Cours Bois

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Ecole Supérieure

Polytechnique de Dakar
République du Sénégal
Un Peuple Un But Une Foi
Ministère de l’ enseignement supérieur,
de la recherche et de l’innovation
Département Genie
Civil
Construction en
bois DIC 3

M, Diakhaté 1
Plan du cours
❑ Structuration de l’EC5
❑ Etats limites et situations de calcul
❑ Le matériau bois
❑ Résistance des sections
❑ Stabilités
❑ Assemblages
❑ Vérifications au feu
❑ Exposé

2
Ecole Supérieure
Polytechnique de Dakar
République du Sénégal
Un Peuple Un But Une Foi
Ministère de l’ enseignement supérieur,
de la recherche et de l’innovation
Département Genie
Civil
Chapitre 1:
Structuration de l’EC5

3
❑ Structuration de l’EC5.
1. Présentation générale de l'Eurocode 1995
L’objectif de cette présentation générale est de représenter la
structuration de l’eurocode 5 ou EC5 qui rédige les principes de base
du calcul des structures en bois.

L'appréciation générale sur cet Eurocode, incluant:

➢ La clarté de présentation du contenu

➢ Le niveau de détail apporté aux différents aspects traités.

4
- commentaires
▪ commentaires spécifiques (au bois) sur le chapitre 2.
▪ Quels modèles et règles, dans la conception des structures en bois en
général, pourraient être sensiblement alignés sur les modèles et règles
des autres matériaux et types de construction?

- Présentation
Chaque Eurocode est référencé par un numéro de norme
européenne (EN)
Par exemple:
➢ EN 1995 pour l’Eurocode 5,
➢ EN 1998 pour l’Eurocode 8.
5
Attention,
▪ 1998 ne représente pas l’année de validation de la norme.
▪ Lorsque l’année de publication de l’eurocode est ajoutée, elle est
précisée à la fin de l’indice, séparée de celle-ci par un double-point
ou des parenthèses

Exemple: EN 1995-1-1 : 2005 (eurocode 5 publié en 2005).

Les eurocodes sont généralement constitués de plusieurs parties.

6
Exemple,
L’EN 1995 – 1 – 2
Section 2 : Calcul des structures au feu
Partie 1 : Généralités
Eurocode 5 – Conception et calcul des structures en bois

Exemple:
L’EN 1995 – 1 – 1
Section 1 : Règles communes et règles pour les bâtiments
Partie 1 : Généralités
Eurocode 5 – Conception et calcul des structures en bois

7
2. Objet et domaine d'application
Cet Eurocode fournit les principes pour la conception et le calcul des structures
en bois:
➢ bois massif
➢ scié
➢ équarris
➢ sous forme de bois rond
➢ bois lamelle collé
➢ ou panneaux dérivés du bois, assemblés par collage ou par
organes mécaniques.
L’Eurocode propose des règles pratiques pour l'application.
8
L'exécution est traitée dans la mesure nécessaire à assurer que la qualité des
matériaux et produits utilisés dans la construction et le niveau de qualité de la
main d'œuvre sur chantier satisfont les hypothèses utilisées pour les règles de
conception et calcul.

Les Principes comprennent


- les hypothèses générales et définitions pour lesquelles il n'y a pas d'alternative, ainsi que
- les exigences et modèles pour lesquels, dans le contexte des clauses concernées de
l'Eurocode, aucune alternative n'est autorisée sauf indication explicite.
Les Principes sont signalés dans le texte par une ligne verticale.

9
Les Règles d'Application sont généralement des règles admises qui suivent les
hypothèses et satisfont les exigences qui sont données dans les principes.

Si, pour un calcul particulier, on désire utiliser une méthode de calcul différente
de la règle d'Application donnée dans l'Eurocode, cela peut être fait, pourvu
que l'on produise la justification montrant que la méthode employée respecte
les Principes et que la même fiabilité que dans l'Eurocode, au moins, est
atteinte.

10
Cet Eurocode concerne les structures de bâtiments et ouvrages de génie civil.

Les principes de base s'appliquent à tous les types de structures en bois.


Toutefois, les règles ne couvrent pas tous les aspects relevant de structures
spéciales telles que mâts et tours de refroidissement, ni les exigences spéciales
de la conception antisismique.

▪ Cet Eurocode concerne la résistance mécanique (stabilité), l'aptitude à l'emploi


et la durabilité des structures.

▪ D'autres exigences, telles que l'isolation thermique et phonique, la protection


contre le feu, l'hygiène et la santé, etc., ne sont pas contenues dans ce document.

11
3. Hypothèses
➢ les projets sont étudiés par un personnel ayant la qualification et l'expérience
appropriées
➢ un contrôle adéquat est assuré en atelier et sur chantier

➢ la construction est conduite par un personnel ayant la qualification et


l'expérience nécessaires

➢ les ouvrages, par leur conception, ou par le choix de matériaux appropriés, ou


par préservation, sont protégés contre les attaques de champignons, insectes et
autres organismes xylophages

➢ la structure est inspectée si nécessaire et correctement entretenue.

12
➢l'usage de la structure ne sera pas modifié par rapport à celle prévue à la
conception à moins que l'on ne procède à une réévaluation

Les procédures de calcul ne sont valides que si les exigences concernant la qualité
et l'exécution données sont également satisfaites.

