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ISSN 2789-049X
Int. J. Econ. Stud. Manag. 3, No.3 (MAY-2023)
DAOUI Manar
Laboratoire MADILOG
ENCG AGADIR
Université IBN ZOHR – AGADIR - MAROC
Résumé : Etant donné l’importance de la gestion du risque opérationnel dans le secteur bancaire, il a
été jugé nécessaire de vérifier le degré d’avancement d’implémentation de la gestion du risque
opérationnel en matière d’allocation de fonds propres, de contrôle et de saines pratiques, auprès de dix
banques marocaines, tels qu’il est défini par la réglementation prudentielle.
A cet effet, nous avons élaboré une étude qui porte sur un échantillon des principales banques
commerciales au Maroc.
Cet article examinera notre démarche adoptée pour l’élaboration du questionnaire qui a été destiné aux
responsables des départements de gestion du risque opérationnel de ces banques de la sélection de
l’échantillon choisi, ainsi que la collecte et le traitement des données.
1. Introduction
La gestion des risques se place au centre d’intérêt des métiers de la banque, elle constitue une
problématique omniprésente depuis déjà plusieurs années dans plusieurs pays de l’occident (tels que
le japon, la France, le Royaume uni et les Etats-Unis, etc…. ), la diversification des produits, les fusions-
acquisitions, et la technologie de l’information ont obligé les banques à mettre en place de nouvelles
pratiques de suivi et de gestion des risques, et à diminuer les coût opératoires, afin de parfaire leur
performance.
En effet, ce n’est guère le fruit du hasard, mais bien le résultat des difficultés économiques
considérables que soulève la question, ayant conduit dans plusieurs cas à des événements tragiques.
L’analyse des différents scandales financiers, tels que la faillite de l’une des grandes banques
internationales « Lehman brothers » en 2008, et celle des affaires de Barings en 1995, etc…, a mis en
évidence que ces faillites sont provenues d’une succession de circonstances qui constataient plus de
problèmes technologiques ou organisationnels que d’une gestion maladroite ou mauvaise des risques
de marché ou de crédit.
En effet, les pertes colossales constatées au cours de ces vingt dernières années, relatives aux risques
de crédit, des marchés ou opérationnels, ont poussé le régulateur à introduire les risques dans ses
nouveaux documents réglementaires.
En outre, les dommages considérables qu’ont expérimenté plusieurs établissements non financiers et
certaines banques sur leurs activités de commerce, expliquent cependant, de façon assez réaliste, les
répercussions de « breakdowns » dans le mécanisme de contrôle et de pilotage des risques. Des
dénominations telles que Metallgesellschraft, orange country, daiwa bank, ne sont que des
illustrations de cette liste jugée « noire ».
A cause des difficultés financières de deux grandes banques marocaines, il y a déjà une vingtaine
d’année, le Maroc a failli noyer sous le coup d’un déséquilibre financier. En effet, c’est grâce à
l’intervention et l’appui des pouvoir publics que ce péril financier n’a pas pris une déviation
préjudiciable.
S’il est véritable que ces incidents n’ont mis le système financier en péril, ils n’ont pas moins livreurs
d’une alerte avertissant pour tous : des processus défaillant en matière de gestion des risques dans le
système financier peuvent sèchement engendrer des dommages financiers importants lesquels, s’ils
sont pas absorbés convenablement par des coups solides capables à contenir le risque opérationnel,
sont susceptible de produire un effet de domino vers d’autres opérateurs sur les marchés avec des
répercussions péniblement quantifiable pour le système financier. Comme le témoigne l’actualité,
cette préoccupation est réelle, la pandémie sanitaire du « COVID-19 » que connait le monde entier
depuis l’année 2019 n’est qu’un exemple.
Les perturbations financières qui ont secoué les marchés financiers internationaux en général et le
marché financier marocain en particulier, ont démontré certaines failles dans le processus de gestion
des risques au sein des banques. Cette gestion, longtemps comparée à un simple alignement aux règles
prudentielles, s’est dévoilée inefficace et improductive, étant donné que celles-ci se sont limitées pour
la majorité à l’estime d’une collection d’indicateurs assez généraux et ont retenu en discrétion une
configuration élémentaire de la gestion des risques bancaires : l’implication du conseil
d’administration et du management dans le contrôle des établissements bancaires.
