New Text
New Text
New Text
introduction
Ainsi le choix de cette thématique a été motivé par le constat que nous avons fait
en Afrique généralement et particulièrement en RDC où les multinationales sont
devenues également des Acteurs actifs dans la politique internationale. Ce qui nous
a beaucoup intéressé est le fait, de voir que ces sociétés au lieu de se limiter
dans leur monde économique, s’insèrent aussi dans les affaires politiques d’une
manière belliqueuse.
Ce qui ne fait que compromettre au développement des pays concernés
L’intérêt que nous pouvons retenu pour cette thématique peut être apprécié à trois
niveaux.
a) Au niveau personnel
Ce travail nous plonge dans une obligation d’acquérir des connaissances en rapport
avec les fonctionnements des sociétés multinationales en RDC, en vue de quitter le
monde spéculatif vers celui dit concret.
b) Au niveau scientifique
c) Au niveau sociétal
Une fois qu’un chercheur fait sortir les résultats de ses recherches, sans doute ,
il constitue un document des références pour les personnes ayant la capacité de
prendre les décisions dans le domaine concerné par la recherche
2. Problématique
Vers la fin du 19eme siècle, au moment où les groupes des puissances européennes
explorent le centre de l’Afrique à la recherche d’espace à subjuguer, cette partie
du continent a connu un grand changement des structures sociopolitiques qu’elle
s’est forgée au cours d’une évolution en trois étapes principales. Remarquons
cependant ces étapes ne sont ni concomitantes ni simultanées dans toutes les
régions.
3. Hypothèse du travail
Dans cette étude nous pourrons étaler nos opinions de cette manière:
_
1() célestin.musao .kalombo.M. Histoire politique de la République démocratique du
Congo.Kinshasa.2019.P.9 et 13
20)Roger v. Kapalayi. P. Notes de cours de MRSS. G2 RI , Upn, 2022
4. Méthodologie du travail :
La réalisation d'un travail scientifique exige une démarche en vue d'atteindre son
but. Dans notre travail, nous avons fait recours à la méthode systématique.
_
3() pinto, méthode des sciences éd. Dalloz, paris 1971.p.228 et M.Grawitz. Méthodes
des sciences éd.Dalloz, Paris 2001.p352
4() https://www.evolew.be> blog>
ROGER PINTO et MADELINE GRAWITZ notent que les techniques ne doivent pas être
confondues avec la méthode car, elles ne sont que des outils mis à la disposition
de la recherche et organisée par la méthode dans ce but.
a) Technique documentaire: est utilisé pour recevoir les informations à partir des
divers documents relatifs à notre sujet.
( exemple: les cadres des ONG qui dénoncent ce projet , les professeurs et les
différents auteurs des ouvrages qui y sont relatifs etc...).5()
_
5()Pinto et M.GRAWITZ op.cite
5. Délimitation du travail
Dans le souci de mener à bien notre étude et en sachant qu'un travail scientifique
s'effectue dans un cadre temporel et spatial bien précis afin d'éviter toute
généralisation abusive pouvant compromettre la validité des résultats, nous avons
choisi de délimiter notre travail dans le temps et dans l'espace:
§ Au plan temporel, nous considérons la période allant de 1998 à nos jours, c'est
la période à laquelle le pays a connu l'entrée triomphale des mouvements de
rébellions qui plutard va plonger le Congo dans de conflits et crises
multidimensionnels.
Chapitre 1 GÉNÉRALITÉ
Dans ce chapitre, nous allons, dans la première section définir les concepts clés
de notre travail pour permettre une meilleure compréhension de notre problématique,
et dans la seconde section, nous allons développer sur les notions des sociétés
multinationales et de la conformité telles qu'envisagées par H. Descroche.6()
1.1 SOCIETE
Au plan juridique, une "société " est une fiction légale conférant, la personnalité
juridique à une entité économique formée de plusieurs personnes qui mettent en
commun des biens, des droits, des capitaux ou des services en vue d'un objet que
leurs conventions déterminent.7()
_
6()Larousse.fr
7() dictionnaire juridique en partenariat avec Baumann avocats droit informatique
A. UN PREMIER REGARD
société, ce n'est ni vous, ni moi, ni les autres, ni nous tous: c'est l'immense
faisceau des relations entre nous. La matière dont est faite la société n'a rien de
commun avec la matière que traquent les sciences de la nature. Les champs et les
villes, les routes et les machines et tous les autres matériaux transformés qui
semblent emplir la société, n'en constituent pas la substance; ce sont les produits
matériels- naturels d'une activité sociale dont la substance est ailleurs: elle est
faite non pas des produits, ni même de la production, mais des rapports de
production (économiques), de domination (politiques) et de communication
(idéologiques).
Mais ces rapports, ces relations sociales d'une infinie diversité sont, eux-aussi
matériels, c'est-à-dire inscrits dans l'activité des êtres humains-en-société,
seuls agents de toutes les relations sociales, les relations économiques comme les
relations religieuses, les relations politiques comme les relations esthétiques. La
société est faite de ce que font les êtres humains-en-société, mais ce qu'ils font
s'inscrit toujours dans une structure donnée de relations sociales que leur
activité actualise».(8)
«La société n'est pas un organisme vivant assimilable à une espèce animale d'un
genre un peu particulier. Elle n'est pas comparable à une usine ou à quelque autre
assemblage de machines. Elle constitue un objet original, un ordre de réalité à nul
autre pareil. Telle est du moins notre hypothèse maîtresse:(9)
_
8()Robert Fossaert, La société, tome 1 Une théorie générale, page 17. Paris:
Éditions du seuil , 1977, 171 pages.
D'une manière générale, l'on pourrait dire que la société est un vaste groupement
d'êtres humains organisé de manière cohérente et fondé sur un ou plusieurs modes de
production.
«Le terme société sert à désigner les groupements humains les plus généraux, les
plus importants. Mais, il ne s'identifie pas à une simple juxtaposition d'êtres
humains ,Tout au contraire, La société réunit les êtres humains selon une certaine
disposition. Elle apparaît d'emblée, non comme une collection, mais comme un
ensemble structuré et comme une totalité .
Dans la théorie sociologique néo-marxiste par contre, une société comporte souvent,
à un même moment, plusieurs modes de production (MP), l'un de ces modes de
production étant dominant par rapport aux autres.
_
10()Centre d'études et de recherches marxistes (C.E.R.M.), Dictionnaire économique
et social, page 619. Paris: Editions sociales, 1975, 767 pages.
C.SOCIÉTÉ Et DROIT
Le droit peut se définir comme un ensemble de règles dont la finalité est d'agencer
les rapports entre personnes dans la société.
