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LE PROBLÈME DE SOCRATE
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DU MÊME AUTEUR
LE PROBLEME
DE
SOCRATE
LE SOCRATE HISTORIQUE
ET LE SOCRATE DE PLATON
PAR
V. DE MACALHÀES'VILHENA
ATTAChÉ AUCENTRE NATioNAl de LA RECHERCHE SCiENTifQUE
DOCTEUR ÈS LETTRES
OUVRAGE PUBLIÉ AVEC LE CONCOURS
DU CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
DÉPOT LÉGAL
lre édition 4e trimestre 1952
TOUS DROITS
de traduction, de reproduction et d'adaptation
réservés pour tous pays.
COPYRIGHT
by Presses Universitaires de France, 1952
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PRÉFACE
INTRODUCTION
PLATON (1).
«Socrates [...] is a problematic
figure to us because he was so even
to his followers. »
F. M. CORNFORD (2).
L ' é t a t a c t u e l de la q u e s t i o n a q u e l q u e p e u d é p a s s é la p h a s e
i n i t i a l e d e l ' i r o n i e s o c r a t i q u e : l a r é f u t a t i o n (1). D ' u n g r a n d
n o m b r e d'études minutieuses e t très s a v a n t e s qui o n t été faites,
a u t e r m e d e l o n g u e s e t s a g a c e s d é m a r c h e s , il f a u t c o n c l u r e q u e
le p l u s s o u v e n t o n n ' a o b t e n u q u ' u n r é s u l t a t n é g a t i f , t o u t a u
plus a-t-on acquis des données p e r m e t t a n t u n travail construc-
tif.
S o c r a t e , p a r a î t - i l , d i s a i t q u e l ' h o m m e se p u r i f i e d e s o n e r r e u r
q u a n d il a l a c o n s c i e n c e d e c e q u ' i l s a i t i g n o r e r , e t il a j o u t a i t ,
s'il f a u t e n c r o i r e les t é m o i g n a g e s e n n o t r e p o s s e s s i o n : s a v o i r
q u e l ' o n n e s a i t p a s e s t le c o m m e n c e m e n t d e l ' a u t h e n t i q u e
s a v o i r . N o u s s o m m e s a u j o u r d ' h u i s o u s ce r a p p o r t i n f i n i m e n t
p l u s s a v a n t s q u e n o u s n e l ' é t i o n s il y a q u e l q u e s d i z a i n e s o u
quelques c e n t a i n e s d ' a n n é e s ; n o u s s a v o n s t e l l e m e n t bien ce q u e
nous ignorons de Socrate q u e nous atteignons p r e s q u e la véritable
s a g e s s e : l ' i g n o r a n c e s a v a n t e q u i se c o n n a î t , c h è r e à P a s c a l . E n
toute vérité, à quoi sont parvenus t a n t de critiques sinon à
p o u s s e r le l e c t e u r , a t t e n t i f e t c a r t é s i e n , à « s e r e n d r e c o m p t e
d e s p r o b l è m e s q u i é c h a p p e n t a u p r é t e n d u s a v o i r »?
P r i m a t a c i e , il y a c e r t e s d e q u o i ê t r e s c e p t i q u e . I l a r r i v e s a n s
d o u t e u n m o m e n t — a s s u r e - t - o n — o ù l e s fils s o n t à c e p o i n t
e m m ê l é s q u ' i l v a u t m i e u x r e n o n c e r à les d é n o u e r . M a i s n ' y a-t-il
p o i n t d ' a u t r e issue possible q u e l ' e n l i s e m e n t d a n s la v o i e de la
r e n o n c i a t i o n ? C e r t a i n e m e n t n o n , si l ' o n s ' o b s t i n e à n e p a s e n v i -
s a g e r le p r o b l è m e d e s s o u r c e s d a n s t o u t e s o n a m p l e u r , c ' e s t - à - d i r e
s a n s r e s t r e i n d r e la r e c h e r c h e a u x seuls P l a t o n , X é n o p h o n e t
A r i s t o t e . P a s p l u s d ' a i l l e u r s q u e si l ' o n s e r a l l i e à l a p o s i t i o n d e
K i r k e g a a r d , à c o u p sûr u n e des plus é t r a n g e s et des plus déconcer-
t a n t e s qui aient jamais été prises : de p a r sa n a t u r e m ê m e
Socrate est inconnaissable; sans c o m m u n e mesure, sa p e r s o n n a l i t é
n ' o f f r e p a s d e p r i s e a u x h i s t o r i e n s (2).