Il est clair que dans de telles conditions, les établissements bancaires ne peuvent plus se limiter dans
la gestion des risques à s’appuyer sur une méthode globale, une gouvernance plus minutieuse devient
alors indispensable. En effet, la santé et la solidité de tout établissement financier est une affaire qui
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concerne le management de la banque en premier lieu : il n’existe pas de système spécial dédié à la
surveillance bancaire qui puisse substituer une gestion efficace et saine d’une banque. Celle –ci
s’achève dès lors, par une implication plus vaste du conseil d’administration et du management dans
la sélection des moyens appropriés les mieux adéquats au niveau de technicité et au service du risque
de la banque. S’il est certain que le contrôle bancaire inclut des dépenses importantes, il s’est révélé
qu’un contrôle déficient coûterait encore plus cher.
La problématique de la surveillance et de la gestion des risques semble donc comme un détail essentiel
et omniprésent de la qualité des organismes de crédit. Une exposition sur le développement des
pratiques et des normes à ce propos, montre cependant, le caractère ancien de cette inquiétude avec
les premières pensées d’ensemble qui datent depuis déjà une trentaine d’années.
En effet, l’année 1988 a marqué la naissance du premier texte international prétendant la régulation
de l’exposition aux risques des banques, par la proclamation du comité de Bâle, et la publication d’un
accord sur l’adéquation des fonds propres qui évoquait dans ce temps-là que les risques de crédit.
Cette norme est à l’origine de la décision réglementaire de la banque centrale du Maroc (BAM) N°96
du 25 décembre 1992, correspondant à l’établissement du ratio de solvabilité exigé pour tous les
opérateurs dans le secteur bancaire.
La progression étonnante des référentiels du management des risques émane de certains faits qui sont
venus se réunir :
- La pression du marché avec l’accroissement en grandeur des concepts de transparence et de
gouvernance d’entreprise, phénomène qui n’est cependant pas propre au secteur bancaire
mais touche l’ensemble des sociétés et particulièrement celles cotées ;
- Et précisément pour certains intervenants financiers et banques, une forte et régulière
impulsion par les régulateurs bancaires, afin d’enrichir le dispositif de contrôle et de gestion
des risques pour assurer la stabilité financière et économique au niveau national et mondial,
et bannir la survenance des risques systémiques.
L’étude des écrits provenant des autorités prudentielles bancaires, dans plusieurs pays et au
niveau international, exprime un intérêt accru porté depuis plusieurs années par ces autorités à ce
concept, avec particulièrement :
- La diminution de la notion de responsabilité finale des administrateurs, au niveau du secteur
bancaire, dans le fonctionnement du contrôle interne et des consignes et instruction pour la
mise en place des comités d’audit ;
- Un schéma précis et complet sur les conditions de fonctionnement et le mode d’organisation
des dispositifs de gestion et de maîtrise des différents risques, particulièrement à travers des
écrits réglementaires concernant le contrôle interne ;
- La démonstration incessante de l’obligation de transparence par rapport au marché, cette
dernière passe évidemment par une communication adéquate sur l’organisation interne du
management des risques, les rétrospectives et leurs impacts passés et futurs, ainsi que la
productivité des activités auprès de certains indicateurs de conception de valeur.
En outre, une autre tendance de base remarquée depuis l’année 1988, consiste en le
développement des référentiels de maîtrise et de gestion des risques de la banque, alors que toute
l’attention a été tirée sur les risques financiers (marché, crédit, etc…). C’est dans ce contexte que
le comité de Bâle a mené des travaux et des études explorés et approfondis sur le sujet du risque
opérationnel. C’est dans ce sens-là, que le comité bâlois creusait dans la progression permanente
d’un foisonnement des textes réglementaire sur la gestion des risques bancaires en général, et le
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Etant donné l’importance de la gestion du risque opérationnel dans le secteur bancaire, il a été jugé
nécessaire de vérifier le degré d’avancement d’implémentation de la gestion du risque opérationnel
en matière d’allocation de fonds propres, de contrôle et de saines pratiques, auprès de dix banques
marocaines, tels qu’il est défini par la réglementation prudentielle.
