketing stratégique et opérationnel au cœur
de ses décisions.
Notre stage s'est déroulé en trois mois et nous l)e pouvons prétendre dans ce laps de temps
avoir obtenu toutes les informations nécessaires pour mener à bien notre étude.
Nous avons effectué notre stage à la direction des ventes locales plus précisément au service
promotion et développement des ventes. Cette direction est détachée physiquement des autres
directions qui sont toutes situées au siège de la Sonacos au plateau.
En plus l'usine de production de l'eau de javel se trouve dans la ville de Diourbel tandis que la
direction des ventes locales est à Dakar.
Nous nous sommes rendu sur la base d'un calendrier bien établi dans les autres directions ainsi
qu'à l'usine de la ville de Diourbel pour rechercher des informations nécessaires à notre étude.
Il faut reconnaître que toutes les informations n'ont pas été faciles à avoir; certaines ont même
été impossibles notamment les informations d'ordre financier. Nous nous sommes donc
contentés de ce que nous avons pu obtenir comme informations.
Notre étude porte essentiellement sur l'eau de javel commercialisée sous la marque Baol Plus
qui n'est pas le seul produit vendu par la Sonacos; alors que nous sommes sans ignorer
l'impact que peut avoir un produit sur un autre dans une gamme ou même au sein d'une
entreprise.
Méthodologie
Pour cette étude nous avons adopté une démarche classique qui consiste en une étude
exploratoire, une recherche documentaire, des entretiens avec le personnel de la Sonacos et une
recherche de données primaires .
•:. L'étude exploratoire a consisté à suivre les commerciaux sur le terrain et observer la vente
des différents produits. Nous avons remarqué que la marque Baol Plus était difficilement
référencée par les distributeurs .
•:. L'analyse documentaire a porté sur toute sorte de documentation en rapport avec la
Sonacos. Ainsi, nous avions consulté:
les journaux de vente de l'entreprise;
les rapports d'activité;
les rapports des commerciaux ;
le tableau de bord de l'activité commerciale;
des sites Internet;
des revues et quotidiens sénégalais .
•:. Nous avons mené une enquête auprès des employés et cadres de l'entreprise. Les entretiens
individuels étaient libres pour certains enquêtés et semi-directifs pour d'autres .
•:. La recherche de données pnmaIres s'est faite à travers une étude de marché visant à
comprendre les comportements des distributeurs et consommateurs vis à vis des marques
d'eau de javel en général et de Baol Plus en particulier. Pour cette étude nous énumérons
brièvement la méthodologie:
Univers de l'étude: l'étude a porté sur deux cibles à savoir les distributeurs et les
consommateurs de la ville de Dakar;
Echantillons: pour cette étude, 100 consommateurs et 50 distributeurs ont été
interrogés
L'échantillon des consommateurs a été constitué en combinant la méthode des quotas et
celle dite aléatoire. Sa nomenclature est constituée de 80% de femmes et 20%
d'hommes;
La collecte des données: les données ont été collectées dans des marchés, des super-
marchés, des supérettes et des boutiques de la ville de Dakar;
Traitement des données: le traitement et l'analyse des données ont été effectués au
moyen du logiciel SPSS.
Plan du mémoire
.:. La première partie est consacrée au cadre théorique et conceptueL Elle est constituée de
deux chapitres: le premier traite de la commercialisation des produits de grande
consommation tandis que le second expose une méthode de choix et d'élaboration d'une
stratégie marketing .
•:. La seconde partie est consacrée au cadre de l'étude. Elle est composée de trois chapitres. Le
premier chapitre présente et fait une analyse interne de la Sonacos. Le second expose les
résultats de notre enquête sur le terrain. Le troisième chapitre propose une stratégie et un
plan marketing de rédynamisation de la marque Baol Plus.
Première partie:
Avant d'entrer dans le vif du sujet, il serait important de définir certains concepts. Ainsi les
termes de commerce, de marketing et produits de grande consommation feront l'objet de
définitions. Les autres concepts seront explicités au fur et à mesure qu'ils seront abordés.
1.1.1 Le commerce
Dans une publication intitulée la France des commerces 1995, le ministère français des petites
et moyennes entreprises, du commerce et de l'artisanat définissait le commerce comme « une
activité de revente en l'état, sans transformation, de produit acheté à des tiers. Cette activité
peut également inclure quelques opérations annexes telles que le conditionnement ».
L'activité commerciale peut donc s'effectuer à différents niveaux:
le commerce de gros: il ne s'occupe pas directement des consommateurs mais fait le
lien entre le producteur ou le fabricant et les détaillants;
le commerce de détail: c'est le commerce au service du consommateur final.
le commerce intégré: il s'agit d'entreprises uniques souvent très importantes intégrant à
la fois la fonction de gros (par les centrales d'achat) et la fonction de détail (points de
vente).
1.1.2 Le marketing
Malgré l'usage courant du terme marketing, il n'y a pas une définition du concept qui fasse
vraiment l'unanimité; tant les définitions varient d'un auteur à un autre, même si les contours
du sujet paraissent assez bien cernés aujourd 'hui par les spécialistes.
On pourrait donc retenir cette définition de Lendrevie et Lindon qui renvoie le marketing à
« l'ensemble des méthodes et moyens dont dispose une organisation pour promouvoir, dans les
publics cibles, des comportements favorables à la réalisation de ses propres objectifs. »
De cette définition du marketing, nous pouvons retenir que:
le marketing est un ensemble de méthodes, techniques et moyens (matériels, financiers,
humains, technologiques, intellectuels) ;
le marketing est applicable dans toutes les organisations: les entreprises, les partis
politiques, les causes sociales et philanthropiques, les pouvoirs publics et les
administrations;
les publics concernés ne se réduisent pas seulement aux clients des entreprises mais il
faut inclure les électeurs, les citoyens, les administrations ou toute autre catégorie de la
population.
Les produits de grande consommation sont des produits principalement destinés aux
consommateurs finaux des ménages. Ils font l'objet de consommation courante et d'achats très
fréquents. Dans cette catégorie de biens, on retrouve essentiellement les produits d'entretien
(pâte dentifrice, savon, eau de javel etc.), les produits alimentaires (lait, sucre, pain etc.) ainsi
que des produits cosmétiques.
C'est dans le domaine des biens de grande consommation que le marketing a initialement fait
son apparition. Aujourd'hui encore ce sont les entreprises opérant dans ce domaine qui
pratiquent le marketing le plus sophistiqué.
Les variables d'action marketing n'ont pas nécessairement le même degré d'importance dans la
commercialisation de tout type de produit. On ne vend pas de l'eau de javel comme on vend
une voiture. Selon qu'on vend l'un ou l'autre des produits, on mettra l'accent sur certaines
variables d'action marketing. De plus, à l'intérieur de chaque variable, le choix sera porté sur
des axes d'intervention pertinents, en égard aux objectifs opérationnels poursuivis.
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - _... __ _ - - - - - - - - - - - -
...
La variable d'action produit doit s'analyser à plusieurs niveaux. Elle intègre aussi bien des
caractéristiques techniques que commerciales. Toutes ces caractéristiques sont constitutives de
l'offre-produit à des degrés divers. D'une façon générale on peut distingue trois niveaux de
produit à savoir:
le produit central;
le produit formel;
le produit au sens large.
Le produit central renvoie au concept de produit, c'est à dire l'attente essentielle du client à
laquelle répond le produit.
Le produit formel est le produit central enrobé de toutes ses caractéristiques (sa formule et ses
performances), son identité sensoriel (le goût, le touché, l'odeur, la sonorité et son apparence),
son packaging c'est à dire son conditionnement et son emballage, son nom et sa marque qui est
un signe distinctif permettant de distinguer le produit de celui des concurrents.
Le produit au sens large représente le produit tangible ainsi que tous les avantages qui y sont
attachés à savoir l'étendue de la gamme et les services que sont l'assistance aux clients, le
crédit, la facilité de livraison et de stockage etc.
En grande consommation, on assiste souvent à une standardisation des produits pour ce qui est
des concepts, des composants et des performances des produits. Ces produits répondent à des
besoins courants. En plus le consommateur ne mène généralement pas une grande réflexion de
comparaison avant de les acheter. Il est donc important de le séduire en mettant l'accent sur les
caractéristiques commerciales du produit. La marque, le conditionnement, l'étiquetage, le
design, la gestion de la gamme, les services associés sont autant d'éléments commerciaux sur
lesquels doit être basée une politique de produit en grande consommation. En effet, ces
éléments s'ils sont bien étudiés peuvent donner un avantage certain sur la concurrence.
En grande consommation, compte tenu de la standardisation des produits, les prix sont fixés en
tenant beaucoup compte de la concurrence. Ainsi, pour une catégorie de produits donnée l'on
assiste souvent à une homogénéité des prix des différentes marques présentes sur le marché.
La stratégie des producteurs et distributeurs consiste généralement à s'aligner sur les prix des
concurrents.
Conscientes de leur faible marge de manœuvre quant au prix de base, les entreprises utilisent
souvent des politiques de remise pour inciter à l'achat de leurs produits. Les techniques de
remise couramment utilisées sont:
la remise pour quantité: c'est une remise calculée à partir du volume ou de la valeur de
l'achat. Elle peut se faire immédiatement sur un seul achat (remise non cumulative) ou
en tenant compte de la quantité achetée sur une période (remise cumulative ou
ristourne) ;
la remise fonctionnelle: c'est une remIse accordée à l'acheteur qui rend certains
services marketing au vendeur. Exemple: le distributeur qui promet une tête de gondole
au producteur;
l'escompte pour paiement anticipé: c'est une remise accordée au client pour paiement
de sa facture dans un délai déterminé ;
les rabais saisonniers: lorsque les ventes de l'entreprise sont fonctions des saisons,
celle-ci peut proposer des prix avantageux pendant les périodes creuses.
En grande consommation cette variable est importante VOire capitale surtout par rapport à
certains de ses axes d'intervention qu'elle offre (publicité, activités promotionnelles, publicité
sur lieu de vente etc.). En effet, compte tenu de la standardisation et l'interchangeabilité des
produits, il est important d'envoyer des stimuli percutants et facilement perceptibles au
consommateur, de sorte que celui-ci sélectionne et retienne le message relatif au produit.
La distribution peut se définir comme l'ensemble des activités destinées à acheminer le produit
du producteur vers le consommateur au meilleur endroit, au meilleur moment et au meilleur
coût. Son rôle est donc d'ajuster l'offre à la demande en lieu, en temps, en quantité, en variété
et en information au meilleur coût.