13
4. Exigences fondamentales
Une structure doit être conçue et construite de façon à ce qu'elle demeure, avec
une acceptable probabi1ité, adaptée à l'utilisation pour laquelle elle est prévue, en
tenant compte de sa durée de vie souhaitée et de son coût, et qu'elle sera capable,
avec un niveau de fiabilité approprié, de:

➢supporter les sollicitations et autres influences susceptibles de se produire au


cours de la construction et de l'utilisation.

➢ fonctionner correctement dans l'utilisation prévue.

➢ avoir une durabilité adéquate, en rapport avec ses coûts d'entretien.

14
Ces exigences seront satisfaites par une conception adéquate, par le choix de
matériaux convenables, le respect de règles constructives appropriées et la
spécification de règles d'entretien et de procédures de contrôle pendant la
fabrication, la construction et l'utilisation, en fonction .des caractéristiques du
projet.

15
❑ états limites et situations de calcul
Un état limite est un état au delà duquel un critère particulier de performance de
la structure est transgressé.
Les états limites sont classés selon les catégories suivantes:

➢ états limites ultimes (ELU)


➢ états limites de service (ELS)
1. états limites ultimes (ELU)
Les états limites ultimes correspondent à des états qui peuvent:
➢ entraîner la ruine, ou
➢ de quelque façon que se soit compromettre la sécurité des individus ou
provoquer des pertes économiques considérables..
16
Remarques: Les états qui précèdent immédiatement l'effondrement structural et
qui sont considérés à la place de l'effondrement lui-même, sont également
traités comme des états limites ultimes.

Les états limites ultimes correspondant comprennent:


➢ la perte d'équilibre statique de la structure (ou d'une de ses parties), considérée
comme un solide rigide
➢ déplacements ou déformations inadmissibles de la structure ou de certaines de
ses parties,
➢ atteinte de la capacité maximale de résistance.

17
2. états limites de services (ELS)
Les états limite de services correspondent à des états au-delà desquels certains
critères d'aptitude à l'emploi ne sont plus satisfaits.

Les états limites de service correspondant comprennent:


➢ déformations ou flèches inacceptables qui affectent l'aspect ou l'utilisation
efficace de la structure ou causent des altérations des finitions ou d'éléments non
structuraux
➢ vibrations altérant le confort ou endommageant le contenu du bâtiment.

18
2. Situations de calcul
On classe généralement les situations de calcul de la façon suivante :
➢ situations persistantes, correspondant aux conditions normales d'utilisation de
l'ouvrage.

➢ Situations transitoires correspondant, par exemple à la construction aux


réparations.

➢ Situations accidentelles.

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Chapitre 2:
Le matériau bois

20
❑ Le matériau bois
Le bois doit sa grande résistance à la traction et son élasticité à la cellulose, dont
les fibres sont disposées longitudinalement. Entre celles-ci se trouve la lignine
qui assume la résistance à la compression.

Le bois est un matériau chimiquement neutre et n’est donc pratiquement


agressé par aucun produit corrosif.

Sa faible conductivité thermique lui procure des qualités isolantes excellentes qui
en font un matériau remarquablement stable sous les fluctuations de
température, et d’une tenue au feu excellente.

21
Dans la construction, le bois est utilisé principalement sous
deux formes :
➢ bois massif
➢ bois reconstitué
Le bois massif est utilisé principalement pour les éléments de
charpente traditionnelle et son utilisation comme son
dimensionnement relève surtout des habitudes régionales.

Le bois reconstitué peut être fabriqué à partir de deux sous-


produits tels que les sciures ou des bois de moindre qualité,
ou à partir de composants en bois (lamelles par exemple). On
distingue ainsi:
➢ les panneaux
➢ les poutres reconstituées: le Bois Lamellé Collé 22
Ces panneaux massifs sont
soit constitués de plusieurs
couches croisées de lames
de bois collées ou clouées
entre elles, soit d’éléments
en bois lamellé-collé

Les charpentes lamellées collées, se


prêtent à la
réalisation de structures de grandes
portées (jusqu’à
150 mètres) et à des formes
architecturales éventuellement très
complexes.
23
pont de Tournon de 1847

24
pont de Keystone-Wye dans le Sud- passerelle Pinot à Blagnac (Haute-
Dakota. Arc lamellé-collé à l’abri sous Garonne)
une dalle (1968)

25
1. Le bois
Le bois est un tissu végétal,
assimilable à un matériau
composite, formé de cellules,
canalisant la sève brute.

Une jeune tige comprend en son centre, une moelle qui


disparaît souvent dans les organes âgés. Autour d’elle, se
déposent, dans le cambium, les zones concentriques
d’accroissement du bois (anneaux ligneux ou cernes).

26
Les cernes sont constitués par des cellules plus ou moins
effilées, différenciées à partir du cambium. Les unes ont de
grandes ouvertures cellulaires (bois de printemps ou bois
initial), alors que les autres, en fin de cerne, ont des
ouvertures étroites et des parois plus serrées (bois d’automne
ou d’été, bois final).

Il existe plusieurs milliers d’espèces botaniques ou essences


qui sont classées en deux grandes familles :

➢ Les Feuillus

➢ Les Résineux

27
Les résineux ont une structure relativement simple. Leur
masse est composée à 90% de cellules allongées et élancées,
orientées parallèlement au tronc : les trachéides.

Les feuillus ont une structure plus complexe. Les cellules


sont disposées en tissus croisés : trachéides fibreuses et
fibres filiformes. Cette structure leur confère une meilleure
résistance au flambement.

