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com/science/article/pii/S2468718919300315
Manuscript_50463cb0b203eed10195ccd295053185
Titres
Auteurs
2 : Aix Marseille Univ, Avignon Université, CNRS, IRD, IMBE, Marseille, France
Adresse postale : Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Ecologie marine et
continentale, Equipe Biomarqueurs, Environnement et Santé, Site Timone, 27 Bd Jean
Moulin, 13005 Marseille
3 : URMITE, Aix-Marseille University (AMU), UM 63, CNRS 7278, IRD 198, INSERM 1095,
Institut Hospitalo-Universitaire-Méditerranée Infection, 19-21 Bd Jean Moulin, 13385,
Marseille Cedex 05, France.
4 : EA 3279, Public Health, Chronic Diseases and Quality of Life, Research Unit, Aix-Marseille
University, 13284, Marseille, France.
© 2019 published by Elsevier. This manuscript is made available under the Elsevier user license
https://www.elsevier.com/open-access/userlicense/1.0/
Introduction
Au cours du travail en présentation céphalique à terme, les variétés de présentation les
plus favorables à un accouchement eutocique sont les variétés occipito-antérieures. Dans
cette configuration, en raison d’une flexion optimale de la tête fœtale, c’est le diamètre
céphalique fœtal le plus petit qui se confronte au pelvis maternel (1). Si les orientations
postérieures sont compatibles avec un accouchement par les voies naturelles, les
diamètres fœtaux en présence sont constamment plus grands en raison d’une moindre
flexion de la tête fœtale. Les présentations occipito-postérieures comptent parmi les
malprésentations de la tête fœtale les plus fréquentes au moment de l’expulsion, avec
des fréquences estimées entre 1,8% et 10,3% (2–10). Leur proportion est encore plus
importante en cours de travail puisqu’elles concernent plus d’une parturiente sur trois au
cours du premier stade du travail puis une sur cinq au cours du deuxième stade (6,11). Les
VP sont responsables de nombreuses complications obstétricales, maternelles et
néonatales à l’origine d’une intensification de la prise en charge médicale périnatale.
Cette revue dresse l’état actuel des connaissances sur la mécanique obstétricale, les
particularités du diagnostic et les moyens de prise en charge actuellement disponibles
pour les équipes de soin.
Dans le cas des variétés postérieures, c’est l’os occipital qui rencontre en premier
l’obstacle constitué de la partie postérolatérale du détroit supérieur tandis que le front ne
1
se confronte pas encore au bord postérieur du pubis. La flexion de la tête fœtale est
limitée, le diamètre céphalique antéropostérieur devient alors sous-occipito-frontal,
mesurant en moyenne 10,5cm (1).
Le primum movens de la constitution d’une VP reste un sujet débattu. Gardberg et al. ont
initialement proposé que dans la majorité des cas, le mécanisme principal était une
malrotation de la tête fœtale de la position occipito-antérieure vers l’arrière en cours de
travail. Pour les autres patientes (32% des 408 cas), il s’agissait de présentations
primitivement postérieures qui ne tournaient pas en variété antérieure (VA) (12).
Les facteurs associés aux VP persistantes sont nombreux et aucun ne permet isolément
d’expliquer la persistance d’une VP. Les équipes de Vitner et Cheng retrouvent une
association avec le poids maternel (7,13). La parité est un facteur discuté. Parmi les
parturientes présentant une VP, certains auteurs retrouvent une fréquence de primipares
deux fois plus élevée alors que cette association n’est pas retrouvée par d’autres
(4,5,7,13,14). Le poids de naissance de l’enfant est faiblement associé à la survenue
2
d’une VP (OR 1,18 [1,09;1,28]) tandis que la localisation placentaire antérieure est un
facteur de risque classique (3,15). Concernant les facteurs obstétricaux, si le recours à une
analgésie péridurale reste une cause souvent évoquée de variété postérieure, des études
récentes ainsi que deux méta-analyses n’ont pas mis en évidence de lien entre la
survenue d’une VP et l’analgésie péridurale ou son délai de pose (16,17). En revanche, les
grossesses prolongées sont plus fréquemment associées aux variétés postérieures (12%
après 42SA versus 7%) et l’addition des deux facteurs augmente le risque
d’accouchement instrumental (aOR 2,80 [1,10 ; 7,14] après 41 SA) (4,14).