D'un point de vue historique, durant l'Antiquité , deux cités grecques spartes et
Athènes seront retenues pour leur modèle d’organisation sociale et politique.
En effet sparte est caractérisé par de nombreuses règles qui régissent et
contrôlent la vie des
spartiales. 11()
Le droit, n'est autre que l'ordre convenu qui règne dans la société.sans cet ordre,
il y avait anarchie.Autrement dit, le droit est l'ordre qui règle les différentes
relations humaines dans une société déterminée. II constitue ce principe de
cohésion dans lequel la société ne peut que tomber dans l'anarchie. De ce fait , il
n'existe pas de société sans droit. " ubi societas, ubi jus". L'une des fonctions
essentielles du droit est d'établir les règles de l* actions de l'homme dans ses
rapports sociaux avec les autres.12()
_
11() Étudier.com, 719 mots.3 pages
12() Felicien lukiana.M., Introduction aux notions de droit, Kinshasa,2020,P.6.
Selon le petit Robert , Une société multinationale est une entreprise qui fait des
affaires dans quelques pays sélectionnés et qui exploite des installations, comme
des entrepôts ou des centres de distribution, dans au moins un pays étranger.13()
Une multinationale est aussi appelée une firme transnationale. Il s'agit d'une
entreprise qui étend ses activités dans d'autres pays en plus en plus de son pays
d'origine.
Que cela concerne, une société privée ou publique, la caractéristique commune est
la présence d'établissements ou de filiales à l'etranger 14()
D'après Charles Albert MICHALET une Multinationale est : « une entreprise le plus
souvent de grande taille, qui, à partir d'une base nationale, a implanté à
l'étranger plusieurs filiales dans plusieurs pays, avec une stratégie et une
organisation conçue à l'échelle mondiale 15()
Mais nous pouvons aussi considérer ce que CATHAL J. NOLAN ‚Professeur d'histoire à
l'Université de Boston, dit sur les multinationales.
Pour lui elles s'occupent principalement des capitaux, des biens et des
technologies extrêmement flexible. Elles pensent d'une manière globale et n'ont pas
une certaine loyauté spécifique. Elles prennent leurs décisions selon des questions
d'économie d'échelle, de politique fiscale et de rapatriement des profits.
_
13() bdc.ca
14() https:// infonet.Fr>…>Entreprise
15() Charles-Albert Michalet, “capitalisme mondial”, presses universitaires de
France,coll.quadrige,Paris,1976
1.3 SOCIÉTÉ NATIONALE
Une société nationale est une entreprise qui est détenue et contrôlée par l'État
d'un pays donné. Elle est souvent créée pour gérer des secteurs stratégiques de
l'économie nationale, tels que l'énergie, les transports, les télécommunications,
les ressources naturelles, etc.
Les sociétés nationales sont généralement créées dans le but de promouvoir les
intérêts nationaux et de garantir la souveraineté économique du pays. Elles peuvent
être créées à partir de zéro ou résulter de la nationalisation d'entreprises
privées existantes.
Les sociétés nationales peuvent jouer un rôle important dans l'économie d'un pays
en contribuant à la création d'emplois, à la génération de revenus pour l'État et à
la promotion du développement économique. Cependant, elles peuvent également faire
face à des défis tels que la bureaucratie, la corruption et la gestion inefficace,
ce qui peut limiter leur efficacité et leur rentabilité.
Une société multinationale est une entreprise qui fait des affaires dans quelques
pays sélectionnés et qui exploite des installations, comme des entrepôts ou des
centres de distribution, dans au moins un pays étranger.
Bien que la société exerce ses activités dans d'autres pays, elle accorde
principalement son attention à son marché intérieur. Ses produits nationaux peuvent
être modifiés pour répondre aux besoins des clientes et clients des autres pays,
par exemple, en changeant la langue sur l'emballage.
Une société multinationale se distingue d'une entreprise mondiale qui possède des
installations dans de nombreux pays et régions du monde. Bien qu'on puisse
considérer chaque entreprise mondiale comme une multinationale, toute société
multinationale ne constitue pas une entreprise mondiale.16()
Le marché : D’un point de vue économique, un marché est un lieu de rencontre réel
ou fictif entre l’offre et la demande sur lequel se déterminent un prix d’équilibre
et les quantités échangées.
D’un point de vue mercatique, un marché est constitué des vendeurs et des acheteurs
impliqués dans l’échange d’un produit (bien ou service) et influencés par les
variables de leur environnement.
Sur le marché international, une baisse des prix des matières premières entraîne la
diminution de la production tandis qu’une hausse le stimule. Ces produits vendus à
l’état brut rapportent peu de devises. Le pays doit arriver à les transformer sur
place pour disposer de produits à forte valeur ajoutée.
La politique des quotas fixés par les organisations des pays exportateurs: crée à
l’image de l’organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), le CIDEP
( conseil intergouvernemental des pays Exportateurs de cuivre) , a pour objet de
stabiliser et d’organiser le marché de cuivre.
Pour y parvenir, il harmonise la politique et les plans de développement minier des
pays membres; il établit des conditions de marché qui leur soit favorables ; il
coordonne leurs politiques commerciales.18()
_
16() bdc.ca
17() PASCO BEHRO «MARKETIN INTERNATIONAL»EDITION DUNOD 2000 PAGE 63-70
18() Jeannot-Mokili.Danga Kassa., Géographie Économique et humaine ,Kinshasa,
2021.P. 195.
Ce type de commerce existe depuis siècles, mais il connaît un nouvel essor du fait
de la mondialisation économique.
La théorie du commerce international est la branche de l’économie qui étudie et
modélise le commerce international.
Par ailleurs, il existe un “droit des opérations de commerce international “ ,
formalisé notamment par les incoterms de la Chambre de commerce internationale.
Depuis 1950, le commerce mondial a recommencé à croître plus vite que le PIB: entre
1950 et 2010, le volume des exportations mondiales a été multiplié par 33 quand le
PIB réel mondial augmentait d'un facteur 8,6. 22(). La crise bancaire et financière
de l'automne 2008 a conduit à une forte baisse des exportations en 2009, de plus de
12 % en volume, mais celle-ci a été annulée par un rebond d'ampleur équivalente
l'année suivante.
_
19()https://data.worldbank.org/indicator/NE.IMP.GN
FS.CD & [archive].