En grande consommation il faut assurer une disponibilité du produit. Les coûts de transfert
c'est à dire les coûts supportés par le client pour passer d'un produit à un autre, étant faibles, il
faut que le produit soit présent quand le client le demande au risque de le voir s'en détourner.
La distribution apparaît ainsi comme une variable essentielle qu'il est important de maîtriser en
grande consommation.
En grande consommation les circuits souvent utilisés sont longs avec de nombreux
intermédiaires (grossistes, demi-grossistes, détaillants,) entre le producteur et le consommateur
final.
L'entreprise doit utiliser une force de vente efficace, ainsi qu'une équipe d'animation
commerciale de façon à assurer la présence du produit dans tous les points de ventes.
Le Sénégal est un pays très ouvert sur l'étranger. Une des conséquences de cette ouverture est
l'invasion de son marché par des produits étrangers.
Le secteur de la grande consommation n'y a pas échappé. Cet état de fait donne une certaine
configuration à la distribution des produits. Le réseau de distribution des produits de grande
consommation est donc organisé autour d'importateurs et de distributeurs locaux.
En premier lieu il sera question d'analyser le réseau des importateurs, ensuite VOIr
l'organisation de la distribution locale et enfin celle du secteur informel qui écoule une bonne
partie des produits de grande consommation vendus dans le pays.
Comme leur nom l'indique, ils sont à la fois importateurs et grossistes. Ils ont en général un
rayon d'action beaucoup large que les importateurs distributeurs. Leur capacité de stockage
permet un approvisionnement plus constant.
Les importateurs grossistes approvisionnent également les grossistes locaux qUI sont
difficilement identifiables puisque exerçant généralement dans l'informel. Il arrive que
l'importateur grossiste soit également au niveau local, agent d'une marque internationale.
Ce sont des importateurs qui possèdent un réseau de distribution propre à eux. Les plus gros
d'entre eux distribuent aussi auprès des revendeurs qui sont sur le territoire national.
Ils ont avant tout une activité de fabricant et importent pour leur propre compte. Certains ont
constitué en parallèle une activité d'importation et assurent la diffusion de certains produits.
Ils peuvent également être au niveau local des agents de marques internationales.
Le réseau de distribution sénégalais est constitué de plus de 12.000 points de vente concentrés
dans les grandes villes comme Dakar, St Louis et Thiès.
Ce réseau est constitué :
de supermarchés avec 3 enseignes présentes: SCORE, BON PRlX, LEADER PRlCE ;
de supérettes (une dizaine en tout, répartie entre Dakar et St Louis) ;
de boutiques de proximité;
de boutiques de stations services développées par les groupes pétroliers Mobil, Shell,
Total, Select;
les magasins hors taxes (concentrés sur Dakar).
Comme la plupart des pays africains, le secteur informel occupe une place importante dans
l'économie nationale du Sénégal. Il couvre pratiquement tous les secteurs de l'économie et
plus particulièrement les produits de grande consommation. Ce marché s'est fortement
développé depuis la dévaluation du Franc CFA et correspond à une demande du
consommateur sénégalais à faible pouvoir d'achat. Il est malheureusement la porte ouverte
aux produits de contrefaçon qui pullulent dans les rues de Dakar et constitue un frein à
l'implantation de nouvelles marques de luxe.
Le secteur informel est évidemment le principal canal d'écoulement des articles d'imitation et
de contrefaçon. Ces importations qUI pénalisent fortement les fabricants proviennent
essentiellement d'Asie (Chine, Inde, Pakistan).
Ces produits rentrent de manière illicite et concernent les produits pharmaceutiques,
l'habillement et le textile, les parfums, les articles de sport, les articles de papeterie, la
bijouterie, l'horlogerie, les cigarettes et certains produits destinés au bricolage.
1-Analyse -Diagnostic
1
Analyse du marché Analyse de la concurrence Il Analyse interne
1 1
Diagnostic
!
2-Fixation des objectifs
!
3-Choix des options stratégiques fondamentales
1 1 1 1
!
4-Formulation et évaluation du marketing -mix
!
5 Plans d'action à court terme
----------------_._- ._----------------
KOUAKOU N'da Ernest DESS en Marketing et Stratégie 18
Institut Supérieur de Gestion des Entrepri<;es et des Organisations (ISGEO)
Commercialisation de l'eau de javel au Sénégal:
Stratégie pour une redynamisation de Ja marque Baol Plus de la SONACOS
Elle a pour objectif de repérer les grandes tendances susceptibles d'exercer une influence sur le
développement et la pérennité de l'entreprise.
L'analyse externe concerne essentiellement:
le macro-environnement;
le micro-environnement.
a) L'analyse du macro-environnement
b) L'analyse du micro-environnement
Le micro-environnement concerne:
le marché;
la demande;
la concurrence;
les publics de proximité que sont les milieux financiers, les médias, les
associations, les administrations locales etc .
Analyser le marché revient à relever les faits marquants de sa situation et les évolutions des
segments de marché et de produits identifiables.
Au cours de cette analyse, seront abordés les aspects suivants:
le volume des ventes, ventilé le cas échéant par type de produit;
les tendances d'évolution du marché global et ses principaux segments;
les tendances d'évolution des prix;
le cycle de vie des catégories de produits.
D'une part, cette analyse s'intéresse aux consommateurs. D'autre part, elle analyse la structure
de la distribution.
Pour ce qui est des consommateurs, il s'agit d'analyser leurs comportements de consommation,
d'achat, leurs motivations et leurs freins.
L'analyse de la distribution portera sur la structure du réseau de distribution:
le nombre et les caractéristiques des intermédiaires;
la politique de prix, de marge, de promotion, de merchandising, pratiqués par ces
intermédiaires ;
les motivations et les attitudes à l'égard des marques vendues.
Elle peut se faire selon le modèle proposé par M. Porter. Il s'agira d'analyser:
la menace des nOll\'eaux entrants: ils apportent avec eux de nouvelles capacités, un
désir de conquérir des parts de marché et des ressources substantielles;
le degré de rivalité entre concurrents existants: il faut détecter les concurrents les plus
dangereux, leurs stratégies, leurs parts de marché (volume et valeur), leurs expériences,
leurs moyens financiers, technologiques, humains, etc. ;
la menace des produits de substitution.' ces produits de substitution peuvent être
identifiés en analysant les marchés primaire, secondaire, et générique des produits
étudiés;
le pouvoir de négociation des fournisseurs: ceux-ci peuvent comprimer la rentabilité
d'un secteur en réduisant la qualité des produits livrés ou en modifiant leurs conditions
de vente;
le pouvoir de négociation des clients.' par leur pouvoir, les clients peuvent réduire les
prix, négocier des services plus étendus ou de meilleures qualités, ce qui peut avoir pour
conséquence la réduction de la rentabilité des entreprises du secteur.
Il s'agit au terme de l'analyse externe de ressortir les différentes menaces courues par
l'entreprise et les opportunités qui s'offrent à elle.
L'entreprise se devra de saisir les opportunités pour mieux faire face aux menaces.
L'objectif ici est de fournir les éléments qui expliquent les performances ou contre-
performances de l'entreprise face à ses concurrents.
Seront abordés:
l'évolution récente des performances quantitatives de l'entreprise sur le marché;
l'analyse des ressources dont dispose l'entreprise;
l'analyse de l'organisation de la fonction marketing et du marketing-mix de l'entreprise.
A ce niveau on examinera:
le volume des ventes et la part de marché;
la pénétration des produits de l'entreprise auprès de la clientèle potentielle;
le degré de présence des produits de l'entreprise dans les principaux circuits de
distribution;
l'analyse des coûts et de la rentabilité des différents produits ou modèles de la gamme
de l'entreprise.
Cette analyse doit se faire en recherchant le mode d'organisation, les performances et les
interactions entre ces différentes fonctions.
A titre d'exemple, on pourra examiner au niveau des fonctions marketing et commerciale, les
points suivants:
l'organisation et la pratique du marketing dans l'entreprise;
l'évaluation de la stratégie suivie: ciblage et positionnement;
l'évaluation du marketing-mix : produit, prix, distribution, communication;
l'évaluation de la force de vente.
Il s'agit au terme de l'analyse interne de ressortir les différentes forces et faiblesses dont
dispose l'entreprise. L'entreprise se devra de s'appuyer sur ses forces pour combler ses
lacunes.
En stratégie marketing, il est important de se fixer des objectifs. En effet, ces objectifs
préalablement définis vont servir de boussole dans le suivi du plan marketing qui sera mis en
place.
Pour pouvoir servir de critères d'évaluation à posteriori, les objectifs de la stratégie marketing
doivent être formulés d'une manière chiffrée et déterminée dans le temps.
Ces objectifs doivent également être cohérents avec la stratégie générale de l'entreprise,
cohérents avec les ressources de l'entreprise, appropriés aux facteurs externes, réalistes et
stimulants.
Les objectifs marketing sont de plusieurs types. On peut citer parmi eux:
les object[fs de rentabilité et de retour sur investissement: ce sont des objectifs
financiers qui s'expriment en terme de profits, de rendement des capitaux investis et de
contribution aux frais fixes et aux profits de l'entreprise;
les object[fs de volume et de part de marché: ces objectifs peuvent être formulés
alternativement ou conjointement, en terme de volume des ventes, chiffre d'affaires, ou
de part de marché ;
les object[fs qualitat[fs : ils ont trait à l'image de marque ou à la satisfaction des clients.
Les objectifs marketing peuvent se fixer en terme de position que l'on souhaiterait voir
l'entreprise occuper sur le marché d'un produit ou d'une activité donnée.
D'une façon générale les positions suivantes sont envisageables:
être leader unique c'est à dire détenir une part de marché relative qui représente au
moins le double du principal concurrent;
être co-leader c'est à dire faire partie de la cour des grands sur un marché donné en
détenant une part importante, du même ordre de grandeur que celle du principal ou des
principaux concurrents;
être Challenger, dans ce cas l'entreprise cherche à occuper la seconde place derrière le
leader unique et cherche à se hisser au même niveau que lui ou même à le dépasser.
être spécialiste, dans ce cas l'entreprise se concentrera sur une niche avec un produit
donné.
A ce stade, il s'agira d'ébaucher les traits essentiels de la stratégie qui va être mise en place. Ce
sont des idées directrices qui constituent les options fondamentales de la stratégie marketing
concernant la segmentation, le ciblage, le positionnement et les sources de volumes.
a) La segmentation marketing
Après avoir mis en évidence le degré d'hétérogénéité d'un marché à travers la segmentation, il
serait important d'évaluer l'attrait relatif de chaque segment et choisir ceux sur lesquels
l'entreprise concentrera ses efforts.