2. Le comportement du matériau
Le bois est un matériau:
➢ composite
➢ anisotrope
➢ hétérogène
28
composite

anisotrope 29
3. Caractéristiques physiques du bois
Le degré d’humidité
Il évalue la quantité d’eau que le bois renferme, exprimée en
pourcentage de sa masse à l’état anhydre.

avec mH la masse à l’état humide et m0 la masse à l’état sec.

Le taux d’humidité a une incidence:


➢ sur la conservation du bois: les pourritures diverses, qui entraînent la
désagrégation du bois sous l’influence des champignons, les attaques de
certaines bactéries ou insectes ne se développent qu’en milieu
franchement humide (plus de 20 %d’humidité)

30
➢ sur la tenue des pièces et assemblages : la variation du
taux d’humidité induit des variations de dimensions (jeu des
assemblages, travail du bois...). Les bois doivent donc être
utilisés uniquement après avoir été amenés par séchage à un
degré d’humidité d’équilibre voisin des conditions
d’utilisation;

➢ sur la résistance mécanique : un bois est d’autant plus


résistant qu’il est plus sec, mais il devient plus fragile.

➢ sur sa déformabilité dans le temps, notamment le fluage.

31
Le degré d’humidité du bois dépend de son équilibre
hygroscopique, c’est-à-dire de son environnement .

Cette courbe permet de


déterminer le taux
d’humidité en fonction de
la température et du taux
d’humidité de l’air
ambiant

32
La rétractabilité
La rétractabilité correspond à la diminution de volume du
bois, au fur et à mesure qu’il sèche.
Le retrait est évalué à partir d’éprouvette dont on mesure la
variation de volume entre l’état saturé et l’état anhydre :

4. Conservation et protection du bois


Pour assurer une durabilité convenable à une construction
en bois, on doit tenir compte de nombreux facteurs mais
aussi de leurs interactions.

Les principaux critères pris en compte pour la conservation et


la protection du bois sont : 33
➢ la destination de la construction,
➢ les conditions prévisibles d’environnement,
➢ la forme des éléments et les dispositions constructives
envisagées.
Les principaux critères pris en compte pour la conservation et
la protection du bois sont :
La prévention
Le bois, matériau organique, peut être attaqué par des
insectes, des champignons. Face à ce risque, les essences de
bois ont des durabilités naturelles très variées. Il est toutefois
important de noter que des bois dont l’humidité de service
est inférieure à 20 %, ne peuvent en aucun cas être altérés par
des champignons
34
Les classes de risque biologique
Classe de risque pour des éléments courants :
En intérieur :
Classe 1, atmosphère toujours sèche: charpente
traditionnelle ou industrielle si transport et stockage à l’abri.

Classe 2, atmosphère humide : solive sur vide sanitaire


ventilé.
Classe 3, atmosphère humide avec risque de condensation :
solive sur vide sanitaire mal ventilé.

Classe 4, risque d’accumulation d’eau : sablières basses

35
En extérieur:
Classe 2, toujours à l’abri: sous face d’auvent
Classe 3, exposition directe aux intempéries, pièce pente > 60°,
sans assemblage ni encastrement: poteau vertical sur platine
ventilée
Classe 4, tout autre cas : ouvrage extérieur.
5. Quelques autres propriétés
Poids volumique
Le bois est un matériau de construction relativement léger,
par rapport aux matériaux de construction courants.
Le poids volumique du bois est compris entre 4 à 5 kN pour
les résineux et 8 à 10 pour des feuillus

36
Réaction au feu
La partie 1.2 de l’Eurocode 5 traite de la résistance au feu des
structures en bois. On doit utiliser les règles données pour le
calcul à température normale à une exception: les actions,
coefficients de sécurité, propriétés des matériaux et des
sections sont remplacées ou modifiées pour tenir compte de
l’effet du feu.

Coefficient de dilatation thermique


Sa valeur moyenne est de 5.10-6°C-1 dans la direction
axiale, ce qui est inférieur aux valeurs rencontrées pour
l’acier ou le béton.

37
Conductivité thermique
Avec une conductivité thermique moyenne λ=0.12 W/m°C le
bois est un très grand isolant thermique.

6. Avantages du bois lamellé-collé


➢ l’homogénéité du produit est améliorée,
➢ le facteur d’anisotropie diminue fortement, par exemple
quand les différentes couches sont croisées régulièrement
(disposition courante pour les panneaux de contreplaqué),

➢ la taille des éléments obtenus dépasse ce qu’on pourrait


obtenir naturellement.

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Chapitre 3:
Résistance des sections

39
❑ Résistance des sections
Le matériau bois présente de grandes variations de résistance
et d’élasticité. Cette variabilité se retrouve d’une essence à
l’autre mais également à l’intérieur d’un même arbre.

Lorsque l’on réalise des essais sur des échantillons, ces


résultats sont reportés sur une courbe pour former une
courbe de Gauss
Elles représentent par catégorie de
bois une limite inférieure assurant
que 95% des bois auront une
contrainte de rupture en flexion
supérieure ou égale à la valeur de la
classe.

40
La classe de résineux C24, 95 % des bois de cette catégorie ont une résistance à la
rupture en flexion à24 MPa.
Cette propriété permet de calculer une valeur de résistance
mécanique afin que 95 % des échantillons aient une résistance
supérieure à cette valeur calculée et que 5 % des échantillons
aient une résistance inférieure à cette valeur calculée.