1. Les États-Unis
2. La Chine
3. L'Allemagne
4. Le Japon
5. La France
6. Le Royaume-Uni
7. Les Pays-Bas
8. Hong-kong
9. La Corée du Sud
10. L'Italie
Le classement concernant le commerce de services est sensiblement le même:
1. Les États-Unis
2. La Chine
3. L'Allemagne
4. Le Royaume-Uni
5. La France
6. Les Pays-Bas
7. L'Irlande
8. Le Japon
9. L'Inde
10. Singapour
Il faut noter le dynamisme de l'Asie. En effet, les flux commerciaux asiatiques ont
été multipliés par 1,5 entre 2008 et 2018.
En outre, certains pays dits émergents ont su rapidement évoluer dans le classement
mondial.
L'Inde a par exemple gagné 8 places en termes d'exportations tandis que le Vietnam
est grimpé de 18 places dans le classement mondial des pays importateurs.24()
_
24() trade-easy.fr
1.Classification
Les accords commerciaux régionaux sont de différents types, reflétant chacun des
degrés d'intégration économiques distincts. Béla Balassa, dans The theory of
economic integration, a proposé en 1961 une typologie en six grandes catégories :
• la « zone de libre-échange » qui est marquée par une suppression des obstacles
tarifaires, comme l'ALENA depuis 1994 ;
• l'« union douanière » qui combine une libre circulation des marchandises et
l'adoption d'un tarif extérieur commun, c'est-à-dire des taxes douanières
identiques à chaque pays membre vis-à-vis des pays tiers;
• compensations commerciales :
• compensations industrielles :
• compensations financières :
• clearing : deux Etats, par accord bilatéral, s'achètent leurs produits avec
transaction à terme , alors que leur Banque centrale paye les fournisseurs
nationaux;
_
25()Marchés spéciaux [ [archive]
26() article XVIC [archive]
Le Maroc est l'un des pays précurseurs en Afrique et dans le monde arabe à avoir
opté pour la libéralisation de son économie et de ses échanges, et ce depuis le
début des années 80, ce qui a permis son adhésion au GATT en 1987 et la conclusion
en 1994 des accords de Marrakech ayant donné naissance à lOrganisation Mondiale du
Commerce (OMC) en 1995.
Cette politique s'est renforcée par l'adoption d'une nouvelle génération de
réformes volontaristes qui a porté principalement sur l’elimination des mesures non
tarifaires tant à l'importation qu'à l'exportation, la simplification du système de
taxation des importations et la rationalisation du tarif douanier.
Cette option d'ouverture a été reconduite à travers l’adaptation sans cesse aux
changements l’environnement national et international du commerce international,
par l'engagement, au début
des années 2000, d'une nouvelle génération de réformes qui s'est concrétisé par
l'élaboration et la mise en œuvre d'une nouvelle stratégie de développement et de
promotion des exportations.
_
27() https:// www.cnea.ma
Dans cette section, vous en apprendrez plus sur une sélection d'indicateurs que
nous compilons et sur la manière dont ils doivent être interprétés.28()
_
28() unctadstat. Unctad. Org
Le développement national est souvent soutenu par des politiques publiques, des
programmes de développement, des investissements dans les secteurs clés, des
réformes institutionnelles, des partenariats avec des acteurs internationaux, des
initiatives de renforcement des capacités, et une participation active de la
population. Il vise à créer un environnement propice à la croissance économique, à
l'amélioration des conditions de vie et à la réalisation des objectifs de
développement durable.
A. STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT
Une stratégie de développement est un ensemble d’objectifs et de moyen permettant
d’accéder au progrès.on a plusieurs stratégies de développement dont il faut
retenir les stratégies sectorielles agricoles et industrielles.
• La réforme agraire
Dans les pays où les terres appartiennent à peu de propriétaires, des réformes
agraires sont envisageables. Elles permettent ainsi de distribuer les terres aux
petits paysans sans terre. Puis il faut introduire le système de métayage et de
fermage pour inciter les paysans à l'effort. Enfin les gouvernements doivent
faciliter l'achat des terres par les paysans ainsi que les investissements
nécessaires.
• La révolution verte
Les pays développés ont connu une croissance forte avec l'industrialisation. C'est
pourquoi cette stratégie est pertinente dans les pays en développement.
Plusieurs politiques de développement peuvent être mises en place pour développer
l'industrie. Parmi ces politiques on peut retenir la substitution aux importations,
le développement des industries industrialisantes, la substitution des exportations
et la promotion des exportations.
• Les_industries_industrialisantes.
- il faut substituer les biens de consommation par des biens de production servant
a produire pour la consommation locale (exemple : dans l'habillement on peut
importer des machines à coudre à la place des habits)
- Il faut ensuite produire sur place et substituer les produits importés par les
produits locaux (remplacer les habits importés par ceux confectionnés sur place)
Dans certains pays comme le Brésil ces politiques ont produit les effets escomptes,
mais elles ont rapidement atteint leurs limites : exclusion du marché
international, limitation de la production, importation des biens d'équipement
(maintien de la dépendance commerciale et technologique)
C'est une stratégie qui consiste à utiliser une richesse particulière d'un pays
(main d'œuvre nombreuse, fiscalité légère) pour fabriquer en vue de l'exportation.
Cette stratégie peut être une stratégie de promotion d'exportation (choisir parmi
ses exportations celles qui sont plus compétitives et les développer) ou de
substitution d'exportation (au lieu de conserver les produits bruts qui apportent
de faibles valeurs ajoutées, se lancer sur l'exportation des produits manufactures
comme les pays développés)
Cette stratégie orientée vers l'exportation est considérée comme un moyen sûr de
développement car elle permet :
_
29() https:// www.terminales.examen.sn
Une des principales caractéristiques des sociétés multinationales est leur capacité
à exploiter les avantages de la mondialisation et de l'intégration économique.
Elles peuvent tirer parti des différences de coûts de production, des ressources
naturelles, des marchés émergents et des compétences locales dans les pays où elles
sont implantées. Cela leur permet de maximiser leurs profits et leur compétitivité
sur les marchés mondiaux.
2.1 APPERÇU DES SOCIÉTÉS MULTINATIONALES ET LEUR RÔLE DANS L’ÉCONOMIE MONDIALE.
Il est important de noter que les sociétés multinationales sont soumises à des
réglementations nationales et internationales, et leur impact sur l'économie
mondiale peut varier en fonction de nombreux facteurs, tels que les politiques
économiques, les réglementations, les relations commerciales internationales et les
dynamiques géopolitiques.30()
_
30()Onésime. kukatula.Falash. Ouvrage, Entreprises Multinationales. Enjeux du
développement socioéconomique et de la réduction de la pauvreté en RDC . Édit.