Mais cette position extrême mise à part, car elle n'a pas trop
pesé sur la fortune des recherches socratiques, même ceux qui
pensent qu'aucune figure n'est pour nous plus énigmatique que
Socrate et admettent a priori qu'ils se trouvent placés devant
un des problèmes qui ne seront jamais résolus, reconnaissent
cependant que cette figure occupe une position beaucoup trop
centrale dans l'histoire pour que l'on renonce à avoir une con-
ception de sa personnalité et de sa pensée (1).
Attirant de nouveau l'attention sur ce problème et sur ses dif-
ficultés, M. Mondolfo a dernièrement déclaré que quelques-unes
demeureront certainement insolubles (2); il rappelle, pour les
faire siennes, les paroles de Brochard, au début du siècle : « La
physionomie de Socrate, en raison même de l'incertitude et de
l'insuffisance de nos moyens de connaissance, ne cessera pas
d'avoir pour tous les chercheurs l'attrait d'une énigme à déchif-
frer, et sans doute le dernier mot sur cette question ne sera
jamais dit (3). » Toutefois, M. Mondolfo ajoute avec raison qu'on
aurait tort de tirer de cette prévision facile, vérifiée jusqu'à pré-
sent et qui sera selon toute probabilité confirmée dans l'avenir,
la conclusion que l'effort des historiens a été inutile (4).
M. Mondolfo prend soin de préciser que ce n'est pas en scep-
tique qu'il faut envisager la question. Même là où un problème
historique p'admet pas de solution définitive, il reste toujours
aux historiens une tâche à accomplir : s'efforcer de parvenir
y avoir réellement connaissance. Socrate est non seulement la protestation
contre ce qui est établi, suivant le mot de Kirkegaard, c'est-à-dire contre
l'État, contre les idées communes, mais il est incommensurable, il est sans
relations, sans prédicat. C'est la raison pour laquelle nous ne pouvons pas
le connaître »(J. WAHL, 1848-1948. Cent années de l'histoire de l'idée d'exis-
tence. I. Kirkegaard-Jaspers, Paris, 1949, p. 21; ronéotypé). Cf. J. WAHL,
Études kirkegaardiennes, Paris, 1938 (19492).
(1) Cf. Piero MARTINETTI, Socrate, in Riv. Filos., n° 1, 1939, p. 9. Sur le
besoin d'une interprétation historique de Socrate, voir aussi W. WINDEL-
BAND, Ueber Sokrates, in Prtlludien. Aufsâlze u. Reden zur Philos. u. ihrer
Gesch., I, Tübingen, 1921, p. 57. W. JAEGER, Paideia, II, New-York, 1943,
p. 13 et suiv. Jan PATOCKA, Remarques sur le problème de Socrate, in
Rev. Philos., nos 4-6, 1949, p. 188-189. Comp. L. BRUNSCHVICG, Le Progrès
de la conscience dans la philosophie occidentale, I, Paris, 1927, p. 4, et
Léon ROBIN, Fins de la culture grecque, in Critique, III, nos 15-16, 1947,
p. 212.
(2) Rodolfo MONDOLFO, Sôcrates, in Moralislas Griegos, Buenos-Aires,
1942, p. 61 et suiv.
(3) Victor BROCHARD, L'Œuvre de Socrate, in Année Philos., XII, 1902,
p. 1 (= Études de philosophie ancienne et de philosophie moderne2, Paris,
1926, p. 34).
(4) MÛNDOLFO,loc. cit., p. 61-62.
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à une solution plus satisfaisante que celles qui ont été trouvées
antérieurement, et telle qu'elle puisse constituer un point d'ap-
pui solide pour des recherches ultérieures (1).
A dire vrai, peut-être n'est-ce pas bien là toute la question.
Il ne suffit pas, en effet, d'enregistrer les échecs et de vouloir
passer outre. Dans pareils cas une question préjudicielle doit
être posée et ne peut pas ne pas se poser : celle de la raison
même de ces échecs. Le besoin de l' «auto-critique » la plus
rigoureuse s'impose aux chercheurs. Il est de toute évidence
nécessaire de déceler la racine de ses échecs pour les surmonter,
de découvrir les sources des contradictions et des divergences
dont font état les critiques eux-mêmes en prolongeant ainsi
jusqu'à nous le caractère hétérogène des témoignages immé-
diats.
C'est dans cet esprit que nous avons entendu l'avertissement
de Stenzel qui sert d'exergue à ce travail. La large vue d'en-
semble des difficultés dont il est question ne mettra pas seule-
ment en doute des résultats déjà acquis; même si elle éloigne
la solution, elle ne cessera pas pour autant de guider nos pas,
soit en nous écartant des faux problèmes et des fausses routes,
soit en nous aiguillant vers des voies moins risquées et plus
fécondes.
