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CHAPITRE INTRODUCTIF : FINANCES LOCALES ET CADRE TERRITORIAL,
fances locales constituent un sujet & la fois exsentiel ct problématique dans tout
Les
_gystéme de déveniralisation territoriale,
‘Suit esvenielen ce sens qu'l n'y a pas de véritable décentalisation sans W'oetol aux
1és locales dune capacité financiére conséquente, leur permettant de prendre en
scollectivi
‘charge les impératifs de développement local. II n’est de ce fait pas errone daffirmer que
aystdme de décentralisation se situe dans le domaine fiscal et financier.
ta viabilité de tout
En effet, parce qu’elles sont au cceur du dispositif de ta décentralisation, Jes finances
Jocales constituent un barométre important de mesure du niveau d'accomplissement de
celle-ci.
Sujet probiématigue Jautant qu'elles constituent un outil de premier ordre dans les
politiques d’aménagement du ferritoire fet dans cette perspective les finances locales se
situent d-taremisée-des.chemins, entre systéme économique et systéme politique. On peut
en effet soutenir avee Michel BOUVIER que les finances publiques en général, les
finances locales en particulier, parce qu’elles sont dés leur origine étroitement liges & la
question de I"équilibre des pouvoirs, se sont toujours situées au coeur des changements
politiques ; il suffit pour s'en convainere de rappeler cet éclairage de Gaston JEZE qui, en
1925 écrivait qu’en matiére de finances publiques, «faire abstraction du facteur
politique, c'est tenir pour négligeable ce fait historique que de tout temps, la plupart des
reformes politiques ou sociales ont eu des causes financiéres et que de tres importants
problémes financiers ont été posés et résolus sous Vinfluence de causes politiques ».
Cependant cette imbrication entre finances publiques et champ politique est tres variable
dans le temps et dans I"espace : elle ne revét pas les mémes caractéristiques, ni ne pose les
mémes débats, dans les mémes termes, au méme moment, en France ou au Sénégal ; elle
he présente pas non plus la méme nature au 19° et au 20% siécle par exemple (tout
tant mn des conceptions iéologiques en vigueur J
pie
ew
force est de constater partoutailleurs que les problemes actuels qui affectent V'Etat
et les transformations conséquentes de ses structures et institutions se situent dans le
Aoraine dee decentralisation et de Vaménagement du terri, ane aie tent indal du torrtaire : lew
tein tacles ot ul ont pou corollas developpemer
problémes corse ot banaue en Frances casanangaine aut BENS ya
ccomportent des ramitications politiques,
de revendications autonomistes qui pulsent en
‘aménagement du tersitol
meme
la question
sont autant d'exemples mur dex échelle
ns Len inguffinances
9 variables,
utie leur fondement da
de la déventraisation et des politiques ds
rancier peut €tre mis & contribution par Etat en vie de
instrument fiscal et fi
De ce fait
lncomection des inégalit tre collectivites locales
és de ressources e
tout un sujet_confextuel
des ressources budgétaires des collect!