EUE.2020,P,7-10
Les sociétés multinationales sont des entreprises qui opèrent dans plusieurs pays à
travers le monde. Elles ont généralement leur siège social dans un pays d'origine,
mais elles étendent leurs activités à l'étranger pour exploiter de nouveaux
marchés, accéder à des ressources spécifiques ou bénéficier d'avantages
économiques.
Lorsqu'une société multinationale souhaite opérer dans un pays étranger, elle doit
interagir avec le gouvernement et les autorités locales de ce pays. Elle doit
souvent obtenir des autorisations et des licences pour exercer ses activités. Ces
autorisations peuvent varier en fonction du secteur d'activité de l'entreprise et
des réglementations spécifiques du pays hôte.
Une fois établie dans le pays hôte, la société multinationale peut interagir avec
les acteurs locaux de différentes manières. Elle peut créer des partenariats avec
des entreprises locales, investir dans des infrastructures, embaucher des
travailleurs locaux et contribuer au développement économique du pays. Ces
interactions peuvent se traduire par des transferts de technologie, des
investissements directs étrangers, des créations d'emplois et des échanges
commerciaux.31()
Cependant, les interactions entre les sociétés multinationales et les pays hôtes
peuvent également poser des défis. Certaines sociétés multinationales peuvent
chercher à maximiser leurs profits en exploitant les ressources naturelles du pays
hôte sans prendre en compte les conséquences sociales et environnementales. Cela
peut entraîner des problèmes tels que l'épuisement des ressources, la dégradation
de l'environnement et l'exploitation des travailleurs.
Pour réguler ces interactions, de nombreux pays ont mis en place des
réglementations et des lois pour encadrer l'activité des sociétés multinationales.
Ces réglementations peuvent inclure des exigences en matière de protection de
l'environnement, de respect des droits des travailleurs et de partage équitable des
bénéfices.
_
31() https://www.ilo>empent> areus
Il est important de noter que les avantages des sociétés multinationales peuvent
varier en fonction du contexte économique, social et politique de chaque pays.
_
32()Les économies d'échelle devraient être interprétées d'une manière générale. Des
idées, des pratiques de gestion ou des technologies élaborées par des entreprises
étrangères peuvent, par exemple, être utilisées librement par leurs filiales au
Canada.
Il est important de noter que les avantages des investissements étrangers directs,
du transfert de technologie et de savoir-faire, ainsi que de l'augmentation des
exportations et importations peuvent varier en fonction du contexte économique,
social et politique de chaque pays.33()
_
33()Commission on Transnational Corporations (1985), Mesures t0 Strengthen the
Capabilities of Developing Countries in their Dealings with Transnational
Corporations, Economic and Social Council, New York, Nations Unies, 28 p.
Commission des Sociétés transnationales (1984), Les sociétés transnationales dans
le développement mondial : une mise à jour, Conseil économique et social,New York,
Nations Unies, 45 p.
Il est important de noter que les objectifs des sociétés multinationales peuvent
varier en fonction de leur secteur d'activité, de leur taille, de leur stratégie
commerciale et des conditions économiques et réglementaires dans lesquelles elles
opèrent.
Dans ce chapitre nous aurons deux sections pour nous amener à une bonne
compréhension de notre champs d’étude. La première section présentera l’aperçu
histoire de la RDC et la deuxième l’entreprise coloniale et ébauche d’une histoire
des compagnies boursières internationales au Congo
Le pays qui porte aujourd’hui le nom de république démocratique du Congo est peuplé
depuis au moins 200 000 ans av. J.-C. environ.
Il y eut des grands États centralisés sur ce territoire comme les Kongo, les
Basongyes de la province de Lomami Kuba, Garengaze, Lunda et l'Empire Luba... Les
Européens ne reconnaissent la région qu'en 1482-1483 avec la découverte de
l'embouchure du fleuve Congo par le marin portugais Diego Cão,c’était également
l’influence des sociétés multinationales. Le royaume Kongo est alors à son apogée.
À partir de 1879, l'explorateur Henry Morton Stanley explore l'intérieur du futur
pays pour le compte du roi des Belges Léopold II. Au cours de la conférence de
Berlin (1884-1885), ce dernier parvient à faire reconnaître aux autres puissances
européennes sa prise de possession du Congo.
C'est le début de la colonisation. Le secteur contrôlé prend le nom d'État
indépendant du Congo bien qu'il soit en fait la propriété personnelle de Léopold.
En 1908, le Parlement belge reprend, par legs du roi Léopold II, la tutelle sur le
territoire, nouvellement dénommé Congo belge.34()
En 1965, Mobutu, chef d'état major de l'armée, renverse par un coup d’État le
président Joseph Kasa-Vubu. Le Congo retrouve une certaine stabilité au prix d'un
régime autoritaire. Il devient le Zaïre. Mobutu se maintient au pouvoir pendant
trente deux ans. En 1997, l'avance de l'AFDL avec M'zée Laurent Désiré Kabila, une
force armée rebelle, l'oblige à fuir Kinshasa. Le régime tombe, affaibli par la
crise économique, discrédité par la corruption, et abandonné par les puissances
occidentales. Le porte-parole de l'AFDL, Laurent-Désiré Kabila, se proclame chef
d'État en mai 1997. Le pays change encore une fois de nom devenant la république
démocratique du Congo. Kabila conduit le pays d'une manière aussi autocratique que
son prédécesseur et le plonge dans la guerre (Deuxième guerre du Congo). Depuis
l'assassinat de Kabila (2001) et la fin du conflit, le Congo est entré dans une
phase de démocratisation, marquée notamment par la tenue d'élections libres en
2006, 2011 et 2018. Le président actuel est Félix Tshisekedi, fils d'Étienne
Tshisekedi, succédant à Joseph Kabila (soi-disant le fils de Laurent Kabila) depuis
janvier 2019. Cette succession marque pour la première fois l'alternance pacifique
en RDC.35()
_
34() Bernard Clist, Découvertes archéologiques en république démocratique du Congo
[archive] [PDF]
_
35() Roger-Claude Liwanga, « RDC : la stratégie de Félix Tshisekedi », Jeune
Afrique, 10 décembre 2019 (lire en ligne [archive])
La RDC couvre une superficie de 2.345.000 km7, environ 33 fois plus grand que le
BENELUX (Belgique, Pays-Bas et Luxembourg), quatre fois plus grand que la France ou
deux fois plus que le Québec. En Afrique seuls le Soudan et l'Algérie sont plus
étendus que la RDC.
Partageant neuf frontières avec ses voisins, le Congo-Kinshasa est limité à l'Ouest
par le Congo-Brazzaville, au Nord par la République centrafricaine et le Soudan,
l'Est par l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie au Sud par la Zambie et
l'Angola.
