CHAPITRE 2-2020 - Fluage Du Béton

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Béton Armé – M Chemrouk

Chapitre II Fluage du Béton

CHAPITRE II FLUAGE DU BÉTON


Par M.CHEMROUK, Professeur - FGC / USTHB -

I. CONCEPTS FONDAMENTAUX
Le mécanisme du fluage est encore sujet à des controverses considérables1 et ce malgré la
bibliographie exhaustive sue le thème2-5. Dans ce sens, ACI committee 2094 cite "The
difficulty is that a satisfactory theory of creep must explain in a unified way the behaviour
of concrete under various environmental conditions and under various states of stress ... it
is hard to suggest definite conclusions on the mechanism of creep".
Peut-être la seule assertion non controversable qui peut être faite est que la présence d’une
certaine quantité d’eau évaporable est essentielle au fluage.

La Figue1 montre une courbe typique déformation-temps pour un spécimen en béton soumis à
une contrainte de compression axiale n’excédant pas 1/3fcu, fcu étant la contrainte
caractéristique du béton à base de cube ; cette contrainte étant maintenue pour une période de
temps puis enlevée.

Fig 1 : Courbe déformations-temps typique du matériau béton.

En constate que la réponse du béton est à la fois immédiate et dépendante du temps. La


déformation immédiate est la déformation élastique σc/Ec où σc est la contrainte appliquée et
Ec le module de déformation au moment du chargement. La déformation dépendante du temps
est composée du fluage, déformation induite par la charge, et du retrait, déformation non-
induite par la charge. Le fluage se produit à un taux qui diminue avec le temps et peut

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continuer à se produire jusqu'à 30 ans, atteignant, éventuellement une magnitude de plusieurs


fois la déformation élastique. En déchargeant, il se produit une recouvrance immédiate,
appelée recouvrance élastique, suivie par une recouvrance à long-terme, appelée recouvrance
par fluage.

En Fig.1, le fluage représenté est la déformation totale dépendante du temps qui a été mesurée,
diminuée de la déformation du retrait; cette dernière étant mesurée sur un spécimen identique
non-chargé. Ainsi, le fluage et le retrait sont considérés comme des phénomènes indépendants
pour lesquels le principe de superposition s’applique :

Déformation totale dépendante du temps : Retrait + Fluage

Où le retrait est mesuré sur un spécimen non-charge dit de contrôle.

Il est admis que le fluage soit étroitement dépendant de la structure de la pâte de ciment dans
le béton. La pâte de ciment dans le béton est faite de :
1 - Un gel de Ciment.
2 - du Ciment non – hydraté.
3 - des Vides, appelés pores capillaires, contenant de l’eau et de l’air.
Le terme gel de ciment réfère collectivement à tous les produits d’hydratation qui résultent de
la réaction chimique entre le ciment et l’eau. Le gel de ciment, qui constitue la majeure partie
de la pâte de ciment, est une masse poreuse de particules solides de dimensions miniatures
(allant de 10-3mm à 10-6mm), fortement collées entre elles. L’espace entre les diverses
particules solides du gel est appelé pores du gel ; ces pores ont en moyenne des dimensions
de l’ordre de 10-6 mm. Les pores capillaires, distribués d’une façon hasardeuse sur la pâte de
ciment, ont des dimensions de l’ordre de 10-3 mm et sont donc plus larges que les pores du gel.
Pour le béton ordinaire de structure, la porosité totale est calculée comme étant le rapport de
l’espace des pores du gel + l’espace des pores capillaires sur le volume total de la pâte de
ciment ; elle est approximativelent de l’ordre de 0,5.

L’eau dans la pâte de ciment est composée de:


1 - Une quantité d’eau non-évaporable qui est combinée chimiquement avec le
ciment durant l’hydratation; cette eau n’est pas déplacée durant le processus de
durcissement quelque soient les conditions environnantes.