Il serait trop long de dresser la liste complète des interpré-
tations du sens «véritable » du socratisme proposées au long du
temps (2), mais il est réconfortant de constater que de cette
multiplicité se dégagent certaines données éclaircissantes. C'est
qu'en dépit des contradictions multiples qui semblent écarter à
jamais la possibilité d'un consensus omnium, en dépit de nom-
breux échecs aujourd'hui évidents, l'historien de la question
socratique n'est pas forcé d'admettre qu'il se trouve dans la
situation «d'un joueur d'échecs qui continue à déplacer ses pièces
alors qu'il est déjà mat ».
Si les démarches le plus souvent tentées sont devenues impos-
sibles ou du moins inefficaces, la sagesse conseille un δεύτερος
πλοῦς (3) que le Socrate platonicien n'eût peut-être pas désa-
voué. Et c'est bien l'intention de notre tentative. Nous nous
proposons d'étudier chacune des sources prises à part pour
(1) Ibid., p. 61-62.
(2) Voir par exemple l'analyse qu'A. HOFFMANN a donné des difficultés
des diverses conceptions de Socrate, dans Zum Problem der Sokratesdar-
stellung, addition à la Gesch. der Philos., de GERCKE (Einleitung i. d. Alter-
tumswissens., hrsg. V. A. Gercke, u. Ed. Norden, II, 64, Leipzig, 1936).
(3) Cf. Phédon, 99 d.
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(1) C'est aussi ce que, dans une certaine mesure, vient de reconnaître
M. Olof Gigon, lorsqu'il écrit : «Es ist noch kein Bild des Sokrates gezeichnet
worden, das ernsthaft hatte beanspruchen dùrfen, geschichtlich getreu oder
gar endgültig zu sein. Von nahezu jeder Aussage über Sokrates lâsst sich
mit guten Gründen auch das Gegenteil behaupten. Jede scheinbar klar
umrissene Darstellung des Sokrates, seines Lebens und seiner Lehre ist
bei nâherem Hinsehen erkauft umden Preis rücksichtsloser Beseitigung oder
Bagatellisierung einer ganzen Reihe von Zeugnissen, die ohne Widerspruch
nicht einsbezogen werden kônnten » (Sokrates. Sein Bild in Dichlung u.
Gesch., Bern, 1947, p. 12-13).
(2) L'ouvrage d'ensemble qui étudierait les différentes sortes de légendes
qui perpétuent le nom de Socrate n'est malheureusement pas encore écrit.
Dans son Aischines von Sphettos, Studien zur Literaturgesch. der Sokratiker,
Berlin, 1912, où les critiques du «cas Socrate »ont tant à apprendre, H. DITT-
MARnous donne néanmoins des renseignements très précieux sur d'importants
aspects. Cependant l'ouvrage d'E. DUPRÉEL,La Légendesocratique, Bruxelles,
1922, qu'il convient dorénavant de rapprocher de celui beaucoup plus
nuancé d'O. GIGON, Sokrates. Sein Bild in Dichlung u. Gesch., Bern, 1947,
appelle les plus expresses réserves. Voir encore quelques indications sommai-
rement exquissées dans notre Socrate et la légende platonicienne, ch. 1. Notons
à ce propos que ZELLERreleva avec soin les passages d'auteurs anciens posté-
rieurs aux socratiques où l'on trouve des traits et des anecdotes qui, sur
plusieurs points, sont en accord parfait avec les portraits idéalisés de Socrate
fixés par les disciples : Philos. der Griechen, II, J5, 1922, p. 67. Outre l'étude
de G. C. FIELD dans Plato and his Contemporaries2, Oxford, 1948, p. 214-
238, voir les références rassemblées dans l'appendice Doxographia socratica,
(in Socrate et la légende platonicienne), concernant les écrivains anciens qui
dans la période post-aristotélicienne se sont plus ou moins occupés de
Socrate. -
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(1) Que pour l'essentiel la présente étude s'en tienne à l'humble détail
de ces minuties de l'érudition historique n'enlève rien à ce que nous venons de
dire. Pour l'instant nous n'en sommes qu'au premier stade de nos recherches.
Il y a peut-être lieu de rappeler ici ces paroles de Romain Rolland que nous
avons citées par ailleurs : «Lorsque nous serons au terme, vous jugerez ce
que valait notre effort. Comme dit un vieux proverbe : «La fin loue la vie,
«et le soir le jour. »HEGEL a eu déjà beau jeu de dénoncer les risques de
l'érudition historiciste : voir notamment Werke, vol. I, p. 168; vol. XIII,
p. 9, 23 et suiv., 53, 168. Comp. L. ROBIN, La Pensée grecque el les origines
de la pensée scientifique, nouv. éd., Paris, 1948, p. 4.