Par ailleurs, signalons aussi bien que la constitution de 2005 de la RDC prescrit
un nouveau découpage du pays en 25 provinces, tout en conservant la ville-province
de Kinshasa comme capitale du pays, mais actuellement le Congo se compose des
provinces suivantes : le Bandundu, le Bas-Congo, le Kasai occidental et oriental,
le Maniema, le nord et sud Kivu.
La position de la RDC sur l'équateur a une influence essentielle sur les données
climatiques et lui fait bénéficier du privilège d'appartenir à une zone
intertropicale. Le climat général du pays est chaud et humide, mais cette situation
varie selon les provinces, ainsi donc le pays comprend trois types de climat : le
climat tropical, le climat tempéré et le climat équatorial.
L'existence des tels climats produit une végétation dense et régit les activités
Agricoles de la population Congolaise. Car à lexception des montagnes, tous le pays
bénéficie des températures moyennes élevées, assurant le minimum de chaleur
indispensable à la vie végétale 38()
Il nous faut retenir que la RDC se classe parmi le dix premiers pays de la méga
biodiversité du monde avec plusieurs espèces divers ; de mammifères, d'oiseaux, de
poissons, de reptiles, de batraciens et angiospermes. Elle dispose d'une faune
naturelle exceptionnelle où l'on y trouve tous les grands animaux de l'Afrique et
des espèces rares.
Elle dispose aussi d'abondantes ressources en eau, des lacs poissonneux notamment
le lac Tanganyika (plus grand que le Burundi) le plus poissonneux du monde 39()
_
*36 KABENGELE DIBWE, K., Manuel de géographie économique et humaine de la RDC, Ed.
Sirius, Kinshasa 2006, p.54
_
* 37 Idem, p.54
_
* 38 Ibidem, p.54
_
* 39 KABENGELE, D, K., Op. Cit., p.59
_
*27 J-C, YAWADI, Procès de la société congolaise, Ed. Mabiki, Bruxelles 2008, p,34
Constatons le, ensemble avec le Professeur BANYAKU, qui estime que l'histoire
politique du Congo est faite de moments de soubresaut d'espoir pour la libération
de tout un peuple et de moments de sombrement profond dans le désastre et le chaos
d'un grand Etat en perdition ou en partition. Cette dynamique contrariante se
traduit par des courts moments d'apaisements et de longs moments de turbulence
généralement violente emportant les grands espoirs de la population pour l'idéal
démocratique ainsi que pour leur bien-être socio-économique 40()
La RDC a été plongée dans plusieurs conflits, certains désormais résolus tandis qui
d'autres couvent encore; mais en dépit de tous ces événements la RDC voit
aujourd'hui s'offrir une occasion unique. Elle émerge peu à peu d'un passé
difficile : une longue période coloniale suivie d'une naissance pendant la guerre
froide, puis plusieurs décennies d'instabilité chronique suivies de deux guerres
concentrées sur une période de cinq ans. 41().
En effet c'est après un temps relativement concentré entre les événements de
Léopoldville en janvier 1959 et les résolutions de la table ronde de Bruxelles en
mai 1960, que la RDC va faire une entrée fracassante dans le concert des nations en
accédant à son indépendance au 30 juin 1960. Cet événement va raviver les espoirs
de la population pour la libre gestion de leurs propres destinés.
Mais cela ne durera pas longtemps pour qu'en juillet 1960 on assiste aux premières
fragmentations de mouvements sécessionnistes et des mouvements réfractaires ou
révolutionnaires de 1961, aussi tôt le pays sera plongé dan une crise
institutionnelle entre le Premier Ministre Lumumba et le Chef de l'Etat KASA-VUBU,
à la suite de l'éviction du premier Ministre et sa liquidation en janvier 1961. Ces
événements laisseront la place à une suite de conflit constitutionnel entre le
Président KASA-VUBU et les deux chambres du parlement; à propos de l'interprétation
de la disposition transitoire de la loi fondamentale sur l'élaboration de la
constitution et sur la formation de la constituante, se terminera par la suspension
du parlement.
Des son accession au pouvoir, les signes forts étaient donnés par le nouveau
Président à la classe politique pour l'obliger à se soumettre à son autorité.
Confrontée à la fois à la recherche d'une légitimité politique interne et à la
subvention de la haute finance, lésée par la première Nationalisation des Société à
charte intervenues pendant les années 66-67. C'est ainsi que sera réprimé un
premier complot auquel se trouveront associés l'ancien Premier Ministre KIMBA et
trois autres parlementaires M.M. Jérôme ANANY, Alexis MAHAMBA et Emmanuel BAMBA.
Ils seront condamnés à mort et exécutés par la pendaison publique 42().
Les années 90 marquées par la libéralisation politique, sera inaugurées par les
consultations populaires : sur le plan de l'évolution des institutions du pays, le
chef de l'Etat a présenté les décisions suivantes. 43() :
- L'élaboration, enfin, d'un projet de loi devant régir les partis politiques dans
notre pays et organiser leur financement. L'ouverture de la CNS
(Conférence Nationale Souveraine) donna lieu au débat National public, mais les
nouvelles exigences sociales d'une population ayant totalement perdu confiance à
ses dirigeants prirent une tournure dramatique avec le désordre social, qui
s'illustra par le pillage instantané du 3 décembre 1990 et les deux grands pillages
de 1991 et 1992.
La RDC, ex-Zaïre à l'époque en 1994 voit s'aggraver sa situation politique par
l'arriver des réfugiés Rwandais, fuyant les massacres perpétrés chez eux.
Une nouvelle opposition politico-militaire, née à l'Est du pays, l'Alliance des
Forces Démocratique pour la Libération du Congo (AFDL), dirigée par Laurent Désiré
KABILA est appuyée par l'Ouganda et le Rwanda, déclare la guerre au pouvoir central
de Kinshasa. Le Président Mobutu Sese Seko est renversé le 17 mai 1997. L'AFDL et
le Président Laurent Désiré KABILA prennent le pouvoir 44()
Alors commandant en chef des forces terrestres, Joseph KABILA fils du feu le
Président Laurent-D. KABILA, succède à la tête de l'Etat son père, qui est
assassiné en janvier 2001.
Durant le conflit, le Rwanda et l'Ouganda ont crée des groupes ou de milices qui
ont provoqué une guerre civile impliquant trois fonctions principales : le
gouvernement de la RDC (Kabilistes ou PPRD, appuyés par l'Angola, la Namibie et le
Zimbabwe), le RCD-G (soutenu par le Rwanda) et le MLC (par l'Ouganda) 45().