3
accouchement instrumental, est augmenté d’un facteur 6 à 9 (3,5,18). Le risque de
césarienne au cours du travail est également augmenté d’un facteur 3 à 14, que la cause
soit une stagnation de la dilatation ou un défaut d’engagement. Lorsqu’ils sont réalisés,
l’étiologie principale des accouchements instrumentaux et des césariennes est la « non
progression » du travail ou de la présentation (4,7).
Concernant les complications néonatales, les données sont plus discordantes : plusieurs
grandes séries ne retrouvent pas de différence significative concernant le score d’Apgar à
5 minutes de vie (2–5). A l’inverse, Cheng montre un risque d’évènements défavorables
plus grand après un accouchement en VP : Apgar < 7 à 5 minutes de vie (OR 1,5 [1.17–
1.91]), acidose métabolique (OR 2,05 [1.52–2.77]), liquide amniotique méconial (OR 1.29
[1.17–1.42]), traumatisme néonatal (OR 1.77 [1.22–2.57]), hospitalisation prolongée
(OR 2.69 [2.22–3.25]) (9). Ces résultats sont tempérés par Dahlqvist qui retrouve un
risque plus grand de score d’Apgar < 7 à 5 minutes de vie, mais pas d’augmentation du
risque d’acidose fœtale (définie par un pH ombilical inférieur à 7,10) ou du risque de
morbidité, définie par la survenue d’au moins un évènement parmi : score d’Apgar < 7 à 5
minutes de vie, pH < 7,0, acidose métabolique ou hospitalisation néonatale (18).
Sur le versant maternel, les complications sont dominées par le risque de déchirures
périnéales graves (3ème et 4ème degrés) (tableau 2). En cas d’accouchement par voie basse
spontanée, le risque de déchirure périnéale grave est 7 fois plus élevé que celui observé
lors d’accouchements en VA (OR 7,0 [3,8 ; 12,6]) (20). Lorsqu’un accouchement
instrumental en VP est nécessaire, ce risque est augmenté quel que soit l’instrument
employé : ventouse (OR 9,7 [3,0 ; 30,8]), spatules (OR 6,4 [1,3 ; 31,5]) ou forceps. Dans ce
dernier cas, les résultats sont diversement appréciés avec un odds ratio aussi élevé que
21,6 [6,2 ; 75,6] pour FitzGerald et al., alors que l’équipe de Benavides l’estime à 3,1 [1,6 ;
6,2] (20,21). Dans cette étude, le risque de lésion périnéale grave en cas d’accouchement
par forceps en VA était toutefois estimé à 32%. En cas de forceps en VP, entre 43 et 53%
des patientes présentaient une déchirure périnéale grave (21,22). Pour Benavides et al, le
recours à l’épisiotomie augmentait le risque de déchirure périnéale grave (ORa 3,1 [1,6 ;
5,8]), quel qu’ait été le mode d’accouchement.
5
Prise en charge
L’ensemble des conséquences défavorables pour la parturiente et le nouveau-né ont
conduit à la mise en place d’interventions spécifiques destinées à améliorer la rotation
antérieure de la tête fœtale : au cours du premier stade, comme la direction du
positionnement maternel par l’équipe obstétricale ou bien en fin de deuxième stade,
comme la rotation manuelle et les rotations instrumentales de la tête fœtale.
Dans la littérature disponible, l’utilisation des ocytociques est entre 1,44 et 2,38 fois plus
fréquente en cas de VP au cours des 1er et 2ème stades du travail (tableau 1). L’effet de ce
traitement sur l’évolution de la variété au cours du travail, la variété de dégagement ou
les modalités d’accouchement n’a pour l’heure jamais été évalué. Les ocytociques de
synthèse font toutefois partie des deux seules options thérapeutiques (avec le
positionnement maternel) permettant de tenter de traiter une dystocie dynamique
imputable à une VP au cours du 1er stade. Dans sa revue d’expert, Barth recommande le
recours à l’oxytocine en cas d’arrêt ou de ralentissement de la dilatation au cours du
premier stade et de préférer la césarienne à tout autre moyen en cas d’échec (31).
L’efficacité sur la variété de ce traitement, utilisé aussi précocement au cours du travail,
est probablement à mettre en balance avec la probabilité élevée de rotation spontanée
avant la fin du premier stade.
