1 - Effets Extrêmes Du Trafic Normal (LM1-LM2-charges de Piétons Et Charges Horizontales) Sur Les Ponts Routiers Et Passerelles Piétions
1 - Effets Extrêmes Du Trafic Normal (LM1-LM2-charges de Piétons Et Charges Horizontales) Sur Les Ponts Routiers Et Passerelles Piétions
1 - Effets Extrêmes Du Trafic Normal (LM1-LM2-charges de Piétons Et Charges Horizontales) Sur Les Ponts Routiers Et Passerelles Piétions
L'EC1-2 définit des modèles de charges représentatifs des différents effets du trafic (modèles pour les actions
verticales, sur la chaussée et sur les trottoirs, et modèles pour les actions horizontales). Ces modèles de charges
sont ensuite combinés entre eux pour former des groupes de charges de trafic. Enfin, ces groupes de charges
seront combinés aux autres actions (permanentes, climatiques…). Ce chapitre décrit uniquement les modèles de
charges et leurs modalités d'application. Le lecteur se reportera au chapitre sur les combinaisons d'action pour la
définition des groupes de charges de trafic.
L'annexe nationale française [EC1-2/NA 4.1(1) Note 2] a étendu le domaine de validité à des longueurs
chargées supérieures à 200 m dès lors que la plus grande portée de l'ouvrage considéré reste inférieure à 200 m.
Ainsi, les modèles de charges sont applicables sans difficulté à un viaduc de 2 000 m si toutes les travées font
moins de 200 m.
Au-delà de 200 m de portée, le projet particulier doit préciser les modèles de charges applicables. Les modèles
proposés sont généralement sécuritaires, il peut donc y avoir un intérêt économique à réduire les charges de
trafic pour les très grandes portées, moyennant bien sûr une calibration adéquate qui sort du cadre d'application
de ce guide ; la plupart du temps, on reconduira les modèles proposés sans modification.
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PM=================bìêçÅçÇÉë=M=Éí=N=J=^ééäáÅ~íáçå=~ìñ=éçåíë=êçìíÉë=Éí=é~ëëÉêÉääÉë=
xxxxxxxxx
– les effets du trafic fluide avec majoration dynamique correspondant à la plus favorable des voies routières (en
général obtenu avec l’une des deux voies lentes autoroutières),
– les effets d'un trafic engorgé dans lequel tous les véhicules légers ont été retirés (file de camions chargés
accolés) ;
x les charges des voies 1 et 2 cumulées couvrent l’enveloppe de 2 cas :
– les effets du trafic fluide,
– les effets d'un trafic engorgé avec bouchon continu de camion sur la voie 1, et bouchon de camions et de
véhicules légers mélangés sur la voie 2.
– Il a été vérifié que ces configurations couvraient bien l’enveloppe de l’ensemble des configurations requises.
Les valeurs caractéristiques ont été déterminées sur la base d'une extrapolation statistique correspondant à une
période de retour de 1 000 ans (ou encore une probabilité de dépassement de 5 % en 50 ans).
A cette calibration s'ajoutent d'autres hypothèses propres au modèle de charge, qui intègrent des marges de
sécurité supplémentaires :
x les voies de calcul font 3,00 m de large (au lieu de 3,50 m couramment pour les grands axes),
x les voies peuvent être disposées transversalement sur toute la chaussée.
Ces hypothèses permettent de couvrir toutes les phases d'exploitation transitoires (basculements de circulation,
resserrement des voies…).
En revanche, des scénarios de type modification du code de la route n'ont pas été traités. Par exemple, la
généralisation des poids-lourds de 44 tonnes, ou des modifications des poids et/ou des longueurs des camions et
donc des intensités de charges réparties n'ont pas été étudiés.
Au final, le modèle de charge obtenu permet de couvrir les effets du trafic mesuré sur les principaux axes
routiers européens, y compris en situation d'engorgement. Le modèle de charge contient des réserves de sécurité
"implicites" du fait du mode de calibration, à la fois sur les majorations dynamiques et sur les scénarios étudiés.
Il est donc suffisamment robuste pour faire face aux évolutions de trafic dans les années à venir, sans toutefois
avoir vocation à couvrir explicitement des augmentations de tonnage des poids lourds.
Deux classes de trafic sont considérées ; la norme EC1-2/NA donne les indications suivantes :
x la 1
ère
classe de trafic couvre les effets d’accumulations possibles de véhicules lourds sur l'ouvrage, compte
tenu de la composition du trafic sur l'itinéraire correspondant. Elle doit être adoptée pour des ouvrages
destinés à supporter une grande proportion de véhicules se rapportant à des activités utilitaires lourdes
(industrielles, agro-alimentaires ou forestières), ou lorsque le trafic international représente une part
importante du trafic total de poids lourds sur l’itinéraire concerné (le nombre des véhicules circulant à vide est
alors faible). Elle est également recommandée pour les ouvrages larges en site urbain ;
x la 2
ème
classe de trafic couvre les effets d’accumulations de véhicules comme la 1ère classe, mais pour les
compositions de trafic les plus courantes sur les réseaux routiers et autoroutiers français.