On croyait que la transition politique était bien partie en RDC, les réalités de
terrain démentaient les professions de foi des plus optimistes. Quand ce ne sont
pas les incompatibilités d'humeurs entre Ministres quI gangrènent le bon
fonctionnement de l'équipe gouvernementale, ce sont les provinces ex-rebelles qui
rappellent au gouvernement central que la réunification physique du pays est très
loin de devenir une réalité.
D'une part des freins au rétablissement de l'autorité de l'Etat sont observés par
le fait que le pouvoir de l'Etat fut déficient ou inexistant dans de nombreuses
parties du pays où l'autorité est exercée par les Administrations parallèles qui
ont été créées par les groupes armés, y compris d'anciens éléments belligérants du
gouvernement de transition. La réunification des structures Administratives
parallèles au niveau local n'a guère avancé. De plus, des milices armées, qui
cherchent à conserver leur contrôle illicite sur les ressources naturelles,
continuent de s'opposer aux efforts visant à mettre en place des Administrations
légitimes. D'autre part, des freins au rétablissement de la sécurité sont observés,
or cette dernière constitue pourtant la pierre angulaire de la réussite de la
transition politique.
Mais en dépit de tous les événements fâcheux qu'a traversé la RDC, cette dernière a
sût quand même se ressaisir et accédée enfin à des institutions politiques
démocratiques et cela à travers des actes forts de la démocratie, que sont les
élections libres et transparentes lui permettant ainsi de tourner une nouvelle page
en vue d'écrire un nouveau chapitre de son histoire.
_
40() Eugène BANYAKU, L, E., Chronique, monographie et document sur l'histoire
politique du Congo. Des années 60 aux années 90, Ed.
Comprodor, Kinshasa 2000, p.5
*47() http://www.ladocumentationfrançaise.fr/conflit/conflit-grands-lacs/
transition-democratique-congo.shtml.
La RDC, qui est l'un des pays parmi les plus vastes et les plus peuplés du
continent Africain, n'a pour autant pas le niveau de vie qui devrait correspondre à
ses immenses ressources naturelles (minerais, bois précieux, produits
agricoles,...) et cela par le simple fait que son système socio-économique a
longtemps été handicapé par une guerre civile lavée et un niveau de corruption les
plus élevés de la planète.
Le classement 2005 de “Transparency International “, sur l'indice de perception de
la corruption, classait la RDC sixième sur 158 pays évalués. Après une période de
relatif dynamique économique, la RDC a subi une sévère dépression entre le milieu
des années 1980 et le milieu des années 2000 liée à une gestion marquée par la
corruption, puis aux guerres civiles qui ont ravagé le pays.
En 2006 la RDC est l'un des dix pays les plus pauvres du monde, et les inégalités y
sont très marquées. Une grande partie de la population vie en dessous du seuil de
pauvreté fixé à deux dollars par jour avec une majorité des femmes et des hommes,
qui n'ont aucun revenu, les disparités sont très fortes, avec un taux de chômage
très élevé, des salaires et des prestations sociales dérisoires dans tout le pays.
Le forum économique et mondial sur l'Afrique rapporte que l'économie congolaise est
une des économies les moins compétitives d'Afrique.
Cette économie occupe en 2008, selon le rapport de la Banque mondiale sur le climat
d'affaire, la 178me
nacition c'est-à-dire la dernière nlace sur la liste des pays du monde considérés
d'après leurs capacités d'offrir de réelles facilités de faire des affaires.
L'histoire économique récente de la RDC est galonnée de plusieurs tentatives
d'assainissement et de redressement de l'économie bien que confronté aux
déséquilibre financiers, à la montée de l'endettement et à la stagnation de la
production, mais malgré cela les relations commerciales entre différentes régions
du pays dans leur ensemble restent faibles encore aujourd'hui.
La production minière, qui a commencé plus d'un siècle, a joué un rôle important
dans la gestion économique. En effet, le sous-sol de la RDC est compté parmi les
plus riches au monde au regard de la géologie et de la minéralogie. Etant donné cet
avantage naturel, la défaillance de léconomie congolaise est généralement attribuée
à la « malédiction des ressources naturelles ».
_
50()BAKANDEJA WA MPUNGU, L'informel et le droit économique : les
incidents des pratiques commerciales sur le fonctionnement de l'économie. Voir
journées des droits de l'homme sur : « la déclaration universelle de droit de
l'homme et la construction de l'Etat de droit », UNIKIN, 19 - 20 février 2002, p.2
L’E.I.C était fondamentalement une entreprise privée dans laquelle le Roi Léopold
II avait dû investir sa fortune personnelle. Mais l’importance de la tâche à
exécuter était telle que cette fortune était manifestement dérisoire, obligeant
ainsi Léopold II à recourir aux emprunts. Après avoir obtenu quelques financements
timides dans le secteur privé, Léopold II sollicita et obtint l’intervention de
l’État belge pour un montant total de 35 millions de francs belges.
L’une des clauses de ce prêt stipulait que le remboursement devait s’effectuer dans
un délai de 10 ans à partir de 1900 et que le Belgique aurait alors la possibilité
de choisir entre la récupération de l’emprunt et la reprise de L’E.I.C. à titre de
colonie pour le compte du royaume.
_
51() BAVAKAJE, conflit belgo-zaïrois, présence Africaine.Paris ,1990,p.16.
Dans ce chapitre nous aurons trois sections pour amener à une bonne compréhension
des actions des transnationales. La première section analysera la présence des
sociétés multinationales en RDC comme obstacle ou chance pour son développement ,la
deuxième section traitera les actions externes et internes des multinationales dans
différents pays du monde et la troisième martèlera sur le rapport entre les
conflits armés en Afrique et les sociétés multinationales.
Obstacles potentiels :
Chances potentielles :
1. Investissements et création d'emplois : Les sociétés multinationales peuvent
apporter des investissements importants dans des secteurs clés tels que l'industrie
minière, l'agriculture, l'énergie, etc. Cela peut stimuler la croissance économique
et créer des emplois pour la population congolaise.
La présence des sociétés multinationales en RDC doit être encadrée par des
réglementations solides et une gouvernance transparente. Cela permettrait de
maximiser les avantages potentiels tout en minimisant les risques et les
inconvénients. Il est également essentiel d'impliquer les communautés locales dans
les décisions et de veiller à ce qu'elles bénéficient réellement des
investissements et des activités des sociétés multinationales.
Les sociétés multinationales ont un grand problème de sécurité dans les pays où
elles s'installent. Les projets et les opérations les ont toujours amenés à ce
trouvé face aux intérêts de la population.