Postures maternelles
Le mode d’action supposé des postures maternelles dirigées en cours de travail repose
sur une amélioration de la flexion de la tête fœtale favorisant la rotation antérieure
spontanée. Desbriere et al. ont proposé une stratégie complexe de positions maternelles
dépendant de la hauteur de présentation, qui toutes tendaient théoriquement à
améliorer la confrontation de la tête fœtale aux éléments maternels permettant de
favoriser sa rotation. Cette étude n’a toutefois pas démontré l’efficacité supérieure de
cette stratégie posturale sur la fréquence de rotation en OA, la durée du travail ou des
efforts expulsifs, le recours à l’épisiotomie, la fréquence des déchirures périnéales ou la
morbidité néonatale (10).
La position à 4 pattes a été évaluée par trois essais cliniques randomisés. Dans le premier,
incluant plus de 2500 patientes, la position maintenue était associée à des exercices de
6
balancement du bassin et répétée biquotidiennement à partir de 37SA. Cette association
n’a pas montré son efficacité pour réduire la fréquence de naissance en OP (8,1 versus
7,9%), quel que soit le nombre d’exercices réalisés (32). Au cours du travail, le maintien
pendant au moins 30 minutes de la position n’a pas fait la preuve de son efficacité sur le
taux de variétés antérieures 1h après randomisation, à l’accouchement ou sur le taux
d’accouchements opératoires (33). Les auteurs relèvent cependant une perte de
puissance inattendue en raison d’hypothèses initiales trop éloignées des valeurs
observées, notamment en raison d’un taux de rotations spontanées dans le groupe
abstention bien plus élevé (47%) que le taux attendu (25%). L’intervention permettait de
réduire l’intensité des douleurs lombaires de -0,85 point sur l’Echelle Visuelle Analogique,
bien que la pertinence clinique de cette diminution soit discutable.
Dans un autre essai, l’équipe de Guittier et al. évaluait, au cours du premier stade,
l’efficacité du maintien pendant au moins 10 minutes d’une posture au choix parmi 6
variantes de la posture à 4 pattes, contre une autre position choisie par la patiente
(groupe contrôle). Il n’a pas été démontré de différence entre le groupe intervention et le
groupe contrôle, quelle que soit la durée de maintien de la position. En revanche, à
l’inverse de l’essai de Stremler, le confort et la satisfaction maternelle étaient meilleurs
dans le groupe contrôle (34).
Cette étude confirme les résultats de deux articles chinois dont le critère de jugement
était la voie d’accouchement. Le décubitus latéral homolatéral au côté du dos fœtal
semblait associé à un taux d’accouchement vaginal plus élevé en comparaison d’une
position contrôle ou du décubitus latéral controlatéral au dos fœtal (37,38). Ces deux
études, publiées en langue chinoise, sont difficiles à analyser et seules les données du
résumé en anglais ont pu être utilisées.
Rotations opératoires
Une autre stratégie de prise en charge consiste à favoriser la rotation de la tête fœtale
manuellement ou à l’aide d’un instrument. Elle représente 26% de la totalité des
accouchements opératoires rapportés dans deux centres anglais (39). Dans les
8
recommandations des sociétés savantes française, américaine, anglaise et canadienne
concernant les accouchements instrumentaux, la rotation de la tête fœtale est
mentionnée afin de réduire de le risque d’échec d’accouchement instrumental. Le choix
de la technique de rotation est laissé à l’opérateur (23–26). A chaque fois, le caractère
spécifique des techniques et la nécessité d’un apprentissage initial puis d’une pratique
continue font consensus.
9
grandes rotations à l’aide de cet instrument sont déconseillées dans les recommandations
françaises de 2008 (43).
Pour Tempest et al., dans une série monocentrique reprenant plus de mille rotations
consécutives à dilatation complète, le taux de succès de cette manœuvre (défini par la
survenue d’un accouchement par voie basse) s’élevait à 94,7%. La survenue d’une
déchirure périnéale grave s’élevait à seulement 2,4%, probablement en lien avec un effet
centre. Les auteurs annonçaient en effet un taux global de déchirures périnéales graves
de 1,3% dans leur maternité qu’ils expliquent par leurs politiques de formation, de
gestion de l’expulsion de la tête et de réalisation d’épisiotomie. Après la manœuvre, les
complications néonatales étaient comparables quelles que soient les modalités
d’accouchement (45).