On distingue généralement quatre options de ciblage :
la stratégie d'indifférenciation: c'est l' anti-segmentation, l'entreprise s'adressant à un
client moyen et n'adaptant pas] 'offre à la diversité des clients;
la stratégie de différenciation: l'entreprise adapte son offre à des segments différents
de clients en proposant des gammes de produits et de marques;
la stratégie de concentration: l'entreprise cible un segment particulier du marché et
décide de le servir uniquement;
la stratégie d'individualisation ou one to one: l'entreprise conçoit son système de
production ou de servuction 1 de façon à adapter son offre à des micro-segments ou à
des clients individuels.
c) Le choix du positionnement.
On peut définir le positionnement comme un choix stratégique qui cherche à donner à une offre
une position crédible, différente et attractive au sein d'un marché et dans l'esprit des clients.
Le positionnement doit être formulé en respectant les conditions suivantes:
la clarté et la simplicité, pour être compréhensible et opérationnel;
l'attractivité, c'est-à-dire correspondre aux attentes des cibles qui ont été définies;
la singularité, c'est-à-dire se distinguer du positionnement des concurrents;
la crédibilité, c'est-à-dire cohérent avec les atouts réels et potentiels du produit;
la profitabilité, c'est-à-dire capable de satisfaire aux objectifs de l'entreprise;
la pérennité, c'est-à-dire être suffisamment durable et résister aux évolutions du
marché.
La question des sources de volume se pose avec tant d'acuité que l'on ne peut plus compter sur
une croissance naturelle.
Le choix des sources de volume est complémentaire aux choix des cibles et du positionnement.
Il consiste à se demander quel produit existant va être remplacé par celui que nous allons lancer
ou, en d'autres termes avec quel autre produit il entrera en concurrence.
D'une façon générale on distingue trois principales sources de volume:
les produits similaires déjà vendus par l'entreprise: elle correspond à une stratégie
de « cannibalisation » volontaire qui consiste à vendre l'un des produits de l'entreprise
au dépend des autres ;
les produits similaires vendus par la concurrence: elle correspond à une stratégie de
concurrence directe qui consiste à choisir comme cible de clientèle, les clients exclusifs
de la concurrence ou les clients mixte de l'entreprise et de la concurrence;
les produits appartenant à la concurrence élargie: c'est la stratégie de la concurrence
élargie qui consiste à élargir la demande primaire pour la catégorie à laquelle le produit
appartient par transfert d'achat en provenance d'une catégorie voisine.
Après avoir défini les grands axes de la stratégie marketing en terme de segmentation, de
ciblage, de positionnement et de source de volume, il convient de définir la manière dont ces
décisions vont être mises en œuvre.
C'est le plan d'action marketing qui permet de résoudre ce problème. Ce plan doit être une
traduction concrète des orientations stratégiques qui ont été prises au cours des étapes
précédentes, et notamment celles concernant le positionnement du produit et les éléments
moteurs.
Selon Michael Porter, « Si dans le plan d'action marketing, toutes les variables du mix sont
importantes, elles ne jouent pas nécessairement un rôle égaL Le fait qu'un élément du mix soit
dominant par rapport aux autres et assure au produit un avantage par rapport à la concurrence
confirme un facteur clé de succès. »
Les décisions en matière de marketing-mix procèdent toujours d'un arbitrage pour la simple
raison que les ressources sont par nature limitées. Le responsable marketing doit décider sur
quel élément du mix reposera prioritairement son plan d'action marketing.
« Selon le cas, les facteurs clés de succès de la stratégie peuvent être soit la qualité du produit,
soit la fixation d'un prix particulièrement avantageux, soit la mise en place d'un système de
distribution efficace, soit enfin la mise en œuvre d'une politique de communication
particulière. »2
Un marketing-mix basé sur le produit a pour principale caractéristique le fait qu'il intègre un de
ces facteurs clés de succès à savoir:
l'innovation technologique qui consiste à offrir un produit original par rapport à ceux
de la concurrence ;
la supériorité qualitative par rapport à la concurrence: sans être radicalement différent,
le produit sera néanmoins meilleur à celui des concurrents;
la spécialisation ou l'adaptation spécifique: on cherche à s'assurer un «avantage-
produit» dans une niche particulière du marché.
La stratégie axée sur un prix bas permet de doter le produit d'un avantage immédiat et
facilement perceptible. Cependant, cette stratégie peut avoir pour effet de dégrader l'image du
produit, de réduire les marges et de déclencher une guerre des prix.
Choisir d'axer son marketingmix sur une stratégie de prix bas suppose que l'on soit dans l'une
des conditions suivantes:
disposer sur les concurrents d'un avantage réel et durable en matière de coût c'est à dire
bénéficier d'un effet d'expérience;
le prix du produit est un critère important dans le choix pour les clients: ils y sont très
sensibles.
Une stratégie axée sur la distribution consiste à s'assurer une supériorité sur les produits
concurrents par une présence plus forte ou une présentation plus attrayante aux différents
points de vente.
Dans ce cas la stratégie de distribution optée est la distribution intensive qui consiste à
distribuer le produit dans le plus grand nombre de points de vente possibles. Cette stratégie se
caractérise souvent par l'implantation de la force de vente dans les marchés, les supermarchés
et autres points de vente dans le but de pousser le produit vers les clients.
En grande consommation où les produits ont besoin d'une large diffusion et une disponibilité
permanente on opte souvent pour un marketing-mi x axé sur la variable d'action distribution.
La force de vente regroupe l'ensemble des personnes qui sont chargées de rencontrer les
prospects ou les clients dans le but (direct ou indirect) de leur vendre des produits.
Son rôle est déterminant dans le marketing grande consommation et capital en marketing
industriel.
Axer son marketing mix sur la force de vente c'est utiliser le maximum de vendeurs de sorte
que celle-ci s'occupe de la prospection, la communication, la vente, le service client, la collecte
dïnformations, et le rationnement qui consiste à évaluer la rentabilité d'un secteur ou d'un
client.
L'entreprise peut utiliser une force de vente interne composée de commerciaux salariés. Une
deuxième option consiste à choisir une des commerciaux rémunérés uniquement à la
commission. Une autre possibilité est de combiner l'utilisation des forces de vente interne et
externe.
La gestion efficiente de la force de vente nécessite les quatre étapes suivantes:
le recrutement des vendeurs;
la formation et l'animation des vendeurs;
la définition de leur statut et de leur rémunération;
l'évaluation de la force de vente.
Il est fréquent que le responsable marketing dans l'élaboration de sa stratégie mette l'accent sur
une combinaison de deux variables d'action au lieu d'une seule. Selon le secteur dans lequel
l'entreprise se trouve, cette combinaison peut prendre plusieurs formes.
Ainsi, les fabricants de biens industriels mettent souvent l'accent sur le produit et la force de
vente. Il s'agit dans ce cas de s'appuyer sur une force de vente efficace pour faire connaître des
produits souvent complexes.
En revanche pour les fabricants de biens de grande consommation, les éléments moteurs
souvent combinés sont la distribution et la communication. Cette option consiste inciter à la
demande d'une marque par une forte pression au niveau de la communication et parallèlement,
à mettre cette marque à la disposition des consommateurs, en assurant au produit une bonne
présence dans plusieurs points de vente.
Un responsable marketing doit non seulement mettre en œuvre un plan, mais également
contrôler les résultats. Ce contrôle permet de savoir si le marketing-mix mis en place permettra
d'atteindre les objectifs qui sont assignés à la stratégie marketing.
Plusieurs méthodes permettent de contrôler un plan marketing. On peut citer parmi elles:
l'établissement d'un compte de résultat prévisionnel;
la recherche du point mort qui consiste à calculer le volume des ventes à partir duquel le
seuil de rentabilité fixé à priori est atteint;
l'établissement d'un planning annuel retraçant toutes les opérations.
Deuxième partie
PRESENTATION DE LA SONACOS ET
ETUDE PRATIQUE
3.1 L'historique
Au lendemain des indépendances, la filière arachide sénégalaise était propriété des européens.
En effet, les unités de production et de commercialisation des produits de l'arachide étaient à
capitaux étrangers.
Les cinq principales unités de production présentes à cette époque étaient:
Lesieur Afrique basée à Dakar;
V.Q. Peter sen basée à Dakar;
la Société de Décorticage de Lyndiane (Sodee) ;
la Société Electrique et Industrielle de la Casamance (Seic) basée à Ziguinchor ;
la Société Electrique et industrielle du Baol (Seib) basée à Diourbel.
L'Office Nationale de Commercialisation et d'Assistance au Développement (Oncad), une
société d'état s'occupait de l'achat et de la commercialisation des graines d'arachide aux
paysans sur le territoire national et approvisionnait ces unités de production en matières
premières.
En 1975, voyant le caractère vital de la filière arachide pour le Sénégal, l'état décide de créer la
Société Nationale de Commercialisation des Oléagineux (Sonacos) qui aura pour mission la
vente au niveau national et surtout international de la production des huileries privées toujours
propriétés des colons.
En 1979, suite à la faillite prononcée de l'Oncad, l'état confie alors la distribution des
semences et l'achat des graines d'arachide à la Sonacos.
1982 voit la création de la Société Nationale des Graines (Sonagraine), filiale de la Sonacos qui
sera chargée d'approvisionner ses unités de production en matières premières.
La Sonagraine sera dissoute en 2001, suite aux déficits chroniques qu'elle a engendrés.
Désormais, la gestion des semences est assurée par l'Unis et un système de carreau usine a été
mis en place pour permettre aux usines de s'approvisionner en graines d'arachide.
Aujourd'hui, l'entreprise a réorganisé toutes ces unités acquises autour de 5 établissements qui
sont:
Sonacos Etablissement Industriel de Dakar (Seid) basée à Dakar sur le site de l'ex-
Lesieur Afrique
Sonacos Etablissement Industriel de Lyndiane (Seil) basée à Lyndiane sur le site de
l'ex-Sodec
Sonacos Etablissement Industriel de Baol (Seib) basée à Diourbel sur le site de l'ex-
Seib
Sonacos Etablissement Industriel de Ziguinchor (Seiz) basée à Ziguinchor qui est l'ex-
Seic
Sonacos Etablissement de Louga (Sel) basée à Louga.