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dans Mélanges Perrot, Paris, 1902, p. 215 et suiv. Pour toutes ces questions,
lire en plus des pages souvent-citées de Zeller, de Th. Gomperz et de Burnet :
Ad. BUSSE, Sokrates, Berlin, 1914, p. 106 et suiv. H. GOMPERZ,Die Anklage
gegen Sokrates in ihrer Bedeutung f. d. Sokratesforschung, in Neue Jahrb.,
LIII, 1924, p. 163 et suiv. A. E. TAYLOR, Socrates, London, 1935, p. 76-83.
L. BIEBER, Θεῖος àvTjp, Wien, 1936, 90 et suiv. Sur ce point l'étude de NESTLE,
Sokrates u. Delphi, in Griech. Studien, Stuttgart, 1948, p. 174-185, se recom-
mande par sa rédaction serrée et son allure condensée. Citons également
J. ELMORE, Note on the Episode of the Delphic Oracle in Plato's Apology,
in Trans. and Proceed. o/ the American Phil., XXXVIII, 1907. R. HERZOG,
Das delphische Orakel als ethischer Preisrichter, apud E. HORNEFFER, Der
junge Platon, I, Giessen, 1922, p. 167 et suiv. R. HACKFORTH,The Composi-
tion ofPlato's Apology, Cambridge, 1933, p. 88-104. L'ouvrage de Th. DEMAN,
Le Témoignage d'Aristote sur Socrate, Paris 1942, p. 43-48, apporte aussi
à ce thème quelques précisions non négligeables, notamment en ce'qui
concerne la socratica aristotélicienne (voir notre analyse de la question,
infra, Ire partie, ch. 3, sp. p. 292-293. Lire, en dernier lieu, O. GIGON,Sokrates,
Berlin, 1947, p. 95 et suiv. Pour l'ensemble des problèmes ayant trait à
l'oracle et les questions qui s'y rattachent, il nous suffit de renvoyer à
DEMPSEY, The Delfic Oracle, Oxford, 1918; à C. M. SMERTENKO, The Poli-
tical Relations of the Delfic Oracle, Univ. of Oregon Studies, Humanities
Series, I, 1935; à H. W. PARKE, A History of the Delfic Oracle, Oxford, 1939;
et à C. LANZANI, L'Oracolo delfico, Genova, 1940. Enfin, sur le fonctionne-
ment de l'oracle delphique, on se plaira à consulter de Pierre AMANDRYson
livre intitulé La Mantique apollinienne à Delphes, Paris, 1950; plus parti-
culièrement sur le rôle moral et religieux de l'Apollon de Delphes, voyez
WILAMOWITZ, Der Glaube der Hellenen, II, Berlin, 1932, p. 34 et suiv.
Une interprétation ingénieuse du dieu socratique de l'Apol. de PLATON(35
d, 37 e, 40 b et 42 a; comp. l'Apol. de XÉNOPHON, 13) est donnée par
H. GOMPERZdans son étude Die Anklage gegen Sokrates in ihrer Bedeutung
für die Sokratesforschung, in NeueJahrb., LIII, 1924, p. 168 et suiv.
(1) XÉNOPHON, Banq., I, 1, 5. Sur ce, voir H. WEISSENBORN, De Xeno-
phontis in commentaris scribendis fide historica, Jena, 1910, p. 31 et suiv.
W. KRANZ, Gesch. d. griech. Philos., Leipzig, 1941, p. 113; comp. W. NESTLE,
Vom Mythos zum Logos2, Stuttgart, 1942, 579-580. Les textes ci-dessus
appellent une comparaison : PLATON, Lachès, 186 c.
(2) D'après une tradition largement établie, dès l'antiquité, Socrate a
bien été disciple d'Archélaos. Parmi de nombreux textes que nous avons,
citons : Ion de Chios, Aristoxène et Dioclès apud DIOGÈNE LAËRCE, II, 3,
19, 23 (cf. Théophraste dans Doxographi graeci de H. DIELS, Berlin 1879,
p. 479; Athénée, V, 216); Timon dans les Stromates, de CLÉMENT Ier, 302,
V, 4; cf. Praep. euang., X 14; THEODORÈTE, Graec. affect curalio, IV, 489;
SEXTUS EMPIRICUS, Adv. Math. IX, 36.0; SUIDAS s. voce Σωϰράτης; saint
AUGUSTIN, De Civil. Dei, VIII, 2. Voir avant tout DIELS-JVRANZ, Vorsokr.
ch. 60 (4. éd., ch. 47) et plus particulièrement 60 A3, Al, § 16, A2, A5, A7.