10
manche est rapproché de la cuisse maternelle. La spatule antérieure est ensuite ramenée
vers la ligne médiane, de sorte que la cuillère appuie sur le malaire fœtal et force la tête à
tourner en glissant sur la cuillère postérieure. Cette dernière est ensuite ramenée
parallèlement à la cuillère antérieure (46).
Cette manœuvre réussit dans 83% des cas, accompagnée d’une épisiotomie dans 94,3%
des cas (47). L’équipe de Vidal ne retrouvait pas de différence concernant le taux de
déchirures périnéales supplémentaires dans le groupe rotation instrumentale par
spatules, comparativement aux groupes voie basse spontanée en VP et voie basse
instrumentale en VP. Les évènements défavorables néonataux étaient également
comparables (47). La même équipe a évalué le bénéfice de réaliser une rotation
instrumentale par spatules de Thierry après échec de rotation manuelle en comparant les
conséquences obstétricales et néonatales de 111 rotations instrumentales après échec de
rotation manuelle à celles de 111 accouchements instrumentaux en VP. La rotation
instrumentale permettait de diminuer le risque de lésions périnéales graves (1,8% vs
12,6%, p < 0,002) et était plus fréquemment associée à des lésions du premier degré voire
des périnées intacts (6,3% vs 16,2%, p<0,02) (48).
Rotation manuelle
La réalisation d’une rotation manuelle consiste à imprimer manuellement par voie
vaginale un mouvement de rotation à la tête fœtale. Plusieurs techniques de rotation
manuelle ont été décrites après vidange vésicale et à partir d’une dilatation minimale de
7-8cm (figure 2). Celle de Tarnier et Chantreuil consiste à prendre appui sur la partie
postérieure de l’oreille fœtale antérieure avec la main controlatérale à la variété (c’est-à-
dire main droite en appui sur la face postérieure de l’oreille droite fœtale dans le cas
d’une variété gauche postérieure) (49). Au cours d’une contraction ou d’un effort de
poussée, la tête est ramenée vers une orientation antérieure. D’une autre façon, la main
entière de l’opérateur peut être introduite dans la filière génitale et empaumer la tête
fœtale afin de l’amener en variété antérieure par pronation ou supination de l’avant-bras.
Enfin, l’appui peut être pris avec les doigts sur la suture lambdoïde et la rotation est
obtenue par un mouvement similaire (50).
Il s’agit d’une technique dont le succès pour la mise en variété antérieure dépasse 75%,
jusqu’à 93% (51–53).
11
Les résultats concernant l’efficacité de la manœuvre sont variables selon les études et les
critères de jugement. En comparant les stratégies de prise en charge des VP de deux
centres, le premier recommandant la réalisation de rotations manuelles systématiques
tandis que le second préférait les postures maternelles, Le Ray et al. ont montré que la
réalisation d’une rotation manuelle était associée à une division par deux du risque de
recours à un accouchement opératoire (aOR 0,52 [0,28 ;0,95]). Bien que significative, la
différence de distribution des modalités d’accouchement n’était pas portée par la
différence des taux de césarienne (9,9 vs 8,2%, p=0,59) (14).
A l’inverse, dans une étude rétrospective incluant 731 tentatives de rotation manuelle et
2527 prises en charge expectatives et couvrant une période de 1976 à 2001, Shaffer et al.
retrouvaient une diminution du recours à la césarienne dans le groupe rotation manuelle
(aOR 0,12 [0,09 ; 0,16]) persistant après ajustement sur la parité. La durée du travail était
significativement réduite par l’intervention : -45 minutes [-65 ; -25] au cours du 2ème
stade, de même que le risque d’hémorragie du post partum (aOR 0,78 [0,62 ; 0,98]), de
chorioamniotite (aOR 0,68 [0,50 ; 0,92]), de déchirure périnéale grave (aOR 0,64 [0,64 ;
0,88]) et de score d’Apgar < 7 à 5 minutes de vie (aOR 0,50 [0,26 ; 0,94]) (54). La relation
éventuelle entre l’ancienneté des données et le recours à la rotation manuelle n’est pas
discuté dans l’article, de sorte qu’il est impossible d’isoler l’impact des modifications de
prise en charge des dernières décennies (antibioprophylaxie, prévention de l’hémorragie
du post partum, amélioration de la surveillance fœtale) dans l’amélioration des issues
obstétricales.