Jusqu'au 22 décembre 2004, date à la quelle le consortium Advens 1 Sodefitex 1 Desnet a pris le
contrôle de la Sonacos, l'entreprise fonctionnait avec le statut de société d'économie mixte.
Son capital de 20 milliards FCF A était reparti entre l'état sénégalais et les privés nationaux et
étrangers de la façon suivante:
81.86% pour l'état
17.99% pour les privés étrangers
0.15% pour les privés sénégalais
Son siège social est à Dakar dans le quartier du plateau au 32-36 rue du Docteur Calmette.
La réalisation de ces missions passe par la définition de certains objectifs généraux que
l'entreprise s'est fixés à savoir:
la maîtrise des contraintes du marché de l'arachide afin de satisfaire les producteurs;
la production d'huile de qualité, pour être compétitif dans un environnement de plus en
plus concurrentieL
A l'image des autres sociétés de capitaux, les organes de la Sonacos sont: l'assemblée
générale, le conseil d'administration, la direction générale et le commissariat aux comptes.
L'assemblée générale est constituée des actionnaires qui sont des représentants de l'état et des
privés. Elle se réunit en ordinaire, en extraordinaire ou à caractère constitutif.
C'est l'organe qui décide de l'augmentation du capital, de la modification des statuts sur
proposition du conseil d'administration. Elle approuve également les états financiers certifiés
par le commissaire aux comptes et décide des affectations du résultat (distribution des
dividendes, constitution de réserves ou incorporation au capital).
Le conseil d'administration est composé de 12 membres qui sont des actionnaires. Le président
du conseil d'administration est le président directeur général (P-DG) qui est désigné par les
actionnaires.
Le P-DG est chargé de préciser les objectifs de la société et de contrôler de manière
permanente, la gestion de la société.
C'est aussi le conseil d'administration qui adopte le budget annuel et arrête les comptes de la
société avant toute intervention du commissaire aux comptes.
Nommé par l'assemblée générale, il travaille en parfaite collaboration avec l'auditeur interne et
le contrôleur de gestion.
Il est chargé de certifier la régularité et la sincérité des comptes de l'entreprise. Ses travaux
sont destinés à l'assemblée générale.
La gestion des affaires courantes à la Sonacos est assurée par diverses directions que nous
énumérons, afin de cerner leurs rôles et si possible analyser le fonctionnement de leurs
activités.
Il supervise les services approvisionnement sauf ceux relatifs aux achats de graines, aux huiles
importées ainsi que les fonctions qualité, sécurité et environnement.
Le DGA préside le comité des investissements de la Sonacos et exerce un contrôle régulier sur
le déroulement des activités des usines pour ce qui est de l'exécution des investissements et de
l'entretien annuel des usines.
Elle s'occupe des formalités techniques à savoir le dédouanement, l'affrètement des bateaux, le
transit concernant l'exportation de tourteaux d'arachide et également l'importation de l'huile
brute végétale.
Cette direction s'occupe de la vérification de la conformité des produits importés ou exportés
par la Sonacos.
Elle gère l'exportation de l'huile brute et du tourteau d'arachide sur les marchés étrangers;
principalement en Europe. L'huile brute est vendue à des industries alimentaires tandis que le
tourteau est destiné aux industries vendant de l'aliment de bétail et de volaille. Signalons que
cette vente à l'étranger se fait par l'intermédiaire de courtiers installés en Europe.
La direction financière doit également produire les documents financiers de l'entreprise en fin
d'exercice.
Il nous a été impossible d'entrer en possession des états financiers de la Sonacos afin de
justifier de la santé financière de l'entreprise. Cependant, nous exposons certaines données
extraites du N° 44 de juin 2004 de la revue économique ECOFINANCE. Ces données sont
perceptibles dans le graphiquel. On constate que la société réalise des pertes abyssales depuis
1998.
200
150
100
! El chiffre d'affaire
50 • resultat d'exploitation
0
1998 1999 21- 2002 2003
-50
C'est cette direction qui s'occupe de la commercialisation des produits de la Sonacos sur le
marché local et dans quelques pays limitrophes notamment la Gambie.
Le directeur des ventes locales a pour mission:
de conduire la politique des ventes définie par la direction générale;
de participer à la définition de la stratégie commerciale de l'entreprise;
de coordonner et superviser les activités des différents services de la direction;
d'évaluer les résultats des actions commerciales et suivre l'évolution des ventes.
Cette direction mérite une attention particulière dans la mesure où c'est elle qui s'occupe de la
commercialisation de l'eau de javel objet de notre étude. Ses performances seront analysées à
travers:
une observation des évolutions récentes des ventes de l'eau de javel Baol Plus;
l'analyse du marketing-mix de Baol Plus.
Les ventes de tous les formats de Baol Plus sont d'une façon générale déclinante au fil des
années. Les graphiques 2; 3; 4 et 5 permettent de se faire une idée de la situation.
L'observation de ces graphiques permet de faire certaines analyses.
100000
90000
80000
li)
c: 70000
0
1::
1\1 60000
u
c:
QI
50000
j --+-Javel 15x90 cl .
:Q 40000
c:
ni
:::1 30000
0
20000
10000
0
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
Années
10000
9000
i5 8000 - - - - - - - -
CIl
'C 7000
II)
c
.g 6000
:c __8_Javel5x1 L
c 5000 1
CIl
:il:;:; 4000
fi 3000
::1
a 2000
1000
O~----------------~--------------------------~
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
Années
Le bidon est vendu par l'entreprise en unité de 5 litres. Le produit a une concentration de 8°
chi et est destiné aux ménages.
Lancés en ] 999, les bidons ont connu une évolution positive atteignant en 2001 leur niveau
maximal de 9022 unités vendues. A partir de 2001 les ventes n'ont pas cessé de baisser pour
atteindre la quantité marginale de 3 983 bidons en 2003.
6000
5000
~
~ 4000
!J
1:
3000 Javel 24 X 200 ml
-
0>
.$
~ 2000
::1
o
1000
Ce fonnat est vendu aux distributeurs en carton contenant 24 flacons de 200 ml chacun.
Lancé en 1998, il a connu un pic de 5 270 cartons en 1999. La suite se caractérise par une forte
baisse des ventes qui atteignent en 2002 une quantité marginale de 59 cartons.
Signalons que ce conditionnement a disparu des rayons à Dakar et ne se commercialise qu'à
l'intérieur du pays.
1400
1200
..J
0
1.()
1000
0>
't'.I
C
0
't'.I
800
:.s !OJavel1x50 L
c
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0>
rJ) 600
'0>
c
cu
:::J 400
a
200
o. ~
Ce format est commercialisé à 40° chI, en bidon de 50 Litres. Il est surtout destiné aux
organisations professionnelles comme les hôpitaux, les services d'entretien public ainsi qu'à la
Société Des Eaux (Sde) du Sénégal.
De 1997 à 2002, l'entreprise n'en avait jamais vendu au dessus de 44 bidons. En revanche
2003 a semblé être l'année du décollage car l'entreprise a enregistré une vente spectaculaire de
1250 bidons. La Sonacos doit mettre un accent particulier sur la commercialisation de ce
conditionnement qui nécessite une utilisation des techniques du marketing industriel.
L'eau de javel est le résultat d'une réaction chimique entre le chlore et la soude. Le produit est
dans un premier temps obtenu à 40°chl. Ensuite, dans un second temps il sera dilué jusqu'à go
chI pour l'utilisation des ménages. C'est un produit de grande consommation de fabrication
simple et standard dont les possibilités de différenciation sont quasi-nulles.
Pour ce genre de produit il est important d'avoir un avantage concurrentiel en terme de part de
marché et de coût de production de sorte à pouvoir vendre en grande quantité à des prix
raisonnables.
L'eau de javel Baol Plus est réputée être de bonne qualité; ses caractéristiques intrinsèques ne
sont vraiment remises en cause. Contrairement à la marque Javel Lacroix dont la gamme
comprend des produits de concentration 12° chI et 8° chI, le produit est serVI aux
consommateurs sous la seule concentration de 8° chI
Au niveau de l'allotissement, le produit est reparti et vendu sous 4 types de formats à savoir:
un flacon de 0.9 litre de concentration 8° chI;
un flacon de 200 ml de concentration 8° chi;
un bidon de 5 litres de concentration 8° chi;
un bidon de 50 litres servant au conditionnement de l'eau de javel de concentration
40° chI vendu dans les hôpitaux et souvent à la Société Des Eaux (Sde) du Sénégal.
La Sonacos propose 3 types de conditionnement d'eau de javel destinés aux ménages. Ce sont:
la bouteille de 90 cl (0.9 1) vendue aux distributeurs en carton de 15 flacons;
le flacon de 200 ml vendu aux distributeurs en carton de 24 flacons;
le bidon de 5 litres vendu à l'unité de bidon.
Javel Lacroix le principal concurrent et marque leader, est commercialisée également sous 3
types de conditionnements que sont:
la bouteille de 1 litre;
le flacon de 250 ml ;
le sachet de 75 ml.
Les tahleaux 1 et 2 permettent de cerner les prix de vente usine et marché, des différents
conditionnements de javel Baol Plus ainsi ceux de javel Lacroix, la marque leader et sa
principale concurrente.
L'observation de ces tableaux permettra certainement de faire une comparaison des différentes
politiques de prix pratiquées par la Sonacos et Colgate palmolive.
Une analyse comparative des tableaux 1 et 2, permet de constater que la Sonacos pratique des
prix plus bas que ceux de son concurrent en jouant sur les quantités. Ainsi au lieu de fabriquer
des flacons de 1 litre elle propose plutôt des flacons de 0,9 litre et joue sur le prix.
Cette stratégie est risquée, dans la mesure où elle peut donner au consommateur le sentiment
d'être grugé au niveau de la quantité ou encore considérer le produit comme bas de gamme.
La Sonacos intègre dans sa politique de prix une prise en charge gratuite du transport des
marchandises et pratique des remises sur quantité sous la forme de ristourne qu'elle accorde
tous les 6 mois.
Les ristournes sont accordées en sommant les quantités de cartons d'eau de javel de 0.9 litre et
de vinaigre de 0.9 litre achetées par le client sur 6 mois. Le choix de cette technique est dû aux
difficultés que rencontre l'entreprise à vendre ces deux produits.
Les autres formats à savoir le flacon de 200 ml et le bidon de 5 l, ne sont pas concernés par les
ristournes.
Le tableau 3 expose les techniques utilisées par l'entreprise pour accorder des ristournes à ses
clients pour ce qui est de l'eau de javel et le vinaigre. Les montants de ces ristournes sont
accordés sur chaque carton acheté une fois que le client obéit aux conditions.