Dans la classe de
résineux C24, 95 % des
bois de cette catégorie
ont une résistance à la
rupture en flexion
supérieure ou égale à 24
MPa
41
Pour l’eurocode 5, la valeur caractéristique résulte d’une
recherche statistique ; par contre, pour les Règles CB 71, tout
reposait sur la valeur admissible (contrainte lors de la rupture
divisée par un coefficient de sécurité).

Les bois sont classés en catégories de résistance


➢ EN 518, NF B 52001
➢ EN 519
1. notation des valeurs caractéristiques
➢ C24 est un bois résineux (C) de 24 MPa de contrainte
caractéristique de flexion ;
➢ D40 est un bois feuillu (D) de 40 MPa de contrainte
caractéristique de flexion ;
42
➢ GL28h est un bois lamellé-collé(GL) homogène (h) de 28
MPa de contrainte caractéristique de flexion, les lamelles ont la
même qualité sur toute la hauteur de la poutre ;

➢ GL32c est un bois lamellé-collé(GL) combiné(c) de 32 MPa de


contrainte caractéristique de flexion, les lamelles sont d’une
qualité supérieure dans les parties haute et basse de la poutre

2. Contrainte caractéristique :
ft,90,k est une contrainte (f) de traction (t), perpendiculaire
au fil du bois (90˚), caractéristique (k).

43
3. Module d’élasticité :
➢ E0,mean est un module d’élasticité(E), parallèle au fil du bois
(0˚), moyen (mean) ;
➢ E0,05 est un module d’élasticité(E), parallèle au fil du bois
(0˚), au fractile 5 % ou au 5e pourcentile.

valeurs
caractéristiques des
bois massifs
résineux. Module
d’élasticité
44
valeurs
caractéristiques des
bois massifs feuillus

classement des lamelles constituant les poutres en bois lamellé-


collé combiné

45
valeurs caractéristiques des bois lamellés

46
La résistance du bois et des produits dérivés est liée à leur
humidité moyenne, à la durée d’application des charges et à la
grande dispersion des caractéristiques mécaniques.

4. Facteur kmod (modificatif)


La résistance d’un bois (à l’intérieur d’une même classe de
résistance) est influencée par deux paramètres :

➢ la durée d’application des chargements;


➢l’humidité moyenne du bois lorsqu’il est mis en œuvre.

En effet, un bois sec supportant une charge de courte durée


sera plus résistant qu’un bois humide supportant une charge
sur une longue période.
47
valeur du kmod du
bois massif, du
lamellé-collé, du
lamibois (LVL) et du
contreplaqué

Les matériaux doivent être conformes aux normes suivantes :

➢ bois massif : NF EN 14081-1 de mai 2006


➢bois lamellé: NF EN 14080 de décembre 2005 ;
➢ contreplaqué: NF EN 636 de décembre 2003
➢ lamibois (LVL) : NF EN 14374 de mars 2005, NF EN 14279
48
de juin 2005
5. Coefficient ƔM

6. Calcul de la résistance
La résistance de calcul se détermine par la formule suivante :
par exemple, pour la résistance en flexion :

7. Variations dimensionnelles
Les dimensions des sciages standardisés sont définies à une humidité de
référence de 20 %. Lorsque le bois est mis en œuvre, son humidité varie.
La section de calcul est donc différente de la section standardisée.
49
8. Principe de justification aux états limites ultimes
Il faut vérifier que les sollicitations induites par les actions appliquées à la
structure restent inférieures ou égales à la valeur de calcul de la
résistance de la structure.
9. Traction

Justification

50
Calcul du coefficient de hauteur pour du bois massif

Si h ≥ 150 mm, kh = 1.
Si h ≤ 150 mm, kh = min (1,3 ;(150/h)0,2).
Avec h la plus grande dimension de la section de la pièce en mm.

Calcul du coefficient de hauteur pour du bois lamellé-collé

Si h ≥ 600 mm, kh = 1.
Si h ≤ 600 mm, kh = min (1,1 ;(600/h)0,1).
Avec h la plus grande dimension de la section de la pièce en
mm.
51
10. Traction transversale, perpendiculaire aux fibres

La résistance du bois en traction transversale est nettement


plus faible qu’en traction axiale. Pour du C24 par exemple, la
traction axiale caractéristique est de 14 MPa, alors que la
traction transversale caractéristique est de 0,5 MPa, soit 28
fois moins.

Cette sollicitation se rencontre essentiellement dans les


assemblages inclinés par rapport au fil, les angles de
portiques en bois lamellé-collé et dans la partie basse des
poutres courbes.
52
53
11. Compression axiale avec risque de flambement

Les éléments sollicités en compression axiale sont


généralement des poteaux, des montants de maison à
ossature bois, des éléments de contreventement, etc.
54
Justification

kc,y ou kc,z égal à 1 s’il n’y a pas de risque de flambement,


sinon coefficient de flambement le plus défavorable, selon
l’axe y ou z.

Risque de flambage si l’élancement relatif λrel, max > 0,3.

55
Détermination de kcy ou kcz
pour du bois massif C24 en
fonction de l’épaisseur.

Détermination de Kcy ou Kcz


pour du bois lamellé collé
GL28h
56
Une pièce rectangulaire présente deux directions principales
d’inertie suivant les axes y et z.

influence des assemblages des extrémités


sur la longueur de flambement

Soit pour une section rectangulaire avec la hauteur suivant l’axe z

57
flambement selon l’axe y

flambement selon (autour


de) l’axe z.