A cet effet, nous avons élaboré une étude qui porte sur un échantillon des principales banques
commerciales au Maroc.
Ce chapitre examinera notre démarche adoptée pour l’élaboration du questionnaire qui a été destiné
aux responsables des départements de gestion du risque opérationnel de ces banques de la sélection
de l’échantillon choisi, ainsi que la collecte et le traitement des données.
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banques commerciales marocaines Dans notre travail de recherche nous essayons d’examiner le degré
d’avancement de l’implémentation du risque opérationnel au sein du système bancaire marocain.
L’importance de cette enquête peut être justifiée par le degré de survenance et de fréquence des
risques opérationnels que les banques peuvent courir. En effet, les dommages financiers que peuvent
causer ces risques, peuvent être considérables, voir même catastrophiques aux banques de façon à ce
que ces dernières doivent se couvrir contre eux de manière suffisante
➢ Hypothèses de la recherche :
H1 : peut-être les responsables risques opérationnels maitrisent bien le concept du risque
opérationnel.
H2 : l’absence d’une structure de gestion du risque opérationnel bien organisée au sein des
banques.
H3 : l’existence d’un on pilotage du risque opérationnel.
3.1 Choix des outils de collecte des données empiriques :
3.1.1 Le questionnaire :
Selon Combessie ( 2007), « le rôle principal du questionnaire est d’offrir à l’enquête un champs
plus grand et contrôler statistiquement jusqu’à quel niveau sont généralisables les hypothèses et
les informations antérieurement constituées »
De ce fait, questionnaire est le moyen de recherche auquel nous avons eu recours, que nous
classons dans la rubrique enquête parmi les différentes classes de collecte de données, il est
considéré comme un intermédiaire entre observation et l’expérimentation.
L’investigation est bien adaptée à la recherche causale vue que le genre de recherche amène à la
détermination des liens de causes à effet entre les variables.
➢ La forme du questionnaire :
Notre questionnaire s’articule autour de trois principales parties composées par un ensemble de
questions ouvertes et fermées.
Nous sommes passés par trois phases pour l’élaboration de notre questionnaire.
La première portera sur le rapport théorique lié à notre problématique, qu’est l’identification des
risques opérationnels au sein de la banque.
La deuxième concernera l’évaluation du dispositif de maîtrise de risque opérationnel.
La troisième concernera les conséquences du risque opérationnel sur la performance financière
des banques.
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➢ L’élaboration du questionnaire :
Pour l’élaboration de notre questionnaire, nous sommes passés par deux étapes :
Dans un premier temps nous nous sommes référés aux rapports théoriques en liaison avec le vif de
notre problématique.
Dans un second temps, nous avons fait une analyse prodrome auprès d’un échantillon simplifié de la
population mère. L’objectif étant de collecter des éléments d’appréciation et des informations
complémentaires afin d’adapter et d’ajuster notre recherche théorique au contexte des banques
marocaines.
➢ Administration du questionnaire :
Afin d’administrer notre questionnaire, et pour les raisons de la situation sanitaire que connaît le
monde actuellement, nous étions devant deux alternatives possibles ;
- Questionnaire par e-mail ;
- Interview par communication téléphonique.
Tous nos interviewés ont répondu favorablement aux entretiens sollicités ce qui a conduit d’avoir
des résultats légitimes et crédibles tel que nous souhaitons.
.
3.2 L’analyse documentaire
L’exploitation des documents doit permettre d’apercevoir le fonctionnement des banques, de la
nature du risque opérationnel qu’elles encourent, ainsi que les plans d’action à mettre en œuvre
pour mieux les gérer et en assurer leur maîtrise. L’objectif étant d’extrapoler des données utiles
afin de prendre les décisions.
La revue documentaire de ces banques concerne les éléments suivants :
- L’organigramme : afin de savoir où se situe la structure qui gère le risque opérationnel dans
les établissements bancaires ;
- Les rapports d’activité ;
- Le manuel des procédures de gestion des risques opérationnels ;
- Les dispositifs de maîtrise des risques opérationnels.