wes budgeinines de j +
d'un point de vue
Mais tes finances lovales sont avant
économique, la consistanse et la nature vités locales
dépendent & le fois du niveau des richesses nationales ¢t
rete Du point de rue politique, le niveau de transfert des compel
i)
vnsaton sont fonction de facteurs etd niveau de développement polliae «
dey contraint
ences et tes modaticés
de leur compe
les lois de 1996 placent
tape importante du mouvement de décentralisation au Séné
jges dans un nouveau contexte qui exige des élus une bonne
les finances locales sénégalai
culture de gestion économique et financiére
ation communale, définissant les
Sj la 1oi 66-64 du 30 juin 1966 portant code de administra
des communes, les finances municipales et assignant aux
et sociale a constitué une
“noms et les limites territoris
collectivités locales un véritable r6le en matiére économique
ape décisive dans la responsabilisation de celles-ci et les lois 90-35 (pour la commune)
60-37 (pour la communauté rurale) attribué aux élus In prise en charge directe de la gestion
5 locales au Sénégal la téforme institutionnelle née des lois de
de toutes les collecti
1996 place les finances locales au coeur dune nouvelle réalité, avec le retrait progressif de
1'Etat et Iélareissement corrélatif de |'espace d’intervention locale ; sommés de trouver les
solutions adéquates pour organisation et a mise en oeuvre de leurs nouvelles missions,
Jes élus locaux doivent trouver dans le secteur privé, lintercommunalité et la coopération
décentralisée de nouveaux associes ; ce qui n'est pas sans engendrer une complexification
de plus en plus accrue de leur cadre d'intervention,
Retrait progressif de I’Etat et élargissement de l’espace intervention locale
+ Loi 96-07 du 22 mars 1996
+ Exposé des motifs: Responsabiliser és largement les collectivités locales tout en
maintenant I'autorité de |"Etat,‘Tmnaferia de ooinpélonces dans [os socicurs suivants +
Drorraritative
nvitunnement et gestion des ressources naturelles
‘Santé, population of action sociale
Jeunesse, sports at lolsirs
Culture
Baucation
Planification
Aménagement du territoire
Urbanisme et habitat
L’Btat conserve ses compétences de souveraineté, I"impulsion générale et la coordination
des actions de développement économique et social.
Multiplication des acteurs et complexification du cadre local
Chapitre préliminaire : Le principe de "autonomic financidre des calleetivités locales
La viebilité de tout systéme de décentralisation réside dans Voctroi aux collectivités locales
de moyens matériels et didactiques nécessaires, aptes 4 leur assurer une autonomic
financiére vis-a-vis de Etat. Cependant, s'il n'y a pas de réelle décentralisation sans
autonomie financiére des collectivités locales, il faut également admettre que cette
autonomie ne se résume pas simplement en une capacité juridique de faire des actes ; il ne
suffit pas que les assemblées délibérantes disposent d'un pouvoir général de décision en
matitre budgétaire, encore {aut-il qu'elles disposent de moyens pour rendre ces décisions
effectives ; l'autonomie financiére signifie done pour les collectivités locales, avoir des
ressources propres suffisantes pour rendre leurs actes effectif’s, et une liberté de choix dans
Ja détermination de leurs dépenses ; elle doit cependant se concilier avec Munité de l’Etat,
c'estaA-dire que les droits ct libertés des collectivités locales doivent s"exercer dans le
respect des impératifs de solidarité nationale dont !Etat assure la définition des régles et la
coordination des objectifs.ge de ressource propre, Ht faut qu'elle
out dabord, relative &
rordre matériel
fa ressource of 1a oollectivité locale
jte, relative a existence
Pour gutane
remplisse deux conditions
Lexistence du fen territori
aire de son produit une com
al Grit entre Horigine de |
ition d'ordre juridique ens
Je montant de ta
pensics
rane mafriceaffirnée des auxoités Loess 5° Ja création, le régime et
ressouree.
Section £: Le eritere du len territorial
essource et la collectivité locale
sorial étroit entre lorigine de te 1
le car elle permet dinstaurer
ivité qui fa sollicite.
enforcer le légitimité d'un prélévement
des contribuables et les autorités démocratiquement
Leexisteace d'un lien terri
benéficiaire de som produit est essentic une relation claire
cemire une matiére imposable et 1a collect
‘sur le plan politique, cela contribue &
établissant une relation directe entre
investies du pouvoir de les imposer.
er le cadre territorial d'un prélévement avec Vaire
Sur le plan économique, cela fait colneid
des sesvices finaneés par ce demier.
sur laquelle vivent les contribuables usagers
§ 1: Les produits d’exploitation et les produits du domaine ; Pour ces eatégories de
ressources locales, ce lien apparait clairement :
Sragissant des produits exploitation, cest-idi
certains services pablies locaux, oe lien territorial
territoire, par une collectivité, d'
re des prix réclamés & des usagers de
ne fait pas de doute puisque lorigine du
produit provient de lexploitation sur son ‘un service public
quiest facturé a des usagers de ce dernier.