Tableau 3 : Les paliers des ristournes accordées par la Sonacos sur Baol Plus et le
vinaigre.
600 javel 50
Baol Plus est un produit de grande consommation qui n'emprunte pas un circuit de distribution
particulier.
La Sonacos distribue son produit dans le circuit classique .Trois types d'intermédiaires existent
entre le producteur et le consommateur final: ce sont les grossistes, les demi-grossistes et les
détaillants.
La Sonacos livre indifféremment tous les intermédiaires du circuit de distribution à savoir: les
grossistes, les demi-grossistes et même les détaillants. La majorité de ces intermédiaires
exercent dans l'informeL
Lajigure2 montre les circuits empruntés par la Sonacos pour la distribution de Baol Plus ainsi
que ses autres produits de l'entreprise destinés à la grande consommation.
La force de vente de la Sonacos a pour mission, la mission classique qui incombe à toute force
de vente c'est-à-dire:
la prospection qui consiste à rechercher de nouveaux clients;
l'information des clients sur l'entreprise et ses produits;
la vente des produits;
l'assistance de la clientèle;
la collecte d'informations venant du marché;
le rationnement qui consiste à évaluer la rentabilité des secteurs ou des clients;
l'animation des circuits de distribution.
Ce sont ces mêmes vendeurs qui sont chargés de livrer les clients se trouvant à l'intérieur du
pays. Ils y effectuent des missions délaissant ainsi leur zone sur une longue période. Une des
conséquences de ce sous effectif est la faible disponibilité des produits de l'entreprise en
général et particulièrement Baal Plus.
La gestion de la force de vente est également critiquable. En effet des carences existent. Ainsi:
le mode de rémunération se limite au fixe: ceci a pour conséquence un manque
d'émulation au niveau des vendeurs;
il existe un manque de formation des vendeurs aux techniques de
merchandising. La conséquence est que les produits de la Sonacos en général et
Baal plus en particulier ne bénéficient pas de bons emplacements dans les
rayons des distributeurs.;
les vendeurs ne sont pas souvent évalués, afin de déterminer le nIveau de
réalisation des objectifs qui leurs seraient assignés .
La communication est l'un des points faibles de l'entreprise. La Sonacos bénéficie d'une très
grande de notoriété contrairement aux produits qu'elle fabrique et commercialise. Cette
situation est le résultat d'une communication plus corporate c'est-à-dire axée sur l'entreprise au
détriment des produits.
Les moyens de communication les plus utilisés sont la publicité à la télé et quelques actions de
promotion consommateurs qui n'ont pas de véritables impacts. Les autres formes de
communication ne sont pas suffisamment exploitées; c'est le cas de l'affichage public et de
l'identité visuelle. En effet, sur les camions de la Sonacos ne figurent presque pas le nom de
l'entreprise, son logo, ainsi que les marques des produits qu'elle fabrique.
Les multiples ruptures de stocks amènent souvent l'entreprise à retarder des actions de
promotion ou à arrêter la diffusion d'un spot télé, ce qui a pour conséquence d'enlever le
produit dans l'esprit du consommateur.
Son rôle est de veiller au respect des normes de l'Organisation Internationale de Normalisation
(Iso). Le respect de ces normes devant contribuer au rehaussement des niveaux de qualité, de
sécurité, de fiabilité, d'efficacité et d'interchangeabilité et procurer des prestations à des coûts
économiques.
La Sonacos a obtenu le 18 avril 2002 la certification iso 9002 version 1994 qui est une norme
de conformité des produits de l'entreprise. Aujourd'hui, sa préoccupation est le basculement
vers la norme iso 9001 version 2000 qui, en plus de chercher à fournir régulièrement des
produits conformes, cherche également à accroître la satisfaction des clients par l'application
efficace du système et l'assurance de la conformité aux exigences.
L'entreprise a donc mobilisé l'ensemble de son personnel à l'importance du management de la
qualité, avec pour finalité la satisfaction des clients aussi bien internes qu'externes.
La Sonacos dans un passé récent avait un effectif de 2000 personnes. Les aléas climatiques
avec pour conséquence une baisse de la production d'arachide, principale matière première de
l'entreprise, l'a emmenée à se séparer de plus de la moitié de son personnel. D'une capacité
notoirement surdimensionnée de 700000 tonnes par an pour la trituration, les usines sont
largement sous-exploitées et tournent au ralenti toute l'année. L'entreprise fonctionne à ce jour
avec un effectif de 903 travailleurs repartis comme suit: 81 cadres, 436 agents de maîtrise, et
386 ouvriers lemployés. Ce dégraissage de l'effectif s'est fait avec un plan de départs
volontaires.
La mise au chômage technique est devenue chose courante au sein de l'entreprise, ce qui n'est
pas fait pour améliorer le moral des travailleurs.
Le nombre de travailleurs saisonniers utilisé annuellement est en nette régression. Ainsi, en
2004 l'entreprise a utilisé seulement 200 travailleurs saisonniers pour l'ensemble de ses sites de
production. Ce nombre pouvait avoisiner 1000 travailleurs pendant les années glorieuses de la
Sonacos c'est à dire quand les récoltes d'arachide étaient bonnes.
L'usine de Diourbel qui se charge de la production des produits dits « annexes)} de l'entreprise
à savoir l'eau de javel, le savon, le vinaigre et la margarine, fonctionne avec 200 personnes
dont une quarantaine affectée directement à la production de l'eau de javel.
La Sonacos pour la gestion permanente de son personnel a mis en place certains instruments.
Ces instruments se résument dans la motivation, la formation et la prise en compte du volet
social.
Pour motiver ses employés, l'entreprise a institué différentes primes. On pourrait ainsi citer:
la prime de productivité qui récompense en fin d'exercice tout le personnel y compris
les travailleurs saisonniers;
la prime de résultat qui récompense uniquement les travailleurs permanents.
Il est institué également une récompense au mérite des employés en fonction de leur
performance au travail.
Au niveau social, l'entreprise a souscrit à diverses assurances pour ses agents. Ainsi existe t-il :
une assurance qui couvre à 90% les frais médicaux des cadres;
un logement à l'institution de prévoyance sociale maladie qui couvre 40% des frais
médicaux des autres employés;
une police d'assurance, dénommée police mixte et qui prend en compte les décès, la
retraite et l'incapacité permanente des agents.
La Sonacos a également mis en place une politique de formation de son persoMel. Mais ces
formations sont plus destinées aux cadres.
En revanche, la politique de promotion des agents est critiquable. En effet il n'est pas rare de
rencontrer des agents qui se retrouvent à la même catégorie depuis plus de 15 ans, ce qui a pour
conséquence de démotiver le personnel.
A ceci, il faut ajouter les conditions des travailleurs journaliers. Ceux-ci, travaillent souvent
dans des conditions très difficiles: manque d'équipements, situation de précarité jusqu'à la
retraite etc. Cette situation cause souvent des grèves de journaliers; ce qui contribue à la
fragiliser de la situation de l'entreprise et à diminuer son rendement.
Son rôle consiste à veiller au respect des normes environnementales, sécuritaires et hygiéniques
au sein de l'entreprise et dans ses relations avec l'environnement extérieur.
Ils coordonnent la production des différents produits de l'entreprise. Ils rendent compte
directement de leur gestion au P-DG du groupe.
La Sonacos est une entreprise agro-industrielle qui a pour principal domaine d'activité
l'huilerie. Suite à plusieurs acquisitions, elle s'est retrouvée très diversifiée. Nous pouvons
retrouver les activités de l'entreprise à travers une présentation de ses différents établissements.
C'est l'ancien site de Lesieur Afrique à Dakar. Cet établissement a comme activité:
la trituration des graines d'arachide;
la production de l'huile brute d'arachide;
Elle est sur le site de l'ex Société Electrique et Industrielle de Baol (Seib) qui a été acquise
en1986 par la Sonacos. Ses activités se résument à :
la production des produits dits annexes de la Sonacos à savoir, la margarine, l'eau de
javel, le parfum et le vinaigre;
la production d'aliments pour bétail et volaille;
le raffinage d'huile brute.
L'usine de production de l'eau de javel Baol Plus est logée dans ce site. Elle dispose d'un outil
de production moderne qui a été renouvelé courant années 2001- 2002.
L'outil de production a une capacité moyenne de 600 flacons de 1 Litre par heure. L'entreprise
a également un dispositif de fabrication qui lui permet d'internaliser la production de certains
conditionnements à savoir les flacons de 90 cl et de 200 ml.
Le processus de fabrication de l'eau de javel est très surveillé. En effet les points de risques
sont déterminés à l'avance, avec les actions à engager en cas de souvenance du risque.
En revanche, il existe de fréquentes ruptures de stocks. Ces ruptures de stocks ne sont pas
imputables à l'outil de production lui même, mais plutôt à:
un retard d'approvisionnement en matières premières servant à la production de l'eau
de javel, à savoir le chlore ou la soude;
Elle est sur le site de l'ancienne Société Electrique et Industrielle de la Casamance (Seic). Elle
a pour activité essentielle:
La trituration de l'arachide pour l'obtention d'huile brute qui sera exportée.
Cette présentation et analyse de la Sonacos fait apparaître des éléments essentiels dont il est
important d'énumérer. Certains de ces éléments apparaissent comme des forces pour
l'entreprise; d'autres par contre représente des faiblesses. Dans tous les cas il s'agira pour
l'entreprise de s'appuyer sur les forces dont elle dispose pour combler ses lacunes.
Comme forces nous pouvons noter que:
la Sonacos dispose d'un outil de production moderne d'eau de javel avec une grande
capacité de production;
la Sonacos représente le moteur de l'agro-industrie qui est un secteur prioritaire pour le
gouvernement Sénégalais.
En revanche on peut noter l'existence de plusieurs faiblesses qui sont:
la politique approximative de gestion des ressources humaines: licenciement, conditions
précaire des journaliers, manque de promotion des agents etc.;
La Sonacos est une société sénégalaise dont l'activité principale est la production de l'huile.
L'entreprise est également présente dans le domaine des produits d'entretien. C'est ainsi
qu'elle produit et commercialise de l'eau de javel sous la marque Baol plus. Cette activité
connaît une croissance soutenue au Sénégal. Cependant, on note une vive concurrence entre
les acteurs de ce marché qui est dominé par la marque Javel Lacroix de la société Colgate
Palmolive. Cette concurrence est si forte que la marque Baol Plus perd au fil des ans des parts
de marché.