En dépit des protestations d'un ZELLER (Philos. der Griechen, II, 11, 1922,
p. 45 et suiv., cf. 11,p. 931) et d'un H. DITTMAR(Aischines von Sphetfos,Ber-
lin, 1912, p. 171), de nombreux érudits parmi lesquels ALBERTI(Sokrates, Gôt-
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quel »dePlàton, réimp. dans les Études dephilosophie ancienne2, 1926, p.60-94,
reste toujours à lire; en particulier les réflexions sur la fonction essentielle
de l'amour, à savoir : enseigner la vertu (p. 81 et suiv.), qui sont à rapprocher
de la confrontation instituée (dans La Morale de Platon, op. cit., p. 170-180
et 182-183) entre les doctrines platoniciennes et socratiques de la vertu;
à noter que pour Brochard la théorie proposée par le Socrate du Banquet
«'appartiont surtout à Platon » (p. 76, 84-85). —Par ailleurs, on trouvera
un bon exposé des rapports de l'âme avec l'amour, au point de vue platoni-
cien, dans l'ouvrage précité de M. ROBIN, p. 167-229; plus spécialement
p. 183-187 : pour les rapports de l'amour avec la dialectique; p. 189-194 :
l'amour comme méthode philosophique. —Pour un rappel sommaire des
antécédents de la théorie platonicienne de l'Amour, de curieuses pages dans
H. JEANMAIRE, Couroi et Courètes, Lille, 1939, p. 456-460. La conception
péripatéticienne de l'amitié est exposée par CICÉRON dans son dialogue Lae-
lius. Sur l'ensemble de ce thème : ZELLER, Philos. der Griechen, II, 15, 1922,
p. 68-69, 131-132, en particulier sur le prix et l'essence de l'amitié (voir aussi
p. 237 sur l'attitude de Xénophon à l'égard de l'amour grec, et p. 609 et
suiv. sur le développement platonicien). L. DUGAS, L'Amitié antique d'après
les mœurspopulaires et les théories desphilosophes, Paris, 1894. R. LAGERBORG,
Die platon. Liebe, Leipzig, 1926. W. ZIEBI, Der Begriff d. Philia b. Platon,
Breslau, 1927. J. STENZEL, Platon der Erzieher, Leipzig, 1928, p. 191-248.
M. H.-E. MEIER, Hist. de l'amour grec dans l'antiquité, augmentée d'un choix
de documents originaux et de dissertations complémentaires par L. R. DE
POGEY-CASTRIES,Paris, 1930. Il y a lieu enfin d'ajouter : E. SCHACHER,Stu-
dien zu den Ethiken d. Corpus Aristotelicum. II : Quellen- u. problemgesch.
Untersuchungen zur Grundlegung der ϕιλία - Theorie bei Aristoteles u. im
frühen Peripatos, Paderborn, 1940. W. JAEGER, Paideia, II, New-York,
1943, p. 174-197, 397-400. Ad. LEVI, La Teoria della «piXîa nel Liside, in
Giorn. Meta., V, no 3, 1950, p. 285-296. M. H.-I. MARROU a parfaitement
mis en lumière cet aspect dans sa récente Rist. de l'éducation dans l'anti-
quité, Paris, 1948, p. 55 et suiv. Outre ce que nous venons de citer, voir enfin
les références de la littérature du XVIII siècle sur la question, dans B. BOHM,
Sokrates im 18. Jahrhund., Berlin, 1929, p. 157.
(1) Nous en parlerons dans l'appendice sur les socratiques.
(2) Sur ce point, voir Démétrius de Phalère et Apollodore apud DIOG.
LAËRCE., II, 4, 4. DIODORE, XIX, 37, 6. PLATON, Phéd., 59 d. XÉNOPHON, -
Mém., IV, 8, 2. Pour le texte de Démétrius (fr. 98, 153) voir F. WEHRLI,
D. Schule d. Aristoteles. IV. Demetrios v. Phaleron, Basel, 1949, p. 25-34; sur
| ce, commentaires p. 65 et 78.
(3) Voir à ce sujet PLATON, Apol., 17 d; comp. Criton, 52 e.
(4) Les témoignages sont : Apollodore apud DIOG.LAËRCE., lac. cil. PLU-
TARQUE,Quaest. conv., VIII, 1, 1. ELIEN, Hist. Var., II, 25. Cf. sur les diffi-
cultés concernant la date de naissance de Socrate, J. STENZEL, Sokrates als
Philosophen, in PAULY-WISSOWA, RE, III Al, 1927, 811, 26 et suiv. Sur la
vie de Socrate, voir A. WESTERMANN, Vitar. scriptores Graeci, 1845, p. 440
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fit un (1), — ni sur le nombre des voix qui l'ont condamné (2);
la question de savoir pourquoi Socrate ne v o u l u t jamais écrire
nous laisse encore en face des mêmes incertitudes (3).
