Déclenchement de L
Déclenchement de L
Déclenchement de L
Le choix que fait la victime est une décision définitive et irrévocable. Cette
impossibilité de rétractation s'explique par la nécessaire protection du
délinquant, auquel on ne doit pas nuire en changeant constamment d'avis. Il
existe néanmoins certaines atténuations à cette règle (notamment,
possibilité pour la victime d'opter pour la voie pénale après avoir choisi la
voie civile si elle ne savait pas que les faits étaient constitutifs d'une
infraction). Le changement est donc possible lorsque cela n'a pas pour effet
de nuire au délinquant.
Il est cependant des cas dans lesquels la personne n’a pas de choix. Ainsi
par exemple, elle doit obligatoirement recourir au civil lorsque l’action
publique est éteinte. A l'inverse par exemple, en cas de diffamation envers
des parlementaires ou des fonctionnaires, la victime devra obligatoirement
agir au pénal.
Dans certains cas (jamais en matière criminelle, dans quelques cas de délit
ou de contravention), au lieu de se constituer partie civile, la victime peut
recourir à la citation directe, qui permet de citer le prévenu directement
devant la juridiction de jugement.
Condition
L'action civile ne peut être menée que si certaines conditions sont remplies.
L’action en réparation d’un dommage doit tout d'abord résulter d’une
infraction à la loi pénale, ce qui a pour effet de confronter deux parties
distinctes.
Les personnes morales et physiques peuvent agir en justice car elles sont
dotées de la personnalité juridique. Mais pour cela, elles doivent être
capables (notamment ne pas être soumises à une tutelle). Ainsi de la même
manière, seul le responsable légal du mineur non émancipé peut exercer une
action civile ; lorsque la protection du mineur n’est pas entièrement assurée
par son représentant légal, le juge d’instruction, le procureur de la
République ou la juridiction de jugement peut demander un administrateur
ad hoc (art. 706-50 du CPP). S'agissant du mineur émancipé, celui-ci exerce
en revanche seul l’action civile.
L’article 2 al. 1er du CPP dispose que « L’action civile en réparation d’un
dommage causé par un crime, un délit ou une contravention appartient à
tous ceux qui ont personnellement souffert du dommage directement causé
par l’infraction » : il faut donc que le dommage soit strong>personnel et
direct. Cependant, certaines dispositions dérogatoires sont mises en place
lorsque le préjudice n’est pas direct, ou lorsqu’il n’est pas personnel.
Préjudice personnel
Lorsque la victime agit après que le Ministère public ait engagé l'action
publique, elle agit par voie d'intervention. Ainsi, elle peut se constituer partie
civile dès le stade de l'enquête, ou à tout moment de l'instruction. La victime
peut se constituer partie civile devant la juridiction de jugement (de première
instance).
Par voie d'action
Lorsque la victime agit avant toute engagement des poursuites, elle agit par
voie d'action : elle peut porter plainte avec constitution de partie civile. La
plainte, qui exprime le souhait de la victime de demander des dommages-
intérêts, est irrecevable en matière contraventionnelle.