58
12. Compression transversale, perpendiculaire aux fibres
La compression transversale se rencontre lorsqu’une pièce de
bois subit une action perpendiculaire aux fibres

la compression transversale est systématique au niveau des


appuis d’une poutre.

59
la réaction sous l’appui de la poutre provoque un effort perpendiculaire au fil. Ce
type de force engendre une contrainte de compression transversale. Elle dépend
de la valeur de l’effort, mais aussi de la surface de l’appui, c’est-à-dire de
l’épaisseur de la poutre et de la longueur de l’appui (grisé sur le schéma). Un
coefficient kc,90 permet de majorer la contrainte de résistance pour certaines
configurations de chargement.

60
Justification

kc,90 : lorsque h ≤ 200 mm


Poutre avec une charge uniformément répartie.
❖ L’extrémité de la poutre dépasse d’une distance : a ≤ h/3

❖ L’extrémité de la poutre dépasse d’une distance : a > h/3 et appuis intérieurs

61
Poutre avec des charges concentrées (appuis discontinus)

Hauteur de la poutre inférieure ou égale à 2.5 fois l’épaisseur


de la poutre (h/b ≤2,5)

62
Hauteur de la poutre supérieure ou égale à 2.5 fois l’épaisseur
de la poutre (h/b ≥2,5)

Poutre sur appui continu avec charges concentrées

Hauteur de la lisse
inférieure ou égale à 2,5
fois l’épaisseur de la lisse
(h/b ≤2,5
63
64
Hauteur de la lisse
supérieure ou égale à 2.5
fois l’épaisseur de la lisse
(h/b≥2.5)

kc,90: coefficient
permettant de majorer la
contrainte de résistance
lorsque h ≥300 mm
kc,90: coefficient permettant de majorer la contrainte de résistance pour
certaines configurations de chargement lorsque 200 ≥h≥300 mm2)

Lorsque la hauteur de la poutre est comprise entre 200 et 300 mm, la longueur efficace
Lef est interpolée linéairement entre les valeurs obtenues par l’une et l’autre méthode.
65
13. Compression oblique

Justification

66
14. La flexion simple des poutres droites
La flexion concerne de nombreuses pièces, telles que les
solives, poutres maîtresses et tous autres éléments
horizontaux. Cette sollicitation est la plus fréquemment
rencontrée.
➢ Vérification de la résistance (ELU)

Justification
67
ksys : coefficient d’effet système
L’effet système apparaît lorsque plusieurs éléments porteurs de même
nature et de même fonction (solives, fermes) sont sollicités par un même
type de chargement réparti uniformément. La résistance de l’ensemble est
alors supérieure à la résistance d’un seul élément pris isolément.

ksys = 1.1
kcrit: coefficient d’instabilité provenant du déversement
Une poutre soumise à un moment de flexion peut déverser (flambement
latéral de la membrure comprimée). Le calcul du coefficient kcrit s’effectue
à partir de la contrainte critique de flexion σm,crit et de l’élancement
relatif de flexion λrel,m

68
Valeurs de klef
Sur appuis simples :

Porte-à-faux :
Si la poutre est chargée sur sa fibre comprimée lef est augmentée de la
valeur 2h.
Si la poutre est chargée sur sa partie tendue, lef est diminuée de 0,5h.

Valeur du coefficient kcrit

Le coefficient kcrit peut être pris égal à 1, si le déplacement latéral de la


face comprimée est évité sur toute sa longueur et si la rotation est évitée
au niveau des appuis.

69
➢ Vérification des déformations (ELS)
Pour la majorité des poutres en bois travaillant en flexion, c’est le critère
dimensionnant, c’est-à-dire le plus
défavorable. L’état limite de service est respecté lorsque les déformations
restent inférieures aux valeurs admises.
Il faut vérifier que la flèche provoquée par les actions appliquées à la
structure reste inférieure ou égale à la flèche limite Wverticale ou
horizontale limite

La flèche instantanée Winst(Q) est provoquée par l’ensemble des charges


variables au moment de leur application.

La flèche nette finale (Wnet,fin) est la flèche totale mesurée sous les
appuis.

70
Winst: flèche instantanée, provoquée par l’ensemble des charges sans
tenir compte de l’influence de la durée de la charge et de l’humidité du
bois sur la flèche.
Wcreep: flèche différée provoquée par la durée de la charge et l’humidité
du bois.
Wc: contre-flèche fabriquée.

La flèche finale (Wfin) est la somme de la flèche instantanée (Winst) et de


la flèche différée (Wcreep) :
Wfin= Winst+ Wcreep

71
La flèche différée est calculée avec la combinaison ELS (DIFF). Le poids de la structure est
pondéré par le coefficient kdef, les actions variables (charges d’exploitation, de neige, etc.)
sont pondérées par le coefficient kdef et le coefficient ψ2.
La flèche différée doit être ajoutée à la flèche instantanée totale, c’est-à-dire en tenant
compte des actions permanentes et variables lorsqu’il n’y a pas de contreflèche. La somme
correspond à la flèche nette finale. Elle ne doit pas dépasser une valeur limite.
Par exemple, une solive sur deux appuis supporte une charge permanente
G = 0,4 kN/m et une charge d’exploitation Q = 0,75 kN/m.
Le coefficient kdef est de 0,6 (bois massif et local chauffé)
valeur de Kdef (fluage)

72
73
15. Le cisaillement
➢ Vérification des contraintes (ELU)
Justification

la contrainte de cisaillement n’est pas


uniforme dans la section. Elle est maximum
au milieu de la section de la poutre pour une
section symétrique.