La redynamisation de Baol Plus procède de la volonté des dirigeants de la Sonacos qui voient
dans l'eau de javel une activité prometteuse dans la mesure où leurs activités de base sont
tributaires des aléas climatiques.
Devant cette volonté, le constat des dirigeants est amer: le produit perd des parts de marché,
la marque est peu présente dans les points de vente. Baol Plus semble méconnue du grand
public malgré quelques efforts de communication.
Ainsi apparaît-il nécessaire de réaliser une étude de base d'attitude et d'usage de l'eau de
javel. Les résultats permettront d'avoir une idée réelle du marché en vue de prendre des
décisions marketing efficaces.
Elle concerne les méthodes de choix des échantillons, d'administration du questionnaire ainsi
que de traitement et d'analyse des données.
a) L'échantillonnage
Pour cette étude, deux échantillons ont été constitués: l'un a pour population les
distributeurs et l'autre, les consommateurs. La méthode d'échantillonnage retenue est une
combinaison de la méthode des quotas et la méthode aléatoire .
L'enquête a été réalisée sur un échantillon de 50 distributeurs choisis de façon aléatoire dans
les principaux marchés de Dakar. Le choix de la ville de Dakar est motivé par le fait qu'elle
est le centre des activités au Sénégal. En plus nous avions des contraintes de temps et un
manque de moyens financiers et matériels.
L'enquête a été réalisée sur un échantillon de 100 personnes choisies selon l'âge et le sexe
dans les différents quartiers de Dakar et Grand Dakar. Cet échantillon est composé à 80% de
femmes ayant plus de 15 ans, compte tenu du fait qu'elles sont les principales utilisatrices du
produit.
Le choix de Dakar est motivé par le fait que cette ville abrite 2,5 millions d'habitants soit le
quart de la population du Sénégal, et 55% de la population urbaine du pays. De plus, Dakar
concentre l'essentiel des activités économiques du Sénégal.
Pour des raisons de temps et de moyens financiers précédemment évoquées, il nous a été
impossible d'envisager un échantillon plus grand. Cependant, la qualité de l'échantillon de
100 personnes a permit de donner des résultats satisfaisants et exploitables.
b) L'administration du questionnaire
Le traitement des données s'est fait au moyen du logiciel SPSS. L'analyse des données s'est
faite selon le tri à plat.
Le traitement et l'analyse des données se sont faits essentiellement selon un tri à plat. Par
conséquent la présentation des résultats de l'étude se fera question après question.
Dans un premier temps seront exposés les résultats de l'enquête auprès des distributeurs.
Ensuite, seront analysés ceux de l'enquête auprès des consommateurs. Enfin, il sera fait une
synthèse des principales informations données par les deux études.
Les objectifs de l'enquête distributeur étaient d'identifier les motivations de la cible, quant à
la commercialisation des différentes marques d'eau de javel, leurs perceptions de Baol Plus,
ainsi que leurs attentes à l'égard de la marque.
L'analyse des données vise à expliquer les résultats obtenus.
Il s'agit de mettre en évidence les marques d'eau de javel commercialisées par les
distributeurs, ainsi que les raisons qui les poussent à les commercialiser. Les résultats obtenus
sont consignés dans les tableaux 4 et 5
Le tableau 4 fait apparaître plusieurs marques d'eau de javel existant sur le marché. La
marque la plus référencée est de loin javel Lacroix qui enregistre un score de 90%. Baol Plus,
bien qu'étant en seconde position, enregistre moins de la moitié du score du leader; elle a un
score de 40%.
Viennent ensuite le troisième peloton formé par les marques Top javel et Cotol qUI
enregistrent les scores respectifs de 24% et 22%. Les autres marques ont des pourcentages
marginaux inférieurs à 6%.
Ces résultats confirment la position de leader unique de javel Lacroix. Cela s'explique par les
efforts marketing, notamment de communication et de distribution, faits par la société Colgate
Palmolive propriétaire de cette marque .
Cette question vise à comprendre ce que les distributeurs pensent de la marque Baol Plus et
comment ils la perçoivent. Le tableau 6 donne les résultats obtenus.
80% des personnes interrogés pensent que Baol Plus n'a pas de défaillance au niveau de sa
qualité intrinsèque. En revanche le produit pèche par une faible disponibilité, un manque de
notoriété et un mauvais conditionnement.
La notoriété et la disponibilité étant les principales raisons de referencement des distributeurs,
ces résultats permettent de comprendre pourquoi Baol Plus a été citée dans un faible
pourcentage à la question relative aux marques commercialisées. Ceux-ci ne veulent pas
prendre le risque de commercialiser une marque méconnue et indisponible.
Sans entrer dans les détails, cette question vise à rechercher le niveau de satisfaction générale
des distributeurs vis à vis des produits de la Sonacos.
L'analyse du tableau 7 fait ressortir que les produits de la Sonacos sont de bonnes qualités,
puisque cet aspect enregistre le meilleur score de satisfaction avec 80 % des sondés.
Par contre, le délai de livraison enregistre un taux d'insatisfaction très important avec un
score de 78%. L'assistance à la vente est également mise en cause; ce qui vérifie l'inefficacité
de la force de vente qui a été relevée dans l'analyse interne de l'entreprise.
Les autres services bénéficient de résultats acceptables dans la mesure où leurs scores sont
supérieurs à 50%.
Il a été recueilli les attentes des distributeurs à l'égard de la marques Baol plus. Ces résultats
perceptibles dans le tableau 8 devront permettre de prendre de bonnes décisions dans le sens
d'y répondre efficacement.
Les attentes sont nombreuses. Mais on peut noter deux principales préoccupations des
distributeurs à savoir, renforcer la communication et rendre le produit disponible sur le
marché. Dans la mesure où ces deux items enregistrent des scores supérieurs ou égaux a 50%.
La diversification des formats est à prendre en compte. Elle répond à un souci des
distributeurs de voir la gamme s'élargissement.
Le tableau 9 fait apparaître une forte notoriété spontanée pour la marque Javel Lacroix qui
enregistre un score de 91 %. Cette marque est suivie de Baol Plus qui, bien qu'étant en
seconde position, enregistre un score nettement inférieur à la marque classée première.
Le troisième peloton est constitué de Javel Net et Top Javel qui enregistrent les scores
respectifs de Il % et 10%. Les autres marques ont des scores marginaux inférieurs ou égaux à
2%.
On peut donc affirmer sans se tromper que la marque Javel Lacroix bénéficie d'une forte
notoriété spontanée devant toutes les autres marques.
Sur la notoriété assistée, Baol Plus a nettement amélioré son score dans la mesure où elle est
citée par 75 % des interviewés. Les marques, javel net et top javel qui avaient des scores très
faibles en notoriété spontanée se retrouvent avec des scores supérieurs à 50%.
Une des préoccupations de l'étude a été de savoir les marques d'eau de javel souvent utilisées
par les ménages. L'enquête a donné des résultas apparaissant au tableau J J.
Tableau 11: Marques d'eau de javel souvent utilisées dans les foyers.
On constate que la marque Javel Lacroix vient largement en tête avec 86% des enquêtés. Elle
devance de très loin son poursuivant immédiat à savoir Baal Plus qui emegistre un score de
25 %. Bien que la question demandait de citer trois marques, la majorité des répondants se
sont limités à une seule réponse à savoir Javel Lacroix; ce qui démontre que cette marque a
largement pénétré les foyers.
Ces scores viennent confirmer ceux obtenus au niveau de la notoriété. On peut donc affirmer
qu'il existerait une corrélation positive entre la notoriété et les ventes d'un produit. En effet
un produit connu a de forte chance d'être beaucoup vendu.
Ce sont des informations relatives aux fréquences d'achat, aux lieux d'achat, aux formats
achetés, et aux usages faits de l'eau de javel. Ces informations sont visibles aux tableaux 12 ;
13 ; 14 et 15.
L'analyse du tableau 12 révèle que l'eau de javel ferait l'objet d'utilisation quotidienne dans
les foyers sénégalais .
Les boutiques sont citées à 75% et les marchés à 63%. On peut dire que les lieux d'achat
privilégiés des utilisateurs de l'eau de javel sont les boutiques de quartier et les marchés
traditionnels. Les supermarchés viennent en troisième position avec un score de 40%. Les
actions de promotion devront donc être dirigées en priorité vers ces points de vente.
Les ménages préfèrent de loin la bouteille de 1 litre. La raison principale qui motive les
consommateurs à utiliser ce format est d'ordre économique. Le conditionnement en dosette de
75 ml proposé par la marque javel Lacroix vient en seconde position. Le micro détail vient en
troisième position. C'est le faible pouvoir d'achat qui motive les consommateurs à acheter les
formats en dosette de 75 ml et au micro détail.
Remarquons que la bouteille de 200 ml de Baol Plus enregistre un score marginal de 2%.
Nous pensons que la Sonacos devait songer à abandonner ce format qui connaît depuis un
certain moment une baisse drastique en terme de vente .
Les résultats révèlent que les enquêtés utilisent l'eau de javel principalement pour nettoyer les
douches, blanchir les habits et nettoyer les poubelles. Ces utilisations enregistrent les
meilleurs résultats.
On peut dire que les consommateurs rechercheraient en priorité dans l'eau de javel les
pouvoirs désinfectant, détachant et blanchissant. Le positionnement de Baol Plus doit tourner
autours de ces 3 aspects.
La recherche des critères de choix d'une marque d'eau de javel par les consommateurs, nous
donne des résultats perceptibles dans le tableau 16
L'analyse du tableau 16 révèle que les ménages ont comme critère principal de choix d'une
marque d'eau de javel son pouvoir désinfectant puisque ce critère enregistre un score de
81 %. On pourrait justifier cette position du pouvoir désinfectant par l'usage prioritaire que
font les enquêtés de l'eau de javel à savoir nettoyer les douches. L'accessibilité au prix et la
disponibilité viennent ensuite avec les scores respectifs de 70% et 66%.
Ces observations mettent en évidence la nécessité d'insister sur le caractère désinfectant de
Baol Plus dans la communication; c'est la principale motivation des consommateurs.
Cette partie vise à déterminer les motivations des enquêtés qui utilisent Baol Plus.
Le pouvoir détergent de Baol Plus lui est reconnu par ses utilisateurs. Sur cet item la marque
enregistre un score supérieur de 72%.
On remarque que sur le pouvoir désinfectant qui est une des principales caractéristiques d'une
marque d'eau de javel, Baol plus n'enregistre que le score de 32%.
