La Rupture Par Glissement
La Rupture Par Glissement
La Rupture Par Glissement
L'un des principaux facteurs influençant la stabilité d'une pente est la résistance mécanique
des sols et des roches. La rupture qui se produit lors des phénomènes d'instabilité est principalement
due à la résistance au cisaillement.
La résistance au cisaillement d'un matériau dépend de sa nature, de son histoire et de l'état de
contrainte au point considéré. Cet état de contrainte est influencé par diverses sollicitations exercées
sur le terrain, telles que les charges appliquées, les variations de la nappe phréatique, etc.
Lors de la réactivation de glissements de terrain naturels, les mouvements se produisent le
long d'une surface de rupture préexistante. Sur cette surface, la résistance au cisaillement mobilisée
est appelée résistance résiduelle. [5]
Afin de déterminer l'état de stabilité d'une pente, il est donc nécessaire de connaître deux
types de paramètres des sols rencontrés :
La résistance au cisaillement à court ou à long terme.
La résistance au cisaillement résiduelle.
1.1. Les actions extérieures qui agissent sur le sol :
A- Actions hydrauliques :
La compréhension du régime hydraulique du site est un élément essentiel pour l’analyse d’une
instabilité et dans la recherche des solutions.
Les conditions d’alimentation peuvent être complexes et dépendre de couches de terrains
situées bien en amont.
La connaissance des conditions hydrauliques les plus défavorables nécessite une longue durée
d’observations sur le terrain. Par exemple, on peut choisir de prendre en compte les régimes
hydrauliques mesurés durant une année dont la pluviométrie est décennale. Ceci étant rarement
possible, des extrapolations peuvent être utilisées pour juger des conditions les plus défavorables.
La détermination du régime hydraulique est souvent très difficile du fait de l’étendue des
zones à prospecter et de l’hétérogénéité des sols rencontrés, et notamment de la présence
d’accidents tectoniques qui perturbent sensiblement les nappes.
B- Les actions climatiques et anthropiques :
Les facteurs climatiques prépondérants sont constitués par les apports d’eau. Les autres
actions externes, susceptibles de modifier l’état d’équilibre d’un versant, résultent principalement
de modifications de géométrie, de chargements et de déchargements.
C- Les actions hydrologiques (Pluie, neige, évapotranspiration) :
Les nappes sont alimentées principalement par les pluies et la fonte des neiges. D’autres
phénomènes peuvent se rajouter, comme des infiltrations à partir de fossés, de bassins de rétention
et d’adduction d’eau ou de réseaux d’assainissement.
D- Séismes :
Les mécanismes conduisant à la rupture des pentes sous séisme sont souvent difficiles à
connaître en raison de la complexité de la géologie locale et du peu d’informations sur les
paramètres rhéologiques et hydrogéologiques des matériaux.
Les séismes peuvent provoquer des mouvements de terrains dans des pentes habituellement
stables, aussi bien dans les massifs rocheux que dans les massifs argileux ou sableux.