Si la poutre est entaillée au niveau de l’effort (appuis par exemple), la


résistance sera diminuée par le coefficient kv. Le taux de travail devient :

kf: coefficient de forme de la section valant 3/2 pour une section rectangulaire et 4/3 pour une
section circulaire. 74
kv : coefficient d’entaillage
l’entaille de la poutre est dans la zone tendue (généralement la partie
inférieure de la poutre) ;
la pente de l’entaille est supérieure à 10 %.
Ce coefficient vaut 1 si l’entaille est dans la zone comprimée
(généralement la partie supérieure de la poutre) ou si la pente de l’entaille
est inférieure à 10 %.

kn: 5 pour le bois massif, 6,5 pour le bois


lamellé-colléet 4,5 pour le lamibois.

i : 1/pente, soit 1/tan α ou


y/(h –he)
α : rapport he/h. 75
le coefficient d’entaillage kv
n’est pas appliqué lorsque l’entaille, d’une pente
inférieure à 10 %, est dans la zone tendue ou si
l‘entaille est dans la zone comprimée.

Applications:

Panne en bois massif de 63/200 classéC24.


2 travées de 3,30 m. Entraxe des pannes 1,5 m horizontal.
Classe de service 2 (comble non chauffé).
Charge de structure G = 0,5 kN/m2 horizontal.
Charge climatique S = 0,7 kN/m2 horizontal.
Combinaison ELU : Cmax= 1,35 G + 1,5 S.
Cas n°1, sans entaille.
Cas n°2, avec une entaille de 60 mm, d’une pente de 50 %, située à90 mm du point d’appui.

76
77
16. Les sollicitations composées
➢ Flexion composée, flexion et traction
Vérification des contraintes (ELU)
la charge inclinée se décompose en une charge perpendiculaire à l’axe
de la pièce qui provoque de la flexion et en une charge parallèle à l’axe
de la pièce qui « tire » sur la liaison pivot et provoque de la traction.
Les contraintes de flexion et de traction s’additionnent car elles sont
normales à la section droite.

Justification

➢ Vérification des déformations


(ELS)
Elle est identique à une poutre
soumise à la flexion simple.
78
16. Les sollicitations composées
➢ Flexion composée, flexion et compression
Vérification des contraintes (ELU)
la charge inclinée se décompose en une charge perpendiculaire à l’axe de la
pièce qui provoque de la flexion et en une charge parallèle à l’axe de la pièce
qui « pousse » sur la liaison pivot et provoque de la compression. Les
contraintes de flexion et de compression s’additionnent car elles sont
normales à la section.

Justification

➢ Vérification des déformations


(ELS)
Elle est identique à une poutre
soumise à la flexion simple.
79
17. Flexion déviée
➢ Vérification des contraintes (ELU)
la charge inclinée par rapport à la section se décompose
en une charge projetée sur l’axe z et une charge projetée sur l’axe y.
Les contraintes de flexion induites s’additionnent car elles sont normales à la
coupe, c’est-à-dire sur l’axe x.

Justification

➢ Vérification des déformations (ELS


80
18. Flexion déviée et comprimée
➢ Vérification des contraintes (ELU)
la charge parallèle à l’axe de la pièce (X’) provoque de la compression. La
charge inclinée par rapport à la section se décompose en une charge
projetée sur l’axe y et une charge projetée sur l’axe z. Elles provoquent de la
flexion déviée.
Les contraintes de flexion induites et la contrainte de compression
s’additionnent car elles sont normales à la coupe, c’est-à-dire sur l’axe x.

Justification

81
➢ Vérification des déformations (ELS)
❑ Vérifier les assemblages

82
83
1. Assemblages par contact direct ou à entailles
➢ Assemblage par embrèvement
embrèvement avant embrèvement arrière

embrèvement double
Justification

84
Le calcul de l’effort de
compression
s’effectue en
recherchant l’effort
normal au plan de
contact entre les deux
pièces :

β: angle entre
l’arbalétrier et
l’entrait
α: angle entre la direction de l’effort de compression et
celle du fil du bois
on peut retenir α = β.
β: angle de l’assemblage.
85
Embrèvement avant (about)
tv: profondeur de l’embrèvement en mm
(hentrait /6 ≤ tv ≤hentrait /4).
Embrèvement arrière
résistance de compression inclinée.

Embrèvement double
kc,90 = 1 pour un embrèvement.

Justification de la contrainte de compression


oblique sur le pas

86
Justification de la contrainte de cisaillement
longitudinale dans le talon

Application
Arbalétrier et entrait de 100 ×240 en bois massif classé C24.
Embrèvement avant de profondeur de 40 mm.
Classe de service 2 (zone non chauffée).
Effort repris par l’arbalétrier de 30 800 N avec la combinaison C = 1,35 G + 1,5 S.
Pente de 40 % (α= 21,8°).
Longueur du talon : 200 mm.