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Vue les contraintes logistiques, temporelles et matérielles sous-jacentes à ces travaux de thèse,
nous avons soumis ce questionnaire à dix banques commerciales marocaines basées
principalement à Casablanca.
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250
200
370
243
3407
2000
15
665 811
400
- Le capital social de chacune des banques est compris entre 2.210MDHS ET 20MDHS, tel qu’il
est indiqué dans la figure suivante :
- Pour obtenir des réponses concrètes et des résultats fiables et légitimes, les interviewés
sollicités sont tous à la tête des départements gestion du risques opérationnels. Nous avons
enregistré un taux de réponse de 100% lors de cette enquête.
Analyse des résultats : les banques marocaines appliquent une gestion des risques
opérationnels selon les exigences de la réglementation prudentielle.
o Thème 1 : identification des risques opérationnels au sein de la banque
1.1.1 Statistique descriptive des variables :
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Figure 3: Fréquence des réponses de la question : Comment définissez-vous le risque opérationnel dans
votre banque ?
90% des banques ont défini le risque comme étant un risque de perte financier (RPF)
Figure 4 :Fréquence des réponses de la question : A votre avis, est ce qu’une bonne compréhension du risque opérationnel,
permettra une bonne gestion ?
• Toutes les banques (100%) confirment que la bonne compréhension de la notion du risque
opérationnel permettra une bonne gestion de ce dernier.
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Figure 5 1:Fréquence des réponses de la question :Quelle est l’importance allouée au risque opérationnel
Figure 6 :Fréquence des réponses de la question: Comment pouvez-vous décrire la prise de décision au sein de la structure
de gestion risque opérationnel ?
Les banques marocaines donnent une grande importance au risque opérationnel, 90% ont coché la
case « élevée ». En général, on peut dire que la gestion du risque opérationnel occupe une place
importante dans les banques.
Figure 7: Fréquence des réponses de la question: Est-ce que la structure dédiée à la gestion du risque
opérationnelle est rattachée à la direction générale ?
Nous remarquons que la totalité des banques (100%) considèrent que la prise de décision au sein de
la structure de gestion risque opérationnel est faite en concertation avec le top management et les
autres structures.
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Nous remarquons que 70% des banques considèrent la prise de décision au sein de la structure de
gestion risque opérationnel est basée sur la concertation avec le top management et les autres
structures, tandis que 20% ont répondu que la prise de décision est faite d’une manière autonome,
quant aux 10% des banques disent qu’elle est basée sur la validation du top management.
Figure 9 : Fréquence des réponses de la question: Selon vous, le risque opérationnel est-il lié aux ?
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Figure 11 : Fréquence des réponses de la question: Quels sont les risques opérationnels émanant de
l’activité de votre banque ?
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Figure 12 :Fréquence des réponses de la question: Au niveau de votre entité, existe-t-il une cartographie
des risques opérationnels ?
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Pour la question 6 nous remarquons que l’effectif le plus grand correspond la modalité NON
● Pour Q6-1 le risque opérationnel n’est pas lié au Lacune dans les connaissances et la maitrise
des procédures
● Pour Q6-2 le risque opérationnel n’est pas lié au Défaut de maitrise des ressources en
matériels
● Pour Q6-3 le risque opérationnel n’est pas lié au Manque de contrôle interne
● Pour Q6-4 le risque opérationnel n’est pas lié au Événements extérieurs
● Mais Pour la Q6-5 le risque opérationnel est lié aux tous les éléments précédents
Le tableau et le graphique des valeurs propres montrent que le premier axe explique à lui seul 50,98%
de la variance totale. Si on se réfère au pourcentage cumulé les deux premières composantes
contribuent ensemble, à 91,62%. Donc il sera utile de procéder l’analyse sur le premier plan de deux
premières composantes.