Svapissant des produits domaniaux la relation terrtoriate est encore plus nette, puisque ce
recettes qui proviemnent soit de Taliénation de certains biens du domaine de ta
sont de:
lication privative de certaines parties de ce dernier (exemple des
collectivite, soit de I
droits de stationnement),
Pour cette catégorie de ressources des budgets locaux en
§.2: Les ressources fiseales :
teritorial pose probléme ; ici le etitére du lien territorial
revanche, Fexistence de ce lien
suppose en effet que les bases des imps locaux soient localisées sur Te teritire dela
collectivité taxatrice. Cette condition
ne assise territoriale incontestable, Tel est
qui sont par nature situés sur des territoires locaux,
sera remplie lorsque Vassiette des impéts locaux aura
lec cas des biens immobiliers batis ou non batis,istetour senogaisis a cholni daaseoir UP cortain nombre
in boties et aur un pourcentage det
raison que le [Bh
pmprieids bates et mt
‘e sont tes contributions fonstéree
Crest pour corte
np dts sur Ia valeur le
poutive des
var les proprietés bates, les CFPNBL ct cgurtaxe fonciere sur les PIB.
Section 2: Le critere de In maitrise juridique
La matrse et le contrale dont doivent disposer |
satimenvan leurs budgets dependent de a nanire de ces demiéres.
g 1; Stagissant des reeettes iscales, les collestivités locales sont loin den avoir une
cles rvont pas en effet le pouvoir de créer clles-mémes les impbts
ompéience dant réservés au législaeur Dans ces
de la fiscalité locale dépend exclusivement de Etat.
Caltes-ci ont ta faculté néanmoins. dans des conditions ot limites fixées par Ia Tol,
woir soit daccorder des ‘exonérations
je veritable:
deménager Tassiettc de leurs impats (Pov
se de certains impéts). En définitive, la seul
ités locales en
compétence, en termes dautonomie financiére dont disposent les collectivit
matiére fiscale, conceme la fixation des taux des impots locaux, En effet, cest de la
fixation du ux de limpét que dépend directement Je montent de la recette et par
conséquent la possibilité 'assurer, grdce & ul, Tindgpendance
En votant directement le taux de let
gvolution différenciée de chacua d'eux. Elles retsouvent par
responsabilité politique, puisqu‘elles peuvent. le cas échéant, décider des tansferts de
charges entre les différentes catégories de contribuables. Toutefois, le législateur @ prévu
des limites a la liberé de vote des taux afin d'éviter forte de
Ia pression fiscale locale, d'autre part des transferts trop importants de charges entre
catégories de contribuables. Ces Jimites consistent en un mécanisme de plafonnement des
ies autorités locales sur les recettes
‘conditions, on constate que le content
temporaires, soit de modifier la bas
financiére de la collectivité.
tars impéts, les oollectivités peuvent essurer_ UNE
la-méme une plus grande
d'une part une croissance trop
taux.
§ 2 1 Stagissant de recettes non fiscales, en particulier des produits a
collectivités locales disposent 4 leur égord dune mattrise plus affirmée.
créer. Elles doivent
‘exploitation, les
Tout d'abord ce sont des ressources quielles peuvent librement
cependant respecter certaines conditions :
| - La redevance ne peut etre instituée qu'en contrepartie d'un service rendu ; elle suppose
que la collectivité locale mette & la disposition des administrés, des biens ou des servicesdont its profitent persoanellemnent, Kin tevatiche, Jorge des services. par eur objet, sont
{nstituds dans Hntérat ee Verusenible vy Id poputaiion et non de béndficiaites particuliers, dis
no peuvent donset lie Anne rnunération dablie par Ia collectivité locale. Tel est le cas
des services de sacours ou We sdcurite.