Vérifier contrainte de compression oblique sur la surface d’about


87
88
2. Assemblages par tenon-mortaise
assemblage tenon-mortaise

Tenon et mortaise simple

89
Justification

Selon les règles de l’art, l’épaisseur du tenon est proche du tiers de


l’épaisseur de la pièce

surfaces comprimées
La hauteur de surface
comprimée est la
hauteur de la
traverse divisée par
le sinus β, angle aigu
entre la traverse et le
montant.
Justification de la contrainte de compression oblique sur le chant du
tenon
90
Justification de la contrainte de cisaillement du tenon

surface cisaillée du tenon

91
Exo
Arbalétrier et contrefiche en bois
massif classé C24.
Contrefiche : 100 ×150 mm
Arbalétrier : 100 ×240 mm
Tenon : épaisseur de 40 mm.
Mortaise : profondeur
de 80 mm (jeu en fond
de mortaise de 10 mm).
Classe de service 2 (zone
non chauffée).
Effort transmis par l’assemblage avec la combinaison
C = 1,35 G + 1,5 S.
β: angle aigu entre l’arbalétrier et la contrefiche de
73,15°.
Action normale au plan de l’arasement :
N = 11000 sin β= 10528 N.
Action tangente au plan de l’arasement :
T = 11000 cos β= 3189 N
92
Exo
Justification de la contrainte de compression transversale sur les joues de la mortaise

contrainte de compression transversale induite par la combinaison d’action des états limites
ultimes

résistance de compression transversale

Justification

Justification de la contrainte de compression oblique sur le chant du tenon

93
Exo
contrainte de compression inclinée induite par la combinaison d’action des états limites ultimes

Calcul de la contrainte de résistance en compression axiale

résistance de compression transversale

Justification

Justification de la contrainte de cisaillement du tenon

94
Exo
contrainte de cisaillement induite par la combinaison d’action des états limites ultimes

résistance de cisaillement calculée

Justification

95
3. Assemblages par tiges
Les tiges sont des pièces métalliques élancées telles que les pointes, agrafes, boulons,
broches ou tire-fond, etc.

96
➢ Principe général de conception aux ELU
Caractériser l’assemblage
Déterminer les dimensions de l’assemblage :
Déterminer le type de chargement par rapport à la tige :
Déterminer le mode de travail :
Déterminer l’orientation de la tige par rapport au fil du bois :
Sélectionner une longueur et un diamètre de tige.
:
Vérifier les conditions de pénétration.
Calculer la valeur caractéristique de la capacité résistante FV,Rk
Valeur de la pénétration de la tige.
Portance locale (avec ou sans préperçage).
Moment d’écoulement plastique.
Calcul de la résistante pour chaque mode de rupture.
Sélectionner la valeur la plus faible.

97
Définir le nombre de tiges
Déterminer la résistance de calcul FV,Rd.
Diviser l’effort supporté par la résistance d’une tige (FV,Ed/FV,Rd).
Sélectionner un nombre de tiges avec un arrondi supérieur.
Conditions de pince
Espacement entre tiges parallèle et perpendiculaire au fil.
Distance aux bords chargés et non chargés.
Distance aux extrémités chargées et non chargées.
➢ Calcul des glissements d’assemblage aux ELS
Relation glissement d’assemblage-effort
Ces calculs sont effectués aux états limites de service (ELS), il s’agit de
déterminer des déplacements.
Le module de glissement Kser correspond au coefficient de
proportionnalité entre l’effort appliqué à la tige et le glissement
instantané:
F : effort instantané appliqué en N.
Kser : module de glissement en N/mm.
98
Prise en compte du fluage
Influence du fluage dans le calcul des glissements d’assemblage (kdef
: facteur de déformation) :
Jeu de perçage
Dans le cas d’organes mis en place avec jeu, ce jeu doit être
spécifiquement ajouté à la déformation élastique. Pour les boulons, la
tolérance de perçage est de 1 mm.
Valeurs du module de glissement Kser
Kser est défini pour un plan de cisaillement et pour un organe (assemblages
bois-bois ou bois-panneaux).

99
100
➢ Assemblage de deux pièces de bois (ou dérivé) de nature différente
Calcul de la masse volumique moyenne
Quand l’assemblage comporte deux matériaux différents (bois ou
dérivé), la masse volumique moyenne est :
m,1 : masse volumique moyenne de la pièce 1.
m,2 : masse volumique moyenne de la pièce 2.
Calcul du facteur de déformation Kdef
Kdef,1 : facteur de déformation de la pièce 1.
Kdef,2 : facteur de déformation de la pièce 2.

Assemblage bois-métal ou bois-béton

La masse volumique moyenne (ñm) à retenir est celle de la pièce de bois.


Pour le calcul des glissements, il est possible de multiplier le module de glissement Kser
par 2.

101
4. Assemblages par pointes

La justification des pointes dans un assemblage cloué nécessite de vérifier les conditions
de pénétration de la pointe, de calculer l’effort que peut reprendre une pointe en
précisant les caractéristiques spécifiques à l’assemblage (portance locale, nécessité de
préperçage, résistance de la pointe, etc.), de définir le nombre efficace de pointes
lorsqu’elles sont alignées et d’établir les conditions de pince.

FV,Ed : sollicitation agissante latérale ;


FV,Rd : capacité résistante latérale.

102
Fax,Ed : sollicitation agissante axiale ;
Fax,Rd : capacité résistante axiale.

Pénétration des pointes dans le bois


La pénétration minimale du côté de la pointe est de::
pointes lisses : 8d ;
pointes annelées ou torsadées : 6d.
La valeur de pénétration des pointes dans le bois dépend du type d’assemblage.
Simple cisaillement

t1 : épaisseur de la pièce sous la tête.


t2 : pénétration côté pointe.