Les problèmes de sécurité, qui prennent des formes multiples, sont une grande
préoccupation pour les entreprises multinationales. Celles-ci découvrent bien
souvent qu'elles sont incapables de maintenir leurs opérations à l'écart des
conflits qui sévissent dans le voisinage immédiat. Tel est particulièrement le cas
des industries extractives dont les entreprises ont été impliquées (directement ou
indirectement) dans des épisodes de conflit dont la gravité allait de la petite
escarmouche à la véritable guerre civile.52()
1. La protection des personnels et des biens. La plupart des pays autorisent, dans
des circonstances qui varient et à des degrés divers, le recours à la force en vue
d'assurer la protection des biens. S'acquitter convenablement de cette fonction est
l'un des plus graves problèmes de responsabilité qu'une entreprise est tenue de
résoudre. En règle générale, le recours à la force en vue de protéger les biens est
étroitement surveillé par les pouvoirs publics. L'une des principales difficultés
pour les entreprises multinationales opérant dans des pays mal gouvernés consiste à
maîtriser cette fonction suffisamment bien pour ne pas se trouver elles mêmes
impliquées dans des violations des droits de l'homme.
_
52()Colette BRAECKMAN, « Guerre sans vainqueurs en République Démocratique du Congo
», in le Monde Diplomatique, Avril 2001
Les multinationales, ainsi définie par les différents auteurs, nous donne une idée
plus claire que, nous pouvons reprendre la définition d'une manière plus simple.
Elle est normalement une grande entreprise qui ne se limite pas seulement pour son
implantation dans son pays d'origine. Elle s'étant dans plusieurs pays grâces à des
filiales qui le représentent lui et ses intérêts.
A. La Société Mère
Une Société-mère est une société ou une autre entité qui possède, directement ou
indirectement, la majorité des actions des autres sociétés constituant une
entreprise multinationale ou qui contrôle sous une autre forme, directement ou
indirectement, de telles sociétés. Une société-mère peut être, mais n'est pas
nécessairement, une entreprise exploitante qui se livre à la production ou à la
distribution de biens ou de services. La propriété d'une société-mère peut
appartenir à un petit groupe ou même à un individu; mais plus couramment, la
propriété d'une société-mère est dispersée dans le public et ses actions sont
traitées en bourse.
B. La Filiale
Une filiale est une société qui appartient à une autre société faisant partie du
même groupe de sociétés ou qui est contrôlée par une telle société. Une filiale est
habituellement constituée conformément à la loi de l'Etat dans lequel elle est
établie. Mais nous pouvons encore avancer en précisant qu'à part la filiale il
existe aussi une succursale.
Celle-ci n'est qu'une unité d'une société dont elle n'est pas séparée par un acte
de constitution distinct dans l'Etat dans lequel elle est établie ou exerce ses
activités.53()
_
53()NTUAREMBA, Onfre. Sociétés multinationales et movements internationaux des
capitaux, notes de cour G2 ,SSAP, UNIKIN, 2010.
Dans ce point nous établirons les différents rapports qui existent entre les
sociétés multinationales et les Etats. Ces rapports seront appréciés à deux
niveaux. D'une part nous apprécierons ces rapports avec les Etats d'origine
et d'autre part avec les Etats d'accueil. Nous finirons ce point en fixant notre
attention sur le cas de la RDC.
Les gouvernements des pays d'origine rendent divers services aux entreprises qui
désirent aller à l'étranger. Ils assistent ces entreprises en leur fournissant
l'information nécessaire en leur facilitant les contacts qu'il faut, aussi bien par
des services spécialisés dans les pays d'origine que parla colaboration du
personnel diplomatique se trouvant dans les pays d'implantation considérés. Les
gouvernements dépassent parfois ces formes d'assistance pour aller jusquà
promouvoir l'investissement à l'étranger : incitation à investir à l'étranger ou à
accorder des licences de fabrication, encouragement a prêter à l'étranger pour les
banques, programmes visant à assurer les investissements contre les risques de non
convertible, d'expropriation ou de guerre etc. Ces actions visant à promouvoir les
investissements à l'étranger peuvent aller parfois jusqu'à un financement
gouvernemental, partiel ou total de certains investissements et jusqu'à la
recherche d'un climat favorable à l'investissement par la conclusion des traités
avec les pays d'implantation possibles.54()
Les gouvernements recourent aussi à la taxation dans le but de s'assurer que les
projets entrepris a l'étranger seront traités de la même façon que les projets
nationaux. Ils fixent les conditions dans lesquelles la divulgation de certains
renseignements financiers relatifs aux opérations à l'étranger devra se faire afin
de donner satisfaction aux actionnaires du pays d'origine. Parfois ils peuvent
réglementer les exportations de biens et de techniques dans le but d'empêcher que
des pays ennemis les obtiennent par l'intermédiaire de filiales implantées à
l'étranger.
Les gouvernements des pays d'origine imposent aussi des contraintes aux sociétés
internationales. Comme régulateurs de l'activité économique, les gouvernements
déterminent les régulateurs de l'activité économique, les gouvernements déterminent
les règles du jeu, c'est-à-dire à l'intérieur duquel se déroule l'activité privée
des entreprises : contrôle de change et d'échanges commerciaux, les accords de
licence et de mouvement de capitaux ou le mouvement des personnes. Pour éviter que
leurs politiques de maintien de la concurrence ne soient pas rendues inopérantes
chez eux, certains gouvernements des pays d'origine tentent d'étendre l'application
de leurs lois antitrust à l'étranger en s'appuyant sur l'effet que l'expansion
internationale des activités des entreprises nationales peut avoir sur la structure
du marché.55()
_
54() B. Bonin, l'Entreprise Multinationale et l'Etat, Montréal, Editions vivantes,
1984, P. 140-141.cité
par Kadony
_
55() B. Bonin, cité par Kadony, op. cit., p.93.
Les tensions qui sont soulevées par ces rapports sont dites globales par le fait
qu'elles concernent aussi bien les pays en voie de développement que les pays
industrialisés. Les entreprises multinationales ont été, et sont encore l'objet des
critiques. On leur reproche d'exploiter la main d'oeuvre ou les ressources et les
intérêts nationaux des pays d'accueil, d'être au centre de conflits entre les
politiques nationales et les intérêts nationaux des pays etrangers, de trop
centraliser la prise des décisions au siège social de l'entreprise, de concentrer
les importants efforts de recherche et développement dans le pays d'origine des
sociétés mères, de n'être pas suffisamment sensibles aux besoins et aux coutumes
des pays d'accueil, d'adopter des comportements qui déséquilibrent les économies
des pays d'accueil.