On peut donc dire que l'on doit revoir ce critère sur lequel il faut axer la communication; car
il a été évoqué par les consommateurs comme un des principaux critères de choix d'une
marque d'eau de javel. La communication doit également insister sur tous les usages possibles
de Baol plus.
Les 75 personnes identifiées comme non utilisateurs relatifs de la marque Baol Plus ont donné
les raisons de leur attitude à l'égard de la marque. Leurs avis sont consignés dans le tableau
18.
Les attentes des consommateurs à l'égard de Baol Plus sont nombreuses. Nous pouvons les
percevoir dans le tableau 19.
Les attentes sont nombreuses. Certaines sont plus significatives à savoir la disponibilité,
l'amélioration du pouvoir désinfectant, la communication et la mise en sachet.
Il faut remarquer que ces attentes sont en phase avec les principaux freins à l'utilisation de
Baal Plus, d'où la nécessité d'en tenir compte pour les recommandations.
Cette étude réalisée auprès des distributeurs et consommateurs fait ressortir des résultats
capitaux dont il faudra se servir pour mettre en place la stratégie et plan d'action de
rédynamisation de la marque Baal Plus .
Cette étude montre que les distributeurs commercialisent essentiellement la marque Javel
Lacroix. Ceci est d'autant plus normale que cette marque répond à leurs principaux critères de
référencement d'une marque d'eau de javel à savoir: la bonne qualité du produit, son niveau
de notoriété, et sa disponibilité. Ils sont également très sensibles aux actions de promotion
destinées aux distributeurs.
Concernant Baol Plus, les distributeurs dans leur majorité disent que le produit est de bonne
qualité mais il y a un déficit de communication .. En plus, ils lui reprochent son maUVaiS
conditionnement qui leur cause d'énormes dégâts dus au coulage du produit.
Ils attendent donc logiquement des actions visant à corriger le manque de communication, une
amélioration du conditionnement et également une diversification des formats
Les consommateurs sont très sensibles aux prix des produits et apprécient les achats au
micro-détail.
Ils intègrent l'eau de javel dans leur quotidien. En effet, les enquêtés dans leur majorité
affirment utiliser de l'eau de javel tous les jours pour faire le ménage.
L'emploi de ce produit est encore plus important en période d'hivernage où nous assistons à
une prolifération des mouches et une persistance des mauvaises odeurs.
Le format le plus acheté est la bouteille de 1 litre pour son caractère économique. Ensuite,
vient le format en sachet de 75ml produit par Colgate Palmolive et vendu sous la marque
Javel Lacroix. L'achat au micro-détail dans des verres à thé, que proposent les détaillants des
boutiques de quartier est également apprécié des consommateurs. Ceux-ci en fait revendent au
détail dans ces verres de l'eau de javel contenue dans des bouteilles de 1 litre ou 5 litres.
Les études montrent également que les consommateurs préfèrent une eau de javel ayant un
pouvoir désinfectant, avec un prix accessible et pouvant être disponible à tout moment.
La marque Baol Plus bénéficie d'une image de marque généralement positive; par contre les
consommateurs le perçoivent plus comme détergent, alors qu'en réalité une eau de javel doit
être prioritairement un désinfectant.
La principale concurrente de la marque Baol Plus est la marque javel Lacroix. En plus de
cette marque, il existe une diversité d'autres marques qui, comme les études l'ont démontré,
bénéficient de très de faibles notoriétés.
Javel Lacroix est fabriquée par la société Colgate Palmolive qui est spécialisée dans les
produits d'entretien et d'hygiène.
Sur le marché de l'eau de javel, l'entreprise est incontestablement leader du marché. Elle
revendique plus de 75% de part de marché.
Sur la base des résultats des différentes enquêtes que nous avons réalisées, nous allons mettre
en place une stratégie marketing suivi d'un plan d'action en vu de redynamiser Baol Plus dans
l'univers des marque d'eau de javel.
Il s'agira pour la Sonacos d'utiliser les ressources dont elle dispose pour atteindre ses
objectifs.
Deux types d'objectifs sont visés dans cette stratégie de relance des ventes de Baol Plus: des
objectifs de volume et des objectifs de position.
Ces manœuvres concernent le choix d'une stratégie de base quant à la production de baol
plus, le choix des stratégies de croissance dans le marché des eaux de javel, la détermination
des cibles à viser, le positionnement à donner à Baol Plus dans l'esprit du consommateur et le
choix des sources de volume prioritaires.
L'eau de javel est un produit pour lequel les possibilités de différenciation sont presque
nulles. C'est donc un produit sensible au volume dont il faut produire et vendre en quantité.
Cette réalité fait qu'il serait judicieux d'opter comme stratégie de base, la domination par les
coûts.
Cette stratégie va consister à viser une cible assez large de clients avec un produit de bonne
qualité et dominer les concurrents par les coûts. Il s'agira, par un contrôle de tous les coûts
d'approvisionnement, de production et de commercialisation, de nous situer en dessous de la
courbe d'expérience du secteur: c'est à dire produire beaucoup et à des coûts plus bas que
ceux des concurrents. Ceci permettra par la suite, de manipuler aisément la variable prix.
Il s'agira d'accroître les ventes de Baol Plus par un effort marketing soutenu. Concrètement, il
faudra:
augmenter la fréquence d'achat des consommateurs en mettant en évidence tous les
usages de Baol Plus;
prendre des clients aux concurrents, principalement à Javel Lacroix;
augmenter le taux de nourriture du produit c'est-à-dire la part de dépense que chaque
client consacre à la marque Baol Plus dans l'achat de tous ses produits d'entretien.
5.2.4 Le positionnement
Les sources de volume prioritaires c'est à dire les produits avec lesquels Baol Plus entrera en
concurrence sont :
les produits de la concurrence directe, principalement la marque javel Lacroix;
les produits de substitution;
Certes des recommandations seront données sur toutes les variables d'action, cependant les
éléments moteurs du plan d'action seront la communication et la distribution. Ce choix est
justifié par:
la nature du produit: l'eau de javel est un produit de grande consommation pour
lequel la disponibilité et la notoriété sont des facteurs clés de succès;
les attentes exprimées dans les enquêtes par les distributeurs et les consommateurs
qui portent essentiellement sur la publicité, la promotion et la disponibilité du
produit.
Les recommandations au mveau de la variable produit vont concerner aUSSI bien ses
caractéristiques techniques que commerciales.
Ces trois types de dosage sont justifiés par les différentes utilisations possibles de l'eau de
javel que l'enquête terrain a relevé, à savoir désinfecter les douches et autres endroits
contenant les microbes, blanchir le linge et désinfecter les aliments.
.:. Le packaging
Le conditionnement de Baol Plus c'est à dire la matière directement en contact avec le produit
est souvent critiqué par les distributeurs. Ceux-ci lui reprochent d'être mal fait; occasionnant
ainsi des coulages du produit. Ceci peut avoir pour conséquence de les emmener à ne plus
référencer le produit.
Il est donc indispensable que le conditionnement soit amélioré pour éviter des désagréments
aux clients de l'entreprise.
En somme les matériaux utilisés pour fabriquer les emballages doivent être analysés avec
beaucoup d'attention et de professionnalisme .
La Sonacos doit adopter un design simple et fort qui puisse permettre à Baol Plus de se
différencier dans le linéaire. En effet pour une activité comme l'eau de javel où il est difficile
de modifier les qualités intrinsèques du produit, le design a un rôle fondamental àjouer.
Il faut adopter de belles formes et faciles à manipuler par le consommareur.
Les étiquettes figurant sur les conditionnements et emballages doivent jouer un rôle important
de communication. IL s'agira donc:
de rendre plus attractif et plus visible l'écriture de la marque Baol Plus "
d'insister sur les utilisations possibles du produit;
d'expliquer le mode d'utilisation de Baol Plus: par exemple dire quelle quantité du
produit utiliser pour un litre d'eau;
d'insister sur le positionnement de la marque: Baol Plus, eau de javel désinfectante,
blanchissante, et éliminant les microbes au premier contact "
d'utiliser le français et l'anglais comme langues pour les différentes inscriptions sur
les étiquettes.
Le fonnat de 0,9 litre qui est présentement sur le marché doit être remplacé par un flacon de 1
litre. Car les études ont montré que les consommateurs dans une bonne proportion ont une
préférence pour le format de 1 litre.
Le bidon de 5 litres doit être maintenu pour répondre aux motifs économiques de certains
consommateurs.
Le bidon de 50 litres de concentration 40° chI sera toujours vendu aux clients institutionnels.
La Sonacos doit introduire dans sa gamme, la dosette de 75 ml car elle est demandée dans une
proportion non négligeable de 30% des consommateurs interrogés. En plus ce fonnat connaît
des résultats satisfaisants sous la marque Javel Lacroix qui est la marque leader du marché.
Pour un produit de grande consommation, une stratégie d'alignement est conseillée. Il s'agira
de fixer les prix proches de ceux de Javel Lacroix.
La Sonacos devra rechercher à diminuer ses coûts totaux afin d'améliorer ses marges et se
rendre compétitive vis à vis de ses concurrents.
Une guerre des prix est déconseillée. En effet les pnx bas que l'entreprise a Jusque là
pratiqués ont un peu dévalorisé l'image de la marque Baol Plus.
Le tableau 20 donne les différents prix que nous suggérons pour Baol Plus. Ces prix sont
proches de ceux de Javel Lacroix.
Tableau 20: Proposition de prix des différents formats de javel Baol Plus
La Sonacos doit continuer à accorder des ristournes à ses clients en l'appliquant sur le volume
total d'achat dans un délai de 4 mois au lieu de 6 mois comme elle l'a jusqu'à présent fait
En plus de ces remises cumulatives elle doit intégrer des remises non cumulatives qui
s'appliqueront sur des commandes de volumes importants. Ainsi pour une commande de plus
de 100 cartons contenant les formats de 1 litre ou de 75 ml, on pourra accorder des remises
de 3% sur le prix usine.
Les recommandations sur la force de vente vont concerner sa mission, son organisation et sa
gestion.
Pour atteindre son objectif visant à diffuser largement baol plus, la Sonacos se devra
d'utiliser d'une part, une force de vente propre à l'entreprise et d'autre part des agents
commerciaux indépendants .
Ce sont des vendeurs indépendants qui seront chargés de vendre Baal Plus et d'autres
produits de la Sonacos. Il leur sera confié une quantité de produits qu'ils se devront de vendre.