2+ Elle ne peut dtre reclame qu'd Husager effet du service. Un simple administré local
qui profite de Vexistence ou du Ruwtionnement du service sans &re dans une reletion
spéciale avex celui-ci, ne peut pas se voir réclanter le paiement d'une redevance,
3 - Le montant de la redevance doit dure proportionine au cout du service rendu. Crest te
eritére dit de laquivalence qui permet Je distinguer les redevances, prélévement & caractére
marchand, de la taxe, prétéverment a caractere fiscal,
Le principe de Yautonomie financitre cerne, il faut indiquer que les collectivités locales
Etablissement 1 — base 4000f/ht
Etablissement 2 — base 4000f/ht
Etablissement 3 ~ base 4000f/ht
Ftablissement 4 — base 1000f ht
Total > 130008
Dans cet exemple, seu! I'éablissement I dela commune A est soumis & prélevement,
Ge qui introduit une discrimination indirecte entre colletivtés locales, dans le
mécanisme.
En outre certains exemples montrent le caractére inadéquat du département comme
espace de péréquation, En effet «la localisation des établissements exceptionnels
‘importants comme les centrales nucléaires, les barrages ou les complex
es
Pétrochimiques dépendent largement des décisions de politique industrielle prises au
28niveau national ; Vabondance ou Ia faiblesse des fonds départementaux ne résultent
pas de décisions des municipalités. De ce fait, il semblerait Iégitime que la péréquation
de Ia richesse fiscale tirée de ces établissements soit opérée dans le cadre national
(Rapport du conseil des impéts, 1989).
- Péréquation entre communes
EX 2: La dotation globale de fonctionnement
Créée par la loi du 03 janvier 1979 en remplacement du versement représentatif de la
taxe sur les salaires, elle a fait l'objet de plusieurs réformes. Elle est pergue par les
communes et les départements suivant un mécanisme de catégorisation de ceux-ci en
, allant de moins de 500 hts & plus de
fonction des strates de populations (15 catégor
200.000 hts). Son octroi tient compte des impératifs d’aménagement du territoire.
On distingue la DGF des communes et des groupements de communes d’une part et la
DGF des départements d’autre part.
§1:-La DGF des communes et des groupements de communes : Elle est la somme
de 2 éléments : une dotation forfaitaire et d’une dotation d’aménagement.
La_dotation forfaitaire est assise sur une dotation de base, une dotation de
péréquation, une dotation de compensation et des concours particuliers.
La dotation de base représente 40% de l'enveloppe & répartir; elle est proportionnelle
au nombre d’habitants, c'est-d-dire que son montant est identique pour toutes les
communes appartenant a la méme strate de population. Elle permet ainsi de tenir
compte des dépenses induites par la densité démographique communale.
La dotation de péréquation : Représentant 37,5% de l’enveloppe, son attribution est
fonction du potentiel fiscal et de l'effort fiscal de la collectivité ; son montant est
inversement proportionnel au potentiel fiscal, avec la prise en considération de la
pression fiscale locale.
La dotation d'aménagement est constituée de concours destings aux EPCI en
fonction du niveau d'intégration scale (22,5% de l'enveloppe globale)
les EPCI a fiscalité propre peryoivent chacun une dotation de base calculée en
fonction de la population totale des communes regroupées, pondérée par le CIF du
Broupement. A cette dotation vient s‘ajouter une dotation de péréquation et une
dotation de solidarité urbaine destinge & faire face aux problémes spécifiques en milieu
29urbain (logements sociaux, faible revenu de certaines couches sociales...) evou une
dotation de développement rural attribuée aux communes de moins de 10.000 hts.
§2 - La DGF des départements ; Elle est composée également d'une dotation
{forfaitaire (55% de l'enveloppe), d'une dotation de péréquation (45%).
Le dispositif de péréquation institue une dotation de fonctionnement minimal
alimentée par les concours des départements A fort potentiel fiscal (compris entre le
potentiel fiscal moyen national par habitant dans les départements et 2 fois ce
potentiel) versée aux départements a faible potenti.