En se référant à l'étude de monsieur Bonin, nous pouvons retenir quatorze grief qui
font l'objet d'un échantillon représentatif des critiques que l'on adresse aux
sociétés multinationales qu'elles soient originaires des pays en voie de
développement ou des pays industrialisés. Voici ces griefs.
4e. Elles financent leur entrée dans les pays d'accueil surtout au
moyen de capital de dette emprunté dans ce pays, et la société mère conserve la
majorité, voire la totalité du capital-actions.
10e. Elles introduisent des distorsions que l'on ne désire pas dans la répartition
du revenu.
En dépit de ces griefs, les actions des sociétés multinationales sur le théâtre
d'opération à l'étranger provoquent des tensions entre elles et les gouvernements
des pays d'accueil. Les structures d'organisation, le pouvoir de décision, le choix
de politique, les prix de cession interne, l'extension de l'entreprise sont à la
base de ces tensions. Pour boucler ce chapitre nous allons essayer d'analyser les
rapports des sociétés multinationales avec l'Etat congolais.
Un grand nombre des critiques sont émises par les chercheurs envers les sociétés
multinationales qui oeuvrent en RDC. Ces critiques sont faites par différentes
personnalités. L'étendue du pouvoir des multinationales a fait l'objet d'une
conférence-débat sur le pouvoir des sociétés multinationales en RDC. Les
conférenciers ont signalé que La RDC est au centre de grands enjeux. Les
multinationales disputent aux Etats la souveraineté économique. C'est à la RDC de
savoir résister pour ne pas subir la dure loi de ces empires économiques. 56()
Voici les différentes considérations soutenues au cours de la conférence :
Dans son argumentation le professeur Philippe Bivova avait remonté dans l'histoire
en liant l'histoire de la RDC aux multinationales. Pour lui,
l'ancêtre du Congo actuel, l'Association internationale du Congo (A.I.C) n'était
rien d'autre qu'une multinationale. Avant un pouvoir
essentiellement financier, les multinationales sont considérées et souvent se
considèrent comme «des rivaux des Etats», avait constaté le professeur Biyoya. Par
la suite, Pour situer l'étendue du pouvoir des multinationales à travers le monde.
Le professeur Nzanda Bwana Kalemba, Pense que les vrais gestionnaires des
multinationales restent toujours invisibles. Ils sont dans un bâtiment, élaborent
des stratégies, des politiques de gestion qu'ils font exécuter par des filiales.
Ayant adopté le capitalisme actionnarial, les multinationales ont réussi à
désarticuler le bon fonctionnement des trois entités d'une société à savoir les
actionnaires, les gestionnaires et les salariés. Toutefois, les performances de
gestion peuvent servir d'exemple aux Etats. La RDC, mal partie et voulue comme un
espace et non une entité à part entière, Elle est dotée d'une législation
attrayante. II s' agit des Paradis fiscal, paradis juridique, les lois congolaises
ne sont plus fortes. Elles condamnent les Congolais à ne pas entreprendre. Des
espaces attractifs comme l'Angola, la RSA, ..., se placent comme des émergents
grâce à une bonne organisation. Ces Etats ont su tirer le meilleur profit. lls ont
réalisé le développement indépendant.
La RDC est mal partie, dans la mesure où, elle ne se montre pas capable de prendre
le bon bout. Le passage des multinationales induit
malheureusement des conflits. Une énigme difficile à déchiffrer par les dirigeants.
Dans ce monde globalisé, pleinement intégré dans le vent de la mondialisation, les
multinationales sont plus que jamais incontournables. Elles rythment désormais la
marche de l'économie mondiale. Mais, c'est aux pays dans lesquels elles opèrent de
mieux les encadrer pour ne pas se laisser emporter. La RDC n'échappe pas à cette
logique. Le gouvernement doit se fixer des choix économiques et recentrer son
action en même temps pour leur réalisation. C'est le destin du pays qui est en jeu.
Car, tout en travaillant activement pour la recherche du profit, base de leur
expansion à travers le monde, les multinationales peuvent bien aider leur pays
d'accueil à s'épanouir économiquement. Pourvu cependant que le pays sache s'imposer
avec une vision. C'est la grande leçon de cette conférence-débat. Car, malgré leur
opacité, les multinationales sont plus qu'indispensables.
Danny se pose la question dans son article 57()de savoir comment le pays le plus
riche en matières premières peut-il appartenir "au club des nations les plus
pauvres de la planète"? Pour y répondre il pense que divers mécanismes en cours du
temps du dictateur Mobutu (1965 - 1996) peuvent expliquer cette situation. A cette
époque, Il y avait le remboursement de la dette et les prix de plus en plus élevés
des produits importés, mais il y avait aussi les avantages exceptionnels dont
bénéficiaient les multinationales minières. Elles ont reçu des contrats à long
terme leur permettant d'exploiter les matières premières, dont le prix demeurait
fixe, alors qu'il fluctuait au niveau mondial. Le journal "Le Phare" avait évoqué
ainsi l'exemple d'une compagnie qui payait la tonne de cuivre 500 $, alors que ce
minerai atteignait presque les 8.000 $, sur les marchés internationaux, soit un
profit de 1.500 % (pour les multinationales).
_
56() ibidem
La RDC s'était affrontée plusieurs fois aux intérêts privés des sociétés
multinationales minières présentes sur son territoire. C'est le cas de certaines
sociétés qui ont vu leurs contrats résiliés par le gouvernement congolais après
avoir constaté des irrégularités sur les closes. Quelques entreprises ont même
menacé de poursuivre l'Etat congolais en justice. C'est le cas de la multinationale
Emaxon qui avait reçue à vil prix le monopole de l'achat du diamant congolais
surtout l'étendu du territoire national.
_
58() 49 A-K. AOUL et alii, cité par Josué WABULAKOMBE, les enjeux des sociétés
multinationales dans les guerres en RDC. Cas des
AMFI, BARRICK COLD, BANRO, ANVIL MINING
ET HERITAGE OIL, Mémoire, UOB, FSSPA, R.I, 2009-2010.
Les actions des multinationales dans différents pays du monde peuvent varier en
fonction de nombreux facteurs, tels que le secteur d'activité, la taille de
l'entreprise, les réglementations locales, les besoins du marché, etc…
Actions externes :
Actions internes :
Il est important de noter que les actions des multinationales peuvent avoir des
impacts positifs et négatifs dans les pays d'accueil. Il est donc essentiel de
mettre en place des réglementations solides et une gouvernance transparente pour
maximiser les avantages et minimiser les risques.