Commentaires
x Le choix de la classe de trafic doit être fait ouvrage par ouvrage ; la classe de trafic ne découle pas
systématiquement de la largeur du pont. Elle doit impérativement être fixée par le maître d'ouvrage.
x La deuxième classe est recommandée pour une grande majorité du réseau routier et autoroutier français.
x La première classe est recommandée pour les ouvrages larges en site urbain, où des situations d'engorgement
sont susceptibles de se produire sur un grand nombre de voies ; cette recommandation ne s'applique que pour
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xxxxxxxxx
des ouvrages de portée petite ou moyenne – soit jusqu'à 60 m de portée environ ; au-delà, la probabilité d'un
engorgement sur toute la surface du tablier diminue, et la deuxième classe est généralement suffisante.
x La première classe est également recommandée sur les axes à fort trafic lourd (ex : périphérique parisien).
x Si le code de la route venait à changer (c’est-à-dire le changement du tonnage limite), il est possible que la
classe 1 soit plus systématiquement requise même si les changements de code de la route ont surtout une
incidence pour les ouvrages existants.
x
ou pour les ponts provisoires, l'EC1-2 autorise le projet particulier à définir d'autres jeux de coefficients D.
Pour les ponts faisant l'objet de restrictions de circulation (cas des ponts existants déficients structurellement),
Cela mérite une étude spécifique – pour les ponts avec limitation de tonnage, il convient de prendre en compte
la possibilité de passage accidentelle d'un camion en surcharge.
x Il convient enfin de signaler que les différents pays d'Europe ont choisi des jeux de coefficients D assez
différents les uns des autres. Au Royaume-Uni par exemple, les Dq ont été calibrés de façon à avoir une même
charge répartie sur tout le tablier (voie 1, voies suivantes et aire résiduelle). En Allemagne, le coefficient DQ3
est nul, supprimant ainsi le tandem de la voie 3. On pourrait multiplier les exemples. L'harmonisation des
charges européennes n'est donc pas encore complètement d'actualité, bien que le modèle soit désormais
commun.
On notera que cette façon de mesurer la largeur de chaussée w est cohérente avec la notion de largeur roulable
LR utilisée en tracé routier. Les figures suivantes issues du guide du projeteur d'ouvrages d'art montrent la
définition de la chaussée (w = LR) pour différentes configurations.
LR LR
LR
Cas particuliers :
L'EC1-2 distingue la notion de terre-plein séparé de la chaussée par un dispositif de retenue permanent ou
démontable. En cas d'ambiguïté, il appartient au projet particulier de préciser si le terre-plein central a un
caractère démontable ou non. Il faut également tenir compte des phases de travaux – même en présence de
dispositifs de retenue permanents, la réfection de la couche de roulement peut conduire à faire circuler les
véhicules à l'emplacement du terre-plein en phase provisoire.
Si les pistes cyclables ne sont pas séparées physiquement du reste du trafic (simple marquage au sol, ou
séparation franchissable, l’Eurocode1-2/NA 4.2.3(1) recommandant de considérer les barrières de moins de
100mm de hauteur comme des dispositifs franchissables), elles sont considérées comme faisant partie de la
chaussée et on leur applique les modèles de charges de trafic routier.
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PO=================bìêçÅçÇÉë=M=Éí=N=J=^ééäáÅ~íáçå=~ìñ=éçåíë=êçìíÉë=Éí=é~ëëÉêÉääÉë=
xxxxxxxxx
Si les pistes cyclables sont séparées par un dispositif non franchissable et considéré comme non démontable,
elles ne font pas partie de la chaussée et sont chargées par les modèles de charges de trafic piétons et cycles.
Dans le cas intermédiaire de pistes séparées par un dispositif non franchissable mais démontable, le projet
particulier doit préciser les modèles de charges à appliquer ; si des évolutions de profil en travers ultérieures
peuvent amener à déplacer les pistes cyclables, il est conseillé de les charger avec les modèles de charges de
trafic routier, qui sont plus agressifs.
L'annexe nationale précise que le nombre de voies nl du tableau 4.1 est un nombre maximal de voies
conventionnelles. Lorsqu'on est amené à définir un nombre de voies n inférieur à nl pour une vérification
donnée, il convient de redéfinir la largeur de l'aire résiduelle par la formule :
wr = w – n·wl.
Cela peut être nécessaire par exemple pour l'étude de la flexion transversale d'un pont de 6 m de large ; le
découpage donne des voies de 3 m ; on peut soit placer 2 voies de 3 m qui occupent nécessairement la totalité de
la chaussée, soit placer une seule voie de 3 m que l'on positionne librement (par exemple centrée transversalement),
complétée par une aire résiduelle de 3 m que l'on peut fractionner de part et d'autre de la voie 1.