Section 2~ LE MODELE ALLEMAND
Auniveau de I'Etat fédéral allemand, les compétences sont réparties entre le Bund ("Etat
fédéral), les Linder (les Etats féderés) et les collectivités locales (Bezirke, départements ;
Kreise, cantons, communes). La loi se fonde sur la conception du partage des impéts au
détriment de la superposition. Ainsi les ressources les plus productives (taxation assise
sur le revenu, les bénéfices, la valeur ajoutée) se trouvent simultanément affectées au
Bund, aux lander, aux communes.
Avec une forte centralisation des prélevements fiscaux et une part locale des dépenses
Publiques qui dépassent de loin les recettes correspondantes, I'Etat a mis en place une
vaste politique de transferts qui vise entre autres,
remédier aux inégalités territoriales.
On note trois principales formes de péréquatio
Section 1 : La premiére est de nature verticale et fiscale. Elle redistribue le produit
de la TVA pour les trois quarts selon le nombre d'habitants et pour le reste par référence
4 lécart relatif du potentiel fiscal de chaque land. Toutefois,
i existe des mécanismes
de correction pour préserver Ia localisation de la ressource de certains ltinder
Section 2: La deuxitme est de nature horizontale et financiére. Elle vise & cortiger
Par habitant, des ressources
d'un montant inférieur & 95% de la moyenne nationale, Le s;
les inégalités entre lander. Ainsi, aucun land ne peut avoir,
ystéme est financé par les
linder riches qui versent une partie, voire la totalité de Teur écrétement avec cependant
une mesure de sécurité qui veut qu'aucun land versant ne Puisse, aprés péréquation,
disposer de moins de ressources qu'un land prenan ‘
30
\Section 3: La troisitme péréquation est de nature verticale et financ
financée par le Bund qui verse des subventions dites complémentaires, gréce 4 un
prélovement de 2% sur ses ressources de TVA.
11 faut aussi noter existence d'une péréquation au niveau de chaque land au profit des
des grands impéts productifs entre le
par les criteres de redistribution
collectivités locales. Notons que le seul partage
Bund et les linder est Iui-méme un signe de péréquation,
qu'il utilise
CHAPITRE III - LE MODELE ESPAGNOL
sstissement a
FCI est
En Espagne, un Fonds de Compensation Inter-territorial (FCI) destiné a l'inves
&té oréé en vue de corriger les déséquilibres entre les régions. La dotation du
affectée pour le financement de projets qui visent 4 réduire les inégalités de richesse. Les
critéres de répartition du FCI sont d'ordre économique : linverse du revenu par habitant, le
taux de population émigrée au cours des dix demnieres années, la superficie, l'insularité et
le taux de chémage. Le législateur fixe périodiquement, pour chaque critére, la
pondération.
Lieffet péréquateur est cependant atténué par le fait que le fonds vise aussi a compenser
les charges des compétences transférées. Toutefois le FCI, par sa contribution a l'effort
d'équipement, constitue un véritable levier pour la politique d'aménagement du territoire
espagnol,
CHAPITRE IV - LE MODELE QUEBECOIS
Au Québec, lobjectif du programme de péréquation municipale est de venir en aide
aux municipalités les plus démunies afin qulelles puissent offtir les services publics
essentiels & leur collectivité sans devoir recourir & des taux d'imposition excessif’. Cette
péréquation intervient dans un contexte oi les municipalités sont surtout financées par la
richesse fonciére. Il est done opportun de maintenir un régime visant & compenser la
déficience de richesse fonciére
Section 1 : Le facteur de défi
nee
B .
‘our le calcul de ce facteur, les municipalités sont réparties en trois catégories de
population. Les municipalités admi
31
eee eSfonciére uniformisée par habitant est inférieure & un seuil fixé pour chacune de ces
catégories. Ce seuil correspond la richesse fonciére uniformisée (RFU) médiane par
habitant de fensemble des municipalités faisant parte de Ia catégorie multipliée par un
fférence entre le seuil applicable & la catégorie
taux propre a la catégorie, La dif
tant de a municipalité, exprimée en proportion
concernée et la richesse fonciére par habit
de cette richesse, détermine le facteur de déficience.