103
Double cisaillement

Pointes à recouvrement

104
Portance locale dans le bois et ses dérivés fh,k

105
La tête des pointes employées pour les assemblages avec des
panneaux dérivés du bois doit avoir un diamètre deux fois plus
grand que le diamètre de la pointe.
fh,k : portance locale caractéristique de la pointe en N/mm2.
ρk : masse volumique caractéristique du bois en kg/m3.
d : diamètre de la pointe en mm.
t : épaisseur des panneaux en mm.

Le diamètre des boulons doit être inférieur à 30 mm.

106
Le préperçage est obligatoire pour le bois massif, bois lamellé-collé
et LVL si une des conditions suivantes est remplie :
masse volumique caractéristique du bois ≥500 kg/m3;
– diamètre de la pointe supérieur à 8 mm ;
– épaisseur insuffisante, qui dépend de la sensibilité de l’essence à
la fissuration, du diamètre de la pointe et de la masse volumique
caractéristique.
Essences de bois non sensibles à la fissuration : Les avant-trous ne
sont pas nécessaires si l’épaisseur (t) est supérieure à

Essences de bois sensibles à la fissuration: Les avant-trous ne sont pas


nécessaires si l’épaisseur (t) est supérieure à

107
Moment d’écoulement plastique de la tige (moment maximal que
peut supporter la pointe)
Le moment d’écoulement plastique caractérise la résistance de la
pointe. Pour une pointe de section circulaire, ce moment est égal à :

Les pointes torsadées ou annelées peuvent être employées si les


conditions suivantes sont respectées
– chargement latéral seulement, aucun effort axial ;
– 3 pointes minimum ;
– pénétration minimale tpen ≥ 10d ;
– classe de service 1 ou 2 (pas de bois à l’extérieur) ;
– respect des distances et espacement.
Les pointes lisses doivent être utilisées uniquement pour des
structures secondaires (planches de rives sur des chevrons par
exemple). Les conditions pour les autres pointes ne s’appliquent pas.
108
La capacité résistante en bois de bout des pointes est :

La distance entre les pointes et les bords de la pièce de bois dépend


du diamètre de la pointe, de la masse volumique du bois, de la
présence d’un préperçage et de l’orientation de la force par rapport
au fil du bois.
extrémités chargées seront plus importantes que les distances de
rives et extrémités non chargées.

109
Distance et espacement des pointes

110
Valeur caractéristique de la capacité à l’arrachement (chargement
axial et pointes perpendiculaires au fil du bois)

non autorisé pour un chargement permanent ou


de long terme
Résistance caractéristique à l’arrachement

Résistance caractéristique à la traversée de la tête

La valeur caractéristique de la capacité à l’arrachement est minorée par un


coefficient de 2/3 pour les bois avec mise en œuvre d’une humidité
supérieure à 20 % (limite entre les classes de service 2 et 3).

111
Chargement combiné (chargement latéral et axial)
L’assemblage est justifié lorsque les inéquations suivantes sont
respectées :

Application: Simple cisaillement : clous de 70 mm

Faire toutes les vérifications nécessaires

Entraits et éclisses moisées en bois massif de 36/97 classé C24 (ρk = 350 kg/m3; ρm = 420 kg/m3).
Classe de service 2 (comble).
Action ELS : effort de traction de 4 150 N et tranchant de 280 N sous charges permanentes.
Action ELU : effort de traction de 5 600 N et tranchant de 380 N sous charges permanentes avec la combinaison
C = 1,35 G.
Pointes lisses de 70 mm (d = 3 mm ; fu = 600 N/mm2).
112
Vérification des conditions de pénétration : 8d pour les pointes lisses
Travail en simple cisaillement, longueur de pénétration : 70 – 36 = 34
mm, soit 34/3 = 11,3.
Critère vérifié, dimension des pointes correcte vis-à-vis de l’épaisseur des
pièces.
Valeur caractéristique de la capacité résistante FV,Rk
Valeur de la pénétration de la tige
t1= 36 mm (épaisseur de la pièce sous la tête).
t2 = 70 – 36 = 34 mm (enfoncement côté pointe).
Portance locale (avec ou sans préperçage)
dpointe ≤ 8 mm, il n’y a pas de préperçage.

Moment d’écoulement plastique

Résistance pour chaque mode de rupture

113
Valeur la plus faible :

114
Définir le nombre de pointes
Résistance de calcul FV,Rd

Nombre de pointes
Valeur appliquée : .

Nombre de pointes = FV,Ed/FV,Rd = 5 613/330 = 17.


On retient 18 pointes
Conditions de pince

115
116
Calcul des déplacements
Calcul du module de glissement d’assemblage
Pointes mises en place sans préperçage :

Effort par pointe et par plan de cisaillement


Nombre de pointes dans l’assemblage : 20.
Nombre de plans de cisaillement (par pointe) : 1.

Glissement instantané par pointe

Glissement instantané pour l’assemblage


L’effort de cisaillement est supposé également réparti sur l’ensemble des
pointes. Le glissement est le même pour chaque tige.
117
le déplacement instantané entre les extrémités des pièces
(l’écartement) est 2 ×0,3.

Glissement final par pointe


Sous chargement de longue durée le glissement final est :

Glissement final pour l’assemblage


Le déplacement total entre les extrémités des pièces (l’écartement) est :
2 ×0,54.

118

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