2 - Une quantité d’eau évaporable. Cette eau est faite d’une "eau libre" contenue
dans les pores capillaires et d’une "eau de gel" contenue sous une multitude de
formes dans les pores du gel. Cette eau de gel, fortement retenue par les forces de
surface des particules du gel, est appelée "eau adsorbée" (retenue à la surface).

Le fluage du béton est considéré comme étant dû à l’écoulement (ou suintement) de l’eau
adsorbée2-5 ; la contrainte appliquée induit cet écoulement. Le taux d’écoulement augmentant
avec l’ampleur de la contrainte. Le fluage a lieu même si l’eau adsorbée ne s’écoule pas vers
l’extérieur du béton; il suffit qu’il y ait écoulement de l’eau vers les pores capillaires par
exemple, pour que le fluage ait lieu.

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II. FACTEURS INFLUENCANT LE FLUAGE DU BÉTON

Evans et Kong7 ont fait une recherche bibliographique et présenté une méthode pour estimer
le fluage du béton de structure. L’influence des divers facteurs sur le fluage du béton sous des
conditions particulières est appréciée à partir du fluage d’un béton de composition standard
sous des conditions standards.
Le fluage des compositions standards de béton est donné par le tableau ci-dessous; ceci est
présenté uniquement comme un moyen convenable pour expliquer les différents facteurs qui
influence le fluage:

Composition Composition du Fluage Remarque


Béton (par poids) (par N/mm²)
A (1)
1:2:4; E/C =0,65 120 *10-6 Ciment: Portland ordinaire
-6
B 1: 1,5:3; E/C =0,55 100 *10 Agrégats fins : sable
C 1: 1: 2; E/C =0,4 70 * 10-6 Gros agrégats : gravier concassé
(1) Ciment : Agrégats fins : gros Agrégats (par poids)

Ce tableau donne le fluage par unité de contrainte de trois compositions de béton, chargé
jusqu'à 1/3 x la résistance caractéristique du béton pour que les fissures n’interfèrent pas sur le
comportement du béton. Il est supposé que le chargement commence après 28 jours de cure
humide et des conditions des services de 70% d’humidité relative et 15°C.
Ces valeurs limites sont atteintes après une période prolongée de chargement pouvant
atteindre jusqu'à 30 ans.
II .1- EFFETS DE LA CONTRAINTE APPLIQUÉE ET DE LA RÉSISTANCE
DU BÉTON
Pour des contraintes appliquées ne dépassant pas le 1/3 x la résistance caractéristique du
béton, le fluage d’un béton donné sous une période de chargement donnée peut-être pris
comme proportionnel à la contrainte. Pour différents bétons ayant la même contenance pâte de
ciment, le fluage est approximativement proportionnel au rapport contrainte/résistance. Ainsi,
un béton de résistance caractéristique 60N/mm2 soumis à une contrainte de 15N/mm2 aura
approximativement le même fluage qu’un autre béton de résistance 40N/mm2 soumis à une
contrainte de 10N/mm2 pourvu que les deux bétons aient le même contenu pâte de ciment.
La relation entre le fluage et la résistance peut être expliquée en considérant la structure de la
pâte de ciment décrite précédemment. Immédiatement après le mélange de ciment et de l’eau,
la pâte de ciment fraîche est une suspension de particules de ciment solides dans l’eau et
occupe un volume égal à la somme du volume absolu des particules de ciment et du volume
de l’eau de mélange. Avec la progression de l’hydratation, la part du volume non rempli avec
le gel de ciment (et avec le ciment non-hydraté) devient des pores capillaires, contenant de
l’eau libre prête à être évaporée.

Naturellement, plus le volume des pores capillaires est important, plus il est facile à
l’écoulement de l’eau adsorbée d’avoir lieu sous chargement et donc plus le fluage est
important. D’une façon similaire, plus le volume total des pores capillaires est important,
moins la pâte de ciment est dense et donc plus la résistance du béton est faible.