Phalère (fr. 91-98), voir pour les textes (fr. 91, DIOG. LAËRCE, IX, 57; fr. 92,
DIOG.LAËRCE, IX, 15; fr. 93, LAËRCE, IX, 37; fr. 9Z.LAËRCE, IX, 15; fr. 93,
LAËRCE, IX, 37; fr. 94, ATHÉNÉE,XIII, 555 d (cf. ARISTOXÈNE, fr. 57);
fr. 95, PLUTARQUE, Aristide, I; fr. 96, ibid., XXVII (cf. ARISTOXÈNE,
fr. 58); fr. 97, ibid., V; fr. 98, DIOG. LAËRCE, II, 44; fr.l 53. DÉMÉTRIUS):
F. WEHRLI, Die Schule des Aristoteles, IV. Demetrios von Phaleron, Basel,
1949, p. 24-25 et 34; pour les commentaires de ces textes, voir WEHRLI, op.
cit., p. 63-65. Nous y relevons les remarques suivantes au sujet des deux
écrits socratiques précités de Démétrius : «Gegen die Gleichsetzung beider
Schriften (Herweig, Ostermann, Martini) hat Jacoby zu F 40-45 Bedenken,
er môchte eine Rede und einen Dialog unterscheiden und diesem fr. 94,97
zuweisen, Dabei ergeben sich aber Schwierigkeiten, denn an der Diskussion,
ob Myrto Tochter oder Urenkelin des Aristeides sei (fr. 94-95), kann Sokrates
unmôglich beteiligt sein, weil D. sie mit Argumenten aus persÕnlichen
Erfahrung führt (cf. BAYER, p. 152). Anderseits weist man die ausfürhlich
behandelte Einzelheit auch nicht gerne dem Prolog einer dialogischen
Schrift zu, und wenn der Dialog nach Sokrates als Gegenstand der Unter-
haltung heissen sollte, wâre D. einer der Gesprâchsteilnehmer und der
Abstand von der Apologie gering. So bleibt die Identitât beider Schriften
das Wahrscheinlichere. — Die Tradition ist gegeben mit den Apologien
von Platon, Xenophon, Lysias, etc.; innerhalb des Peripatos mochte eine
Verteidigung des Sokrates sich gegen die Anwürfe des Aristoxenos richten
(ARISTOXENOS, fr. 51-60). Sie wurde zum Angriff gegen die Athener, welche
überhaupt mit keinem Philosophen ausgekommen sein sollen. Ob D. dabei
der eigenen Vertreibung gedachte? Dann nâhme die Schrift einen persôn-
lich hochst aktuellen Bezug; mit der 'Aθηναίων ϰαταδρομή (fr. 131-138)
wird man sie aber nicht gleichsetzen »(op. cit., p. 63-64). —Les fragments
de Démétrius de Phalère et la doxographie le concernant se trouvent ras-
semblés chez Carl MÜLLER, Fragm. histor. graecorum, II, Paris, 1848, p. 362
et suiv.; chez F. JACOBY, Die Fragmente der griechischen Historiker, II,
1929-1930, n° 228, et, plus récemment, chez F. WEHRLI, op. cil., p. 9-44
(doxographie p. 9-20; frag. p. 21-44). Pour toutes questions touchant à
Démétrius, voir : H. DOHRN,De vila et rebus Demetrii Phalerei Peripatetici,
Kiel, 1825. Ch. OSTERMANN, Commentatio de Demetrii Phalerii vila, rebus
gestis et scriptorum reliquiis, Hersfeld-Fulda, 1847-1857. Th. HERWIG, Ueber
Demetrius Phalerus, Rinteln, 1850. K. A. PAPASIS, Demetrius u. die Stadt
Athen, Erlangen, 1893. E. MARTINI, S. voce Demetrius dans PAULY-WIS-
SOWA,RE. D. COHEN,De Demetrio Phalereo, in Mnemosyne. LIV, Leiden,
1926, p. 88. E. BAYER,Demetrios Phalereus der Athener, Tübingen, 1942. J.
LACROIX, Demetrios de Phalère, Liége, 1942-1943. S. Dow-A. H. TRAVIS,
Demetrios of Phaleron and his Lawgiving, in Hesperia, XII, 1943, p. 144,
et, enfin, les commentaires de WEHRLI, op. cil., p. 49-89.