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Les banques (1 ,3,5,6,7,8,9,10) sont celles qui ont défini le risque opérationnel comme un risque de
perte financière, et elles considèrent que la compréhension du risque opérationnel joue un rôle
important et permet d’avoir une bonne gestion de ce dernier, en outre, elles donnent une importance
très élevée au risque opérationnel. la prise de décision au sein de la structure de gestion du risque est
basée sur la concertation avec le top management et les autres structures, au contraire des autres
banques, qui pour la banque 4 , elle donne une importance moyenne au risque opérationnel et
considère la prise de décision au sein de la structure de gestion risque opérationnel s’effectue d’une
manière Autonome , cependant, la banque 2 a défini le risque comme étant une préjudice potentielle,
elle a considéré que la prise de décision au sein de la structure de gestion risque opérationnel doit
recourir à la validation du top mangement.
o Thème 2 : la mesure, le pilotage et la couverture du risque opérationnel
1.1.3 Statistiques descriptives des variables :
Figure 18 : Fréquence des réponses de la question : A votre avis, le risque opérationnel doit-t-il être géré
tout comme les autres risques ?
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Une grande partie des banques (80%) ont répondu que le risque opérationnel doit être géré comme
les autres risques ce qui montre que le risque opérationnel a une importance tout comme les autres
risques. Les 20% considèrent que le risque ne doit pas être gérer comme les autres risques.
Figure 19 :Fréquence des réponses de la question: Existe-t-il une fonction/structure de gestion de risque
opérationnel dans votre banque ?
Un nombre important de 90% parmi la totalité ont répondu qu’il existe une fonction ou une structure
de gestion de risque opérationnel, mais seulement 10% annoncent qu’il n’existe pas une fonction ou
structure pour la gestion du risque opérationnel.
Figure 20: Fréquence des réponses de la question: Quelle approche adopte votre banque pour mesurer
l’exposition au risque opérationnel ?
60% des banques utilisent la méthode standard et le reste (40%) utilisent la méthode simple, aucune
des banques 0% utilise la méthode de mesure avancée.
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Figure 21 :Fréquence des réponses de la question: Que pensez- vous de l’approche appliquée ?
La plupart des banques (70%) pensent que la méthode appliquée est relativement appropriée, pour
les 30% disent que la méthode appliquée est appropriée.
Figure 22 : Fréquence des réponses de la question: Quelle stratégie adopte votre banque pour gérer le
risque opérationnel
Nous remarquons la totalité des banques (100%) adoptent une stratégie d’application des
procédures et elles insistent sur le renforcement du dispositif de contrôle interne pour gérer le risque
opérationnel.
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Figure 23 : Fréquence des réponses de la question: Quel outil de gestion du risque opérationnel exploite
votre banque au niveau central ?
● Pour Q17-1 : 90% des banques n’utilisent pas l’outil d’analyse des scénarios pour la gestion du
risque opérationnel. 10% utilisent cet outil
● Pour Q17-2 : 60% parmi la totalité utilisent la Cartographie de procédures
opérationnelles pour la fonction de la gestion du risque.
● Pour Q17-3 : la moitié des banques utilisent l’outil d’évaluation des mesures de contrôle par
l’audit et/ou l’inspection générale, et le reste 50% n’utilisent pas cet outil.
● Pour Q17-4 : 70% ont répondu négativement , autrement-dit, les banques n’utilisent pas tous
ces outils en même temps, 30% ont répondu par OUI (Toutes les réponses) ce sont les banques
qui utilisent les trois outils en même temps.
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Figure 26: Fréquence des réponses de la question: Selon vous, qu’est-ce qu’une couverture contre le
risque opérationnel ?
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Le critère de Kaiser nous conduit à sélectionner trois axes, qui retiennent 93,73% de l’inertie totale.
L’axe 2 retient tout de même 24,51% de l’inertie, ce qui n’est pas négligeable, et qui conduit à un taux
d’inertie expliquée de 78,02%, ce qui est un très bon résultat. Il est être donc intéressant de l’étudier
aussi. Nous le retiendrons si nous pouvons l’interpréter. Cependant l’axe 3 est difficile à interpréter
par conséquent on va retenir seulement 2 axes.
Les banques (1, 4, 9, 10) sont celles qui adoptent la méthode standard (MSD), elles considèrent que
cette méthode est relativement appropriée, également elles ont une fonction ou une structure de
gestion du risque. Par contre le groupe (5, 8, 6) considèrent que le risque opérationnel doit être gérer
de la même façon que les autres risques ce qui nous mène à comprendre que la gestion de ce type
risque joue un rôle important,
Quant à la banque 2, elle considère que l’évaluation des mesures de contrôle par audit est l’outil le
plus utilisé. Concernant la banque 7 c’est la banque qui utilise la méthode simple (MS) pour mesurer
l’exposition au risque opérationnel.