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II. 2- EFFET DE LA DURÉE DE CHARGEMENT


Le Tableau suivante résume l’effet de la durée de chargement sur le fluage

Tableau 2 (Tiré de la référence 7)

Durée de chargement Pourcentage du fluage à long-terme


28 Jours 40 %
06 Mois 60 %
01 An 75 %
05 Ans 90 %
10 Ans 95 %
30 Ans 100 %

On remarque que le taux de fluage tend à diminuer avec le temps.

II. 3- EFFET DE L’AGE AU PREMIER CHARGEMENT


L’effet sur le fluage de l’âge au premier chargement est essentiellement dû à l’augmentation
de la résistance du béton avec l’âge7. Du fait que, pour une contrainte donnée, le fluage est
inversement proportionnel à la résistance, l’effet de l’âge au premier chargement peut être
estimé pourvu que la relation résistance~âge soit connue. Par exemple, si la résistance du
béton à l’âge d’1 an est 1,15 fois sa résistance à 28 jours, alors en appliquant la charge à l’âge
d’un an au lieu de 28 jours, le fluage sera réduit par 1/1,15.
En ce qui concerne la structure de la pâte de ciment, le degré d’hydratation augmente avec
l’âge. Donc avec l’âge, la porosité de la pâte de ciment décroît et l’écoulement de l’eau
adsorbée devient plus difficile et donc il y a réduction du fluage. Bien entendu la résistance
du béton est aussi une fonction du degré d’hydratation d’où la possibilité d’exprimer le fluage
en fonction de la résistance.
II .4- EFEET DE L’HUMIDITÉ RELATIVE
Les fluages à 70% d’humidité relative sont donnés au Tableau 1. On remarque que quand le
béton atteint un équilibre d’humidité avec l’atmosphère environnante, le fluage devient
presque indépendant de l’humidité relative de l’air environnant. Donc, si un spécimen de
béton est laissé pendant un temps suffisamment long dans une humidité particulière et puis
chargé et laissé sous la même humidité, on trouve que la valeur de cette humidité n’aura pas
un effet signifiant sur le fluage. Une explication pour la réduction du fluage avec
l’augmentation en humidité relative est que cette augmentation en humidité réduit le taux de
migration d’humidité du béton vers l’atmosphère et donc réduit l’écoulement de l’eau
adsorbée.

II. 5- EFFET DE LA TEMPÉRATIVE

Exposé à la chaleur, le béton est le siège de réactions physiques et chimiques qui modifient
ses propriétés physico-mécaniques, particulièrement pour des températures élevées (>250°C),
résultant en la réduction de sa capacité de résistance comme illustré par la figure ci-dessous.

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Fig 2 : Effet de la température sur le béton durci

Jusqu'à 100°C, la forme générale de la courbe fluage-temps est normale et reste similaire à
celle sous des températures normales (voir Fig.1), et la relation entre fluage et rapport
(contrainte/résistance) reste linéaire.
Le taux de fluage croit avec une augmentation de température ; comme guide approximatif, le
fluage croit avec la température à un taux de 1,25% du fluage à 15° pour chaque degré
celcius7.
II. 6- EFFET DE LA CONTENANCE PÂTE DE CIMENT
La contenance pâte de ciment du béton de structure est toujours de l’ordre de 28-40% par
volume. Dans cet ordre, le fluage (pour un rapport contrainte/résistance donné) peut être
supposé croître au taux approximatif de 5% pour une augmentation de 1% en contenance pâte
de ciment7.
La contenance pâte de ciment est calculée comme étant la quantité représentant le volume
absolu des particules de ciments plus le volume de l’eau de mixage, exprimée comme un
pourcentage du volume du béton.
Le fluage du béton est dû à la déformation qui a lieu dans la pâte de ciment du fait que les
agrégats ne se déforment pas sous le chargement. Ceci met en évidence l’augmentation du
fluage avec la contenance pâte de ciment. Le fluage dépend aussi de la porosité de la pâte de
ciment, le paramètre porosité ayant une influence directe sur la résistance du béton.
II .7- EFFET DU RAPPORT Eau/Ciment (E/C)
Considérons une augmentation du rapport E/C ;
-Premièrement cette augmentation cause une réduction de la résistance, augmentant ainsi le
fluage pour une contrainte donnée.
-Deuxième constatation, pour une quantité de ciment donnée, une augmentation du rapport
E/C entraîne une augmentation de la contenance pâte de ciment et donc une augmentation du
fluage.
Considérons la structure de la pâte de ciment ; durant l’hydratation, le ciment réagit
chimiquement avec approximativement 25% de l’eau pour former le gel de ciment. L’eau de
mixage en surplus de celle nécessaire à la réaction chimique et au remplissage des pores du