(1) Littérature socratique sur Alcibiade : outre les passages bien connus
de PLATON (Alcib. I, 103 a-104 a et suiv., 105 d, 106 e, 118 c, 121 a;
Euthyd., 275 a et suiv.; Prot., 309 a; Gorgias, 481 d, 519 a; Banq., 215 a
et suiv.; cf. Rep., 494 b, de PSEUDO-PLATON, Alcib. II, passim) et de XKNO-
PHON (Mém., I, 2, 12 et suiv., 39 et suiv.), voir, sur les fragments d'Eschine
(les dialogues Alcib. et Axiochos), H. DITTMAR, Aischines von Sphettos,
Berlin, 1912, p. 97 et suiv., et sur ceux d'Antisthène, A. G. WINCKELMANN,
Antisthenis Fragmenta, Zürich, 1842, p. 17 et suiv. K. JOËL, Der echte u. d.
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(1) C'est ce dont témoignent les propos souvent tenus par d'innombrables
auteurs qui se sont penchés sur la figure de Socrate, pour en faire ressortir
l'immense rayonnement. La valeur symbolique de Socrate a notamment
inspiré à M. A. DIÈS des pages d'une très belle allure poétique dans sa confé-
rence sur le Socrate de Platon qui, publiée en 1913 dans la Rev.Philos. théol.,
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)
gètes reste si encombrée, — ni le symbole purement négatif
que Nietzsche a accablé, avec tout le poids de sa renommée (1).
Quelques auteurs, tels que A. D. Winspear et Tom Silverberg,
ont essayé hardiment de résoudre la contradiction entre la repré-
sentation que se sont faite de Socrate ses détracteurs : Aris-
tophane et les comiques, le rhéteur Polycrate, le polygraphe
tarantin et autres, et celles qui nous sont transmises par la tra-
dition apologétique (2). Il n'est pas douteux que leur contribu-
tion soit des plus ingénieuses sous beaucoup de rapports et
oblige à la réflexion, notamment pour ce qui est de la reprise
et de l'approfondissement de l'indication célèbre que F. A. Wolf
donna en son temps : « Es ist ein sehr gewôhnlicher Irrtum wenn
man in weiter Zeitferne ein Leben eines unermüdet fortstre-
benden, und ihn in jeder Periode seiner Tâtigkeit in guter
Uebereinstimmung mit sich selbst findet (3). » Par quoi l'on voit
que, si la pensée de Socrate n'est pas arrêtée dès ses débuts,
mais se développe et se transforme avec tout sqn contexte
historique — subissant son influence et en même temps l'in-
fluençant (4) — il ne serait pas invraisemblable de voir un
Socrate misodemos, disons aristocratisant, idéaliste et déçu par
l'étude de la nature, se succéder à un -Socrate première manière
philodemos, disons rattaché aux tendances démocratiques de la
sophistique, et physiologue d'inspiration matérialiste (5). Et il est
certain que le Socrate que ces auteurs nous offrent est vivant,
suggestif au plus haut degré, absolument différent des descrip-
contre la condamnation qui l'a frappée, voit avant tout en lui «l'homme
qui avait fait du droit le seul principe de son action et jamais ne s'en était
départi » (Gesch. der Philos., II, Leipzig, 1798, p. 39 et suiv.). — Le livre
de B. BÔHM,Sokrates im 18. Jahrh. : Studien zum Werdegang des modernen
PersÕnlichkeitsbewusstseins, Leipzig, 1929, nous apporte une riche infor-
mation sur ce chef. Quelques indications très brèves dans P. HAZARD,
La Pensée européenne au XVIIIe siècle, Paris, 1946, t. I, p. 84, 158, 205,
230, et t. II, p. 213. Voir plus loin, p. 127, 131, 305.
.(1) L'écrivain portugais OLIVEIRA-MARTINS également l'a pensé et l'a
affirmé avec force dans son livre 0 Helenismo e a Civilizaçào Cristâ, Lisboa,
s. d., par des expressions souvent semblables à celles de Nietzsche et à
la même époque; mais tout indique que Martins ne l'avait pas connu. Voir
plus loin, p. 174-175.
(2) A. D. WINSPEAR-T.SILVERBERG, Who Was Socrates? New-York, 1939.
(3) F. A. WOLF, Nubes, Nürenberg, 1811. Cf. WINSPEAR-SILVERBERG, op.
cit., p. 89-90, qui rappellent aussi W. D. Ross, The Problem of Socrates, in
Proceed. of the Class. Assoc., London, 1933, p. 9.
(4) Gestaltend- umgestaltend, suivant l'expressive formule de W. DILTHEY
dans Erlebniss u. Dichlung, Leipzig, 1929, p. 183.
(5) Voir notre Aristophane et le Socrate historique, à paraître prochai-
nement.
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par excellence un de ces témoins d'une foi nouvelle qui ont porté
la formation de l'être intérieur à son plus haut période. Bref, le
fondateur d'une religion philosophique qu'anime son indéfec-
tible aspiration vers la source d'une perfection toujours plus
haute (1). Mais si l'on en croit d'autres, la particularité de Socrate
consiste en ce qu'il fut essentiellement un maître de vie intérieure
qui assurément a fait figure de contemplatif (2) ; de plus, il
demeure possible qu'il faille lui attribuer une technique d'as-
cèse (3).