Leur rémunération sera au prorata de leur chiffre d'affaires réalisé avec un fixe minimal de
base. A ces vendeurs seront confiées les missions suivantes:
déstocker les grossistes et approvisionner les détaillants dans les quartiers: ils
veilleront sur le niveau de stock dans les boutiques de quartier, les supermarchés et
les superettes;
veiller au bon emplacement de Baal Plus chez les détaillants.
On renforcera le nombre de ces vendeurs pendant les actions ponctuelles telles que les
promotions destinées aux consommateurs.
La gestion de la force de vente va consister à son recrutement, à la fixation des objectifs qui
lui seront assignés, à la détermination de son mode de rémunération, à la formation des
vendeurs et au contrôle .
Au niveau des vendeurs salariés de l'entreprise, il sera affecté sur chaque zone une équipe de
deux vendeurs; l'un sera le chef d'équipe et l'autre son assistant.
Il faut assigner à la force de vente des objectifs de quantité de produits à vendre par mois. Le
choix des objectifs de quantité se justifie par le fait qu'ils sont faciles à mettre en place et à
contrôler.
A coté de ces objectifs quantitatifs, les commerciaux doivent améliorer l'image de Baal Plus
et assurer un service de qualité dans leurs zones respectives.
Il sera important de déterminer ces objectifs en associant les commerCIaux aux pnses de
décisions .
Cette formation se fera dès le recrutement des vendeurs. Elle doit également être permanente
pour permettre aux commerciaux de s'adapter aux mutations. Ces formations auront pour
objectifs:
la connaissance de la Sonacos et de ses produits;
la connaissance des caractéristiques des clients et de ses principaux concurrents de la
Sonacos;
la connaissance des techniques de vente et de négociation;
la maîtrise des techniques du merchandising c'est à dire bien placer les produits de la
Sonacos dans les rayons .
Ce contrôle permettra de voir le degré de réalisation des objectifs et sous-objectifs qui seront
assignés aux vendeurs. Il doit se faire tant au niveau quantitatif que qualitatif.
Au niveau quantitatif, on veillera à utiliser certains ratios faciles à mettre en place. Ainsi pour
chaque vendeur l'évolution des ratios suivants sera observée:
le chiffre d'affaires moyen: chiffre d'affaires / nombre de ventes;
taux de marge brute: marge brute / chiffre d'affaires;
taux d'accroissement de la clientèle: nombre clients nouveaux / total clients en fin de
période;
frais de route / chiffre d'affaires;
nombre d'impayés / nombre de commandes.
La politique de communication occupe une place de choix dans ce plan d'action marketing.
Sa mise en place consistera à:
choisir les cibles de communication;
définir les objectifs de communication;
choisir une stratégie de communication;
choisir les techniques de communication ou le mix-communication;
La stratégie de communication sera de type produit. Il s'agira de mettre l'accent sur les
performances et les caractéristiques objectives du produit Baal Plus. Elle se fera en combinant
des actions de type push et pull.
.:. Le mix-communication
•:. Le message
Les différents messages doivent faire ressortir le positionnement choisi à savoir une eau de
javel détachante, désodorisante et éliminant les microbes et bactéries au premier contact.
•:. Le budget
Les actions de communication doivent être régulières tout au long de l'année, Pour la cible
des clients institutionnels sera utilisé essentiellement du marketing direct. Les ménages et les
blanchisseries seront concernés par la publicité, les promotions consommateurs et les
affichages, Enfin, les distributeurs auront droit aux actions de promotions distributeurs.
Le plan de campagne se fera sur la base du tableau suivant
Planning
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Pub: publicité, Prom: promotion. Md: marketing direct. Rp : relation publique. Plv: publicité sur lieu de vente
Alti : affichage
On veillera à SUivre le planning établi et contrôler les résultats attendus pour chaque
opération.
On pourra déterminer les prévisions des ventes sur trois années, A cet effet, on peut se servir
de l'outil représenté par le tableau 22.
Cet outil permettra d'avoir une visibilité sur les évolutions des quantités et formats d'eau de
javel vendus. Il permettra également de se faire une idée du chiffre d'affaires total réalisé
pendant une année donnée. On pourra même établir un planning de progression par trimestre
ou par mois et faire le cumul en fin d'année.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de cette étude nous voudrions rappeler d'abord les points importants, ensuite.
montrer les limites, enfin, donner des pistes de recherches qui pourront contribuer à améliorer
les résultat commerciaux et financiers de la Sonacos dans un contexte de rude concurrence.
En menant cette étude nous voulions sensibiliser les dirigeants de la Sonacos à la nécessité
d'avoir une stratégie et un plan marketing pour chacune des activités dans laquelle l'entreprise
décide de se lancer.
Le plan marketing est un document d'une importance capitale en ce sens qu'il permettra
d'avoir une visibilité sur les différentes actions menées par l'entreprise. En plus, il permet de
mesurer le taux de réalisation des objectifs visés et si nécessaire mener des actions
correctives pour les écarts constatés.
Les informations venant du marché ont montré que la Sonacos est malmenée sur le secteur
des eaux de javel au Sénégal. Sa marque Baol Plus est en peine. Le marché de l'eau de javel
est largement dominé par la marque Javel Lacroix de Colgate Palmolive.
En effet la marque Javel Lacroix est largement connue et recherchée par les consommateurs et
logiquement par les distributeurs.
L'eau de javel est un produit peu différentiable. Dans un cas d'espèce, si l'entreprise veut
avoir une bonne position concurrentielle, elle doit faire du volume. C'est donc àjuste titre que
nous avons opté pour stratégie de base, la domination par les coûts. Il s'agira pour
l'entreprise de surveiller ses coûts d'approvisionnement, de production et de
commercialisation de façon à les minimiser. Cette minimisation des coûts totaux lui permettra
de vendre beaucoup à des prix raisonnables afin d'améliorer le total de ses marges.
Les stratégies de croissance à utiliser sont d'une part la stratégie de pénétration du marché
actuel qui consistera à amener les consommateurs à augmenter les quantités achetées, et
d'autre part la stratégie d'extension de marchée qui consistera quant à elle à rechercher de
nouveaux circuits et canaux de distribution.
Nous avons mis également en évidence la nécessité d'avoir un positionnement clair et précis
pour le produit Baol Plus. Ce positionnement doit mettre l'accent sur l'aspect désinfectant qui
est l'une des premières caractéristiques d'une eau de javel.
Les recommandations ont concerné tous les éléments du mix. Mais nous avons suggéré que
l'accent soit particulièrement mis sur la communication et la distribution du produit.
La maîtrise de ces deux variables est un facteur clé de succès dans la commercialisation des
produits de grande consommation.
Pour véritablement servir de document à l'entreprise, le plan mis en place doit être suivi et
contrôlé ce qui permettra d'évaluer ses résultats.
L'honnêteté intellectuelle nous obligeant, nous ne pouvons terminer cette étude sans relever
certaines de ses limites. Nous reconnaissons à cet effet un déficit d'information concernant:
l'évolution du marché global de l'eau de javel au Sénégal;
les parts de marché des différentes marques concurrentes, et particulièrement celles
de Baal Plus et Javel Lacroix;
les ressources financières dont dispose réellement la Sonacos ;
En plus de l'inexistence de ces données il faut souligner la durée de notre stage qui ne fut que
de 3 mois. En toute objectivité nous ne pensons pas avoir maîtrisé dans ce temps toute l'arène
de la Sonacos.
Nous suggérons aux dirigeants de l'entreprise de tenir compte de ces données dans
l'utilisation de cet outil que nous mettons à leur disposition.
Enfin notre étude a porté uniquement sur une seule activité de l'entreprise à savoir l'eau de
javel. Alors nous sommes sans ignorer l'impact que peut avoir la vente d'un produit sur un
autre à l'intérieur d'une gamme. La Sonacos étant assez diversifiée il aurait fallu prendre en
compte l'ensemble de ses activités.
Il apparaît donc judicieux de mener une étude stratégique globale qui, certainement permettra
à la Sonacos de voir l'opportunité de continuer ou non son développement dans certaines
activités.
Cette étude apparaît essentielle dans la mesure où l'entreprise est souvent critiquée d'opérer
des choix stratégiques malencontreux et d'avoir une gestion hasardeuse.
Q 2: Quelles sont les 3 principales raisons qui vous motivent à commercialiser une
marque d'eau de javel?
Raison 1 ................. .
Raison 2 ................. .
Raison 3 ................. .
Vos coordonnées
Nom: .................................................................. ..
Prénoms: .............................................................. .
Nom de votre magasin: ............................................. ..
Lieux d'emplacement du magasin: ................................ .
Téléphone personnel: ................................................ .
Téléphone professionnel: .......................................... ..
Portable : .............................................................. .
Q2 : Parmi les marques d'eau de javel suivantes, quelles sont celles que vous
connaissez ?
Top javel 11 Jambar 11
Oxana 11 Lacroix 11
Baol plus 1 Javel or 1- 1
Javel net 11 Ligia 11
Q 3: Citez les trois principales marques d'eau de javel que vous utilisez pour le
ménage?
Réponse 1 ............. .
Réponse 2 ............. .
Réponse 3 ............. .
Q 6 : Quel est le format sous lequel vous achetez le plus fréquemment l'eau de javel 'l
Bidon 5 litres 1 Sachet 75 ml 11
Au détail 11 Sachet de javel en grains 11
Demi litre 11 Bouteille 1 litre 11
Bouteille 200 ml 1- 1 Autres (préciser) .............
Q 8 : Quelles sont les 3 principales raisons qui motivent votre choix d'une marque d'eau
dejavel?
Réponse 1 ............. .
Réponse 2 ............. .
Réponse 3 ............ ..
Q 9 : Si vous utilisez Baol Plus, citez les 3 principales raisons qui motivent votre choix?
Réponse 1 ............ ..
Réponse 2 ............ ..
Réponse 3 ............ ..
Q 10 Si vous n'utilisez pas Baol Plus quelles sont vos 3 principales raisons?
Réponse 1 ............. .
Réponse 2 ............ ..
Réponse 3 ............. .
Identification du répondant
Q 12 sexes
Femme
Homme / /
Q 13 situations matrimoniales
Marié( e) ou vivant maritalement / /
Célibataire / /
Autres( préciser) .................................. .
Q 14 professions
Cadre supérieur / /
Cadre moyen, agent de maîtrise, technicien /_/
Profession libérale / /
Employé, ouvrier / /
Commerçant, artisan, agriculteur / /
Employé de maison / /
Etudiant / /
Retraité / /
Sans emploi / /
Autre(préciser) ...................................... .
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES
AUTRES SOURCES