Cas particuliers
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PQ=================bìêçÅçÇÉë=M=Éí=N=J=^ééäáÅ~íáçå=~ìñ=éçåíë=êçìíÉë=Éí=é~ëëÉêÉääÉë=
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Il s'agit alors de deux ouvrages séparés, tous les calculs sont faits avec 1 voie lourde par tablier.
11,00 2,50 11,00
Figure 1-8 – Deux tabliers supportés par un deux séries d'appuis indépendants
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=
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xxxxxxxxx
x le modèle de charge LM1 inclut un coefficient dynamique : la valeur du coefficient dynamique est fournie
implicitement dans l'annexe nationale par l'abattement qui est fait sur le LM1 lorsqu il est appliqué sur les
remblais, puisque les effets dynamiques des charges ne doivent pas y être inclus dans ce cas : cette valeur
moyenne est évaluée à 30 % ;
x pour les vérifications globales, les tandems peuvent être centrés dans leurs voies conventionnelles. Pour les
vérifications locales, ou lorsqu'il n'est pas possible de distinguer effets locaux et effets globaux, les tandems
peuvent être placés de façon excentrée dans leur voie de façon à obtenir l'effet le plus défavorable. Le bord de
la surface d'impact des roues d'un tandem (surface avant diffusion dans l'épaisseur de la chaussée) peut être
placé contre le bord de la chaussée. Il convient par ailleurs de toujours laisser 10 cm entre bords de surfaces
d'impact de tandems adjacents, afin de tenir compte de l'encombrement des caisses de camions.
Voie 1
Coupe transversale
Vue en plan
Figure 1-10 – Exemple possible de positions de charges du LM1 pour un calcul de flexion générale
(vis-à-vis de la poutre de gauche dans ce cas)
Voie 1
Voie 2 Aire
résiduelle
Coupe transversale
Voie 1 Voie 2
0.50m
Vue en plan
Figure 1-11 – Exemple possible de positions de charges du LM1pour un calcul de flexion locale
(vis-à-vis du hourdis à mi section entre poutre)
= =
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`Ü~éáíêÉ=P=J=^Åíáçåë=ÇìÉë=~ì=íê~ÑáÅ=êçìíáÉê================PT=
xxxxxxxxx
Voie 1
Voie 2
Coupe transversale
2.4m 2.4m
Voie 1 Voie 2
3m 3m Vue en plan
Figure 1-12 – Exemple de positionnement de charges pour un calcul de flexion locale de l’encastrement de l’encorbellement
x Les valeurs numériques des charges et des coefficients Dq choisis en France font que la charge répartie est
Des exemples d'application sont décrits au 0§ 1.7.
identique sur les voies i > 2 et sur l'aire résiduelle. D'un point de vue pratique (et informatique), les voies i > 4
reçoivent donc exactement les mêmes charges que l'aire résiduelle, et il n'est pas nécessaire de les distinguer.
Notons toutefois que cette conclusion n'est pas nécessairement vraie pour toutes les annexes nationales
européennes.
x L'annexe nationale française n'a pas autorisé la simplification prévue en [EC1-2 4.3.2(6) a)], consistant à
fusionner les tandems des voies 2 et 3. En revanche, pour les portées supérieures à 10m, l'annexe nationale
permet de remplacer les tandems par un essieu unique pour l'étude des effets généraux. Cette simplification
n'a pas beaucoup d'intérêt pratique compte-tenu des capacités de calcul actuelles.
les coefficients d'ajustement sont : DQ1 = 0,9 Dq1 = 0,7 et pour i >1 DQi = 0,8 Dqi = 1
x charges uniformément réparties (système UDL)
– sur la "voie 1" : une charge répartie de 9 u 0,7 = 6,3 kN/m²
– sur les autres voies et sur les aires résiduelles : une charge répartie de 2,5 u 1 = 2,5 kN/m²
x tandems de charge d'essieu (tandems TS)
– sur la "voie 1" : un tandem de charge d'essieu valant 300 u 0,9 = 270 kN
– sur la "voie 2" : un tandem de charge d'essieu valant 200 u 0,8 = 160 kN
– sur la "voie 3" : un tandem de charge d'essieu valant 100 u 0,8 = 80 kN
– sur les autres voies et sur les aires résiduelles : pas de tandem
=
PU=================bìêçÅçÇÉë=M=Éí=N=J=^ééäáÅ~íáçå=~ìñ=éçåíë=êçìíÉë=Éí=é~ëëÉêÉääÉë=
xxxxxxxxx
les coefficients d'ajustement sont : DQ1 = 1,0 Dq1 = 1,0 et pour i >1 DQi = 1,0 Dqi = 1,2
x charges uniformément réparties (système UDL)
300kNDQ1
TS 200kNDQ2
100kNDQ3
UDL 9kN/m2.Dq1.3m
2,5kN/m2.Dqi.(L-3m)
En terme de calcul, on peut noter les points suivants par rapport au fascicule 61 :
x l'amplification dynamique est incluse, ce qui simplifie les calculs ;
x le positionnement des voies est plus complexe, puisqu'il dépend à la fois de la surface d'influence et des
charges qui lui sont appliquées.
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