C'est bientôt dit, mais là ne s'arrêtent point ces mouvements
pendulaires. Aux positions extrêmes s'opposent, ici comme
ailleurs, ceux qui, plus portés au compromis, veulent tout unir
et croient aussi que chez Socrate le souci de l'intelligibilité n'est
pas sans rompre tout lien avec la vie purement instinctive.
A le bien comprendre, Socrate n'échappe guère à toute emprise
des tendances mystiques, irrationnelles et sentimentales; mais
il parvint à s'imposer, comme une seconde nature, les exigences
de la raison. S'il admit la foi à côté de la raison, s'il ne bannit
pas plus les penchants inintellectuels que la maîtrise de soi,
c'est qu'un singulier amalgame de rationalisme et de mysti-
cisme constitue l'intimité de son être (4). A cela tient que, à en
(1) On retrouve cette idée, sous des formes plus ou moins modifiées, et
d'autres analogues chez de nombreux auteurs. Par exemple, Alfred CROISET,
dans VHist. de la littérat. grecque, t. IV2, Paris, 1900, p. 200, et dans le
Manuel d'hist. de la litterai. grecque 10, Paris, 1900, p. 423, semble, pour
l'essentiel, rejoindre cette position. De même, Paul DECHARME, La Cri-
tique des traditions religieuses chez les Grecs, Paris 1904, p. 182 et suiv.; voir
sp. p. 184.
(2) Telle est la conception du P. A.-J. FESTUGIÈRE, Contemplation et vie
contemplative selon Platon, Paris, 1936, en particulier p. 69, 72-73, 123-131
(195l2); voir encore du même auteur son petit livre Socrate, Paris, 1934.
Comp. aussi A. JAGU, Épictète et Platon, Paris, 1946, p. 97-111, où l'ascétisme
socratico-platonicien est mis en parallèle avec celui du stoïcisme romain;
sur l'ascèse de Socrate et l'ascèse chrétienne, voir l'étude d'E. BICKEL, dans
les Neue Jahr., XXXVII, 1916, p. 448 et suiv. Cf. encore L. BIELER, ©eïoç
àvTjp, I, Wien, 1935, p. 60 et suiv.
(3) C'est l'interprétation dont le premier des livres ci-dessus mentionnés
du P. Festugière nous a donné un exemple caractéristique. Pareillement,
A. E. TAYLORqui, à l'occasion de ses recherches sur le Socrate d'Aristophane,
avait livré à un examen pénétrant et approfondi cet aspect de la trou-
blante religiosité de Socrate : The ϕροντιστήριον, in Varia Socratica, 1911,
p. 129-177 (commenté par M. A. DIÈS dans Autour de Platon, I, Paris,
1927, p. 141-142; comp. les remarques du P. Ed. DES PLACES dans la REG,
LI, 1938, p. 387 et suiv.). Sur les éléments orphiques et mystiques qu'on
relève dans le Socrate des Nuées (en particulier dans l'épisode de l'initiation
de Strépsiade), voir notamment les réflexions de J. E. HARRISON dans
Prolegomena to the Study of Greek Religion2, Cambridge, 1908, p. 512 et suiv.
(4) Ce point fut relevé nommément par W. NESTLE dans sa Gesch. der
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Date de la soutenance :
Numéro d'ordre :
(Ces deux menlions seront complétées par le service de la Bibliothèque.)
DE M A G A L H A E S - DE MAGALHÃES-
VILHENA (V.) — Le pro- VILHENA (V.) — Le pro-
blème de Socrate. Le Socrate blème de Socrate. LeSocrate
historique et le Socrate de historique et le Socrate de
Platon —Paris, Presses Uni- Platon. -Paris, Presses Uni-
versitaires de France (1952) versitaires de France (1952)
in-8°, VIII-568 pages.
Th. Lei. Paris, 1949. Th. Let. Paris, 1949.
(No .........................
\ " L , VIII-568 pages. ) />v' ;>, (No ..........................)
*v.1
DE VEAGALHÂES- DE MAGALHÃES-
VILHEiïA (V.) — Le pro- VILHENA (V.) — Le pro-
blème de^ocrate. Le Socrate blème de Socrate. LeSocrate
historique et le Socrate de historique et le Socrate de
Platon. -Paris, Presses Uni- Platon. —Paris, Presses Uni-
versitaires de France (1952) versitaires de France (1952)
in-8°, VIII-568 pages. in-8°, VIII-568 pages.
Th. Let. Paris, 1949. Th. Let. Paris, 1949.
(N° ; (N° ;
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