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gel sera retenue dans les pores capillaires comme "eau libre", qui est évaporable. Donc
l’augmentation du rapport E/C entraîne une augmentation de l’espace pore capillaire résultant
ainsi en une réduction de la résistance et une augmentation du fluage.
II. 8- EFFETS DE LA QUANTITE D’AGREGATS, D’EAU ET DE CIMENT

Les effets de ces variables sont complètement définis une fois la contenance pâte de ciment et
le rapport E/C sont spécifies. Ayant pris ces deux effets en considération il n’est pas
nécessaire de considérer les effets des quantités d’agrégats, d’eau et du ciment séparés.

II .9- EFFET DU TYPE ET FINESSE DU CIMENT


Le type du ciment affect le fluage essentiellement à travers son effet sur le taux d’hydratation.
Pour une contrainte donnée appliquée à un âge donné, le fluage est dans un ordre croissant
pour des bétons faits des ciments suivants: alumineux, à durcissement rapide, Portland
ordinaire, Portland avec cendre des haux fourneaux et Portland au Pouzzolane. D’une façon
similaire, la finesse du ciment affect le fluage essentiellement à travers son effet sur le taux
d’hydratation7.
II.10- EFFET DE LA MINERALOGIE, DE LA TAILLE ET DE LA FORME
DES AGREGATS
Parmi les propriétés physiques des agrégats, leur module d’élasticité a la plus importante
influence sur le fluage. Les agrégats avec un module d’élasticité élevé tendent à restreindre
d’avantage le fluage de la pâte de ciment. La figure suivante montre les valeurs relatives du
fluage de bétons faits des mêmes proportions de mélange mais avec différents types
d’agrégats7.

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Il est intéressant de noter quelques modules d’élasticité pour certaines roches : Grès
(20kN/mm2), Granite (75kN/mm2), Quartz (80kN/mm2) et Calcaire (90kN/mm2). Le module
d’élasticité d’un agrégat dépend de la porosité et de l’absorption de l’eau de cet agrégat.
Malgré que les agrégats avec une absorption élevée tendent à extraire l’eau de la pâte de
ciment, réduisant ainsi l’espace des pores capillaires et diminuant le fluage de la pâte de
ciment, cette diminution est en général contre carrée par le faible module d’élasticité de
l’agrégat2.
A des niveaux de contraintes supérieurs au 1/3 de la résistance du béton, une fissuration à
l’interface entre l’agrégat et la pâte de ciment commence à affecter la déformation du béton.
La fissuration inter-faciale existe en béton même avant que celui-ci ne soit soumis aux charges
extérieures; elle est causée par le tassement des agrégats, la déperdition de l’eau de mixage et
les contraintes de retrait induites par le processus de durcissement2. Cette fissuration
augmente en nombre, en ouverture et en longueur quand la charge extérieure augmente.
La propagation de cette fissuration conduit à une déformation augmentant dans le temps.
Donc, en plus de leur effet de restreindre le fluage de la pâte de ciment, les agrégats affectent
le fluage par le phénomène de la fissuration interfaciale2.
Pour un type d’agrégats donné, les effets de sa dimension, de sa forme et de sa granulométrie
sur le fluage sont largement dûs à leurs effets sur la quantité d’eau de mélange nécessaire à la
maniabilité.
Pour une maniabilité comparable, des bétons ayant un rapport (Agrégats/Ciment) donné avec
des agrégats de dimensions importantes, de forme plus ou moins régulière et ayant une bonne
granulométrie ont des rapport E/C plus petits et des contenances pâte de ciment plus faibles
que des bétons faits d’agrégats de dimensions plus petites avec des formes anguleuses et très
accidentées7 ou ayant une mauvaise granulométrie.