Section 2 : Les recettes de taxes admissibles de In municipalité :
Les recettes considérées sont celles pergues sur l'ensemble des contribuables de la
municipal, incluant la tarification des services municipaux mais excluant les taxes
spécifiques imposées au secteur non-résidentiel.
Section 3 : Le Pourcentage de compensati
Le régime ne compense que partiellement le manque & gagner des municipalités qui ont
une déficience de richesse fonciére. Les taux de compensation sont de 32%, 37% ou
53% respectivement, selon que la population de la municipalité est de moins 1 000
habitants, se situe entre 1 000 et 5 000 habitants ou est égale ou supérieure & 5 000
habitants.
Section 4 : Le taux de bonification :
La subvention de péréquation peut étre majorée d'un taux variant entre 5,3% et 15,0% si
la municipalité concernée est incluse dans l'une des vingt MRC les plus pauvres
identifiées dans une annexe au réglement sur le régime de péréquation.
Section 5 : Le Facteur d'ajustement
Les montants de péréquation calculés selon la formule sont finalement ajustés d'un
pourcentage lorsque leur somme excéde 36 millions § canadiens, afin de la ramener ace
demier montant
CHAPITRE V - QUEL MODELE DE PEREQUATION POUR LE SENEGAL ?
Vanalyse du volume budgétaire par strate de population permet de constater que les
communes (hors la CUD) présentent des disparités démographiques et financiéres. Le
32volume budgétaire est lié d’abord a l’importance démographique. I] est également
‘modulé par la situation économique de la commune.
Tableau : Evaluation du volume budgétaire en 1996 (en FCFA par habitant)
Recettes totales Dépenses totales
Total général 5 908 5710
Total hors région de Dakar 2 155 1 854
moins de 10 000 habitants 5 433 4 523
10 000 a 20 000 5 145 3 954
20 000 a 50 000 5 822.4 895,
50.000 & 100 000 5 411 4 789
100 000 a 500 000 3 364 3.072
500 000 a plus 12 545 13 300
Sur le volume budgétaire global de 7 616 FCFA par habitant en 1996, les recettes de
fonctionnement représentent 85%, soit 6 400 FCFA par habitant. En évolution sur la
période 1993-1996, la hausse moyenne est de 1.6% par an, niveau inférieur
respectivement a celle de la population (3,8% par an) et celle des recettes de
fonctionnement de I'Etat (12,4%).
Une comparaison des communes entre elles permet de constater des disparités énormes.
L’écart de recettes de fonctionnement par habitant va de moins de S00 FCFA (Thionck
Essyl, 7 401 habitants) a 12 704 FCFA (Richard-Toll, 55 342 habitants), soit un écart de
1.425 en surface financiére alors que du point de vue de la taille, 'écart n’est que de 7.
Entre la commune de Dakar qui regroupe 22% de la population communale et les autres.
communes prises ensemble, on constate que la premiére bénéficie de deux fois plus de
‘moyens. La principale raison tient & la répartition de la fiscalité locale sur le territoire
national : plus de 70% de recettes assises sur la fiscalité locale sont recouvrées a Dakar.
L’agglomération de Dakar prise dans son ensemble (région de Dakar et CUD) concerne
80% de celles-ci.
33j ‘Au Sénégal, fe choix dew crtéren de péréquation doit tenir compte, notamment, de ces
différents factour.
BIBLIOGRAPITE
} = Lol 2013-10 du 28 décembre 2013, portant code général des collectivites locales
~ Lois 90-06 et 96-07
- Loi 2012-31 du 31 janvier 2012 portant code général des impots
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Toulouse 1999.