Les principaux facteurs de risque d’échec de la manœuvre étaient les tentatives conduites
avant dilatation complète (ORa 3,8 [1,3 ; 8,6]) ou en cas de stagnation de la dilatation
(ORa 3,3 [1,3 ; 7,7]), l’âge maternel supérieur à 35 ans et la nulliparité (51,52). Il semblait
par ailleurs qu’au-delà de 3 tentatives, le risque d’échec était total et devait conduire à
l’abandon de la manœuvre (51). Dans les séries de Shaffer et Le Ray, l’échec de rotation
12
était un facteur de risque majeur de césarienne (OR 23,8 [12,5 ; 45,6] et 36,2 [10,36,
126,4]) (51,52).
Conclusion
Les variétés postérieures représentent une situation fréquente en pratique obstétricale
quotidienne dont les conséquences materno-fœtales sont désormais établies. Pourtant à
ce jour, aucune méthode thérapeutique médicamenteuse, mécanique ou instrumentale
n’a fait la preuve formelle de son efficacité dans la prise en charge des VP. Depuis
quelques années, les efforts de recherche clinique se sont concentrés sur l’évaluation des
postures maternelles. Les résultats sont contrastés avec un seul essai clinique montrant
une supériorité de l’intervention dans les 6 essais publiés au total. La réalisation de
rotations instrumentales (hors ventouse) est peu enseignée en France à l’exception de
quelques centres qui pratiquent la rotation à l’aide de spatules de Thierry (47,48). A
l’inverse, la rotation par forceps fait toujours partie des options proposées par les
recommandations de pratique clinique australienne, néo-zéolandaise, américaine et
anglaise (24,25,55). La rotation au moyen du forceps de Kielland a fait l’objet de plusieurs
articles durant la dernière décennie dans la littérature anglo-saxonne (22,39,42,44,56).
Les pratiques de réalisation d’une rotation manuelle sont, à l’inverse, assez peu
documentées. Il semble que sa réalisation, du fait d’une technique paraissant efficace,
rapide, simple, peu coûteuse et peu risquée, soit assez libérale. Toutefois, l’évaluation de
son efficacité n’a jamais fait l’objet d’un essai clinique randomisé. Depuis 2015, la prise en
charge par rotation manuelle fait l’objet d’un intérêt croissant avec plusieurs essais
cliniques annoncés et en cours en Australie et en France (NCT02695238, NCT03009435)
(57,58). Les résultats de ces essais devraient être disponibles dans le courant des années
à venir.
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18
Déclaration d’intérêts : les auteurs déclarent ne pas avoir de conflit d’intérêt en lien avec
cet article.
Figure 1 : Confrontation de la tête fœtale au détroit supérieur. Dans le cas d’une variété
antérieure (à gauche), le diamètre sous-occipito-bregmatique mesure 1 cm de moins en
moyenne que le diamètre sous-occipito-frontal des variétés postérieures (à droite).
19
10,5 cm
9,5 cm
Tableau 1 : Complications obstétricales des variétés postérieures.
Résultat OR [IC 95%] Réf.
Allongement du travail >12h 8,07* [5,37 ; 12,04] Fitzpatrick et al. (4)
2,79* [1,31 ; 5,95] Ponkey et al. (5)
Allongement du 2ème stade 2,32 [2,06 ; 2,61] Cheng et al. (13)
Efforts expulsifs >45 min 2,02* [1,72 ; 2,34] Dahlqvist et al. (18)
Complications maternelles
HPP 1,43* [1,05 ; 1,96] Ponkey et al. (5)
Chorioamniotite 2,79* [1,31 ; 5,95] Ponkey et al. (5)
2,10 [1,81 ; 2,44] Cheng et al. (13)
1 10
HPP : hémorragie du post partum. VP : variété postérieure. Les valeurs sont données en odds ratio [IC95%]. Les valeurs marquées d’une * ont été calculées à
partir des effectifs de l’article et ne correspondent pas à des odds ratio ajustés. VP : variété postérieure.