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Dans 9/10 banques la structure dédiée à la gestion du risque opérationnel est rattachée à la
direction générale.
Dans 7/10 des banques, la prise de décision au sein de la structure de gestion du risque
opérationnel se fait par concertation avec le top management, deux banques doivent courir à la
validation du top management et une banque à l’autonomie dans la prise de décision.
7/10 banques pensent que le risque opérationnel est lié aux lacunes dans la connaissance et la
maîtrise des procédures, les défauts de maîtrise de ressource en matériels, aux manques du
contrôle interne et aux événements extérieurs, cochant par conséquent toutes les cases ,au
contraire de deux banques qui pensent que le risque opérationnel est lié juste aux lacunes dans
les connaissances et la maîtrise des procédures et aux manques du contrôle interne, et une banque
qui considère que le risque opérationnel est le résultat des défaillance dans les événements
extérieurs, aux manques de contrôle interne et aux lacunes dans les procédures.
Cinq banques diffusent les conseils en matière de risque opérationnel par mail, lors des réunions
et dans les formations, cochant ainsi toutes les cases, deux banques le font lors des réunions, une
banque le fait par mail et lors des formations et les deux dernières le font lors des réunions et par
mail.
Cinq banques nous ont communiqué que les risques opérationnels émanant de leur activité sont
liés aux défaillances de matériel, aux processus, aux personnes, aux événements extérieurs et aux
risques juridiques, cochant ainsi toutes les cases, devant trois banques qui ont coché trois cases et
deux banques cochant 4 cases.
H3 : l’application des règles prudentielles implique un bon pilotage du risque opérationnel
En outre 90% des banques disposent d’une cartographie des risques opérationnels, qui est
considérée par celles-ci comme moyen qui met en avant l’identification et l’évaluation de
l’exposition aux risques.
Pour 90% de nos interviewés, l’analyse des scénarios constitue un moyen efficace pour étudier les
sources potentielles du risque opérationnel.
80% des responsables risques opérationnels pensent que ce type des risques doit être géré comme
les autres risques.
90% des banques disposent d’une fonction ou d’une structure de gestion du risque opérationnel.
Dans 60% des banques, la méthode standard est l’approche adoptée pour mesurer l’exposition au
risque opérationnel, les 40% des banques adoptent la méthode simple. Pour les 70% banques
enquêtées, leur méthode adoptée est relativement appropriée. Pour l’ensemble des banques
l’application des procédures, ainsi que le renforcement du dispositif de contrôle sont les stratégies
adoptées afin de mieux gérer le risque opérationnel.
Les 50% des banques procèdent à l’évaluation des mesures de contrôle par l’audit et/ou
l’inspection générale au niveau central pour gérer le risque opérationnel, 30% le font en analysant
les scénarios, en constituant une cartographie des risques ou en évaluant les mesures de contrôle
interne par l’audit en cochant ainsi trois cases, les 20% des banques ont coché deux cases
seulement.
70% des banques disposent d’un système d’information dédié pour la collecte et le stockage des
données.
90% de ces banques définissent distinctement les responsabilités en matière de gestion du risque
opérationnel.
40% des banques considèrent qu’une couverture du risque opérationnel est le fait de l’anticiper
pour mieux le pilotage et le maîtriser, et d’adopter un système de contrôle efficient, ainsi d’évaluer
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Pratiquement toutes les banques s’accordent pour dire que le risque opérationnel émanant de
leurs activités sont liées aux processus, aux personnes, aux événements extérieurs ou encore au
risque juridique. De nombreuses banques complètent cette liaison de la survenance du risque à
l’importance de l’examen de contrôle interne au sein des départements opérationnels.
3. Conclusion
Au cours de ces dernières années, un intérêt accru a été accordé au sujet du risque opérationnel,
et ceux, suites aux pertes colossales enregistrées par quelques banques internationales (Daiwa,
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Sumitomo, Barings, etc…). C’est dans ce contexte que le comité de Bâle s’est intéressé au risque
opérationnel en intégrant un traitement précis de gestion et de couverture de ce type de risque,
dans les accords sur la surveillance prudentielle des organismes de crédit.