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socialiste, Dkr, 27 Septembre 1990
~ Mamadou DIOUF : Les ressources financiéres des collectivités locales, actes du
colloque sur Ia décentralisation en Afrique
- Félix TANO : Le financement des transferts de compétences au Sénégal, actes du
colloque sur In Régionalisation, CREDILA, 1998
Marie-Claire BOUAT et Jean-Louis FOUILLAND : Les finances des communes et
des communautés rurales au Sénégal, Dakar, Clairafrique, 1973
~ Le Quotidien, N° 48, 14 avril 2003 : Fiscalité locale : ce que prévoit la nouvelle loi
~ Francois LABIE : Les finances locales, Dalloz, 1995
35En dehors des communes de la région de Dakar, la surface financiere des communes est
concentrée sur sept communes : Kaolack, Richard-Toll, Thiés, Saint-louis, Ziguinchor,
Diourbel et Louga. Le constat est que cette situation n’a rien d’exceptionnel, car ces
villes concentrent également prés de 80% de la population des communes de l’intérieur.
Par contre, sur les communes de l’intérieur, en franc CFA et par habitant si l'on exclut
la subvention de I'Etat pour la prise en charge de la police municipale, Richard-Toll est
Ja commune la plus riche suivie de la commune de Kaolack. La commune de Richard-
Toll avec prés de 50 000 habitants, dispose de recettes de fonctionnement comparables &
celles des capitales régionales. On constate qu’elles sont suivies des communes de
Podor et Foundiougne qui ont des recettes de fonctionnement par habitant supérieures 4
3.000 FCFA. Pour ces communes, |'incidence de la taille & influé sur le niveau de la
surface financiére.
Le principal facteur discriminant est la présence d’activités économiques sur le territoire
communal, comme la Compagnie Sucrigre & Richard-Toll et la SONACOS a Kaolack.
Ces exceptions sont |’illustration du réle discriminant de la patente dans la répartition de
la richesse fiscale entre les communes. La patente représente une moyenne de 5
milliards par an de recettes annuelles pour les communes et connait un taux de
croissance moyen de 13% par an, Le constat a retenir ici est qu'elle représente 21% des
recettes totales des communes, soit le cinguiéme, Autrement dit, la patente couvre a elle
seule la part des investissements financés sur recettes ordinaires.
La patente est une recette assez dynamique puisque reposant sur I'activité économique
et sa modernisation. Son importance fait ressortir des disparités entre les communes qui,
comme nous le savons, sont d’importance inégele, du point de vue des infrastructures
industrielles et commerciales, de maniére générale, du point de vue du développement
économique.
Cela se confirme par la part prépondérante de la région de Dakar qui, a elle seule,
totalise 67% de la patente, soit 3,3 milliards sur les 5 milliards. Les communes de la
région de Saint-Louis se détachent du lot des régions de I'intérieur avec une part de 6%
sur Ia patente totale des communes du pays alors que la région de Louga aiteint
difficilement 1% des patentes des communes,
34- Michel BOUVIER : Les finances locales, LGDJ, 1995
re entre collectivités publiques : la
- Francis QUEROL : La solidarité finan
nouvelle donne, JCP 1993
inances locales et
- Revue Francaise de Finances publiques N° 34, 1991 :
coopération territoriale
~ R.E.F-P., N° 38, 1992 : Les finances locales, seénarios du futur
~ R.F-RP., N° 43, 1993 : Le contrdle des finances locales : perspectives
~ RRFP., N° 50, 1995 : La gestion de la fiscalité locale
+ REFP., N° 53, 1996 : Pluri annualité et stratégies financiéres des collectivités
locales
SUJETS
Sujet N° 1: Perspectives pour une amélioration de la capacité financiére des collectivités
locales au Sénégal.
Sujet N° 2 : Analyse critique des mécanismes de fonctionnement du fonds de dotation de la
décentralisation et du fonds d’équipement des collectivités locales au Sénégal
Sujet N° 3 : A la recherche d'un systéme de péréquation dans les finances locales
sénégalaises.
Sujet N° 4 : Finances des collectivités locales et coopération décentralisée : le cas du Sénégal,
Sujet N° 5: Encadrement juridique de emprunt local et ses incidences sur les déficits publies
au Sénégal.
NB. lest souhsitable que les trois demierssujets soiemt trates par des groupes of figurent
des auditeurs qui ont I’expérience de la matiere.
36