III. ESTIMATION DU FLUAGE : CEB-FIP RECOMMANDATIONS


Selon les recommandations du CEB-FIP10, la déformation finale du fluage  cc pour une
contrainte fc appliquée à un certain âgé donné est calculée à partir d’une équation du type :

Déformation due au fluage = Déformation élastique x Coefficient de fluage

C'est-à-dire :
fc
 cc   (1)
Ec t

Dans cette équation, Ec est le module d’élasticité du béton et  t le coefficient de fluage,


produit de cinq coefficients partiels, représentant les facteurs qui ont le plus d’influence sur le
fluage:

t  Kc K d Kb Ke Kt
où Kc dépend des conditions d’humidité de l’environnement (figure a) ; Kd dépend de la
résistance du béton à l’âge de chargement (figure b) ; Kb dépend de la composition du béton et
donc de la contenance pate de ciment, partie génératrice de fluage (figure c) ; Ke dépend de
l’épaisseur de l’élément, plus cette épaisseur est faible plus il est facile à l’eau de s’évaporer
vers l’extérieur (figure d); et Kt couvre le développement de la déformation différée avec le
temps, c’est à dire l’effet de la dure de chargement (figure e).

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Dans la pratique, le coefficient de fluage Фt est donné par la réglementation en vigueur afin de
faciliter les calculs de béton armé.

IV. MODULE D’ELASTICITE DIFFERE (A LONG TERME)

A long terme, le module d’élasticité du béton est affecté par le fluage ; le module d’élasticité
différé ou à long terme du béton est donnée par :

Ebv = Ebi / (1+Фt)

Avec Фt = coefficient de fluage défini plus haut, pris égal à 2 dans les calculs de béton armé
selon le BAEL.
Selon d’autres réglementations universelles, le coefficient de fluage Фt utilisé dans les calculs
de béton armé peut être tiré du graphe ci-dessous, qui prend en considération certains
paramètres d’influence.

Fig.4 : Coefficient de fluage Øt

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REFERENCES

1 - WOOLSON, I.H (1905) : ‘ Some Remarkable Tests Indicating Flow of Concrete


Under Pressure’. Engineering News, 54, 459.
2 - ACI committee 209 (1971) : ‘ Designing of Effects of Creep, Shrinkage and
Temperature ‘. ACI Publication SP -27, American Concrete Institute, Detroit.
3 - Neville, A.M (1970) : ‘ Creep of Concrete : Plain, Reinforced and Prestressed ‘
North-Holland Publishing Co, Amsterdam.
4 - ACI Committee (209) (1972) : ‘ACI Bibliography N°10 : Shrinkage and Creep in
Concrete : 1966 - 1970’ ; American Concrete Institute, Detroit.
5 - Concrete Society committee (1973) : ‘ Technical Report N°101 : the Creep of
Structural Concrete ‘ ; Concrete Society, LONDON.
6 - ACI committee 209 (1964) : ‘ Symposium on Creep of Concrete’ . ACI Publication
SP-9, American concrete Institute, Detroit.
7 - EVAN, R.H. and KONG, F.K. (1966) : ‘ Estimation of Creep of Concrete in Reinforced
and Prestressed Concrete Design’ ; Civil Engineering and Public Works Review, 61, 593.
8 - TIMUSK, J.I and GHOSH, R.S (1971) : ‘ Maturing Creep of Portland Cement Paste.
Proc. ACI 68, 959.
9 - TAYLER, R.G (1976) : ‘ Creep, Shrinkage and Elastic Strain in Concrete Bridges in the
United Kingdom, 1963 - 71’ Magazine of Concrete Research, 28, 55.
10 - CEB-FIP (1970) : ‘International Recommendations for the Design and Construction of
Concrete Structures ‘. Cement and Concrete Association, LONDON.

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