En effet, il s’agit d’un réel projet stratégique porté par l’accord de Bâle II, qui consiste à exiger aux
banques de gérer au mieux leurs risques, en utilisant les meilleures approches et pratiques
existantes : procédures documentées, gestion des risques, contrôle interne, quantification interne
des risques et notation interne.
Après avoir exposé les différentes définitions du concept du risque opérationnel, nous avons choisi
celle acceptée par les banques et donnée par le comité de Bâle, et qui à nos yeux paraît plus précise
et plus claire. Cette définition englobe les sept catégories d’incidents évoquant différents
domaines, de la sécurité, des procédures et de la fraude que l’accord de Bâle II a rapporté et
dénombré à huit lignes de métiers en étroite liaison avec ces risques. Le comité de Bâle a défini le
risque opérationnel comme : « le risque de perte résultante de carence ou de défaillances
attribuables à des procédures, aux personnes et systèmes internes ou des événements
extérieurs ».
Afin de servir la première phase de gestion du risque opérationnel, le comité de Bâle a suggéré
plusieurs moyens. L’identification du risque opérationnel peut se faire en adoptant deux
approches spéciales pour chaque banque (Bottom-up et top-down), et la mesure par l’adoption
d’une parmi les méthodes fixées par le comité de Bâle à savoir, l’approche des mesures avancées,
l’approches standard et l’approche indicateur de base.
Dès lors que le risque opérationnel est identifié et mesuré, il doit donner lieu à un dispositif de
gestion, de réduction et de couverture fondé sur des saines techniques pour la surveillance et la
gestion, telles qu’il est exigé par le comité de Bâle. L’approche de mesure et de maîtrise du risque
opérationnel a été distinctement appréhendée par les accords de Bâle II.
Le Maroc a pris les dispositions nécessaires pour l’implémentation de l’accord de Bâle II, et par
conséquent respecter les exigences définies par le comité de Bâle au regard du risque opérationnel
ainsi que les risques de crédit et de marché.
Pour l’application des accords de Bâle II, les banques marocaines travaillent sur les préalables dans
les meilleures conditions et ceux, grâce à l’élaboration et la mise en conformité des systèmes de
gestion par rapport aux principes de la transparence financière, et la modélisation des systèmes
d’information en vigueur, telle qu’il était exigé par le troisième pilier de cet accord.
Dès lors que nous avons procédé à l’identification des exigences de l’accord de Bâle II et mettre le
point sur le rôle de l’audit dans la maîtrise et la gestion du risque, un diagnostic de l’état de lieux
au Maroc nous a permis de déterminer les écarts actuels aux dispositions bâloises, et confirmer
l’application d’une bonne gestion du risque opérationnel dans le secteur bancaire marocain.
La démarche adoptée pour réaliser ce travail nous a permis de conclure que les banques
marocaines sont exposées au risque opérationnel, l’un des risques les plus considérables dans
leurs activités, la difficulté de sa gestion réside dans la perfection d’une base de données
quantifiable et observable. En effet, c’est dans ce cadre même que les banques marocaines sont
invitées à agir d’une manière profonde et active dans ce domaine par l’évolution de la
réglementation. Afin qu’elles arrivent à économiser et avancer dans le temps de réagir devant des
faits dont la fréquence est faible et générant des pertes colossales, elles doivent suivre des
mesures stratégiques.
L’ambition de notre recherche était de comprendre les dispositifs de gestion des risques opérationnels
qui peuvent se mettre en place suite au déploiement du mécanisme réglementaire d’identification de
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ce type de risque. Les travaux de recherche menés sur le processus de mesure du risque opérationnel
sont multiples dans un univers où le rendement des fonds propres est un risque majeur. Il nous paraît
alors utile de positionner ce mécanisme au regard de ce qui rend la puissance de la banque, son facteur
humain, et permettre de placer l’individu au centre des réflexions sur l’identification du risque
opérationnel, simultanément acteur et manager de ce mécanisme.
A la fin de notre recherche, quelles conclusions capitales pouvons-nous fournir par rapport aux
théories correspondantes à la gestion du risque opérationnel ?
Dans cette conclusion générale, nous suggérons de présenter les contributions de notre recherche, en
matière d’apport managériales et théoriques, ses limites, ainsi que les pistes de continuations
postérieures.
Au Maroc l’implémentation des normes prudentielles plus spécifiques et plus exhaustives présente un
apport inébranlable à la sérénité du système financier dans son intégrité. Malgré son ancienneté, ce
processus très sensible et long, reste loin de se rapprocher au niveau de rigueur et de stabilité obtenue
dans d’autres pays encore plus intenses économiquement.
Les bonnes pratiques et les normes que nous avons évoquées le long de cette thèse, ne sont que
l’image d’une double obligation de simplicité et d’efficacité. Elles se veulent aussi une conciliation
entre les attentes d’un contrôle interne efficace et évidence socio-économique de notre patrie.
Bien que ce mécanisme interpelle en premier lieu les grandes banques internationales, ses fondements
basiques comme ils sont élaborés, ne peuvent à notre avis être appropriés à des banques présentant
des niveaux fluctuants de technicité et de complexité.
Assurément, il n’existe pas de raison justifiant qu’une rigueur et une complexité pourrait avoir pour
conséquence de rendre l’expérimentation de ces règles sans valeur ajoutée véritable et compromise
rapprochée à la volonté engagée afin d’obtenir des données d’une pertinence potentiellement limitée.
Simultanément, simplicité ne va pas avec facilité, et il est immanquable que la finalité d’image fidèle
implique un minimum de règles et travaux. Les premières applications de ces règles s’avèrent
coûteuses et délicates pour plusieurs établissements, cependant, il paraît également que dans les
surveillances des risques bancaires, défaillances constatées sont encore plus sensibles à rectifier.
C’est dans ce contexte, que s’inclut la mission du commissaire aux comptes, comme elle était précise
dans la circulaire N°9 de la banque centrale. Néanmoins, l’appréciation du système de contrôle interne,
ne devrait demeurer l’exclusivité propres aux commissaires aux comptes, les banques, et à leurs tête
les directeurs, doivent s’impliquer encore plus dans l’appréciation et la compréhension de ce système
et contribuer activement à contenir d’une manière efficace les sources éventuelles des risques.
Néanmoins, il faut aborder l’attribution et le rôle principal de la banque centrale dans la diffusion de
bonnes pratiques et les systèmes de contrôle interne concernant la gestion des risques bancaires.
En premier lieu, les banques centrales détiennent une responsabilité spécifique, étant donné leur place
avantagée au centre des systèmes financiers. En effet, les banques centrales contribuent de manière
directe à approvisionner l’économie en liquidité, et entretiennent des relations durables et étroites
avec les banques, ce qui leurs fournit une meilleure connaissance des systèmes bancaires, elles veillent
aussi bon fonctionnement des mécanismes de paiement et contribuent à l’exécution de l’activité du
contrôle bancaire dans plusieurs pays européens. En second lieu, les banques centrales se placent ainsi
eu carrefour des dimensions multiples des systèmes financiers et s’avèrent notamment habiles et
qualifiées afin d’assurer la stabilité financière.
Enfin, l’exploration d’une nouvelle aliénation entre discipline de marché et de réglementation, doit
être une finalité tout aussi cruciale des autorités financières.
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REFERENCES
[1] Bâle II et norme IFRS : les banque de taille moyenne face aux nouvelle régelementations, Antoine Wain, Philippe
Albrecht, revue Banque Magazine N°656,2004.
[2] Le dispositif de Bâle II : rôle et mise en œuvre du pilier 2 ; PIERRE-YVES THORAVA ; secrétariat général de la commission bancaire ;
Revue de la stabilité financière ; N°9 ; banque de France. Année : décembre 2006;
[5] La banque centrale marocaine « Rapport annuel sur la supervision bancaire », Exercice 2019.
[6] Saines pratiques pour la gestion et la surveillance du risque opérationnel ; comité de Bâle sur le contrôle bancaire ; banque des règlements
internationaux. Année : Février 2013
[7] Rapport pilier 3, Société Générale, Décembre 2011.
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